Aller au contenu principal

2016, année des coups d’Etat électoraux en Afrique et démocratisation de l’Afrique depuis 1990 *!*

27 avril 2017

2016 : Année des coups d’Etat électoraux en Afrique

Démocratisation de l’Afrique depuis 1990 :

état des lieux et bilan de 2016,

évolution de la nature des régimes de 55 pays entre 1989 et 2017,

chefs d’Etat en Afrique et élections en dictatures stables depuis 1990,

événements marquant le passage à la démocratie des 23 pays démocratiques en 2016,

cartes annuelles des régimes politiques de 1989 à 2017.

Régis Marzin

Journaliste indépendant, Paris, @Regis_Marzin

27 avril 2017

Télécharger l’étude en version PDF (version 25.2.20 après correction Bénin 1996-2001, 21.1.24 après correction RCA 2003-2010)

Version corrigée le 29.10.17,  19.02.18, 18.3.18, 17.2.20 (Bénin 1996-2001), 21.1.24 (RCA2003-2010(12))

Suite, complément et mise à jour (deuxième partie) de l’étude de Régis Marzin du 30 mars 2016 :

« Après 26 ans de démocratisation, dictature et démocratie bientôt à l’équilibre en Afrique,

55 pays de 1990 à 2015, Démocratisation de l’Afrique, démocraties et dictatures :

historique, évolution et état des lieux en 60 graphiques »

https://regardexcentrique.wordpress.com/2016/03/30/apres-26-ans-de-democratisation-dictature-et-democratie-bientot-a-lequilibre-en-afrique

Lire aussi l’article du 18 décembre 2016 « Démocraties et dictatures en Afrique : bilan 2016 et perspectives 2017,

Après 2016, l’année des coups d’Etats électoraux, 2017 l’année de la gestion des crises électorales ? »

https://regardexcentrique.wordpress.com/2016/12/18/democraties-et-dictatures-en-afrique-bilan-2016-et-perspectives-2017/

***

DIAPORAMA DES GRAPHIQUES ET CARTES DE L’ETUDE DE 1989 A 2017

***

Sommaire

Sommaire. 2

Introduction. 5

  1. Démocratisation de l’Afrique : 2016. 7

1.1        Evolution des régimes de 1990 à 2016. 7

1.11 Evolution globale démocratisation Afrique : 55 pays de 1988 à 2016 (mise à jour) 7

1.12 Augmentation-diminution du nombre de pays par type de régime année par année (nouveau) 7

1.13 Evolution des sous-catégories de régimes ‘Transition vers démocratie, complexe, intermédiaire et indéterminé’ (TCII) de 1988 à 2016 (nouveau) 8

1.14 Evolution des régimes de 1990 à 2016 avec détail des sous-catégories de régime TCII 10

1.15 Noyau dur des 14 dictatures en Afrique sans alternance (mise à jour) 11

1.16 Population des Etats selon arrivée au pouvoir des chefs d’Etat ou de leur famille (Maj) 12

1.2 Elections en Afrique de 1990 à 2016 (mise à jour) 13

1.21 Qualité processus électoraux des présidentielles et législatives depuis 1990 (mise à jour) 13

1.22 Evolution de la qualité des processus électoraux de 1990 à 2016 (mise à jour) 15

1.23 Processus électoraux avec et en démocratie (mise à jour) 16

1.24 Processus électoraux sans démocratie en dictature stable et en régime ‘TCII’ (maj) 18

1.25 Remplacement des anciens partis uniques en Afrique (55 pays) (mise à jour) 21

1.3 Bilan 2016 : élections et changement de type de régime. 22

1.31 Rappel : prévision des élections de 2016 en 2014 et 2015. 22

1.32 Historique électoral 2016 et résultat des scrutins. 23

1.33 Synthèse présidentielles et législatives en 2016. 26

1.34 Tableau récapitulatif 2016 : élections correctes, douteuses et mascarades 27

1.35 Elections : bilan et analyse 2016. 28

1.4 Prévision 2017 : élections et type de régimes. 29

1.41 Prévision des changements de type de régimes en 2017 (carte en 4.2) 29

1.42 Elections en 2017 : prévision de la qualité des processus électoraux. 31

  1. Chefs d’Etat en Afrique et élections en dictatures stables depuis 1990. 34

2.1 Chefs d’Etats en Afrique de 1990 à 2016 et arrivées au pouvoir 34

2.11 Chefs d’Etat et type de régime pays par pays. 34

2.12 Arrivée au pouvoir des chefs d’Etat en dictature stable depuis 1990. 46

2.13 Arrivées au pouvoir des chefs d’Etat en dictature stable depuis 1990. 52

2.2 Mascarades électorales présidentielles et coup d’Etat électoraux en dictature. 59

2.21 Des mascarades électorales aux coups d’Etat électoraux. 59

2.22 Présidentielles mascarades électorales et coup d’Etat électoraux des présidents des dictatures en 2016. 61

2.23 Présidentielles mascarades électorales et coup d’Etat électoraux des dictateurs non présents en 2016 (hors dictatures familiales) 64

2.24 Présidentielles mascarades électorales et coups d’Etat électoraux dans les dictatures de partis (10 chefs d’Etat dans 4 pays) 68

2.25 Présidentielles des chefs d’Etat au pouvoir en période d’instabilité (TCII) uniquement entre 1990 et 2016. 69

2.26 Evolution des mascarades électorales et coup d’Etat électoraux des chefs d’Etat en dictature stable entre 1990 et 2016 (70 chefs d’Etat) 75

2.27 Graphique : mascarades électorales et coup d’Etat électoraux des chefs d’Etat en dictature stable présents en 2016 et des dictatures de parti et de famille. 78

2.3 Coups d’Etats électoraux entre 1990 et 2016. 81

2.31 Coups d’état électoraux depuis 1990 sous chefs d’Etat en dictature stable présent en 2016 (18 dans 18 pays) : 9 sur 54(56 avec2L) 81

2.32 Coups d’état électoraux depuis 1990 sous chefs d’Etat en dictatures stables familiales : 5+3 /16 (3 en + / 7) 81

2.33 Coups d’état électoraux depuis 1990 sous chefs d’Etat en dictature stable partis en 2016. 82

2.34 Coups d’Etat électoraux sous chefs d’Etat dans les dictatures de partis (11 dans 4 pays) : 0 sur 21. 83

2.35 Coups d’Etat électoraux des chefs d’Etat au pouvoir en période d’instabilité (TCII) uniquement entre 1990 et 2016 (61) : 0 sur 25 élections. 83

2.36 Récapitulatif des coups d’état électoraux depuis 1990. 85

2.37 Comparaison des processus électoraux des 4 coups d’Etat électoraux en Afrique en 2016. 87

2.38 Définition du ‘coup d’Etat électoral’ 91

2.39 Bilan depuis 1990, 2016 : année des coups d’Etat électoraux en Afrique. 93

  1. Evénements marquant le passage à la démocratie. 95

3.1 Evénement(s) marquant le passage à la démocratie pour les 23 démocraties confirmées en 2016. 95

3.2 Nombre de pays passant en démocratie confirmée par des élections correctes par an (sur 55 pays) 97

3.3 Passage à la démocratie stable par une élection avec victoire de l’opposition face à la dictature : les 3 exceptions à la règle. 98

3.4 Quatre cas d’échecs du passage à la démocratie stable après une élection avec victoire de l’opposition face à la dictature ou à un régime militaire. 99

3.5 Règle de l’absence d’élection correcte en dictature : précisions sur le début des années 90 et sur les cas proches des exceptions (maj) 100

3.6 Sortir d’une impasse 23 ans après le premier blocage du processus de démocratisation continental 102

  1. Evolution des régimes en Afrique : carte et liste des changements de régimes année par année. 104

4.1 Etat des lieux préalable en 1989, régimes et chefs d’état présents en 1989. 104

4.2 Cartes annuelles des régimes et changements de type de régimes et de chef de l’exécutif. 107

  1. 1989. 107
  2. 1990. 110
  3. 1991. 112
  4. 1992. 114
  5. 1993. 116
  6. 1994. 118
  7. 1995. 120
  8. 1996. 122
  9. 1997. 124
  10. 1998. 126
  11. 1999. 128
  12. 2000. 130
  13. 2001. 132
  14. 2002. 134
  15. 2003. 136
  16. 2004. 138
  17. 2005. 140
  18. 2006. 142
  19. 2007. 144
  20. 2008. 146
  21. 2009. 148
  22. 2010. 150
  23. 2011. 152
  24. 2012. 155
  25. 2013. 157
  26. 2014. 159
  27. 2015. 161
  28. 2016. 164

2017 : prévision début 2017. 167

    1. Synthèse des résultats et résumé de l’étude. 169

1. Démocratisation de l’Afrique : 2016. 169
2. Chefs d’Etat en Afrique et élections en dictatures stables depuis 1990. 171
3. Evénements marquants le passage à la démocratie. 174

Conclusion. 176

Annexe : Evolution de la nature des régimes pays par pays. 178

Afrique du Sud. 178, Algérie. 178, Angola. 178, Bénin. 178, Botswana. 178, Burkina Faso. 178, Burundi 179, Cap-Vert 179, Cameroun. 179, Centrafrique. 179, Comores. 179, Congo-Brazzaville. 180, Côte d’Ivoire. 180, Djibouti 180, Egypte. 180, Erythrée. 180, Ethiopie. 180, Gabon. 181, Gambie. 181, Ghana. 181, Guinée Bissau. 181, Guinée Conakry. 182, Guinée Equatoriale. 182, Kenya. 182, Lésotho. 182, Libéria. 182, Libye. 183, Madagascar 183, Malawi 183, Mali 183, Maroc. 184, Ile Maurice. 184, Mauritanie. 184, Mozambique. 184, Namibie. 185, Niger 185, Nigéria. 185, Ouganda. 185, RDCongo. 186, Rwanda. 186, Sahara occidental 186, Sao Tomé-et-Principe. 186, Sénégal 186, Seychelles. 187, Sierra Leone. 187, Somalie. 187, Somaliland. 187, Soudan. 188, Soudan du Sud. 188, Swaziland. 188, Tanzanie. 188, Tchad. 188, Togo. 188, Tunisie. 188, Zambie. 188, Zimbabwe. 189

 

Introduction

2016 a été une année exceptionnelle au niveau des élections en Afrique. 24 élections déterminantes, 15 présidentielles et 9 législatives se sont déroulées, dont 7 présidentielles et 2 législatives dans des dictatures. La série de présidentielles a mis en évidence la problématique des élections en dictature. A première vue, le bilan de l’année 2016 semble très dur pour la démocratie. Il y a eu énormément de tensions, de violences et plusieurs massacres. Il en a découlé beaucoup d’articles de presses, jusqu’à en attirer l’attention d’un grand public, et des réactions internationales et africaines.

Le langage est resté policé. Les analyses à une échelle géographique plus large au-delà de chaque pays n’ont pas été faites. Pour l’instant, la démocratisation de l’Afrique, sujet encore abstrait et sortant à peine des non-dits, est vue comme une somme d’éléments incohérents ; les processus nationaux de démocratisation sont perçus comme décorélés, en dehors de toute logique géopolitique et historique. Des enquêtes et analyses de journalistes, chercheurs, associations, plus rarement de partis politiques, ou de fonctionnaires, s’accumulent sur chaque pays africain, surtout à l’extérieur de l’Afrique, dans des pays plus riches, en fonction d’intérêts divers ou aléatoires. Paradoxalement, seule, l’Union européenne semble avoir un début de politique à une échelle continentale visant la démocratisation de l’Afrique.

Seuls se sont mouillés des diplomates confrontés à leurs responsabilités, et dans quelques pays seulement. Mais la plupart, dans une majorité de pays, ont reculé face aux méthodes des chefs d’Etat anti-démocratiques. En dehors du Congo Kinshasa, en 2016, l’hypocrisie de la diplomatie internationale et africaine est apparue au grand jour. L’Union européenne a essayé de sauver la mise démocratique au Gabon, où elle s’est sentie agressée par le pouvoir pendant le coup d’Etat électoral. Les auteurs de ce coup d’Etat électoral appuyé par l’armée ont commis une grosse erreur en s’en prenant à une institution en partie autonome des exécutifs de ses états membres, eux-mêmes moins concernés.

Cette étude essaye dans un premier temps de faire le bilan de l’année 2016 au niveau processus global de démocratisation du continent africain. A ce titre, elle complète et met à jour l’étude du 30 mars 2016 « Après 26 ans de démocratisation, dictature et démocratie bientôt à l’équilibre en Afrique, 55 pays de 1990 à 2015, Démocratisation de l’Afrique, démocraties et dictatures : historique, évolution et état des lieux en 60 graphiques ».

Les données des deux études sont les mêmes pour la période allant de 1990 à 2015. Cette étude sur 2016 a accessoirement permis de corriger quelques erreurs dans les données détaillées de l’étude de 2016, ce qui a changé très légèrement quelques courbes sans changer ni l’essentiel des graphiques ni les analyses basées sur les 55 pays. Dans les deux études, les données sont utilisées, traitées, classées de la même manière. Le classement des régimes reste le même, pays par pays, année par année.

Ce qui est nouveau, d’un point de vue communication sur des données identiques, ce sont les cartes qui illustrent année par année la démocratisation du continent. Ces cartes, doivent permettre au travers d’un diaporama sur internet de constater l’évolution en quelques minutes. L’étude fournit les données associées aux cartes pour permettre de vérifier les données. Elle fournit le détail des classements de régimes pays par pays année par année qui n’était pas visible au travers des 60 graphiques de l’étude de mars 2016, en y associant les noms des chefs d’Etat. Même si le classement au niveau des données et du principe peut être contesté, l’affichage des données permet de constater qu’il s’appuie sur une logique rigoureuse.

Cette présentation rend aussi plus visible la logique du classement des régimes expliquée dans le chapitre introductif ‘Méthodologie’ de l’étude du 30 mars 2016 : « Des critères permettent de distinguer les trois catégories : Dictature Stable, Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé (TCII), Démocratie. Les critères principaux de classement des régimes sont la manière d’arriver au pouvoir et la manière de conserver le pouvoir, auxquels se rajoutent d’autres critères. La catégorie ‘Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé (TCII)’ est aussi la catégorie de tous les régimes qui ne sont pas des Dictature Stable ou des Démocraties, ce qui est possible en raison de la variété des sous-types de régimes. »

Le détail du classement en sous-catégories de TCII apparait dans les données de conception des cartes. Les sous-catégories de démocraties, la qualité de la démocratie, en dehors des critères de classement valables sur l’Afrique, ne sont pas considérées. Ce n’est toujours pas l’objet de ces recherches. Les sous-catégories de dictatures n’apparaissent pas, bien que des données complémentaires existent qui ont été utilisées dans certains graphiques de mars 2016 (Monarchie absolue, Dictature militaire arrivée par coup d’Etat ou guerre + avec ou sans persistance d’un parti unique).

Cette étude propose de nouveaux graphiques qui utilisent le classement en différentes sous-catégories ‘Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé (TCII)’. Ainsi, apparaît quantitativement le poids année par années des ‘transitions de dictature à démocratie’, des guerres, ou de l’instabilité de gouvernement associée à des coups d’Etat militaires ou à de la contestation populaire.

La partie sur les élections utilise un classement inédit des élections en dictature et met en évidence les coups d’Etat électoraux, c’est-à-dire les élections au résultat réel inversé, comme une catégorie bien déterminée des élections en dictature. L’étude propose aussi d’associer les données électorales aux noms des chefs d’Etat, alors que dans l’étude de mars 2016, les noms des chefs d’Etat avaient été mis de côté.

La chute du dictateur gambien a soulagé un peu les esprits et permis de montrer l’attachement à la démocratie, au point qu’un ambassadeur chinois ait rejoint le reste de la communauté internationale pour, pour la première fois, parler de processus électoral. Malheureusement, ce cadeau de Noël est une nouvelle exception qui confirme la règle de l’absence d’élection correcte en dictature.

Avec 4 coups d’Etat électoraux, l’années 2016 restera comme l’année des coups d’Etat électoraux en Afrique. Cette année survient juste après 2015, une année de focalisation sur les limitations du nombre de mandats présidentiels dans les constitutions, l’année des coups d’Etat constitutionnels.

2017 pourraît être une année de gestion des crises électorales suite aux catastrophes de 2016, surtout en Afrique centrale. La question du rôle de la communauté internationale et africaine reste posée, d’autant plus fortement que la France et les Etats-unis changent de président, que les Nations-Unies viennent de changer de Secrétaire général, et que l’Union africaine redémarre avec un président de commission africaine issue d’une dictature. Des législatives sont attendues au Congo Brazzaville, au Gabon, ou plus tard au Tchad. L’absence de dates pour ces scrutins, les discussions sur les dialogues possibles ou impossibles forment le symptôme d’une crise électorale, qui suit une année de renoncement international face aux coups de forces de certains chefs d’Etat, mais aussi 27 ans d’un processus de démocratisation continental toujours bloqué et en attente de redémarrage.

Régis Marzin

27 avril 2017, Paris

« Je dis donc dans les Etats héréditaires et accoutumés à la race de leur prince, la difficulté à les conserver est beaucoup moindre que dans les nouveaux, car il y suffit de ne pas transgresser ni enfreindre l’ordre des ancêtres et, pour le reste, de temporiser selon les cas qui surviendront ; de sorte que si un tel prince est d’habileté ordinaire, il se maintiendra toujours en son Etat s’il n’en est chassé par force extraordinaire et excessive. »

« Car il faut faire tout le mal ensemble afin que moins longtemps le goûtant, il semble moins amer, et le bien petit à petit afin qu’on le savoure mieux. »

Niccolo Machiavelli dit Machiavel, Le Prince, 1513-1515, traduction française de Jacques Gohory de 1571[1]

 

1.    Démocratisation de l’Afrique : 2016

1.1  Evolution des régimes de 1990 à 2016

Cette partie est surtout une mise à jour de l’étude du 30 mars 2016, mais pas seulement. Des nouveaux tableaux et graphiques y apparaissent.

1.11 Evolution globale démocratisation Afrique : 55 pays de 1988 à 2016 (mise à jour)

En 2016, le continent a été pour une seconde année à l’équilibre au niveau du nombre de dictatures et de démocraties 23/23 contre 22/22 un an plus tôt. Les régimes intermédiaires et de type variés (TCII) continuent de faire pencher la balance du côté du non-droit, du droit falsifié, et des dictatures en place. Les chefs d’Etat de dictature continuent de détourner les processsus électoraux, et imposent un tabou sur la question de la démocratie dans les relations diplomatiques, comme cela s’est comfirmé à l’Union africaine, avec la présidence d’Idriss Déby et le vote de son ministre des affaires étrangères au poste de président de la Commission africaine début 2017.

Après la période de lutte sur le respect des limitations de mandat dans les constitutions en 2014 et 2015, le débat s’est déplacé sur les processus électoraux. L’influence des mouvements citoyens et de jeunes a sans doute baissé, ne permettant pas de faire contrepoids aux efforts des dictateurs pour se maintenir en période d’équilibre continental.

1.12 Augmentation-diminution du nombre de pays par type de régime année par année (nouveau)

Les données de ce graphique sont identiques à celles du précédent, elles sont juste présentées sous une forme différente. Il y apparaît aussi que le processus de démocratisation continental s’est bloqué en 2007, juste après une augmentation de 4 démocraties en 2006.

1.13 Evolution des sous-catégories de régimes ‘Transition vers démocratie, complexe, intermédiaire et indéterminé’ (TCII) de 1988 à 2016 (nouveau)

Les données détaillées de graphique pays par pays et année par année sont dans l’annexe ‘Evolution de la nature des régimes pays par pays’ et dans les données associées aux cartes (partie 4.2). Les régimes classés ‘en guerre’ sont uniquement les régimes dont la nature est déterminée par le fait d’être en guerre, qui est plus caractéristique du régime que le fait d’être plus ou moins démocratique ou dictatorial. C’est le régime qui est classé ‘en guerre’ et pas le pays, les pays connaissant la guerre étant nombreux (cf. 7.1 dans l’étude du 30 mars 2016).

En 2016, les deux pays dont les régimes sont ‘en guerre’ sont la Somalie et la Libye. Le nombre de pays dont l’absence de régime stable dépend de la guerre, est stable depuis 2003, entre 2 et 3 pays. Il était entre 4 et 7 entre 1988 et 2002. Les régimes en ‘suite de guerre’ sont en 2016 le Soudan du Sud et la Centrafrique, qui correspondant à deux ‘Etats faillis’. La guerre a plus ou moins repris au Soudan du Sud malgré les casques bleus.

Le cas du Rwanda, en ‘suite de génocide’, est unique et particulier. Le génocide était, entre autres, lié à une perception par les génocidaires, fausse et perverse des idées de ‘majorité’ et de ‘minorité’ pour diriger un pays. Cela a sans doute ensuite impacté la capacité à penser ou à mettre en pratique la démocratie. La question, non traitée dans cette étude, est complexe. Elle ne semble pouvoir se résoudre que lentement et se superpose à la question du pouvoir d’un parti, mené par un homme fort, d’une certaine manière à la manière d’une ‘dictature’, selon certains critères, dans un contexte très spécifique.

L’instabilité de gouvernement est en partie liée à la quantité de coups d’Etat militaires, dont le nombre est en diminution depuis 2013, puisqu’aucun coup d’Etat n’a connu de succès en 2014-2015-2016, et qu’une seule tentative a eu lieu au Burkina Faso en 2016. (Cf. 7.2 étude mars 2016). Les périodes principales de coups d’Etat sont 1991-1999 (13 en 9 ans) et 2008-2013 (9 en 6 ans). Les fortes périodes d’instabilité gouvernementale sont 1995-2005 et 2008-2014. Il y a eu d’autres sources d’instabilité dans les années 90, en particulier autour de l’introduction du multipartisme, la résistance des dictateurs à cette introduction, dans l’organisation des élections fraudées et au résultat inversé, et les réactions populaires associées.

Une seconde forme d’instabilité de gouvernement est liée à la contestation des pouvoirs. En 2016, les contestations populaires en dictature sous formes de grèves générales impulsées par des syndicats, de villes mortes, et plus rarement de manifestations dans la rue, se sont multipliées malgré la répression, dans les pays où cette contestation était possible, amenant une fragilisation de certains régimes, par exemple au Gabon. Ces contestations populaires commencent à rappeler celles du début des années 90. Entre autres, en Ethiopie, en RDC, au Congo Brazzaville, au Burundi, ou au Gabon, cinq pays où ont eu lieux des massacres depuis 2015, la population est face à une armée prête à tirer.

L’introduction du multipartisme a surtout amené la multiplication des transitions de la dictature vers la démocratie entre 1990 et 1996, avec un pic de 12 pays en 1993. Puis les transitions ont continué à un rythme plus lent de 1998 à 2000-2002. Entre 2003 et 2009, autour du blocage du processus continental de démocratisation, il y a quasiment un arrêt des transitions vers la démocratie (0 ou 1 transition). Les transitions vers la démocratie reprennent entre 2010 et 2015 avec 2 ou 3 chaque année.

Les périodes de crises permettent ces dernières années l’introduction d’un arbitrage international. Expérience aidant, en cas de départ d’un dictateur, hors état failli, les transitions vers la démocratie se sont accélérées, souvent en 2 ans et si possible 1 an, ce qui diminue en partie le nombre chaque année, sans diminuer le nombre de démarrage de transition, alors que les départs de dictateurs se font aussi plus rares.

L’année 2017 sera une année dans la continuité de cette période, puisque que l’on peut prévoir une transition en Gambie et d’une certaine manière en RDC, selon un scénario optimiste.

L’actualité africaine est souvent faite par des suites de crises. L’instabilité politique et militaire attire l’attention et génère des efforts diplomatiques. La vision de la réalité des dictatures est constamment brouillée. Pour revenir à une vision correcte des processus de démocratisation, il est important de distinguer les types d’instabilités et de régimes intermédiaires ou variés entre démocratie et dictature.

Il s’agit aussi de penser ensemble la gestion militaire des conflits et la gestion politique des crises selon une approche globale, chère à l’Union européenne, qui soit aussi préventive. La qualité d’une politique supranationale concernant l’Afrique se juge dans la capacité à équilibrer et associer les pôles ‘Démocratie et Etat de droit’, ‘Paix et sécurité’, ‘Economie et développement’, ce que ne sait pas faire les gouvernements français, par exemple déséquilibrés depuis 2010 par le pôle ‘Paix et sécurité’ au mépris du pôle ‘Démocratie et Etat de droit’[2], les actions politiques en faveur de la démocratie étant actuellement conçues par les dirigeants français uniquement comme des suites d’actions militaires.

La démocratisation démarrée en 1990 a été accompagnée de plusieurs formes d’instabilité, liées à cette démocratisation ou au contraire découlant de facteurs et phénomènes, sans aucun rapport, par exemple les guerres liées aux questions religieuses (cf. 7.1 étude mars 2016). Avant 1990, se sont surtout déroulées des guerres d’indépendance et des guerres de type ‘guerre froide’.

A partir de 1990, il se distingue plusieurs phases :

– 1990-1993 : phase de démarrage de démocratisation et de multiplication des transitions vers la démocratie

– 1994-2005 : phase de guerres et d’instabilité de gouvernement pendant une diminution progressive du nombre de pays en transition vers la démocratie

– 2006 : année de stabilisation au moment du blocage du processus de démocratisation continental

– 2007-2011 : reprise de l’instabilité gouvernementale associée à une série de coups d’Etats

– 2012-2016 : baisse globale de l’instabilité : disparition sur 3 ans des coups d’Etat militaire, gestion plus rapide des transitions vers la démocratie avec soutien extérieur, endiguement des guerres.

Dans l’avenir, au-delà de la baisse visible de l’instabilité des régimes, se pose la question de la possibilité du démarrage de transition vers la démocratie. Ce sont des pays dictatoriaux qui pour la plupart ont ensuite connu des périodes de crises de natures diverses. Certains pays sont arrivés à la démocratie. Mais, il reste 23 dictatures stables en 2016, et qu’il devrait en rester 20 en 2017 (moins Gambie, RDC et Gabon en crise électorale forte). Avec les effets des efforts supranationaux concernant les guerres civiles et les coups d’Etat, le problème de la persistance des dictateurs devient avec le temps de plus en plus visible, d’autant plus qu’il ne restera bientôt que ceux qui ont supprimé les limites de mandats dans les constitutions.

Un effort persistant sur les processus électoraux (avec des efforts sur le respect des constitutions) aurait déjà pu empêcher d’arriver à l’état des lieux actuel où le monde constate que des peuples sont prisonniers de chefs d’Etat inamovibles. Cela renvoie une nouvelle fois à la possibilité de soutien international à la mise en œuvre de processus électoraux réellement démocratiques et d’une pression politique forte à la mise en place d’une technique électorale normalisée.

1.14 Evolution des régimes de 1990 à 2016 avec détail des sous-catégories de régime TCII

Ce graphique permet de constater que la première phase de démocratisation visible sur la courbe des démocraties entre 1990 et 1995 (+10 démocraties en 5 ans, cf aussi 1.1), ne s’arrête pas en 1996 mais deux ans plus tôt, en 1994, lors que le nombre de transition vers la démocratie chute de 12 à 7. Cette première phase est en effet un élan de départ de la démocratisation, et il ne pouvait pas s’arrêter sans raison(s). Le génocide des Tutsis du Rwanda pourrait être une raison suffisante, parce qu’il a pu changer le raisonnement de l’ensemble des acteurs, ceux qui étaient en faveur de la démocratie, comme ceux qui étaient contre.

Une autre possibilité serait que les dictateurs et chefs de partis uniques qui ont laissé les pays aller en démocratie entre 1990 et 1993 étaient de nature à le faire, soit plus faibles, soit relativement favorables à une démocratisation de principe une fois la guerre froide terminée. Dans ce cas, à partir de 1994, les forces de démocratisation ont croisé la puissance des chefs d’Etats décidés à résister à l’introduction de la démocratie et expérimentant les élections fraudées et le multipartisme de façade. L’année 1992 avait déjà montré la résistance des dictateurs et partis uniques avec ses 15 mascarades en dictature pour seulement 8 processus électoraux corrects (cf. 1.22). A priori, en 1994 déjà, les deux facteurs peuvent se mélanger, et il se rajoutera en 1995 en France le retour de Jacques Foccart dans les coulisses de l’Elysée, qui a joué dans le sens d’un décrochage dans la sphère francophone par rapport à la sphère anglophone.

La phase d’arrêt de la démocratisation est visible entre 2007 et 2010 au moment d’une série de coups d’Etats. A partir de 2011, il y a 8 pays passant en démocratie : Niger, Seychelles, Kenya, Mali, Madagascar, Lesotho, Tunisie, Burkina Faso. Cependant, le nombre de démocraties n’a augmenté que de 5 pays, de 18 à 23, parce que seuls 2 pays sur 8 sortaient de dictature après des transitions vers la démocratie, le Burkina Faso et la Tunisie, les 6 autres étant des pays ayant connu la démocratie dans les années 2000 puis une période d’instabilité. (cf. plus de détails en 3.1). Alors que subsistent les dictateurs les plus durs, ces dernières années, la démocratisation s’est surtout poursuivie grâce à la fin des crises et à de l’instabilité, et pas en raison du départ de chefs d’Etat non-démocratiques, et ce mécanisme s’est sans doute déjà épuisé.

1.15 Noyau dur des 14 dictatures en Afrique sans alternance (mise à jour)

En 2016, les 14 pays en dictature sans aucune alternance depuis 1990 sont les mêmes qu’en 2015. Rien n’a changé en 2016, et, il faudra attendre le bilan de 2017 pour voir un progrès. Les deux dictatures du noyau dur sans alternance qui tombent ou pourraient tomber en 2017 sont les deux les plus récentes : Gambie et RDC. La RDC est dans une logique différente, car le pays a vécu des guerres qui ont empêché des élections de se tenir, il s’agissait d’une dictature par dégénérescence d’un régime issu d’une guerre.

Le pouvoir des Bongo au Gabon a résisté en montant fortement en niveau de violence suite au coup d’Etat électoral. En 2016 aussi, Congo Brazzaville et Djibouti ont considérablement monté en niveau de dictature, de répression et de violence, sans que cela ne provoque de réaction internationale adaptée. Le chef d’Etat togolais essaye de se montrer discret et continue de privilégier la corruption d’acteurs internationaux, politiques ou médiatiques.

 

1.16 Population des Etats selon arrivée au pouvoir des chefs d’Etat ou de leur famille (Maj)

52 pays sans 3 monarchies

5 chefs d’Etat sont arrivés en 2016, 4 en démocratie, 1 en transition vers la démocratie en suite de guerre :

Faustin-Archange Touadéra en Centrafrique (5,4Ms d’habitants, suite de guerre (TCII))

– Patrice Talon au Bénin (10,4Ms, démocratie)

– Azali Assoumani en Union des Comores (0,8Ms, démocratie)

– Evaristo Carvalho à Sao Tomé-et-Principe (0,2Ms, démocratie)

– Nana Akufo-Addo au Ghana (26,3Ms, démocratie)

Au niveau des chefs d’Etats à longue durée de pouvoir, la situation n’a pas changé en 2016 par rapport à 2015, puisque tous les chefs d’Etat depuis plusieurs décennies au pouvoir sont restés en place.

 

1.2 Elections en Afrique de 1990 à 2016 (mise à jour)

Cette partie sur les élections est uniquement une mise à jour de l’étude du 30 mars 2016. Elle permet de voir les graphiques à jour de 2016, alors que ces graphiques sont parmi les plus importants de l’étude de mars 2016.

1.21 Qualité processus électoraux des présidentielles et législatives depuis 1990 (mise à jour)

1.211 Bilan 2016 : Qualité des présidentielles et législatives en 2016 par type de régime

24 élections se sont ajoutées en 2016 aux 499 comptabilisées entre le 1.1.1990 et le 31.12.15, 15 présidentielles et 9 législatives. Les élections en RDC ont été reportées. En Somalie, la fin des législatives et la présidentielle associée, le vote du parlement, ont lieu début 2017. Il n’y a pas eu de législatives au Tchad. Le pic électoral en nombre d’élections a été moins fort qu’il n’a failli l’être. Il s’agit finalement de la 3e année en nombre d’élections depuis 1990, loin après les 30 élections de 2011, juste après le pic de 26 élections de 1993, à égalité avec 1996 et 2002.

Les 2 tableaux de bilan résument la partie 1.3 de l’étude qui suit.

Pays Présidentielles Législatives Totaux
Type régime en 2016 Cor Dout Masc.En TCII Masc Masc.≥ 10ans Cor. Dout Masc.enTCII Masc Masc.≥ 10ans Cor. Dout. Masc. Total
Dictatures S. 1 0 0 0 6 0 0 0 1 1 1 0 8 9
TCII 1 0 0 0 0 2 0 0 0 0 3 0 0 3
Démocraties 5 2 0 0 0 5 0 0 0 0 10 2 0 12
Totaux 7 2 0 0 6 7 0 0 1 1 14 2 8 24
  Total Mascarades Douteuses Correctes
1990-2015 499 262 19 218
2016 24 8 2 14
1990-2016 523 270 21 232

Sur 24 scrutins en 2016, 14 ont été corrects, 2 douteux, 8 des mascarades. Les 8 mascarades ont eu lieu dans des dictatures stables, dont 7 établies depuis plus de 10 ans. 10 scrutins corrects ont eu lieu en démocratie, 3 en régimes variés (TCII), 1 en dictature stable, une première exception depuis 2002 en Gambie.

1.212 Synthèse de la qualité des présidentielles et législatives de 1990 à 2016 (maj)

(Du 1.1.1990 au 31.12.2016)

NB : 17.2.20 : correction Bénin : PR Démo 1996 et TCII 2001 > mascarade en TCII

Synthèse Processus électoraux de 1990 à 2016 (selon régime du moment)

Pays Présidentielles(201) PR/1er min. par parlement (36) Législatives(262) Totaux
Type régime(du moment) Cor. Dout. Masc. Cor. Dout Masc. Cor. Dout. Masc. Cor. Dout. Masc. Total
Dictatures Stable 2 0 33 0 0 4 4 4 25 6 4 62 72
Dictatures S. ≥ 10ans 1 0 69 0 0 4 0 0 93 1 0 166 167
Sous-total dictature S. 3 0 102 0 0 8 4 4 118 7 4 228 239
TCII 32 1 17 2 4 4 39 1 21 73 6 42 121
Démocraties 53 8 0 20 0 0 79 3 0 152 11 0 163
Totaux 88 9 119 22 4 12 122 8 139 232 21 270 523
  Correctes Douteuses Mascarade Total
Présidentielles 88 9 119 216
PR / 1er min. parlement 22 4 12 38
Législatives 122 8 139 269
Totaux 232 21 270 523
  Correctes Douteuses Mascarades Total
En dictature stable 6 4 62 72
En dictature ≥ 10 ans 1 0 166 167
Sous-total dictature S. 7 4 228 239
En TCII 73 6 42 121
En démocratie 152 11 0 163
Total 232 21 270 523

Près de la moitié des présidentielles et législatives de 1990 à 2016, 239 sur 523 (231 sur 499 fin 2015), ont été organisées dans des dictatures. Sur ces 239 scrutins, 167 l’ont été dans un contexte de pouvoir de plus de 10 ans (≥). Seulement 163 scrutins sur 523 ont été organisés dans des démocraties bien installées (contre 151 sur 499 fin 2015). Les 121 derniers l’ont été dans des contextes intermédiaires et complexes ou des transitions de la dictature vers la démocratie (TCII). Quasiment tous les processus électoraux mascarades sont advenus en dictature, 228 sur 270 (220 sur 262 fin 2015). 152 processus électoraux corrects sur 232 sont advenus en régime de démocratie (142 sur 218 fin 2015).

1.22 Evolution de la qualité des processus électoraux de 1990 à 2016 (mise à jour)

Les présidentielles et législatives sont classés ensemble pour ce graphique.

  1990-2015 2016 1990-2016
Mascarade en dictature après 10 ans de pouvoir (≥) 159 7 166
Mascarade en dictature 61 1 62
Mascarades en TCII 42 0 42
Douteuses 19 2 21
Correctes 218 14 232
Total 499 24 523

Nombre d’élections par année, total 500 présidentielles et législatives

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002                          
10 12 23 26 19 15 24 16 14 23 19 15 24                          
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016                        
11 23 21 18 23 12 22 21 30 21 16 20 21 24                        

Sans compter les 61 référendums constitutionnels.

En 2016, la proportion d’élections correctes a été plus grande qu’en 2015, 14 sur 24 soit 58% contre 8 sur 21 soit 38%, ce qui n’a pu se ressentir facilement à cause des tensions plus visibles dans 7 présidentielles en dictatures stables depuis plus de 10 ans (Ouganda, Congo Brazzaville, Tchad, Djibouti, Guinée Equatoriale, Gabon + Gambie). Le ressenti global annuel ne correspond pas aux statistiques qui ne pondèrent pas les données selon l’importance des scrutins. Les données sur un an ne permettent toujours pas de juger d’une tendance dans l’évolution depuis 1990. Une tendance apparaît cependant dans l’augmentation des tensions : les populations supportent de moins en moins les dictateurs se maintenant par de la fausse démocratie et les compromissions internationales associées.

1.23 Processus électoraux avec et en démocratie (mise à jour)

Présidentielles et législatives sont séparées dans les 4 points et graphiques suivants.

1.231 Evolution des processus électoraux en démocratie de 1990 à 2016 (mise à jour)

  1990-2015 2016 1990-2016
Présidentielles correctes 48 5 53
Présidentielles par parlement correctes 20 0 20
Présidentielles douteuses 6 2 8
Législatives correctes 74 5 79
Législatives douteuses 3 0 3
Total 151 12 163
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002  
0 8 4 0 5 5 4 0 1 9 5 6 5  
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
2 13 2 10 15 3 9 4 13 8 2 11 7 12

Evolution des processus électoraux en démocratie de 1990 à 2016

Après une mauvaise année en 2015, 2016 a été une année plus satisfaisante. A partir du moment où la qualité des processus électoraux dépend surtout du type de régime, il est difficile d’en tirer une conclusion.

 

1.232 Evolution des processus électoraux corrects ou douteux en démocratie, en TCII, et en dictature de 1990 à 2016 (mise à jour)

  1990-2015 2016 1990-2016
Présidentielles correctes en démocratie (dont 20 par parlement) 68 5 73
Présidentielles correctes en TCII (dont 2 par parlement) 32 1 33
Présidentielles correctes en dictature (sans présidentielle Nigéria 1993 annulée) 2 1 3
Présidentielles douteuses en démocratie 6 2 8
Présidentielles douteuses en TCII (3 par parlement) 5 0 5
Législatives correctes en démocratie 74 5 79
Législatives correctes en TCII 37 2 39
Législatives correctes en dictature 4 0 4
Législatives douteuses en démocratie 3 0 3
Législatives douteuses en TCII 1 0 1
Législatives douteuses en dictature (monarchie) 4 0 4
Total 236 16 252
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002  
0 10 8 16 11 5 9 2 6 13 9 8 12  
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
4 13 8 11 17 4 9 5 17 10 6 13 10 16

La mise à jour 2016 de ce graphique, comme le précédent, apporte peu de nouvelles informations.

 

1.24 Processus électoraux sans démocratie en dictature stable et en régime ‘TCII’ (maj)

1.241 Evolution des processus électoraux en régime ‘Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé’ (TCII) de 1990 à 2016 (maj)

  1990-2015 2016 1990-2016
Présidentielles mascarades 17 0 17
Présidentielles par parlement mascarade s 4 0 4
Législatives mascarades 21 0 21
Présidentielles douteuse 1 0 1
Présidentielle par parlement douteuses 4 0 4
Législatives douteuses 1 0 1
Présidentielles correctes 30 1 31
Présidentielles par parlement correctes 2 0 2
Législatives correctes 37 2 39
Total 117 3 120
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002  
1 2 3 17 6 0 8 3 7 4 4 3 5  
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
4 3 6 3 1 2 4 5 6 6 6 4 4 3

Elections en TCII en 2016

  Correctes Douteuses Mascarade
Présidentielles Centrafrique 0 0
Législatives CentrafriqueMaroc

(Somalie en 2017)

0 0
Total 3 0 0

Avec les 2 scrutins en Centrafrique de début 2016, il se confirme en 2016 une tendance depuis 2012 environ, autour de la qualité des processus électoraux dans les régimes non stables, dans les pays en crises, les suites de guerres. Avec le soutien politique et technique international sur les processsus électoraux, ceux-ci ne deviennent pas parfaits mais de qualité suffisante pour être crédible. A partir du moment où il n’y a pas un pouvoir sortant qui organise pour gagner et surtout ne jamais perdre, il est possible d’avoir une qualité suffisante de processus électoral pour qu’un pouvoir légitime soit installé. La légitimité du processus, l’absence de détournement par un clan comptent plus que la technique elle-même si celle-ci atteint un seuil de qualité suffisant.

1.242 Evolution des processus électoraux sans démocratie, élections fraudées en dictature stable et en TCII de 1990 à 2015 (maj)

  1990-2015 2016 1990-2016
Présidentielle mascarade en dictature après 10 ans de pouvoir (≥)* 67 6 73
Présidentielle mascarade en dictature 37 0 37
Législatives mascarade en dictature après 10 ans de pouvoir (≥) 92 1 93
Législatives mascarade en dictature 24 1 25
Présidentielle et législatives correctes en dictature et échec démocratisation, avec refus défaite : L 1992 Nigéria, P+L 1992 Congo B, L 2008 Zimbabwe, échec président élu : P+L RCA 1993 6 0 6
Présidentielle et législatives correctes en dictature et démocratisation réussieAvec P+L 2000 Ghana, P+L 2002 Kenya + en 2016 : P Gambie 4 1 5
Présidentielle mascarade en TCII* 21 0 21
Législatives mascarade en TCII 21 0 21
Total (avec P+L Congo B 1992 et RCA P+L 1993) 270 9 279
Dont total Mascarades 262 8 270

* : incluant Elections du président par parlement

NB : Dans cette partie uniquement, les élections au Congo Brazzaville en 1992 et en RCA en 1993 sont considérées comme ‘en dictature’, car dépendante d’un dictateur sortant. Par la suite, elles seront considérées comme organisées pendant la période de Transition vers la démocratie (en TCII) car leur réussite dépendant d’une lutte préalable pour obtenir la transition.

Total Processus électoraux sans démocratie en dictature et TCII de 1990 à 2015

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002  
10 2 18 11 8 10 15 14 8 10 12 7 14  
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
7 10 13 7 6 9 13 16 13 11 10 7 11 9

Total 278, sur 523 (sans les 61+3 référendums)

Sans 10 exceptions de processus électoraux corrects en dictature :

  • avec démocratisation réussie : présidentielle et législatives Ghana 2000, présidentielle et législatives Kenya 2002,
  • avec échec démocratisation ensuite : législatives Nigéria 1992 (sans présidentielle Nigéria 1993 annulée), présidentielle et législatives Congo B 1992 (suivies de la guerre en 1997), législatives Zimbabwé 2008).

L’occurrence en Gambie d’une première exception depuis 2002 à la règle selon laquelle il n’y a pas de défaite aux élections en dictature stable sans transition vers la démocratie préalable est un fait important. Après la série de présidentielles fraudées et au résultat inversion du premier semestre 2016, est survenue la défaite évidente d’Ali Bongo. Il était question d’un départ du fils d’Omar dans les jours suivants le scrutin, puis l’armée gabonaise est intervenue faisant entre 100 et 300 morts, 300 morts selon Jean Ping le 22 mars 2017[3]. Ali Bongo a surtout été sauvé in extremis par Idriss Déby. En Afrique de l’Ouest, sous le regard du Sénégal, personne ne pouvait sauver Yahya Jammeh[4], et l’armée qui est intervenue est une coalition du Sénégal et du Nigéria. S’il y a un certain enthousiasme devant la chute de Yahya Jammeh, cela tient à certains traits de sa personnalité mais aussi au fait que 4 coups d’état électoraux se s’étaient déjà écoulés dans l’année.

Le sauvetage in extremis d’Ali Bongo par Idriss Déby a été possible parce que le coup d’Etat électoral se situait en Afrique centrale. Parmi les 6 présidentielles mascarades en dictature de 2016 (Ouganda, Congo Brazzaville, Djibouti, Tchad, Guinée Equatoriale, Gabon), 4 l’ont été en Afrique centrale. L’Afrique de l’Est et l’Afrique du Nord n’étant pas plus avancé vers la démocratie, c’est aussi la tension qui est visible en Afrique centrale, parce que l’Afrique centrale pourrait éventuellement se débloquer après 27 ans d’attente depuis 1990, sous l’effet d’un déplacement du rapport de force entre pouvoir, population et partis d’opposition

Un certain déficit de législatives se constate également en 2016. Certaines législatives dans les pays dans lesquels ont eu lieu les présidentielles de 2016, qui auraient pu avoir lieu en 2016, ont été reportées et pourraient avoir lieu en 2017. L’absence de dates pour les législatives au Tchad[5], au Gabon, au Congo Brazzaville est symptomatique de la crise électorale que traverse l’Afrique centrale à cause de chefs d’Etat refusant la démocratie.

Il est question de dialogues pour passer d’un coup d’état électoral à des législatives, mais le refus d’une validation de la présidentielle par les vrais vainqueurs l’emporte si des dialogues sont organisés sans garanties et/ou arbitrage. La réalité des massacres change aussi totalement la donne. Au Gabon, les « putschistes » organisent un dialogue, alors que le vrai vainqueur et l’Union européenne continuent de discuter du bilan du massacre[6].  Il se constate des stratégies opposées entre le Gabon et le Tchad : au Tchad, l’opposition réclame dialogue et législatives[7], au Gabon, une grande partie de la population refuse dialogue et législatives en mettant l’accent sur le rejet du coup d’Etat électoral[8].

1.25 Remplacement des anciens partis uniques en Afrique (55 pays) (mise à jour)

Remplacement des anciens partis uniques en Afrique (55 pays)

En 2016, les ex-partis uniques revenus au pouvoir ont reculé et sont revenus à leur niveau de 1998, 3 cas. C’est au Ghana et au Cap-Vert que ces partis ont quitté le pouvoir. Depuis 2010, les partis uniques n’ayant jamais quitté le pouvoir depuis 1990 restent stables, avec 14 cas comme en 2015. Avec, en 2016, 3 pays en plus gouvernés par des dirigeants de partis apparus depuis 1990, le renouvellement des pouvoirs continue, 31 sur 55) sans que les anciens partis uniques ne reculent (14 sur 55 comme en 2015, et sachant que cette progression ne pourra pas continuer dans les années qui viennent sans chute de dictatures et d’anciens partis uniques.

 

1.3 Bilan 2016 : élections et changement de type de régime

1.31 Rappel : prévision des élections de 2016 en 2014 et 2015

Le pic électoral de 2016 était prévisible plusieurs années à l’avance. Dès 2014 s’annonçait une année difficile au niveau des processus électoraux, surtout en Afrique francophone[9]. Avant que ne soit repoussés plusieurs scrutins, en 2017 ou après (2 en Somalie, 2 en RDC, 1 au Tchad, 1 au Gabon), il pouvait être prévu entre 24 et 30 scrutins, dont la qualité pouvait être estimée à l’avance en fonction du type de régime.

Prévision maximale en 2015 du nombre d’élections en 2016 et estimation de la qualité

  Présidentielles Législatives Total
Correctes 8 6 14
Douteuses 0 0 (1) 0 (1)
Mascarades en TCII 1 2 (1) 3 (2)
Mascarades 0 1 1
Mascarades > 10 ans 8 4 12
Total 17 13 30

Estimation en 2015 des mascarades en 2016

Législatives mascarade en TCII 2 (1)
Présidentielle mascarade en TCII* 1
Législatives mascarade en dictature 2 (1)
Présidentielle mascarade en dictature 1 (0)
Législatives mascarade en dictature après 10 ans de pouvoir (≥) 2
Présidentielle mascarade en dictature après 10 ans de pouvoir (≥)* 7
Total 15 (14)

Il y a eu en 2016, 6 élections de moins que prévues : 30-6=24

Somalie (nov-dec) Législatives + président par parlement
Congo Kinshasa (?) Présidentielle et Législatives
Gabon (décembre) Législatives
Tchad Législatives

Il s’annonçait principalement une suite de présidentielles en dictature qui n’allaient probablement pas être organisées selon les règles de la démocratie.

Processus électoraux d’élection présidentielle en pays non-démocratiques en Afrique en 2016

Date scrutin Pays Président Durée pouvoir
18 février Ouganda Yoweri Museveni 30 ans
20 mars + 10 avril Congo Brazzaville Denis Sassou Nguesso 32 ans
8 et 22 avril Djibouti Ismaël Omar Guelleh 17 ans + oncle 22 = 39
24 avril Guinée Equatoriale Teodoro Obiang 37 ans
10 avril + 9 mai Tchad Idriss Déby 26 ans
27 août Gabon Ali Bongo 7 ans + père 42 = 49
1er décembre Gambie Yahya Jammeh 22 ans

Cette accumulation de scrutins sans trop d’espoir pouvait provoquer un engorgement des circuits spécialisés dans le traitement des crises électorales, au niveau des missions d’observations[10], ONGs, media compétents en élections. Il n’y a pas eu d’annonces spéciales de l’Onu, de l’Ua et de l’Ue pour prévenir au niveau continental la suite de catastraophes annoncées.

1.32 Historique électoral 2016 et résultat des scrutins

L’historique ci-dessous est extrait du ‘Calendrier des élections en Afrique’ du blog Regard*Excentrique qui renvoie par des liens aux sources correspondantes[11].

30 décembre 2015 et 14 février 2016 : présidentielle Centrafrique : 1er tour : Dologuélé 268 952 / 23,74 %, Faustin Archange Touadéra 215 000 / 19,05 %, Désiré Kolingba, 135 198 / 12,04 %, Martin Ziguélé, 129 474 / 11,43 %, Jean-Serge Bokassa, 68 705 voix / 6,06 %, 2e tour : Faustin-Archange Touadéra 62,71%, 695.059 Anicet Georges Dologuélé, 37,29%, 413.352.

18 février 2016 : présidentielle Ouganda : mascarade organisée en amont au niveau organisation et répression, malgré l’authentification biométrique le jour du vote, un 4e essai en Afrique et le 3e réussi, et malgré l’observation de l’UE et sa déclaration le 20.2.16, 1er tour : Yoweri Museveni 60,75%, Kizza Besigye 35,37%. Amama Mbabazi 1,43%.

18 février 2016 : législatives Ouganda : mascarade organisée en amont malgré authentification biométrique le jour du vote (4e essai en Afrique, 3e réussi), résulat le 13 avril seulement : National Resistance Movement 293 / 426, Forum for Democratic Change 36 / 426.

18 février 2016 : locales Ouganda.

21 février 2016 : législatives Niger : Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN, Mahamadou Issoufou) 105 / 171 dont 74 pour Parti nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS de Mahamadou Issoufou), Mouvement démocratique nigérien pour une Fédération Africaine (MODEN-FA) 25, Mouvement national pour la Société de Développement (MNSD) 20.

6 et 20 mars 2016 : présidentielle Bénin : 1er tour : Lionel Zinsou 27,11 % (858 080 voix), Patrice Talon (homme d’affaire sans parti) 23,52 % (746 528 voix), Sébastien Ajavon 22,07 % (698 684 voix), Abdoulaye Bio-Tchané 8,29 % (262 389 voix), Pascal Koupaki 5,60 % (177 251 voix), 2nd tour : Patrice Talon 65,37%, Lionel zinsou 34,63%.

21 février et 20 mars 2016 : présidentielle Niger : 1er tour Mahamadou Issoufou (MRN) 48,41 % Hama Amadou (en prison pour affaire indépendante de l’élection) 17,41%, Seïni Oumarou 12,11%, 2nd tour : Mahamadou Issoufou 92,51% / 4.102.363, Hama Amadou 7,49% / 332.292, processus électoral formellement correct en démocratie mais mis en cause par l’emprisonnement d’Hama Amadou pour une affaire de justice sans rapport avec l’élection.

20 mars 2016 : législatives Cap-Vert : Mouvement pour la démocratie (MPD, libéral) (Jorge Carlos Fonseca) 38 / 73, Parti africain pour l’indépendance du Cap-Vert (PAICV) 27 / 73, UCID 3 / 73, alternance à l’assemblée et fin de cohabitation commencée en 2011 car Jorge Carlos Fonseca du MPD est président depuis 2011.

20 mars 2016, référendum constitutionnel Sénégal (mandat présidentiel : passage de 7 à 5 ans mais seulement à partir de 2019 et pas sur mandat en cours, résultat oui 62,70%.

20 mars (et 10 avril) 2016 : présidentielle Congo Brazzaville : avancée de juillet, mascarade radicale après coup d’Etat constitutionnel, puis coup d’Etat électoral du dictateur Denis Sassou Nguesso, inversion de résultat, le dictateur refuse la publication des résultats détaillés par bureau de vote, annonce des résultats fictifs sans compilation des Procès-verbaux (chiffre ‘60,39 % des voix’ inventé), pas de résultat réel disponible, résultat 1er tour de l’opposition (CTE) obtenue malgré la répression avec 80% des Procès-verbaux (580 707 votants) Kolélas 30,1%, Mokoko 28,6%, Sassou éliminé au 1er tour.

26 mars 2016 : élections des gouverneurs RDCongo (et vice-gouverneurs) par les députés provinciaux (par 500 ou 600 grands électeurs élus au niveau local, les conseillers des communes et des secteurs) : mascarade en faveur de Kabila : 14 provinces sur 19 pour la majorité présidentielle.

14 février et 31 mars 2016  : législatives Centrafrique : indépendants 55 / 130, UNDP (Michel Amine) 13, URCA (Anicet-Georges Dologuélé) 11, MLPC (Martin Ziguélé, ancien parti de Ange-Félix Patassé) 9, RDC (Désiré Kolingba) 8, Kwa Na Kwa (François Bozizé) 7, Karim Meckassoua président Assemblée nationale le 6.5.16 65 voix sur 127.

8 (et 22 avril) 2016 : présidentielle Djibouti : mascarade dans répression maximale puis inversion de résultat pour passage président sortant au 1er tour, IOG a d’abord détruit le processus électoral et trahi l’Accord cadre, le 21.12.15[12], aucun résultat réel, le résultat officiel de 87,07% est inventé à partir de faux Procès-verbaux, rien ne dit qu’IOG ait en réalité atteint les 50%[13].

11 avril 2016, Soudan : Darfour, référendum sur le statut administratif du Darfour (mascarade, boycott, 97,72 % des voix en faveur du maintien de la structure actuelle à cinq États.

24 avril 2016 : présidentielle Guinée Equatoriale : avancée par surprise sans raison officielle, pour passer inaperçu au milieu des mascarades avec Congo B, Tchad, Djibouti, mascarade maximum et boycott opposition réelle, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo 93,7%.

10 avril (et 9 mai) 2016 : présidentielle Tchad : mascarade et fraudes massives, première élection avec biométrie de la société Morpho, résultat officiel inversé : 61,56% au premier tour pour Idriss Déby confirmé à 59,92% le 4 mai par la Conseil constitutionnel, estimation résultat réel : à partir des Procès-verbaux dans 9 régions: Saleh Kebzabo (UNDR) : 33,15%, Laoukein Kourayo Mbaiherem (CTPD) : 25,82 %, Mahamat Ahmad Alhabo (PLD) : 14,89%, Idriss Deby Itno du MPS : 10,10 % + si Idriss Déby avait 100% dans les 13 régions du Nord, alors en fonction des Procès-verbaux au Sud, son score ne serait au maximum que de 42,12%, 35,62% + 10,1%(1-0,3562) = 42,12% où 35,62% est le pourcentage d’électorat du Nord et 10,1% le pourcentage de votes de Déby au Sud[14].

21 février, 18 avril (2nd tour) et 11 mai 2016 : présidentielle Union des Comores et Gouverneurs des Iles : alternance, 1er tour : Mohamed Ali Soilihi 17,61%, Mouigni Baraka Saïd Soilihi, 15,09 %, Azali Assoumani 14,96%, 2nd tour : Azali Assoumani 40,98 %, Mohamed Ali Soilih 39,87 %, 2e tour bis dans certains bureaux de votes : Azali Assoumani (indépendant, ancien militaire putschiste en 1999, président de 1999 à 2006 élu en 2002) 41,43% soutenu par Ahmed Abdallah Sambi (Juwa) au 2nd tour, Mohamed Ali Soilihi (Parti national de la justice (PNJ)) 39,66%.

22 mai 2016, municipales Burkina Faso : Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP, Kaboré) 11 217 sièges / 19 222 : 63%, 363 communes dont toutes les grandes villes et Ouagadougou, Union pour le Progrès et le Changement (UPC) 3 091 sièges 17%, 288 communes, Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) 2 144 sièges 12%, 242 communes, participation 47,65%.

17 juillet 2016 (second tour annulé par abandon) : présidentielle Sao Tomé-et-Principe : alternance : vainqueur Evaristo Carvalho (ADI), fin de cohabitation, abandon au second tour du président sortant Manuel Pinto da Costa (MLSTP) : pas de résultat final, accusation de fraudes au 1er tour contre Evaristo Carvalho (ADI), résultat provisoire 1er tour annulé par CENI : Evaristo Carvalho 50,1% 34 629 voix, Manuel Pinto da Costa 24,8%, 17.121 voix et Maria das Neves 24,1%, 16.638.

3 août 2016 : municipales Afrique du Sud : Congrès National Africain (ANC) avec 54% des voix perd plusieurs grandes villes dont Pretoria et Port Elizabeth, progression de l’Alliance démocratique (AD) et des Combattants pour la liberté économique (EFF).

11 août 2016 : référendum constitutionnel Zambie : oui 71,09% mais pas assez de participation 44% : pas de modification constitutionnelle.

11 août 2016 : législatives Zambie : Front patriotique (FP) : 80/156 = +20 1,537,946 = 42,01%, majorité pour 1ere fois, United Party for National Development 1,525,049 = 41.66% 58/156 +30, Movement for Multi-Party Democracy (MMPD) 99,356 = 2.71% 3/156 –52, MOE-UE accepte résultat malgré le biais des media d’Etat et les restrictions dans la campagne : rapport préléminaire du 13.8.16.

11 août 2016 : présidentielle Zambie : Edgar Lungu Front patriotique (FP) 50,35% 1,860,877 sortant bat Hakainde Hichilema Parti uni pour le développement national (UPND) 47,63% 1,760,347 des voix avec 100 000 voix d’avance, tensions et contestations du résultat, sachant que le FP n’est au pouvoir que depuis 2011, la MOE-UE accepte le résultat malgré le biais des media d’Etat et les restrictions dans la campagne : rapport préléminaire du 13.8.16.

27 août 2016 : présidentielle Gabon : Jean Ping vainqueur sans résultat officiel, second coup d’Etat électoral d’Ali Bongo après celui de 2009 avec l’aide d’Idriss Déby le président de l’Ua, la cour constitutionnelle et la Garde républicaine, fraudes sur le fichier électoral, le jour du vote, et à la compilation, sur 1 province sur 9, le Haut-Ogooué, permet à Ali Bongo d’inverser le résultat, France, UE et Onu sous pression de Déby et de l’Ua pendant l’AG71 de l’Onu concluent par des doutes sans dénoncer l’inversion, après avoir poussé au respect de la décision de la Cour constitutionnelle, résultat inversé : Ali Bongo PDG 177 722 = 50,66 %, Jean Ping 172 128 = 47,24 %, historique et résumé, + avis MOE-UEUE 6.9.

4 septembre 2016 : municipales Cap-Vert : Parti libéral Mouvement pour la Démocratie (MPD) (Jorge Carlos Fonseca), 19 des 22 municipalités de l’archipel, défaite du Parti Africain pour l’Indépendance du Cap-Vert (PAICV), taux d’abstention 41,7 %.

10 septembre 2016 : législatives Seychelles : coalition Linyon Demokratik Seselwa : 19/31, parti (Lepep) du chef de l’Etat James Michel : 14/31, début cohabitation, démission de James Michel le 27.9.16 remplacé par le vice-président Danny Faure, toujours du Lepep.

2 octobre 2016 : présidentielle Cap-Vert : Jorge Carlos Fonseca (Parti libéral Mouvement pour la Démocratie (MPD) : 91 320 : 74%, pas de candidat du Parti Africain pour l’Indépendance du Cap-Vert (PAICV), Albertino Graça Indépendant 27 866 : 22,6%, Joaquim Monteiro Indépendant 4 228 : 3,4%.

7 octobre 2016 : législatives Maroc (Chambre des représentants) (Parti de la justice et du développement (PJD) (Abdel-Ilah Benkiran) 31,65 %, , +4,57 : 125  / 395 +18, Parti authenticité et modernité (PAM) (Ilyas El Omari), 25,82 %, +13,92 : 102 / 395 : +55, Parti de l’Istiqlal (Abdelhamid Chabat) 11,65 %, -3,54, 46 / 395 -14, Rassemblement national des indépendants (Salaheddine Mezouar) 9,37 %, -3,79,  37 /395 -15, Union socialiste des forces populaires (Driss Lachgar) 5,06 %, -4,81, 20 : -19, 21 % de femmes députées. Pas de majorité et pas de gouvernement jusqu’en mars 2017.

30 octobre 2016 : référendum constitutionnel Côte Ivoire : oui : 93,42%, participation 42,42 % sur 6,3 millions d’électeurs, « oui » 2 480 287 voix (93,42%) « non » 174 714 suffrages (6,58%). 2 678 601 des 6 313 58 inscrits = taux de participation de 42,42%, l’opposition FPI conteste fortement le taux de participation.

20 novembre 2016 : municipales Mali : Alliance Rassemblement pour le Mali (RPM, IBK) + Union malienne du rassemblement démocratique africain (UM-RDA) : gagne Gao et Tombouctou, Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma) + URD dénoncent fraudes).

1er décembre 2016 : présidentielle Gambie : Adama Barrow  (United Democratic Party, UDP d’Ousseynou Darboe emprisonné et alliés de coalition unitaire de l’opposition) 227 708 sur 525 963 suffrages exprimés, 43,2%, Yahya Jammeh (APRC), 208 487,  39,6% Mama Kandeh, 89 768, 17%, 1ere alternance en dictature depuis le Kenya le 27.12.2, 3e depuis 1994, quasi exception (3e ) à la règle ‘pas d’élection correcte en dictature sans transition’ mais avec nuance que le départ du dictateur n’a pas été volontaire mais forcé de l’extérieur, Yahya Jammeh refuse de quitter malgré les pressions internationales unanimes et les menaces de la CEDEAO, puis est contraint à l’exil le 20.1.17 par une intervention militaire de la CEDEAO, de 7000 soldats du Sénégal, du Nigéria surtout, soutenue par l’Onu et l’Ua.

7 décembre 2016 : présidentielle Ghana : Alternance, Nana Akufo-Addo (Nouveau Parti démocratique (NPP)) 5,716,026 / 10,781,917 = 53,85 %, John Dramani Mahama (Nouveau Congrès démocratique (NDC)) 4,713,277 = 44,4 %.

7 décembre 2016 : législatives Ghana : alternance, Nouveau Parti démocratique (New Patriotic Party, Nana Akufo-Addo) 171 / 275 +48, Nouveau Congrès démocratique (NDC) (National Democratic Congress, John Dramani Mahama) 104 / 275, –44.

18 décembre 2016 : législatives Côte Ivoire : boycott du Front populaire ivoirien (FPI, Aboudramane Sangaré) fidèle à Laurent Gbagbo, participation 34%, Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) = Rassemblement des républicains (RDR, Alassane Ouattara) + Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, Henri Konan Bédié) 167/ 254 (65,7%), indépendants, 75 sièges (29 %), UDPCI (Albert Mabri Toikeusse) 6 sièges 2,36 %, FPI (côté Pascal Affi Nguessan) 3 sièges (1,18%), UPCI (Gnamien Konan) 3 sièges (1,18%).

1.33 Synthèse présidentielles et législatives en 2016

En 2016, ont eu lieu 15 présidentielles et 9 législatives, si l’on considère que les législatives en Somalie terminées en 2017 sont comptabilisées en 2017, avec élection du président par le parlement reporté en 2017.

Ont également été organisées 10 autres scrutins : 5 municipales ou locales, en Ouganda, au Burkina Faso, en Afrique du Sud, au Cap-Vert et au Mali, 3 référendums constitutionnels au Sénégal, en Zambie et Côte Ivoire, un référendum au Darfour et l’élection des gouverneurs en RDC.

Liste des présidentielles et législatives en 2016[15]

Date Pays Election Commentaire
14 février18 février

21 février

20 mars

20 mars+10avril

6 et 20 mars

21 février+20 mars

14 févr +31 mars

21 févr+18 avril

8 et 22 avril

24 avril

10 avril + 9 mai

17 juillet

27 août

11 août

10 septembre

2 octobre

7 octobre

(30 novembre..)

1er décembre

7 décembre

18 décembre

CentrafriqueOuganda

Niger

Cap-Vert

Congo Brazzaville

Bénin

Niger

Centrafrique

Iles Comores

Djibouti

Guinée Equatoriale

Tchad

Sao Tomé-et-Principe

Gabon

Zambie

Seychelles

Cap Vert

Maroc

(Somalie)

Gambie

Ghana

Côte d’Ivoire

Présidentielle (2nd tour, 1er tour en 2015)Présidentielle et législatives

Législatives

Législatives

Présidentielle

Présidentielle

Présidentielle

Législatives

Présidentielle et gouverneurs

Présidentielle

Présidentielle

Présidentielle

Présidentielle

Présidentielle

Présidentielle et législatives

Législatives

Présidentielle

Législatives

Législatives+ président par parlement

Présidentielle

Présidentielle et législatives

Législatives

Suite de conflitMascarade

Coup Etat constitutionnel + masc.

Limite 2 mandats

Suite de conflit

Processus détruit 21.12.15

Mascarade 4*

Coup Etat électoral

Coup Etat électoral

Suite de conflit

Exception : alternance !

Suite de conflit

1.34 Tableau récapitulatif 2016 : élections correctes, douteuses et mascarades

Pays Présidentielles
Type régime en 2016 Correctes Douteuses MascaradeEn TCII Mascararade Mascarade≥ 10ans
Dictatures S. 1Gambie 0 0 0 6Ouganda

Congo B

Djibouti

Guinée Equatoriale

Tchad

Gabon

TCII 1Centrafrique 0 0 0 0
Démocraties 5Bénin

Comores

Sao Tomé-et-Principe

Cap Vert

Ghana

2Zambie

Niger

0 0 0
Totaux 7 2 0 0 6

Total 15, sans Somalie : présidentielle par parlement comptabilisé en 2017

Pays Législatives
Type régime en 2016 Correctes Douteuses MascaradeEn TCII Mascararade Mascarade≥ 10ans
Dictatures S. 0 0 0 1Côte d’Ivoire 1Ouganda
TCII 2Maroc

(Somalie)

Centrafrique

0 0 0 0
Démocraties 5Niger

Cap-Vert

Zambie

Seychelles

Ghana

0 0 0 0
Totaux 7 0 0 1 1

Total : 10 sans Somalie comptabilisées en 2017

Synthèse présidentielles et législatives en 2016 : qualité selon type de régime (rappel 1.211)

Pays Présidentielles Législatives Totaux
Type régime en 2016 Cor Dout. Masc.En TCII Masc Masc.≥ 10ans Cor. Dout Masc.enTCII Masc Masc.≥ 10ans Cor. Dout. Masc. Total
Dictatures S. 1 0 0 0 6 0 0 0 1 1 1 0 8 9
TCII 1 0 0 0 0 2 0 0 0 0 3 0 0 3
Démocraties 5 2 0 0 0 5 0 0 0 0 10 2 0 12
Totaux 7 2 0 0 6 7 0 0 1 1 14 2 8 24
  Total Masc. Douteuses Correctes
1990-2015 499 262 19 218
2016 24 8 2 14
1990-2016 523 270 21 232

Rappel 1.211 : Sur 24 scrutins en 2016, 14 ont été corrects, 2 douteux, 8 des mascarades. Les 8 mascarades ont eu lieu dans des dictatures stables, dont 7 établies depuis plus de 10 ans. 10 scrutins corrects ont eu lieu en démocratie, 3 en régimes variés (TCII), 1 en dictature stable, une première exception depuis 2002 en Gambie.

1.35 Elections : bilan et analyse 2016

Cette partie reprend l’analyse de l’article du 18.12.16, ‘Démocraties et dictatures en Afrique : bilan 2016 et perspectives 2017, Après 2016, l’année des coups d’Etats électoraux, 2017 l’année de la gestion des crises électorales ?’[16].

 2016 pouvait être attendue comme une année décisive pour le processus de démocratisation continental. Parmi les nombreuses présidentielles, presque la moitié, 7 sur 15, a été organisée dans des dictatures. Après les élections de Février en Ouganda, les mois de mars et avril regroupaient quatre élections en dictature déterminantes, au Congo Brazzaville, à Djibouti, au Tchad et en Guinée Equatoriale.

Au premier semestre, les coups d’Etat électoraux, autrement dit les élections aux résultats inversés, se sont accumulées. Dans les trois premiers, au Congo Brazzaville, à Djibouti et au Tchad, les processus électoraux comportent un point commun principal, le trucage des résultats du premier tour, pour placer le président sortant au-dessus de 50%. Les acteurs internationaux ont fait preuve de passivité, indifférence, inefficacité et hypocrisie.

Le second semestre a été marqué par la montée en puissance pendant l’été des négociations sur la RDC, pays très important pour la communauté internationale et africaine, parce que le pays est secoué depuis 1996 et sous supervision internationale.

Deux dictateurs n’ont pas réussi à réaliser facilement des coups d’Etat électoraux, au Gabon et en Gambie. Le passage en force au Gabon a montré un conflit potentiel entre Union africaine et Union européenne et mis en évidence le rôle d’Idriss Déby comme acteur principal du maintien de dictature. Au Gabon, la situation a fait monter la tension avec l’Ue[17] parce que l’Ue arrive à un moment où elle doit prendre des décisions sur l’avenir de sa politique de soutien à la démocratie au sein de son approche globale. Un échec au Gabon aurait un effet désastreux, car l’évidence du coup d’Etat électoral d’Ali Bongo a mis en exergue la question qui était jusqu’à là encore assez taboue de l’instrumentalisation des missions d’observations européennes en dictature[18]. En Gambie, c’est le rôle de la CEDEAO qui est mis en exergue[19] laissant se profiler le débat sur le devenir de l’autre dictature sans limitation du nombre de mandats présidentiels d’Afrique de l’Ouest, le Togo.

Par ailleurs, en 2016, dans 3 pays, la démocratie s’est fragilisée pour des raisons diverses :

  • Zambie : en raison de la victoire contestée d’Edgar Lungu à la présidentielle du 11 août 2016,
  • Afrique du Sud : en raison de la corruption qui touche la présidence et le parti ANC,
  • Niger : en raison des mauvaises conditions de la présidentielle des 21 février et 20 mars 2016 pendant laquelle l’opposant Hama Amadou était en prison.

La démocratie était déjà fragile à Madagascar, faute de majorité stable à l’Assemblée nationale pour le président Hery Rajaonarimampianina et partielle et fragile aux Seychelles, faute d’alternance depuis 1977.

 

1.4 Prévision 2017 : élections et type de régimes

1.41 Prévision des changements de type de régimes en 2017 (carte en 4.2)

De 2015 à 2016, les dictatures et de démocraties sont restées en nombre à l’équilibre, 23 contre 23, au lieu de 22 contre 22. En 2017, le nombre de démocraties ne va pas augmenter mais le nombre de dictatures ‘stables’ va baisser en raison des crises ou transitions vers la démocratie dans trois pays, Gambie, Gabon et RDC. Les dictatures perdront leur majorité en nombre, mais vont rester presque aussi puissantes, car le respect des règles de souveraineté fait que les dirigeants même en difficulté gardent de l’influence. Le passage à l’équilibre en influence suivra dans le temps le passage à l’équilibre en nombre.

Les évolutions du second semestre et du premier trimestre 2017, permettent déjà de prévoir certaines stabilisations de changements de régimes et de type de régimes en 2017 :

 Prévision de changements de régimes et de type de régimes en 2017 d’après les informations disponibles au 18.12.16.

Modif°. Etat Pays Evénements et changements Dates
Dict.S>Dict.S Angola Changement de chef de l’Etat sans changement de parti (MPLA) lors d’une élection indirecte par le parlement après des législatives envisagées le 23.8.17. 23.8.2017 ?
Dict.S>TCII Gabon Instabilité en dictature affaiblie après coup d’Etat électoral de la présidentielle du 27.8.16 assisté par Idriss Déby le 23.9.16, sous observation de l’Ue (Rapport final 12.12.16), dans l’attente d’éventuelles législatives. 27.08.201623.09.2016

12.12.2016

Dict.S>TCII Gambie Transition vers la démocratie après la présidentielle du 1.12.16 et chute de Yahya Jammeh le 20.01.2017 après sa défaite face à Adama Barrow (coalition avec UDP), puis législatives le 6.4.17 01.12.201609.12.2016

20.01.2017

06.04.2017

Dict.S>TCII RDCongo Instabilité en dictature ou début de transition vers démocratie après fin du 2nd mandat de Joseph Kabila le 19.12.16, possibilité d’élection présidentielle et de législatives en décembre 2017 selon Accord du 19.12.16 19.12.2016
TCII>TCII Somalie Suite de la guerre civile et changement du chef de l’Etat : Mohamed Abdullahi Farmajo président du parlement de transition exilé à Mogadiscio le 8.2.17 08.02.2017
Démo>Démo Libéria Changement de chef de l’Etat en raison de la limitation de nombre mandat 2×6 ans atteinte pour Ellen Johnson-Sirleaflors de la présidentielle du 10.10.17. 10.10.2017

D’autres pays pourraient éventuelllement changer de statuts en 2017 ou plus tard en fonction de nouveaux événements, par exemple, le Tchad suite au coup d’Etat électoral d’avril 2016 après la présidentielle du 10.4.16. Le pays a changé autour de la présidentielle, la liberté d’expression a un peu augmenté, la résistance pacifique face au pouvoir a pris de l’ampleur, malgré la répression, mais le régime reste solide, et Idriss Déby semble vouloir rester au pouvoir jusqu’à sa mort.

Prévision au 18.12.16 : Etat des lieux : liste des pays par catégorie de régime en 2017

Dictaturesstables

21

au lieu 23, -2

Erythrée, Guinée Equatoriale, Zimbabwe, Soudan, Tchad, Congo Brazzaville, Cameroun, Swaziland, Ouganda, Djibouti, Togo, Gabon, Angola, Ethiopie, Egypte, Algérie, Tanzanie, Mozambique, Burundi, Mauritanie, Côte-d’Ivoire (2016),
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé(TCII)

11

au lieu 9

+2

Transition de dictature vers démocratie : Guinée Conakry, Gambie (2017), RDCongo (2017),Monarchie avec début de transition : Maroc,

Suite guerre :

Guerre (dont guerre en Etat failli) : Somalie, Libye,

Suite guerre en Etat failli (dont en transition démocratique) : Centrafrique,

Guerre et suite indépendance : Soudan du Sud,

Suite guerre hors Etat failli (dont suite indépendance) : Somaliland (non reconnu par ONU),

Suite génocide : Rwanda,

Suite coups d’Etat : Guinée Bissau,

Démocraties23

au lieu 23, +/- 0

Botswana, Ile Maurice, Cap Vert, Sao Tomé-et-Principe, Zambie, Afrique du Sud, Namibie, Malawi, Lésotho, Comores, Sénégal, Nigéria, Ghana, Bénin, Mali, Niger, Sierra Leone, Libéria, Seychelles, Kenya, Tunisie, Madagascar, Burkina Faso (2016),

La carte correspondante à ces données est en partie 4.2 avec les cartes de 1989 à 2017.

Evolution de la quantité de population selon le type de régime en 2016 et 2017

2016 Burkina Faso : TCII>Démo, Côte d’Ivoire : TCII>DS

2017 Hypothèse : RDC + Gambie + Gabon : DS>TCII

Catégorie de régimes 2015 2016 2017 2015 % 2016 % 2017 %
Dictatures stables 565 588,6 505,5 48,8% 50,8% 43 ,6%
TCII : Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé 139 97,2 180,3 12,0% 8,4% 15,6%
Démocraties 454 472,9 472 ,9 39,2% 40,8% 40,8%
Total 1159 1159 1159 100% 100% 100%

Dans chaque pays, il y a des transitions vers la démocratie ou de l’instabilité entre l’état de dictature stable et l’état de démocratie. Statistiquement sur 55 pays, on observe des périodes ou les pays ‘intermédiaires’ sont plus ou moins nombreux. Une phase d’augmentation du nombre de pays en instabilité pour des raisons diverses peut aussi précéder une période de passage en démocratie de plusieurs pays. En 2017, trois pays maintenant instables, où la dictature est en difficulté pourraient éventuellement aller vers la démocratie, le Congo Kinshasa, avec des difficultés surmontables, la Gambie, assez facilement, et peut-être ensuite, le Gabon en fonction de la résistance du régime, avec une probabilité largement inférieure.

En quantité de population, l’Afrique avance vers l’équilibre plus lentement qu’en nombre de pays. Le basculement des grands pays est sans doute plus long et difficile. Ce n’est que si le Congo Kinshasa et ses 80 millions d’habitants passent l’étape d’une transition en démocratie qu’un effet sera visible au niveau de l’équilibre de la quantité de population en dictature ou en démocratie en Afrique.

Si ultérieurement, la RDC passait à un stade démocratique, s’il devait y avoir un effet continental, sans doute que des modifications systémiques progressives plus lentes resteraient alors plus probables qu’un effet de bascule partielle continentale plus rapide, à ce stade d’évolution précaire autour de l’équilibre. L’impact pourrait être d’abord régional.

1.42 Elections en 2017 : prévision de la qualité des processus électoraux

2017 sera au minimum une année de gestion de crises dans des dictatures, et ces crises pourraient se transformer ou pas en transition vers la démocratie. L’actualité électorale sensible concernera essentiellement l’Afrique centrale où se concentrera l’enjeu dans le processus de démocratisation continental. Après les coups d’Etats électoraux, des législatives sont attendues au Tchad, au Congo Brazzaville, au Gabon. Dans les 3 cas, il n’y a plus de dates ce qui confirme la crise. Ces élections pourraient facilement être reportées en 2018 ou 2019[20].

Le traitement par la communauté internationale et africaine de ces 3 processus électoraux sera d’autant plus observé qu’ils suivront des présidentielles aux résultats inversés. Début 2017, il se constate des stratégies divergentes des opposants démocrates principaux puisque le gagnant probable au Tchad de 2016, Saleh Kebzabo, est en attente d’un dialogue avec l’auteur du coup d’Etat électoral au Tchad et de législatives rapides, alors que Jean Ping refuse d’aller au dialogue que cherche à imposer l’auteur du coup d’Etat électoral au Gabon et ne veut pas se faire imposer des législatives sans revenir sur le coup d’Etat électoral. Au Congo Brazzaville, le choix de la stratégie des opposants pour l’instant n’aura pas d’impact car Sassou Nguesso a détruit tous les espoirs à court terme.

Agenda électoral 2017 à jour :

https://regardexcentrique.wordpress.com/2012/08/04/calendrier-des-elections-en-afrique/#17

  P P? PMTCII PM PM+ L L? LMTCII LM LM+
2017-2018 ? : législatives Gabon (tous les 5 ans : décembre 2016)                   (1)
2017-2018 ? : législatives Congo Brazzaville (tous les 5 ans : juillet 2017)                   (1)
30 novembre 2016 + 8 février 2017 : législatives + élection PR par parlement Somalie  1           1      
27 mars 2017 : présidentielle et législatives Somaliland   1         1      
6 avril 2017 : législatives Gambie           1        
4 mai 2017 : législatives Algérie                   1
2 juillet 2017 : législatives Sénégal           1        
4 août 2017 : présidentielle Rwanda     1              
8 août 2017 : présidentielle + législatives Kenya  1         1        
23 août 2017 : législatives Angola + présidentielle au suffrage indirect          1         1
10 octobre 2017 : présidentielle et législatives Liberia (limite 2×6 ans) 1         1        
? Décembre 2017 : présidentielle et législatives Congo Kinshasa (2x5ans) (1)         (1)        
Total = entre 14 et 18 (doute sur législatives Gabon et Congo B et P+L RDC) 3/4 1 1    1 4/5 2     2/4

Prévision du bilan de la qualité des processus électoraux en 2017 selon le type de régime

Pays Présidentielles
Type régime en 2017 Correctes Douteuses MascaradeEn TCII Mascararade Mascarade≥ 10ans
Dictatures S.         Angola (parlement)
TCII Somalie (guerre)(RDC (transition)) Somaliland(3 partis) Rwanda(post-génocide)    
Démocraties KenyaLibéria        
Totaux 3 ou 4 1 1 0 1

Total : 6 ou 7

Pays Législatives
Type régime en 2017 Correctes Douteuses MascaradeEn TCII Mascararade Mascarade≥ 10ans
Dictatures S.         AngolaAlgérie

(Gabon)

(Congo B)

TCII Gambie(transition)(RDC (transition)) Somalie (guerre)Somaliland (3partis)      
Démocraties SénégalKenya

Libéria

       
Totaux 4 ou 5 2 0 0 2 ou 4

Total : 8 ou 11

Prévision du bilan de la qualité des processus électoraux

  Présidentielles Législatives Total
Correctes 3/4 4/5 7/9
Douteuses 1 2 3
Mascarades en TCII 1 0 1
Mascarades 0 0 0
Mascarades ≥ 10 ans 1 2/4 3/5
  6/7 8/11 14/18
Pays Présidentielles Législatives Totaux
Type régime en 2016 Cor Dout Masc.En TCII Masc Masc.≥ 10ans Cor. Dout Masc.enTCII Masc Masc.≥ 10ans Cor. Dout. Masc. Total
Dictatures S.         1         2/4     3/5 3/5
TCII 1/2 1 1     1/2 2       2/4 3 1 6/8
Démocraties 2         3         5     5
Totaux 3/4 1 1   1 4/5 2     2/4 7/9 3 4/6 14/18

Prévision : Evolution des totaux de 2016 à 2017

  Total Mascarade Douteuses Correctes
1990-2015 499 262 19 218
2016 24 8 2 14
1990-2016 523 270 21 232
2017 14/18 4/6 3 7/9
1990-2017 537/541 274/276 24 239/241

Entre 14 et 18 élections devraient avoir lieu en 2017, 6 ou 7 présidentielles, entre 8 et 11 législatives, dont 4 à 6 mascarades, 7 à 9 correctes, et peut-être 3 de qualité ‘douteuse’ (en Somalie et Somaliland).

Des législatives sont attendues en 2017 en Algérie ou au Sénégal. En fin d’années, au Libéria, Ellen Johnson-Sirleaf atteindra la limite de 2 fois 6 ans, et, en Sierra Leone, Ernest Bai Koroma atteindra la limite de 2 fois 5 ans, et ces deux pays démocratiques connaitront de nouvelles présidentielles et législatives. La présidentielle et les législatives sont programmées au Somaliland le 27 mars 2017, pays particulier entre charia et absence de reconnaissance de l’Onu. Au Kenya, présidentielle, législatives, sénatoriales sont prévues le 8 août 2017. Le 4 août viendra la présidentielle au Rwanda, puis le 23 août, les législatives en Angola aboutiront à l’élection au suffrage indirect d’un nouveau président, l’actuel ministre de la Défense, João Lourenço, alors que José Eduardo dos Santos au pouvoir depuis 1979 prend sa retraite.

Le Congo Kinshasa saura bientôt si la présidentielle et législatives seront organisées en décembre 2017 ou un peu plus tard. La qualité du processus électoral comme le calendrier font l’objet de négociations d’une complexité jamais atteinte pour des élections en Afrique. La possibilité d’une « transition pacifique et démocratique », selon Federica Mogherini le 17 décembre 2016[21], marquerait également la fin de la crise africaine des limitations de nombre de mandats présidentiels[22] dans les constitutions de 2014-2016. L’enjeu de la qualité du processus électoral est maintenant devenu plus important que le simple départ de Joseph Kabila. Sans doute que le cas congolais s’éloigne du cas du départ d’un dictateur pour aller sur un processus de transition complexe concernant le système économique, politique et militaire associé à la dictature.

En outre, les togolais attendent des locales depuis très longtemps et pourraient les obtenir en 2017 ou 2018. D’autres locales sont attendues en 2017 au Niger et en Tunisie. L’ensemble de ces élections locales ou municipales après les 5 de 2016, pourraient mettre en évidence un enracinement plus profond de la démocratie en contrepoids du maintien d’une culture dictatoriale.

2017 est une année d’accalmie au niveau du continent en l’absence de présidentielle avec président sortant présent depuis plus de 10 ans. En effet, le seul régime dictatorial stable qui organise une élection pour le chef de l’Etat, sera celui de l’Angola. Il le fera avec 2 particularités qui limiteront la tension : la retraite de Dos santos, et le fait que le chef de l’Etat soit le vainqueur des législatives. Le parti au pouvoir, parti unique de fait, le MPLA, a choisi João Lourenço pour remplacer José Eduardo dos Santos, et les législatives sans démocratie correspondent au système de parti unique de fait issu de la guerre. Il n’y pas d’espoir de démocratisation à court terme.

Après 4 coups d’Etat électoraux des présidentielles en 2016, il n’y en aura aucun en 2017, ce qui confirmera le caractère particulier de l’année 2016 dans l’histoire électorale africaine. L’enjeu est actuellement au niveau de la transition vers la démocratie de la RDC, et des législatives en Afrique centrale : Gabon, Congo Brazzaville, Tchad, et dans une moindre mesure Angola. Par ailleurs, comme l’a signé l’Ue, qui essaye de négocier une mission d’observation[23], les législatives en Algérie sont essentielles dans un processus de démocratisation lent après guerre civile, aux portes de l’Europe.

 

2.    Chefs d’Etat en Afrique et élections en dictatures stables depuis 1990

L’étude de mars 2016 ne faisait pas référence aux chefs d’Etats et mettait l’accent sur les pays et les types de régime, en particulier pour comparer les régions d’Afrique et les origines de colonisation. Dans cette partie sont répertoriés les chefs d’Etats en fonction des types de régimes, et les élections présidentielles qui sont associées aux chefs de l’Etat, en particulier les chefs d’Etat en dictature stable, y compris en période de parti unique.

2. 1 Chefs d’Etats en Afrique de 1990 à 2016 et arrivées au pouvoir

2.11 Chefs d’Etat et type de régime pays par pays

2.111 Liste des chefs d’Etat en Afrique de 1990 à 2016 et type de régime

Dans le tableau ci-dessous, N correspond aux nombres de chefs d’Etat par pays, ‘ds’ au nombre de chef d’Etat ayant dirigé en ‘dictature stable’ pendant une période, ‘démo’ ayant dirigé en ‘démocratie’ pendant une période, ‘TCII’ aux chefs d’Etat n’ayant été au pouvoir que pendant une période TCII.

Pays N ds TCII démo Chefs d’Etat Type de régime
Afrique du Sud 4   1 3 Frederik de KlerkNelson Mandela

Thabo Mbeki

Jacob Zuma

1989-1993 : TCII : fin apartheid1994-1998 : Démocratie

1999-2008 : Démocratie

2009-2016… : Démocratie

Algérie 5 5     Chadli BendjedidMohamed Boudiaf

Ali Kafi

Liamine Zeroual

Abdelaziz Bouteflika

1979-1991 : Dictature stable (parti unique FLN)1992          : Dictature stable + instabilité

1992-1993 : Dictature stable : militaire

1994-1998 : Dictature stable : militaire

1999-2016… : Dictature stable + FLN

Angola 1 1     José Eduardo dos Santos 1979-1990 : Dictature stable (parti unique)1991-1992 : TCII : multipartisme + guerre

1993-2016… : Dictature stable

Bénin 4 *   4 Mathieu KérékouNicéphore Soglo

Mathieu Kérékou

Yayi Boni

Patrice Talon

1972-1989 : Dictature stable (parti unique)1990          : TCII : Transition + CNS

1991-1995 : Démocratie

1996-2000 : TCII après inversion 1996

2001-2005 : TCII : instabilité second mandat

2006-2015 : Démocratie

2016…      : Démocratie

Botswana 3     3 Quett MasireFestus Mogae

Ian Khama

1984-1999 : Démocratie2000-2009 : Démocratie

2010-2016… : Démocratie

Burkina Faso 3 1 1 1 Blaise CompaoréMichel Kafando

Roch Kaboré

1987-2014 : Dictature stable2015          : TCII : transition vers la démocratie

2016…      : Démocratie

Burundi 6 2 4   Pierre BuyoyaMelchior Ndadaye

Cyprien Ntaryamira

Sylvestre Ntibantunganya

Pierre Buyoya

Domitien Ndayizeye

Pierre Nkurunziza

1987-1991 : Dictature stable (parti unique)1992          : TCII : multipartisme

1993          : TCII : instabilité puis assassinat PR

1994          : TCII : instabilité puis assassinat PR 1994-1996 : TCII : instabilité et guerre civile

1997-2002 : TCII : instabilité et guerre civile

2003-2005 : TCII : Suite de guerre, instabilité 2006-2009 : TCII : Suite de guerre 1er mandat 2010-2016… : Dictature stable

Cap-Vert  4 * 1 3 Aristides Maria PereiraAntónio Mascarenhas Monteiro

Pedro Pires

Jorge Carlos Fonseca

1975-1989 : Dictature stable (parti unique)1990           : TCII : Transition vers la démocratie

1991-2000 : Démocratie

2001-2010 : Démocratie :

2011-2015 : Démocratie + cohabitation

2016 …     : Démocratie

Cameroun 1 1     Paul Biya 1982-2016… : Dictature stable
Centrafrique 6 3 3   André KolingbaAnge Félix Patassé

François Bozizé

Michel Djotodia

Catherine Samba-Panza

Faustin-Archange Touadéra

1981-1992 : Dictature stable :1993-1995 : TCII : transition et multipartisme

1996-2002 : Dictature stable suite à mutineries

2003-2012 : Dictature stable

2013 : TCII : guerre et rébellion Séléka

2014-2015 : TCII:transition vers démocratie, Etat failli

2016… : TCII : début démocratie suite de guerre

Comores 8   5 3 Said Mohamed DjoharIbrahim Ahmed Alidi

Mohamed Taki Abdoulkarim

Tadjidine Ben Said Massounde

Azali Assoumani

Ahmed Abdallah Mohamed Sambi

Ikililou Dhoinine

Azali Assoumani

1990-1995 : TCII : instabilité, intérim, transition,Fin95-début96 : TCII : intérim après coup Etat

1996-1998 : TCII : instabilité

Début 99   : TCII : instabilité : intérim

1999-2005 : TCII : instabilité

2006-2010 : Démocratie

2011-2015 : Démocratie

2016 … : Démocratie (fragile)

Congo Brazzaville 2 1   1 Denis Sassou Nguesso Pascal LissoubaDenis Sassou Nguesso 1979-1991 : Dictature stable1992-1993 : TCII : Transition vers la démocratie :

1994-1996 : Démocratie après législatives

1997          : TCII : Guerre

1998-2016… : Dictature stable

Côte d’Ivoire 5 3 2   Félix Houphouët-BoignyHenri Konan Bédié

Robert Guéï

Laurent Gbagbo

Alassane Ouattara

1960-1993 : Dictature stable1994-1999 : Dictature stable

2000       : TCII : instabilité après coup d’Etat 2001-2010 : TCII : guerre civile

2011-2015 : TCII : suite de guerre civile

2016…      : Dictature

Djibouti 2 2     Hassan Gouled AptidonIsmail Omar Guelleh 1977-1998 : Dictature stable1999-2016 : Dictature stable
Egypte 3 2 1   Hosni MoubarakMohamed Morsi

Abdel Fattah al-Sissi

1981-2010 : Dictature stable2011-2013 : TCII : instabilité après révolution

2014-2016… : Dictature stable

Erythrée 1 1     Isaias Afwerki 1990-1992 : TCII guerre puis suite de guerre1993-2016… : Dictature stable
Ethiopie 3 3     Mengistu Haile MariamMeles Zenawi

Haile Mariam Dessalegn

1977-1990 : Dictature stable (parti unique)1991-1994 : TCII : essai transition vers démocratie

1995-2011 : Dictature stable (de parti)

2012-2016… : Dictature stable de parti

Gabon 2 2     Omar BongoAli Bongo 1967-2009 : Dictature stable2009-2016 : Dictature stable
Gambie 2 1   1 Dawda JawaraYahya Jammeh 1970-1994 : Démocratie sans alternance depuis 19621995-2016 : Dictature stable
Ghana 4 1   3 Jerry RawlingsJohn Kufuor

John Atta-Mills

John Dramani Mahama

1982-1992 : Dictature stable (parti unique)1993-2000 : Dictature stable (multipartisme)

2001-2008 : Démocratie

2009-2012 : Démocratie

2013-2016 : Démocratie

Guinée Bissau 7 1 5 1 João Bernardo VieiraMalam Bacai Sanha

Kumba Ialá

Verrissimo Correira Seabra

João Bernardo Vieira

Malam Bacai Sanhá

Manuel Serifo Nhamadjo

José Mario Vaz

1980-1994 : Dictature stable1995-1998 : TCII : multipartisme, guerre civile

1999          : TCII : guerre et junte militaire

2000-2003 : Démocratie

2004-2005 : TCII : instabilité après coup d’Etat

2006-2008 : Démocratie fragile et ‘cohabitation’[24]

2010-2011 : TCII : suite instabilité

2012-2013 : TCII : suite instabilité (intérim)

2014-2016 : TCII : suite instabilité

Guinée Conakry 4 1 3   Lansana ContéMoussa Dadis Camara

Sékouba Konaté

Alpha Condé

1984-2008 : Dictature stable2009          : TCII : instabilité

2010          : TCII : transition vers démocratie

2011-2016… TCII : Transition vers démocratie[25]

Guinée Equatoriale 1 1     Teodoro Obiang 1979-2016… : Dictature stable
Kenya 3 1   2 Daniel Arap MoiMwai Kibaki

Uhuru Kenyatta

1978-1990 : Dictature stable (parti unique)1991-2002 : Dictature stable (multipartisme)

2003-2007 : Démocratie : alternance

2008-2013 : TCII : crise électorale avec violences

2013-2016… : Démocratie (fragile)

Lésotho 6 2   4 Justin LekhanyaElias Phisoana Ramaema

Ntsu Mokhehle

Pakalitha Mosisili

Thomas Thabane

Pakalitha Mosisili

1990          : Dictature stable (Moshoeshoe II en exil)1991-1992 : Dictature stable : régime militaire

1993          : TCII : Transition vers la démocratie 1994-1997 : Démocratie + monarchie 1996 Letsie III

1998-2001 : TCII : instabilité

2002-2011: Démocratie + monarchie

2012-2013 : Démocratie + monarchie

2014          : TCII : suspension parlement

2015-2016… : Démocratie + monarchie

Libéria8

sans compter

4 < 4mois :

Johnson,

Kuyon,  Banks,

Blah

8 1 6 1 Samuel Kanyon DoeAmos Sawyer

David D. Kpormapkor

Wilton G.S. Sankawulo

Ruth Sando Fahnbulleh Perry

Charles Taylor

Gyude Bryant

Ellen Johnson-Sirleaf

1980-1988 : Dictature stable (terreur)1989-1990 : TCII : guerre

1991-1993 : TCII : guerre (gouv. unité nationale)

1994-1995 : TCII : guerre Conseil d’État 28.2.94-1.9.95

1996          : TCII : guerre Conseil d’État 1.9.95-3.9.96

1997          : TCII : guerre Conseil d’État 3.9.96-2.8.97

1998-2002 : Dictature stable + guerre

2003          : TCII : Fin guerre puis début transition

2004-2005 : TCII : transition vers la démocratie

2006-2016 : Démocratie (2x5ans)

Libye 2 1 1   Mouammar KhadafiPas de chef de l’Etat

Fayez el-Sarraj (selon Onu)

1969-2010 : Dictature stable2011-2015 : TCII guerre

2016          : TCII guerre

Madagascar 6 1 3 2 Didier RatsirakaAlbert Zafy

Norbert Ratsirahonana

Didier Ratsiraka

Marc Ravalomanana

Andry Rajoelina

Hery Rajaonarimampianina

1975-1991 : Dictature stable (proche parti unique)1992          : TCII : transition vers démocratie

1993-1996 : TCII : transition et instabilité

Fin96-début97 : TCII : transition et instabilité

1997-2002 : TCII : transition et instabilité

2003-2007 : Démocratie

2008-2014 : TCII : instabilité et transition

2015-2016 : Démocratie (fragile)

Malawi 5 1   4 Hastings Kamuzu BandaBakili Muluzi

Bingu wa Mutharika

Joyce Banda

Peter Mutharika

1966-1992 : Dictature stable1993-1994 : TCII : transition vers la démocratie

1995-2003 : Démocratie 2x5ans

2004-2011 : Démocratie

2012-2013 : Démocratie : intérim vice-présidente

2014-2016 : Démocratie

Mali 5 1 1 3 Moussa TraoréAlpha Oumar Konaré

Amadou Toumani Touré

Dioncounda Traoré

Ibrahim Boubacar Keïta

1968-1990 : Dictature stable1991          : TCII : transition vers la démocratie

1992-1996 : Démocratie

1997-2001 : TCII : instabilité

2002-2011 : Démocratie fragile

2012-2013 : TCII : instabilité et guerre

2014-2016… : Démocratie

Maroc 2 2     Hassan IIMohammed VI[26] 1961-1999 : dictature stable : monarchie1999-2010 : dictature stable : monarchie

2011-2016… : TCII : monarchie en démocratisation

Ile Maurice 2     2 Anerood JugnauthNavinchandra Ramgoolam

Anerood Jugnauth

Navinchandra Ramgoolam

Anerood Jugnauth

1983-1995 : Démocratie1996-2000 : Démocratie

2001-2005 : Démocratie

2006-2014 : Démocratie

2015-2016… : Démocratie

Mauritanie 4 2 2   Maaouiya Ould Sid’Ahmed TayaEly Ould Mohamed Vall

Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi

Ould Abdel Aziz

1984-2005 : Dictature stable2006           : TCII : ‘transition’ militaire

2007-2008 : TCII : transition vers démocratie

2008-2012 : TCII : instabilité et début de dictature

2013-2016… : Dictature stable

Mozambique 3 3     Joaquim Chissano (Frelimo)Armando Guebuza (Frelimo)

Filipe Nyusi(Frelimo)

1986-1992 : TCII : guerre civile1993-1994 : Dictature stable (de parti)

1995-2004 : TCII : instabilité

2005-2008 : TCII : instabilité

2009-2014 : Dictature stable (de parti)

2015-2016… : Dictature stable (de parti)

Namibie 3     3 Sam NujomaHifikepunye Pohamba

Hage Geingop

1990-1994 : TCII : suite indépendance1995-2004 : Démocratie (2×5 ans)

2005-2014 : Démocratie (2×5 ans)

2015-2016… : Démocratie

Niger 7 2 2 3 Ali SaibouMahamane Ousmane

Ibrahim Baré Maïnassara

Mallam Wanké

Mamadou Tandja

Salou Djibo

Mahamadou Issoufou

1987-1990 : Dictature stable1991-1993 : TCII : Transition vers démocratie

1994-1995 : Démocratie

1996       : TCII : instabilité après coup d’État 1997-1998 : Dictature stable

1999          : TCII : transition vers démocratie

2000-2008 : Démocratie

2009          : TCII : évolution vers dictature

2010          : TCII : transition vers démocratie

2011-2016 : Démocratie

Nigéria 7 2 1 4 Ibrahim BabangidaSani Abacha

Abdulsalami Abubakar

Olusegun Obasanjo

Umaru Yar’Adua

Goodluck Ebele Jonathan

Muhammadu Buhari

1985-1992 : Dictature stable (militaire)1993          : TCII : échec transition

1994-1997 : Dictature stable (militaire)

1998-1999 : TCII : transition vers démocratie

2000-2006 : Démocratie

2007-2009 : Démocratie

2010-2014 : Démocratie fragile

2015-2016 : Démocratie

Ouganda 1 1     Yoweri Museveni 1986-2016… : Dictature stable
RDCongo 3 2 1   Mobutu Sese SekoLaurent Désiré Kabila

Joseph Kabila

1966-1995 : Dictature stable1996          : TCII : instabilité et début guerre  1997-2000 : TCII : guerre

2001-2003 : TCII : guerre

2004-2011 : TCII : suite de guerre

2012-2016 : Dictature stable

Rwanda 3 1 2   Juvénal HabyarimanaPasteur Bizimungu

Paul Kagamé

1973-1993 : Dictature stable1994           : TCII : génocide des Tutsis du Rwanda

1995-1999 : TCII : suite génocide

2000-2016 : TCII : suite génocide

Sahara occ.         Hors étude  
Sao Tomé-et-Principe 5 * 1 4 Manuel Pinto da CostaMiguel Trovoada

Fradique de Menezes

Manuel Pinto da Costa

Evaristo Carvalho

1975-1989 : Dictature stable (parti unique)1990           : TCII : transition vers démocratie

1991-1994 : Démocratie

1995-2001 : Démocratie + cohabitation 12 ans

2002-2005 : Démocratie + cohabitation 12 ans

2006-2010 : Démocratie

2011-2015 : Démocratie + cohabitation 5 ans

2016 …     : Démocratie

Sénégal 3   1 2 Abdou DioufAbdoulaye Wade

Macky Sall

1981-2000 : TCII : Début de démocratie2001-2011 : Démocratie fragile

2012-2016 : Démocratie

Seychelles 2 1   1 France-Albert RenéJames Michel 1977-1990 : Dictature stable (parti unique)1991-1993 : TCII : Transition vers démocratie

1994-2004 : TCII : démocratie sans alternance

2005-2010 : Démocratie sans alternance de parti 2011          : Instabilité autour élections

2012-2016 : Démocratie sans alternance de parti

Sierra Leone 5 1 2 2 Joseph Saidu MomohValentine Strasser

Ahmad Tejan Kabbah

Johnny Paul Koroma

Ahmad Tejan Kabbah

Ernest Bai Koroma

1985-1990 : Dictature stable (parti unique)1991          : TCII : essai Transition + guerre

1992-1995 : TCII : régime militaire + guerre

1996          : TCII : démocratie partielle + guerre

1997          : TCII : régime militaire + guerre

1998-2001 : TCII : démocratie + guerre

2002          : TCII : démocratie + fin guerre

2003-2007 : Démocratie

2008-2017 : Démocratie

Somalie 5 1 4   Mohamed Siad BarreGuerre :pas de chef d’Etat

Abdulkassim Salat Hassan

Abdullahi Yusuf Ahmed

Sharif Sheikh Ahmed

Hassan Sheikh Mohamud

1969-1990 : Dictature stable1991-1999 : TCII : guerre civile sans élection

2000-2003 : TCII : guerre civile

2004-2008 : TCII : guerre civile

2009-2012 : TCII : guerre civile

2013-2016 : TCII : guerre civile

Somaliland 4   4   Abdirahman Ahmed Ali TuurMohamed Ibrahim Egal

Dahir Riyale Kahin

Ahmed Silanyo

1991-1992 : TCII : fin de guerre et indépendance1993-2001 : TCII : fin de guerre

2001-2009 : TCII : transition vers démocratie 2010-2016… : TCII : démocratie très partielle

Soudan 1 1     Omar El-Beshir 1989-2016… Dictature stable
Soudan du Sud 1   1   Salva Kiir 1983-2005 : guerre civile du Soudan2006-2016 : TCII : indépendance et guerre civile
Swaziland 1 1     Mswati III 1986-2016 : Dictature stable : monarchie absolue
Tanzanie 4 3 1   Ali Hassan Mwinyi

Benjamin Mkapa

 

Jakaya Kikwete

John Magufuli

1962-2016… : Dictature de parti CCM1985-1992 : Dictature stable

1993-1995 : TCII : instabilité multipartisme

1996-2000 : TCII : instabilité

2000-2004 : TCII : instabilité début dictature de parti

2005-2014 : Dictature stable (de parti)

2015-2016… : Dictature stable (de parti)

Tchad 2 2     Hissène HabréIdriss Déby 1982-1990 : Dictature stable1991-2016 : Dictature stable
Togo 2 2     Gnassingbé EyadémaFaure Gnassingbé 1967-2004 : Dictature stable2005-2016 : Dictature stable
Tunisie 4 1 2 1 Zine el-Abidine Ben AliFouad Mebazaa

Moncef Marzouki

Béji Caïd Essebsi

1987-2010 : Dictature stable2011          : TCII : transition vers  démocratie

2012-2014 : TCII : transition vers  démocratie

2015-2016 : Démocratie

Zambie 6 1   5 Kenneth KaundaFrederick Chiluba

Levy Mwanawasa

Rupiah Banda

Michael Sata

Edgar Lungu

1964-1990 : Dictature stable (parti unique)1991 … : TCII : Transition vers démocratie

1992-2001: Démocratie (2x5ans)

2002-2008: Démocratie

2009-2011: Démocratie

2012-2014 : Démocratie

2015-2016… : Démocratie

Zimbabwé 1 1     Robert Mugabe 1987-2007 : Dictature stable2008-2012 : TCII : cohabitation

2013-2016… : Dictature stable

* : Mathieu Kérékou au Bénin, Aristides Maria Pereira au Cap-Vert, Manuel Pinto da Costa à Sao Tomé-et-Principe, sont considérés comme ‘en transition vers la démocratie’ (TCII), car la transition vers la démocratie commence au début de 1990 dans ces 3 pays et la période de dictature de parti unique ne déborde pas sur les années 90. Pour le Bénin, les processus électoraux détournés des présidentielles gagnées par Kérékou de 1996 et 2001 contrastent avec les processus corrects des législatives et de la cohabition au parlement. Samuel Kanyon Doe au Libéria est considéré comme en guerre (TCII) en 1990, et sa dictature stable ne déborde pas 1990.

8 chefs d’Etat (1+2+4+1=8) ont été au pouvoir moins de 4 mois, et ne sont pas dans le tableau et ne seront pas considérés par la suite, il s’agit de :

  • Union des comores : Saïd Saïd Hamadi président par intérim du 25.10.98 au 6.11.98 ;
  • Guinée Bissau : Raimundo Pereira président par intérim entre 9.1.12 et 12.4.12 et Mamadu Ture Kuruma, Président du Conseil de commandement militaire du 12.4.12 au 11.5.12 ;
  • Libéria : Prince Johnson président par intérim du 9.9.90 au 22.11.90, Bismarck Kuyon Président du Conseil d’État du 8.8.93 au 13.11.93, Philip Banks Président du Conseil d’État du 13.11.93 au 28.2.94, et Moses Blah président du 11.8.3 au 14.10.3.
  • Sierra Leone : Julius Maado Bio, auteur d’un coup d’Etat le 16.1.96 au pouvoir jusqu’à élection le 29.3.96.

2.112 Tableau récapitulatif du nombre de chefs d’Etat par pays par catégorie de régime

 

Classement Chefs d’Etat : au moins une période de dictature (et sinon TCII) / uniquement en TCII / au moins une période de démocratie (et sinon TCII)

Pays Chefs Etat Dictature stable Chefs Etat en TCII uniquement Chefs Etat Démocratie Total par pays
Afrique du Sud   1 3 4
Algérie 5     5
Angola 1     1
Bénin   1 3 4
Botswana     3 3
Burkina Faso 1 1 1 3
Burundi 2 4   6
Cap-Vert   1 3 4
Cameroun  1     1
Centrafrique   3 3 6
Comores   4 3 7
Congo Brazzaville 1   1 2
Côte d’Ivoire 3 2   5
Djibouti 2     2
Egypte 2 1   3
Erythrée 1     1
Ethiopie 3     3
Gabon 2     2
Gambie 1   1 2
Ghana 1   3 4
Guinée Bissau 1 5 1 7
Guinée Conakry 1 3   4
Guinée Equatoriale 1     1
Kenya 1   2 3
Lésotho 2   4 6
Libéria 1 6 1 8
Libye 1 1   2
Madagascar 1 3 2 6
Malawi 1   4 5
Mali 1 1 3 5
Maroc 2     2
Ile Maurice     2 2
Mauritanie 2 2   4
Mozambique 3     3
Namibie     3 3
Niger 2 2 3 7
Nigéria 2 1 4 7
Ouganda 1     1
RDCongo 2 1   3
Rwanda 1 2   3
Sao Tomé-et-Principe   1 4 5
Sénégal   1 2 3
Seychelles 1   1 2
Sierra Leone 1 2 2 5
Somalie 1 4   5
Somaliland   4   4
Soudan 1     1
Soudan du Sud   1   1
Swaziland 1     1
Tanzanie 3 1   4
Tchad 2     2
Togo 2     2
Tunisie 1 2 1 4
Zambie 1   5 6
Zimbabwé 1     1
Total : 55 pays sans Sahara Occ. hors étude 70 62 65 197
  DS TCII Démo Total

Sans compter 8 chefs d’Etat au pouvoir moins de 4 mois, 197 chefs d’état ont été au pouvoir en Afrique entre le 1er janvier 1990 et le 31 décembre 2016, 70 avec une période de dictature stable, 66 avec une période de démocratie, 61 uniquement dans des périodes de régimes intermédiaires et instables (TCII).

2.113 Chefs de l’Etat en démocratie et avec période de démocratie entre 1990 et 2016

Ces chefs d’Etat et les présidentielles associées ne seront pas étudiés par la suite.

 

Chefs de l’Etat en démocratie (au moins une période) entre 1990 et 2016 et période de démocratie          

Pays N Chefs d’Etat Type de régime
Afrique du Sud 3 Nelson MandelaThabo Mbeki

Jacob Zuma

1994-1998 : Démocratie1999-2008 : Démocratie

2009-2016… : Démocratie

Algérie      
Angola      
Bénin 4 NB :Mathieu KérékouNicéphore Soglo

Mathieu Kérékou

Yayi Boni

Patrice Talon

1972-1989 : Dictature stable (parti unique)1990          : TCII : Transition + CNS

1991-1995 : Démocratie

1996-2005 : TCII : inversion + instabilité 2nd mandat

2006-2015 : Démocratie

2016…      : Démocratie

Botswana 3 Quett MasireFestus Mogae

Ian Khama

1984-1999 : Démocratie2000-2009 : Démocratie

2010-2016… : Démocratie

Burkina Faso 1 Roch Kaboré 2016…      : Démocratie
Burundi      
Cap-Vert  3 António Mascarenhas MonteiroPedro Pires

Jorge Carlos Fonseca

1991-2000 : Démocratie2001-2010 : Démocratie :

2011-2015 : Démocratie + cohabitation

2016 …     : Démocratie

Cameroun      
Centrafrique      
Comores 3 Ahmed Abdallah Mohamed SambiIkililou Dhoinine

Azali Assoumani

2006-2010 : Démocratie2011-2015 : Démocratie

2016 … : Démocratie (fragile)

Congo Brazzaville 1 Pascal Lissouba 1992-1993 : TCII : Transition vers la démocratie :1994-1996 : Démocratie après législatives
Côte d’Ivoire      
Djibouti      
Egypte      
Erythrée      
Ethiopie      
Gabon      
Gambie 1 Dawda Jawara 1970-1994 : Démocratie sans alternance depuis 1962
Ghana 3 John KufuorJohn Atta-Mills

John Dramani Mahama

2001-2008 : Démocratie2009-2012 : Démocratie

2013-2016 : Démocratie

Guinée Bissau 1 Kumba Ialá 2000-2003 : Démocratie
Guinée Conakry      
Guinée Equatoriale      
Kenya 2 Mwai KibakiUhuru Kenyatta 2003-2007 : Démocratie : alternance2008-2013 : TCII : crise électorale avec violences

2013-2016… : Démocratie (fragile)

Lésotho 3 Ntsu MokhehlePakalitha Mosisili

Thomas Thabane

Pakalitha Mosisili

1994-1997 : Démocratie + monarchie 1996 Letsie III1998-2001 : TCII : instabilité

2002-2011: Démocratie + monarchie

2012-2013 : Démocratie + monarchie

2014          : TCII : suspension parlement

2015-2016… : Démocratie + monarchie

Libéria 1 Ellen Johnson-Sirleaf 2006-2016 : Démocratie (2x5ans)
Libye      
Madagascar 2 Marc RavalomananaHery Rajaonarimampianina 2003-2007 : Démocratie2015-2016 : Démocratie (fragile)
Malawi 4 Bakili MuluziBingu wa Mutharika

Joyce Banda

Peter Mutharika

1995-2003 : Démocratie 2x5ans2004-2011 : Démocratie

2012-2013 : Démocratie : intérim vice-présidente

2014-2016 : Démocratie

Mali 3 Alpha Oumar KonaréAmadou Toumani Touré

Ibrahim Boubacar Keïta

1992-1996 : Démocratie1997-2001 : TCII : instabilité

2002-2011 : Démocratie  fragile

2014-2016… : Démocratie

Maroc      
Ile Maurice 2 Anerood JugnauthNavinchandra Ramgoolam

Anerood Jugnauth

Navinchandra Ramgoolam

Anerood Jugnauth

1983-1995 : Démocratie1996-2000 : Démocratie

2001-2005 : Démocratie

2006-2014 : Démocratie

2015-2016… : Démocratie

Mauritanie      
Mozambique      
Namibie 3 Sam NujomaHifikepunye Pohamba

Hage Geingop

1990-1994 : TCII : suite indépendance1995-2004 : Démocratie (2×5 ans)

2005-2014 : Démocratie (2×5 ans)

2015-2016… : Démocratie

Niger 3 Mahamane OusmaneMamadou Tandja

Mahamadou Issoufou

1994-1995 : Démocratie2000-2008 : Démocratie

2009          : TCII : évolution vers dictature

2011-2016 : Démocratie

Nigéria 4 Olusegun ObasanjoUmaru Yar’Adua

Goodluck Ebele Jonathan

Muhammadu Buhari

2000-2006 : Démocratie2007-2009 : Démocratie

2010-2014 : Démocratie fragile

2015-2016 : Démocratie

Ouganda      
RDCongo      
Rwanda      
Sao Tomé-et-Principe 4 Miguel TrovoadaFradique de Menezes

Manuel Pinto da Costa

Evaristo Carvalho

1991-1994 : Démocratie1995-2001 : Démocratie + cohabitation 12 ans

2002-2005 : Démocratie + cohabitation 12 ans

2006-2010 : Démocratie

2011-2015 : Démocratie + cohabitation 5 ans

2016 …     : Démocratie

Sénégal 2 Abdoulaye WadeMacky Sall 2001-2011 : Démocratie fragile2012-2016 : Démocratie
Seychelles 1 James Michel 2005-2010 : Démocratie sans alternance de parti 2011          : Instabilité autour élections2012-2016 : Démocratie sans alternance de parti
Sierra Leone 2 Ahmad Tejan KabbahErnest Bai Koroma 1998-2001 : TCII : démocratie + guerre2002          : TCII : démocratie + fin guerre

2003-2007 : Démocratie

2008-2017 : Démocratie

Somalie      
Somaliland      
Soudan      
Soudan du Sud      
Swaziland      
Tanzanie      
Tchad      
Togo      
Tunisie 1 Béji Caïd Essebsi 2015-2016 : Démocratie
Zambie 5 Frederick ChilubaLevy Mwanawasa

Rupiah Banda

Michael Sata

Edgar Lungu

1992-2001: Démocratie (2x5ans)2002-2008: Démocratie

2009-2011: Démocratie

2012-2014 : Démocratie

2015-2016… : Démocratie

Zimbabwé      
Total 65    

2.114 Chefs de l’Etat en dictature stable et avec période de dictature stable entre 1990 et 2016

 

Chefs de l’Etat en dictature stable (au moins 1 période) entre 1990 et 2016 et période de dictature stable           

Pays ds Chefs d’Etat Type de régime
Afrique du Sud      
Algérie 5 Chadli BendjedidMohamed Boudiaf

Ali Kafi

Liamine Zeroual

Abdelaziz Bouteflika

1979-1991 : Dictature stable (parti uniqueFLN)1992          : Dictature stable + instabilité

1992-1993 : Dictature stable : militaire

1994-1998 : Dictature stable : militaire

1999-2016… : Dictature stable + FLN

Angola 1 José Eduardo dos Santos 1979-1990 : Dictature stable (parti unique)1991-1992 : TCII : multipartisme + guerre

1993-2016… : Dictature stable

Bénin * Mathieu Kérékou  1972-1989 : Dictature stable (parti unique)1990          : TCII : Transition + CNS

1996-2000 : Démocratie (retour)

Botswana      
Burkina Faso 1 Blaise Compaoré 1987-2014 : Dictature stable
Burundi 2 Pierre BuyoyaPierre Nkurunziza 1987-1991 : Dictature stable (parti unique)1992          : TCII : multipartisme

1997-2002 : TCII : instabilité et guerre civile

2006-2009 : TCII : Suite de guerre 1er mandat 2010-2016… : Dictature stable

Cap-Vert  * Aristides Maria Pereira  1975-1989 : Dictature stable (parti unique)1990           : TCII : Transition vers la démocratie
Cameroun 1 Paul Biya 1982-2016… : Dictature stable
Centrafrique 3 André KolingbaAnge Félix Patassé

François Bozizé

1981-1992 : Dictature stable :1993-1995 : TCII : transition et multipartisme

1996-2002 : Dictature stable suite à mutineries

2003-2012 : Dictature stable

Comores      
Congo Brazzaville 1 Denis Sassou Nguesso 1979-1991 : Dictature stable1997          : TCII : Guerre

1998-2016… : Dictature stable

Côte d’Ivoire 3 Félix Houphouët-BoignyHenri Konan Bédié

Alassane Ouattara

1960-1993 : Dictature stable1994-1999 : Dictature stable

2011-2015 : TCII : suite de guerre civile

2016…      : Dictature

Djibouti 2 Hassan Gouled AptidonIsmail Omar Guelleh 1977-1998 : Dictature stable1999-2016 : Dictature stable
Egypte 2 Hosni MoubarakAbdel Fattah al-Sissi 1981-2010 : Dictature stable2014-2016… : Dictature stable
Erythrée 1 Isaias Afwerki 1993-2016… : Dictature stable
Ethiopie 3 Mengistu Haile MariamMeles Zenawi

Haile Mariam Dessalegn

1977-1990 : Dictature stable (parti unique)1991-1994 : TCII : essai transition vers démocratie

1995-2011 : Dictature stable (de parti)

2012-2016… : Dictature stable de parti

Gabon 2 Omar BongoAli Bongo 1967-2009 : Dictature stable2009-2016 : Dictature stable
Gambie 1 Yahya Jammeh 1995-2016 : Dictature stable
Ghana 1 Jerry Rawlings 1982-1992 : Dictature stable (parti unique)1993-2000 : Dictature stable (multipartisme)
Guinée Bissau 1 João Bernardo Vieira 1980-1994 : Dictature stable1995-1998 : TCII : multipartisme, guerre civile

2006-2008 : Démocratie fragile et ‘cohabitation’

Guinée Conakry 1 Lansana Conté 1984-2008 : Dictature stable
Guinée Equatoriale 1 Teodoro Obiang 1979-2016… : Dictature stable
Kenya 1 Daniel Arap Moi 1978-1990 : Dictature stable (parti unique)1991-2002 : Dictature stable (multipartisme)
Lésotho 2 Justin LekhanyaElias Phisoana Ramaema 1990          : Dictature stable (Moshoeshoe II en exil)1991-1992 : Dictature stable : régime militaire

1993          : TCII : Transition vers la démocratie 1994-

Libéria 1* Samuel Kanyon DoeCharles Taylor 1980-1988 : Dictature stable (terreur) 1989-1990 : TCII : guerre 

1998-2002 : Dictature stable + guerre

2003          : TCII : Fin guerre puis début transition

Libye 1 Mouammar Khadafi 1969-2010 : Dictature stable
Madagascar 1 Didier Ratsiraka 1975-1991 : Dictature stable (proche parti unique)1992          : TCII : transition vers démocratie 1997-2002 : TCII : transition et instabilité
Malawi 1 Hastings Kamuzu Banda 1966-1992 : Dictature stable1993-1994 : TCII : transition vers la démocratie
Mali 1 Moussa Traoré 1968-1990 : Dictature stable1991          : TCII : transition vers la démocratie
Maroc 2 Hassan IIMohammed VI[27] 1961-1999 : dictature stable : monarchie1999-2010 : dictature stable : monarchie

2011-2016… : TCII : monarchie en démocratisation

Ile Maurice      
Mauritanie 2 Maaouiya Ould Sid’Ahmed TayaOuld Abdel Aziz 1984-2005 : Dictature stable2008-2012 : TCII : instabilité et début de dictature

2013-2016… : Dictature stable

Mozambique 3 Joaquim Chissano (Frelimo)Armando Guebuza (Frelimo)

Filipe Nyusi(Frelimo)

1986-1992 : TCII : guerre civile1993-1994 : Dictature stable (de parti)

1995-2004 : TCII : instabilité

2005-2008 : TCII : instabilité

2009-2014 : Dictature stable (de parti)

2015-2016… : Dictature stable (de parti)

Namibie      
Niger 2 Ali SaibouIbrahim Baré Maïnassara 1987-1990 : Dictature stable1991-1993 : TCII : Transition vers démocratie

1996          : TCII : instabilité après coup d’État

1997-1998 : Dictature stable

Nigéria 2 Ibrahim BabangidaSani Abacha 1985-1992 : Dictature stable (militaire)1993          : TCII : échec transition

1994-1997 : Dictature stable (militaire)

Ouganda 1 Yoweri Museveni 1986-2016… : Dictature stable
RDCongo 2 Mobutu Sese SekoJoseph Kabila 1966-1995 : Dictature stable1996          : TCII : instabilité et début guerre  1997-

2001-2003 : TCII : guerre

2004-2011 : TCII : suite de guerre

2012-2016 : Dictature stable

Rwanda 1 Juvénal Habyarimana 1973-1993 : Dictature stable1994           : TCII : génocide des Tutsis du Rwanda
Sao Tomé-et-Principe * Manuel Pinto da Costa  1975-1989 : Dictature stable (parti unique)1990           : TCII : transition vers démocratie
Sénégal      
Seychelles 1 France-Albert René 1977-1990 : Dictature stable (parti unique)1991-1993 : TCII : Transition vers démocratie

1994-2004 : TCII : démocratie sans alternance

Sierra Leone 1 Joseph Saidu Momoh 1985-1990 : Dictature stable (parti unique)1991          : TCII : essai Transition + guerre
Somalie 1 Mohamed Siad Barre 1969-1990 : Dictature stable
Somaliland      
Soudan 1 Omar El-Beshir 1989-2016… Dictature stable
Soudan du Sud      
Swaziland 1 Mswati III 1986-2016 : Dictature stable : monarchie absolue
Tanzanie 3 Ali Hassan Mwinyi

 

Jakaya Kikwete

John Magufuli

1962-2016… : Dictature de parti CCM1985-1992 : Dictature stable

1993-1995 : TCII : instabilité multipartisme

2005-2014 : Dictature stable (de parti)

2015-2016… : Dictature stable (de parti)

Tchad 2 Hissène HabréIdriss Déby 1982-1990 : Dictature stable1991-2016 : Dictature stable
Togo 2 Gnassingbé EyadémaFaure Gnassingbé 1967-2004 : Dictature stable2005-2016 : Dictature stable
Tunisie 1 Zine el-Abidine Ben Ali 1987-2010 : Dictature stable
Zambie 1 Kenneth Kaunda 1964-1990 : Dictature stable (parti unique)1991 … : TCII : Transition vers démocratie
Zimbabwé 1 Robert Mugabe 1987-2007 : Dictature stable2008-2012 : TCII : cohabitation

2013-2016… : Dictature stable

Total 70    

NB : * idem 2.111 : Mathieu Kérékou au Bénin, Aristides Maria Pereira au Cap-Vert, Manuel Pinto da Costa à Sao Tomé-et-Principe, sont considérés comme démocrate pour Mathieu Kérékou et en transition vers la démocratie (TCII) pour Aristides Maria Pereira et Manuel Pinto da Costa, car la transition vers la démocratie commence au début de 1990 dans ces 3 pays et la période de dictature de parti unique ne déborde pas sur les années 90. Samuel Kanyon Doe au Libéria est considéré comme en guerre (TCII) en 1990, et sa dictature stable ne déborde pas 1990.

2.12 Arrivée au pouvoir des chefs d’Etat en dictature stable depuis 1990

Quatre dictatures de partis, Algérie, Tanzanie, Mozambique et Ethiopie ne figurent pas dans ce tableau A. (cf 1.265). Mswati III roi du Swaziland au comportement de dictateur depuis le 25.4.86 et qui interdit les partis politiques n’y figure pas non plus. Il reste en 2016, 18 dictateurs en place hors dictature de parti (23-4-1) et 17 le 20.1.17 après le départ de Yahya Jammeh.

2.121 Chefs d’Etat en dictature stable présent en 2016 (18)

Pays (23-4-1=18) Chef d’Etat (18) Date d’arrivée Type d’arrivée au pouvoir
Congo B Denis Sassou Nguesso 08.02.7925.10.97 Ex ministre défense (PCT parti unique)Victoire dans guerre de reconquête du pouvoir
Guinée Equatoriale Teodoro Obiang Nguema 03.08.79 Coup d’Etat militaire
Angola José Eduardo dos Santos 10.09.79 Ex 1er ministre adjoint (MPLA parti unique)
Cameroun Paul Biya 06.11.82 Ex 1er Ministre (RDPC parti unique)
Ouganda Yoweri Museveni 26.01.86 Victoire dans guerre
Zimbabwe Robert Mugabe 31.12.87 Ex 1er Ministre pendant guerre (80-88) avantZANU-PF parti unique de fait de 88 à 2000
Soudan Omar El-Béchir 30.06.89 Coup d’Etat militaire
Tchad Idriss Déby 01.12.90 Victoire dans guerre
Erythrée Isaias Afwerki 24.05.93 Victoire dans guerre
Gambie Yahya Jammeh 22.07.94 Coup d’Etat, Départ le 20.1.17
Djibouti Ismail Omar Guelleh 09.04.99 Oncle président + ex chef cabinet du président
RDCongo Joseph Kabila 16.01.01 Mort père, désigné par entourage pèreEx chef de l’armée de terre
Togo Faure Gnassingbé 05.02.05 Mort père + Coup d’Etat militaire et électoral
Mauritanie Ould Abdel Aziz 03.08.05 Coup d’état militaire
Burundi Pierre Nkurunziza 19.08.05 Accord paix et élection par parlement
Gabon Ali Bongo 30.08.09 Mort père + Coup d’Etat Electoral
Côte-d’Ivoire Alassane Ouattara 06.05.12 Victoire dans guerre et mascarade électorale
Egypte Abdel Fattah al-Sissi 03.07.13 Coup d’Etat militaire

 

2.122 Chefs d’Etat partis avant 2016 en dictature stable familiale présentes en 2016(3)

Pays(3) Chef d’Etat(3×2) Date d’arrivée Type d’arrivée au pouvoir
Togo Faure Gnassingbé 05.02.05 Mort père + coup d’Etat militaire et électoral
  Gnassingbé Eyadémapère 15.04.6705.02.05 Coup Etat militaireDécès
Gabon Ali Bongo 30.08.09 Coup d’Etat Electoral
  Omar Bongopère 02.12.6708.06.09 Nommé par président français de Gaulle à mort Léon MbaDécès
Djibouti Ismail Omar Guelleh 09.04.99 Oncle président + ex chef  cabinet du président
  Hassan Gouled Aptidononcle 27.06.7709.04.99 Indépendance : ex président de la Ligue populaire africaine pour l’indépendance (LPAI)Donne pouvoir à neveu dans mascarade

NB : Joseph Kabila est proche de cette catégorie, mais son père Laurent Désiré Kabila a gouverné uniquement en période de guerre (TCII) sans stabiliser son régime.

2.123 Chefs d’Etat en dictature stable partis dans pays avec autre dictateur en 2016 (11 dans 8 pays)

Pays(8) Chef d’Etat(11) Arrivée-Départ Type d’arrivée au pouvoir et de départ
Côte d’Ivoire Félix Houphouët-Boigny 27.11.6007.12.93 Indépendance : Ex 1er min. CI 59-60 + min. France 56-61Décès
  Henri Konan Bédié 07.12.9324.12.99 Ex Psdt Ass. Nat à mort de Houphouêt-BoignyCoup Etat du général Robert Guéï
RDCongo Mobutu Sese Seko 25.11.6517.05.97 Coup Etat militaireDéfaite dans guerre face Laurent D Kabila
Ethiopie Mengistu Haile Mariam 03.02.7721.05.91 Nommé par junte marxiste pendant guerreDéfaite dans guerre face au PDRPE
Egypte Hosni Moubarak 14.10.8111.02.11 Ex vice-président (PU de fait) à mort Anouar el-SadateChute dans révolution
Tchad Hissène Habré 07.06.8201.12.90 Victoire militaire contre Goukouni OueddeiDéfaite dans guerre face à Idriss Déby
Mauritanie Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya 12.12.8403.08.05 Coup Etat militaireCoup Etat militaire
Burundi Pierre Buyoya 03.09.8701.06.93 Coup Etat militaireElection suite à démocratisation réelle
Algérie92-98 Mohamed BoudiafHaut Comité d’État 11.01.9229.6.9 Nommé par Haut Comité d’État, régime militaireAssassiné
sans FLN Ali KafiHaut Comité d’État 29.06.9230.06.94 Nommé par Haut Comité d’État, régime militaireDémis par Haut Comité d’État
  Liamine Zeroual 30.01.9427.04.99 Nommé par Haut Comité d’État, ex Min défenseFin régime militaire officiel + mascarade électorale

 

2.124 Chefs d’Etat en dictatures stables partis avant 2016 dans pays en TCII en 2016 (9 dans 8 pays)

Pays(8) Chef d’Etat(9) Arrivée-Départ Type d’arrivée au pouvoir et de départ
Maroc Hassan II 03.03.6123.07.99 Mort naturelle du père Sultan Mohammed VMort naturelle
Somalie etSomaliland (1991) Mohamed Siyaad Barre 21.10.6926.01.91 Coup d’Etat militaireDéfaite dans guerre civile et exil
Libye Mouammar Khadafi 01.09.6923.11.11 Coup d’Etat militaireRévolution, guerre civile et assassinat
Rwanda Juvénal Habyarimana 05.07.7306.04.94 Coup d’Etat militaireAssassinat dans attentat en début de génocide
Guinée Bissau João Bernardo Vieira 14.11.8007.05.99 Coup d’Etat militaireDéfaite dans guerre civil et exil
Centrafrique André Kolingba 01.09.8122.10.93 Coup d’Etat militaireDéfaite dans 4e élection présidentielle
  Ange Félix Patassé 19.09.9315.03.03 Election démocratiqueCoup d’Etat militaire
  François Bozizé 15.03.0324.03.13 Coup d’Etat militaireDéfaite dans guerre civil et exil
Guinée Conakry Lansana Conté 05.04.8422.12.08 Coup d’Etat militaireMort naturelle

2.125 Chefs d’Etat en dictatures stables partis avant 2016 dans pays en démocratie en 2016 (17 dans 14 pays)

Pays(14) Chef d’Etat(17) Arrivée-Départ Type d’arrivée au pouvoir et de départ
Mali Moussa Traoré 19.11.68 26.03.91 Coup d’Etat militaireCoup d’Etat militaire
Malawi Hastings Kamuzu Banda 06.07.6617.05.94 Chef Etat à indépendance après élections censitairesAccepte défaite à 1ere élection avec multipartisme à 96 ans
Madagascar Didier Ratsiraka(1ère période pouvoir) 15.06.7527.03.93 Ex-min Affaires Etrangères désigné par Directoire militaireAccepte défaite à 1ere élection avec multipartisme

puis revient en gagnant élection du 29.12.96

Seychelles France-Albert René 05.06.7714.04.04 Coup d’Etat militaireDémission pour céder place à vice-président
Kenya Daniel Arap Moi 22.08.7827.12.02 Ex vice-président de Jomo Kenyatta à sa mortAccepte limitation constitution 2×5 ans
Ghana Jerry Rawlings 31.12.8107.12.00 Coup d’Etat militaireAccepte limitation constitution 2×4 ans
Sierra Leone Joseph Saidu Momoh 28.11.8529.04.91 Ex-chef de l’armée 71 à 85, élu en parti uniqueCoup d’Etat militaire alors qu’il semblait accepter correctement la démocratisation
Nigéria Ibrahim Babangidarégime militaire 27.08.8526.08.93 Coup d’Etat militaireQuitte le pouvoir suite à manifestations après son annulation de la présidentielle
  Sani Abacharégime militaire 17.11.9308.06.98 Coup d’Etat militaireMort naturelle
Lésotho Justin Lekhanyarégime militaire+ monarchie 24.01.8602.05.91 Coup d’Etat militaireCoup d’Etat militaire
  Elias Phisoana Ramaemarégime militaire 02.05.9102.04.93 Coup d’Etat militaireElection en transition menée par militaires
Burkina Faso Blaise Compaoré 15.10.8731.10.14 Coup d’Etat militaireRévolution et exil
Niger Ali Saibou 10.11.8727.03.93 Désigné par Conseil militaireQuitte pouvoir à 1ere élection multipartite sans participer
  Ibrahim Baré Maïnassara 27.01.9609.04.99 Coup d’Etat militaireCoup d’Etat militaire
Libéria Charles Taylor 02.08.9711.08.03 Guerre : Election sans valeur en pleine guerre civileDéfaite dans guerre civile et exil
Tunisie Zine el-Abidine Ben Ali 07.11.8714.01.11 Ex 1er min + destitution pour sénilité d’Habib BourguibaRévolution
Zambie Kenneth Kaunda 24.10.6402.11.91 Leader de l’indépendance non violentAccepte défaite à première élection avec multipartisme

2.126 Chefs d’Etat en dictature de parti (10 chefs d’Etat dans 4 pays)

(10 sans B. Mkapa en Tanzanie au pouvoir en période d’instabilité TCII)

Quatre ‘dictatures de partis’ existent actuellement : Algérie depuis 1962 (plus ou moins), Tanzanie depuis 1962, Mozambique depuis 1975, Ethiopie depuis 1992[28].

Pays Depuis Parti Liste des présidents ou chefs de gouvernements
Algérie 1962 Front de libération nationale (FLN)de manière complexe et diminuante.

Egalement une dictature militaire

Au pouvoir : 1962-1992

Exclu pouvoir pendant guerre civile 92-99

Retour au pouvoir avec alliés RND et MSP

sous la présidence d’Abdelaziz Bouteflika

FLN1962-1965 : Ahmed Ben Bella

1965-1978 : Houari Boumédiène

1978-1992 : Chadli Bendjedid

NB : HCE et militaires : 92-94+94-99*

FLN et alliés (sauf présidentielle 2004) :

1999… : Abdelaziz Bouteflika

Tanzanie 1962 Chama cha Mapinduzi (CCM)(limitation 2x5ans dans constitution) 1964-1985 : Julius Nyerere1985-1995 : Ali Hassan Mwinyi

1995-2005 : Benjamin Mkapa

2005-2015 : Jakaya Kikwete

2015… : John Magufuli

Mozambique 1975 Front de libération du Mozambique (Frelimo)(limitation 2x5ans dans constitution depuis 2004) 1975-1986 : Samora Machel1986-2004 : Joaquim Chissano

2005-2014 : Armando Guebuza

2014… : Filipe Nyusi

Ethiopie 1992 Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (FDRPE)ancien opposant au Parti unique sous Mengistu Premiers ministres :1994-2012 : Meles Zenawi

2012… : Haile Mariam Dessalegn

Pays(4) Chef d’Etat(11, 10 sans Mkapa TCII) Arrivée-Départ Type d’arrivée au pouvoir et de départ
AlgérieFLN Chadli Bendjedid 09.02.7911.01.92 Nommé par FLN et arméeDémission suite aux législatives gagnées par FIS
  Abdelaziz Boutéflika 15.04.99 Candidat du régime militaire dans élection mascarade avec boycott
EthiopieFDRPE Meles Zenawi 21.05.9121.08.12 Chef rébellion FDRPE qui gagne la guerreMort naturelle
  Haile Mariam Dessalegn 21.08.12 Vice-1erministre devient 1er ministre par interim
MozambiqueFrelimo Joaquim Chissano 19.10.8602.02.05 Ex MAE nommé par Frelimo à mort S. MachelLimite dans constitution 1990 2×5 ans
  Armando Guebuza 02.12.0415.10.14 Ex Sec. G.al candidat du Frelimo ex parti uniqueLimite dans constitution 2004 2×5 ans
  Filipe Nyusi 15.10.14 Ex Ministre Défense candidat du Frelimo ex parti unique
TanzanieCCM Ali Hassan Mwinyi 05.11.8523.11.95 Election de l’Ex vice-présidentLimite dans constitution 2×5 ans
1 en TCII3 en DS Benjamin MkapaTCII 29.10.9514.12.15 Election de l’ex-ministre de l’éducationLimite dans constitution 2×5 ans
  Jakaya Kikwete 21.12.0505.11.15 Election de l’ex-ministre des affaires étrangèresLimite dans constitution 2×5 ans
  John Magufuli 05.11.15… Election de l’ex-ministre du travail

 

2.127 Récapitulatif des chefs d’Etats en dictatures stables depuis 1990

(sans Mathieu Kérékou au Bénin et Aristides Maria Pereira au Cap-Vert en TCII en 1990)

  NChefE Npays
Chefs d’Etat présents en 2016(23 dictatures stables – 4 dictatures de parti – 1 monarchie absolu) 18 18
Chefs d’Etat partis avant 2016 en dictature stable familiale présentes en 2016 (2 pères +1 oncle) 3 (3)
Chefs d’Etat partis avant 2016 dans pays en dictature stable non familiale en 2016 11 (8)
Chefs d’Etat partis avant 2016 dans pays en TCII en 2016 9 8
Chef d’Etat présent en 2016 ayant accepté une démocratisation (Maroc : passage en TCII en 2011) 1 (1)
Chefs d’Etat partis avant 2016 dans pays en démocratie en 2016 17 14
Chefs d’Etat présents en 2016 en dictature de parti 4 4
Chefs d’Etat partis avant 2016 en dictature de parti 6 (4)
Chef d’Etat présent en 2016 en monarchie absolue (Swaziland) 1 1
Total 70 45

Entre 1990 et 2016, 70 chefs d’Etats ont gouverné en régime de dictatures stables, y compris en régime de parti unique, sans compter certains chefs d’Etat dans des périodes d’instabilité, en comptant 5 chefs d’état en régimes de parti unique en 1990, qui accepteront correctement le passage au multipartisme réel, au principe de l’alternance et de la démocratie véritable sans élections fraudées, Kenneth Kaunda en Zambie, Didier Ratsiraka à Madagascar, Pierre Buyoya au Burundi, et plus ou moins  France-Albert René aux Seychelles et Jerry Rawlings au Ghana qui a accepté progressivement la démocratisation tout en se maintenant 2 mandats grâce à des élections en pratique peu démocratique après la fin officielle du parti unique (sans compter Kérékou au Bénin, Da Costa à Sao-Tomé et principe, Pereira au Cap-Vert, pour lesquels la période de partie unique ne déborde pas sur les années 90).

2.128 Chef d’Etat en parti unique qui ont acceptés la démocratisation et autres exceptions

Dans trois cas, le régime de dictature en parti unique n’a pas débordé sur les années 90. Au Bénin, la Conférence nationale souveraine de février 1990, place le Bénin en 1990 en transition vers la démocratie (TCII). Le régime de dictature stable se termine fin 1989, et la première période au pouvoir de Mathieu Kérékou entre son coup Etat du 26.10.72 et son départ le 4.4.91 après sa défaite à l’élection, n’est pas considérée par la suite de cette étude qui concerne la période après début 1990. Au Cap-Vert, la période de dictature de parti unique débutée à l’indépendance en 1975 s’arrête en 1989 car, en 1990, Aristides Maria Pereira accepte la démocratisation et sa défaite à la présidentielle et aux législatives en 1991. A Sao Tomé-et-Principe, la période de dictature de parti unique s’arrête avec la Conférence nationale souveraine des 5-7 décembre 1989, et Manuel Pinto da Costa accepte la démocratisation et l’alternance de parti en 1991, sans être candidat à la présidentielle de 1991.

En Guinée Bissau, le chef de l’Etat entre 1980 et 1998, chassé par une guerre civile, João Bernardo « Nino » Vieira, revenu d’exil, a été élu les 19 juin et 24 juillet 2005. L’élection a été correcte malgré le coup d’Etat de 2003. Ce retour a paradoxalement provoqué la mise en place d’une certaine « démocratie » au niveau gouvernement pendant une cohabitation de l’ancien leader PAIGC et le PAIGC à l’Assemblée nationale, pendant une période d’instabilité plus large de 2003 à 2016. Ce retour d’un homme ‘fort’ ne garantit pas que João Bernardo « Nino » Vieira puisse être classé parmi les chefs de l’Etat en parti unique ayant bien accepté la démocratie, la situation en Guinée Bissau étant globalement trop instable et complexe depuis 1990.

En Algérie, dans les années 90, le régime militaire était en place pendant la guerre civile, qui était lié au processus de démocratisation, et une période de terrorisme. Les militaires Ali Kafi et Liamine Zeroual constituent deux autres exceptions dans les chefs d’Etat au même titre que les 6 précédentes. Au niveau méthodologie de l’étude, cette période de dictature stable de type régime militaire est équivalente d’une période d’instabilité (TCII). Les militaires ont aussi organisé une élection exceptionnelle, qui a légitimé le chef de l’Etat, Liamine Zeroual, nommé par le Haut Comité d’État (HCE) qui avaient pris le pouvoir en 1992 après la victoire du Front islamique du salut aux législatives du 26 décembre 1991.

Au Lésotho, après son coup d’Etat du 2 mai 1991 et avant les législatives du 27 mars 1993, dans la continuité du régime militaire en place depuis 1986, le Major-General Elias Phisoana Ramaema a permis un début de transition vers la démocratie, qui s’est confirmé positivement en 1993.

Au Maroc, Le Roi Mohamed VI a récupéré le régime de son père, un système fonctionnant comme une dictature, et il a accepté des reformer la constitution en 2011 pour démocratiser. Le chef d’Etat va vers une position plus démocratique, vers un niveau intermédiaire de démocratie difficile à classer à cause de la monarchie (régime original dans catégorie TCII).

Exception des chefs d’Etat en période de dictature stable (dont la fin de la période de parti unique) acceptant la démocratisation ou confrontés à une situation de crise violente liée à la démocratisation (5+3+1+2+1+1=13) :

Au moins 7 anciens chefs d’Etat sortiront correctement suffisamment ‘démocrates’ de la période des partis uniques : Buyoya au Burundi, Da Costa à Sao-Tomé et principe, Ratsiraka à Madagascar, Kaunda en Zambie, Pereira au Cap-Vert, et plus ou moins René aux Seychelles ou Rawlings au Ghana (et peut-être Momoh en Sierra Leone qui a été renversé avant de pouvoir le montrer.) (Cf. aussi la liste des chefs d’Etat en place en 1989 au chapitre 2.1 / 1989)

 

Chefs d’Etat en parti unique ayant accepté correctement la démocratisation réelle à partir de 1990 (5)

Pays Chef d’Etat Arrivée-Départ DateElections Type : mascarade et fraude principale ou coup état électoral Score 1er tour 2nd tour
Zambie Kenneth Kaunda 24.10.64indépendance

02.11.91

Election

 – Accepte sa défaite à présidentielle du 31.10.91, première élection avec multipartisme  –
Madagascar Didier Ratsiraka(1ere période) 15.06.75Ex MinAE

27.03.93

Election

Accepte défaite à présidentielle du 10.2.93, première élection avec multipartisme, puis revient en gagnant élection du 29.12.96
Seychelles France-Albert René 05.06.77coup Etat

14.04.04

démission

(23.7.93)(22.3.98)

(02.9.01)

TCII : 3 élections correctes en Transition vers démocratie : France-Albert René reste au pouvoir 3 mandats avec gouvernance suffisante pour que le pays sorte de dictature (exception sans doute liée à la taille du pays) (59.50%)(66.67%)

(54.19%)

Sierra Leone Joseph Saidu Momoh 28.11.85ex chef armée

29.04.91

coup État

 – Joseph Saidu Momoh renversé alors qu’il semblait accepter correctement la démocratisation.  –
Burundi Pierre Buyoya(1ere période) 03.09.87coup Etat

01.06.93

élection

 – Président en parti unique favorable à la démocratisation réelle et à une alternance.  –

Acceptation rapide d’une transition vers la démocratie effective au premier semestre 1990 (3)

NB BéninAcceptation puis retour par coup état électoral Mathieu Kérékou 26.10.72coup Etat 04.04.91 élection Accepte défaite à présidentielle du 4.4.91, première élection avec multipartisme, puis revient par inversion du résultat élection du 18.3.96  –
Cap-Vert Aristides Maria Pereira 08.07.75Indépendance

17.02.91

élection

Accepte défaite à présidentielle du 17.2.91, première élection avec multipartisme.  –
Sao Tomé-et-Principe Manuel Pinto da Costa 12.07.75indépendance

03.03.91

élection

Ne se présente pas à la 1ere élection en multipartisme et accepte l’alternance de parti en 1991.

Acceptation lente progressive de la démocratisation (1)

Ghana Jerry Rawlings 31.12.81coup Etat

07.12.00

limite2x4ans

03.11.9207.12.96 Mascarade : amont : début multipartismeMascarade : amont : proche parti unique de fait

Acceptation progressive de la démocratie par Jerry Rawlings, malgré ‘parti unique’ de fait.

58.3% T157.37% T1

Situation de crise violente liée à la démocratisation (2)

Algérie92-98

sans FLN

Ali KafiHaut Comité d’État 29.06.92nommé par Hce

30.06.94

démis par HCE

 – Confrontation Armée (et FLN) au FIS en début de multipartisme, après démission Chadli Bendjedid au pouvoir depuis 1979.  –
  Liamine Zeroual 30.01.94Min défense nommé par Hce

27.04.99

élection

16.11.95 Mascarade : amont : période de de guerre civile et terrorisme.Exception d’une élection avec des aspects corrects organisée par un régime militaire en période de guerre civile et de terrorisme, proche de TCII (boycott du FIS) 61,34%« Elu »

dans des conditions de guerre

proche TCII

Régime militaire établissant la démocratie (1)

Lésotho Elias Phisoana Ramaemarégime militaire 02.05.91coup Etat 02.04.93

transition+élection

Régime militaire établissant la démocratie

Chef d’Etat présent en 2016 ayant accepté une démocratisation à partir d’1 régime de dictature hérité (1)

Maroc Mohammed VI 23.07.99Monarchie …  –  –  –

Ce sont donc, hors régimes complètement en période d’instabilité, 60 (70-5-1-2-1-1[29]) chefs d’Etat qui entre 1990 et 2016 ont gouverné sans aller vers une démocratisation réelle, et quasiment tous ont essayé de camoufler la nature non-démocratique du régime par des élections non-démocratiques, en démocratie factice, souvent sans Etat de droit, et le plus souvent sans multipartisme correctement instauré. Isaias Afwerki en Erythrée ne se distingue pas uniquement par le totalitarisme, il se distingue aussi par l’absence de camouflage par de fausses élections, qui ne trompent ailleurs que ceux et celles qui acceptent d’être trompé-e-s.

Les 45 pays sur 55 qui ont connu un ou plusieurs régimes de dictature stable sont les 41 pays en dictatures stables en 1990, plus la Gambie, démocratie en 1990, et le Mozambique, le Libéria, l’Erythrée en guerre en 1990.

2.13 Arrivées au pouvoir des chefs d’Etat en dictature stable depuis 1990

2.131 Arrivée au pouvoir des 70 chefs d’Etat en dictature stable depuis 1990

71 arrivées car Sassou Nguesso arrive 2 fois.

Pays Chef d’Etat Année Date Type d’arrivée au pouvoir
Côte d’Ivoire Félix Houphouët-Boigny 1960 27.11.60 Indépendance Ex 1er min 59-60 + min. France 56-61
Maroc Hassan II 1961 03.03.61 Mort naturelle père Sultan Mohammed V (monarchie)
Zambie Kenneth Kaunda 1964 24.10.64 Indépendance : leLeader de l’indépendance non violent
RDCongo Mobutu Sese Seko 1965 25.11.65 Coup d’Etat militaire
Malawi Hastings Kamuzu Banda 1966 06.07.66 Indépendance et après élections censitaires
Togo Gnassingbé Eyadéma 1967 15.04.67 Coup d’Etat militaire
Gabon Omar Bongo 1967 02.12.67 Ex Vice-président nommé par président français de Gaulle à mort Léon Mba
Mali Moussa Traoré 1968 19.11.68 Coup d’Etat militaire
Somalie et Somaliland Mohamed Siyaad Barre 1969 21.10.69 Coup d’Etat militaire
Libye Mouammar Khadafi 1969 01.09.69 Coup d’Etat militaire
Rwanda Juvénal Habyarimana 1973 05.07.73 Coup d’Etat militaire
Madagascar Didier Ratsiraka(1ère période) 1975 15.06.75 Ex Ministre Affaires Etrangères désigné par Directoire militaire
Djibouti Hassan Gouled Aptidon 1977 27.06.77 Indépendance : ex président de la Ligue populaire africaine pour l’indépendance (LPAI)
Ethiopie Mengistu Haile Mariam 1977 03.02.77 Nommé par régime militaire, junte marxiste pendant guerre
Seychelles France-Albert René 1977 05.06.77 Coup d’Etat militaire
Kenya Daniel Arap Moi 1978 22.08.78 Ex vice-président de Jomo Kenyatta à sa mort (puis accepte limitation 2×5 ans)
Guinée Equatoriale Teodoro Obiang Nguema 1979 03.08.79 Coup d’Etat militaire
Angola José Eduardo dos Santos 1979 10.09.79 Ex 1er ministre adjoint (MPLA parti unique)
Congo B Denis Sassou Nguesso 1979 08.02.79 Ex ministre défense (PCT parti unique)
Algérie Chadli Bendjedid 1979 09.02.79 Nommé par régime militaire : FLN et armée
Guinée Bissau João Bernardo Vieira 1980 14.11.80 Coup d’Etat militaire
Egypte Hosni Moubarak 1981 14.10.81 Ex vice-président (PU de fait) à Mort Anouar el-Sadate
Centrafrique André Kolingba 1981 01.09.81 Coup d’Etat militaire
Ghana Jerry Rawlings 1981 31.12.81 Coup d’Etat militaire (puis accepte limitation 2×4 ans)
Cameroun Paul Biya 1982 06.11.82 Ex 1er Ministre (RDPC parti unique)
Tchad Hissène Habré 1982 07.06.82 Victoire dans guerre contre Goukouni Oueddei
Mauritanie Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya 1984 12.12.84 Coup d’Etat militaire
Guinée C. Lansana Conté 1984 05.04.84 Coup d’Etat militaire
Sierra Leone Joseph Saidu Momoh 1985 28.11.85 Ex chef de l’armée 71 à 85, élu en parti unique
Nigéria Ibrahim Babangida 1985 27.08.85 Coup d’Etat militaire
Tanzanie Ali Hassan Mwinyi 1985 05.11.85 Ex Vice-président élu mascarade (parti unique de fait)
Ouganda Yoweri Museveni 1986 26.01.86 Victoire dans guerre
Lésotho Justin Lekhanya 1986 24.01.86 Coup d’Etat militaire
Mozambique Joaquim Chissano 1986 19.10.86 Ex ministre des Affaires étrangères nommé par Frelimo à mort PR Samora Machel
Swaziland Mswati III 1986 25.04.86 Mort père Sobhuza II (monarchie absolue)
Zimbabwe Robert Mugabe 1987 31.12.87 Ex 1er Ministre pendant guerre (80-88) avant
Burundi Pierre Buyoya 1987 03.09.87 Coup d’Etat militaire
Burkina Faso Blaise Compaoré 1987 15.10.87 Coup d’Etat militaire avec assassinat du PR
Niger Ali Saibou 1987 10.11.87 Nommé par régime militaire (accepte élection en 93)
Tunisie Zine el-Abidine Ben Ali 1987 07.11.87 Ex 1er ministre + destitution pour sénilité Bourguiba
Soudan Omar El-Béchir 1989 30.06.89 Coup d’Etat militaire
Tchad Idriss Déby 1990 01.12.90 Victoire dans guerre
Lésotho Elias Phisoana Ramaema 1991 02.05.91 Coup d’Etat militaire vers élection en transition
Ethiopie Meles Zenawi 1991 21.05.91 Victoire dans guerre comme chef rébellion FDRPE
Algérie Mohamed Boudiaf 1992 11.01.92 Nommé par régime militaire (Haut Comité d’État, sans FLN)
Algérie Ali Kafi 1992 29.06.92 Nommé par régime militaire (Haut Comité d’État, sans FLN)
Erythrée Isaias Afwerki 1993 24.05.93 Victoire dans guerre
Côte d’Ivoire Henri Konan Bédié 1993 07.12.93 Ex Président Ass. Nat. à mort de Houphouêt-Boigny
Centrafrique Ange Félix Patassé 1993 19.09.93 Election démocratique
Nigéria Sani Abacha 1993 17.11.93 Coup d’Etat militaire
Gambie Yahya Jammeh 1994 22.07.94 Coup d’état militaire
Algérie Liamine Zeroual 1994 30.01.94 Nommé par régime militaire (Haut Comité d’État, sans le FLN), ex Min défense
Niger Ibrahim Baré Maïnassara 1996 27.01.96 Coup d’Etat militaire
Congo B Denis Sassou Nguesso 1997 25.10.97 Victoire dans guerre de reconquête du pouvoir
Libéria Charles Taylor 1997 02.08.97 Victoire dans guerre : élection sans valeur en pleine guerre civile
Djibouti Ismail Omar Guelleh 1999 09.04.99 Mort oncle président + ex chef de cabinet du président
Algérie Abdelaziz Boutéflika 1999 15.04.99 Nommé… candidat du régime militaire dans élection mascarade avec boycott
Maroc Mohammed VI 1999 23.07.99 Mort père Hassan II (monarchie)
RDCongo Joseph Kabila 2001 16.01.01 Mort père, désigné par entourage père, Ex chef de l’armée de terre
Centrafrique François Bozizé 2003 15.03.03 Coup d’Etat militaire
Mozambique Armando Guebuza 2004 02.12.04 Ex Sec. G.al candidat du Frelimo ex parti unique
Mauritanie Ould Abdel Aziz 2005 03.08.05 Coup d’état militaire
Togo Faure Gnassingbé 2005 05.02.05 Mort père + Coup d’Etat militaire et électoral
Burundi Pierre Nkurunziza 2005 19.08.05 Victoire dans guerre : accord paix et élection par parlement
Tanzanie Jakaya Kikwete 2005 21.12.05 Ex Ministre des affaires étrangèresélu dans mascarade (parti unique de fait)
Gabon Ali Bongo 2009 30.08.09 Mort père + Coup d’Etat Electoral
Côte-d’Ivoire Alassane Ouattara 2012 06.05.12 Victoire dans guerre et mascarade électorale
Ethiopie Haile Mariam Dessalegn 2012 21.08.12 Ex Vice-1er ministre
Egypte Abdel Fattah al-Sissi 2013 03.07.13 Coup d’Etat militaire
Mozambique Filipe Nyusi 2014 15.10.14 Ex Ministre Défense candidat du Frelimo ex parti unique
Tanzanie John Magufuli 2015 05.11.15 Ex Ministre du travail élu dans mascarade (parti unique de fait)

Il se distingue six catégories d’arrivées au pouvoir des chefs d’Etat en dictature stable y compris en régime de parti unique, y compris les rares qui accepteront la démocratisation réelle :

  • 4 leaders à l’indépendance,
  • 9 victoires dans une guerre civile,
  • 25 coups d’état militaires,
  • 7 nominations par un régime militaire,
  • 18 nominations d’un dirigeant politique dans une continuité de système, un ministre, 1er ministre, vice-président, président de l’Assemblée nationale, chef de l’armée (dont un nommé par une puissance étrangère, la France, au Gabon en 1967)
  • 7 morts du père ou de l’oncle au pouvoir, dont 3 en monarchies.

Total 70 (70 +1 Sassou -1 Patassé)

Un seul chef de l’Etat dont le régime est classé en dictature stable, à cause de la période ultérieure, est arrivé par une élection démocratique : Ange Félix Patassé en Centrafrique le 19 septembre 1993.

2.132 Liste des chefs d’Etat en dictature stable arrivé comme leader de l’indépendance (4)

Pays Chef d’Etat Année Date Type d’arrivée au pouvoir
Côte d’Ivoire Félix Houphouët-Boigny 1960 27.11.60 Indépendance : Ex 1er min 59-60 + min. France 56-61
Zambie Kenneth Kaunda 1964 24.10.64 Indépendance : leLeader de l’indépendance non violent
Malawi Hastings Kamuzu Banda 1966 06.07.66 Indépendance : après élections censitaires
Djibouti Hassan Gouled Aptidon 1977 27.06.77 Indépendance : ex président de la Ligue populaire africaine pour l’indépendance (LPAI)

2.133 Liste des chefs d’Etat en dictature stable arrivée par victoire dans une guerre civile (9)

Pays Chef d’Etat Année Date Type d’arrivée au pouvoir
Tchad Hissène Habré 1982 07.06.82 Victoire dans guerre contre PR Goukouni Oueddei
Ouganda Yoweri Museveni 1986 26.01.86 Victoire dans guerre contre PR Milton Obote
Tchad Idriss Déby 1990 01.12.90 Victoire dans guerre contre PR Hissène Habré
Ethiopie Meles Zenawi 1991 21.05.91 Victoire dans guerre contre PR Mengistu comme chef de la rébellion FDRPE
Erythrée Isaias Afwerki 1993 24.05.93 Victoire dans guerre indépendance comme chef du FPLE
Libéria Charles Taylor 1997 02.08.97 Victoire dans guerre : élection sans valeur en pleine guerre civile
Congo B Denis Sassou Nguesso 1997 25.10.97 Victoire dans guerre de reconquête du pouvoir contre PR Pascal Lissouba
Burundi Pierre Nkurunziza 2005 19.08.05 Victoire dans guerre : accord paix et élection par parlement
Côte-d’Ivoire Alassane Ouattara 2012 06.05.12 Victoire dans guerre contre PR Gbagbo et mascarade électorale (élection en période de guerre sans résultat)

2.134 Liste des chefs d’Etat en dictature stable arrivée par coup d’Etat militaire (25)

Pays Chef d’Etat Année Date
RDCongo Mobutu Sese Seko 1965 25.11.65
Togo Gnassingbé Eyadéma 1967 15.04.67
Mali Moussa Traoré 1968 19.11.68
Somalie et Somaliland Mohamed Siyaad Barre 1969 21.10.69
Libye Mouammar Khadafi 1969 01.09.69
Rwanda Juvénal Habyarimana 1973 05.07.73
Seychelles France-Albert René 1977 05.06.77
Guinée Equatoriale Teodoro Obiang Nguema 1979 03.08.79
Guinée Bissau João Bernardo Vieira 1980 14.11.80
Centrafrique André Kolingba 1981 01.09.81
Ghana Jerry Rawlings 1981 31.12.81
Guinée Conakry Lansana Conté 1984 05.04.84
Mauritanie Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya 1984 12.12.84
Nigéria Ibrahim Babangida 1985 27.08.85
Lésotho Justin Lekhanya 1986 24.01.86
Burkina Faso Blaise Compaoré 1987 15.10.87
Burundi Pierre Buyoya 1987 03.09.87
Soudan Omar El-Béchir 1989 30.06.89
Lésotho Elias Phisoana Ramaema 1991 02.05.91
Nigéria Sani Abacha 1993 17.11.93
Gambie Yahya Jammeh 1994 22.07.94
Niger Ibrahim Baré Maïnassara 1996 27.01.96
Centrafrique François Bozizé 2003 15.03.03
Mauritanie Ould Abdel Aziz 2005 03.08.05
Egypte Abdel Fattah al-Sissi 2013 03.07.13

 

2.135 Liste des chefs d’Etat en dictature stable arrivée par nominations par un régime militaire (7)

Pays Chef d’Etat Année Date Type d’arrivée au pouvoir
Ethiopie Mengistu Haile Mariam 1977 03.02.77 Nommé par régime militaire, junte marxiste pendant guerre
Algérie Chadli Bendjedid 1979 09.02.79 Nommé par régime militaire : FLN et armée
Niger Ali Saibou 1987 10.11.87 Nommé par régime militaire (Conseil militaire)(Accepte élection en 1993)
Algérie Mohamed Boudiaf 1992 11.01.92 Nommé par régime militaire : Haut Comité d’État, sans le FLN
Algérie Ali Kafi 1992 29.06.92 Nommé par régime militaire : Haut Comité d’État, sans le FLN
Algérie Liamine Zeroual 1994 30.01.94 Nommé par régime militaire : Haut Comité d’État, sans le FLN, ex Min défense
Algérie Abdelaziz Boutéflika 1999 15.04.99 Candidat du régime militaire dans élection mascarade avec boycott

 

2.136 Liste des chefs d’Etat en dictature stable arrivée par nomination d’un dirigeant politique dans une continuité de système (18)

Pays Chef d’Etat Année Date Type d’arrivée au pouvoir
Gabon Omar Bongo 1967 02.12.67 Ex Vice-président nommé par président français de Gaulle à mort Léon Mba
Madagascar Didier Ratsiraka(1ère période) 1975 15.06.75 Ex Ministre Affaires Etrangères désigné par Directoire militaire
Kenya Daniel Arap Moi 1978 22.08.78 Ex vice-président de Jomo Kenyatta à sa mort (puis accepte limitation 2×5 ans)
Angola José Eduardo dos Santos 1979 10.09.79 Ex 1er ministre adjoint (MPLA parti unique)
Congo B Denis Sassou Nguesso 1979 08.02.79 Ex ministre défense (PCT parti unique)
Egypte Hosni Moubarak 1981 14.10.81 Ex vice-président (PU de fait) à Mort Anouar el-Sadate
Cameroun Paul Biya 1982 06.11.82 Ex 1er Ministre (RDPC parti unique)
Sierra Leone Joseph Saidu Momoh 1985 28.11.85 Ex chef de l’armée 71 à 85, élu en parti unique
Tanzanie Ali Hassan Mwinyi 1985 05.11.85 Ex Vice-président élu dans mascarade (parti unique de fait)
Mozambique Joaquim Chissano 1986 19.10.86 Ex ministre des Affaires étrangères nommé par Frelimo à mort PR Samora Machel
Tunisie Zine el-Abidine Ben Ali 1987 07.11.87 Ex 1er ministre + destitution pour sénilité d’Habib Bourguiba
Zimbabwe Robert Mugabe 1987 31.12.87 Ex 1er Ministre pendant guerre (80-88) avant
Côte d’Ivoire Henri Konan Bédié 1993 07.12.93 Ex Président Ass. Nat à mort de Houphouêt-Boigny
Mozambique Armando Guebuza 2004 02.12.04 Ex Sec. G.al candidat du Frelimo ex parti unique
Tanzanie Jakaya Kikwete 2005 21.12.05 Ex Ministre des affaires étrangèresélu dans mascarade (parti unique de fait)
Ethiopie Haile Mariam Dessalegn 2012 21.08.12 Ex Vice-1er ministre
Mozambique Filipe Nyusi 2014 15.10.14 Ex Ministre Défense candidat du Frelimo ex parti unique
Tanzanie John Magufuli 2015 05.11.15 Ex Ministre du travail élu dans mascarade (parti unique de fait)

 

2.137 Liste des chefs d’Etat en dictature stable arrivée par mort d’un père ou d’un oncle (7)

Pays Chef d’Etat Année Date Type d’arrivée au pouvoir
Maroc Hassan II 1961 03.03.61 Mort naturelle du père Sultan Mohammed V : monarchie
Swaziland Mswati III 1986 25.04.86 Mort père Sobhuza II : monarchie absolue
Djibouti Ismail Omar Guelleh 1999 09.04.99 Mort oncle président + ex chef de cabinet du président
Maroc Mohammed VI 1999 23.07.99 Mort père Hassan II : monarchie
RDCongo Joseph Kabila 2001 16.01.01 Mort père, désigné par entourage père,Ex chef de l’armée de terre
Togo Faure Gnassingbé 2005 05.02.05 Mort père + Coup d’Etat militaire et électoral
Gabon Ali Bongo 2009 30.08.09 Mort père + Coup d’Etat Electoral

 

2.138 Liste des chefs d’Etat en dictature stable arrivée par élection démocratique (1)

Pays Chef d’Etat Année Date Type d’arrivée au pouvoir
Centrafrique Ange Félix Patassé 1993 19.09.93 Election démocratique

 

2.139 Graphiques : arrivée au pouvoir des chefs d’Etat en dictature stable depuis 1990 année par année

Type d’arrivée au pouvoir des chefs d’Etat en dictature stable depuis 1990 année par année (70)

71 arrivées car Sassou Nguesso arrive 2 fois.

En ce qui concerne les pays stables (hors TCII), l’effet des coups d’Etat militaires a commencé à baisser dès 1996, puisqu’ensuite, des chefs d’Etats qui dirigeront en dictature arriveront par ce biais uniquement en 2003 (François Bozizé en RCA), 2005 (Ould Abdel Aziz en Mauritanie) et 2013 (Abdel Fattah al-Sissi en Egypte). L’effet des guerres civiles a commencé, lui, a baissé en 1997 puisqu’ensuite, seuls Pierre Nkurunziza en 2005 et Alassane Ouattara en 2012 arriveront de cette manière.

A partir de 2012, il semble rester surtout des arrivées par nomination d’une personnalité du système établi. Dans cette catégorie, à partir de 1993, ne subsiste que 3 pays qui sont pays parmi les 4 existants en dictature de parti.

Mozambique Armando Guebuza 2004 02.12.04 Ex Sec. G.al candidat du Frelimo ex parti unique
Tanzanie Jakaya Kikwete 2005 21.12.05 Ex Ministre des affaires étrangèresélu dans mascarade (parti unique de fait)
Ethiopie Haile Mariam Dessalegn 2012 21.08.12 Ex Vice-1er ministre
Mozambique Filipe Nyusi 2014 15.10.14 Ex Ministre Défense candidat du Frelimo ex parti unique
Tanzanie John Magufuli 2015 05.11.15 Ex Ministre du travail élu dans mascarade (parti unique de fait)

Dans deux de ces pays sur 3, Mozambique et Tanzanie, existent dans la constitution une limitation à 2 mandats qui est respectée. Dans ces 2 pays, il peut y avoir une arrivée de nouveau chef d’Etat tous les 10 ans, et un cycle de 10 ans. Ce sont donc les dictatures de parti qui apparaissent une fois que le nombre de guerre civile et de coups d’état militaire diminuent. Les pays en dictature stable autour d’une personnalité qui veut rester au pouvoir jusqu’à sa mort n’apparaissent plus.

Type d’arrivée au pouvoir des chefs d’Etat en dictature stable présents en 2016, année par année (18)

19 arrivées car Sassou Nguesso arrive 2 fois.

Pays Chef d’Etat Année Date Type d’arrivée au pouvoir
Guinée Eq. Teodoro Obiang Nguema 1979 03.08.79 Coup d’Etat militaire
Soudan Omar El-Béchir 1989 30.06.89 Coup d’Etat militaire
Gambie Yahya Jammeh 1994 22.07.94 Coup d’état militaire
Mauritanie Ould Abdel Aziz 2005 03.08.05 Coup d’état militaire
Egypte Abdel Fattah al-Sissi 2013 03.07.13 Coup d’Etat militaire
Angola José Eduardo dos Santos 1979 10.09.79 Ex 1er ministre adjoint (MPLA parti unique)
Congo B Denis Sassou Nguesso 1979 08.02.79 Ex ministre défense (PCT parti unique)
Cameroun Paul Biya 1982 06.11.82 Ex 1er Ministre (RDPC parti unique)
Zimbabwe Robert Mugabe 1987 31.12.87 Ex 1er Ministre pendant guerre (80-88) avant
Ethiopie Haile Mariam Dessalegn 2012 21.08.12 Ex Vice-1er ministre
Mozambique Filipe Nyusi 2014 15.10.14 Ex Ministre Défense candidat du Frelimo ex parti unique
Tanzanie John Magufuli 2015 05.11.15 Ex Ministre du travail élu dans mascarade (parti unique de fait)
Swaziland Mswati III 1986 25.04.86 Mort père Sobhuza II (monarchie absolue)
Djibouti Ismail Omar Guelleh 1999 09.04.99 Mort oncle président + ex chef de cabinet du président
RDCongo Joseph Kabila 2001 16.01.01 Mort père, désigné par entourage père, Ex chef de l’armée de terre
Togo Faure Gnassingbé 2005 05.02.05 Mort père + Coup d’Etat militaire et électoral
Gabon Ali Bongo 2009 30.08.09 Mort père + Coup d’Etat Electoral
Algérie Abdelaziz Boutéflika 1999 15.04.99 Candidat du régime militaire dans élection mascarade avec boycott
Ouganda Yoweri Museveni 1986 26.01.86 Victoire dans guerre
Tchad Idriss Déby 1990 01.12.90 Victoire dans guerre
Erythrée Isaias Afwerki 1993 24.05.93 Victoire dans guerre
Congo B Denis Sassou Nguesso 1997 25.10.97 Victoire dans guerre de reconquête du pouvoir
Burundi Pierre Nkurunziza 2005 19.08.05 Victoire dans guerre : accord paix et élection par parlement
Côte-d’Ivoire Alassane Ouattara 2012 06.05.12 Victoire dans guerre et mascarade électorale

Parmi les 23 chefs d’Etat présent en dictature stable en 2016, il ne reste aucun leader de l’indépendance, mais restent les 5 autres catégories d’arrivée au pouvoir des chefs d’Etat en dictature stable y compris en régime de parti unique :

  • 6 victoires dans une guerre civile,
  • 5 coups d’état militaires,
  • 1 nomination par un régime militaire,
  • 7 nominations d’un dirigeant politique dans une continuité de système, un ministre, 1er ministre, vice-président, président de l’Assemblée nationale, chef de l’armée (dont un nommé par une puissance étrangère, la France, au Gabon en 1967)
  • 5 morts du père ou de l’oncle au pouvoir, dont 3 en monarchies.

Total : 24 arrivée pour 23 chef d’Etat avec Sassou Nguesso 2 fois.

Là aussi, les nominations issues du système persistent dans les dernières années à cause des dictatures de partis.

Entre 1990 et 2009, les transferts de pouvoir familiaux pèsent beaucoup avec 4 occurrences sur 8 (Djibouti 1999, RDC 2001, Togo 2005, Gabon 2009).

Ce graphique montre que même si les dictatures de partis et les dictatures familiales sont peu nombreuses par rapport aux autres, 4 et 3, elles restent une cause lourde de persistance des régimes dictatoriaux depuis la fin des années 90. Les 2 problématiques s’ajoutent à celle de la persistance des anciens partis uniques en Afrique, cachée derrière la solidité des dictatures liées à des personnalités. La communauté internationale et africaine aurait intérêt à étudier correctement ces problématiques pour aider certains peuples dramatiquement prisonniers de familles ou de partis politiques.

27 ans après la fin de la guerre froide, des chefs d’Etat inamovibles vieillissent au pouvoir, certains sont malades, certains ont des problèmes addictifs graves, souvent ils ont une vision ‘militaire’ du pouvoir plus qu’économique. Le décalage avec les populations augmente chaque année et au fur et à mesure que le monde évolue.

Le risque est que, dans le futur, des systèmes basés sur une personne et un clan puisse muter en système basé sur un parti, et que le départ d’un vieux chef d’Etat n’aboutisse aucunement à une démocratisation, si les systèmes s’appuient sur des appareils répressifs pour garder le pouvoir. Le passage de relais en Angola en 2017 illustre bien cette possibilité. Ce risque existe parce que la communauté internationale et africaine n’a pas encore fait les efforts nécessaires pour aider à augmenter la qualité des processus électoraux pour leur permettre d’atteindre un niveau acceptable pour passer en démocratie.

 

2.2 Mascarades électorales présidentielles et coup d’Etat électoraux en dictature

2.21 Des mascarades électorales aux coups d’Etat électoraux

2.211 Règle des élections en dictatures : absence d’élections correctes sans transition préalable

La règle des élections en dictature est qu’il n’y a pas en dictature d’élection présidentielle correcte ou même douteuse sans une transition préalable[30]. Les exceptions à cette règle sont uniquement des rares élections correctes perdues par des dictateurs (Ghana 2000, Kenya 2002, Gambie 2016), parce qu’il n’y a pas eu d’élections gagnée par un dictateur sans fraudes importantes. Dans tous les cas observés, en dépit des nombreux rapports d’observations de type ‘francophonie’ ou ‘Union africaine’, instrumentalisés pour pérenniser les régimes, il n’y a pas eu depuis 1990 d’élections correctes sans boycott où une majorité de la population aurait choisi de faire avec un président non-démocratique.

Dans la confusion créée par les fraudes massives, il est impossible de savoir combien de mascarades cacheraient des victoires potentielles de dictateur sans fraude le jour du vote, sachant que d’autres fraudes interviennent en amont dont, par exemple, la désorganisation des partis politiques, ce qui fait qu’un résultat réel en faveur d’un dictateur en enlevant les fraudes du jour du vote et de la compilation des résultats ne feraient pas une victoire selon les règles de la démocratie. En pratique, des opposants réprimés, harcelés, divisés, non soutenus par des media, peuvent perdre des élections en dictature sans que cela ne fasse que la population choisisse réellement le dictateur comme chef d’Etat.

S’il y a eu des élections correctes en dictatures, elles correspondent au départ du dictateur. Il y a eu au moins une élection correcte qui a conduit ensuite à une dictature par dégradation du régime de démocratique à dictatorial, celle de l’arrivée au pouvoir d’Ange Félix Patassé en Centrafrique, les 22 août et 19 septembre 1993.

Les limitations du nombre de mandats dans les constitutions contribuent positivement à ce bilan ; En dehors de la limitation du pouvoir par une constitution, longue durée de pouvoir et organisation des élections sont associées, comme durée de pouvoir et impunité sont liées, dès que le cercle vicieux ‘répression-impunité-élection non-démocratique’ démarre autour de crimes.

Il n’est pas rare de trouver dans des textes des doubles mensonges ou doubles erreurs sous la forme « président réélu »[31], alors que le chef d’Etat en question a commis récemment un coup d’Etat électoral ou une mascarade électorale, qu’il n’a pas été élu, et que l’historique des élections présidentielles, n’affiche aucune élection valable selon des normes internationales. Il existe un fatalisme inconscient face aux dictatures en Afrique qui a souvent sa source dans les discours diplomatiques limitant les critiques pour garder ouverts les échanges et peut-être également dans la culpabilité associée à un passif néocolonial criminel.

Les 23 dictateurs africains chefs d’Etat sont aussi comme des ‘antiprésidents’ ‘anti-élus’, comme il y a eu des antipapes, « personnes qui ont exercé la fonction et porté le titre de pape, mais dont l’avènement à cette charge n’est pas ou plus reconnu aujourd’hui comme régulier et valable par l’Eglise catholique »[32].

2.212 Typologie des présidentielles en dictature

Les mascarades électorales en dictatures se font avec ou sans inversion du résultat issu des urnes. Les mascarades électorales avec inversion du résultat issu des urnes à la compilation des Procès-verbaux et/ou à la publication des résultats sont aussi appelées ‘coups d’Etat électoraux’. Les mascarades (simples) ont des processus électoraux qui ne permettent pas d’obtenir un résultat issu des urnes, parce que ce processus électoral a été détourné en amont et lors des fraudes le jour du vote.

Les coups d’Etat électoraux se font rarement uniquement par inversion d’un résultat (cas du Congo Brazzaville en 2016), mais se font généralement avec fraudes préalables qui provoquent un mélange des fraudes à 3 niveaux, comme dans toutes les ‘mascarades’ :

  • organisation en amont en particulier les fraudes volontaires autour du fichier électoral,
  • fraude le jour du vote en particulier bourrages d’urnes,
  • modification des résultats au moment de la compilation des procès-verbaux.

Dans quelques cas de mascarades, une inversion de résultat à la compilation est possible ou probable mais non démontrée, par exemple en RDCongo à élection du 28 novembre 2011, pour laquelle : « si la communauté internationale reconnaissait qu’il y avait eu certaines irrégularités dans ce scrutin présidentiel, il n’apparaissait pas certain que ces irrégularités aient changé l’ordre des résultats. »[33]

La qualification de coup d’Etat électoral ne donne pas d’indication en niveau ou en gravité de la fraude mais indique la technique utilisée et le moment clé du détournement dans le processus électoral, le moment de la compilation des procès-verbaux avant la publication du résultat. Si un dictateur est obligé d’inverser un résultat à la compilation des procès-verbaux et à la publication, c’est qu’il n’a pas réussi à détourner le résultat dans le processus électoral en amont ou par des fraudes juste avant et pendant le vote. Le coup d’Etat électoral augmente la colère des opposants qui savent que la victoire était dans la réalité acquise, mais ne signifie pas que la fraude est globalement plus importante que dans d’autres cas.

Deux grandes catégories de fraudes, en amont et le jour du vote, permettent de classer les mascarades électorales en dictatures en 2 catégories notées dans cette étude ‘mascarade en amont’ et ‘mascarade le jour du vote (JJ)’. Il y a une frontière floue entre ces deux catégories, en l’absence d’information sur les la réalité des crimes électoraux. Par contre, il y a une séparation nette avec les élections boycottées par les oppositions réelles et sérieuses.

Au final, cette étude sépare 5 catégories d’élections en dictature stable (et par extension en période TCII) :

  • élections avec boycott de l’opposition réelle,
  • élections principalement fraudées en amont, principale catégorie,
  • élections principalement fraudées le jour du vote,
  • coups d’état électoraux avec inversion d’un résultat réel,
  • élections correctes, rares cas d’exceptions à la règle des élections en dictature.

Très souvent, les fraudes sont à la fois en amont et le jour du vote. Il n’y a pas d’unité de mesure des fraudes pour indiquer si la fraude est plus en amont ou plus le jour du vote. La répression et la désinformation empêche de disposer de l’histoire précise de la fraude. Aussi, le type de fraude indiqué pour les mascarades est en fonction des connaissances partielles, chaque élection méritant une étude. Dans les tableaux suivants, les sources en lien donnent des indications sur l’orientation principale. Dans quelques cas de doute sur l’orientation principale de la fraude, les élections ont été par défaut classées en ‘mascarade : amont’, par exemple pour la présidentielle du 19 septembre 1999 en Centrafrique. Les cas d’élections mascarade avec boycott constituent aussi globalement un sous-ensemble des élections dont le processus électoral est détourné en amont.

Quatre dictatures de partis, Algérie, Tanzanie, Mozambique et Ethiopie ne figurent pas dans ce tableau (cf 1.265). Mswati III roi du Swaziland au comportement de dictateur depuis le 25.4.86 et qui interdit les partis politiques n’y figure pas non plus. Il reste en 2016, 18 dictateurs en place hors dictature de parti (23-4-1) et 17 le 20.1.17 après le départ de Yahya Jammeh.

Pour certains chefs d’Etat, les élections ont lieu alors que le pays est en dictature stable ou en instabilité (TCII). Dans de rares cas, un chef d’Etat dont le régime est à une autre période une dictature stable, peut être associé dans une période d’instabilité ou complexe (TCII) à une élection correcte ou douteuse, qui est déterminée par un contexte plus encore que par l’absence d’esprit démocratique de la personnalité du chef d’Etat.

Par exemple, le 19 août 2005, Pierre Nkurunziza a été élu par le parlement après les législatives dans des conditions moyennement démocratiques (douteuses), qui sont en premier lieu des élections de suite de guerre et de fin de transition post-guerre, qui ne sont pas des élections de type ‘dictature’, la nature dictatoriale du régime se montrant ensuite dans les 2 élections suivantes.

2.22 Présidentielles mascarades électorales et coup d’Etat électoraux des présidents des dictatures en 2016

Elections depuis 1990 sous chefs d’Etat en dictature stable présent en 2016 (18)

Pays(23-4-1=18) Chef d’Etat(18) Arrivée DateElections Type : mascarade et fraude principale ou coup état électoral Score 1er tour 2nd tour
Congo-B Denis Sassou Nguesso 08.02.79ExMinDéfnommé

et25.10.97

guerre

10.03.0212.07.09

20.03.16

Mascarade + boycott J-2 et terreurMascarade + boycott et terreur

Coup d’état Electoral : inversion T1

(En réalité, DSN est sans doute éliminé au T1)

89,41%T1/278,6%  T1/2

60,39%T1/2

Guinée Equatoriale Teodoro Obiang Nguema 03.08.79coup Etat 25.02.9615.12.02

29.11.09

24.04.16

Mascarade : amont : parti unique de faitMascarade : amont : parti unique de fait

Mascarade : amont : parti unique de fait

Mascarade : amont : parti unique de fait

97,85% T197,06% T1

95,76% T1

93,7%   T1

Angola José Eduardo dos Santos 10.09.79Ex ministre 30.09.92(L6.9.8[34])

L:31.8.12

Mascarade:amont:guerre T2 annuléMascarade : amont: orga+suite guerre

Mascarade: amont: système électoral

(T1:49.57%)L:81.64%

L:71,85%

Cameroun Paul Biya 06.11.82Ex 1er Min Ahidjo 11.10.9212.10.97

11.10.04

09.10.11

Coup d’état Electoral : inversion T1Mascarade + boycott

Mascarade : amont : organisation

Mascarade : amont : désorganisation opposition

39,98%T1/192,57%T1/1

70,92%T1/1

77,9 %T1/1

Ouganda Yoweri Museveni 26.01.86guerre 09.05.9612.03.01

23.02.06

18.02.11

18.02.16

Mascarade : amont : élection sans partisMascarade : amont : élection sans partis

Mascarade : amont : organisation

Mascarade : amont : achat votes

Mascarade : amont : organisation+répression

74.33% T169.33% T1

59.26% T1

68,38 %T1

60,75% T1

Zimbabwe Robert Mugabe 31.12.87ex1erMin 23.03.9017.03.96

11.03.02

27.06.08

31.07.13

Mascarade : amont : répressionMascarade : amont : parti unique de fait

Mascarade : amont : répression

Coup d’état Electoral : inversion T1

Mascarade : amont : organisation

83,05% T192,76% T1

56,2%   T1

boycott T2

61,09%T1/2

Soudan Omar El-Béchir 30.06.89coup Etat 17.03.9623.12.00

15.04.10

16.04.15

Mascarade : amont : élection sans partisMascarade + boycott

Mascarade + boycott

Mascarade + boycott

75,68% T186,5%   T1

68,24% T1

94,5%   T1

Tchad Idriss Déby 01.12.90guerre 03.07.9620.05.01

03.05.06

08.05.11

10.04.16

Mascarade : JJ : substitution PVsMascarade : JJ : votes multiples[35]

Mascarade + boycott

Mascarade + boycott

Coup d’état Electoral : inversion T1

71,59%T263,17%T1/2

64,67%T1/2

83,59%T1/2

59,92%T1/2

Erythrée Isaias Afwerki 24.05.93fin guerre  –  –
Gambie Yahya Jammeh 22.07.94Coup Etat

Départ le

20.1.17

26.09.9618.10.01

22.09.06

24.11.11

Mascarade : amont : répressionMascarade : amont : étrangers+menaces+achatvotes

Mascarade: amont:  répression+indimidation

Mascarade : amont : répression+intimidation

55,77%T1/152,84%T1/1

67,33%T1/1

71,5%  T1/1

Djibouti Ismail Omar Guelleh 09.04.99Neveu + ex chef cabinet du président 09.04.9908.04.05

08.04.11

08.04.16

Coup d’état Electoral : inversion T1Mascarade + boycott

Mascarade + boycott

Coup d’état Electoral : inversion T1 + répression

74.02%T1/2100% T1/2

79,26%T1/2

87,07%T1/2

RDCongo Joseph Kabila 16.01.01Mort père 30.07.0628.11.11 TCII : Mascarade:amont:suite guerreMascarade(CEE?):JJ+compilation 58.05% T248.95%T1/1
Togo Faure Gnassingbé 05.02.05Coup Etat 24.04.0504.03.10

25.04.15

Mascarade:JJ:bourrage urnes+ massacreMascarade:amont:corruption+répression

Mascarade : JJ : PVs et compilation

52.1% T1/160,92%T1/1

58,73%T1/1

Mauritanie Ould Abdel Aziz 03.08.05coup état 01.08.0921.06.14 Mascarade: amont :fichier électoralMascarade + boycott 52,54%T1/281,89%T1/2
Burundi Pierre Nkurunziza 19.08.05Accord paix 19.08.0528.06.10

21.07.15

TCII :Douteuse:suite guerre+par parlementMascarade + boycott

Mascarade + boycott + CEconstitutionnel

(94%parl.)91,62% T1

69,41% T1

Gabon Ali Bongo 30.08.09C. Etat El. 30.08.0927.08.16 Coup d’état Electoral : inversionT1 + massacreCoup d’état Electoral : inversionT1 + massacre 41,73%T1/150,66%T1/1
Côte-d’Ivoire Alassane Ouattara 06.05.12Guerre + mascarade 28.11.1025.10.15 TCII : mascarade:JJ: division pays fin guerreTCII : Mascarade + boycott (54,1%OnuT2)83,66 %
Egypte Abdel Fattah al-Sissi 03.07.13coup Etat 28.05.14 Mascarade: amont: suite coup Etat 96,91%

Nombre d’élections mascarades ou coup d’Etat électoraux des Chefs de l’Etat jamais élu en dehors de mascarades électorales en 2016 (avec Yahya Jammeh) :

N élections 17 Chef de l’Etat (pays)
Pas d’élection 1 Isaias Afwerki (Erythrée)
1 fois non-élu 1 Abdel Fattah al-Sissi (Egypte)
2 fois non-élu 4 Joseph Kabila (RDC), Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Ali Bongo (Gabon), Alassane Ouattara (Côte-d’Ivoire)
3 fois non-élu 3 Denis Sassou Nguesso (Congo B), José Eduardo dos Santos (Angola) (2 ou 3 élections car 6.9.8 législatives seulement), Faure Gnassingbé (Togo),
4 fois non-élu 5(4) Teodoro Obiang Nguema (Guinée Eq), Paul Biya (Cameroun), Omar El-Béchir (Soudan), Ismail Omar Guelleh (Djibouti) + Yahya Jammeh (Gambie, parti 20.1.17)
5 fois non-élu 3 Yoweri Museveni (Ouganda), Robert Mugabe (Zimbabwé), Idriss Déby (Tchad)

Chef de l’Etat élu (hors condition de démocratie)

1 fois élu +2 fois non-élu 1 Pierre Nkurunziza (Burundi) a été élu en fin de guerre en 2005 par le parlement suite à accord de paix, ce qui n’est pas une élection normale de démocratie, mais donnait une légitimité.

Les chefs d’Etat en dictature stable actuellement en place ont accumulé des processus électoraux où ils n’ont pas été élus selon des règles de la démocratie. Ils peuvent ne pas avoir été élus, 1, 2, 3, 4 et jusqu’à 5 fois pour Yoweri Museveni (Ouganda), Robert Mugabe (Zimbabwe), Idriss Déby (Tchad). Il y a urgence à arrêter d’employer le qualificatif d’« élu » à tort et à travers, sans considération pour la nature du régime politique, et pour arrêter de créer une divergence, un malentendu persistant, avec les démocrates confrontées aux élections non-démocratiques, à chaque occurrence et face au passif de l’historique.

Dans les faits, en pratique, par exemple en comparant Cameroun et Guinée Equatoriale, les détournements en amont des processus électoraux par la méthode de la désorganisation de l’opposition et le résultat observé sous forme de « parti unique de fait », un pseudo-parti unique dans un multipartisme factice, sont proches.

Au niveau antidémocratique, une absence d’élection comme en Erythrée peut être considérée comme pire qu’avec des élections, alors que la gravité augmente aussi au fur à mesure que s’accumulent les processus électoraux non-démocratiques.

Elections depuis 1990 sous chefs d’Etat en dictatures stables familiales : Gabon, Togo, Djibouti (3) :

Pays(3) Chef d’Etat(6) Arrivée-Départ DateElections Type : mascarade et fraude principale ou coup état électoral Score 1er tour 2nd tour
Togo Faure Gnassingbéfils 05.02.05Coup Etat 24.04.0504.03.10

25.04.15

Mascarade:JJ:bourrage urnes+ massacreMascarade:amont:corruption+répression

Mascarade : JJ : PVs et compilation

52.1% T1/160,92%T1/1

58,73%T1/1

  Gnassingbé Eyadémapère 15.04.67Coup Etat

05.02.05

décès

25.08.9321.06.98

01.06.03

Mascarade + boycottCoup d’Etat électoral: inversion T1

Coup d’Etat électoral: inversion T1

96.42% T152.1% T1/1

57.8% T1/1

Gabon Ali Bongofils 30.08.09C. Etat El. 30.08.0927.08.16 Coup d’état Electoral : inversionT1 + massacreCoup d’état Electoral : inversionT1 + massacre 41,73%T1/150,66%T1/1
  Omar Bongopère 02.12.67Nommé par de Gaulle

08.06.09

décès

05.12.9306.12.98

27.11.05

Coup d’Etat électoral: inversion T1Mascarade : amont: fichier électoral

Mascarade:amont:budget+campagne

51.18%T1/266.88%T1/1

79.18%T1/1

Djibouti Ismail Omar Guellehneveu 09.04.99Neveu + ex chef  cabinet du président 09.04.9908.04.05

08.04.11

08.04.16

 Coup d’état Electoral : inversion T1Mascarade + boycott

Mascarade + boycott

Coup d’état Electoral : inversion T1 + répression

74.02%T1/2100% T1/2

79,26%T1/2

87,07%T1/2

  Hassan Gouled Aptidononcle 27.06.77Indépendance

9.4.99

Election neveu

07.05.93 Mascarade : amont : guerre + 4 partis autorisés 60.75%T1/2

Nombre d’élections mascarades ou coup d’Etat électoraux des Chefs de l’Etat jamais élu en dehors de mascarades électorales en 2016 dans les dictatures familiales

Précédents chefs de l’Etat

N élections 3 Chef de l’Etat (pays)
1 fois non-élu 1 Hassan Gouled Aptidon (Djibouti)
3 fois non-élu 2 Omar Bongo (Gabon), Gnassingbé Eyadéma (Togo)

Cumul familial

N élections 3 Pays : 2 chefs de l’Etat (nombre d’élections)
5 fois non-élu 2 Gabon: Omar Bongo (3) + Ali Bongo (2),Djibouti: Hassan Gouled Aptidon (1) + Ismail Omar Guelleh (4)
6 fois non-élu 1 Togo : Gnassingbé Eyadéma (3) + Faure Gnassingbé (3)

Nombre d’élections mascarades ou coup d’Etat électoraux des Chefs de l’Etat jamais élu en dehors de mascarades électorales en 2016 et des familles de dictateurs

N élections 17 Chef de l’Etat (pays)
Pas d’élection 1 Isaias Afwerki (Erythrée)
1 fois non-élu 1 Abdel Fattah al-Sissi (Egypte)
2 fois non-élu 3 Joseph Kabila (RDC), Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Alassane Ouattara (Côte-d’Ivoire)
3 fois non-élu 2 Denis Sassou Nguesso (Congo B), José Eduardo dos Santos (Angola) (2 ou 3 élections car 6.9.8 législatives seulement)
4 fois non-élu 4(3) Teodoro Obiang Nguema (Guinée Eq), Paul Biya (Cameroun), Omar El-Béchir (Soudan), + Yahya Jammeh (Gambie, parti 20.1.17)
5 fois non-élu 5 Yoweri Museveni (Ouganda), Robert Mugabe (Zimbabwé), Idriss Déby (Tchad)Gabon: Omar Bongo (3) + Ali Bongo (2),

Djibouti: Hassan Gouled Aptidon (1) + Ismail Omar Guelleh (4)

6 fois non-élu 1 Togo : Gnassingbé Eyadéma (3) + Faure Gnassingbé (3)

Chef de l’Etat élu (hors condition de démocratie)

1 fois élu +2 fois non-élu 1 Pierre Nkurunziza (Burundi) a été élu en fin de guerre en 2005 par le parlement suite à accord de paix

2.23 Présidentielles mascarades électorales et coup d’Etat électoraux des dictateurs non présents en 2016 (hors dictatures familiales)

Cette liste se base sur l’historique des dictateurs entre 1990 et 2016, maintenant disparus, qui ont connu une période de dictature stable et n’ont pas été constamment dans une période d’instabilité (TCII), comme, par exemple, des chefs d’Etats comme Laurent Désiré Kabila en RDC, Paul Kagamé gouvernant suite au génocide des Tutsis du Rwanda, ou Mohamed Boudiaf en Algérie en 1992 (liste complète en 1.36). Des périodes d’instabilité surtout de guerre et de période de coup d’Etat militaire peuvent cacher des chefs d’Etats non-démocratiques, qui peuvent être absents de la liste ci-dessous si leur régime ne s’est pas stabilisé.

Au Burundi, Pierre Buyoya, arrivé par coup état le 3.9.87, président en régime de parti unique (UPRONA) a favorisé la démocratisation en 91-92-93 et a accepté l’alternance à la 1ere présidentielle multipartite du 1.6.93. Il n’est pas considéré comme ‘dictateur’ entre 1990 et 1993, même si le Burundi est classé entre 1987 et 1991 en ‘dictature stable’ en raison du parti unique.

2.231 Elections depuis 1990 sous chefs d’Etat en dictature stable partis dans pays en dictature stable en 2016 (11 dans 8 pays)

Côte d’Ivoire, RDCongo, Egypte, Tchad, Mauritanie, Burundi, Algérie (11 dans 8 pays)

Pays(8) Chef d’Etat(11) Arrivée-Départ DateElections Type : mascarade et fraude principale ou coup état électoral Score 1er tour 2nd tour
Côte d’Ivoire Félix Houphouët-Boigny 27.11.60indépendance

7.12.93mort

28.10.90 Mascarade :amont :liste électorales 81.68% T1
  Henri Konan Bédié 07.12.93mort HBoigny

24.12.99

coup Etat

22.10.95 Mascarade + boycott 96.16% T1
RDCongo Mobutu Sese Seko 25.11.65coup Etat

17.05.97

guerre

 –
Ethiopie Mengistu Haile Mariam 03.02.77guerre

21.05.91

guerre

 –
Egypte Hosni Moubarak 14.10.81Vice-psdt

11.02.11

révolution

04.10.93[36]26.09.99

09.07.05

Mascarade : référendum de confirmationMascarade : référendum de confirmation

Mascarade : JJ : votes multiples

(96.3%)(93.8%)

88,6%

Tchad Hissène Habré 07.06.82guerre

01.12.90

guerre

 –  –  –
Mauritanie Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya 12.12.84coup Etat

03.08.05

coup Etat

24.01.9212.12.97

07.11.03

Mascarade(CEE?): JJcompilation+répressionMascarade + boycott

Mascarade : amont : répression

62.89%T1/190.94% T1

67.38% T1

Burundi Pierre Buyoya(1ere période) 03.09.87coup Etat

01.06.93

élection

 – Président en parti unique favorable à la démocratisation réelle et à une alternance.  –
Algérie92-98

sans FLN

Mohamed Boudiaf 11.1.92nommé par Hce

29.6.92

assassiné

 – Confrontation Armée (et FLN) au FIS en début de multipartisme, après démission Chadli Bendjedid au pouvoir depuis 1979.  –
  Ali KafiHaut Comité d’État 29.06.92nommé par Hce

30.06.94

démis par HCE

 – Confrontation Armée (et FLN) au FIS  –
  Liamine Zeroual 30.01.94Min défense nommé par Hce

27.04.99

élection

16.11.95 Mascarade : amont : période de de guerre civile et terrorisme.Exception d’une élection avec des aspects corrects organisée par un régime militaire en période de  guerre civile et de terrorisme, proche de TCII (boycott du FIS) 61,34%« Elu »

dans des conditions de guerre

proche TCII

N élections 9 Chef de l’Etat (pays)
Pas d’électionaprès 1.1.90 5 Mobutu Sese Seko (RDCongo), Hissène Habré (Tchad) Mohamed Boudiaf (Algérie), Ali Kafi (Algérie)Pierre Buyoya (Burundi) : en parti unique favorable à démocratisation
1 fois non-élu 1 Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire)
Elu pendant guerre 1 Liamine Zeroual (Algérie) : pendant régime militaire, guerre et terrorisme, proche de TCII
3 fois non-élu 2 Hosni Moubarak (Egypte), Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya (Mauritanie)

 

2.232 Elections sous chefs d’Etat en dictature stable partis dans pays en TCII en 2016 (9 dans 8 pays)

(Hors dictatures familiales ou de parti) (Somalie et Somaliland)

Pays(8) Chef d’Etat(9) Arrivée-Départ DateElections Type : mascarade et fraude principale ou coup état électoral Score 1er tour 2nd tour
Maroc Hassan II 03.03.61Mort père

23.07.99

mort

 – NB:Monarchie valant dictature stable  –
Somalie etSomaliland

(indépendant en 1991)

Mohamed Siyaad Barre 21.10.69coup Etat

26.01.91

guerre

 –  –  –
Libye Mouammar Khadafi 01.09.69coup Etat

23.11.11

révolution

  Partis politiques interdits après 1977, aucune élection 1969 à 2010.  
Rwanda Juvénal Habyarimana 05.07.73coup Etat

06.04.94

assassiné

 –  –  –
Guinée Bissau João Bernardo Vieira 14.11.80coup Etat

07.05.99

guerre

07.08.94 Mascarade : amont : fin parti unique 52.00%
Centrafrique André Kolingba 01.09.81coup Etat

22.10.93

défaite 4e élection

(25.10.92)  (annulée)Acceptation correcte du multipartisme en 1991 : 4e à élection du 22.10.93
  Ange Félix Patassé 19.09.93élection démo

15.03.03

coup Etat

19.09.9319.09.99 TCII : élection correcte en transition vers démocratieMascarade : amont(+JJ) : fichier électoral, PVs,… avec inversion possible du résultat car fraudes pour passer à T1 a empêché alliance opposition (idem Tchad 2016 ?) 53.49% T251.63%T1/2
  François Bozizé 15.03.03coup Etat

24.03.13

guerre

08.05.0523.01.11 Mascarade : JJ : achat votes, fausses cartes, …Mascarade : JJ : listes et cartes électorales 64.60% T266,08% T1
Guinée Conakry Lansana Conté 05.04.84coup état

22.12.08

mort

19.12.9314.12.98

21.12.03

Mascarade : JJ : urnes, cartes électeursMascarade : amont, JJ et résultats

Mascarade + boycott

51.71%T1/256.11% T1

95.25% T1

N élections 9 Chef de l’Etat (pays)
Monarchie 1 Hassan II (Maroc)
Pas d’électionaprès 1.1.90 4 Mohamed Siyaad Barre (Somalie et Somaliland), Mouammar Khadafi (Libye), Juvénal Habyarimana (Rwanda)André Kolingba (Centrafrique) (accepte démocratisation)
1 fois non-élu 1 João Bernardo Vieira (Guinée Bissau)
1fs élu, 1fs non-élu 1 Ange Félix Patassé (Centrafrique) (élu au départ)
2 fois non-élu 1 François Bozizé (Centrafrique)
3 fois non-élu 1 Lansana Conté (Guinée Conakry)

Chefs d’Etat présent en 2016 ayant accepté une démocratisation à partir d’un régime de dictature hérité

Pays(1) Chef d’Etat(1) Arrivée-Départ DateElections Type: mascarade et fraude principale ou coup état électoral Score 1er tour 2nd tour
Maroc Mohammed VI 23.07.99monarchie

 –  –  –

 

2.233 Elections sous chefs d’Etat en dictature stable partis dans pays en démocratie en 2016 (17 dans 14 pays)

(hors dictatures familiales ou de parti)

Pays(14) Chef d’Etat(17) Arrivée-Départ DateElections Type: mascarade et fraude principale ou coup état électoral Score 1er tour 2nd tour
Mali Moussa Traoré 19.11.68 coup Etat 26.03.91coup Etat  –  –  –
Malawi Hastings Kamuzu Banda 06.07.66indépendance

17.05.94

élection

 – « président à vie » de 1971 à 199496 ans quand accepte de partir
Madagascar Didier Ratsiraka(1ere période) 15.06.75Ex MinAE

27.03.93

Election

Accepte défaite à présidentielle du 10.2.93, puis revient en gagnant élection du 29.12.96
Seychelles France-Albert René 05.06.77coup Etat

14.04.04

démission

(23.7.93)(22.3.98)

(02.9.01)

TCII : 3 fois correctes en Transition vers démocratie : France-Albert René reste au pouvoir 3 mandats avec gouvernance suffisante pour que pays sorte de dictature (exception) (59.50%)(66.67%)

(54.19%)

Kenya Daniel Arap Moi 22.08.78ex vice-psdt

27.12.02

limite2x5ans

29.12.9229.12.97 Mascarade : amont : division oppositionMascarade : amont : listes électorales

En 2002, Daniel Arap Moi accepte de partir à la limite de 2 mandats.

36.35%T1/140.12%T1/1
Ghana Jerry Rawlings 31.12.81coup Etat

07.12.00

limite2x4ans

03.11.9207.12.96 Mascarade : amont : début multipartismeMascarade : amont : proche parti unique de fait

Acceptation progressive correcte de la démocratie par Jerry Rawlings

58.3% T157.37% T1
Sierra Leone Joseph Saidu Momoh 28.11.85ex chef armée

29.04.91

coup État

 – Joseph Saidu Momoh renversé alors qu’il semblait accepter correctement la démocratisation.  –
Nigéria Ibrahim Babangidarégime militaire 27.08.85coup État

26.08.93

Manifestations

 – Ibrahim Babangida a annulé la présidentielle du 12.6.93 à laquelle il ne participait pas et a été chassé.  –
  Sani Abacharégime militaire 17.11.93coup Etat

08.06.98

mort

 –
Lésotho Justin Lekhanyarégime militaire

+ monarchie

Moshoeshoe II

24.01.86coup Etat

02.05.91

coup Etat

 –
  Elias Phisoana Ramaemarégime militaire 02.05.91coup Etat 02.04.93

transition+élection

Régime militaire établissant la démocratie
Burkina Faso Blaise Compaoré 15.10.87coup Etat

31.10.14

révolution

01.12.9115.11.98

13.11.05

21.11.10

Mascarade + boycottMascarade + boycott

Mascarade : amont : budget, désorganis° opposition

Mascarade:amont:budget, fichier, désorganis° oppos°

100% T187.52% T1

80.35% T1

80,98% T1

Niger Ali Saibou 10.11.87désigné par  Conseil militaire

27.03.93

élection

 –  –  –
  Ibrahim Baré Maïnassara 27.01.96coup Etat

09.04.99

coup Etat

08.07.96 TCII : Coup d’Etat électoral : inversion T1 – Baré a priori 3e éliminé au T2 (cf Dossier Noir -Survie-Verschave 1996) 52.22%
Libéria Charles Taylor 02.08.97guerre+élection

11.08.03

guerre exil

19.07.97 Mascarade : amont : guerre(fin TCII et début DS) 75.33%
Tunisie Zine el-Abidine Ben Ali 07.11.87destitution

14.01.11

révolution

20.03.9424.10.99

24.10.04

25.10.09

Mascarade + candidat uniqueMascarade : amont : contrôle total

Mascarade + boycott

Mascarade + boycott

99,91% T199,45% T1

94,49% T1

89,6% T1

Zambie Kenneth Kaunda 24.10.64indépendance

02.11.91

election

 – Accepte sa défaite à présidentielle du 31.10.91, première élection avec multipartisme  –
N élections 17 Chef de l’Etat (pays)
Pas d’électionaprès 1.1.90 6+

4

Moussa Traoré (Mali), Hastings Kamuzu Banda (Malawi), Ibrahim Babangida puis Sani Abacha (Nigéria), Justin Lekhanya (Lésotho), Ali Saibou (Niger)+ Didier Ratsiraka (1ere période) (Madagascar) (accepte défaite)

+ Kenneth Kaunda (Zambie) (accepte défaite)

+ Joseph Saidu Momoh (Sierra Leone)(renversé alors qu’il acceptait démocratisation)

+ Elias Phisoana Ramaema (Lésotho) (permet la démocratisation)

1 fois non-élu 2 Ibrahim Baré Maïnassara (Niger)+ Charles Taylor (Libéria) (pendant guerre)
2 fois non-élu 2 + accepte limite 2 mandats : Daniel Arap Moi (Kenya), Jerry Rawlings (Ghana)
3 fois non-élu 0  
4 fois non-élu 2 Blaise Compaoré (Burkina Faso), Zine el-Abidine Ben Ali (Tunisie)
5 fois non-élu 0  
3 fois élu 1 France-Albert René (Seychelles)

 

2.24 Présidentielles mascarades électorales et coups d’Etat électoraux dans les dictatures de partis (10 chefs d’Etat dans 4 pays)

(10 chefs d’Etat sans Benjamin Mkapa en Tanzanie au pouvoir en période d’instabilité (TCII)

Pays(4) Chef d’Etat(11=10+1enTCII) Arrivée-Départ DateElections Type: mascarade et fraude principale ou coup état électoral Score 1er tour 2nd tour
AlgérieFLN Chadli Bendjedid 09.02.79Nommé par FLN et armée

11.01.92

démission

/ législatives

 –  –  –
  Abdelaziz Boutéflika 15.04.99élection

15.04.9908.04.04

09.04.09

17.04.14

Mascarade + boycottMascarade + boycott

Mascarade + boycott

Mascarade : amont : proche parti unique de fait (avec allié RND)

73,5 % T185 % T1

90,24% T1

81,53% T1

EthiopieFDRPE Meles Zenawi 21.05.91Guerre

21.08.12

mort

05.06.9428.06.95

31.08.00

21.08.05

23.05.10

TCII:douteuse:suite guerre+parti unique de faitMascarade : amont : parti unique de fait

Mascarade : amont : parti unique de fait

Mascarade : amont : parti unique de fait

Mascarade : amont : parti unique de fait

484/547483/548

481/547

327/548

546/547

  Haile Mariam Dessalegn 21.08.12ex-vice1ermin

21.09.1224.05.15

Législatives + PR

(Vice1er min élu PR FDRPE puis 1er min)Mascarade : amont : parti unique de fait Idem 2010546/546
MozambiqueFrelimo Joaquim Chissano 19.10.86Nommé par Frelimo

02.02.05

limite2x5ans

29.10.9405.12.99 TCII :Mascarade :amont : suite guerre et parti uniqueTCII:Mascarade:amont(+JJ):compilat°résultat 53.30% T152.29% T1
  Armando Guebuza 02.12.04SecGalFrelimo

15.10.14

limite2x5ans

02.12.0428.10.09 TCII : Mascarade : amont(+JJ): organisationMascarade: amont: proche parti unique de fait 63.74% T175.01% T1
  Filipe Nyusi 15.10.14exMinDéfense 15.10.14 Mascarade : amont :budget, organisation 57,3% T1
TanzanieCCM Ali Hassan Mwinyi 05.11.85Ex-vicePR

23.11.95

limite2x5ans

28.10.90 Mascarade: élection de parti uniqueNB TCII 1993-1995 Pendant instabilité au début multipartisme. 100% T1
1 en TCII :B. Mkapa

3 en DS

Benjamin MkapaTCII 23.11.95ExMinEduc

21.12.15

limite 2x5ans

29.10.9529.10.00 TCII : mascarade : amont : parti unique de faitTCII : mascarade : amont : parti unique de fait

NB : TCII = Pendant instabilité au début multipartisme.

61.82% T171.74% T1
  Jakaya Kikwete 21.12.05ExMinAE

05.11.15

limite 2x5ans

14.10.0531.10.10 Mascarade : amont : parti unique de faitMascarade : amont : parti unique de fait + budget 80.28%62.83%
  John Magufuli 05.11.15ExMinTravail 25.10.15 Mascarade : amont : 2 candidats CCM ou issu CCM récemment 58,46%
  N ChefE Npays
Chefs d’Etat présents en 2016 en dictature de parti 4 4
Chefs d’Etat partis avant 2016 en dictature de parti (sans Benjamin Mkapa TCII en Tanzanie) 6 (4)

 

2.25 Présidentielles des chefs d’Etat au pouvoir en période d’instabilité (TCII) uniquement entre 1990 et 2016

Chefs de l’Etat en TCII uniquement (62 dans 28 pays)

(sans les intérims inférieurs à 4 mois)

Afrique du Sud 1 Frederik de Klerk
Bénin 1 Mathieu Kérékou
Burkina Faso 1 Michel Kafando
Burundi 4 Melchior Ndadaye
    Cyprien Ntaryamira
    Sylvestre Ntibantunganya
    Domitien Ndayizeye
Cap-Vert 1 Aristides Maria Pereira
Centrafrique 3 Michel Djotodia
    Catherine Samba-Panza
    Faustin-Archange Touadéra
Comores 5 Said Mohamed Djohar
    Ibrahim Ahmed Alidi
    Mohamed Taki Abdoulkarim
    Tadjidine Ben Said Massounde
    Azali Assoumani
Côte d’Ivoire 2 Robert Guéï
    Laurent Gbagbo
Egypte 1 Mohamed Morsi
Guinée Bissau 5 Malam Bacai Sanha
    Verrissimo Correira Seabra
    Malam Bacai Sanhá
    Manuel Serifo Nhamadjo
    José Mario Vaz
Guinée Conakry 3 Moussa Dadis Camara
    Sékouba Konaté
    Alpha Condé
Libéria 6 Samuel Kanyon Doe
    Amos Sawyer
    David Kpormapkor
    Wilton Sankawulo
    Ruth SD Perry
    Gyude Bryant
Libye 1 Fayez el-Sarraj
Madagascar 3 Albert Zafy
    Norbert Ratsirahonana
    Didier Ratsiraka
Mali 1 Dioncounda Traoré
Mauritanie 2 Ely Ould Mohamed Vall
    Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi
Niger 2 Mallam Wanké
    Salou Djibo
Nigéria 1 Abdulsalami Abubakar
RDCongo 1 Laurent Désiré Kabila
Rwanda 2 Pasteur Bizimungu
    Paul Kagamé
Sao Tomé-et-Principe 1 Manuel Pinto da Costa
Sénégal 1 Abdou Diouf
Sierra Leone 2 Valentine Strasser
    Johnny Paul Koroma
Somalie 4 Abdulkassim Salat Hassan
    Abdullahi Yusuf Ahmed
    Sharif Sheikh Ahmed
    Hassan Sheikh Mohamud
Somaliland 4 Abdirahman Ahmed Ali Tuur
    Mohamed Ibrahim Egal
    Dahir Riyale Kahin
    Ahmed Silanyo
Soudan du Sud 1 Salva Kiir
Tanzanie (parti unique de fait) 1 CCM Benjamin Mkapa
Tunisie 2 Fouad Mebazaa
    Moncef Marzouki
Total 62  

NB : TCII après DS : Burundi : Pierre Buyoya

Méthode : Le Rwanda sous Paul Kagamé est noté dans cette étude jusqu’en 2016 comme en ‘Transition vers démocratie, complexe, intermédiaire et indéterminé’ (TCII) dans la sous-catégorie ‘suite de génocide’. L’accent n’est pas mis sur le lien entre politique et militaire dans le régime, ou l’absence de liberté politique, car le génocide de 1994 détermine encore 22 ans après la nature du régime qui pourrait être par ailleurs par plusieurs critères classés en période ‘dictature stable’. Le caractère exceptionnel du génocide est considéré, beaucoup plus fortement que le cas d’une guerre civile meurtrière. Dans le cas de la guerre civile en Algérie dans les années 90, là-aussi, le traumatisme de la guerre civile détermine aussi en partie la nature du régime. L’Algérie est difficile à démocratiser suite à la guerre civile. Cependant, dans le cas de l’Algérie, l’accent est mis sur la nature militaire du régime, en considérant le poids des militaires dans les années 90, et leur réaction à la victoire du FIS aux législatives. Ces deux exemples montrent les limites méthodologiques de cette étude dont les résultats doivent être appréciés en fonction des nuances que cachent dans certains cas les options de classement.

Pays(27) Chef d’Etat(61) Arrivée-Départ DateElections Type: mascarade et fraude principale ou coup état électoral Score 1er tour 2nd tour
Afrique du Sud Frederik de Klerk 15.08.89élu

27.04.94

alternance

 – Fin apartheid  –
BéninAjout 16.2.20 Mathieu Kérékou 18.03.96Election

19.03.06

Altternance

18.03.9618.03.01 Démo>TCII : inversion T2 liée DGSETCII : mascarade + boycott T2 T2 52,49%T2 83.64%

(45.42%T1/2)

Burkina Faso Michel Kafando 17.11.14Nommé

29.11.15

Fin transition

 – Transition vers la démocratie  –
Burundi Melchior Ndadaye 10.07.93Election 21.10.93 assassiné 01.06.93 TCII : élection en transition vers démocratie réussie, alternance mais suite de l’instabilité 65.68%
  Cyprien Ntaryamira 05.02.94Désigné après assassinat MN

06.04.94

assassiné

 –  –  –
  Sylvestre Ntibantunganya 06.04.94 Désigné après assassinat CN25.07.96

Coup Etat

 –  –  –
NB : instabilité après DS Pierre BuyoyaRetour après 87-91 25.7.96Coup Etat 30.04.03

Accord Arusha

 – Accords d’Arusha conclus en 2000 :  Paix et partage de pouvoir entre Tutsi et Hutu, transition 3 ans, inversion rôle Buyoya et Ndayizeye  –
  Domitien Ndayizeye 30.04.03Accord Arusha

26.08.05

Election

 –  –  –
Cap-Vert Aristides Maria Pereira 08.07.75indépendance

17.02.91

élection

 – TCII en 1990: Accepte sa défaite à la présidentielle du 17.02.91 après une transition vers multipartisme correcte en 1990.  –
Centrafrique Michel Djotodia 24.03.13guerre

10.01.14

guerre et pressions

 –  –  –
  Catherine Samba-Panza 23.01.14Présidente transition

14.02.16

Fin transition

 –  –  –
  Faustin-Archange Touadéra 14.02.16élection 14.02.16 TCII : correcte en Etat failli 62,71% T2
Comores Said Mohamed Djohar 27.11.89Intérim ex psdt Cour Suprême

28.09.95

Coup Etat

11.03.90 TCII : mascarade : JJ bourrage urnes + falsification PVs (inversion possible (Verschave-Caminade) 55.09% T2
  Ibrahim Ahmed Alidi 28.09.95Intérim ap coup Etat

16.03.96

Election

 –  –  –
  Mohamed Taki Abdoulkarim 16.03.96Election

06.11.98

mort

16.03.96 TCII : correcte malgré instabilité 64.29%
  Tadjidine Ben Said Massounde 06.11.98décès:intérim

30.04.99

coup Etat

 –  –  –
  Azali Assoumani 30.04.99coup Etat

14.05.06

élection

14.04.02 TCII : Mascarade + boycott T2 100% T2
Côte d’Ivoire Robert Guéï 24.12.99coup Etat

22.10.00

élection

 –  –  –
  Laurent Gbagbo 22.10.00élection

11.04.11

Guerre

22.10.00 TCII : mascarade + boycott 59.36% T1
Egypte Mohamed Morsi 17.06.12élection

03.07.13

coup Etat

17.06.12  TCII : correcte avec Islam en politique 51,73% T2
Guinée Bissau Malam Bacai Sanha 14.5.99guerre

16.01.00

élection

 – Malam Bacai Sanha arrivée par la guerre accepte sa défaite à la présidentielle du 28.11.99
  Verrissimo Correira Seabra 14.09.03coup Etat

24.07.05

élection

 –  –
  Malam Bacai Sanhá 29.07.09élection

9.1.12

mort

29.07.09  TCII : correcte en instabilité 63.31% T2
  Manuel Serifo Nhamadjo 11.05.12Intérim

18.05.14

élection

  Intérim après coup d’Etat 3 mois après la mort de maladie du président Malam Bacai Sanhá
  José Mario Vaz 18.05.14Election… 18.05.14  TCII : correcte en instabilité 61,90% T2
Guinée Conakry Moussa Dadis Camara 22.12.08coup Etat

12.01.10

blessé

Coup d’Etat après mort de Lansana Konté.
  Sékouba Konaté 12.01.10transition

07.11.10

élection

 –  –
  Alpha Condé 07.11.10élection… 07.11.1011.10.15 TCII : mascarade : inversion possibleTCII : correcte malgré mauvaise organisation 52,52% T257,85% T1
Libéria4+2

sans compter

+4 <4mois

Samuel Kanyon Doe 12.04.80Coup Etat

09.09.90

assassinat

 –  –
Johnson,Kuyon,  Banks, Blah Amos SawyerDavid Kpormapkor

Wilton Sankawulo

Ruth SD Perry

22.11.90Mort S Doe

2.8.97

Victoire Taylor

 –  Guerre
  Gyude Bryant 14.10.3Fin guerre

16.01.06

élection

 –  –
Libye Fayez el-Sarraj 12.03.16Accords Skhirat

 –  –
Madagascar Albert Zafy 10.02.93élection

5.9.96

destitution

10.02.93  TCII : correcte en transition vers la démocratie 66.74% T2
  Norbert Ratsirahonana 05.09.96destit° Zafy

09.02.97

élection

 –  –
  Didier Ratsiraka(retour) 29.12.96élection

16.12.01

élection

29.12.96 TCII : correcte en instabilité et transition vers la démocratie 50.71% T1
Mali Dioncounda Traoré 12.04.12début transition

04.09.13

fin transition

 –  –
Mauritanie Ely Ould Mohamed Vall 03.08.05coup Etat

25.03.07

élection

 –  –
  Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi 25.03.07élection

06.08.08

coup Etat

25.03.07  TCII : correcte en transition vers démocratie 52.85% T2
Niger Mallam Wanké 09.04.99coup Etat

24.09.99

élection

 –  –
  Salou Djibo 18.02.10coup Etat

12.03.11

élection

 –  –
Nigéria Abdulsalami Abubakar 08.06.98mort  Abacha 29.5.99

après élection

 – Armée redonne pouvoir au civil : élection le 27.2.99
RDCongo Laurent Désiré Kabila 17.05.97guerre

16.01.01

mort

 –  –
Rwanda Pasteur Bizimungu 19.07.94génocide

23.03.00

démission

 –  –
  Paul Kagamé 17.04.00‘élu’ par

parlement…

25.08.0309.08.10 TCII:mascarade :amont : opposition impossibleTCII:mascarade :amont : opposition impossible 95.05% T193.08% T1
Sao Tomé-et-Principe Manuel Pinto da Costa 12.07.75indépendance

03.03.91

élection

TCII en 1990: Ne se présente pas à la 1ere élection en multipartisme et accepte l’alternance de parti.
Sénégal Abdou Diouf 01.01.81élection

01.04.00

élection

21.02.93 TCII : mascarade : amont : Etat-PS 58.40% T1
Sierra Leone Valentine Strasser 29.04.95coup Etat

16.01.96

coup Etat

 –  –
  Johnny Paul Koroma 25.05.97coup Etat

10.03.98

action Onu

 –  –
Somalie Abdulkassim Salat Hassan 26.08.00élection parlement 26.08.00 TCII : ‘mascarade’ au mieux en guerre par parlement au Kenya 61.18% T3
  Abdullahi Yusuf Ahmed 10.10.04élection parlement 10.10.04  TCII : ‘mascarade’ au mieux en guerre par parlement au Kenya 70.52% T3
  Sharif Sheikh Ahmed 30.01.09élection parlement 30.01.09 TCII : ‘mascarade’ au mieux en guerre par parlement à Djibouto 69.93% T2
  Hassan Sheikh Mohamud 10.09.12élection parlement

08.02.17

élection parlement

10.09.12 TCII : ‘mascarade’ au mieux en guerre 70.63% T2
Somaliland Abdirahman Ahmed Ali Tuur 28.5.91Chef rebelles

16.5.93

élection parlement

 – Deviendra ensuite fédéraliste avec Somalie et devra s’exiler.
  Mohamed Ibrahim Egal 16.05.93élection parlement

03.05.02

mort

23.02.97 TCII : par parlement non élu des chefs de communauté 70.8% T1
  Dahir Riyale Kahin 03.05.02ex vice-psdt

26.06.10

élection

14.04.03 TCII : correcte en démocratie très partielle (3 partis autorisés, Sharia) 42.08% T1victoire à 0,01% / 42.07%
  Ahmed Silanyo 26.06.10élection

26.06.10  TCII : correcte avec alternance en démocratie très partielle (3 partis, délai pour législatives, Sharia) 49,59% T1
Soudan du Sud Salva Kiir 30.07.05décès Garang

15.04.10 TCII : mascarade : état failli 92.99% T1
Tunisie Fouad Mebazaa 15.01.11révolution

13.12.11

 –  –
  Moncef Marzouki 13.12.1131.12.14

élection

 –  –

NB : TCII instabilité lors mise en place multipartisme factice et ‘dictature de parti unique de fait’ 1990-2016

TanzanieCCM Benjamin Mkapa 29.10.95élection

14.12.15

limite 2x5ans

29.10.9529.10.00 TCII : mascarade : parti unique de faitTCII : mascarade : parti unique de fait 61.82% T171.74% T1

NB Périodes proches de TCII (guerre)

Algérie92-98

sans FLN

Liamine Zeroual 30.01.94Min défense nommé par Hce

27.04.99

élection

16.11.95 Mascarade : amont : période de de guerre civile et terrorisme.Exception d’une élection avec des aspects corrects organisée par un régime militaire en période de  guerre civile et de terrorisme, proche de TCII (boycott du FIS) 61,34%« Elu »

dans des conditions de guerre

proche TCII

Il y a eu 13 élections présidentielles ‘mascarades’ et 13 élections correctes en régime et période TCII gagnées par des chefs d’Etat qui ont été uniquement en période TCII.

 

2.26 Evolution des mascarades électorales et coup d’Etat électoraux des chefs d’Etat en dictature stable entre 1990 et 2016 (70 chefs d’Etat)

Rappel : Récapitulatif des chefs d’Etats en dictatures stables depuis 1990 (1.261)

  NChefE Npays
Chefs d’Etat présents en 2016(23 dictatures stables – 4 dictatures de parti – 1 monarchie absolu) 18 18
Chefs d’Etat partis avant 2016 en dictature stable familiale présentes en 2016 (2 pères +1 oncle) 3 (3)
Chefs d’Etat partis avant 2016 dans pays en dictature stable non familiale en 2016 11 (8)
Chefs d’Etat partis avant 2016 dans pays en TCII en 2016 9 8
Chefs d’Etat présent en 2016 ayant accepté une démocratisation (Maroc: passage en TCII en 2011) 1 (1)
Chefs d’Etat partis avant 2016 dans pays en démocratie en 2016 17 14
Chefs d’Etat présents en 2016 en dictature de parti 4 4
Chefs d’Etat partis avant 2016 en dictature de parti 6 (4)
Chef d’Etat présent en 2016 en monarchie absolue (Swaziland) 1 1
Total 70 45

Concernant les 70 chefs d’Etat ayant été en régime de dictature stables depuis 1990, y compris en fin de période de parti unique, 120 élections ont été considérées :

  • Présidentielles mascarade en dictature : 102
  • Présidentielles par parlement mascarade en dictature : 8
  • Présidentielle mascarades en période TCII de chefs d’Etat en dictature stable à une autre période : 5
  • Présidentielle douteuse et correcte en TCII de chefs d’Etat en dictature stable à une autre période : 5

Méthode : Un régime identique à été qualifié de stable pour une période ou de ‘Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé (TCII) pour une autre période. Le total des élections en dictature stable 110 (102+8) est le même que la somme des présidentielles en « dictature » et en « dictature de plus de dix ans » du graphique en partie 1.242, 110 (37 à moins de 10 ans +73 à plus de 10 ans).

Il y a 18 – 5 = 13 présidentielles mascarades en TCII de chef d’Etat n’ayant été qu’en période TCII (idem 2.25).

NB : Présidentielles considérées dans le graphique des mascarades en partie 1.242, total 133 :

  • Présidentielle mascarade en dictature après plus de 10 ans : 73,
  • Présidentielle mascarade en dictature : 37,
  • Présidentielles correctes en dictature et échec démocratisation : refus défaite : P 1992 CongoB, échec président élu : P RCA 1993 (sans 4L) : 2,
  • Présidentielles correctes en dictature et démocratisation réussie : P 2000 Ghana, P 2002 Kenya, P 2016 Gambie (sans 2L) : 3,
  • Présidentielle mascarade en TCII : 18

Deux élections de Benjamin Mkapa en période TCII sont considérées comme en « dictature stable » donc dans les 120 élections considérées, même si les deux mandats sont en instabilité (TCII) parce que la dictature de parti, par contre est stable. Les deux élections sont considérées dans les comptes et graphiques suivants.

Toutes ces élections ont été considérées officiellement comme gagnées par le chef d’Etat en question, donc les 3 exceptions des élections correctes perdues par des chefs d’Etat en dictature sont absentes du classement (Ghana 2000, Kenya 2002, Gambie 2016).

2.261 Liste des 70 chefs d’Etats

N = nombre d’élection pour le chef d’Etat.

Pays Chef d’Etat N
Algérie Liamine Zeroual 1
Algérie Abdelaziz Boutéflika 4
Angola José Eduardo dos Santos 1
Burkina Faso Blaise Compaoré 4
Burundi Pierre Nkurunziza 2
Cameroun Paul Biya 4
Centrafrique André Kolingba (1992 annulée) 1
Centrafrique Ange Félix Patassé 1
Centrafrique François Bozizé 2
Congo-B Denis Sassou Nguesso 3
Côte-d’Ivoire Félix Houphouët-Boigny 1
Côte-d’Ivoire Henri Konan Bédié 1
Djibouti Hassan Gouled Aptidon 1
Djibouti Ismail Omar Guelleh 4
Egypte Abdel Fattah al-Sissi 1
Egypte Hosni Moubarak 3
Gabon Ali Bongo 2
Gabon Omar Bongo 3
Gambie Yahya Jammeh 4
Ghana Jerry Rawlings 2
Guinée Bissau João Bernardo Vieira 1
Guinée C Lansana Conté 3
Guinée Equatoriale Teodoro Obiang Nguema 4
Kenya Daniel Arap Moi 2
Libéria Charles Taylor 1
Mauritanie Ould Abdel Aziz 2
Mauritanie Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya 3
Mozambique Filipe Nyusi 1
Mozambique Armando Guebuza 2
Mozambique Joaquim Chissano 2
Ouganda Yoweri Museveni 5
RDCongo Joseph Kabila 1
Soudan Omar El-Béchir 4
Tanzanie Ali Hassan Mwinyi 1
Tanzanie John Magufuli 1
Tanzanie Benjamin Mkapa 2
Tanzanie Jakaya Kikwete 2
Tchad Idriss Déby 5
Togo Faure Gnassingbé 3
Togo Gnassingbé Eyadéma 3
Tunisie Zine el-Abidine Ben Ali 4
Zimbabwe Robert Mugabe 5
Total Présidentielles Mascarade en dictature 102
Angola José Eduardo dos Santos 2
Ethiopie Meles Zenawi 4
Ethiopie Haile Mariam Dessalegn 2
Total avec 10 Présidentielles par parlement Mascarade en dictature 110
     
Côte d’Ivoire Alassane Ouattara 2
Ethiopie Meles Zenawi 1
Niger Ibrahim Baré Maïnassara 1
RDCongo Joseph Kabila 1
+ 5 mascarades en période TCII de chef d’Etat associé à dictature 5
     
Burundi Pierre Nkurunziza (douteuse par parl.) 1
Centrafrique Ange Félix Patassé (correcte) 1
Seychelles France-Albert René (correcte) 3
 + 5 autres éléctions en TCII  de chef d’Etat associé à dictature 5

Total : 120

24 autres chefs d’Etat ayant connu période de dictature stable ne sont associés à aucune élection présidentielle :

  • 3 chefs d’Etat en monarchie : Hassan II, Mohammed VI, Mswati III
  • 2 chefs d’Etat de régime sans élection : Isaias Afwerki, Mouammar Khadafi
  • 1 chef d’Etat en Transition militaire vers la démocratie : Elias Phisoana Ramaema
  • 18 autres au pouvoir dans les années 90 : Mobutu Sese Seko, Mengistu Haile Mariam, Hissène Habré, Pierre Buyoya (1ere période), Mohamed Boudiaf, Ali Kafi, Mohamed Siyaad Barre, Moussa Traoré, Hastings Kamuzu Banda, Didier Ratsiraka (1ere période), Joseph Saidu Momoh, Ibrahim Babangida, Sani Abacha, Justin Lekhanya, Ali Saibou, Kenneth Kaunda, Chadli Bendjedid, Juvénal Habyarimana.

2.262 Graphique : évolution des mascarades électorales et coup d’Etat électoraux des chefs d’Etat en dictature stable entre 1990 et 2016 (70 chefs d’Etat)

Le graphique suivant utilise la typologie définie au chapitre 2.212 séparant 5 catégories d’élections en dictature stable :

  • élections avec boycot de l’opposition réelle,
  • élections principalement fraudées en amont, principale catégorie,
  • élections principalement fraudées le jour du vote,
  • coups d’état électoraux avec inversion d’un résultat réel,
  • élections correctes (rares cas d’exceptions à la règle des élections en dictature absentes du graphique)

Il apparaît également dans les années 90 des pseudo-élections en parti unique.

Dans ce graphique, les périodes TCII considérées sont celles traversées par des dirigeants par ailleurs au pouvoir dans une période de dictature stable.

‘Election’ en parti unique 4
Mascarade avec boycott 21
Mascarade avec boycott en dictature familiale 3
Mascarade avec boycott en TCII 1
Mascarade organisée en amont 56
Mascarade organisée en amont en dictature familiale 4
Mascarade organisée en amont en TCII 3
Mascarade le jour du vote 8
Mascarade le jour du vote en dictature familiale 2
Mascarade le jour du vote en TCII 1
Coup d’Etat électoral 4
Coup d’Etat électoral en dictature familiale 7
Coup d’Etat électoral en TCII 2
Election annulée 1
Election douteuse en TCII 2
Election démocratique correcte en TCII 4
Total 123

Les élections boycottées représentent 20,32%, 25 (21+3+1) sur 120, des élections présidentielles sous les chefs d’Etat ayant dirigé un pays en dictature stable entre 1990 et 2016.

Les mascarades orientées principalement sur des fraudes le jour du vote concernent un petit nombre d’élections. Il en a été dénombré uniquement 11 (8+2+1) sur 123, soit 8,94%. Si elles continuent de devenir plus difficile à organiser à cause de la surveillance des populations, la méthode pourrait disparaître, alors que continuerait les détournements de processus électoraux en amont.

Les coups d’Etat électoraux avec inversion de résultat ne sont pas non plus nombreux. Seules 13 élections dans ce cas ont été identifiés sur 27 ans, soit 10,57% (plus d’information en partie 2.3). L’année 2016 avec 4 coups d’Etat électoraux est exceptionnelle.

Les mascarades en amont constituent 51,22% des cas considérées, 63 (56+4+3) sur 123 en 27 ans. Les mascarades en amont se réalisent aléatoirement à une moyenne d’un peu plus de 2 par an, et ce rythme ne diminue pas, malgré l’augmentation progressive du nombre de pays en démocratie. Depuis 2009, lors de 4 années sur 8, il y a eu 3 occurrences annuelles.

Les chefs d’Etat non démocratiques tentent de rester au pouvoir en simulant la démocratie. Les processus électoraux ‘optimaux’ pour eux ne sont pas les processus électoraux avec boycott, ce sont les processus électoraux qui laissent une place à l’opposition réelle sans que cette place ne soit susceptible de lui permettre d’aller jusqu’à une victoire. En outre, les oppositions savent que le boycott est une opération délicate qui apporte peu de progrès. Il s’établit géographiquement et historiquement, statistiquement, un équilibre avec un maximal de mascarades en amont

Les techniques de détournement des processus électoraux utilisées en amont sont les fraudes autour du fichier électoral, la division de l’opposition par des manœuvres politiques, l’achat de conscience ou distribution d’argent aux populations sur une longue période, le déséquilibre des moyens de campagne, la répression, l’absence de liberté de la presse. Les fausses missions d’observations, qui ne viennent que les derniers jours avant le scrutin, facilitent évidemment les mascarades organisées en amont.

2.27 Graphique : mascarades électorales et coup d’Etat électoraux des chefs d’Etat en dictature stable présents en 2016 et des dictatures de parti et de famille

2.271 Liste des présidents en place en 2016 ayant accumulé le plus d’élections présidentielles non-démocratiques

15(18) chefs d’Etats en dictature stable en 2016 + 6 en dictature de famille + 10(11) en dictature de parti = 31(35)

Nombre d’élections par chef d’Etat en dictature stable

Pays Chef d’Etat Nél. TCII Parl Total Total paysdepuis 1990
Ouganda Yoweri Museveni 5     5 5
Tchad Idriss Déby 5     5 5
Zimbabwe Robert Mugabe 5     5 5
Algérie Abdelaziz Boutéflika 4     4 5
Cameroun Paul Biya 4     4 4
Djibouti Ismail Omar Guelleh 4     4 5
Gambie Yahya Jammeh 4     4 4
Guinée Equatoriale Teodoro Obiang Nguema 4     4 4
Soudan Omar El-Béchir 4     4 4
Angola José Eduardo dos Santos 1   2 3 3
Burundi Pierre Nkurunziza 2 1*   3 2
Congo-B Denis Sassou Nguesso 3     3 3
Togo Faure Gnassingbé 3     3 6
Gabon Ali Bongo 2     2 5
Mauritanie Ould Abdel Aziz 2     2 5
RDCongo Joseph Kabila 1 1   2 2
Ethiopie Haile Mariam Dessalegn     2 2 7
Côte d’Ivoire Alassane Ouattara   1   2 4
Egypte Abdel Fattah al-Sissi 1     1 4
Mozambique Filipe Nyusi 1     1 5
Tanzanie John Magufuli 1     1 6
Erythrée Isaias Afwerki 0     0 0
Total   56     64 93
Gabon Omar Bongo 3     3  
Djibouti Hassan Gouled Aptidon 1     1  
Togo Gnassingbé Eyadéma 3     3  
Total avec 3 dictatures familiales 63     71  
Ethiopie Meles Zenawi   1 4 5  
Mozambique Joaquim Chissano 2     2  
Mozambique Armando Guebuza 2     2  
Tanzanie Ali Hassan Mwinyi 1     1  
Tanzanie Benjamin Mkapa 2     2  
Tanzanie Jakaya Kikwete 2     2  
Total avec 4 dictatures de parti 72 5 8 85  

* 1ere élection ‘douteuse’ de Pierre Nkuruziza

Entre début 1990 et fin 2016, 85 élections présidentielles ont été gagnés par des chefs d’état actuellement en dictature stable, par des familles de dictatures familiales ou par des régimes de dictature de parti (85 élections = 120 – celles des chefs d’Etat partis : 9+9+17=35). Ce nombre auquel s’ajoute autant de législatives constitue une source du « ras le bol » actuel vis-à-vis des chefs d’Etat en question. Cette colère augmente avec le temps et l’accumulation des traumatismes des processus électoraux non-démocratiques.

Dans la liste des champions d’Afrique du détournement de processus électoraux, sont en tête du classement, ex-aequo avec 5 élections Yoweri Museveni en Ouganda, Idriss Déby au Tchad, Robert Mugabe au Zimbabwe. L’alliance réhabilitante décidée par François Hollande et Jean-Yves Le Drian avec Idriss Déby en 2015, sans aucune contrepartie officielle pour les démocrates doit se comprendre aussi en fonction de ce classement. Les 5 suivants ont remporté 4 scrutins : Abdelaziz Boutéflika en Algérie, Paul Biya au Cameroun, Ismail Omar Guelleh à Djibouti, Teodoro Obiang Nguema en Guinée Equatoriale, Omar El-Béchir au Soudan. Le cas de l’Algérie est différent, puisque les mascarades électorales sont perçues différemment en fonction de la suite de la guerre civile trouvant son origine dans un conflit électoral.

La colère des populations est équivalente à celle des pays en tête de classement dans les dictatures familiales au Togo, au Gabon et à Djibouti. La colère grandit aussi en Ethiopie, alors que le Mozambique reste dans la suite d’une guerre.

2.272 Evolution des mascarades électorales et coup d’Etat électoraux des chefs d’Etat en dictature stable présents en 2016 et des dictatures de parti et de famille

Le graphique suivant est basé sur les 85 élections décrites au paragraphe précédent. Par rapport au précédent graphique, il ne montre que les élections qui sont associés aux régimes en place pour mieux considérer les sources de colère des populations en l’absence de démocratie en 2016. 35 élections plus anciennes associées au régimes disparus sont pour cela enlevées du graphique.

‘Election’ en parti unique 1
Mascarade avec boycott 14
Mascarade avec boycott en dictature familiale 3
Mascarade avec boycott en TCII 1
Mascarade organisée en amont 42
Mascarade organisée en amont en dictature familiale 4
Mascarade organisée en amont en TCII 1
Mascarade le jour du vote 3
Mascarade le jour du vote en dictature familiale 2
Mascarade le jour du vote en TCII 1
Coup d’Etat électoral 4
Coup d’Etat électoral en dictature familiale 7
Election douteuse en TCII 2
Total 85

Avec le maintien au pouvoir de chef d’Etat depuis 1990, l’historique des élections fraudées des années 90 pèse toujours lourdement. Pendant les années 90, de nombreux pays sont entrés dans des cycles d’élections aux processus électoraux détournés. A la migration des partis uniques vers le multipartisme, les régimes faibles ou aux dirigeants acceptant la démocratisation ont disparu, et sont restés les régimes et chefs d’Etat résistant à la démocratisation.

Dans la dernière période, il s’observe un pic 2009-2011 avec 6 processus électoraux détournés par des chefs d’Etat en dictature stable chaque année, puis une accalmie en 2012-2013 et un nouveau pic en 2014-2015-2016 avec 4, 6 puis 6 élections. 2016 se remarque parce que les inversions de résultat prennent le dessus sur les mascarades en amont.

2.3 Coups d’Etats électoraux entre 1990 et 2016

La concentration exceptionnelle en 2016 de processus électoraux aboutissant à une inversion de résultat réel attire l’attention sur la catégorie des Coups d’Etat électoraux. Il manque de la documentation sur certains processus électoraux et les crimes électoraux ont été comme sous-évalués ou effacés de nombreux textes officiels, mais les rapports, commentaires, traces sont cependant suffisantes pour retrouver les cas d’inversion de résultat réel depuis 1990.

2.31 Coups d’état électoraux depuis 1990 sous chefs d’Etat en dictature stable présent en 2016 (18 dans 18 pays) : 9 sur 54(56 avec2L)

Pays(23-4-1=18) Chef d’Etat(18) N DateElections Coup état électoral(8) Score 1er tour 2nd tour
Congo-B Denis Sassou Nguesso 3 20.03.16 Coup d’état Electoral : inversion T1(En réalité, DSN est sans doute éliminé au T1) 60,39%T1/2
Guinée Eq. Teodoro Obiang Nguema 4      
Angola José Eduardo dos Santos 3 *    
Cameroun Paul Biya 4 11.10.92 Coup d’état Electoral : inversion T1 39,98%T1/1
Ouganda Yoweri Museveni 5      
Zimbabwe Robert Mugabe 5 27.06.08 Coup d’état Electoral : inversion T1 Boycott T2
Soudan Omar El-Béchir 4      
Tchad Idriss Déby 5 10.04.16 Coup d’état Electoral : inversion T1 59,92%T1/2
Erythrée Isaias Afwerki 0      
Gambie Yahya Jammeh 4      
Djibouti Ismail Omar Guelleh 4 09.04.9908.04.16 Coup d’état Electoral : inversion T1Coup d’état Electoral : inversion T1 + répression 74.02%T1/287,07%T1/2
RDCongo Joseph Kabila 2      
Togo Faure Gnassingbé 3      
Mauritanie Ould Abdel Aziz 2      
Burundi Pierre Nkurunziza 3      
Gabon Ali Bongo 2 30.08.0927.08.16 Coup d’état Electoral : inversionT1 + massacreCoup d’état Electoral : inversionT1 + massacre 41,73%T1/150,66%T1/1
Côte-d’Ivoire Alassane Ouattara 2      
Egypte Abdel Fattah al-Sissi 1      

*: 2 législatives pour élire PR

8 coups d’Etat électoraux (inversions de résultat) ont été réalisés en faveur de chef d’Etat actuellement au pouvoir : Paul Biya en 1992, Robert Mugabe en 2008, Ali Bongo en 2009 et 2016, Idriss Déby en 2016, Ismail Omar Guelleh en 1999 et 2016.

2.32 Coups d’état électoraux depuis 1990 sous chefs d’Etat en dictatures stables familiales : 5+3 /16 (3 en + / 7)

Pays(3) Chef d’Etat(6) N DateElections Coup état électoral(5 par PR en place + 3) Score1er tour 2ndtour
Togo Gnassingbé Eyadémapère 3 21.06.9801.06.03 Coup d’Etat électoral: inversion T1Coup d’Etat électoral: inversion T1 52.1% T1/157.8% T1/1
  Faure Gnassingbéfils 3      
Gabon Omar Bongopère 3 05.12.93 Coup d’Etat électoral: inversion T1 51.18%T1/2
  Ali Bongofils 2 30.08.0927.08.16 Coup d’état Electoral : inversionT1 + massacreCoup d’état Electoral : inversionT1 + massacre 41,73%T1/150,66%T1/1
Djibouti Hassan Gouled Aptidononcle 1      
  Ismail Omar Guellehneveu 4 09.04.9908.04.16 Coup d’état Electoral : inversion T1Coup d’état Electoral : inversion T1 + répression 74.02%T1/287,07%T1/2

 

Aux 8 précédents coup d’Etat électoraux se rajoutent 3 autres en faveur des chefs d’Etat précédents en dictature familiale, d’Omar Bongo en 1993 et de Gnassingbé Eyadéma en 1998 et 2003.

2.33 Coups d’état électoraux depuis 1990 sous chefs d’Etat en dictature stable partis en 2016

2.331 Coups d’état électoraux depuis 1990 sous chefs d’Etat en dictature stable partis dans pays en dictature stable en 2016 : 0 sur 6

Pays(8) Chef d’Etat(11) N   Coup état électoral(0) Score 1er tour 2nd tour
Côte d’Ivoire Félix Houphouët-Boigny 1      
  Henri Konan Bédié 1      
RDCongo Mobutu Sese Seko 0      
Ethiopie Mengistu Haile Mariam 0      
Egypte Hosni Moubarak 0      
Tchad Hissène Habré 0      
Mauritanie Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya 3      
Burundi Pierre Buyoya(1ere période) 0      
Algérie Mohamed Boudiaf 0      
92-98 Ali Kafi Haut Comité d’État 0      
sans FLN Liamine Zeroual 1      

Il n’a pas été repéré d’inversion de résultat réel en faveur de chefs d’Etat en dictature stable déjà partis en 2016, dans des pays en dictature stable en 2016.

2.332 Coups d’état électoraux sous chefs d’Etat en dictature stable partis dans pays en TCII en 2016 (9 dans 8 pays) : 0 sur 8

Hors dictatures familiales ou de parti

Pays(8) Chef d’Etat(9) N DateElections Coup état électoral(0) Score 1er tour 2nd tour
Maroc Hassan II 0      
Somalie Mohamed Siyaad Barre 0   NB : Somalie et Somaliland  
Libye Mouammar Khadafi 0      
Rwanda Juvénal Habyarimana 0      
Guinée Bissau João Bernardo Vieira 1      
Centrafrique André Kolingba 0      
  Ange Félix Patassé 2      
  François Bozizé 2      
Guinée C Lansana Conté 3      

Coups état électoraux sous Chefs d’Etat présent en 2016 ayant accepté une démocratisation à partir d’un régime de dictature hérité : 0 su 0

Maroc Mohammed VI 0      

Il n’a pas été repéré d’inversion de résultat réel en faveur de chefs d’Etat en dictature stable déjà partis en 2016, dans des pays en TCII en 2016.

2.333 Coups d’état électoraux sous chefs d’Etat en dictature stable partis dans pays en démocratie en 2016 (17 dans 14 pays) : 0 sur 17

Hors dictatures familiales ou de parti)

Pays(14) Chef d’Etat(17) N DateElections Coup état électoral Score 1er tour 2nd tour
Mali Moussa Traoré 0      
Malawi Hastings Kamuzu Banda 0      
Madagascar Didier Ratsiraka (1ere période) 0   Accepte défaite à présidentielle  
Seychelles France-Albert René 3   TCII : 3 fois correctes en Transition  
Kenya Daniel Arap Moi 2      
Ghana Jerry Rawlings 2      
Sierra Leone Joseph Saidu Momoh 0      
Nigéria Ibrahim Babangida 0      
  Sani Abacha 0      
Lésotho Justin Lekhanya 0      
  Elias Phisoana Ramaema 0   Transition vers démocratie  
Burkina Faso Blaise Compaoré 4      
Niger Ali Saibou 0      
  Ibrahim Baré Maïnassara 1  08.07.96  TCII :  Coup d’Etat électoral : inversion T1 – Baré a priori 3e éliminé au T2 (cf Dossier Noir -Survie-Verschave 1996)  52.22%
Libéria Charles Taylor 1      
Tunisie Zine el-Abidine Ben Ali 4      
Zambie Kenneth Kaunda 0   Accepte sa défaite à présidentielle  –

Il se rajoute aux 11 précédents 1 coups d’Etat électoral au Niger, actuellement en démocratie, coup d’Etat électoral à la suite d’un coup d’Etat militaire.

2.34 Coups d’Etat électoraux sous chefs d’Etat dans les dictatures de partis (11 dans 4 pays) : 0 sur 21

21 dont 5 en instabilité de régime TCII

Pays(4) Chef d’Etat(11) N DateElections Type: mascarade et fraude principale ou coup état électoral Score 1er tour 2nd tour
Algérie Chadli Bendjedid 0      
FLN Abdelaziz Boutéflika 4      
Ethiopie Meles Zenawi 5      
FDRPE Haile Mariam Dessalegn 1      
Mozambique Joaquim Chissano 2   2 en TCII  
Frelimo Armando Guebuza 2   1 en TCII  
  Filipe Nyusi 1      
Tanzanie Ali Hassan Mwinyi 1      
CCM Benjamin Mkapa (TCII) 2   2 en TCII  
  Jakaya Kikwete 2      
  John Magufuli 1      

 

Il n’a pas été repéré d’inversion de résultat réel en faveur de chefs d’Etat en dictature de parti. En dictature de parti les processus électoraux sont prioritairement détournés en amont, par des partis politiques puissants contrôlant la vie politique.

2.35 Coups d’Etat électoraux des chefs d’Etat au pouvoir en période d’instabilité (TCII) uniquement entre 1990 et 2016 (62) : 1 sur 27 élections

62 chefs d’Etat sans les intérims inférieurs à 4 mois dans 28 pays, 27 élections (sans 2+1+1)

Pays(27) Chef d’Etat(61) N DateElections Coup état électoral Score 1er tour 2nd tour
Afrique Sud Frederik de Klerk 0      
Bénin Mathieu Kérékou 2 18.03.96 Coup d’état Electoral : inversion T2+Chirac T2 52,49%
Burkina Faso Michel Kafando 0      
Burundi Melchior Ndadaye 1      
  Cyprien Ntaryamira 0      
  Sylvestre Ntibantunganya 0      
  Pierre Buyoya (retour) 0      
  Domitien Ndayizeye 0      
Cap-Vert Aristides Maria Pereira 0   Accepte sa défaite à présidentielle  
Centrafrique Michel Djotodia 0      
  Catherine Samba-Panza 0      
  Faustin-Archange Touadéra 1      
Comores Said Mohamed Djohar 1      
  Ibrahim Ahmed Alidi 0      
  Mohamed Taki Abdoulkarim 1      
  Tadjidine Ben Said Massounde 0      
  Azali Assoumani 1      
Côte d’Ivoire Robert Guéï 0      
  Laurent Gbagbo 1      
Egypte Mohamed Morsi 1      
Guinée Malam Bacai Sanha 0      
Bissau Verrissimo Correira Seabra 0      
  Malam Bacai Sanhá 1      
  Manuel Serifo Nhamadjo 0      
  José Mario Vaz 1      
Guinée Moussa Dadis Camara 0      
Conakry Sékouba Konaté 0      
  Alpha Condé 2      
Libéria Samuel Kanyon Doe 0      
  Amos SawyerDavid Kpormapkor

Wilton Sankawulo

Ruth SD Perry

0      
  Gyude Bryant 0      
Libye Fayez el-Sarraj 0      
Madagascar Albert Zafy 1      
  Norbert Ratsirahonana 0      
  Didier Ratsiraka (retour) 1      
Mali Dioncounda Traoré 0      
Mauritanie Ely Ould Mohamed Vall 0      
  Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi 1      
Niger Mallam Wanké 0      
  Salou Djibo 0      
Nigéria Abdulsalami Abubakar 0      
RDCongo Laurent Désiré Kabila 0      
Rwanda Pasteur Bizimungu 0      
  Paul Kagamé 2      
Sao Tomé-et-Ppe Manuel Pinto da Costa 0      
Sénégal Abdou Diouf 1      
Sierra Leone Valentine Strasser 0      
  Johnny Paul Koroma 0      
Somalie Abdulkassim Salat Hassan 1      
  Abdullahi Yusuf Ahmed 1      
  Sharif Sheikh Ahmed 1      
  Hassan Sheikh Mohamud 1      
Somaliland Abdirahman Ahmed Ali Tuur 0      
  Mohamed Ibrahim Egal 1      
  Dahir Riyale Kahin 1      
  Ahmed Silanyo 1      
Soudan Sud Salva Kiir 1      
Tunisie Fouad Mebazaa 0      
  Moncef Marzouki 0      

NB : TCII instabilité lors mise en place multipartisme factice et ‘dictature de parti unique de fait’ 1990-2016

Tanzanie Benjamin Mkapa 2      

NB : TCII (instabilité) après période de démocratie avant 1996

Bénin Mathieu Kérékou (retour) 1   1 « démocratie > TCII » et 1 en TCII  

NB Périodes proches de TCII (guerre)

Algérie 92-98 Liamine Zeroual 1      

Les périodes d’instabilité et de crises diverses (TCII) n’ont pas généré des coups d’Etat électoraux, sans doute parce que les coups d’Etat électoraux sont réalisés avec une forte maîtrise de l’appareil répressif sur l’ensemble du territoire.

2.36 Récapitulatif des coups d’état électoraux depuis 1990

Coups d’état électoraux depuis 1990 sous chefs d’Etat en dictature stable présent en 2016 (18 dans 18 pays)  : 4 sur 45/47 avec 2L sans les dictatures stables familiales (9 sur 54/56 avec2L avec dictatures familiales)

Pays(23-4-1=18) Chef d’Etat(18) N DateElections Coup état électoral(8) Score 1er tour 2nd tour
Cameroun Paul Biya 4 11.10.92 Coup d’état Electoral : inversion T1 39,98%T1/1
Zimbabwe Robert Mugabe 5 27.06.08 Coup d’état Electoral : inversion T1 boycott T2
Congo-B Denis Sassou Nguesso 3 20.03.16 Coup d’état Electoral : inversion T1(En réalité, DSN est sans doute éliminé au T1) 60,39%T1/2
Tchad Idriss Déby 5 10.04.16 Coup d’état Electoral : inversion T1 59,92%T1/2

Coups d’état électoraux depuis 1990 sous chefs d’Etat en dictatures stables familiales : 7 sur 16 élections

Pays(3) Chef d’Etat(6) N DateElections Coup état électoral(5 par PR en place + 3) Score1er tour 2ndtour
Togo Gnassingbé Eyadémapère 3 21.06.9801.06.03 Coup d’Etat électoral: inversion T1Coup d’Etat électoral: inversion T1 52.1% T1/157.8% T1/1
  Faure Gnassingbéfils 3      
Gabon Omar Bongopère 3 05.12.93 Coup d’Etat électoral: inversion T1 51.18%T1/2
  Ali Bongofils 2 30.08.0927.08.16 Coup d’état Electoral : inversionT1 + massacreCoup d’état Electoral : inversionT1 + massacre 41,73%T1/150,66%T1/1
Djibouti Ismail Omar Guellehneveu 4 09.04.9908.04.16 Coup d’état Electoral : inversion T1Coup d’état Electoral : inversion T1 + répression 74.02%T1/287,07%T1/2

Coups d’état électoraux depuis 1990 sous chefs d’Etat ds pays en démocratie en 2016 : 1 sur 17 élections

Niger Ibrahim Baré Maïnassara 1 08.07.96 TCII :  Coup d’Etat électoral: inversion T1 – Baré a priori 3e éliminé au T2 (cf Dossier Noir -Survie-Verschave 1996) 52.22%

Coups d’Etat électoraux des chefs d’Etat au pouvoir en période d’instabilité (TCII) uniquement entre 1990 et 2016 (62 sans les intérims inférieurs à 4 mois dans 28 pays) : 1 sur 27 élections

Bénin Mathieu Kérékou 2 18.03.96 Coup d’état Electoral :inversionT2+Chirac  

 

Coups d’état électoraux depuis 1990 dans autres catégories de chefs d’Etat : 0

  • sous chefs d’Etat en dictature stable partis dans pays en dictature stable en 2016 : 0 sur 6 élections
  • sous chefs d’Etat en dictature stable partis dans pays en TCII en 2016 (9 dans 8 pays, hors dictatures familiales ou de parti) : 0 sur 8 élections
  • sous chefs d’Etat en dictatures de partis  (11 dans 4 pays) : 0 sur 21 élections

13 coups d’Etat électoraux ont été repérés depuis 1990. Les coups d’Etat électoraux sont fortement concentrés dans les dictatures familiales avec 7 cas sur 13, dont 2 à Djibouti, 2 au Togo, 3 au Gabon.

Le coup d’Etat électoral est une technique violente radicale de détournement des processus électoraux qui s’est répandue en 2016, au Tchad, à Djibouti et au Congo Brazzaville, donc dans la sphère des ex-colonies françaises.

Tableau récapitulatif des coups d’Etat électoraux par pays, chef d’Etat et par année

Pays Chef d’Etat N. PR 92 93 96 98 99 03 08 09 10 16 Total
Cameroun Paul Biya 4 1                   1
Gabon Omar Bongo (1)Ali Bongo (2) 5   1           1   1 3
Niger Ibrahim Baré Maïnassara 1     1               1
Bénin Mathieu Kérékou 2     1               1
Togo Gnassingbé Eyadéma (2) 6       1   1     0   2
Zimbabwe Robert Mugabe 5             1       1
Congo-B Denis Sassou Nguesso 3                   1 1
Tchad Idriss Déby 5                   1 1
Djibouti Ismail Omar Guelleh 4         1         1 2
  Total par an 33 1 1   1 1 1 1 1 0 4 11

12 coups d’Etat électoraux repérés sur 13 ont eu lieu dans des ex-colonies françaises. En dehors des ex-colonies françaises, seul Robert Mugabe a été repéré comme ayant inversé un résultat réel. Ce dictateur a une réputation négative forte dans le monde anglophone. Les chefs d’Etat en place en dictature stable dans les ex-colonies françaises, Paul Biya, Ali Bongo, Faure gnassingbé, Denis Sassou Nguesso, Idriss Déby, Ismail Omar Guelleh, ne sont pas montrés du doigt comme Robert Mugabé, comme si les crimes électoraux dans la sphère francophone n’étaient pas considérés à leur juste valeur.

Ajout du 16.2.20 : Seul un chef d’Etat non « sortant » a réussi à inverser un résultat. Il a pu le faire parce que la compilation était gérée informatiquement par des techniciens français dirigés par le président français.

Les dirigeants français jusqu’en 2017 peuvent être accusés de ne pas tenir assez compte de la réalité électorale des ex-colonies françaises, jusqu’au 27 mars 2017, quand le ministre des affaires étrangères français, Jean-Marc Ayrault, a reçu le 1er ministre gabonais pour soutenir une mascarade de dialogue politique après le coup d’électoral d’août 2016, en prétextant que les législatives justifiait ce dialogue[37], ce qui est contesté par les victimes du coup d’Etat électoral, et pourrait aller à l’encontre des dispositions prises contre Ali Bongo au niveau de l’Union européenne[38].

Coup d’Etat électoraux en dictature stable, par pays, chef d’Etat et année, entre 1990 et 2016

Tous les coups états électoraux répertoriés depuis 1990 ont été effectués par des chefs d’Etats toujours au pouvoir ou par une famille toujours au pouvoir, sauf ceux du Bénin et du Niger en 1996. Entre 2011 et 2015, l’absence de cas, a pu laisser croire que la méthode pourrait disparaître.

En 2016, est arrivé la série de 4 cas en 2016, au Congo Brazzaville en mars, au Tchad et à Djibouti en avril[39], puis en septembre au Gabon. Ces 4 processus électoraux très rapprochés sont une surprise au niveau méthode. La communauté internationale a pu être surprise ce qui ne l’excuse pas de ne pas avoir réagi en fonction de la gravité[40].

L’Union européenne a dans un second temps correctement réagi en envoyant au Gabon une mission d’observation dirigée par des personnalités fortes. La mauvaise réaction de la communauté internationale et africaine est importante historiquement. Ce n’est qu’à partir de juillet que la priorité mise sur la RDC a été très visible. Cette priorité n’excuse pas non plus le vide face au 3 premiers coup d’Etat électoraux de l’année. La différence entre une mascarade en amont et un coup d’Etat électoral est aussi dans la suite du scrutin, parce que la tension ne peut plus baisser. La répression a été élevée, en particulier au Congo Brazzaville et au Gabon.

2.37 Comparaison des processus électoraux des 4 coups d’Etat électoraux en Afrique en 2016

La qualité d’un processus électoral dépend de la nature du régime, d’un historique, d’un contexte autour du processus électoral, un premier ensemble de critères ‘contextuel et historique’ qui peuvent être rassemblés en en six critères : Durée du pouvoir, Violence du pouvoir, Nombre de mandats, Historique électoral, Méthodes principales de fraudes précédentes, Liberté d’expression.

La qualité d’un processus électoral se juge également en fonction de sa réalisation pratique, selon des étapes, qui peuvent se résumer en quatre étapes principales : Processus électoral en amont du scrutin, Candidatures et campagne, Déroulement du vote, Compilation des résultats et recours.

Les processus électoraux congolais, djiboutien, tchadien, gabonais, peuvent être comparés en fonction de cette grille d’analyse simplifiée. Le processus électoral gambien peut aussi être comparé, seule la conclusion diffère puisque qu’une intervention militaire a contraint le dictateur à s’exiler et l’a donc empêché de faire le cinquième coup d’Etat électoral de l’année. Les processus électoraux en cas de coups d’Etat électoraux sont aussi affaire de rapport de force diplomatique et militaire, qui ont peu de rapport avec la démocratie.

Comparaison des 4 processus électoraux des 4 coups d’Etat électoraux en Afrique en 2016 et de la tentavive échouée en Gambie

A. Contexte du processus électoral et historique

Pays Congo B20.03.16 Djibouti8.4.16 Tchad10.4.16 Gabon27.8.16 Gambie1.12.16
           
Durée pouvoir Depuis 1979, 37-5=32ans Depuis 1999, 17 ansOncle depuis 1977, 39 ans Depuis 1990, 26 ans Depuis 2009, 7 ans Père depuis 1967, 49 ans Depuis 1994, 22 ans
Violence du pouvoir Guerre de reconquête du pouvoir 1997-1999 Surveillance et répression constante des opposants. Emprisonnements. Historique de guerre au Tchad de 1990 à 2008 Augmentation de répression par rapport à Omar Bongo, pic de répression de 2010-2011. Répression constante des opposants avec emprisonnements.
Historique électoral Boycott de l’opposition après la guerre de reconquête du pouvoir de Denis Sassou en 97-99, qui suit l’alternance de 92-97. Depuis 1999, 3 présidentielles et 3 législatives fraudées ou au résultat inversé. Boycott présidentielle de 2005, législatives 2008 et présidentielle 2011. Depuis 1990, 4 présidentielles, 3 législatives fraudées ou au résultat inversé. Inversion de résultat en 2009. Interdiction parti opposition UN 2011-2014 Législatives boycottées en 2013. Suite de 1990-2009 et élections fraudées d’Omar Bongo. Depuis 1994, 4 présidentielles et 4 législatives fraudées ou au résultat inversé. Boycott des législatives de 2002.
Limite nombre de mandats dans constitution Suppression limite 2 mandats en octobre 2015. Suppression limite 2 mandats en 2010. Suppression limite 2 mandats en 2004. Suppression limite 2x7ans de 1991+1997 en 2003 Pas de limitation constitution de 1997/ 2001 article 62 et 63
Méthodes principales de fraude précédentes Répression en amont. Désorganisation opposition. Mauvais fichier électoral.Déséquilibre découpage électoral législatives 2012. Achat de conscience. Législatives 2013 : Invention des résultats sans aucun Procès-verbaux, inversion de majorité. Désorganisation opposition, votes multiples,substitutions des Procès-verbaux. Elimination Ibni Oumar Mahamat Saleh en 2008. Trois niveaux de fraudes : fichier électoral, Jour du vote (bourrage urnes, …), modification résultats à la compilation avec soutien de la Cour constitutionnelle. En amont sur 7 ans: division opposition. Répression effrayant opposition et population. Détournement du processus électoral en amont avec possibilité de peu frauder le jour du vote.
Liberté d’expression Liberté de la presse minimale. Pas de liberté de manifester. Liberté de la presse minimale.Droit de manifester obtenu en 2013. Liberté de la presse minimale. Pas de liberté de manifester. Liberté presse très faible. Exil de 2 journalistes critiques. Pas de liberté de manifester, mais liberté en campagne. Liberté de la presse minimale. Pas de liberté de manifester.

B. Etapes du processus électoral

  CongoB Djibouti Tchad Gabon Gambie
           
Processus électoralen amont du scrutin Suppression limite 2 mandats avec massacre. Avancement de la date. Pas de correction du très mauvais fichier électoral. CENI sous contrôle. Aucune correction du processus électoral selon recommandations (ex.OIF)Ue a refusé d’observer. Destruction de l’Accord cadre du 30.12.14 par attaque USN le 21.12.15. Emprisonnements et désorganisation de l’USN. CENI sous contrôle. Faible taux de retrait des cartes d’électeur. Liste électorale inaccessible Refus par IOG d’une mission expertise de l’Ue. Ajout biométrie électorale selon l’accord de 2007 (Morpho) positif mais absence de transparence. Enrôlement de mineurs et étrangers. Gonflement certaines régions. Répression société civile. MissionExpertise Ue 2 mois. Ua seule observation internationale. Conflit sur la biométrie de Gemalto non transparente depuis 2013. Fichier gonflé dans Haut-Ogooué. Répression en juillet des étudiants et emprisonnements. Mission d’observation de l’Ue (MOE-UE) en plus de celle de l’Ua. Arrestation du leader principal de l’opposition, ODarboe, en avril et condamnation à 3 ans de prison. Mort en détention de SSandeng. Refus « évaluation technique » de l’Ue.
Candidatures et campagne Répression empêchement de meeting. Disproportion des moyens. Empêchement de l’USN de participer en tant qu’USN. Disproportion des moyens. Utilisation partisane de l’administration. Déséquilibre et censure à télévision nationale. Exclusion de Ngarlejy Yorongar. Disproportion des moyens. Coupure internet et réseaux sociaux. Candidature unique de l’opposition le 16.8.16 et forte mobilisation de la population dans les meetings. Principal leader de l’opposition en prison avec d’autres opposants. Forces de sécurité présentes dans campagne avec le président sortant.
Déroulement du vote Coupure internet et SMS : isolement du pays et sortie de l’armée. Empêchement de la surveillance des bureaux de votes par l’opposition par ‘papiers’ et force de l’ordre. Non-respect des procédures de dépouillement. Trucage des procès-verbaux non signés. Achat de conscience. Faible participation. Obligation des militaires de voter Idriss Déby, avec des disparitions. Au Nord : maximun de fraudes : délégués de l’opposition chassés, bourrages d’urnes et trucages de milliers de procès-verbaux, trafic de cartes d’électeurs[41] Concentration de la fraude dans le Haut-Ogooué. Trucage des procès-verbaux dans Haut-Ogooué : bureaux, villes et province. Sinon déroulement presque correct. Organisation a priori correcte de la CEI qui est correctement indépendante. Vote par billes dans des bidons.
Compilation des résultats et recours Passage au 1er tour 60,39% DSN Annonce officielle de faux résultats avant comptage. Aucun résultat officiel selon compilation des procès-verbaux. Coupure internet pour empêcher vraie compilation. L’opposition avec 80% des procès-verbaux donne Sassou Nguesso 4e. Détournement de l’attention vers violente répression armée. Passage au 1er tour 87,07% IOG Gonflement du nombre d’électeurs de par ajouts électeurs fictifs à compilation résultats. (incohérence des chiffres en pourcentage du nombre d’électeur) Compilation de résultats basés sur des procès-verbaux fraudés (certains à 100% pour IOG) Procès-verbaux non signés montrés à la télévision. Résultats non affichés sur les bureaux de votes. Passage au 1er tour 59,92% ID Résultats différents des Procès-verbaux et de la Céni. Ajout 20.9 : non-respect de la procédure de compilation : pas de compilation intermédiaire dans les villes au Nord puis remplacement des PVs au siège du MPS. Maximun de fraudes au Nord : entre 90 et 95% pour Déby dans 12 régions du Nord[42]. Au maximun, avec 100% au Nord, il a 42%. Intimidation militaire de la population du 21 au 22 avril (plusieurs morts). Internet et accès aux réseaux sociaux limité. SMS coupés du 9 au 23 avril et plus[43]. L’opposition avec les procès-verbaux de 9 régions au Sud donne Idriss Déby 4e. 1 tour : 50,66%Bongo 47,24% Ping selon Cour constitutionnelle le 23.9.16. Attaque du QG de Ping le 31.8 par Garde Rep. au moment des résultats faux de Cenap puis répression sanglante entre 100 et 300 morts. L’inversion de résultat est évidente puisque la Cour a validé des résultats faux et gonflé dans le Haut-Ogoué. L’inversion du résultat est presque reconnue par la MOE-UE. Bongo est sauvé par Déby, psdt UA, qui envoie de faux juristes spécialistes des inversions de résultats du Tchad et du Togo pendant l’AG71 de l’Onu. Conflit avec Ue. Rapport Ue attendu12.12.16 à Libreville. 1 tour :  Barrow 43,2%, Jammeh 39,6% Comptage des billes dans bureaux différent de 2011. CEI fait compilation transparente. Le 3.12 Jammeh accepte sa défaite puis le 9.12 la refuse et déploie l’armée le 10. Condamnation Internationale unanime. Jammeh simule une contestation en justice le 11.12.16.La CEDAO poussée par le Sénégal et le Nigéria décide d’une intervention militaire le 18.1.17 soutenue le 19.1.17 par le Conseil de sécurité Onu.

Investiture Barrow le 19.

Exil Jammeh le 21.1.17

Les trois premiers processus électoraux correspondent à des scrutins à deux tours, les deux derniers à un tour. Ceux du Congo Brazzaville, de Djibouti et du Tchad comportent un point commun principal, le trucage des résultats du premier tour, pour placer le président sortant directement au-dessus de 50%. Si les présidents sortants étaient allés à un second tour, ces seconds tours les auraient mis face au regard des media et des diplomates internationaux et face à la possibilité d’une normalisation du processus électoral[44].

Au Congo-Brazzaville et au Tchad, les résultats partiels de l’opposition donnent le président sortant quatrième et éliminé au premier tour. Il est beaucoup plus simple pour un président sortant de camoufler une inversion de résultat au premier tour : la technique consiste à baisser tellement le score du candidat réellement en premier que celui-ci devient inaudible à l’extérieur du pays. Le message de propagande induit communiqué est alors le suivant : même si les scores ont été modifiés, le chef d’Etat sortant aurait de toutes manières gagné au second tour, alors qu’il était éliminé au premier tour. Plus la fraude est grosse, plus elle passe, car les diplomates regardent alors le pouvoir militaire derrière le mensonge, en pensant qu’ils ne peuvent rien y faire.

A Djibouti, Ismaïl Omar Guelleh a commencé par détruire le processus électoral en amont par la répression de décembre 2015, il a désorganisé et désuni l’opposition qui étaient unie. Même en ayant fait cela, il ne pouvait gagner au premier tour. Il a inventé au premier tour un résultat imaginaire de 87,07% basé sur des procès-verbaux fictifs. Il a aussi empêché l’opposition de disposer des résultats locaux réels. Il n’existe pas d’estimation du résultat réel national. A l’issue du premier tour, un second tour aurait dû avoir lieu qui aurait tout de même permis à l’opposition de se rassembler et peut-être de le battre. Il a gonflé son score au maximum pour signifier que l’apparence de la démocratie ne l’intéressait pas du tout, et que seul comptait son pouvoir de décider de sa victoire en dehors de toute règle. Par cette méthode de gonflement du score au-dessus de 50%, malgré la mascarade en amont, Ismaïl Omar Guelleh a tout de même utilisé une méthode proche de l’inversion de résultat du type de celle utilisée au Congo Brazzaville et au Tchad. La partie détournement ‘en amont’ du processus électoral est plus développée, et la partie ‘modification’ des résultats est rendue moins visible. Il y a un vote réel défavorable à Guelleh, il y a un résultat réel, mais que l’opposition n’a pu estimer. Les éléments de preuves d’un coup d’Etat électoral sont dans les faux procès-verbaux compilés qui ont été montrés quelques jours puis ont disparu. L’inversion de résultat dans la compilation du résultat est plus difficile à montrer à cause de la destruction préalable du processus électoral en amont et la disparition de l’essentiel des procès-verbaux.

Les processus électoraux au Congo Brazzaville, à Djibouti, au Tchad et au Gabon, comportent des irrégularités en amont et le jour du vote qui participent à la modification de résultat final ensuite gonflé. En Gambie, le chef d’Etat sortant a semblé certain que la répression et la désorganisation de l’opposition lui suffirait, et il ne semble pas avoir détourné le processus électoral au niveau technique, au niveau du fichier électoral, au niveau vote lui-même. Il ne pouvait plus que passer en force une fois que la CENI le donnait second.

Au Gabon, Ali Bongo a été pris par surprise par l’alliance de dernière minute de l’opposition autour de Jean Ping, il avait pensé pouvoir frauder facilement face à une opposition désunie et malgré la présence d’une Mission d’observation européenne, qu’il aurait alors essayé d’instrumentaliser. En raison du candidat unique de l’opposition, il a été obligé de gonfler au maximum et en improvisant la fraude au niveau des procès-verbaux ce qui a rendu l’inversion de résultat évidente à montrer. L’évidence du coup d’état électoral au Gabon rend évident la complicité des acteurs extérieurs qui sont venus sauver Ali Bongo, en particulier Idriss Déby.

Les inversions de résultats au Congo Brazzaville et au Tchad était tout aussi évidente que celle du Gabon, la différence était qu’il n’y avait pas de Mission d’observation sérieuse pour s’y confronter et que les oppositions n’ont trouvé que très peu de soutiens à l’extérieur du pays.

L’exemple de Djibouti en 2016 montre que les inversions de résultats au moment de compilation et de la publication des résultats peuvent être inclus dans plusieurs étapes de détournement d’un processus électoral qui camouflent l’inversion. Il y a peut-être eu plus d’inversions de résultats depuis 1990 que les 10 cas déjà identifiés dans cette étude.

2.38 Définition du ‘coup d’Etat électoral’

La définition du ‘coup d’Etat électoral’ utilisée dans cette étude est la suivante : un coup d’Etat électoral se réalise quand un processus électoral est brutalement interrompu, soit en phase de compilation des résultats, soit au moment de la publication officielle du résultat national, afin d’inverser le résultat réel du scrutin et/ou d’attribuer frauduleusement une victoire à un candidat, à la fin du processus électoral alors qu’il existe déjà un résultat réel différent, juste avant la compilation des procès-verbaux non fraudés, que le ou les partis victimes de l’inversion arrivent ou non à estimer ce résultat réel.

L’interruption et le détournement du processus électoral peuvent se faire au premier tour ou au second tour d’un scrutin. L’auteur du coup d’Etat électoral modifie le classement pour se trouver en première position et être élu au premier ou au second tour, ou s’attribue au premier tour un score au dessus de 50% pour éviter le second tour. Au premier tour d’un scrutin, plusieurs partis ou candidats peuvent voir leur position dans le classement modifiée. La modification du résultat peut consister à dépasser 50% pour éviter un second tour et une alliance et dans ce cas soit un soit deux candidats peuvent être victimes en étant privés de second tour.

Il y a déjà un résultat dans les procès-verbaux même s’il y a auparavant un aspect ‘mascarade’ globale avec tentative de détournement de processus électoral en amont et fraudes le jour du vote, qui peuvent par ailleurs avoir déjà modifié le résultat réel par rapport à ce qu’il aurait pu être dans le respect des normes démocratiques de bout en bout du processus.

Un coup d’Etat électoral peut révéler un progrès préalable dans l’organisation des processus électoraux d’un pays qui ne soit pas suivi d’effets et de possibilité d’alternance (cas du Tchad et du Gabon en 2016) ou au contraire révéler un mépris total des règles de la démocratie quand il n’y a pas d’effort pour essayer de faire ‘vrai’ (cas du Congo Brazzaville et de Djibouti en 2016, ou les résultats ont été imposés par la force sans référence à des procès-verbaux locaux vérifiables).

Dans le doute lié au manque de données et d’enquêtes pour quelques élections surtout dans les années 90, cette étude n’a classé en ‘coups d’état électoraux’ que des coups d’Etat électoraux correctement renseignés, évidemment en dehors des déclarations officielles des pays en question, et parfois en contradiction avec des rapport de missions d’observation complaisants ou mensongers.

Il y a des élections qui ne peuvent pas avoir de résultat réel véritable, celui-ci n’existe pas. Cela est particulièrement le cas quand les différentes étapes des fraudes sont très mélangées : des fraudes à la compilation des résultats sont la suite de falsification de procès-verbaux compilés, de procès-verbaux de bureaux, qui suivent des bourrages d’urnes, et une série de fraudes en amont. Par défaut, ces élections complexes sont classées en ‘mascarade en amont’, parce que les fraudes en amont déterminent globalement la possibilité d’avoir un processus électoral correct ou pas.

Il existe quelques cas de coup état électoral potentiel non (encore) démontrés, dont :

Pays Chef d’Etat DateElections Inversion (Coup état électoral) potentielle non démontrée Score 1er tour 2nd tour
Comores Said Mohamed Djohar 4+11.3.90 mascarade : JJ bourrage urnes + falsification PVs (Verschave-Caminade) 55.09% T2
Mauritanie Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya 24.01.92 Mascarade (CEE ?) :  JJ compilation + répression 62.89%T1/1
Tchad Idriss Déby 2.6+3.7.96 Mascarade : JJ : substitution PVs 71,59%T2
Centrafrique Ange Félix Patassé 19.09.99 Mascarade : amont (+JJ) : fichier électoral, PVs, … avec inversion possible du résultat car fraudes pour passer à T1 a empêché alliance opposition (idem Tchad 2016 ?) 51.63%T1/2
Guinée Conakry Alpha Condé 07.11.10 TCII (transition) : mascarade : inversion possible 52,52% T2
RDCongo Joseph Kabila 28.11.11 Mascarade (CEE ?) : JJ + compilation 48.95%T1/1

Ajout 17.6.20 :

Guinée Lansana Conté 19.12.93 Mascarade : JJ : urnes, cartes électeurs + suppression 2nd tour par suppression 2 zones 51.71%T1/2

Parmi les exemples d’élections où il y a pu y avoir inversion et où cette inversion n’a pas été démontrée, il y a notamment la présidentielle de 1992 en Mauritanie où Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya s’est imposé dans un mascarade en gonflant son score[45], ou la présidentielle du 19 septembre 1999 en Centrafrique en empêchant une alliance de l’opposition au second tour (idem Tchad 2016), ou, en période de transition vers la démocratie, la présidentielle du 7 novembre 2010 en Guinée Conakry, où l’opposition a accepté une défaite alors que le pays risquait de basculer dans des violences (il s’agit d’une exception puisque Alpha Condé n’était pas au pouvoir avant l’élection, ce qui a facilité l’acceptation du résultat incertain)[46], ou la présidentielle de 2011 au Congo Kinshasa s’est imposé contre Etienne Tsishekedi sans que l’on connaisse vraiment le résultat ‘réel’.

Le cas de la Guinée Conakry en 2010, cas en période de transition vers la démocratie, en plus d’être une exception dans laquelle le gagnant n’est pas le sortant, illustre aussi la différence entre deux catégories d’inversion de résultat. Dans certains cas, le résultat réel est proche de l’égalité, et les conditions d’organisations déterminent la capacité de mesure du résultat. Il peut y avoir une marge d’erreur qui empêche de déterminer le résultat réel. Dans les autres cas, le score d’un candidat a été fortement gonflé de manière volontaire, dans ce cas il a été gonflé de 5, 10, 20, 30, 40, 50%. Tout est possible avec des militaires dans la rue pour imposer un score inventé.

Il y a des résultats réels proches de l’égalité en démocratie qui créent des crises électorales majeures. Ces rares crises électorales ont des origines très différentes des crises électorales en dictature et ne doivent pas être confondues avec elles. Des fraudes autour de l’équilibre peuvent avoir des conséquences graves, surtout s’il y a un terrain ethnique favorable à des violences. Le résultat réel peut être inversé dans un résultat mesuré ou ne pas l’être sans que cela soit évident à discerner. Le cas de la présidentielle du 27 décembre 2007 au Kenya illustre cette catégorie : officiellement Mwai a obtenu 46.42%, et Raila Odinga (ODM) 44.07%. L’incertitude a provoqué des violences, une instabilité, et violences, puis un accord de partage du pouvoir le 27 février 2008. Après la période d’instabilité, le régime de démocratie est revenu. Ce cas se rapproche du cas de la Guinée Conakry en 2010, qui était un pays en transition lente vers la démocratie.

Douze des 13 cas de coup d’Etat électoraux répertoriés dans cette étude sont des cas ou le score du putschiste électoral a été fortement gonflé au moment de la compilation et de la publication des résultats. L’exception est le cas du Bénin en 1996 organisé par un non « sortant » ou les scores de Kérékou et Soglo ont été au 2e tour corrigé de 4,39% seulement (51,90-47,51 pour Soglo).Fréquemment, la propagande de l’auteur du coup d’Etat électoral vise à faire croire que le débat se situe sur quelques pourcentages de doutes dans la mesure. Cette propagande est à destination des acteurs de la communauté internationale et africaine tentés par une compromission, et des journalistes corrompus ou travaillant sans enquêter.

Le coup d’Etat électoral au premier tour en empêchant l’alliance prévue ou prévisible de l’opposition qui gagnerait au second tour grâce à cette alliance, comme dans le cas du Tchad en 2016, est particulièrement efficace pour désinformer dans les media et au niveau des diplomates, car la comparaison des scores au premier tour avant alliance ne met pas en évidence un score très élevé du candidat premier au premier tour en résultat réel non falsifié. Dans l’exemple du Tchad, en 2016, l’opposition avec les procès-verbaux de 9 régions au Sud donne Idriss Déby 4e, le coup d’Etat électoral apparaît correctement quand il est constaté que sans la falsification des résultats le dictateur n’était pas au second tour. Sur l’ensemble des régions, Idriss Déby s’est attribué un score de plus de 50% au premier tour pour ne pas avoir à lutter au second tour et a joué sur ses soutiens internationaux indirects par passivité.

En Côte d’Ivoire en 2010-2011, l’élection était une élection de fin de guerre pour lequel il ne pouvait y avoir de résultat ‘réel’ déterminé en dehors d’un accord politique en lien avec le conflit militaire[47].

Des opposants dénoncent régulièrement des inversions sans que celles-ci soient démontrées. Dans de certains cas, il ne s’agit pas d’une inversion mais de fraudes massives et de détournement du processus électoral en amont. D’un point de vue gravité politique, cela peut être équivalent et la distinction concerne le procédé technique utilisé en fausse démocratie en dictature. La colère face à un ‘hold-up électoral’ peut être cependant plus forte car l’espoir d’une alternance est dans la majorité des cas – mais pas dans tous les cas – plus fort en cas d’inversion du résultat.

2.39 Bilan depuis 1990, 2016 : année des coups d’Etat électoraux en Afrique

Un bilan plus précis des inversions de résultat depuis 1990 demanderait des enquêtes supplémentaires, cependant, les données actuelles permettent déjà une première analyse.

Dix inversions de résultats imposés par des chefs d’Etat dans des présidentielles ont été constatées dans 7 pays. Le coup d’Etat électoral est une spécialité des ex-colonies françaises puisque 9 sur 10 ont été réalisés dans les ex-colonies françaises. Il y a une première phase entre 1992 et 2005 ou les coups d’Etat électoraux peuvent être considérés au regard de la construction de type ‘Françafrique’ foccartienne des relations entre l’Etat français et ses anciennes colonies. Cela reste encore plus ou moins valable en 2009 au Gabon.

Par contre en 2016, les 4 coups d’Etats électoraux au Congo Brazzaville, à Djibouti, au Tchad et au Gabon ne sont plus de type ‘françafrique’ classique même si les dirigeants et politiciens français peuvent encore être accusés de ne pas soutenir la démocratie et d’agir en fonction de leurs intérêts ou de ne privilégier qu’une politique militaire constamment complaisante avec les dictatures[48].

Trois dictatures de type familial concentrent 7 des 13 coups d’Etat électoraux. Le préjudice ‘démocratique’ est particulièrement grave au Togo, Djibouti et au Gabon qui accumulent respectivement 2, 2 et 3 résultats inversés. Un seul chef d’Etat n’a pris et gardé le pouvoir que par des inversions de résultat : deux élections sur deux pour Ali Bongo.

La capacité à inverser le résultat est lié à la pérennité antérieure des régimes mais des régimes très stables utilisent d’autres techniques pour détourner les processus électoraux, qu’une inversion à la transmission et à la compilation des résultats.

L’étude se concentre sur les présidentielles, il est plus difficile d’inverser un résultat de législatives mais cela est possible, comme le montre le cas des législatives de Djibouti en 2013[49].

2016 montre une concentration exceptionnelle de coup d’Etat électoraux encore jamais vues, avec 4 occurrences alors qu’il n’y avait pas plus d’une occurrence par an depuis 1990. Cette expression de la vitalité des dictatures ne s’est pas accompagnée d’une réaction appropriée de la Communauté internationale et africaine qui est restée globalement passive surtout au premier semestre. Le 4e coup d’état électoral, celui d’Ali Bongo a eu du mal à passer, et le très fort contentieux entre l’Union européenne et l’Etat gabonais aura probablement des conséquences.

Les dictateurs ont donc réalisé un coup de force continental l’année ou Idriss Déby était président de l’Union africaine. Sur 2016, La responsabilité de l’Union africaine est évidente, en particulier au travers de l’action de son président Idriss Déby qui est allé sauver Ali Bongo au moment où il risquait de s’effondrer[50] et est partie prenante de deux coups d’état électoraux sur 4.

La question qui se pose est de savoir si, mieux vaut tard que jamais, les leçons seront tirées de cette année exceptionnelle, l’année des coups d’Etat électoraux. Les coups d’Etat électoraux de 2016 aboutissent à une crise des législatives en Afrique centrale. Soit la communauté internationale et africaine se plie devant les dictateurs africains, soit elle tente de boucher la faille qui est apparu au niveau surveillance des processus électoraux.

Il ne suffit pas de dire que les partis qui auraient dû gagner, s’ils avaient vraiment gagné, devraient ensuite être majoritaires aux législatives ultérieures, puisque la fraude et l’inversion de résultat aux législatives est également possible, en particulier par des découpages des circonscriptions déséquilibrés, et que les coups d’électoraux ont définitivement modifié le poids des différents partis politiques et la perception globale de la population. Le point stratégique des découpages des circonscriptions déséquilibrés permettra de constater si la communauté internationale et africaine continue de se soumettre à l’influence des chefs d’Etat non-démocratiques, en usant d’artifices du type du soutien des ‘dialogues factices sans arbitrage ferme en faveur de la démocratie et des droits humains’.

 

3. Evénements marquant le passage à la démocratie

Multipartisme et organisation régulière d’élections n’ont pas permis de transformer les pays non-démocratiques en ‘démocratie’. Un pays qui n’a pas traversé d’événement marquant de manière évidente son passage à la démocratie durable ne peut arguer de l’organisation d’élections pour se dire en démocratie. Tous les pays qui n’ont pas un jour franchi une étape marquant le passage en démocratie ne sont pas encore en démocratie, même si ces pays organisent des élections, ces pays sont soit en régime de ‘dictature stable’, soit en régime ‘Transition vers démocratie, complexe, intermédiaire et indéterminé’ (TCII).

La liste des événements marquant le passage en démocratie réelle indique en négatif la liste des pays qui ne sont pas encore en démocratie et, soit où règne une instabilité de gouvernement ou une guerre, soit où se poursuit une transition vers la démocratie (TCII), soit où les pouvoirs organisent des élections en fausse démocratie, en régime de dictature stable. La surveillance des processus électoraux nécessite de considérer à la fois l’historique des élections depuis 1990 dans chaque pays et la vérification dans cet historique de la présence ou de l’absence d’événement(s) marquant le passage à la démocratie.

3.1 Evénement(s) marquant le passage à la démocratie pour les 23 démocraties confirmées en 2016

Dans certains pays, l’installation de la démocratie a été provisoire, jusqu’à une période d’instabilité de gouvernement, un coup d’Etat, une guerre, … ou un retour à un régime non-démocratique. Dans ce cas, la date de la fin de période de démocratie est indiquée par ‘jusque année’. Le compteur du numéro d’arrivée en démocratie est indiqué sous le nom du pays et en cas de période provisoire, le pays n’est pas compté. Le compteur atteint 23 fin 2016.

Dates Pays Evénement marquant le passage à l’état de ‘Démocratie’
01.03.196530.09.1966 Botswana(1) Victoire du Bechuanaland Democratic Party à l’élection du 1er mars 1965 dans le protectorat anglais du Bechuanaland, puis indépendance et passage dans un système parlementaire de type britannique avec Seretse Khama premier ministre d’un gouvernement d’indépendance, puis premières élections et adoption par référendum de la constitution de mars 1965 le 30.9.66. Botswana Democratic Party au pouvoir depuis 1966 sans alternance de parti.
07.08.196712.03.1968  Ile Maurice(2) Victoire du parti de l’indépendance aux élections du 7 août 1967.Indépendance et passage dans un système parlementaire de type britannique. Constitution du 12 mars 1968.
18.02.196526.05.1966

24.04.1970

29.03.1972

Jusque 1994

Gambie Indépendance en démocratie : indépendance le 18.2.65 (dernière colonie anglaise), nouvelles législatives les 17-26.5.66, transformation par référendum en république le 24.4.70, dont l’ancien 1er ministre Dawda Jawara devient président, et nouvelles législatives les 28-29.3.72.
17.02.1991 Cap-Vert(3) Elections avec alternance : 13.1.91 législatives et 17.2.91 présidentielle : António Mascarenhas Monteiro et Movement for Democracy (MpD) battent Aristides Pereira et PAICV
20.01.199103.03.1991 Sao Tomé et principe(4) Elections avec alternance : 20.01.1991 législatives, 3.03.1991 présidentielle après CNS et référendum constitutionnel, victoire Miguel Trovoada (PCD-GR) (contre MLSTP)
02.12.199024.03.1991

Jusque 2000

Bénin Elections avec alternance, 2.12.90 référendum constitutionnel, 17.2.91 législatives, 10+24.3.91 présidentielle : Nicéphore Soglo bat Mathieu Kérékou
31.10.1991 Zambie(5) Elections avec alternance : présidentielle et législatives le 31.10.91 : Kenneth Kaunda et UNIP accepte défaite face à Frederick Chiluba (MMD)
12.01.199226.04.1992

Jusque 1996

Mali Elections avec alternance : constitution avec multipartisme le 12.1.92, législatives 23.2+8.3.92 et présidentielle 12+26.4.92. Victoire Alpha Oumar Konaré ADEMA
27.03.1993Jusque 1997 Lésotho Fin de transition vers la démocratie suite aux législatives du 27.3.93 et victoire du Basutoland Congress Party (BCP) de Ntsu Mokhehle qui devient premier ministre.
27.03.1993Jusque 1995 Niger Fin de transition vers la démocratie suite aux législatives du 14.2.93 et présidentielle 27.2+27.3.93 et victoire du Mahamane Ousmane (CDS-Rahama)
06.06.199324.12.1994

Jusque 1997

Congo B Fin de transition vers la démocratie suite aux législatives 2.5 et 6.6 1993 (et présidentielle du 8+16.8.92), victoire Lissouba et UPADS sur Denis Sassou Nguesso et PCT, et après fin troubles (31.1.94) et accord de paix 24.12.94.
27.04.1994 Afrique Sud(6) Elections avec alternance suite à la fin de l’apartheid : législatives 27.4.94 et Nelson Mandela de (ANC) président élu par parlement
17.05.199418.05.1995 Malawi(7) Fin de transition vers la démocratie après présidentielle 17.5.94, législatives 17.5.94, victoire Bakili Muluzi et UDF, et nouvelle constitution en vigueur le 18.5.95
08.12.19941995 OK Namibie(8) Fin de transition vers la démocratie après indépendance, sans alternance, après présidentielle et législatives 7-8.12.94 et victoire Sam Nujoma et SWAPO
20.02.199927.02.1999 Nigéria(9) Fin de transition vers la démocratie après élections législatives et sénatoriales 20.2.99, présidentielle 27.2.99 et victoire Olusegun Obasanjo et PDP.
24.11.1999Jusque 2008 Niger Fin de transition vers la démocratie après élections législatives24.11.99 et présidentielle 17.10+24.11.99 et victoire Mamadou Tandja et MNSD-Nassara
28.11.199916.01.2000

Jusque 2003

Guinée Bissau Alternance après 27 ans de PAIGC, guerre civile et junte militaire : victoire de Kumba Ialá et du PRS contre Malam Bacai Sanhá et PAIGC soutenus par junte militaire d’Ansumane Mané.
07.12.2000 Ghana(10) Alternance de parti et de président et acceptation défaite par chef d’Etat et son parti : victoire John Kufuor et NPP à présidentielle et législatives 7.12.0 face à Evans Atta Mills et CDN donc face à Jerry Rawlings qui respecte limitation à 2 mandats après 18 ans de pouvoir
07.01.200129.04.2001 Sénégal(11) Passage d’une fausse démocratie sans alternance à démocratie suite à alternance dans élections présidentielle 27.2+19.3.2000 et législatives 29.4.1, victoire d’Abdoulaye Wade et du Sopi contre Abdou Diouf et PS, et nouvelle constitution du 7.1.1
25.05.2002Jusque 2013 Lésotho Fin instabilité et démocratie fragile du premier mandat de LCD et 1er ministre Pakalitha Mosisili après 2nde victoire le 25.2.2
12.05.200228.07.2002

Jusque 2011

Mali Fin instabilité et démocratie fragile après présidentielle 28.4 +12.5.2 et législatives 14+28.7.2 et victoire Amadou Toumani Touré alternance après 10 ans Alpha Oumar Konaré et Adema avec limite 2×5 ans respectée.
10.11.200014.05.2002

2003 OK

Sierra Leone(12) Fin de guerre et de démocratie fragile après cessez-le-feu avec le RUF signé à Abuja au Nigéria 10.11.2000 et victoire pour 2nd mandat d’Ahmad Tejan Kabbah et du SLPP à la présidentielle et aux législatives du 14.5.2
27.12.2002Jusque 2007 Kenya Alternance de parti et de président en dictature et acceptation défaite par dictateur et son parti : victoire de Mwai Kibaki et DP(NARC) à présidentielle et législatives 27.12.2 face à Uhuru Kenyatta et KANU et donc face à Daniel arap Moi qui respecte limitation à 2 mandats après 25 ans de pouvoir.
16.12.200115.12.2002

Jusque 2007

Madagascar Alternance de parti et de président après victoire de Marc Ravalomanana (TIM) contre Didier Ratsiraka (AREMA) le 16.12.1, crise électorale et législatives le 15.12.2.
14.04.20042006 OK

Jusque 2010

Seychelles Passage à une démocratie sans alternance (lié au caractère îlien du pays) après départ de France-Albert René au pouvoir depuis 1977 remplacé par vice-président James Michel en fin mandat 14.4.4.
19.06.200524.07.2005

Jusque 2008

Guinée Bissau Démocratie très fragile : ‘cohabitation’ président João Bernardo Vieira comme indépendant hors PAIGC avec PAIGC majoritaire à l’assemblée après sa victoire à présidentielle 19.6+24.7.5
19.03.2006 Bénin(13) Retour à démocratie par alternance de président suite à victoireYayi Boni le 19.3.6
16.04.200614.05.2006 Comores(14) Fin de 16 ans d’instabilité et de transition vers la démocratie après victoire Ahmed Abdallah Mohamed Sambi (FNJ) à présidentielle 16.4+14.5.6.
11.10.200508.11.2005 Libéria(15) Fin de deux ans de transition vers la démocratie suite aux législatives du 11.10.5 et à victoire Ellen Johnson-Sirleaf (UP) à la présidentielle du 11.10+8.11.5
31.10.201031.01.2011

12.03.2011

Niger(16) Retour à la démocratie lié à instabilité et coup d’Etat, après référendum constitutionnel du 31.10.10 rétablissement limite de mandats 2×5 ans et victoire de Mahamadou Issoufou et PNDS-Tarayya, à présidentielle des 31.1+12.3.11.
01.10.2011 Seychelles(17) Fin le l’instabilité après législatives boycottées des 29.9-1.10.11 par l’opposition, la démocratie devenant fragile.
04.03.2013 Kenya(18) Changement de chef de l’Etat, alternance de parti, et fin de l’instabilité depuis les élections de 2007 lors de l’organisation de la présidentielle et des législatives du 4.3.13 et après victoire d’Uhuru Kenyatta  et du PNU/KANU, même si en 2012, Kenyatta avait été mis en examen pour crimes contre l’humanité, lors des violences postélectorales de la présidentielle de 2007.
11.08.201315.12.2013 Mali(19) Retour à la démocratie après instabilité liée à guerre et à coup d’Etat, sauf au Nord, suite à la présidentielle des 28.7+11.8.13 et à la victoire d’Ibrahim Boubacar Keïta (RPM et Adema) et aux législatives des 24.11+15.12.13.
17.03.200925.10.2013

20.12.2013

Madagascar(20) Fin de transition vers la démocratie suite à coup d’Etat du 17.3.9, grâce à la présidentielle des 25.10+20.12.13 et aux législatives du 20.12.13, et la victoire de Hery Rajaonarimampianina et du RAPAR. La démocratie reste fragile car le président est très contesté à l’Assemblée.
19.06.201430.08.2014

28.02.2015

Lésotho(21) Fin de la période d’instabilité liée à la suspension du parlement et à la tentative de coup d’Etat militaire le 30.8.14, et un retour à la normal en 2015 grâce aux législatives anticipées de sortie de crise du 28.2.15 et à la désignation du 1er ministre All Basotho (DC) avec alternance de parti.
26.10.201423.11.2014

28.12.2014

Tunisie(22) Fin de transition vers la démocratie grâce aux législatives du 26.10.14 et à la présidentielle des 23.11+28.12.14 et à la victoire du parti Nida Tounes et de Béji Caïd Essebsi (BCE).
29.11.2015 Burkina Faso(23) Fin de la transition vers la démocratie après la chute de Blaise Compaoré le 31.10.14, la présidence de transition de Michel Kafando le 17.11.14 puis législatives et présidentielle du 29.11.15 et la victoire de Roch Marc Christian Kaboré et du MPP.
Total 23 en 2016 Nombre de pays démocratiques sur 55 en 2016.

 

3.2 Nombre de pays passant en démocratie confirmée par des élections correctes par an (sur 55 pays)

Il y a 23 pays démocratiques en 2016 correspondant aux traits bleus du graphique. En rouge, il y a eu aussi 13 passages provisoires en démocratie entre 1990 et 2016 (2005) d’une durée moyenne de 6,15 années (soit 14 passages provisoires en démocratie entre 1970 et 2016 (2005) d’une durée moyenne de 7,42 années).

Depuis 2006, tous les passages en démocratie (11 sur 23) sont définitifs, alors que le processus de démocratisation du continent est globalement bloqué. Le passage en démocratie est devenu difficile et quand il se fait, il se fait avec des contrôles plus forts, dans des processus plus souvent irréversibles, ou l’instabilité n’a pas eu le temps de revenir.

La phase d’arrêt de la démocratisation s’observe sur ce graphique entre 2007 et 2010. A partir de 2011, il y a 8 pays passant en démocratie : Niger, Seychelles, Kenya, Mali, Madagascar, Lésotho, Tunisie, Burkina Faso. Cependant, le nombre de démocratie n’a augmenté que de 5 pays, de 18 à 23. Parmi ces pays, six sont des pays qui avaient été en période démocratique mais avaient ensuite connu une période d’instabilité : Lésotho, démocratique depuis 2002 mais instable en 2014, Mali démocratique depuis 2002 mais instable en 2012 et 2013, Seychelles démocratique (partiellement) depuis 2005 mais instable en 2011 (3 pays qui font 8 – 5 = 3), Niger démocratique depuis 2000 mais instable en 2009 et 2010, Kenya démocratique depuis 2003 et instable entre 2008 et 2012, Madagascar démocratique à partir de 2003 mais instable entre 2008 et 2014. Les deux autres, la Tunisie et le Burkina Faso, sortent de dictature après la chute d’un dictateur et une phase de transition vers la démocratie. Une certaine relance du processus de démocratisation continental est sans doute visible en 2015, année où se confirme la démocratisation de Madagascar, du Lésotho et de la Tunisie.

3.3 Passage à la démocratie stable par une élection avec victoire de l’opposition face à la dictature : les 3 exceptions à la règle

La ‘règle’ est qu’il ne s’observe pas de présidentielle correcte en dictature sans une transition vers la démocratie préalable. Jusqu’à 2015, il y a deux exceptions à cette ‘règle’ des présidentielles en 26 ans en Afrique aboutissant à la démocratie de manière durable. Dans ces deux cas, les partis au pouvoir avaient de l’influence et ont survécu à la dictature d’un homme fort pour construire ensuite une stratégie de reconquête du pouvoir en démocratie.

Dates Pays Evénement marquant le passage à l’état de ‘Démocratie’
7 décembre 2000 Ghana Présidentielle et législatives : Jerry Rawlings au pouvoir depuis 1981 et le Congrès démocratique national, parti unique jusqu’en 1992, accepte le respect de la limitation de nombre de mandats de la constitution (1993/1996 article 66-2) et l’alternance. Le CDN est revenu au pouvoir en 2008
27 décembre 2002 Kenya Présidentielle et législatives : après 24 ans de présidence, après 35 ans de pouvoir pour son parti, après 10 ans de multipartisme et de division de l’opposition par le pouvoir, Daniel Arap Moi et l’ancien parti unique KANU ont accepté les règles du jeu de la démocratie et l’alternance. Daniel Arap Moi a accepté de respecter la limitation à deux mandats de la Constitution de 1969 amendée en 1997 (article 9.2)[51], sans organiser le maintien au pouvoir par la fraude de son parti. Son candidat, Uhuru Kenyatta, et le KANU ont perdu en 2002 et, en 2013, ont réussi à prendre et revenir au pouvoir.

Dans le 3e cas de défaite d’un dictateur à une présidentielle, en Gambie fin 2016, le départ de Yahya Jammeh a été forcé par une force militaire régional.

1er décembre 2016 Gambie Présidentielle : au premier et unique tour, selon la CENI, Yahya Jammeh perd face au candidat de l’opposition unie Adama Barrow : Adama Barrow (United Democratic Party (UDP) et ses alliés) 227 708 sur 525 963, 43,2%, Yahya Jammeh (APRC), 208 487, 39,6% Mama Kandeh, 89 768, 17%. Yahya Jammeh  a refusé de quitter malgré les pressions internationales unanimes et les menaces de la CEDEAO, puis a été contraint à l’exil le 20.1.17 par une intervention militaire de la CEDEAO, de 7000 soldats du Sénégal, du Nigéria surtout, soutenue par l’Onu et l’Ua. La présidentelle a été organisé alors que le principal chef de l’opposition, Ousseynou Darboe (UDP), était emprisonné, l’opposition a prévu une présidentielle anticipée avant 3 ans, qui serait cette fois sans répression, avec des politiciens libres, des media libres, …

Dans ce cas, en Gambie, il s’agit d’un chef d’Etat qui a mal calculé le détournement du processus électoral, qui a échoué dans sa méthode favorite de désorganisation de l’opposition en amont. Il s’agit d’une troisième élection à la règle ‘pas d’élection correcte en dictature sans transition’ avec la nuance que le départ du dictateur n’a pas été volontaire mais forcé militairement de l’extérieur. Début 2017, les conditions semblent réunies pour permettre une transition vers la démocratie courte, avec un contrôle aidé de l’extérieur des forces de polices et de l’armée. Des législatives ‘libres’ ont été organisées le 6 avril 2017.

3.4 Quatre cas d’échecs du passage à la démocratie stable après une élection avec victoire de l’opposition face à la dictature ou à un régime militaire

A la ‘règle’ est qu’il ne s’observe pas de présidentielle correcte en dictature sans une transition vers la démocratie préalable, il existe aussi des cas proches d’‘exceptions’ qui n’ont pas abouti à une démocratie stable.

Trois cas où un dictateur vaincu ou l’armée a accepté une défaite puis s’est ensuite emparé de nouveau du pouvoir :

Dates Pays + gain Description du passage manqué à l’état de ‘Démocratie’
24 juin 1992 +19 juillet 1992

8 et 16 août 1992

Congo Brazzaville5 ans de démocratie Les victoires de Pascal Lissouba et de l’UPADS contre Sassou Nguesso aux législatives de juin-juillet 1992 et à la présidentielle d’août 1992 en 1992 amène la démocratie moins de 5 ans, puisque le dictateur va reconquérir le pouvoir par la guerre en 1997.
4 juillet 199212 juin 1993 Nigéria1 an de cohabitation Après la victoire du Parti social-démocrate de Baba Gana Gingibe contre le général Ibrahim Babangida aux législatives de juillet 1992, la présidentielle de juin 1993 correcte elle-aussi a été annulée, les législatives précédentes aussi, et un nouveau chef militaire, le général Sani Abacha, a pris le pouvoir
29 mars 2008 Zimbabwe5 ans de cohabitation Aux législatives de mars 2008, le Mouvement pour le changement démocratique a battu l’Union nationale africaine du Zimbabwe – Front patriotique (ZANU-PF) de Robert Mugabe. L’Onu et la communauté internationale ont forcé le président à accepter le résultat et une cohabitation avec Morgan Tsvangirai comme Premier ministre, mais le dictateur au pouvoir depuis 1987 a ensuite éliminé ses adversaires aux législatives de 2013.

 

Un cas où un chef d’Etat militaire vaincu a accepté une défaite mais où le président élu n’est pas resté en ‘démocratie’ :

Dates Pays Description du passage manqué à l’état de ‘Démocratie’
22 août et 19 septembre 1993 RCA Centrafrique Le militaire André Kolingba a accepté sa défaite aux législatives et à la présidentielle d’août et septembre 1993, mais le vainqueur Ange-Félix Patassé retournera vers un régime dictatorial, en cours de mandat après des difficulté avec l’armée.

Ce dernier cas ne constitue pas vraiment une exception à la règle, qu’il ne s’observe pas de présidentielle correcte en dictature sans une transition vers la démocratie préalable, puisqu’André Kolingba n’a pas montré de velléité d’être un ‘dictateur’ selon le critère du refus des résultats des élections avec le multipartisme. Au début des années 1990, il y avait encore la possibilité que des acteurs de régimes non-démocratiques montrent qu’ils se convertissaient aux règles de la démocratie. Cela ne sera plus le cas après les années 90. Ce cas est plus proche des quelques cas de défaites de ‘dictateur’ suite à une transition vers la démocratie correcte, par exemple, au Bénin, où Mathieu Kérékou au pouvoir depuis 1972 a accepté sa défaite en mars 1991 suite à la Conférence nationale souveraine de février 1990 et l’adoption d’une nouvelle constitution en décembre 1990 (cf. 2.128).

 

3.5 Règle de l’absence d’élection correcte en dictature : précisions sur le début des années 90 et sur les cas proches des exceptions (maj)

Dans l’étude de mars 2016[52], a été constatée et ‘définie’ la règle : « Il ne s’observe pas de présidentielle correcte ou ‘douteuse’ en dictature sans une transition vers la démocratie préalable. L’absence de processus électoraux corrects définit en critère primaire la dictature. Si une élection correcte était organisée, le régime tomberait. Dans les cas où le résultat n’est pas inversé et où une majorité de votants a voté pour le président sortant, le processus électoral a été détourné des règles de la démocratie en amont selon de nombreuses modalités. » La question des exceptions à cette règle est importante. Beaucoup de cas particuliers attirent l’attention par rapport à cette règle.

Le fonctionnement selon cette règle se met en place plusieurs années après le début du processus de démocratisation continental initié en 1990. Elle n’est pas valable au départ tant que la sélection ne s’est pas faite entre les acteurs et les différentes options disponibles en sortie de phase de parti unique. Entre 1990 et 1994, commence d’abord un certain nombre de transitions vers la démocratie assez visibles et longues ou des périodes d’instabilité de gouvernement pendant les contestations contre les partis uniques (TCII).

Pendant ces périodes, se sont déroulées des élections correctes, en particulier 15 présidentielles et 18 législatives entre 1990 et 1994 (cf. étude de mars 2016 : 2.2.2 et 6.5.1, P = Présidentielle, L = Législatives), en 1990 : P Comores ; en 1991 : P+L Bénin, P+L Zambie, P+L Sao Tomé-et-Principe, P+L Cap-Vert  ; en 1992 : P+L Mali, P+L Congo B, L Comores ; en 1993 : L Congo B, P+L Burundi, P+L Niger, P+L Seychelles, P+L Madagascar, P+L Centrafrique, (P Nigéria annulée), L Lésotho, L Comores ; en 1994 : P+L Namibie + P+L Malawi, L Afrique du sud.

Les Comores ou en 1989 le président Ahmed Abdallah a été assassiné, le Burundi, Madagascar, la Centrafrique, resteront très instables. Le Niger et le Mali resteront assez démocratique mais avec de l’instabilité. Les Seychelles resteront dans une sorte de ‘transition’ et d’état intermédiaire tant que France-Albert René restera au pouvoir. Au Lesotho, en 1993, le régime militaire a cédé la place à une monarchie constitutionnelle, équivalente d’une démocratie, au début instable.

Dans ces périodes de transition vers la démocratie et d’instabilité ou de contestation populaire, au Congo Brazzaville, en 1992, Denis Sassou Nguesso a accepté de perdre la présidentielle et les législatives face à Pascal Lissouba et à l’UPADS, mais cela n’amènera la démocratie que moins de 5 ans, puisque le dictateur reviendra par la guerre en 1997. Ce n’est pas une exception à la règle puisque Denis Sassou Nguesso n’a pas accepté sa défaite et a surtout été poussé à se retirer dans la période d’installation du multipartisme de 1990-1994. Il a aussi accepté de partir un temps parce que la situation de contestation du pays était liée à une situation continentale, touchant les ex-colonies françaises alors très influencées par l’exécutif français.

En RCA en 1993, le militaire André Kolingba au pouvoir depuis 1987 a accepté sa défaite aux législatives et à la présidentielle, mais le vainqueur Ange-Félix Patassé retournera assez vite vers un régime dictatorial. A Madagascar en 1991, Didier Ratsiraka au pouvoir depuis 1975 a accepté de perdre et il reviendra en 1997. Au Burundi en 1993, Pierre Buyoya au pouvoir depuis 1987 avec un parti unique a accepté de perdre. Au Niger en 1993, le Colonel Ali Saibou au pouvoir depuis 1987 ne participe pas au scrutin et son parti accepte de perdre. Ces 4 cas ne constituent pas vraiment des exceptions à la règle puisque les chefs d’Etat sortant n’ont pas montré de volonté de se comporter en ‘dictateur’ selon le critère du refus des résultats des élections avec le multipartisme.

A partir de 1995, en dehors des exceptions du Ghana et du Kenya qui correspondent à des limitations de 2 mandats acceptées, les dictateurs ne quittent plus le pouvoir que par des coups d’Etat, des chutes de juntes, des guerres avec exil du président et des révolutions.

Entre 1990 et 1994, la démocratie s’est alors correctement installée durablement dans 10 pays, au Bénin, à Sao Tomé-et-Principe, au Cap-Vert, en Zambie, en Namibie, au Malawi et en Afrique du sud, et dans une moindre mesure au Lésotho, au Niger et au Mali qui continueront de connaître de l’instabilité. Ces exemples illustrent le cas d’un passage fluide vers la démocratie au moment du passage au multipartisme, dans une phase continentale de démarrage de démocratisation.

Au Bénin, en 1991, Mathieu Kérékou a accepté de perdre et il reviendra en 1996 grâce à une inversion par correction de 4,39% avec l’aide de l’Elysée. A Sao Tomé-et-Principe en 1991, Manuel Pinto da Costa au pouvoir depuis 1975 n’a pas participé aux scrutins et son parti a accepté de perdre. Au Cap-Vert en 1991, Aristides Maria Pereira au pouvoir depuis 1975 avec le parti unique PAICV a accepté de perdre. En Zambie en 1991, Kenneth Kaunda au pouvoir depuis l’indépendance en 1964, avec le Parti National Uni pour l’Indépendance (UNIP) parti unique depuis 1971, a accepté sa défaite à la présidentielle et aux législatives du 31 octobre 1991 suite à la mise en place d’une nouvelle constitution, donc après une transition vers démocratie et le multipartisme. Au Malawi, en 1994, le président à vie Hastings Kamuzu Banda a 96 ans au moment de la contestation et de l’arrivée du multipartisme et il abandonne pour mourir tranquillement en 1997. En Namibie, les élections correctes (sans alternance de la Swapo) arrivent suite à l’indépendance, en Afrique du Sud suite à la fin de l’apartheid.

En excluant Mathieu Kérékou au Bénin en 1991 à cause de l’inversion de 1996, au total, dans 8 pays les présidents sortants sans multipartisme ont correctement accepté le multipartisme entre 1990 et 1994 : Didier Ratsiraka à Madagascar en 1991, Manuel Pinto da Costa à Sao Tomé-et-Principe en 1991, Aristides Maria Pereira au Cap-Vert en 1991, Kenneth Kaunda en Zambie en 1991, Pierre Buyoya au Burundi en 1993, Ali Saibou au Niger en 1993, André Kolingba en RCA en 1993, Hastings Kamuzu Banda au Malawi en 1994, à 96 ans.

En dictature, il y a eu aussi deux cas de législatives correctes sans présidentielle correcte, deux cas où le président au pouvoir ou l’armée a empêché ensuite la démocratie de s’installer :

  • au Nigéria en juillet 1992; la présidentielle en 1993 correcte elle-aussi a été annulée, les législatives précédentes aussi, et un nouveau chef militaire a pris le pouvoir,
  • au Zimbabwe en 2008, suivi d’une cohabitation après intervention de l’ONU pour forcer le président à accepter le résultat.

Les 4 législatives au Maroc entre 1990 et 2010, sont formellement correctes mais dans une monarchie à exécutif royal dominant proche d’une dictature qui laissait peu de poids au parlement.

En Algérie, le 16 novembre 1995, a été organisée une élection présidentielle en période de dictature stable qui se rapproche un peu d’une exception en raison du contexte très particulier de la guerre civile. D’un côté, ce contexte de terrorisme et de guerre civile a fait que l’organisation n’a pas été réellement démocratique et que le processus électoral peut être classé comme une mascarade en amont. D’un autre côté, bien qu’elle ait été organisée par un régime militaire, cette première présidentielle en multipartisme avait des aspects corrects[53] et constitue aussi une élection particulière inclassable.

Les militaires algériens ont organisé une élection qui a légitimé le chef de l’Etat, Liamine Zeroual, ancien Ministre de la défense nommé président le 30 janvier 1994 par le Haut Comité d’État (HCE) (Général Liamine Zeroual 61,34 %, Mahfoud Nahnah 25,6%, Saïd Sadi 9,6 %). Le HCE avait, lui, pris le pouvoir en 1992 après la victoire du Front islamique du salut aux législatives du 26 décembre 1991. Le régime militaire en place pendant la guerre civile, était lié à l’échec du processus de démocratisation et à une période de terrorisme. A cause des caractéristiques de la guerre civile algérienne, les militaires Mohamed Boudiaf et Liamine Zeroual sont aussi des chefs d’Etat particuliers qui ne sont pas exactement des chefs de régimes militaires ‘classiques’ équivalents de dictateur par leur personnalité[54]. Liamine Zeroual quittera la plus haute place du pouvoir le 27 avril 1999 lors d’une élection où il ne sera pas candidat.

Il existe de fréquentes alternances électorales de président en dictatures de parti associées à une limitation à 2 mandats présidentiels (Tanzanie et Mozambique) ou quand un dictateur a un successeur désigné après sa mort[55].

La considération de l’ensemble de ces différents cas particuliers, trouvés dans l’étude exhaustive de l’ensemble des 523 élections présidentielles ou législatives qui se sont déroulées entre le 1er janvier 1990 et le 31 décembre 2016, comme la considération d’un nombre très limité d’exceptions (3), confirme la règle selon laquelle « il ne s’observe pas de présidentielle correcte ou ‘douteuse’ en dictature sans une transition vers la démocratie préalable ». La meilleure stratégie des opposants démocrates n’est pas toujours la confrontation frontale maximale, et, les diplomates usent de politesse pour garder les dialogues ouverts, mais malheureusement, le bilan en terme électoral du maintien des dictatures depuis 1990 affiche une réalité logiquement ‘normale’ et évidente.

3.6 Sortir d’une impasse 23 ans après le premier blocage du processus de démocratisation continental

La période 1990-1994 est géopolitiquement bien marquée, bien séparée de la période suivante : fin de la possibilité d’obtenir des élections correctes pour sortir des partis uniques (1995), fin du départ des dictateurs par des élections (1995) en dehors du Ghana et du Kenya, diminution du rythme de remplacement au pouvoir des partis uniques par des nouveaux partis (1994), et surtout arrêt brutal et quasi-définitif de la diminution du nombre de dictatures stables (1994) au démarrage de la phase de reflux démocratique continental de 1995-1998.

Il y a aussi une absence de lien entre les années qui se succèdent, le système africain étant globalement incohérent, basé sur des processus nationaux très autonomes. La phase de reflux continental de 1995-1998 peut confirmer une certaine réaction systémique, avec les années 1996 et 1997 qui ont été très difficiles avec de nombreux processus électoraux incorrects, mais déjà l’année 1992 avait montré la résistance des dictateurs et partis uniques avec ses 15 mascarades en dictature pour seulement 8 processus électoraux corrects (cf. 1.22).

Derrière le voile de l’accumulation des données se dessine une logique géopolitique. Le choc de la fin des partis uniques semble s’être arrêté au moment d’un autre choc, celui du choc du génocide des Tutsis du Rwanda en avril 1994. Le 10 mai 1994, Nelson Mandela devient président d’Afrique du Sud. Au niveau symbolique, la fin de l’apartheid a un impact mondial fort. Le lien avec la fin de la guerre froide est visible et assumé. Le génocide des Tutsis du Rwanda et la fin de l’apartheid ont un point commun important, celui de correspondre à une problématique de majorité et de minorité. En termes de cohabitation des 2 parties, dans un cas il y a une solution et une ‘happy end’, dans un autre il y a un échec et un désastre inassumable.

C’est alors qu’a lieu le décrochage de la partie francophone du processus de démocratisation continental par rapport à la partie anglophone du processus. Génocide rwandais et désorganisation du processus de démocratisation de la partie francophone (23 pays avec les 3 ex-colonies belges) se relient alors dans un effacement du discours, un basculement dans la politique inassumable.

Cependant, l’Afrique a en mémoire, le succès du démarrage des années 1990 à 1994. Le passage dans l’indicible des discours sur l’Afrique francophone n’a pas effacé la mémoire des premières victoires, qui, elles, étaient assumées fièrement. Alors, est sans doute arrivée une certaine illusion de participer à un processus actif alors que le processus était déjà, grippé, figé, stoppé dans son élan de départ, sans être totalement inactif.

Les démocrates d’Afrique francophone pouvaient continuer de se battre, mais, dans beaucoup de pays, n’avaient-ils pas déjà perdu leurs atouts essentiels pour aller vers des victoires ? Sans doute que les dictateurs africains pouvaient reprendre plus facilement le dessus, pas par rapport à des stratèges ambivalents à Paris, gardant toujours un œil sur leurs intérêts, mais par rapport aux démocrates de leurs pays.

En France, Jacques Chirac et Jacques Foccart arrivent alors en 1995 à l’Elysée, et trouvent des rapports de force nationaux qui sont faciles à associer au statu quo néocolonial. En outre, s’ajoute le fait que les années 1990-1994 ont sélectionnés les dictateurs les plus résistants au niveau volonté immorale et au niveau maîtrise d’un système politique. Les relations entre ancienne métropole et réseau de dictatures retrouvent alors une nouvelle vitalité et stabilité. La continuité avec un soit-disant système gaulliste camoufle l’adaptation au processus initié en 1990 et arrêté en 1994, alors que l’arrêt du processus avait impliqué à la fois des décideurs socialistes (PS) et libéraux-conservateurs (RPR) de la période de cohabitation.

C’est à ce moment, à partir de 1995, que l’habitude va venir d’accepter les élections fraudées et aux résultats inversées dans la partie francophone. Les dictateurs du reste de l’Afrique accompagnent le mouvement et beaucoup d’entre eux résisteront par des méthodes identiques ou presque.

20 ans plus tard, dans la crise des constitutions des Grands lacs, et la crise des coups d’Etat électoraux d’Afrique centrale de 2016, un nœud historique de 1994-1995 reste à dénouer plus complètement, au niveau international plus encore qu’au niveau de chaque pays. Les dirigeants français, belges, anglais et américains, ou du Vatican, n’ont plus l’influence décisionnelle qu’ils avaient 20 ans auparavant sur cette région du monde, mais cette influence est de nouveau visible depuis bientôt deux ans en République démocratique du Congo, pays le plus peuplé de la région et le plus stratégique géopolitiquement.

 

 

4. Evolution des régimes en Afrique : carte et liste des changements de régimes année par année

Les cartes de ce chapitre montrent l’état de démocratisation du continent année par année et précisent les dates d’arrivée de la démocratie effective dans une partie des pays. Sur ces cartes, l’accent est mis sur le démarrage de la démocratie dans chaque pays, la date de début de démocratie restant présente tant que dure la démocratie malgré les alternances. Par contre, en ‘Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé (TCII)’ et en dictatures stable, les changements de pouvoir effacent les anciennes dates sur le pays. Il est considéré que la démocratie équivaut à la possibilité d’alternance sans crise, sans enjeu aussi affirmé, et que les régimes dictatoriaux sont arrivés parce qu’ils sont le résultat d’une histoire d’un pouvoir arrivé à un moment sans rapport avec la volonté populaire exprimée dans les urnes. Il est considéré qu’il y a pour un pays, un « régime démocratique » avec des alternances et des « régimes dictatoriaux » séparés hors démocratie. En cas de situation complexe, surtout en TCII, plusieurs dates correspondant à plusieurs informations sont précisées. Tous les changements d’exécutif en phase ‘Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé (TCII)’ ne sont pas indiqués, cela dépend de la rupture ou non avec une période précédente. La succession des cartes permet de constater à partir de quand le chef de l’Etat correspond à une volonté populaire garantie par une élection selon les règles de la démocratie, dans un contexte suffisamment propice.

4.1 Etat des lieux préalable en 1989, régimes et chefs d’état présents en 1989

La carte de 1989 correspond globalement à une carte valable entre 3 premiers passages en démocratie entre 1966 et 1970 (Botswana 1966, Ile Maurice 1968, Gambie 1970) et 1989, au niveau des types de régimes et sans considération pour l’arrivée des exécutifs. Entre ces dates, il y a eu surtout des changements de chefs d’Etat en régime de parti unique sans démocratie, souvent équivalent de dictature, mais pas toujours, comme l’a montré le cas de Thomas Sankara au Burkina Faso entre 1983 et 1987, un cas de forme originale ‘indéterminée’ de régime marqué par une personnalité forte et inspirée.

Malgré cet exemple de Thomas Sankara, en période de parti unique au début des années 90, dans cette étude, les régimes sont considérés comme ‘dictature stable’, même sans chef d’Etat de type ‘dictateur’, et même si ces présidents seront à partir de 1990 faveur d’une démocratisation réelle effective ; C’est le cas de Pierre Buyoya au Burundi, de Mathieu Kérékou au Bénin, sans doute de l’ancien militaire Joseph Saidu Momoh en Sierra Leone qui a été renversé en 1992, et plus ou moins de Jerry Rawlings au Ghana qui acceptera de partir en 2000 après 2 mandats de 4 ans. Il faudra attendre une période transitionnelle ultérieure pour avoir confirmation du caractère démocratique de ces chefs d’Etat en parti unique.

Régimes et chefs d’état présents en 1989

Les remarques donnent une première indication pour un tableau de présentation synthétique très résumé même si plus de recherches et de documentation ont été nécessaires pendant l’ensemble de cette étude et pendant l’étude du 30 mars 2016[56].

En 1989, sur 55 futurs pays, 4 sont en guerres d’indépendance et n’ont pas de régime bien établi : Erythrée, Namibie, Soudan du Sud, Somaliland. Sur les 51 pays restants, les régimes se répartissent ainsi :

Parti unique 39 Algérie, Angola, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Cap-Vert, Centrafrique, Comores, Congo-B, Côte-d’Ivoire, Djibouti, Egypte, Ethiopie, Gabon, Ghana, Guinée Bissau, Guinée C, Guinée Equatoriale, Kenya, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Mozambique, Niger, Ouganda, RDCongo, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Seychelles, Sierra Leone, Soudan, Tanzanie, Tchad, Togo, Tunisie, Zambie, Zimbabwe
Régimes militaires 5 Lésotho, Libéria, Libye, Nigéria, Somalie
Démocraties 3 Botswana, Gambie, Ile Maurice
Régime d’apartheid 1 Afrique du Sud
En démocratie partielle (TCII) 1 Sénégal
Monarchie avec partis 1 Maroc (législatives depuis 1963)
Monarchie sans partis 1 Swaziland

Jusqu’au début des années 90, les régimes de partis uniques, considérés comme des ‘dictatures stables’, dominent, comme cela a été vérifié dans un etat des lieux de la vie politique des partis en 1989. Sur 46 régimes en dictatures stables en 1989, 2 sont des monarchies, 5 des régimes militaires et 39 des régimes de partis uniques. Un 40e parti unique est présent dans un pays en guerre (TCII).

Tableau : vie politique des partis en 1989 pays par pays et en particulier liste des pays en parti unique

Pays Chefs d’Etat Arrivée PU ? Remarque sur la vie politique et les pouvoirs en 1989
Dictatures stables : 46 Dont    
Maroc Hassan II 1961 Mon.partis Monarchie équivalente de dictature. Les partis peuvent participer à des législatives tous les 7 ans sans avoir de pouvoir.
Swaziland Mswati III 1986 aucun Monarchie absolue où les partis politiques sont interdits depuis 1973.
Libye Khadafi 1969 Mil Le Conseil de commandement de la révolution présidé par Kadhafi cumule les pouvoirs exécutif et législatif.
Somalie Siyaad Barre 1969 Mil Le commandant de l’armée lors de l’indépendance en 1960, Siyaad Barre, prend le pouvoir par un coup d’état et dirige avec une junte militaire.
Libéria Doe 1980-1989 Mil Doe prend le pouvoir par un coup d’État, tue son prédécesseur William Tolbert puis tout le gouvernement en public. Un régime de terreur est institué, marqué par des exécutions sommaires.
Nigéria Babangida 1985 Mil Babangida a ét un acteur clé des coups d’Etat militaires de 1966, 1976, 1983, 1985×2, 1990.
Lésotho Lekhanya 1986 Mil Lekhanya est le commandant de l’armée qui renverse le 1er ministre Leabua Jonathan.
Côte-d’Ivoire Houphouët-Boigny 1960 PU Houphouët-Boigny et le PDCI ont neutralisés tous les autres partis en 1957 (le PDCI devenant de facto unique) avant l’indépendance en 1960.
Algérie Bendjedid 1979, 1962 FLN PU Le FLN est parti unique depuis la victoire dans la guerre d’indépendance.
Tanzanie Mwinyi 1985, 1962 CCM PU Nyerere au pouvoir pendant 21 ans a transmis le pouvoir à Mwinyi du CCM, posant les bases d’une future dictature de parti du CCM dans les années 1990, après la fin du parti unique.
Zambie Kaunda 1964 PU Kaunda instaure une dictature à parti unique (UNIP) dans les premières années de l’indépendance, mais il accepte sa défaite à l’élection de 1991.
RDCongo Mobutu 1965 PU Maréchal-président en 1982, instaure un culte de la personnalité inspirés des régimes communistes.
Togo Eyadéma 1967 PU Réprimant durement toute forme d’opposition politique, il sera inévitablement « réélu » à cinq reprises en 1979, 1986, 1993, 1998 et 2003.
Gabon Omar Bongo 1967 PU Omar Bogo en 1973, 1979 et 1986 organise des élections à candidat unique qu’il gagne avec 99,6%, 99,8%, 99,97% des voix.
Mali Traoré 1968 PU Traoré arrive par un coup d’Etat. Les activités politiques sont interdites, un parti unique est instauré en 1974.
Malawi Banda 1971 PU Banda se proclame président à vie et abandonnera le pouvoir en 94 à 96 ans.
Bénin Kérékou 1972-1989 PU Au pouvoir en Parti unique, Kérékou acceptera la démocratisation en 1991 et reviendra en inversant un résultat en 1996.
Rwanda Habyarimana 1973 PU Ministre de la Défense pendant la présidence de Grégoire Kayibanda, Juvénal Habyarimana prend le pouvoir par un coup d’État et mourra assassiné au début du génocide des Tutsis.
Madagascar Ratsiraka 1975 PU Ratsiraka accepte correcte le multimartisme. Dans sa 1ere période il n’y a pas officiellement un système de parti unique, mais de coalition unique, seuls les partis politiques adhérant au Front de défense de la Révolution (organe gardien des valeurs constitutionnelles) sont autorisés.
Sao-Tomé et principe Da Costa 1975-1989 PU Da Costa gouverne en parti unique pendant 15 ans à partir de l’indépendance, et le pays sera le premier à organiser une conférence nationale en 1989, Da Costa accepte correctement la démocratie et reviendra au pouvoir en 2011.
Cap-Vert Pereira 1975-1989 PU Pereira avait d’abord promis d’introduire rapidement la démocratie au Cap-Vert, il réprima l’opposition après le renversement de Luís Cabral. Il accepte sa défaite à l’élection de 1991.
Djibouti Aptidon 1977 PU A l’indépendance, après l’attentat contre le « Palmier en Zinc », en décembre 1977, Aptidon interdit le principal parti d’opposition, le MPL et instaure un système de parti unique.
Ethiopie Mengistu 1977 PU L’Éthiopie adopte une constitution inspirée de la constitution soviétique et en 1987, Mengistu devient président de la République démocratique populaire d’Éthiopie. Le PRPE est écrasé entre 77 et 78. et la répression est sanglante.
Seychelles René 1977 + SPPF PU René acceptera bien le multipartisme et la démocratie dans les années 90 mais restera au pouvoir jusqu’en 2004.
Kenya Arap Moi 1978 PU Parti unique de fait depuis 1969, puis ‘de jure’ depuis changement de constitution par Arap moi. Il acceptera la limitation à 2 mandats en 2002.
Sierra Leone Saidu Momoh 1985 Momoh, 1978 APC PU Joseph Saidu Momoh est élu en élection de parti unique en 1985, il est vu comme un chef d’Etat faible. Il essaye de démocratiser en 1991 pendant la guerre, et aurait peut-être pu devenir démocrate s’il n’avait été renversé.
Congo Brazzaville Sassou 1979 PU Sassou acceptera si peu l’idée de démocratie dans les années 90 qu’il reviendra au pouvoir par une guerre civile et terrorisera ensuite le peuple jusqu’en 2017.
Guinée Equatoriale Obiang 1979 PU Obiang Nguema a renversé son oncle le sanguinaire Macias Nguema mais les auteurs du coup d’Etat faisaient partie de l’entourage actif du dictateur, et depuis la répression active n’a cessé que faute de combattants.
Angola Dos Santos 1979 PU La guerre civile dans un contexte de guerre froide ravage le pays pendant 27 ans et fait de Dos Santos un chef d’Etat particulier.
Guinée Bissau Vieira 1980 PU Vieira renverse Luís Cabral par un coup d’État militaire sans effusion de sang. La Constitution est suspendue et l’interdiction des partis politiques sera levée en 1991.
Centrafrique Kolingba 1981 PU Kolingba cherche à mieux faire que Bokassa mais instaure une dictature militaire. Il fonde le RDC, parti unique.
Egypte Moubarak 1981 PU Moubarak organisait régulièrement des référendums de confirmation présidentielle.
Tchad Habré 1982 PU Habré est maintenant célèbre pour avoir été jugé au Sénégal pour ses crimes et sa répression qui aurait fait plusieurs dizaines de milliers de morts.
Cameroun Biya 1982 PU Biya récupère le régime de Ahidjo et règne dans la continuité avec des violences régulières.
Ghana Rawlings 1982 PU Rawlings commet un coup d’Etat en 1979, redonne le pouvoir aux civils puis revient comme president du Provisional National Defence Council, il acceptera de partir après 2 mandats en multipartisme en 2000.
Comores Abdallah 1978-1989 PU Abdallah reprend le pouvoir par un coup d’État organisé par Bob Denard. Il est seul candidat à la présidentielle de 1978. En 1982, il dissout les partis politiques et crée un parti unique.
Mauritanie Taya 1984 PU Taya préside le Comité militaire de salut national qui renverse Mohamed Khouna Ould Haidalla. Il réprime durement les mouvements islamistes et l’opposition.
Guinée Conakry Conté 1984 PU Conté arrive au pouvoir par un coup d’Etat militaire et son régime se durcira surtout après l’instauration du multipartisme.
Ouganda Museveni 1986 PU Museveni prend le pouvoir par la guerre puis maintient un État militarisé.
Tunisie Ben Ali 1987 PU Ben Ali récupère le système de Bourguiba, arrive rapidement en période de multipartisme et instaure une forte répression des opposants.
Burkina Faso Compaoré 1987 PU Compaoré restera surtout célèbre pour l’assassinat de Thomas Sankara. A partir de l’assassinat de Norbert Zongo, il gérera une dictature de faible niveau de répression.
Niger Saibou 1987 PU Saibou a été désigné par le Conseil militaire suprême pour succéder à Seyni Kountché, mort en 1987, élu sans opposition avec 99,5 % des suffrages, il crée le MNSD qui devient parti-État.
Burundi Buyoya 1987 PU Inspiré par un discours de Mitterrand à la Baule, Buyoya entame un processus de démocratisation du Burundi en 1991.
Zimbabwe Mugabe 1987 PU Mugabe a commencé par vouloir imposer institutionnellement la ZANU comme parti unique et transformer l’État en régime marxiste, mais la chute du mur de Berlin a changé la donne.
Soudan El-Beshir 1989 PU El-Beshir arrive à la fin de la guerre froide dans un contexte de multiplication de conflits et de rébellions.
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé (TCII) : 6
Mozambique   1975 Frelimo1977 guerre PU Guerre (dont guerre en Etat failli)
Erythrée   1962 guerre indépendance  – Guerre (dont guerre en Etat failli)
Namibie   1967-1989 guerre indépendance  – Guerre (dont guerre en Etat failli), 1920 mandat Afrique du sud
Soudan du Sud   1983 guerre indépendance  – Guerre (dont guerre en Etat failli)
Somaliland (Siyaad Barre) (1969) guerre 1988 (Mil) Etat n’existe pas encore, il ne sera pas ensuite non reconnu par ONU
Afrique du Sud.   1948 Apartheid, 1989 De Klerk Apartheid
Sénégal   1981 Diouf, 1960 PS partis Régime partiellement démocratique sans alternance, forme longue de Transition vers la démocratie.
Démocratie : 3 : : 3      
Botswana Quett Masire 1984,1966 BDP  
Ile Maurice Jugnauth 1968, 1983 partis
Gambie Jawara 1970 partis

Au moins 7 anciens chefs d’Etat sortiront correctement ‘démocrates’ de la période des partis uniques : Ratsiraka à Madagascar, Da Costa à Sao-Tomé et principe, Pereira au Cap-Vert, Kaunda en Zambie, Buyoya au Burundi (6), et plus ou moins René aux Seychelles ou Rawlings au Ghana (2) (peut-être Momoh en Sierra Leone) (cf. partie 3.5). 3 autres, Ali Saibou au Niger en 1993, André Kolingba en RCA en 1993, Hastings Kamuzu Banda au Malawi en 1994 ont disparu après avoir accepté de partir (6+3=9 ayant accepté correctement le multipartisme).

4.2 Cartes annuelles des régimes et changements de type de régimes et de chef de l’exécutif

1989

Changements de type de régimes entre 1965 et 1989 visible sur la carte des régimes en 1989

Ne comprenant pas les changements de chefs d’Etat en dictature et les changements de type de régimes non visible en 1989.

Modif° Etat Pays Evénements et changements Dates
Dict.S>TCII Erythrée Début guerre contre volonté d’annexion de l’Ethiopie après le départ des italiens 1962(-1991)
Dict.S>TCII Namibie Début guerre d’indépendance contre l’Afrique du sud dirigeant le pays depuis 1920 1967(-1989)
Dict.S>TCII Mozambique Début guerre civile Frelimo contre Renamo soutenu par l’Afrique du Sud, Rhodésie du Sud et USA 1977(-1992)
Dict.S>TCII Soudan du Sud Début guerre d’indépendance contre le Soudan 1983(-2005)
Dict.S>TCII Burkina F Coup d’Etat et révolution de Thomas Sankara, chef d’Etat non démocratique mais relativement éclairé d’un régime inclassable. 04.08.1983
TCII>Dict.s Burkina F Retour à la dictature après l’assassinat du chef de l’Etat Thomas Sankara 15.10.1987
TCII>Dict.S Soudan Coup d’État militaire d’Omar el-Béchir qui renverse le Premier ministre Sadeq al-Mahdi (depuis 1986 pendant guerre), dissout partis politiques et Parlement et prend tête du Conseil du commandement révolutionnaire pour le salut national. 30.06.1989
TCII>Démo Botswana Fin Transition vers démocratie : après indépendance, nouvelle constitution avec multipartisme de mars 1965 et élections 30.9.66 01.03.196530.09.1966
TCII>Démo Ile Maurice Fin Transition vers démocratie : élections 7.8.67, indépendance, nouvelle constitution avec multipartisme le 12.3.68 07.08.196712.03.1968
TCII>Démo Gambie Indépendance en démocratie : indépendance le 18.2.65 (dernière colonie anglaise), nouvelles législatives les 17-26.5.66, transformation par référendum en République le 24.4.70, dont l’ancien 1er ministre Dawda Jawara devient président, et nouvelles législatives les 28-29.3.72. 18.02.196526.05.1966

24.04.1970

29.03.1972

D’autres guerres ne sont pas indiquées, parce qu’elles impactent moins le régime en place, par exemple la guerre en Angola.

Evénements marquant le passage à l’état de ‘Démocratie’ avant 1989

Dates Pays Evénement marquant le passage à l’état de ‘Démocratie’ avant 1989
01.03.196530.09.1966 Botswana Victoire du Bechuanaland Democratic Party à l’élection du 1er mars 1965, indépendance, passage dans un système parlementaire, premières élections et constitution de mars 1965, le 30.9.66. Botswana Democratic Party au pouvoir depuis 1966 sans alternance de parti.
07.08.196712.03.1968 Ile Maurice Victoire du parti de l’indépendance aux élections du 7 août 1967.Indépendance et passage dans un système parlementaire de type britannique. Constitution du 12 mars 1968.
18.02.196526.05.1966

24.04.1970

29.03.1972

Gambie Indépendance en démocratie : indépendance le 18.2.65 (dernière colonie anglaise), nouvelles législatives les 17-26.5.66, transformation par référendum en république le 24.4.70, dont l’ancien 1er ministre Dawda Jawara devient président, et nouvelles législatives les 28-29.3.72.

Etat des lieux : liste des pays par catégorie de régime en 1989 :

NB : Sur cet état des lieux uniquement sont aussi en gras les changements par rapport à l’année suivante en plus des changements par rapport à l’année précédente comme sur les autres cartes.

Dictaturesstables

46

Côte-d’Ivoire (1960 Houphouët-Boigny), Maroc (1961 Hassan II, monarchie), Algérie (1962 FLN, 1979 Bendjedid), Tanzanie (1962 CCM, 1985 Mwinyi), Zambie (1964 Kaunda), RDCongo (1965 Mobutu), Togo (1967 Eyadéma), Gabon (1967 Omar Bongo), Mali (1968 Traoré), Libye (1969 Khadafi), Somalie (1969 Siyaad Barre) + Somaliland (1969 Siyaad Barre, guerre 1988, non reconnu par ONU), Malawi (1971 Banda), Bénin (1972 PU : Kérékou), Rwanda (1973 Habyarimana), Madagascar (1975 Ratsiraka), Sao-Tomé et principe (1975 da Costa), Cap-Vert (1975 Pereira), Djibouti (1977 Aptidon), Ethiopie (1977 Mengistu), Seychelles (1977 SPPF, René), Kenya (1978 Arap Moi), Sierra Leone (1978 APC, 1985 PU : Saidu Momoh), Congo Brazzaville (1979 Sassou), Guinée Equatoriale (1979 Obiang), Angola (1979 dos Santos), Guinée Bissau (1980 Vieira), Libéria (1980 Doe), Centrafrique (1981 Kolingba), Egypte (1981 Moubarak), Tchad (1982 Habré), Cameroun (1982 Biya), Ghana (1982 PU : Rawlings), Comores (1978 Abdallah), Mauritanie (1984 Taya), Guinée Conakry (1984 Conté), Nigéria (1985 Babangida), Ouganda (1986 Museveni), Swaziland (1986 Mswati III), Lésotho (1986 Lekhanya), Tunisie (1987 Ben Ali), Burkina Faso (1987 Compaoré), Niger (1987 Saibou), Burundi (1987 PU : Buyoya), Zimbabwe (1987 Mugabe), Soudan (1989 el-Beshir).
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé(TCII)

6

Guerre et suite de guerre :Guerre (dont guerre en Etat failli): Erythrée (1962 guerre indépendance), Namibie (1920 mandat Afrique du sud, 1967 guerre indépendance), Mozambique (1975 Frelimo, 1977 guerre), Soudan du Sud (1983 guerre indépendance),

Suite génocide : –

Suite guerre en Etat failli (dont en transition démocratique) :  –

Suite guerre hors Etat failli (dont suite indépendance) : –

Instabilité de gouvernement (dont suite coups d’Etat) et/ou contestation populaire : –

Indéterminé : Afrique du Sud (1948 Apartheid, 1989 De Klerk).

Transition de dictature vers démocratie: Sénégal (1960 PS, 1981 Diouf)

Démocraties3 Botswana (1966 BDP, 1984 Quett Masire), Ile Maurice (1968, 1983 Jugnauth), Gambie (1970 Jawara)

Rappel : Les régimes de partis uniques du début des années 90, dans cette étude et sur les cartes, sont considérés comme ‘dictature stable’, même sans chef d’Etat de type ‘dictateur’, et même si certains présidents en parti unique seront à partir de 1990 faveur d’une démocratisation réelle effective » (cf 4.1 : Kérékou au Bénin, Ratsiraka à Madagascar, Da Costa à Sao-Tomé et principe, Pereira au Cap-Vert, Kaunda en Zambie, Buyoya au Burundi (6), et plus ou moins René aux Seychelles ou Rawlings au Ghana (2) (peut-être Momoh en Sierra Leone) (cf. partie 3.5). 3 autres, Ali Saibou au Niger en 1993, André Kolingba en RCA en 1993, Hastings Kamuzu Banda au Malawi en 1994 ont disparu après avoir accepté de partir (6+3=9 ayant accepté correctement le multipartisme)). Il y a en 1989 40 partis uniques en place, dont 39 en dictature stable et 1 en régime en guerre (TCII), au Mozambique.

* * *

Carte ‘Régimes politiques en Afrique’ avec dates d’installation des pouvoirs : 1989

                            

 

1990

Changements de régimes et de type de régimes en 1990 :

Modif° Etat Pays Evénements et changements Dates
Dict.S>TCII Comores Instabilité après l’assassinat du président Ahmed Abdallah avec aussi début de transition vers la démocratie, Convention Nationale Souveraine du 4 janvier au 24 mars 1992, etc… 27.11.1989
Dict.S>TCII Libéria Début guerre civile entre Samuel Doe et Charles Taylor 1989 dec(-1997)
Dict.S>TCII Sao-Tomé et Principe Transition vers démocratie : Conférence nationale souveraine 5-7.12.89, introduction multipartisme par constitution 22.8.90 5-7.12.8922.08.1990
Dict.S>TCII Bénin Transition vers démocratie avec Conférence nationale souveraine réussie sous Mathieu Kérékou du 19 au 25 février 1990 19.02.1990
Dict.S>TCII Cap-Vert Transition vers démocratie : fin du parti unique PAICV, congrès extraordinaire du PAICV en février 1990, multipartisme 28.9.90 Février 9028.09.1990
TCII>TCII Afrique du Sud Transition vers démocratie par lutte contre fin de l’apartheidmarquée le11 février 1990, par la libération de Nelson Mandela 11.02.1990
TCII>TCII Namibie Fin guerre SWAPO contre la présence sud-africaine, élection Assemblée constituante 7-11.11.89, indépendance le 21.3.90 21.03.1990

A noter également en 1990 : la Libération de Nelson Mandela le 11.02.1990 est une étape marquante dans lutte contre Apartheid, sans être un changement de régime, car Frederik de Klerk est président entre 1989 et 1994.

L’apartheid sera ensuite aboli le 30 juin 1991.

Etat des lieux : liste des pays par catégorie de régime en 1990 :

Dictaturesstables

41

au lieu 46

-5

Côte-d’Ivoire (1960 Houphouët-Boigny), Maroc (1961 Hassan II, monarchie), Algérie (1962 FLN, 1979 Bendjedid), Tanzanie (1962 CCM, 1985 Mwinyi), Zambie (1964 Kaunda), RDCongo (1965 Mobutu), Togo (1967 Eyadéma), Gabon (1967 Omar Bongo), Mali (1968 Traoré), Libye (1969 Khadafi), Somalie (1969 Siyaad Barre) + Somaliland (1969 Siyaad Barre, guerre 1988, non reconnu par ONU), Malawi (1971 Banda), Rwanda (1973 Habyarimana), Madagascar (1975 Ratsiraka), Djibouti (1977 Aptidon), Ethiopie (1977 Mengistu), Seychelles (1977 SPPF, René), Kenya (1978 Arap Moi), Sierra Leone (1978 APC, 1985 PU : Saidu Momoh), Congo Brazzaville (1979 Sassou), Guinée Equatoriale (1979 Obiang), Angola (1979 dos Santos), Guinée Bissau (1980 Vieira), Centrafrique (1981 Kolingba), Egypte (1981 Moubarak), Tchad (1982), Cameroun (1982 Biya), Ghana (1982 PU : Rawlings), Mauritanie (1984 Taya), Guinée Conakry (1984 Conté), Nigéria (1985 Babangida), Ouganda (1986 Museveni), Swaziland (1986 Mswati III), Lésotho (1986 Lekhanya), Tunisie (1987 Ben Ali), Burkina Faso (1987 Compaoré), Niger (1987 Saibou), Burundi (1987 PU : Buyoya), Zimbabwe (1987 Mugabe), Soudan (1989 el-Beshir),
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé(TCII)

11

au lieu 6

+5

Transition de dictature vers démocratie : Sénégal (1960 PS, 1981 Diouf), Namibie (1990 indépendance + transition), Afrique du Sud (1948 Apartheid, 1990 libération Mandela), Cap-Vert (1990 transition), Sao-Tomé et principe (1990 transition), Bénin (1972 Kérékou, 1990 transition + CNS, 

Guerre et suite de guerre :

Guerre (dont guerre en Etat failli) : Erythrée (1962 guerre indépendance), Soudan du Sud (1983 guerre indépendance), Mozambique (1975 Frelimo, 1977 guerre), Libéria (1980 Doe 1989-90 guerre)

Suite guerre en Etat failli (dont en transition démocratique) : –

Suite guerre hors Etat failli (dont suite indépendance) : –

Suite génocide : –

 

Instabilité de gouvernement (dont suite coups d’Etat) et/ou contestation populaire : Comores (1990 Instabilité après assassinat PR)

Démocraties3 au lieu 3 Botswana (1966 BDP, 1984 Quett Masire), Ile Maurice (1968, 1983 Jugnauth), Gambie (1970 Jawara)

 

Carte ‘Régimes politiques en Afrique’ avec dates d’installation des pouvoirs : 1990

 

1991

Changements de régimes et de type de régimes en 1991 :

Modif°. Etat Pays Evénements et changements Dates
Dict.S>Dict.S Tchad Victoire militaire d’Idriss Déby (avec DGSE) contre Hissène Habré 01.12.1990
Dict.S>Dict.S Lésotho Renversement sans violence du chef régime militaire Général Justin Lekhanya par Major-General Elias Phisoana Ramaema 30.04.1991
Dict.S>TCII Somalie Début guerre civile sans élection après destitution chef de l’Etatgénéral Mohamed Siyaad Barre le 26.1.91 26.01.1991
Dict.S>TCII Sierra Léone Début guerre civile (23.3.92) avec essai de transition vers la démocratie et multipartisme pendant la guerre, changement de constitution 23-30.8.91. 23.03.199130.08.1991
Dict.S>TCII Mali Transition vers démocratie après coup d’État militaire contre Moussa Traoré 26.3.91 et mis en place du Comité de transition pour le salut du peuple 26.03.1991
Dict.S>TCII Angola Passage au multipartisme après accords de Bicesse le 1er mai 1991 dans contexte de guerre entre MPLA et Unita 01.05.1991
Dict.S>TCII Somaliland Indépendance de la Somalie non reconnue par ONU mais effective 18.05.1991
Dict.S>TCII Ethiopie Défaite et fuite chef de l’Etat Mengistu Haïle Mariam face au Front de libération des peuples du Tigré (dans Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (PDRPE)) et Meles Zenawi 21.05.1991
Dict.S>TCII Niger Transition vers démocratie : Conférence nationale pour la paix civile entre 29.7.91 et 3.11.91 29.07.1991
Dict.S>TCII Zambie Transition vers démocratie : constitution avec multipartisme le 24.8.91, Kenneth Kaunda et UNIP acceptent défaites à élections du 31.10.91 24.08.199131.10.1991
Dict.S>TCII Seychelles Début de transition vers démocratie : lutte pour multipartisme, adopté par loi le 3.12.91, mais France-Albert René restera jusqu’en 2006. 03.12.1991
TCII>Démo Sao Tomé et ppe Elections avec alternance : 20.01.1991 législatives, 3.03.1991 présidentielle après CNS et référendum constitutionnel, victoire Miguel Trovoada (PCD-GR) (contre MLSTP) 20.01.199103.03.1991
TCII>Démo. Cap-Vert Elections avec alternance : 13.1.91 législatives et 17.2.91 présidentielle : António Mascarenhas Monteiro et Movement for Democracy (MpD) battent Aristides Pereira et PAICV 13.01.199117.02.1991
TCII>Démo. Bénin Elections avec alternance : 2.12.90 référendum constitutionnel, 17.2.91 législatives, 10+24.3.91 présidentielle : Nicéphore Soglo bat Mathieu Kérékou 02.12.199017.02.1991

10+24.3.91

Etat des lieux : liste des pays par catégorie de régime en 1991 :

Dictaturesstables

32

au lieu 41

-9

Côte-d’Ivoire (1960 Houphouët-Boigny), Maroc (1961 Hassan II, monarchie), Algérie (1962 FLN, 1979 Bendjedid), Tanzanie (1962 CCM, 1985 Mwinyi), RDCongo (1965 Mobutu), Togo (1967 Eyadéma), Gabon (1967 Omar Bongo), Libye (1969 Khadafi), Malawi (1971 Banda), Rwanda (1973 Habyarimana), Madagascar (1975 Ratsiraka), Djibouti (1977 Aptidon), Kenya (1978), Congo Brazzaville (1979 Sassou), Guinée Equatoriale (1979 Obiang), Guinée Bissau (1980 Vieira), Centrafrique (1981 Kolingba), Egypte (1981 Moubarak), Cameroun (1982 Biya), Ghana (1982 PU : Rawlings), Mauritanie (1984 Taya), Guinée Conakry (1984 Conté), Nigéria (1985 Babangida), Ouganda (1986 Museveni), Swaziland (1986 Mswati III), Tunisie (1987 Ben Ali), Burkina Faso (1987 Compaoré), Burundi (1987 PU : Buyoya), Zimbabwe (1987 Mugabe), Soudan (1989 el-Beshir), Tchad (1990 Déby), Lésotho (1991 Ramaema),
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé(TCII)

17

au lieu 11

-3 + 9

Guerre et suite de guerre :Guerre (dont guerre en Etat failli) : Erythrée (1962 guerre), Soudan du Sud (1983 guerre

indépendance), Mozambique (1975 Frelimo, 1977 guerre), Libéria (1990 guerre), Somalie (1991 guerre), Sierra Leone (1991 guerre),

Suite génocide : –

Suite guerre en Etat failli (dont en transition démocratique) : Angola (1979 dos Santos, 1991 multipartisme), Ethiopie (1991 FDRPE),

Suite guerre hors Etat failli (dont suite indépendance) : Somaliland (1991 indépendance non reconnue par ONU),

 

Instabilité de gouvernement (dont suite coups d’Etat) et/ou contestation populaire : Comores (1990 Instabilité après assassinat PR)

Transition de dictature vers démocratie : Namibie (1990 indépendance + transition), Afrique du Sud (1948 Apartheid, 1990 libération Mandela), Sénégal (1960 PS, 1981 Diouf), Mali (1991 transition), Niger (1987 Saibou, 1991 transition), Zambie (1991 transition), Seychelles (1977 SPPF + René, 1991 transition),

Démocraties6

au lieu 3, +3

Botswana (1966 BDP, 1984 Quett Masire), Ile Maurice (1968, 1983 Jugnauth), Gambie (1970 Jawara), Cap-Vert (1991 Monteiro), Bénin (1991 Soglo), Sao Tomé-et-Principe (1991 Trovoada)

Carte ‘Régimes politiques en Afrique’ avec dates d’installation des pouvoirs : 1991

 

1992

Changements de régimes et de type de régimes en 1992 :

Modif°. Etat Pays Evénements et changements Dates
Dict.S>TCII Burundi Début d’une période d’instabilité de 18 ans : transition vers multipartisme avec constitution du 9.3.92, massacres, guerre civile, assassinats président Ndadaye et six ministres en 1993, puis président Cyprien Ntaryamira en 1994, suite de guerre jusqu’au passage à la dictature au 2e mandat de Pierre Nkurunziza 09.03.1992
Dict.S>TCII Congo B Transition vers démocratie : après Conférence Nationale Souveraine réussie du 25.2 au 10.6.91, élections avec alternance :Pascal Lissouba et UPADS battent Denis Sassou et PCT aux législatives du 24.6+19.7.92 et à présidentielle des 8+16.8.92 10.06.199119.07.1992

16.08.1992

Dict.S>TCII Madagascar Début de transition démocratique et de 10 ans d’instabilité : Convention de l’Hôtel Panorama le 31.10.91 après manifestations mai 91 + août 91 organisées par Les Forces vives, changement constitution le 12.8.92, puis présidentielle 25.11.92 et 10.2.93 31.10.199112.08.1992
TCII>TCII Comores Début de Transition vers démocratie : Convention Nationale Souveraine 4.1 au 24.3.92, gouvernement consensuel transition 04.03.1992
TCII>Démo. Zambie Elections avec alternance : présidentielle et législatives le 31.10.91 : Kenneth Kaunda et UNIP accepte défaite face à Frederick Chiluba (MMD) 31.10.1991
TCII>Démo. Mali Elections avec alternance : constitution avec multipartisme le 12.1.92, législatives 23.2+8.3.92 et présidentielle 12+26.4.92Victoire Alpha Oumar Konaré et ADEMA 12.01.199208.03.1992

26.04.1992

NB : A signaler en 2012, en Algérie, la période d’instabilité de Janvier à Juin avec assassinat de Mohamed Boudiaf et le passage à la suite de la dictature du Haut Comité d’État de Mohamed Boudiaf  puis d’Ali Kafi.

 

Etat des lieux : liste des pays par catégorie de régime en 1992 :

Dictaturesstables

29

au lieu 32

-3

Côte-d’Ivoire (1960 Houphouët-Boigny), Maroc (1961 Hassan II, monarchie), Algérie (1962 FLN, 1979 Bendjedid), Tanzanie (1962 CCM, 1985 Mwinyi), RDCongo (1965 Mobutu), Togo (1967 Eyadéma), Gabon (1967 Omar Bongo), Libye (1969 Khadafi), Malawi (1971 Banda), Rwanda (1973 Habyarimana), Djibouti (1977 Aptidon), Kenya (1978), Guinée Equatoriale (1979 Obiang), Guinée Bissau (1980 Vieira), Centrafrique (1981 Kolingba), Egypte (1981 Moubarak), Tchad (1982), Cameroun (1982 Biya), Ghana (1982 ex PU : Rawlings), Mauritanie (1984 Taya), Guinée Conakry (1984 Conté), Nigéria (1985 Babangida), Ouganda (1986 Museveni), Swaziland (1986 Mswati III), Lésotho (1986 Lekhanya), Tunisie (1987 Ben Ali), Burkina Faso (1987 Compaoré), Zimbabwe (1987 Mugabe), Soudan (1989 el-Beshir), Tchad (1990 Déby), Lésotho (1991 Ramaema),
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé(TCII)

18

au lieu 17

-2 + 3

Guerre et suite de guerre :Guerre (dont guerre en Etat failli): Erythrée (1962 guerre), Soudan du Sud (1983 guerre indépendance), Mozambique (1975 Frelimo, 1977 guerre), Libéria (1990 guerre), Somalie (1991 guerre), Sierra Leone (1991 guerre + instabilité),

Suite génocide : –

Suite guerre en Etat failli (dont en transition démocratique) : Angola (1979 dos Santos, 1991 multipartisme), Ethiopie (1991 FDRPE),

Suite guerre hors Etat failli (dont suite indépendance): Somaliland (1991 indépendance non reconnue par ONU),

 

Instabilité de gouvernement (dont suite coups d’Etat) et/ou contestation populaire : Burundi (1992 instabilité)

 

Transition de dictature vers démocratie : Namibie (1990 indépendance + transition), Afrique du Sud (1948 Apartheid, 1990 libération Mandela), Sénégal (1960 PS, 1981 Diouf), Niger (1991 transition, 1987 Saibou), Seychelles (1991 début transition, 1977 SPPF René), Congo B (1992 Lissouba), Madagascar (1992 transition), Comores (1990 Instabilité, 1992 transition)

Démocraties8 au lieu 6, + 2 Botswana (1966 BDP, 1984 Quett Masire), Ile Maurice (1968, 1983 Jugnauth), Gambie (1970 Jawara), Cap-Vert (1991 Monteiro), Bénin (1991 Soglo), Sao Tomé-et-Principe (1991 Trovoada), Mali (1992 Konaré), Zambie (1992 Chiluba)

Carte ‘Régimes politiques en Afrique’ avec dates d’installation des pouvoirs : 1992

 

1993

Changements de régimes et de type de régimes en 1993 :

Modif°. Etat Pays Evénements et changements Dates
TCII>Dict.S Angola Retour à dictature après passage au multipartisme après la victoire de José Eduardo dos Santos et du MPLA, pas de présidentielle entre 1992 et 2008 30.09.1992
TCII>Dict.S Mozambique Passage de la guerre à la dictature de Joaquim Chissano  (Frelimo) après accord de paix du 4.10.92 04.10.1992
TCII>Dict.S Erythrée Passage de la guerre à la dictature d’Isaias Afwerki (PFDJ) après le référendum indépendance du 23 au 25 avril 1993 25.04.1993
Dict.S>TCII Tanzanie Instabilité après passage au multipartisme et fin du parti unique CCM le 1.7.92 01.07.1992
Dict.S>TCII Nigéria Transition vers la démocratie : essai et échec : alternance lors des législatives + sénatoriales du 4.7.92, puis présidentielle du 12.6.93 annulée par le dictateur, le général Ibrahim Babangida 04.07.199212.06.1993
Dict.S>TCII Lésotho Transition vers la démocratie d’un régime militaire avec monarchie avec premières élections législatives le 27.3.93 et victoire du Basutoland Congress Party (BCP) de Ntsu Mokhehle 27.03.1993
Dict.S>TCII Malawi Transition vers la démocratie : manifestations depuis mars 1992, libération du leader Chikufwa Chihana le 14.6.93 et référendum constitutionnel le 15.06.93 15.06.1993
Dict.S>TCII Centrafrique Transition vers la démocratie : multipartisme et alternance lorsde la présidentielle et des législatives des 22.8 et 19.9.1993, victoire d’Ange Félix Patassé (MLPC) sur André Kolingba (RDC) 22.08.199319.09.1993

Etat des lieux : liste des pays par catégorie de régime en 1993 :

Dictaturesstables

27

au lieu 29

-5 +3

Côte-d’Ivoire (1960 Houphouët-Boigny), Maroc (1961 Hassan II, monarchie), Algérie (1962 FLN, 1979 Bendjedid), RDCongo (1965 Mobutu), Togo (1967 Eyadéma), Gabon (1967 Omar Bongo), Libye (1969 Khadafi), Rwanda (1973 Habyarimana), Djibouti (1977 Aptidon), Kenya (1978), Angola (1979 dos Santos), Guinée Equatoriale (1979 Obiang), Guinée Bissau (1980 Vieira), Egypte (1981 Moubarak), Tchad (1982), Cameroun (1982 Biya), Ghana (1982 Ex PU : Rawlings), Mauritanie (1984 Taya), Guinée Conakry (1984 Conté), Ouganda (1986 Museveni), Swaziland (1986 Mswati III), Tunisie (1987 Ben Ali), Burkina Faso (1987 Compaoré), Zimbabwe (1987 Mugabe), Soudan (1989 el-Beshir), Tchad (1990 Déby), Mozambique (1975 Frelimo, 1986 Chissano, 1993 fin guerre), Erythrée (1993 Afwerki),
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé(TCII)

20

au lieu 18

-3 +5

Guerre et suite de guerre :Guerre (dont guerre en Etat failli): Soudan du Sud (1983 guerre indépendance), Libéria (1990 guerre), Somalie (1991 guerre), Sierra Leone (1991 guerre + instabilité),

Suite génocide : –

Suite guerre en Etat failli (dont en transition démocratique) : Ethiopie (1991 FDRPE),

Suite guerre hors Etat failli (dont suite indépendance): Somaliland (1991 indépendance non reconnue par ONU),

Instabilité de gouvernement (dont suite coups d’Etat) et/ou contestation populaire : Burundi (1992 instabilité), Tanzanie (1962 CCM, 1985 Mwinyi, 1993 instabilité)

 

Transition de dictature vers démocratie : Namibie (1990 indépendance + transition), Afrique du Sud (1948 Apartheid, 1990 libération Mandela), Sénégal (1960 PS, 1981 Diouf), Niger (1991 transition, 1987 Saibou), Seychelles (1991 début transition, 1977 SPPF René), Congo B (1992 Lissouba), Madagascar (1992), Comores (1990 Instabilité 1992 transition), Lésotho (1993 transition), Nigéria (1985 Babangida, 1993 transition), Malawi (1971 HK Banda, 1993 transition), Centrafrique (1993 transition).

Démocraties8

au lieu 8

Botswana (1966 BDP, 1984 Quett Masire), Ile Maurice (1968, 1983 Jugnauth), Gambie (1970 Jawara), Cap-Vert (1991 Monteiro), Bénin (1991 Soglo), Sao Tomé-et-Principe (1991 Trovoada), Mali (1992 Konaré), Zambie (1992 Chiluba)

 

Carte ‘Régimes politiques en Afrique’ avec dates d’installation des pouvoirs : 1993

 

1994

Changements de régimes et de type de régimes en 1994 :

Modif°. Etat Pays Evénements et changements Dates
TCII>Dict.S Nigéria Retour à régime militaire après échec de la transition vers la démocrate après annulation de la présidentielle du 12.6.93 par le dictateur, le général Ibrahim Babangida, le 27.08.93 et son remplacement par le général Sani Abacha le 17.11.93. 27.08.199317.11.1993
Dict.S>Dict.S Algérie Remplacement chef de l’Etat Ali Kafi par Général Liamine Zeroual sans FLN, hors HCE mais toujours militaire. 30.01.1994
Dict.S>Dict.S Côte Ivoire Remplacement chef de l’Etat Félix Houphouët-Boigny décédé le 7.12.93 par Henri Konan Bédié en intérim 07.12.1993
DictS>TCII Rwanda Guerre et génocide : guerre entre FPR et gouvernement rwandais et génocide des Tutsis, assassinat du président Juvénal Habyarimana le 6.4.1994 06.04.1994
TCII>Démo Lésotho Fin de transition vers la démocratie suite aux législatives du 27.3.93 et victoire du Basutoland Congress Party (BCP) de Ntsu Mokhehle qui devient premier ministre 27.03.1993
TCII>Démo Niger Fin de transition vers la démocratie suite aux législatives du 14.2.93 et présidentielle 27.2+27.3.93 et victoire du Mahamane Ousmane (CDS-Rahama) 27.03.1993
TCII>Démo Afrique Sud Elections avec alternance suite à la fin de l’apartheid : législatives 27.4.94 et Nelson Mandela de (ANC) président élu par parlement 27.04.1994
TCII>Démojusqu’à guerre 1997 Congo B Fin de transition vers la démocratie suite aux législatives 2.5 et 6.6 1993 (et présidentielle du 8+16.8.92), victoire Lissouba et UPADS sur Denis Sassou Nguesso et PCT, et après fin troubles (31.1.94) et accord de paix 24.12.94. 06.06.199324.12.1994

Etat des lieux : liste des pays par catégorie de régime en 1994 :

Dictaturesstables

27

au lieu 27

-1 +1

Maroc (1961 Hassan II, monarchie), RDCongo (1965 Mobutu), Togo (1967 Eyadéma), Gabon (1967 Omar Bongo), Libye (1969 Khadafi), Djibouti (1977 Aptidon), Kenya (1978), Angola (1979 dos Santos), Guinée Equatoriale (1979 Obiang), Guinée Bissau (1980 Vieira), Egypte (1981 Moubarak), Tchad (1982), Cameroun (1982 Biya), Ghana (1982 Rawlings), Mauritanie (1984 Taya), Guinée Conakry (1984 Conté), Ouganda (1986 Museveni), Swaziland (1986 Mswati III), Tunisie (1987 Ben Ali), Burkina Faso (1987 Compaoré), Zimbabwe (1987 Mugabe), Soudan (1989 el-Beshir), Tchad (1990 Déby), Mozambique (1975 Frelimo, 1986 Chissano (* suppression 1993 fin guerre)), Erythrée (1993 Afwerki), Nigéria (fin 1993 Abacha), Côte-d’Ivoire (fin 1993 Bédié), Algérie (1962 FLN, 1994 Zeroual),
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé(TCII)

16

au lieu 20

-5 +1

Guerre et suite de guerre :Guerre (dont guerre en Etat failli): Soudan du Sud (1983 guerre indépendance), Libéria (1990 guerre), Somalie (1991 guerre), Sierra Leone (1991 guerre + instabilité), Burundi (1994 guerre civile),

Suite génocide : Rwanda (1994 guerre et génocide),

Suite guerre en Etat failli (dont en transition démocratique) : Ethiopie (1991 FDRPE),

Suite guerre hors Etat failli (dont suite indépendance): Somaliland (1991 indépendance non reconnue par ONU),

 

Instabilité de gouvernement (dont suite coups d’Etat) et/ou contestation populaire : Tanzanie (1962 CCM, 1985 Mwinyi, 1993 Instabilité).

Transition de dictature vers démocratie: Namibie (1990 indépendance + transition), Sénégal (1960 PS, 1981 Diouf), Seychelles (1991 début transition, 1977 SPPF René), Madagascar (1992), Comores (1990 Instabilité 1992 transition), Malawi (1971 HK Banda, 1993 transition), Centrafrique (1993 transition).

Démocraties12

au lieu 8, +4

Botswana (1966 BDP, 1984 Quett Masire), Ile Maurice (1968, 1983 Jugnauth), Gambie (1970 Jawara), Cap-Vert (1991 Monteiro), Bénin (1991 Soglo), Sao Tomé-et-Principe (1991 Trovoada), Mali (1992 Konaré), Zambie (1992 Chiluba), Lésotho (93, 94 Mokhehle), Niger (93, 94 Ousmane), Congo B (92 Lissouba), Afrique du Sud (1994 Mandela).

Carte ‘Régimes politiques en Afrique’ avec dates d’installation des pouvoirs : 1994

 

1995

Changements de régimes et de type de régimes en 1995 :

Modif°. Etat Pays Evénements et changements Dates
TCII>Dict.S Ethiopie Passage de la suite de la guerre à la dictature de FDRPE et duPremier ministre Meles Zenawi suite à nouvelle constitution le 8.12.94 et surtout aux législatives ‘mascarade’ du 7.5+18+28.6.95 08.12.199428.06.1995
Démo>Dict.S Gambie Passage à dictature stable militaire de Yahya Jammeh après coup d’Etat du 22.7.94 contre Dawda Jawara 22.07.1994
Dict.S>TCII Guinée Bissau Instabilité en démocratie partielle et fragile sans alternance après passage au multipartisme entre 91 et 94, législatives 3.7.94 et présidentielle 3.7+7.8.94 gagnées par João Bernardo Vieira au pouvoir depuis 1980 et PAIGC. 03.07.199407.08.1994
Dict.S>TCII Mozambique Instabilité en dictature de parti suite à guerre civile et introduction de multipartisme : Frelimo sans alternance avec opposition Renamo forte, après victoire Joaquim Chissano au pouvoir depuis 1986 et Frelimo au pouvoir depuis 1975 à la présidentielle et aux législatives des 27-29.10.94. 29.10.1994
TCII>Démo Malawi Fin de transition vers la démocratie après présidentielle 17.5.94,  législatives 17.5.94, victoire Bakili Muluzi et UDF, et nouvelle constitution en vigueur le 18.5.95. 17.05.199418.05.1995
TCII>Démo Namibie Fin de transition vers la démocratie après indépendance, sans alternance, après présidentielle et législatives 7-8.12.94 et victoire Sam Nujoma et SWAPO. 08.12.1994
Démo>Démo Sao Tomé-et-Principe Début cohabitation entre président Miguel Trovoada (PCD-GR) et MLSTP-PSD majoritaire aux législatives le 2.10.94. 02.10.1994

 

Etat des lieux : liste des pays par catégorie de régime en 1995:

Dictaturesstables

27

au lieu 27

-2 +2

Maroc (1961 Hassan II, monarchie), RDCongo (1965 Mobutu), Togo (1967 Eyadéma), Gabon (1967 Omar Bongo), Libye (1969 Khadafi), Djibouti (1977 Aptidon), Kenya (1978), Angola (1979 dos Santos), Guinée Equatoriale (1979 Obiang), Egypte (1981 Moubarak), Tchad (1982), Cameroun (1982 Biya), Ghana (1982 Rawlings), Mauritanie (1984 Taya), Guinée Conakry (1984 Conté), Ouganda (1986 Museveni), Swaziland (1986 Mswati III), Tunisie (1987 Ben Ali), Burkina Faso (1987 Compaoré), Zimbabwe (1987 Mugabe), Soudan (1989 el-Beshir), Tchad (1990 Déby), Erythrée (1993 Afwerki), Nigéria ((* suppression fin) 1993 Abacha), Algérie (1962 FLN, 1994 Zeroual), Côte-d’Ivoire ((* suppression fin) 1993 Bédié), Gambie (1994 Jammeh), Ethiopie (1991 FDRPE, 1995 Zenawi),
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé(TCII)

15

au lieu 16

-3 +2

Guerre et suite de guerre :Guerre (dont guerre en Etat failli): Soudan du Sud (1983 guerre indépendance), Libéria (1990 guerre), Somalie (1991 guerre), Sierra Leone (1991 guerre + instabilité), Burundi (1994 guerre civile),

Suite génocide : Rwanda (1994 suite génocide),

Suite guerre en Etat failli (dont en transition démocratique) : –

Suite guerre hors Etat failli (dont suite indépendance): Somaliland (1991 indépendance non reconnue par ONU),

Instabilité de gouvernement (dont suite coups d’Etat) et/ou contestation populaire : Tanzanie (1962 CCM, 1985 Mwinyi, 1993 Instabilité), Guinée Bissau (1980 Vieira, 1995 instabilité), Mozambique (1975 Frelimo, 1986 Chissano, 1995 instabilité),

 

Transition de dictature vers démocratie: Sénégal (1960 PS, 1981 Diouf), Seychelles (1991 début transition, 1977 SPPF René), Madagascar (1992), Comores (1990 Instabilité 1992 transition), Centrafrique (1993 transition).

 

Démocraties13

au lieu 12,

+2 -1

Botswana (1966 BDP, 1984 Quett Masire), Ile Maurice (1968, 1983 Jugnauth), Cap-Vert (1991 Monteiro), Bénin (1991 Soglo), Sao Tomé-et-Principe (1991 Trovoada, 1995 cohabitation), Mali (1992 Konaré), Zambie (1992 Chiluba), Lésotho (93, 94 Mokhehle), Niger (93, 94 Ousmane), Congo B (92 Lissouba), Afrique du Sud (1994 Mandela), Malawi (94-95 Muluzi), Namibie (1990 indépendance + Swapo, 1995 Nujoma).

Carte ‘Régimes politiques en Afrique’ avec dates d’installation des pouvoirs : 1995

 

1996

Changements de régimes et de type de régimes en 1996 :

Modif°. Etat Pays Evénements et changements Dates
TCII>Dict.S Centrafrique Retour à la dictature suite à tension entre l’armée et le gouvernement en 1995, mutineries de l’armée en 1996 et 1997 contre armée française, la première le 18.4.96, 2e 18.5.96, 3e 15.11.96, et obsession de la sécurité du président. 18.04.199618.05.1996

15.11.1996

Dict.S>TCII RDCongo Guerre civile entre Laurent désiré Kabila et Mobutu Sese Seko le 17.5.97 après soulèvement des des Banyamulenge à partir du 7.10.96 et la création de l’AFDL. 07.10.1996
Démo> TCII Niger Instabilité liée après coup d’État du général Ibrahim Baré Maïnassara 27.1.96 pendant cohabitation, nouvelle constitution 12.5.96, élections mascarade Pres. 7+8 .7.96 (inversion avec à priorir Baré 3e) + Legislatives. 23.11.96 27.01.199612.05.1996
Démo> TCII Bénin Fin de période démocratique dans inversion du résultat de la présidentielle à la compilation des résultats à la demande de Jacques Chirac qui impose le retour de Mathieu Kérékou (ancien président sous parti unique) à la place de la victoire de Soglo 18.03.199612.05.1996
TCII>TCII Tanzanie Instabilité en démocratie partielle et fragile sans alternance de parti après 1ères élections en multipartisme et victoire de Benjamin Mkapa (alternance de PR) mais pas de parti (CCM) 20.10.1995
TCII>TCII Sierra Leone Suite guerre et instabilité en démocratie fragile après élections législatives 26+27.2.96 et présidentielle 26+27.2 et 15.3.96et victoire Ahmad Tejan Kabbah et SLPP. 27.02.199615.03.1996
TCII>TCII Comores Suite instabilité après élection Mohamed Taki Abdoulkarim 6+16.3.96 16.03.1996
TCII>TCII Burundi Suite instabilité et guerre civile après coup d’Etat de Pierre Buyoya contre Sylvestre Ntibantunganya le 25.07.1996 25.07.1996
Démo>Démo Ile Maurice Alternance de parti et de premier ministre avec victoire desTravaillistes (MLP-MMM) et Navinchandra Ramgoolam 1er min. le 20.12.95 20.12.1995

 

Etat des lieux : liste des pays par catégorie de régime en 1996 :

Dictaturesstables

27

au lieu 27

-1 +1

Maroc (1961 Hassan II, monarchie), Togo (1967 Eyadéma), Gabon (1967 Omar Bongo), Libye (1969 Khadafi), Djibouti (1977 Aptidon), Kenya (1978), Angola (1979 dos Santos), Guinée Equatoriale (1979 Obiang), Egypte (1981 Moubarak), Tchad (1982), Cameroun (1982 Biya), Ghana (1982 Rawlings), Mauritanie (1984 Taya), Guinée Conakry (1984 Conté), Ouganda (1986 Museveni), Swaziland (1986 Mswati III), Tunisie (1987 Ben Ali), Burkina Faso (1987 Compaoré), Zimbabwe (1987 Mugabe), Soudan (1989 el-Beshir), Tchad (1990 Déby), Erythrée (1993 Afwerki), Nigéria (1993 Abacha), Algérie (1962 FLN, 1994 Zeroual), Côte-d’Ivoire (1993 Bédié), Gambie (1994 Jammeh), Ethiopie (1991 FDRPE, 1995 Zenawi), Centrafrique (1993 Patassé, 1995 tensions)
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé(TCII)

17

au lieu 15

-1 +3

Guerre et suite de guerre :Guerre (dont guerre en Etat failli): Soudan du Sud (1983 guerre indépendance), Libéria (1990 guerre), Somalie (1991 guerre), Sierra Leone (1991 guerre, 1996 Tejan Kabbah), Burundi (1994 guerre civile, 1996 Buyoya), RDCongo (1965 Mobutu, 1996 guerre),

Suite génocide : Rwanda (1994 suite génocide),

Suite guerre en Etat failli (dont en transition démocratique) : –

Suite guerre hors Etat failli (dont suite indépendance) : Somaliland (1991 indépendance non reconnue)

 

Instabilité de gouvernement (dont suite coups d’Etat) et/ou contestation populaire : Comores (1990 Instabilité, 1996 Taki Abdoulkarim), Tanzanie (1962 CCM, 1996 Mkapa : instabilité), Guinée Bissau (1980 Vieira, 1995 instabilité), Mozambique (1975 Frelimo, 1986 Chissano, 1995 instabilité), Niger (1996 coup d’Etat).

Transition de dictature vers démocratie: Sénégal (1960 PS, 1981 Diouf), Seychelles (1991 début transition, 1977 SPPF René), Madagascar (1992), Bénin (1991 démo, 1996 Kérékou)

Démocraties11

au lieu 13

-2

Botswana (1966 BDP, 1984 Quett Masire), Ile Maurice (1968, 1996 travaillistes + Ramgoolam), Cap-Vert (1991 Monteiro), Sao Tomé-et-Principe (1991 Trovoada, 1995 cohabitation), Mali (1992 Konaré), Zambie (1992 Chiluba), Lésotho (93, 94 Mokhehle), Congo B (92 Lissouba), Afrique du Sud (1994 Mandela), Malawi (94-95 Muluzi), Namibie (1990 indépendance + Swapo, 1995 Nujoma).

Carte ‘Régimes politiques en Afrique’ avec dates d’installation des pouvoirs : 1996

 

1997

Changements de régimes et de type de régimes en 1997 :

Modif°. Etat Pays Evénements et changements Dates
TCII>Dict.S Niger Passage à dictature après coup d’Etat d‘Ibrahim Baré Maïnassara le 27.1.96 suite aux mascarades électorales, présidentielle des 7+8.7.96 (inversion avec a priori Baré 3e) et législatives du 23.11.96. 08.07.199623.11.1996
TCII>TCII Madagascar Suite transition vers la démocratie et instabilité aprèsdestitution Albert Zafy le 5.9.96 et victoire Didier Ratsiraka (AREMA) contre Albert Zafy à présidentielle 3.11 et 29.12.96 05.09.119629.12.1996
TCII>TCII Sierra Léone Suite guerre et régime militaire après coup d’État de Johnny Paul Koroma le 25.5.97 25.05.1997
TCII>TCII RDCongo Suite Guerre civile et victoire militaire de Laurent désiré Kabila et AFDL contre Mobutu Sese Seko le 17.5.97 17.05.1997
Démo>TCII Congo B Guerre de reconquête du pouvoir menée par Denis Sassou (1997-1998) contre Pascal Lissouba, à partir du 5.6.97 avec début de victoire militaire de Denis Sassou le 15.10.97 05.06.199715.10.1997
Démo>TCII Mali Instabilité en démocratie partielle et fragile en raison des législatives du 13.4.97 annulées par Cour constitutionnelle le 25.4.97 et de la présidentielle du 11.5.97 boycottée et victoire de Alpha Oumar Konaré (ADEMA) 13.04.199711.05.1997

Etat des lieux : liste des pays par catégorie de régime en 1997 :

Dictaturesstables

28

au lieu 27

+1

Maroc (1961 Hassan II, monarchie), Togo (1967 Eyadéma), Gabon (1967 Omar Bongo), Libye (1969 Khadafi), Djibouti (1977 Aptidon), Kenya (1978), Angola (1979 dos Santos), Guinée Equatoriale (1979 Obiang), Egypte (1981 Moubarak), Tchad (1982), Cameroun (1982 Biya), Ghana (1982 Rawlings), Mauritanie (1984 Taya), Guinée Conakry (1984 Conté), Ouganda (1986 Museveni), Swaziland (1986 Mswati III), Tunisie (1987 Ben Ali), Burkina Faso (1987 Compaoré), Zimbabwe (1987 Mugabe), Soudan (1989 el-Beshir), Tchad (1990 Déby), Erythrée (1993 Afwerki), Nigéria (1993 Abacha), Algérie (1962 FLN, 1994 Zeroual), Côte-d’Ivoire (1993 Bédié), Gambie (1994 Jammeh), Ethiopie (1991 FDRPE, 1995 Zenawi), Centrafrique (1993 Patassé, 1995 tensions), Niger (1996 Maïnassara),
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé(TCII)

18

au lieu 17

-1, +2

Guerre et suite de guerre :Guerre (dont guerre en Etat failli): Soudan du Sud (1983 guerre indépendance), Libéria (1990 guerre), Somalie (1991 guerre), Sierra Leone (1991 guerre, 1997 Koroma), Burundi (1994 guerre civile, 1996 Buyoya), RDCongo (1996 guerre, 1997 LDKabila), Congo B (79-92+97 Sassou, 97 guerre),

Suite génocide : Rwanda (1994 suite génocide),

Suite guerre en Etat failli (dont en transition démocratique) : –

Suite guerre hors Etat failli (dont suite indépendance) : Somaliland (1991 indépendance non reconnue par ONU),

Instabilité de gouvernement (dont suite coups d’Etat) et/ou contestation populaire : Comores (1990 Instabilité, 1996 Taki Abdoulkarim), Tanzanie (1962 CCM, 1996 Mkapa : instabilité), Guinée Bissau (1980 Vieira, 1995 instabilité), Mozambique (1975 Frelimo, 1986 Chissano, 1995 instabilité), Mali (1992 Konaré, 1997 instabilité),

Transition de dictature vers démocratie: Sénégal (1960 PS, 1981 Diouf), Seychelles (1991 début transition, 1977 SPPF René), Madagascar (1992 transition, 1997 + 75-91 Ratsiraka), Bénin (1991 démo, 1996 Kérékou).

Démocraties9

au lieu 11

-2

Botswana (1966 BDP, 1984 Quett Masire), Ile Maurice (1968, 1996 travaillistes + Ramgoolam), Cap-Vert (1991 Monteiro), Sao Tomé-et-Principe (1991 Trovoada, 1995 cohabitation), Zambie (1992 Chiluba), Lésotho (93, 94 Mokhehle), Afrique du Sud (1994 Mandela), Malawi (94-95 Muluzi), Namibie (1990 indépendance + Swapo, 1995 Nujoma).

 

Carte ‘Régimes politiques en Afrique’ avec dates d’installation des pouvoirs : 1997

 

1998

Changements de régimes et de type de régimes en 1998:

Modif°. Etat Pays Evénements et changements Dates
TCII>Dict.S Libéria Passage de guerre civile à la dictature de Charles Taylor après accord de paix 17.8.96 (Abuja II), transformation rébellions en partis 31.1.97, législatives et sénatoriales 19.7.97 et victoire NPP 19.07.1997
TCII>Dict.S Congo B Retour de la dictature pendant guerre après début de victoire militaire de Denis Sassou contre Pascal Lissouba le 15.10.97 et auto-proclamation comme président le 25.10.97 15.10.199725.10.1997
Dict.S>TCII Nigéria Transition vers la démocratie suite à la mort du général Sani Abacha le 8.6.98, menée par le général Abdulsalami Abubakar, président du Conseil provisoire de gouvernement provisoire 08.06.1998
Démo>TCII Lésotho Instabilité en démocratie partielle et fragile après alternanceaux législatives 23.5.98, victoire LCD contre BNP et contestation, mutinerie militaire, intervention armée Afrique du Sud 23.05.1998
TCII>TCII Sierra Leone Suite guerre et instabilité en démocratie fragile après retour au pouvoir du président Ahmad Tejan Kabbah (SLPP) le 10.3.98 suite à l’intervention ECOMOG ‘(mission de la Paix de l’Onu) 10.03.1998

Etat des lieux : liste des pays par catégorie de régime en 1998 :

Dictaturesstables

29

au lieu 28

-1, +2

Maroc (1961 Hassan II, monarchie), Togo (1967 Eyadéma), Gabon (1967 Omar Bongo), Libye (1969 Khadafi), Djibouti (1977 Aptidon), Kenya (1978), Angola (1979 dos Santos), Guinée Equatoriale (1979 Obiang), Egypte (1981 Moubarak), Tchad (1982), Cameroun (1982 Biya), Ghana (1982 Rawlings), Mauritanie (1984 Taya), Guinée Conakry (1984 Conté), Ouganda (1986 Museveni), Swaziland (1986 Mswati III), Tunisie (1987 Ben Ali), Burkina Faso (1987 Compaoré), Zimbabwe (1987 Mugabe), Soudan (1989 el-Beshir), Tchad (1990 Déby), Erythrée (1993 Afwerki), Algérie (1962 FLN, 1994 Zeroual), Côte-d’Ivoire (1993 Bédié), Gambie (1994 Jammeh), Ethiopie (1991 FDRPE, 1995 Zenawi), Centrafrique (1993 Patassé, 1995 tensions), Niger (1996 Maïnassara), Libéria (1997 Taylor), Congo B (79-92+97 Sassou, 97 guerre)
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé(TCII)

18

au lieu 18

-2, +2

Guerre et suite de guerre :Guerre (dont guerre en Etat failli): Soudan du Sud (1983 guerre indépendance), Somalie (1991 guerre), Sierra Leone (1991 guerre, 1996+1998 Tejan Kabbah), Burundi (1994 guerre civile, 1996 Buyoya), RDCongo (1996 guerre, 1997 LDKabila),

Suite génocide : Rwanda (1994 suite génocide),

Suite guerre en Etat failli (dont en transition démocratique) : –

Suite guerre hors Etat failli (dont suite indépendance) : Somaliland (1991 indépendance non reconnue par ONU),

Instabilité de gouvernement (dont suite coups d’Etat) et/ou contestation populaire : Comores (1990 instabilité, 1996 Taki Abdoulkarim), Tanzanie (1962 CCM, 1996 Mkapa : instabilité), Guinée Bissau (1980 Vieira, 1995 instabilité), Mozambique (1975 Frelimo, 1986 Chissano, 1995 instabilité), Mali (1992 Konaré, 1997 instabilité), Lésotho (1998 instabilité),

Transition de dictature vers démocratie: Sénégal (1960 PS, 1981 Diouf), Seychelles (1991 début transition, 1977 SPPF René), Madagascar (1992 transition, 1997 + 75-91 Ratsiraka), Bénin (1991 démo, 1996 Kérékou), Nigéria (1998 transition).

Démocraties8

au lieu 9, -1

Botswana (1966 BDP, 1984 Quett Masire), Ile Maurice (1968, 1996 travaillistes + Ramgoolam), Cap-Vert (1991 Monteiro), Sao Tomé-et-Principe (1991 Trovoada, 1995 cohabitation), Zambie (1992 Chiluba), Afrique du Sud (1994 Mandela), Malawi (94-95 Muluzi), Namibie (1990 indépendance + Swapo, 1995 Nujoma).

Carte ‘Régimes politiques en Afrique’ avec dates d’installation des pouvoirs : 1998

 

1999

Changements de régimes et de type de régimes en 1999:

Modif°. Etat Pays Evénements et changements Dates
Dict.S>Dict.S Djibouti Changement de chef d’Etat : Ismail Omar Guelleh remplace son oncle Hassan Gouled Aptidon sans changement de système 09.04.1999
Dict.S>Dict.S Algérie Changement de chef d’Etat : Abdelaziz Bouteflika remplacegénéral Liamine Zeroual après mascarade électorale le 15.4.99 15.04.1999
Dict.S>Dict.S Maroc Changement de chef d’Etat : le roi Mohammed VI remplace Hassan II au pouvoir depuis 1961, décédé le 23.7.99. 23.07.1999
Dict.S>TCII Niger Transition vers la démocratie après coup d’État et assassinat Ibrahim Baré Maïnassara le 9.4.99, puis Mallam Wanké chef du régime de transition pour un retour à la démocratie 09.04.1999
TCII>TCII Comores Suite instabilité après coup d’État colonel Azali Assoumani le 30.4.99, ‘élu’ 14.4.2. 30.04.1999
TCII>TCII Guinée Bissau Guerre puis suite de guerre, après victoire des rebelles d’Ansumane Mané 7.5.99, dans guerre civile après tentative de coup d’État juin 98, exil du dictateur João Bernardo Vieira, junte militaire avec Malam Bacai Sanha président par intérim 14.5.99. 07.05.199914.05.1999
Démo>Démo Afrique Sud Changement de chef d’Etat : Thabo Mbeki (ANC) président élu par parlement remplace Nelson Mandela 02.06.1999
Démo>Démo Botswana Changement de chef d’Etat sans alternance de parti après victoire de Festus Mogae (BDP) le 16.10.99 16.10.1999

Etat des lieux : liste des pays par catégorie de régime en 1999 :

Dictaturesstables

28

au lieu 29

-1

Togo (1967 Eyadéma), Gabon (1967 Omar Bongo), Libye (1969 Khadafi), Kenya (1978), Angola (1979 dos Santos), Guinée Equatoriale (1979 Obiang), Egypte (1981 Moubarak), Tchad (1982), Cameroun (1982 Biya), Ghana (1982 Rawlings), Mauritanie (1984 Taya), Guinée Conakry (1984 Conté), Ouganda (1986 Museveni), Swaziland (1986 Mswati III), Tunisie (1987 Ben Ali), Burkina Faso (1987 Compaoré), Zimbabwe (1987 Mugabe), Soudan (1989 el-Beshir), Tchad (1990 Déby), Erythrée (1993 Afwerki), Côte-d’Ivoire (1993 Bédié), Gambie (1994 Jammeh), Ethiopie (1991 FDRPE, 1995 Zenawi), Centrafrique (1993 Patassé, 1995 tensions), Libéria (1997 Taylor), Congo B (79-92+97 Sassou, 97 guerre), Djibouti (1977 Aptidon, 1999 IOG), Algérie (1962 FLN, 1999 Bouteflika), Maroc (1999 Mohammed VI, monarchie),
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé(TCII)

19

au lieu 18

+1

Guerre et suite de guerre :Guerre (dont guerre en Etat failli) : Soudan du Sud (1983 guerre indépendance), Somalie (1991 guerre), Sierra Leone (1991 guerre, 1996+1998 Tejan Kabbah), RDCongo (1996 guerre, 1997 LDKabila), Burundi (1994 guerre civile, 1996 Buyoya),

Suite génocide : Rwanda (1994 suite génocide),

Suite guerre en Etat failli (dont en transition démocratique) : –

Suite guerre hors Etat failli (dont suite indépendance) : Somaliland (1991 indépendance non reconnue par ONU), Guinée Bissau (1999 suite guerre + transition),

Instabilité de gouvernement (dont suite coups d’Etat) et/ou contestation populaire : Comores (1990 instabilité, 1999 Assoumani), Tanzanie (1962 CCM, 1996 Mkapa : instabilité), Mozambique (1975 Frelimo, 1986 Chissano, 1995 instabilité), Mali (1992 Konaré, 1997 instabilité), Lésotho (1998 instabilité),

Transition de dictature vers démocratie: Sénégal (1960 PS, 1981 Diouf), Seychelles (1991 début transition, 1977 SPPF René), Madagascar (1992 transition, 1997 + 75-91 Ratsiraka), Bénin (1991, 1996 Kérékou), Nigéria (1998 transition), Niger (1999 transition).

Démocraties8

au lieu 8, +0

Botswana (1966 BDP, 1999 Festus Mogae), Ile Maurice (1968, 1996 travaillistes + Ramgoolam), Cap-Vert (1991 Monteiro), Sao Tomé-et-Principe (1991 Trovoada, 1995 cohabitation), Zambie (1992 Chiluba), Afrique du Sud (1994 ANC, 1999 Mbeki), Malawi (94-95 Muluzi), Namibie (1990 indépendance + Swapo, 1995 Nujoma).

Carte ‘Régimes politiques en Afrique’ avec dates d’installation des pouvoirs : 1999

 

2000

Changements de régimes et de type de régimes en 2000:

Modif°. Etat Pays Evénements et changements Dates
Dict.S>TCII Côte Ivoire Instabilité après coup d’Etat du général Robert Guéï le 24.12.99 et liée à la présidentielle du 22.10.2000 en partie boycottée qui voit la victoire de Laurent Gbagbo et du FPI 24.12.1999
TCII>TCII Somalie Suite guerre civile avec élection du président Abdulkassim Salat Hassan par le parlement de transition exilée au Kenya 26.08.2000
TCII>Démo Nigéria Fin de transition vers la démocratie après élections législatives et sénatoriales 20.2.99, présidentielle 27.2.99 et victoireOlusegun Obasanjo et PDP. 20.02.199927.02.1999
TCII>Démo Niger Fin de transition vers la démocratie après élections législatives24.11.99 et présidentielle 17.10+24.11.99 et victoire Mamadou Tandja et MNSD-Nassara 24.11.1999
TCII>Démo Guinée Bissau Alternance après 27 ans de PAIGC, guerre civile et junte militaire : victoire de Kumba Ialá et du PRS contre Malam Bacai Sanhá et PAIGC soutenus par junte militaire d’Ansumane Mané. 28.11.199916.01.2000

Etat des lieux : liste des pays par catégorie de régime en 2000:

Dictaturesstables

27

au lieu 28

-1

Togo (1967 Eyadéma), Gabon (1967 Omar Bongo), Libye (1969 Khadafi), Kenya (1978), Angola (1979 dos Santos), Guinée Equatoriale (1979 Obiang), Egypte (1981 Moubarak), Tchad (1982), Cameroun (1982 Biya), Ghana (1982 Rawlings), Mauritanie (1984 Taya), Guinée Conakry (1984 Conté), Ouganda (1986 Museveni), Swaziland (1986 Mswati III), Tunisie (1987 Ben Ali), Burkina Faso (1987 Compaoré), Zimbabwe (1987 Mugabe), Soudan (1989 el-Beshir), Tchad (1990 Déby), Erythrée (1993 Afwerki), Gambie (1994 Jammeh), Ethiopie (1991 FDRPE, 1995 Zenawi), Centrafrique (1993 Patassé, 1995 tensions), Libéria (1997 Taylor), Congo B (79-92+97 Sassou (fin 1997 guerre)), Djibouti (1977 Aptidon, 1999 IOG), Algérie (1962 FLN, 1999 Bouteflika), Maroc (1999 Mohammed VI, monarchie),
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé(TCII)

17

au lieu 19

+1, -3

Guerre et suite de guerre :Guerre (dont guerre en Etat failli): Soudan du Sud (1983 guerre indépendance), Somalie (1991 guerre, 2000 Hassan + parlement exil), Sierra Leone (1991 guerre, 1996+1998 Tejan Kabbah), RDCongo (1996 guerre, 1997 LDKabila),

Suite génocide : Rwanda (1994 suite génocide),

Suite guerre en Etat failli (dont en transition démocratique) : Burundi (1994 guerre civile, 1996 Buyoya) (NB 2000 Accord Arusha),

Suite guerre hors Etat failli (dont suite indépendance) : Somaliland (1991 indépendance non reconnue par ONU),

Instabilité de gouvernement (dont suite coups d’Etat) et/ou contestation populaire : Comores (1990 instabilité, 1999 Assoumani), Tanzanie (1962 CCM, 1996 Mkapa : instabilité), Mozambique (1975 Frelimo, 1986 Chissano, 1995 instabilité), Mali (1992 Konaré, 1997 instabilité), Lésotho (1998 instabilité), Côte-d’Ivoire (2000 Guéï + instabilité),

 

Transition de dictature vers démocratie: Sénégal (1960 PS, 1981 Diouf), Seychelles (1991 début transition, 1977 SPPF René), Madagascar (1992 transition, 1997 + 75-91 Ratsiraka), Bénin (1991 démo, 1996 Kérékou).

Démocraties11

au lieu 8, +3

Botswana (1966 BDP, 1999 Festus Mogae), Ile Maurice (1968, 1996 travaillistes + Ramgoolam), Cap-Vert (1991 Monteiro), Sao Tomé-et-Principe (1991 Trovoada, 1995 cohabitation), Zambie (1992 Chiluba), Afrique du Sud (1994 ANC, 1999 Mbeki), Malawi (94-95 Muluzi), Namibie (1990 indépendance + Swapo, 1995 Nujoma), Nigéria (2000 Obasanjo), Niger (2000 Tandja), Guinée Bissau (2000 Ialá).

Carte ‘Régimes politiques en Afrique’ avec dates d’installation des pouvoirs : 2000

 

2001

Changements de régimes et de type de régimes en 2001:

Modif°. Etat Pays Evénements et changements Dates
TCII>TCII Bénin Instabilité et crise électorale liée à la ré-élection contestée de Mathieu Kérékou 3.18.3.1 et 2e tour boycotté par Nicéphore Soglo et Adrien Houngbédji, espèce de cohabitation à l’Assemblée. 18.03.2001
TCII>TCII Côte Ivoire Début guerre civile sous la présidence Laurent Gbagbo après élection du 22.10.2000 et crise électorale 22.10.2000
TCII>TCII RDCongo Suite guerre et changement chef de l’Etat : Joseph Kabila président à la mort de Laurent désiré Kabila 16.1.1 16.01.2001
Dict.S>Démo Ghana Alternance de parti et de président en dictature et acceptation défaite par chef d’Etat et son parti : victoire John Kufuor et NPP à présidentielle et législatives 7.12.0 face à Evans Atta Mills et CDN donc face à Jerry Rawlings qui respecte limitation à 2 mandats après 18 ans de pouvoir 07.12.2000
TCII>Démo Sénégal Passage d’une fausse démocratie sans alternance à démocratie suite à alternance dans élections présidentielle 27.2+19.3.2000 et législatives 29.4.1, victoire d’Abdoulaye Wade et du Sopi contre Abdou Diouf  et PS, et nouvelle constitution du 7.1.1 07.01.200129.04.2001
Démo>Démo Ile Maurice Alternance de parti et de premier ministre avec victoiresocialistes (MSM) et Anerood Jugnauth (MSM) 1erministre 11.9.0 11.9.2000
Démo>Démo Cap-Vert Alternance de parti et de président : victoire Pedro Pires et PAICV contre Carlos Veiga  et MpD aux législatives du 14.1.1 et à présidentielle des 11+25.2.1 14.01.200125.02.2001

Etat des lieux : liste des pays par catégorie de régime en 2001:

Dictaturesstables

26

au lieu 27

-1

Togo (1967 Eyadéma), Gabon (1967 Omar Bongo), Libye (1969 Khadafi), Kenya (1978), Angola (1979 dos Santos), Guinée Equatoriale (1979 Obiang), Egypte (1981 Moubarak), Tchad (1982), Cameroun (1982 Biya), Mauritanie (1984 Taya), Guinée Conakry (1984 Conté), Ouganda (1986 Museveni), Swaziland (1986 Mswati III), Tunisie (1987 Ben Ali), Burkina Faso (1987 Compaoré), Zimbabwe (1987 Mugabe), Soudan (1989 el-Beshir), Tchad (1990 Déby), Erythrée (1993 Afwerki), Gambie (1994 Jammeh), Ethiopie (1991 FDRPE, 1995 Zenawi), Centrafrique (1993 Patassé, 1995 tensions), Libéria (1997 Taylor), Congo B (79-92+97 Sassou), Djibouti (1977 Aptidon, 1999 IOG), Algérie (1962 FLN, 1999 Bouteflika), Maroc (1999 Mohammed VI, monarchie),
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé(TCII)

16

au lieu 17

+0, -1

Guerre et suite de guerre :Guerre (dont guerre en Etat failli): Soudan du Sud (1983 guerre indépendance), Somalie (1991 guerre, 2000 Hassan + parlement exil), Sierra Leone (1991 guerre, 1996+1998 Tejan Kabbah), RDCongo (1996 guerre, 2001 JKabila), Côte-d’Ivoire (2001 Gbagbo + guerre),

Suite génocide : Rwanda (1994 suite génocide),

Suite guerre en Etat failli (dont en transition démocratique) : Burundi (1994 guerre civile, 1996 Buyoya),

Suite guerre hors Etat failli (dont suite indépendance) : –

Instabilité de gouvernement (dont suite coups d’Etat) et/ou contestation populaire : Comores (1990 instabilité, 1999 Assoumani), Tanzanie (1962 CCM, 1996 Mkapa : instabilité), Mozambique (1975 Frelimo, 1986 Chissano, 1995 instabilité), Mali (1992 Konaré, 1997 instabilité), Lésotho (1998 instabilité), Bénin (1996 Kérékou, 2001 instabilité),

Indéterminé : Somaliland (1991 non reconnu par Onu, 2001 constitution),

Transition de dictature vers démocratie: Seychelles (1991 début transition, 1977 SPPF René), Madagascar (1992 transition, 1997 + 75-91 Ratsiraka).

Démocraties13

au lieu 11,

-0, +2

Botswana (1966 BDP, 1999 Festus Mogae), Ile Maurice (1968, 2001 PS + Jugnauth), Cap-Vert (1991, 2001 PAICV + Pires (75-91)), Sao Tomé-et-Principe (1991 Trovoada, 1995 cohabitation), Zambie (1992 Chiluba), Afrique du Sud (1994 ANC, 1999 Mbeki), Malawi (94-95 Muluzi), Namibie (1990 indépendance + Swapo, 1995 Nujoma), Nigéria (2000 Obasanjo), Niger (2000 Tandja), Guinée Bissau (2000 Ialá), Ghana (2001 Kufuor), Sénégal (2001 Wade),

Carte ‘Régimes politiques en Afrique’ avec dates d’installation des pouvoirs : 2001

 

2002

Changements de régimes et de type de régimes en 2002:

Modif°. Etat Pays Evénements et changements Dates
TCII>TCII Somaliland Début transition vers une démocratie partielle après vote d’une constitution indépendante de la Somalie 31.5.1 basée sur la charia 31.05.2001
TCII>Démo Lésotho Fin instabilité et démocratie fragile du premier mandat de LCD et 1er ministre Pakalitha Mosisili après 2nde victoire le 25.2.2 25.05.2002
TCII>Démo Mali Fin instabilité et démocratie fragile après présidentielle 28.4 +12.5.2 et législatives 14+28.7.2 et victoire Amadou Toumani Touré alternance après 10 ans Alpha Oumar Konaré et Adema avec limite 2×5 ans respectée. 12.05.200228.07.2002
Démo>Démo Sao Tomé-et-Principe Changement de chef d’Etat : Fradique de Menezes (ADI) remplace Miguel Trovoada (PCD-GR) après présidentielle le 29.7.1, avec MLSTP-PSD majoritaire en cohabitation depuis 1995 qui continue après législatives 3.11.2. 29.07.200103.11.2002
Démo>Démo Zambie Changement de chef d’Etat suite à limite 2 mandats atteinte parFrederick Chiluba et victoire Levy Mwanawasa et MMD à présidentielle et législatives 27.12.1 sans alternance de parti depuis 1992 27.12.2001

Etat des lieux : liste des pays par catégorie de régime en 2002:

Dictaturesstables

26

au lieu 26

-0, +0

Togo (1967 Eyadéma), Gabon (1967 Omar Bongo), Libye (1969 Khadafi), Kenya (1978), Angola (1979 dos Santos), Guinée Equatoriale (1979 Obiang), Egypte (1981 Moubarak), Tchad (1982), Cameroun (1982 Biya), Mauritanie (1984 Taya), Guinée Conakry (1984 Conté), Ouganda (1986 Museveni), Swaziland (1986 Mswati III), Tunisie (1987 Ben Ali), Burkina Faso (1987 Compaoré), Zimbabwe (1987 Mugabe), Soudan (1989 el-Beshir), Tchad (1990 Déby), Erythrée (1993 Afwerki), Gambie (1994 Jammeh), Ethiopie (1991 FDRPE, 1995 Zenawi), Centrafrique (1993 Patassé, 1995 tensions), Libéria (1997 Taylor), Congo B (79-92+97 Sassou), Djibouti (1977 Aptidon, 1999 IOG), Algérie (1962 FLN, 1999 Bouteflika), Maroc (1999 Mohammed VI, monarchie),
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé(TCII)

14

au lieu 16

-2

Guerre et suite de guerre :Guerre (dont guerre en Etat failli): Soudan du Sud (1983 guerre indépendance), Somalie (1991 guerre, 2000 Hassan + parlement exil), Sierra Leone (1991 guerre, 1996+1998 Tejan Kabbah), RDCongo (1996 guerre, 2001 JKabila), Côte-d’Ivoire (2001 Gbagbo + guerre),

Suite génocide : Rwanda (1994 suite génocide),

Suite guerre en Etat failli (dont en transition démocratique) : Burundi (1994 guerre civile, 1996 Buyoya),

Suite guerre hors Etat failli (dont suite indépendance) :  –

Instabilité de gouvernement (dont suite coups d’Etat) et/ou contestation populaire : Comores (1990 instabilité, 1999 Assoumani), Tanzanie (1962 CCM, 1996 Mkapa : instabilité), Mozambique (1975 Frelimo, 1986 Chissano, 1995 instabilité), Bénin (1996 Kérékou, 2001 instabilité),

Indéterminé : Somaliland (1991 non reconnu par Onu, 2001 constitution),

Transition de dictature vers démocratie: Seychelles (1991 début transition, 1977 SPPF René), Madagascar (1992 transition, 1997 + 75-91 Ratsiraka).

Démocraties15

au lieu 13,

+2

Botswana (1966 BDP, 1999 Festus Mogae), Ile Maurice (1968, 2001 PS + Jugnauth), Cap-Vert (1991, 2001 PAICV + Pires (75-91)), Sao Tomé-et-Principe (1991, 1995 cohabitation, 2002 de Menezes), Zambie (1992, 2002 Mwanawasa), Afrique du Sud (1994 ANC, 1999 Mbeki), Malawi (94-95 Muluzi), Namibie (1990 indépendance + Swapo, 1995 Nujoma), Nigéria (2000 Obasanjo), Niger (2000 Tandja), Guinée Bissau (2000 Ialá), Ghana (2001 Kufuor), Sénégal (2001 Wade), Lésotho (2002 Mosisili), Mali (2002 Touré),

Carte ‘Régimes politiques en Afrique’ avec dates d’installation des pouvoirs : 2002

 

2003

Changements de régimes et de type de régimes en 2003:

Modif°. Etat Pays Evénements et changements Dates
Dict.S>TCII

(au lieu Dict.S correction 21.1.24)

Centrafrique Coup d’Etat en Centrafrique le 15 mars 2003 contre Ange-Félix Patassé par François Bozizé et sa rébellion appuyée par Idriss Déby avec début de guerre très rapide (correction du 21.1.24 à la place de ‘Changement de dictateur après coup d’Etat de François Bozizé du 15.3.3 appuyé par Idriss Déby’)hangement de dictateur après coup d’Etat de François Bozizé du 15.3.3 appuyé par Idriss Déby 15.03.2003
Dict.S>TCII Libéria Fin de guerre et transition vers la démocratie après exil de Charles Taylor le 11.8.3 et fin de guerre, puis Gouvernement National de Transition 14.10.3 11.08.2003
TCII>TCII Burundi Suite guerre et instabilité après changement de chef de l’Etat :  Domitien Ndayizeye du 30.4.3 au 26.8.5 30.04.2003
TCII>TCII RDCongo Suite de guerre après formation du Gouvernement de transition qui entérine la fin de la guerre, dirigé par Joseph Kabila, (PPRD) et 4 vice-présidents dont Jean-Pierre Bemba (MLC), le 30.6.3. 30.06.2003
TCII>TCII Rwanda Instabilité après génocide : après 1ere élection Paul Kagamé 25.8.3 25.08.2003
Dict.S>Démo Kenya Alternance de parti et de président en dictature et acceptation défaite par dictateur et son parti : victoire de Mwai Kibaki et DP(NARC) à présidentielle et législatives 27.12.2 face à Uhuru Kenyatta et KANU et donc face à Daniel arap Moi qui respecte limitation à 2 mandats après 25 ans de pouvoir. 27.12.2002
TCII>Démo Madagascar Alternance de parti et de président après victoire de Marc Ravalomanana (TIM) contre Didier Ratsiraka (AREMA) le 16.12.1, crise électorale et législatives le 15.12.2. 16.12.200115.12.2002
TCII>Démo Sierra Leone Fin de guerre et début de démocratie après cessez-le-feu avec le RUF signé à Abuja au Nigéria 10.11.2000 et victoire pour 2nd mandat d’Ahmad Tejan Kabbah et du SLPP à la présidentielle et aux législatives du 14.5.2 10.11.200014.05.2002

2003 OK

 

Etat des lieux : liste des pays par catégorie de régime en 2003:

Dictaturesstables

24

au lieu 26

-2

Togo (1967 Eyadéma), Gabon (1967 Omar Bongo), Libye (1969 Khadafi), Angola (1979 dos Santos), Guinée Equatoriale (1979 Obiang), Egypte (1981 Moubarak), Tchad (1982), Cameroun (1982 Biya), Mauritanie (1984 Taya), Guinée Conakry (1984 Conté), Ouganda (1986 Museveni), Swaziland (1986 Mswati III), Tunisie (1987 Ben Ali), Burkina Faso (1987 Compaoré), Zimbabwe (1987 Mugabe), Soudan (1989 el-Beshir), Tchad (1990 Déby), Erythrée (1993 Afwerki), Gambie (1994 Jammeh), Ethiopie (1991 FDRPE, 1995 Zenawi), Congo B (79-92+97 Sassou), Djibouti (1977 Aptidon, 1999 IOG), Algérie (1962 FLN, 1999 Bouteflika), Maroc (1999 Mohammed VI, monarchie),
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé(TCII)

13

au lieu 14

-2, +1,

Guerre et suite de guerre :Guerre (dont guerre en Etat failli): Soudan du Sud (1983 guerre indépendance), Somalie (1991 guerre, 2000 Hassan + parlement exil), Côte-d’Ivoire (2001 Gbagbo + guerre),

Suite génocide : Rwanda (1994 suite génocide, 2003 Kagamé élu),

Suite guerre en Etat failli (dont en transition démocratique) : Libéria (2003 transition suite guerre), RDCongo (2001 JKabila, 2003 fin guerre), Burundi (2003 suite de guerre, 2003 Ndayizeye), Centrafrique (2003 Bozizé),

Suite guerre hors Etat failli (dont suite indépendance) : ,

Instabilité de gouvernement (dont suite coups d’Etat) et/ou contestation populaire : Comores (1990 instabilité, 1999 Assoumani), Tanzanie (1962 CCM, 1996 Mkapa: instabilité), Mozambique (1975 Frelimo, 1986 Chissano, 1995 instabilité), Bénin (1996 Kérékou, 2001 instabilité),

Indéterminé : Somaliland (1991 non reconnu par Onu, 2001 constitution),

Transition de dictature vers démocratie: Seychelles (1991 début transition, 1977 SPPF René),

Démocraties18

au lieu 15,

+3

Botswana (1966 BDP, 1999 Festus Mogae), Ile Maurice (1968, 2001 PS + Jugnauth), Cap-Vert (1991, 2001 PAICV + Pires (75-91)), Sao Tomé-et-Principe (1991, 1995 cohabitation, 2002 de Menezes), Zambie (1992, 2002 Mwanawasa), Afrique du Sud (1994 ANC, 1999 Mbeki), Malawi (94-95 Muluzi), Namibie (1990 indépendance + Swapo, 1995 Nujoma), Nigéria (2000 Obasanjo), Niger (2000 Tandja), Guinée Bissau (2000 Ialá), Ghana (2001 Kufuor), Sénégal (2001 Wade), Lésotho (2002 Mosisili), Mali (2002 Touré), Kenya (2003 Kibaki 27.12.2), Madagascar (2003 Ravalomanana), Sierra Leone (1996 Tejan Kabbah, 2003 fin guerre).

Carte ‘Régimes politiques en Afrique’ avec dates d’installation des pouvoirs : 2003

 

2004

Changements de régimes et de type de régimes en 2004:

Modif°. Etat Pays Evénements et changements Dates
Démo>TCII Guinée Bissau Instabilité et coup d’Etat suite à reports législatives par présidentpuis coup d’Etat du général Verrissimo Correira Seabra contre contre Kumba Yala 14.9.3 puis gouvernement de transition 14.09.2003
TCII>TCII Somalie Guerre civile et changement de président du parlement de transition exilé au Kenya, Abdullahi Yusuf Ahmed le 10.10.4 10.10.2004
Démo>Démo Malawi Changement de chef d’Etat sans alternance de parti : Bingu wa Mutharika (UDF) remplace Bakili Muluzi (UDF) le 20.5.4 avec respect 2×5 mandats de la constitution par Bakili Muluzi (UDF)). 20.05.2004
Démo>Démo Namibie Changement de chef d’Etat sans alternance, lié à limitation 2×5 ans dans constitution : Hifikepunye Pohamba (SWAPO) remplaceSam Nujoma (Swapo) 15-16.11.4 16.11.2004

Etat des lieux : liste des pays par catégorie de régime en 2004:

Dictaturesstables

24

au lieu 24

Togo (1967 Eyadéma), Gabon (1967 Omar Bongo), Libye (1969 Khadafi), Angola (1979 dos Santos), Guinée Equatoriale (1979 Obiang), Egypte (1981 Moubarak), Tchad (1982), Cameroun (1982 Biya), Mauritanie (1984 Taya), Guinée Conakry (1984 Conté), Ouganda (1986 Museveni), Swaziland (1986 Mswati III), Tunisie (1987 Ben Ali), Burkina Faso (1987 Compaoré), Zimbabwe (1987 Mugabe), Soudan (1989 el-Beshir), Tchad (1990 Déby), Erythrée (1993 Afwerki), Gambie (1994 Jammeh), Ethiopie (1991 FDRPE, 1995 Zenawi), Congo B (79-92+97 Sassou), Djibouti (1977 Aptidon, 1999 IOG), Algérie (1962 FLN, 1999 Bouteflika), Maroc (1999 Mohammed VI, monarchie),
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé(TCII)

14

au lieu 13

+1

Guerre et suite de guerre :Guerre (dont guerre en Etat failli): Soudan du Sud (1983 guerre indépendance), Somalie (1991 guerre, 2000 parlement exil (Yusuf Ahmed)), Côte-d’Ivoire (2001 Gbagbo + guerre),

Suite génocide : Rwanda (1994 suite génocide, 2003 Kagamé élu),

Suite guerre en Etat failli (dont en transition démocratique) : Libéria (2003 transition suite guerre), RDCongo (2001 JKabila, 2003 fin guerre), Burundi (2003 suite de guerre, 2003 Ndayizeye), Centrafrique (2003 Bozizé),

Suite guerre hors Etat failli (dont suite indépendance) : –

 

Instabilité de gouvernement (dont suite coups d’Etat) et/ou contestation populaire : Comores (1990 instabilité, 1999 Assoumani), Tanzanie (1962 CCM, 1996 Mkapa : instabilité), Mozambique (1975 Frelimo, 1986 Chissano, 1995 instabilité), Bénin (1996 Kérékou, 2001 instabilité), Guinée Bissau (2004 coup Etat instabilité),

 

Indéterminé : Somaliland (1991 non reconnu par Onu, 2001 constitution),

 

Transition de dictature vers démocratie: Seychelles (1991 début transition, 1977 SPPF René),

Démocraties17

au lieu 18,

-1

Botswana (1966 BDP, 1999 Festus Mogae), Ile Maurice (1968, 2001 PS + Jugnauth), Cap-Vert (1991, 2001 PAICV + Pires (75-91)), Sao Tomé-et-Principe (1991, 1995 cohabitation, 2002 de Menezes), Zambie (1992, 2002 Mwanawasa), Afrique du Sud (1994 ANC, 1999 Mbeki), Malawi (94-95, 2004 Mutharika), Namibie (1990 indépendance + Swapo, 2004 Pohamba), Nigéria (2000 Obasanjo), Niger (2000 Tandja), Ghana (2001 Kufuor), Sénégal (2001 Wade), Lésotho (2002 Mosisili), Mali (2002 Touré), Kenya (2003 Kibaki 27.12.2), Madagascar (2003 Ravalomanana), Sierra Leone (1996 Tejan Kabbah, 2003 fin guerre).

Carte ‘Régimes politiques en Afrique’ avec dates d’installation des pouvoirs : 2004

 

2005

Changements de régimes et de type de régimes en 2005:

Modif°. Etat Pays Evénements et changements Dates
Dict.S>Dict.S Togo Changement quasi-monarchique de dictateur : coup d’Etat militaire de Faure Gnassinbgé à la mort de sont père Eyadéma le 5.2.5 et présidentielle mascarade le 24.4.5. 05.02.200524.04.2005
Dict.S>Dict.S Mauritanie Changement de chef d’Etat en dictature : coup d’état du colonel Ely Ould Mohamed Vall et d’Ould Abdel Aziz,  le 3.8.5, qui renverse Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya après 21 ans. 03.08.2005
TCII>Dict.S Tanzanie Stabilisation en dictature de parti du Chama Cha Mapinduzi (CCM) au pouvoir depuis 1962, au moment du passage de pouvoir entre Benjamin Mkapa, 1er président en multipartisme, touché par limite 2×5 mandats et Jakaya Kikwete, élu le 14.12.5. 14.12.2005
TCII>TCII Sud Soudan Instabilité après fin de guerre d’indépendance après accord de paix du 9.1.5 entre APLS dirigée par John Garang et Omar al-Bashir. 09.01.2005
TCII>TCII Mozambique Suite instabilité en dictature de parti suite à guerre civile  après changement de chef d’Etat, Armando Guebuza (Frelimo) au lieu de Joaquim Chissano (Frelimo) le 2.12.4 02.12.2004
Démo>Démo Ile Maurice Alternance de parti et de premier ministre avec victoiretravaillistes (MLP-MMM) et Navinchandra Ramgoolam 1er min.

le 3.7.5.

03.07.2005
TCII>Démo Seychelles Passage à une démocratie sans alternance (lié au caractère îlien du pays) après départ de France-Albert René au pouvoir depuis 1977 remplacé par vice-président James Michel en fin mandat 14.4.4. 14.04.2004

NB : Indépendance Soudan du sud.

 

Etat des lieux : liste des pays par catégorie de régime en 2005:

Dictaturesstables

25

au lieu 24

+1

Togo (1967 Eyadéma, 2005 Gnassingbé), Gabon (1967 Omar Bongo), Libye (1969 Khadafi), Angola (1979 dos Santos), Guinée Equatoriale (1979 Obiang), Egypte (1981 Moubarak), Tchad (1982), Cameroun (1982 Biya), Guinée Conakry (1984 Conté), Ouganda (1986 Museveni), Swaziland (1986 Mswati III), Tunisie (1987 Ben Ali), Burkina Faso (1987 Compaoré), Zimbabwe (1987 Mugabe), Soudan (1989 el-Beshir), Tchad (1990 Déby), Erythrée (1993 Afwerki), Gambie (1994 Jammeh), Ethiopie (1991 FDRPE, 1995 Zenawi), Congo B (79-92+97 Sassou), Djibouti (1977 Aptidon, 1999 IOG), Algérie (1962 FLN, 1999 Bouteflika), Maroc (1999 Mohammed VI, monarchie), Mauritanie (2005 militaires), Tanzanie (1962 CCM, 2005 Kikwete),
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé(TCII)

12

au lieu 14

Guerre et suite de guerre :Guerre (dont guerre en Etat failli): Somalie (1991 guerre, 2000 parlement exil (Yusuf Ahmed)), Côte-d’Ivoire (2001 Gbagbo + guerre),

Suite génocide : Rwanda (1994 suite génocide, 2003 Kagamé élu),

Suite guerre en Etat failli (dont en transition démocratique) : Libéria (2003 transition suite guerre), RDCongo (2001 JKabila, 2003 fin guerre), Burundi (2003 suite de guerre, 2003 Ndayizeye), Soudan du Sud (2005 fin guerre indépendance),

Suite guerre hors Etat failli (dont suite indépendance) : –

 

Instabilité de gouvernement (dont suite coups d’Etat) et/ou contestation populaire : Comores (1990 instabilité, 1999 Assoumani), Mozambique (1975 Frelimo, 1995 instabilité, 2005 Guebuza), Bénin (1996 Kérékou, 2001 instabilité), Centrafrique (2003 Bozizé), Guinée Bissau (2004 coup Etat instabilité),

Indéterminé : Somaliland (1991 non reconnu par Onu, 2001 constitution),

Transition de dictature vers démocratie: –

Démocraties18

au lieu 17,

+1

Botswana (1966 BDP, 1999 Festus Mogae), Ile Maurice (1968, 2005 Ramgoolam + travaillistes), Cap-Vert (1991, 2001 PAICV + Pires (75-91)), Sao Tomé-et-Principe (1991, 1995 cohabitation, 2002 de Menezes), Zambie (1992, 2002 Mwanawasa), Afrique du Sud (1994 ANC, 1999 Mbeki), Malawi (94-95, 2004 Mutharika), Namibie (1990 indépendance + Swapo, 2004 Pohamba), Nigéria (2000 Obasanjo), Niger (2000 Tandja), Ghana (2001 Kufuor), Sénégal (2001 Wade), Lésotho (2002 Mosisili), Mali (2002 Touré), Kenya (2003 Kibaki 27.12.2), Madagascar (2003 Ravalomanana), Sierra Leone (1996 Tejan Kabbah, 2003 fin guerre), Seychelles (1977 SPPF puis PL = Lepep 2005 Michel).

Carte ‘Régimes politiques en Afrique’ avec dates d’installation des pouvoirs : 2005

 

2006

Changements de régimes et de type de régimes en 2006:

Modif°. Etat Pays Evénements et changements Dates
Dict.S>TCII Mauritanie Transition vers la démocratie après coup d’Etat d’Ely Ould Mohamed Vall le 3.8.5, référendum constitutionnel du 25.6.6, puis en 2007 passage à régime proche de la démocratie après législatives 19.11+3.12.6 et victoire de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi à la présidentielle du 25.3.7 03.08.200525.06.2006

03.12.2006

25.03.2007

TCII>TCII Burundi Suite de guerre pendant 1er mandat Pierre Nkurunziza élu président par Assemblée 4.7.5 après accord de paix 15.5.5 15.05.200504.07.2005
TCII>Démo Guinée Bissau Démocratie très fragile : ‘cohabitation’ président  João Bernardo Vieira comme indépendant hors PAIGC avec  PAIGC majoritaire à l’assemblée après sa victoire à présidentielle 19.6+24.7.5 19.06.200524.07.2005
TCII>Démo Bénin Retour à démocratie par alternance de président suite à victoireYayi Boni le 19.3.6 19.03.2006
TCII>Démo Comores Fin de 16 ans d’instabilité et de transition vers la démocratie après victoire Ahmed Abdallah Mohamed Sambi (FNJ) à présidentielle 16.4+14.5.6. 16.04.200614.05.2006
TCII>Démo Libéria Fin de deux ans de transition vers la démocratie suite aux législatives du 11.10.5 et à victoire Ellen Johnson-Sirleaf (UP) à la présidentielle du 11.10+8.11.5 11.10.200508.11.2005
Démo>Démo Sao Tomé-et-Principe Fin de 12 ans de cohabitation : majorité MDFM pour président Fradique de Menezes (ADI) aux législatives du 26.3.6 26.03.2006

 

Etat des lieux : liste des pays par catégorie de régime en 2006:

Dictaturesstables

24

au lieu 25

+0,-1

Togo (1967 Eyadéma, 2005 Gnassingbé), Gabon (1967 Omar Bongo), Libye (1969 Khadafi), Angola (1979 dos Santos), Guinée Equatoriale (1979 Obiang), Egypte (1981 Moubarak), Tchad (1982), Cameroun (1982 Biya), Guinée Conakry (1984 Conté), Ouganda (1986 Museveni), Swaziland (1986 Mswati III), Tunisie (1987 Ben Ali), Burkina Faso (1987 Compaoré), Zimbabwe (1987 Mugabe), Soudan (1989 el-Beshir), Tchad (1990 Déby), Erythrée (1993 Afwerki), Gambie (1994 Jammeh), Ethiopie (1991 FDRPE, 1995 Zenawi), Congo B (79-92+97 Sassou), Djibouti (1977 Aptidon, 1999 IOG), Algérie (1962 FLN, 1999 Bouteflika), Maroc (1999 Mohammed VI, monarchie), Tanzanie (1962 CCM, 2005 Kikwete),
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé(TCII)

9

au lieu 12

+1,-4

Guerre et suite de guerre :Guerre (dont guerre en Etat failli): Somalie (1991 guerre, 2000 parlement exil (Yusuf Ahmed)), Côte-d’Ivoire (2001 Gbagbo + guerre),

Suite génocide : Rwanda (1994 suite génocide, 2003 Kagamé élu),

Suite guerre en Etat failli (dont en transition démocratique) : RDCongo (2001 JKabila, 2003 fin guerre), Soudan du Sud (2005 fin guerre indépendance), Burundi (2003 suite de guerre, 2006 Nkurunziza),

Suite guerre hors Etat failli (dont suite indépendance) : –

 

Instabilité de gouvernement (dont suite coups d’Etat) et/ou contestation populaire : Mozambique (1975 Frelimo, 1995 instabilité, 2005 Guebuza), Centrafrique (2003 Bozizé),

Indéterminé : Somaliland (1991 non reconnu par Onu, 2001 constitution),

Transition de dictature vers démocratie: Mauritanie (2006 transition).

Démocraties22

au lieu 18

+4

Botswana (1966 BDP, 1999 Festus Mogae), Ile Maurice (1968, 2005 Ramgoolam + travaillistes), Cap-Vert (1991, 2001 PAICV + Pires (75-91)), Sao Tomé-et-Principe (1991, 2002 de Menezes, fin : 1995 cohabitation), Zambie (1992, 2002 Mwanawasa), Afrique du Sud (1994 ANC, 1999 Mbeki), Malawi (94-95, 2004 Mutharika), Namibie (1990 indépendance + Swapo, 2004 Pohamba), Nigéria (2000 Obasanjo), Niger (2000 Tandja), Ghana (2001 Kufuor), Sénégal (2001 Wade), Lésotho (2002 Mosisili), Mali (2002 Touré), Kenya (2003 Kibaki 27.12.2), Madagascar (2003 Ravalomanana), Sierra Leone (1996 Tejan Kabbah, 2003 fin guerre), Seychelles (1977 SPPF puis PL = Lepep 2005 Michel), Guinée Bissau (2005 Vieira), Bénin (2006 Boni), Comores (2006 Sambi), Libéria (2006 Johnson-Sirleaf).

Carte ‘Régimes politiques en Afrique’ avec dates d’installation des pouvoirs : 2006

 

2007

Changements de régimes et de type de régimes en 2007:

Modif°. Etat Pays Evénements et changements Dates
Démo>Démo Nigéria Changement de chef d’Etat du même parti : Umaru Musa Yar’Adua (PDP) remplace Olusegun Obasanjo (PDP) 28.04.2007
Démo>Démo Sierra Leone Changement de chef d’Etat : alternance de parti et président après victoire Ernest Bai Koroma et APC aux législatives du 11.8.7 et à la présidentielle des 11.8 et 8.9.13, Ahmad Tejan Kabbah (SLPP) ayant atteint la limite 2x5ans maximum. 11.08.200708.09.2007

Etat des lieux : liste des pays par catégorie de régime en 2007:

Dictaturesstables

24

au lieu 24

-0,+0

Togo (1967 Eyadéma, 2005 Gnassingbé), Gabon (1967 Omar Bongo), Libye (1969 Khadafi), Angola (1979 dos Santos), Guinée Equatoriale (1979 Obiang), Egypte (1981 Moubarak), Tchad (1982), Cameroun (1982 Biya), Guinée Conakry (1984 Conté), Ouganda (1986 Museveni), Swaziland (1986 Mswati III), Tunisie (1987 Ben Ali), Burkina Faso (1987 Compaoré), Zimbabwe (1987 Mugabe), Soudan (1989 el-Beshir), Tchad (1990 Déby), Erythrée (1993 Afwerki), Gambie (1994 Jammeh), Ethiopie (1991 FDRPE, 1995 Zenawi), Congo B (79-92+97 Sassou), Djibouti (1977 Aptidon, 1999 IOG), Algérie (1962 FLN, 1999 Bouteflika), Maroc (1999 Mohammed VI, monarchie), Tanzanie (1962 CCM, 2005 Kikwete),
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé(TCII)

9

au lieu 9

-0,+0

Guerre et suite de guerre :Guerre (dont guerre en Etat failli): Somalie (1991 guerre, 2000 parlement exil (Yusuf Ahmed)), Côte-d’Ivoire (2001 Gbagbo + guerre),

Suite génocide : Rwanda (1994 suite génocide, 2003 Kagamé élu),

Suite guerre en Etat failli (dont en transition démocratique) : RDCongo (2001 JKabila, 2003 fin guerre), Soudan du Sud (2005 fin guerre indépendance), Burundi (2003 suite de guerre, 2006 Nkurunziza),

Suite guerre hors Etat failli (dont suite indépendance) : –

 

Instabilité de gouvernement (dont suite coups d’Etat) et/ou contestation populaire : Mozambique (1975 Frelimo, 1995 instabilité, 2005 Guebuza), Centrafrique (2003 Bozizé),

Indéterminé : Somaliland (1991 non reconnu par Onu, 2001 constitution),

Transition de dictature vers démocratie: Mauritanie (2006 transition).

Démocraties22

au lieu 22

-0,+0

Botswana (1966 BDP, 1999 Festus Mogae), Ile Maurice (1968, 2005 Ramgoolam + travaillistes), Cap-Vert (1991, 2001 PAICV + Pires (75-91)), Sao Tomé-et-Principe (1991, 2002 de Menezes), Zambie (1992, 2002 Mwanawasa), Afrique du Sud (1994 ANC, 1999 Mbeki), Malawi (94-95, 2004 Mutharika), Namibie (1990 indépendance + Swapo, 2004 Pohamba), Nigéria (2000, 2007 Musa Yar’Adua), Niger (2000 Tandja), Ghana (2001 Kufuor), Sénégal (2001 Wade), Lésotho (2002 Mosisili), Mali (2002 Touré), Kenya (2003 Kibaki 27.12.2), Madagascar (2003 Ravalomanana), Sierra Leone (2003, 2007 Bai Koroma), Seychelles (1977 SPPF puis PL = Lepep 2005 Michel), Guinée Bissau (2005 Vieira), Bénin (2006 Boni), Comores (2006 Sambi), Libéria (2006 Johnson-Sirleaf).

Carte ‘Régimes politiques en Afrique’ avec dates d’installation des pouvoirs : 2007

 

2008

Changements de régimes et de type de régimes en 2008:

Modif°. Etat Pays Evénements et changements Dates
Dict.S>TCII Zimbabwé Instabilité et cohabitation en dictature affaiblie après victoire MDC de Morgan Tsvangirai contre Zanu-PF aux législatives du 29.3.8 et boycott du 2nd tour de la présidentielle gagnée Robert Mugabe (ZANU-PF) 29.3+27.6.8, accord de partage du pouvoir du 15.9.8, et Morgan Tsvangirai 1er ministre le 11.2.9.) 29.03.200827.06.2008

15.09.2008

11.02.2009

Démo>TCII Madagascar Instabilité suite aux législatives boycottées du 23.9.7, coup d’Etat militaire du 16+17.3.9 au profit d’Andry Rajoelina, référendum constitutionnel 19.11.10. 23.09.200717.03.2009
Démo>TCII Kenya Crise électorale violente en démocratie fragile puis instabilité après victoire contestée Mwai Kibaki (DP) à présidentielle du 27.12.7 non confirmée par législatives, gouvernement de coalition après accord de partage pouvoir  28.2.8 27.12.200728.02.2008

 

Etat des lieux : liste des pays par catégorie de régime en 2008:

Dictaturesstables

23

au lieu 24

-1

Togo (1967 Eyadéma, 2005 Gnassingbé), Gabon (1967 Omar Bongo), Libye (1969 Khadafi), Angola (1979 dos Santos), Guinée Equatoriale (1979 Obiang), Egypte (1981 Moubarak), Tchad (1982), Cameroun (1982 Biya), Guinée Conakry (1984 Conté), Ouganda (1986 Museveni), Swaziland (1986 Mswati III), Tunisie (1987 Ben Ali), Burkina Faso (1987 Compaoré), Soudan (1989 el-Beshir), Tchad (1990 Déby), Erythrée (1993 Afwerki), Gambie (1994 Jammeh), Ethiopie (1991 FDRPE, 1995 Zenawi), Congo B (79-92+97 Sassou), Djibouti (1977 Aptidon, 1999 IOG), Algérie (1962 FLN, 1999 Bouteflika), Maroc (1999 Mohammed VI, monarchie), Tanzanie (1962 CCM, 2005 Kikwete),
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé(TCII)

12

au lieu 9

+3

Guerre et suite de guerre :Guerre (dont guerre en Etat failli): Somalie (1991 guerre, 2000 parlement exil (Yusuf Ahmed)), Côte-d’Ivoire (2001 Gbagbo + guerre),

Suite génocide : Rwanda (1994 suite génocide, 2003 Kagamé élu),

Suite guerre en Etat failli (dont en transition démocratique) : RDCongo (2001 JKabila, 2003 fin guerre), Soudan du Sud (2005 fin guerre indépendance), Burundi (2003 suite de guerre, 2006 Nkurunziza),

Suite guerre hors Etat failli (dont suite indépendance) : –

Instabilité de gouvernement (dont suite coups d’Etat) et/ou contestation populaire : Mozambique (1975 Frelimo, 1995 instabilité, 2005 Guebuza), Centrafrique (2003 Bozizé), Zimbabwe (1987 Mugabe, 2008 cohabitation), Kenya (2003 Kibaki 27.12.2, 2008 crise électorale violente), Madagascar (2003 Ravalomanana, 2008 instabilité),

Indéterminé : Somaliland (1991 non reconnu par Onu, 2001 constitution),

Transition de dictature vers démocratie: Mauritanie (2007 transition).

Démocraties20

au lieu 22

-2

Botswana (1966 BDP, 1999 Festus Mogae), Ile Maurice (1968, 2005 Ramgoolam + travaillistes), Cap-Vert (1991, 2001 PAICV + Pires (75-91)), Sao Tomé-et-Principe (1991, 2002 de Menezes), Zambie (1992, 2002 Mwanawasa), Afrique du Sud (1994 ANC, 1999 Mbeki), Malawi (94-95, 2004 Mutharika), Namibie (1990 indépendance + Swapo, 2004 Pohamba), Nigéria (2000, 2007 Musa Yar’Adua), Niger (2000 Tandja), Ghana (2001 Kufuor), Sénégal (2001 Wade), Lésotho (2002 Mosisili), Mali (2002 Touré), Sierra Leone (2003, 2007 Bai Koroma, Tejan Kabbah), Seychelles (1977 SPPF puis PL = Lepep 2005 Michel), Guinée Bissau (2005 Vieira), Bénin (2006 Boni), Comores (2006 Sambi), Libéria (2006 Johnson-Sirleaf).

Carte ‘Régimes politiques en Afrique’ avec dates d’installation des pouvoirs : 2008

 

2009

Changements de régimes et de type de régimes en 2009:

Modif°. Etat Pays Evénements et changements Dates
Dict.s>Dict.S Gabon Changement de chef d’Etat quasi-monarchique après la mort d’Omar Bongo Ondimba le 8.6.9, après 41 ans et 6 mois de pouvoir, une mascarade électorale le 30.8.9 suivi de coup d’Etat électoral avec l’appui de l’armée. 08.06.200930.08.2009
TCII>Dict.S Mozambique Retour à la dictature stable du parti Frelimo après l’instabilitéde suite de guerre, visible dans la mascarade électorale de la

présidentielle et des législatives du 28.10.9 et la réélection pour un second mandat du président Armando Guebuza.

28.10.2009
Dict.S>TCII Guinée Conakry Instabilité après la mort du dictateur Lansana Conté le 22.12.8, de maladie à 74 ans (au pouvoir depuis 24 ans) et un coup d’Etat militaire entre le 22 et le 24.12.8 de Moussa Dadis Camara président à la tête du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD). 22.12.200824.12.2008
TCII>TCII Mauritanie Instabilité à partir du coup d’Etat d’Ould Abdel Aziz le 6.8.8, qui devient président du Haut Conseil d’État, et est élu président dans une mascarade le 1.8.9 06.08.200801.08.2009
TCII>TCII Somalie Suite de la guerre civile et changement du chef de l’Etat : Sharif Sheikh Ahmed président du parlement de transition exilé à Djibouti le 30.1.9 30.01.2009
Démo> TCII Guinée Bissau Instabilité après l’assassinat du président João Bernardo Vieirale 2.3.9 et à présidentielle anticipée du 28.6 et 29.7.9 et victoire

Malam Bacai Sanhá (PAIGC) sur Kumba Ialá (PRS)

02.03.200929.07.2009
Démo>TCII Niger Evolution de la démocratie vers la dictature en raison de la suppression de la limitation du nombre de mandats lors du référendum constitutionnel avec fraude massive du 4.8.9, du boycott des législatives du 20.10.9, puis instabilité en 2010 avec le coup d’État du 18.2.10 contre Mamadou Tandja, et l’installation Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD) présidé par g.al Salou Djibo. 04.08.200920.10.2009

18.02.2010

Démo>Démo Zambie Changement de chef d’Etat suite à présidentielle anticipée du 30.10.8 après la mort de Levy Mwanawasa (MMD) et victoire de Rupiah Banda (MMD) contre Michael Sata (PF) 30.10.2008
Démo>Démo Ghana Changement de chef d’Etat : alternance de président après victoire de John Atta-Mills (Congrès démocratique national (CDN) contre Nana Akufo-Addo (Nouveau Parti patriotique, NPP) le 28.12.8. 28.12.2008
Démo>Démo Afrique Sud Changement de chef d’Etat : alternance de président : Jacob Zuma (ANC) remplace Thabo Mbeki (ANC) qui avait atteint la limite 2×5 ans, le 22.4.9. 22.04.2009
Démo>Démo Botswana Changement de chef d’Etat sans alternance de parti après victoire de Ian Khama (BDP) le 16.10.9 16.10.2009

Etat des lieux : liste des pays par catégorie de régime en 2009:

Dictaturesstables

23

au lieu 23

-1, +1

Togo (1967 Eyadéma, 2005 Gnassingbé), Gabon (1967 Omar Bongo, 2009 Ali Bongo), Libye (1969 Khadafi), Angola (1979 dos Santos), Guinée Equatoriale (1979 Obiang), Egypte (1981 Moubarak), Tchad (1982), Cameroun (1982 Biya), Ouganda (1986 Museveni), Swaziland (1986 Mswati III), Tunisie (1987 Ben Ali), Burkina Faso (1987 Compaoré), Soudan (1989 el-Beshir), Tchad (1990 Déby), Erythrée (1993 Afwerki), Gambie (1994 Jammeh), Ethiopie (1991 FDRPE, 1995 Zenawi), Congo B (79-92+97 Sassou), Djibouti (1977 Aptidon, 1999 IOG), Algérie (1962 FLN, 1999 Bouteflika), Maroc (1999 Mohammed VI, monarchie), Tanzanie (1962 CCM, 2005 Kikwete), Mozambique (1975 Frelimo, 2005 Guebuza),
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé(TCII)

14

au lieu 12

-1, +1, +2

Guerre et suite de guerre :Guerre (dont guerre en Etat failli): Somalie (1991 guerre, 2000 parlement exil (Sheikh Ahmed)), Côte-d’Ivoire (2001 Gbagbo + guerre),

Suite génocide : Rwanda (1994 suite génocide, 2003 Kagamé élu),

Suite guerre en Etat failli (dont en transition démocratique) : RDCongo (2001 JKabila, 2003 fin guerre), Soudan du Sud (2005 fin guerre indépendance), Burundi (2003 suite de guerre, 2006 Nkurunziza),

Suite guerre hors Etat failli (dont suite indépendance) : –

Instabilité de gouvernement (dont suite coups d’Etat) et/ou contestation populaire : Centrafrique (2003 Bozizé), Zimbabwe (1987 Mugabe, 2008 cohabitation), Kenya (2003 Kibaki 27.12.2, 2008 crise électorale violente), Madagascar (2003 Ravalomanana, 2008 instabilité), Guinée Conakry (2009 instabilité), Mauritanie (2009 instabilité), Guinée Bissau (2009 instabilité), Niger (2000 Tandja, 2009 instabilité),

 

Indéterminé : Somaliland (1991 non reconnu par Onu, 2001 constitution),

Transition de dictature vers démocratie: –

Démocraties18

au lieu 20

-2

Botswana (1966 BDP, 2009 Ian Khama), Ile Maurice (1968, 2005 Ramgoolam + travaillistes), Cap-Vert (1991, 2001 PAICV + Pires (75-91)), Sao Tomé-et-Principe (1991, 2002 de Menezes), Zambie (1992, 2009 Banda), Afrique du Sud (1994 ANC, 2009 Zuma), Malawi (94-95, 2004 Mutharika), Namibie (1990 indépendance + Swapo, 2004 Pohamba), Nigéria (2000, 2007 Musa Yar’Adua), Ghana (2001, 2009 Atta-Mills), Sénégal (2001 Wade), Lésotho (2002 Mosisili), Mali (2002 Touré), Sierra Leone (2003, 2007 Bai Koroma, Tejan Kabbah), Seychelles (1977 SPPF puis PL = Lepep 2005 Michel), Bénin (2006 Boni), Comores (2006 Sambi), Libéria (2006 Johnson-Sirleaf).

Carte ‘Régimes politiques en Afrique’ avec dates d’installation des pouvoirs : 2009

2010

Changements de régimes et de type de régimes en 2010 :

Modif°. Etat Pays Evénements et changements Dates
TCII>Dict.s Burundi Passage de ‘suite de la guerre’ à une dictature en raison des atteintes aux droits humains du premier mandat et des processus électoraux de la présidentielle du 28.6.10 boycottée oùPierre Nkurunziza se retrouve seul candidat, et des législatives du 23.7.10, qui sera confirmé en 2015 par le refus de suivre  la limitation à 2 mandats de la Constitution liée à Accord d’Arusha. 28.06.201023.07.2010
TCII>TCII Guinée C. Début transition vers la démocratie: Sékouba Konaté président de transition après l’attaque d’Aboubacar Diakité contre le chef d’Etat Moussa Dadis Camara le 3.12.9, blessure grave et hospitalisation. 03.12.200912.01.2010
TCII>TCII Niger Transition vers la démocratie suite au coup d’État du 18.2.10 contre Mamadou Tandja et la suppression de la limite à 2 mandats, Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD) présidé par général Salou Djibo, avec retour à limite 2×5 ans après le référendum constitutionnel du 31.10.10. 18.02.201031.10.2010
TCII>TCII Somaliland Alternance en régime original proche d’une démocratie partielle mais à 3 partis au maximum, suite à victoire d’Ahmed Mohamed Mahamoud à la présidentielle du 26.6.10. 26.06.2010
TCII>TCII Soudan Sud Premières élections suite à guerre contre le Soudan et indépendance, Salva Kiir et SPLM élu dans des mascarades puisdébut de guerre civile contre vice-président Riek Machar avant indépendance le 9.7.11 suite à référendum entre 11 et 15.1.11. 15.04.201015.01.2011

09.07.2011

 

Démo>Démo Nigéria Changement de chef d’Etat suite à la mort du président Umaru Yar’Adua (PDP) et début de l’intérim de Goodluck Jonathan (PDP) qui sera ensuite élu le 16.4.11. 05.05.201006.05.2010

 

Etat des lieux : liste des pays par catégorie de régime en 2010:

Dictaturesstables

24

au lieu 23

+1

Togo (1967 Eyadéma, 2005 Gnassingbé), Gabon (1967 Omar Bongo, 2009 Ali Bongo), Libye (1969 Khadafi), Angola (1979 dos Santos), Guinée Equatoriale (1979 Obiang), Egypte (1981 Moubarak), Tchad (1982), Cameroun (1982 Biya), Ouganda (1986 Museveni), Swaziland (1986 Mswati III), Tunisie (1987 Ben Ali), Burkina Faso (1987 Compaoré), Soudan (1989 el-Beshir), Tchad (1990 Déby), Erythrée (1993 Afwerki), Gambie (1994 Jammeh), Ethiopie (1991 FDRPE, 1995 Zenawi), Congo B (79-92+97 Sassou), Djibouti (1977 Aptidon, 1999 IOG), Algérie (1962 FLN, 1999 Bouteflika), Maroc (1999 Mohammed VI, monarchie), Tanzanie (1962 CCM, 2005 Kikwete), Mozambique (1975 Frelimo, 2005 Guebuza), Burundi (2003 suite de guerre, 2006 Nkurunziza)
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé(TCII)

13

au lieu 14

-1

Guerre et suite de guerre :Guerre (dont guerre en Etat failli): Somalie (1991 guerre, 2000 parlement exil (Sheikh Ahmed)), Côte-d’Ivoire (2001 Gbagbo + guerre),

Suite génocide : Rwanda (1994 suite génocide, 2003 Kagamé élu),

Suite guerre en Etat failli (dont en transition démocratique) : RDCongo (2001 JKabila, 2003 fin guerre), Soudan du Sud (2005 suite guerre indépendance, 2010 Kiir),

Suite guerre hors Etat failli (dont suite indépendance) : –

Instabilité de gouvernement (dont suite coups d’Etat) et/ou contestation populaire : Centrafrique (2003 Bozizé), Zimbabwe (1987 Mugabe, 2008 cohabitation), Kenya (2003 Kibaki 27.12.2, 2008 crise électorale violente), Madagascar (2003 Ravalomanana, 2008 instabilité), Mauritanie (2009 instabilité), Guinée Bissau (2009 instabilité),

Indéterminé : Somaliland (1991 non reconnu Onu, 2001 constitution, 2010 Mahamoud),

Transition de dictature vers démocratie: Guinée Conakry (2009 instabilité, 2010 transition), Niger (2010 transition).

Démocraties18

au lieu 18

Botswana (1966 BDP, 2009 Ian Khama), Ile Maurice (1968, 2005 Ramgoolam + travaillistes), Cap-Vert (1991, 2001 PAICV + Pires (75-91)), Sao Tomé-et-Principe (1991, 2002 de Menezes), Zambie (1992, 2009 Banda), Afrique du Sud (1994 ANC, 2009 Zuma), Malawi (94-95, 2004 Mutharika), Namibie (1990 indépendance + Swapo, 2004 Pohamba), Nigéria (2000, 2010 Jonathan), Ghana (2001, 2009 Atta-Mills), Sénégal (2001 Wade), Lésotho (2002 Mosisili), Mali (2002 Touré), Sierra Leone (2003, 2007 Bai Koroma, Tejan Kabbah), Seychelles (1977 SPPF puis PL = Lepep 2005 Michel), Bénin (2006 Boni), Comores (2006 Sambi), Libéria (2006 Johnson-Sirleaf).

Carte ‘Régimes politiques en Afrique’ avec dates d’installation des pouvoirs : 2010

 

2011

Changements de régimes et de type de régimes en 2011 :

Modif°. Etat Pays Evénements et changements Dates
TCII >Dict.S (ajout 21.1.24) Centrafrique Présidentielle et législatives non démocratiques les 23 janvier et 27 mars 2011

23.01.2011

27.03.2011

Dict.S>TCII Tunisie Début de transition vers la démocratie suite à révolution chassant le dictateur Ben Ali le 14.11.11, Fouad Mebazaa président par intérim, puis Assemblée Constituante élue le 23.10.11 et Ennahda majoritaire, puis Moncef Marzouki président élu par Constituante le 13.12.11.

14.01.2011

23.10.2011

13.12.2011

Dict.S>TCII Egypte Début de transition vers la démocratie suite à révolution chassant le dictateur Hosni Moubarak autour du 11.2.11, référendum constitutionnel 19.3.11, puis victoire Mohamed Morsi et Frères musulmans à présidentielle 28.11.11+11.1.12

11.02.2011

19.03.2011

11.01.2012

Dict.S>TCII Libye Guerre civile et chute de Khadafi, début de révolution et de guerre le 13.2.1, début transition, mort de Khadafi le 20.10.11, … 13.02.201120.10.2011
Dict.S>TCII Maroc Démocratisation partielle au travers d’une réforme de la Constitution de la monarchie suite au référendum constitutionnel du 1.7.11 (le 1er ministre devient chef de gouvernement) : avec Abdel-Ilah Benkiran (coalition ‘conservatrice’) chef de gouvernement après législatives du 25.11.2011 partage l’exécutif avec le roi Mohammed VI. 01.07.201125.11.2011
TCII>TCII Côte Ivoire Fin de la guerre par victoire militaire d’Alassane Ouattara et des rebelles Forces Nouvelles, appuyées par l’armée française le 11.4.11, suite à la présidentielle des 31.10+28.11.10, le résultat de la présidentielle restant indéterminé. 31.10.201028.11.2010

11.04.2011

TCII>TCII Guinée C Changement de chef de l’Etat et passage en transition vers la démocratie avec conflit persistant sur la qualité des processus électoraux (fin de la transition officielle sans passage correct en démocratie) lors de la présidentielle mal organisée des 27.6+7.11.2010 à l’issue de laquelle une « victoire » d’Alpha Condé est « acceptée » alors que la menace de violences est forte. 27.06.201007.11.2010
Démo>TCII Seychelles Instabilité entre présidentielle et des législatives boycottées par l’opposition (les législatives des 29.9-1.10.11) suite à victoire James Michel (PL au pouvoir depuis 1977) à la présidentielle 19-21.5.11 21.05.201101.10.2011
TCII>Démo Niger Retour à la démocratie lié à instabilité et coup d’Etat, aprèsréférendum constitutionnel du 31.10.10 rétablissement limite mandats 2×5 ans et victoire de Mahamadou Issoufou et PNDS-Tarayya, à présidentielle des 31.1+12.3.11. 31.10.201031.01.2011

12.03.2011

Démo>Démo Comores Changement de chef d’Etat après victoire d’Ikililou Dhoinine (PNJ) à la présidentielle des 7.11 et 26.12.10. La constitution impose un mandat unique. 26.12.2010
Démo>Démo Cap-Vert Alternance de président et cohabitation après victoire deJorge Carlos Fonseca (MpD) à la présidentielle des 7+21.8.11 et du PAICV aux législatives du 6 .2.11. 06.02.201121.08.2011
Démo>Démo Sao Tomé-et-Principe Changement de chef d’Etat et début de cohabitation aprèsvictoire du parti ADI aux législatives du 1.8.10 et de Manuel Pinto da Costa (MLSTP) à présidentielle des 17.7+7.8.11 01.08.201007.08.2011
Démo>Démo Zambie Changement de chef de l’Etat et alternance de parti et de président après la victoire de Michael Sata et du PF à la présidentielle et aux législatives du 20.9.11. 20.09.2011

 

Etat des lieux : liste des pays par catégorie de régime en 2011:

Dictaturesstables

20

au lieu 24

-4

Togo (1967 Eyadéma, 2005 Gnassingbé), Gabon (1967 Omar Bongo, 2009 Ali Bongo), Angola (1979 dos Santos), Guinée Equatoriale (1979 Obiang), Tchad (1982), Cameroun (1982 Biya), Ouganda (1986 Museveni), Swaziland (1986 Mswati III), Burkina Faso (1987 Compaoré), Soudan (1989 el-Beshir), Tchad (1990 Déby), Erythrée (1993 Afwerki), Gambie (1994 Jammeh), Ethiopie (1991 FDRPE, 1995 Zenawi), Congo B (79-92+97 Sassou), Djibouti (1977 Aptidon, 1999 IOG), Algérie (1962 FLN, 1999 Bouteflika), Tanzanie (1962 CCM, 2005 Kikwete), Mozambique (1975 Frelimo, 2005 Guebuza), Burundi (2003 suite de guerre, 2006 Nkurunziza), Centrafrique (2003 Bozizé, 2011 dictatorisation),
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé(TCII)

17

au lieu 13

+4, -1, +1

Guerre et suite de guerre :Guerre (dont guerre en Etat failli): Somalie (1991 guerre, 2000 parlement exil (Sheikh Ahmed)), Libye (2011 guerre Etat failli),

Suite génocide : Rwanda (1994 suite génocide, 2003 Kagamé élu),

Suite guerre en Etat failli (dont en transition démocratique) : RDCongo (2001 JKabila, 2003 fin guerre), Soudan du Sud (2005 suite guerre, 2010 Kiir, 2011 indépendance),

Suite guerre hors Etat failli (dont suite indépendance) : Côte-d’Ivoire (2011 suite de guerre + Ouattara),

Instabilité de gouvernement (dont suite coups d’Etat) et/ou contestation populaire : Zimbabwe (1987 Mugabe, 2008 cohabitation), Kenya (2003 Kibaki 27.12.2, 2008 crise électorale violente), Madagascar (2003 Ravalomanana, 2008 instabilité), Mauritanie (2009 instabilité), Guinée Bissau (2009 instabilité), Seychelles (2005 Michel, 2011 instabilité),

Indéterminé : Somaliland (1991 non reconnu Onu, 2001 constitution, 2010 Mahamoud), Maroc (1999 Mohammed VI, monarchie, 2011 démocratisation),

 

Transition de dictature vers démocratie: Guinée Conakry (2010 transition, 2011 Condé), Tunisie (2011 transition), Egypte (2011 transition).

Démocraties18

au lieu 18

-1, +1

Botswana (1966 BDP, 2009 Ian Khama), Ile Maurice (1968, 2005 Ramgoolam + travaillistes), Cap-Vert (1991, 2001 PAICV, 2011 Fonseca), Sao Tomé-et-Principe (1991, 2011 Pinto da Costa), Zambie (1992, 2011 Sata), Afrique du Sud (1994 ANC, 2009 Zuma), Malawi (94-95, 2004 Mutharika), Namibie (1990 indépendance + Swapo, 2004 Pohamba), Nigéria (2000, 2010 Jonathan), Ghana (2001, 2009 Atta-Mills), Sénégal (2001 Wade), Lésotho (2002 Mosisili), Mali (2002 Touré), Sierra Leone (2003, 2007 Bai Koroma, Tejan Kabbah), Bénin (2006 Boni), Comores (2006, 2011 Dhoinine), Libéria (2006 Johnson-Sirleaf), Niger (2011 Issoufou),

Carte ‘Régimes politiques en Afrique’ avec dates d’installation des pouvoirs : 2011

 

2012

Changements de régimes et de type de régimes en 2012 :

Modif°. Etat Pays Evénements et changements Dates
Dict.S>Dict.S Ethiopie Changement de chef de l’Etat et Premier ministre, chef de l’exécutif, Haile Mariam Dessalegn(EPRDF) premier ministre après la mort de Meles Zenawi (EPRDF) le 21.8.12 : 21.08.2012
TCII>Dict.S RDCongo Passage de ‘suite de la guerre’ à une dictature en raison des processus électoraux de la présidentielle et des législatives du 28.11.2011, suite à corruption de nombreux députés pour passer la présidentielle de 2 à 1 tour, élection fraudée de Joseph Kabila pour second mandat, et nombreuses atteintes aux droits humains. 28.11.2011
TCII>TCII Somalie Suite de la guerre civile et changement du chef de l’Etat : Hassan Sheikh Mohamud président du parlement de transition exilé à Mogadiscio (au lieu de Djibouti) le 10.9.12. 10.09.2012
Démo>TCII Mali Instabilité suite au coup d’Etat improvisé réussi contre le président Amadou Toumani Touré du capitaine Amadou Haya Sanogo qui devient chef de la junte, avant que Dioncounda Traoré ne soit président de transition le 12.4.12, et pendant guerre au Nord en 2013. 21.03.201212.04.2012
TCII>Démo Seychelles Fin le l’instabilité après législatives boycottées des 29.9-1.10.11 par l’opposition, la démocratie devenant fragile. 01.10.2011
Démo>Démo Malawi Changement de chef de l’Etat suite à la mort du président Bingu wa Mutharika le 6.4.12, remplacé par la vice-présidente DPP Joyce Banda crée le Parti populaire (PP). 06.04.2012
Démo>Démo Lésotho Changement de chef de l’Etat et alternance de parti : premier ministre Thomas Thabane (ABC) à la place de Pakalitha Mosisili (DC 14 ans au pouvoir). 26.05.2012
Démo>Démo Sénégal Changement de chef de l’Etat et alternance de parti après victoire de Macky Sall et de la coalition Benno Bokk Yakaar àprésidentielle des 26.2+25.3.12  et aux législatives du 1.7.12 25.03.201201.07.2012

Etat des lieux : liste des pays par catégorie de régime en 2012:

Dictaturesstables

21

au lieu 20

+1

Togo (1967 Eyadéma, 2005 Gnassingbé), Gabon (1967 Omar Bongo, 2009 Ali Bongo), Angola (1979 dos Santos), Guinée Equatoriale (1979 Obiang), Tchad (1982), Cameroun (1982 Biya), Ouganda (1986 Museveni), Swaziland (1986 Mswati III), Burkina Faso (1987 Compaoré), Soudan (1989 el-Beshir), Tchad (1990 Déby), Erythrée (1993 Afwerki), Gambie (1994 Jammeh), Ethiopie (1991 FDRPE, 2012 Dessalegn), Congo B (79-92+97 Sassou), Djibouti (1977 Aptidon, 1999 IOG), Algérie (1962 FLN, 1999 Bouteflika), Tanzanie (1962 CCM, 2005 Kikwete), Mozambique (1975 Frelimo, 2005 Guebuza), Burundi (2003 suite de guerre, 2006 Nkurunziza), Centrafrique (2003 Bozizé, 2011 dictatorisation), RDCongo (2001 JKabila, 2003 fin guerre, 2011 élection fraudée),
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé(TCII)

16

au lieu 17

-1, +1, -1

Guerre et suite de guerre :Guerre (dont guerre en Etat failli): Somalie (1991 guerre, 2000 parlement exil, 2012 Sheikh Mohamud), Libye (2011 guerre état failli),

Suite génocide : Rwanda (1994 suite génocide, 2003 Kagamé élu),

Suite guerre en Etat failli (dont en transition démocratique) : Soudan du Sud (2005 suite guerre, 2010 Kiir, 2011 indépendance),

Suite guerre hors Etat failli (dont suite indépendance) : Côte-d’Ivoire (2011 suite de guerre + Ouattara),

Instabilité de gouvernement (dont suite coups d’Etat) et/ou contestation populaire : Zimbabwe (1987 Mugabe, 2008 cohabitation), Kenya (2003 Kibaki 27.12.2, 2008 crise électorale violente), Madagascar (2003 Ravalomanana, 2008 instabilité), Mauritanie (2009 instabilité), Guinée Bissau (2009 instabilité), Mali (2012 instabilité),

Indéterminé : Somaliland (1991 non reconnu Onu, 2001 constitution, 2010 Mahamoud), Maroc (1999 Mohammed VI, monarchie, 2011 démocratisation),

Transition de dictature vers démocratie: Guinée Conakry (2010 transition, 2011 Condé), Tunisie (2011 transition), Egypte (2011 transition).

Démocraties18

au lieu 18

+1, -1

Botswana (1966 BDP, 2009 Ian Khama), Ile Maurice (1968, 2005 Ramgoolam + travaillistes), Cap-Vert (1991, 2001 PAICV, 2011 Fonseca), Sao Tomé-et-Principe (1991, 2011 Pinto da Costa), Zambie (1992, 2011 Sata), Afrique du Sud (1994 ANC, 2009 Zuma), Malawi (94-95, 2012 Banda), Namibie (1990 indépendance + Swapo, 2004 Pohamba), Nigéria (2000, 2010 Jonathan), Ghana (2001, 2009 Atta-Mills), Sénégal (2001, 2012 Sall), Lésotho (2002, 2012 Thabane), Sierra Leone (2003, 2007 Bai Koroma, Tejan Kabbah), Seychelles (1977 SPPF puis PL = Lepep 2005 Michel), Bénin (2006 Boni), Comores (2006, 2011 Dhoinine), Libéria (2006 Johnson-Sirleaf), Niger (2011 Issoufou),

Carte ‘Régimes politiques en Afrique’ avec dates d’installation des pouvoirs : 2012

 

2013

Changements de régimes et de type de régimes en 2013 :

Modif°. Etat Pays Evénements et changements Dates
TCII>Dict.S Zimbabwé Retour à la dictature stable après 5 ans de cohabitation après leréférendum constitutionnel du 16.3.13 et la victoire de Robert Mugabé à la mascarade présidentielle et législatives du 31.7.13. 16.03.201331.07.2013
TCII>Dict.S Mauritanie Passage de ‘suite de coup d’Etat’ à une dictature stable suite au coup d’Etat d’Ould Abdel Aziz le 6 août 2008, à la mascaradeprésidentielle des 18.7+1.8.9, confirmé par la mascarade des législatives et des municipales des 23.11+7.12.13 06.08.200801.08.2009

07.12.2013

Dict.S>TCII Centrafrique Guerre de conquête du pouvoir de la Séléka soutenue par Idriss Déby, fin 2012-début 2013 amenant Michel Djotodia président auto-proclamé le 24.3.13 après victoire militaire. 24.03.2013
TCII>Démo Kenya Changement de chef de l’Etat, alternance de parti, et fin de l’instabilité depuis les élections de 2007 lors de l’organisation de la présidentielle et des législatives du 4.3.13 et après victoire d’Uhuru Kenyatta  et du PNU/KANU, même si en 2012, Kenyatta avait été mis en examen pour crimes contre l’humanité, lors des violences postélectorales de la présidentielle de 2007. 04.03.2013
Démo>Démo Ghana Changement de chef d’Etat sans alternance de parti (John Atta Mills est mort à la fin de son mandat en juillet 2012), après victoire contestée de John Dramani Mahama et du CDN à la présidentielle et aux législatives des 7-8.12.2012. 08.12.2012

 

Etat des lieux : liste des pays par catégorie de régime en 2013:

Dictaturesstables

22

au lieu 21

+2, -1

Togo (1967 Eyadéma, 2005 Gnassingbé), Gabon (1967 Omar Bongo, 2009 Ali Bongo), Angola (1979 dos Santos), Guinée Equatoriale (1979 Obiang), Tchad (1982), Cameroun (1982 Biya), Ouganda (1986 Museveni), Swaziland (1986 Mswati III), Burkina Faso (1987 Compaoré), Zimbabwe (1987 Mugabe, fin 2008-2012 cohabitation), Soudan (1989 el-Beshir), Tchad (1990 Déby), Erythrée (1993 Afwerki), Gambie (1994 Jammeh), Ethiopie (1991 FDRPE, 2012 Dessalegn), Congo B (79-92+97 Sassou), Djibouti (1977 Aptidon, 1999 IOG), Algérie (1962 FLN, 1999 Bouteflika), Tanzanie (1962 CCM, 2005 Kikwete), Mozambique (1975 Frelimo, 2005 Guebuza), Burundi (2003 suite de guerre, 2006 Nkurunziza), RDCongo (2001 JKabila, 2003 fin guerre, 2011 élection fraudée), Mauritanie (2008 Ould Abdel Aziz),
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé(TCII)

14

au lieu 16

-1, -1

Guerre et suite de guerre :Guerre (dont guerre en Etat failli): Somalie (1991 guerre, 2000 parlement exil, 2012 Sheikh Mohamud), Libye (2011 guerre Etat failli), Centrafrique (2013 guerre Etat failli Séléka),

Suite génocide : Rwanda (1994 suite génocide, 2003 Kagamé élu),

Suite guerre en Etat failli (dont en transition démocratique) : Soudan du Sud (2005 suite guerre, 2010 Kiir, 2011 indépendance),

Suite guerre hors Etat failli (dont suite indépendance) : Côte-d’Ivoire (2011 suite de guerre + Ouattara),

Instabilité de gouvernement (dont suite coups d’Etat) et/ou contestation populaire : Madagascar (2003 Ravalomanana, 2008 instabilité), Guinée Bissau (2009 instabilité), Mali (2012 Instabilité),

Indéterminé : Somaliland (1991 non reconnu Onu, 2001 constitution, 2010 Mahamoud), Maroc (1999 Mohammed VI, monarchie, 2011 démocratisation),

Transition de dictature vers démocratie: Guinée Conakry (2010 transition, 2011 Condé), Tunisie (2011 transition), Egypte (2011 transition).

Démocraties19

au lieu 18

+1

Botswana (1966 BDP, 2009 Ian Khama), Ile Maurice (1968, 2005 Ramgoolam + travaillistes), Cap-Vert (1991, 2001 PAICV, 2011 Fonseca), Sao Tomé-et-Principe (1991, 2011 Pinto da Costa), Zambie (1992, 2011 Sata), Afrique du Sud (1994 ANC, 2009 Zuma), Malawi (94-95, 2012 Banda), Namibie (1990 indépendance + Swapo, 2004 Pohamba), Nigéria (2000, 2010 Jonathan), Ghana (2001, 2013 Mahama), Sénégal (2001, 2012 Sall), Lésotho (2002, 2012 Thabane), Sierra Leone (2003, 2007 Bai Koroma, Tejan Kabbah), Seychelles (1977 SPPF puis PL = Lepep 2005 Michel), Bénin (2006 Boni), Comores (2006, 2011 Dhoinine), Libéria (2006 Johnson-Sirleaf), Niger (2011 Issoufou), Kenya (2003, fin 2008-2012 crise, 2013 Kenyatta),

Carte ‘Régimes politiques en Afrique’ avec dates d’installation des pouvoirs : 2013

 

2014

Changements de régimes et de type de régimes en 2013 :

Modif°. Etat Pays Evénements et changements Dates
Dict.S>Dict.S Mozambique Changement de chef de l’Etat en dictature de parti, avec remplacement d’Armando Guebuza (FRELIMO) qui a atteint la limitation 2×5 ans par Filipe Nyusi (Frelimo) lors de la présidentielle et des législatives du 15.10.2014. 15.10.2014
TCII>Dict.S Egypte Passage à dictature militaire stable suite au coup d’état militaire d’Abdel Fattah Al-Sissi le 3.7.13, contre Mohammed Morsi, la nomination d’Adly Mahmoud Mansour président par intérim, le référendum constitutionnel des 14+15.1.14, et à la présidentielle des 27 et 28.5.14 gagnée par Abdel Fattah al-Sissi avec 96%. 03.07.201315.01.2014

28.05.2014

TCII>TCII Centrafrique Transition vers la démocratie après risque de massacres massifs à tendance génocidaire à partir du 5.12.13, intervention internationale, chute Séléka, fuite Michel Djotodia et Nourredine Adam, mise en place d’une transition vers la démocratie avec Catherine Samba-Panza chef de l’État de transition le 23.1.14 05.12.201323.01.2014
Démo>TCII Lésotho Instabilité marquée par la suspension du parlement par le 1er ministre Thomas Thabane (ABC) pour éviter un vote de défiance, puis tentative de coup d’Etat militaire le 30.8.14, avant un retour à la normal par les législatives du 28.2.15. 19.06.201430.08.2014

28.02.2015

TCII>Démo Mali Retour à la démocratie après instabilité liée à guerre et à coup d’Etat, sauf au Nord, suite à la présidentielle des 28.7+11.8.13 et à la victoire d’Ibrahim Boubacar Keïta (RPM et Adema) et aux législatives des 24.11+15.12.13. 28.07.201311.08.2013

24.11.2013

15.12.2013

Démo>Démo Malawi Changement de chef de l’Etat après la victoire de Peter Mutharika (DPP) contre la sortante Joyce Banda (PP) à la présidentielle du 20.5.14 20.05.2014

Etat des lieux : liste des pays par catégorie de régime en 2014:

Dictaturesstables

23

au lieu 22

+1

Togo (1967 Eyadéma, 2005 Gnassingbé), Gabon (1967 Omar Bongo, 2009 Ali Bongo), Angola (1979 dos Santos), Guinée Equatoriale (1979 Obiang), Tchad (1982), Cameroun (1982 Biya), Ouganda (1986 Museveni), Swaziland (1986 Mswati III), Burkina Faso (1987 Compaoré), Zimbabwe (1987 Mugabe, 2008-2012 cohabitation), Soudan (1989 el-Beshir), Tchad (1990 Déby), Erythrée (1993 Afwerki), Gambie (1994 Jammeh), Ethiopie (1991 FDRPE, 2012 Dessalegn), Congo B (79-92+97 Sassou), Djibouti (1977 Aptidon, 1999 IOG), Algérie (1962 FLN, 1999 Bouteflika), Tanzanie (1962 CCM, 2005 Kikwete), Mozambique (1975 Frelimo, 2014 Nyusi), Burundi (2003 suite de guerre, 2006 Nkurunziza), RDCongo (2001 JKabila, 2003 fin guerre, 2011 élection fraudée), Mauritanie (2008 Ould Abdel Aziz), Egypte (2013 Al-Sissi),
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé(TCII)

13

au lieu 14

-1, +1, -1

Guerre et suite de guerre :Guerre (dont guerre en Etat failli): Somalie (1991 guerre, 2000 parlement exil, 2012 Sheikh Mohamud), Libye (2011 guerre Etat failli),

Suite génocide : Rwanda (1994 suite génocide, 2003 Kagamé élu),

Suite guerre en Etat failli (dont en transition démocratique) : Soudan du Sud (2005 suite guerre, 2010 Kiir, 2011 indépendance), Centrafrique (2013 suite guerre Etat failli, 2014 transition),

Suite guerre hors Etat failli (dont suite indépendance) : Côte-d’Ivoire (2011 suite de guerre + Ouattara),

Instabilité de gouvernement (dont suite coups d’Etat) et/ou contestation populaire : Madagascar (2003 Ravalomanana, 2008 instabilité), Guinée Bissau (2009 instabilité), Lésotho (2002, 2012 Thabane, 2014 instabilité),

Indéterminé : Somaliland (1991 non reconnu Onu, 2001 constitution, 2010 Mahamoud), Maroc (1999 Mohammed VI, monarchie, 2011 démocratisation),

Transition de dictature vers démocratie: Guinée Conakry (2010 transition, 2011 Condé), Tunisie (2011 transition).

Démocraties19

au lieu 19

+1, -1

Botswana (1966 BDP, 2009 Ian Khama), Ile Maurice (1968, 2005 Ramgoolam + travaillistes), Cap-Vert (1991, 2001 PAICV, 2011 Fonseca), Sao Tomé-et-Principe (1991, 2011 Pinto da Costa), Zambie (1992, 2011 Sata), Afrique du Sud (1994 ANC, 2009 Zuma), Malawi (94-95, 2014 Mutharika), Namibie (1990 indépendance + Swapo, 2004 Pohamba), Nigéria (2000, 2010 Jonathan), Ghana (2001, 2013 Mahama), Sénégal (2001, 2012 Sall), Sierra Leone (2003, 2007 Bai Koroma, Tejan Kabbah), Seychelles (1977 SPPF puis PL = Lepep 2005 Michel), Bénin (2006 Boni), Comores (2006, 2011 Dhoinine), Libéria (2006 Johnson-Sirleaf), Niger (2011 Issoufou), Kenya (2003, 2008-2012 crise, 2013 Kenyatta), Mali (2014 Keïta (sauf Nord)),

Carte ‘Régimes politiques en Afrique’ avec dates d’installation des pouvoirs : 2014

 

2015

Modif°. Etat Pays Evénements et changements Dates
Dict.S>Dict.S Tanzanie Changement de chef de l’Etat en dictature de parti, avec remplacement Jakaya Kikwete (CCM) qui a atteint limitation 2×5 ans par John Magufuli (CCM) lors de la présidentielle et des législatives du 25.10.2015 25.10.2015
Dict.S>TCII Burkina Faso Révolution et chute du dictateur Blaise Compaoré au pouvoir depuis 1987, les 30+31.10.14 suite à tentative de suppression de la limitation à 2 mandats de la constitution, avec Michel Kafando président de transition le 17.11.14. 31.10.201417.11.2014
TCII>Démo Lésotho Fin de la période d’instabilité liée à la suspension du parlement et à la tentative de coup d’Etat militaire le 30.8.14, et un retour à la normal en 2015 grâce aux législatives anticipées de sortie de crise du 28.2.15 et à la désignation du 1er ministre All Basotho (DC) avec alternance de parti. 19.06.201430.08.2014

28.02.2015

TCII>Démo Madagascar Fin de transition vers la démocratie suite à coup d’Etat du 17.3.9, grâce à la présidentielle des 25.10+20.12.13 et aux législatives du 20.12.13, et la victoire de Hery Rajaonarimampianina et du RAPAR. La démocratie reste fragile car le président est très contesté à l’Assemblée (2014 en TCII considérée comme année de test de la démocratie fragile). 17.03.200925.10.2013

20.12.2013

TCII>Démo Tunisie Fin de transition vers la démocratie grâce aux législatives du 26.10.14 et à la présidentielle des 23.11+28.12.14 et à la victoire du parti Nida Tounes et de Béji Caïd Essebsi (BCE). 26.10.201423.11.2014

28.12.2014

Démo>Démo Namibie Changement de chef de l’Etat sans alternance de parti depuis 1995, après victoire d’Hage Geingop et SWAPO lors de la présidentielle et des législatives du 29.11.14. 29.11.2014
Démo>Démo Ile Maurice Alternance de parti et de premier ministre avec victoiresocialistes (MSM) le 10.12.14. et Anerood Jugnauth 1er ministre. 10.12.2014
Démo>Démo Zambie Changement de chef de l’Etat en démocratie, lors de laprésidentielle anticipée suite  au décès le 29.10.14 du président Michael Sata, après intérim de Guy Scott, pour finir mandat pendant 2 ans et la victoire d’Edgar Lungu  (PF). 29.10.201420.01.2015
Démo>Démo Nigéria Changement de chef de l’Etat en démocratie et alternance de parti et président après victoire de Muhammadu Buhari et APC contre Goodluck Jonathan et PDP à présidentielle et aux législatives du 28.3.15. 28.03.2015

Etat des lieux : liste des pays par catégorie de régime en 2015:

Dictaturesstables

22

au lieu 23

-1

Togo (1967 Eyadéma, 2005 Gnassingbé), Gabon (1967 Omar Bongo, 2009 Ali Bongo), Angola (1979 dos Santos), Guinée Equatoriale (1979 Obiang), Tchad (1982), Cameroun (1982 Biya), Ouganda (1986 Museveni), Swaziland (1986 Mswati III), Zimbabwe (1987 Mugabe, 2008-2012 cohabitation), Soudan (1989 el-Beshir), Tchad (1990 Déby), Erythrée (1993 Afwerki), Gambie (1994 Jammeh), Ethiopie (1991 FDRPE, 2012 Dessalegn), Congo B (79-92+97 Sassou), Djibouti (1977 Aptidon, 1999 IOG), Algérie (1962 FLN, 1999 Bouteflika), Tanzanie (1962 CCM, 2015 Magufuli), Mozambique (1975 Frelimo, 2014 Nyusi), Burundi (2003 suite de guerre, 2006 Nkurunziza), RDCongo (2001 JKabila, 2003 fin guerre, 2011 élection fraudée), Mauritanie (2008 Ould Abdel Aziz), Egypte (2013 Al-Sissi),
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé(TCII)

11

au lieu 13

+1, -3

Guerre et suite de guerre :Guerre (dont guerre en Etat failli): Somalie (1991 guerre, 2000 parlement exil, 2012 Sheikh Mohamud), Libye (2011 guerre Etat failli),

Suite génocide : Rwanda (1994 suite génocide, 2003 Kagamé élu),

Suite guerre en Etat failli (dont en transition démocratique) : Soudan du Sud (2005 suite guerre, 2010 Kiir, 2011 indépendance), Centrafrique (2013 suite guerre Etat failli, 2014 transition),

Suite guerre hors Etat failli (dont suite indépendance) : Côte-d’Ivoire (2011 suite de guerre + Ouattara),

Instabilité de gouvernement (dont suite coups d’Etat) et/ou contestation populaire : Guinée Bissau (2009 instabilité),

Indéterminé : Somaliland (1991 non reconnu Onu, 2001 constitution, 2010 Mahamoud), Maroc (1999 Mohammed VI, monarchie, 2011 démocratisation),

Transition de dictature vers démocratie: Guinée Conakry (2010 transition, 2011 Condé), Burkina Faso (2015 transition).

Démocraties22

au lieu 19

+3

Botswana (1966 BDP, 2009 Ian Khama), Ile Maurice (1968, 2015 socialistes Jugnauth), Cap-Vert (1991, 2001 PAICV, 2011 Fonseca), Sao Tomé-et-Principe (1991, 2011 Pinto da Costa), Zambie (1992, 2015 Lungu), Afrique du Sud (1994 ANC, 2009 Zuma), Malawi (94-95, 2014 Mutharika), Namibie (1990 indépendance + Swapo, 2015 Geingop), Nigéria (2000, 2015 Buhari), Ghana (2001, 2013 Mahama), Sénégal (2001, 2012 Sall), Sierra Leone (2003, 2007 Bai Koroma, Tejan Kabbah), Seychelles (1977 SPPF puis PL = Lepep 2005 Michel), Bénin (2006 Boni), Comores (2006, 2011 Dhoinine), Libéria (2006 Johnson-Sirleaf), Niger (2011 Issoufou), Kenya (2003, 2008-2012 crise, 2013 Kenyatta), Mali (2014 Keïta (sauf Nord)), Lésotho (2002, 2015 Basotho), Madagascar (2015 Rajaonarimampianina), Tunisie (2015 Essebsi),

NB : Source initiale de la première carte faite en 2016, extrait étude 30.3.16 :

Etat des lieux : liste des pays par catégorie de régime en 2015

https://regardexcentrique.wordpress.com/2016/03/30/apres-26-ans-de-democratisation-dictature-et-democratie-bientot-a-lequilibre-en-afrique/#_Toc447135141

Dictaturesstables

22

Erythrée, Guinée Equatoriale, Zimbabwe, Soudan, Tchad, Congo Brazzaville, Cameroun, Swaziland, Gambie, Ouganda, Djibouti, Togo, Gabon, Angola, Ethiopie, Egypte, Algérie, Tanzanie, Mozambique, Burundi, RDCongo, Mauritanie,
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé(TCII)

11

Transition de dictature vers démocratie : Guinée Conakry, Burkina Faso,Monarchie avec début de transition : Maroc,

Suite guerre : Côte-d’Ivoire,

Guerre et Etat failli : Somalie, Libye,

Suite guerre, état failli et transition démocratique : Centrafrique,

Guerre et suite indépendance : Soudan du Sud,

Suite guerre et indépendance hors Etat failli : Somaliland (non reconnu par ONU),

Suite génocide : Rwanda,

Suite coups d’Etat : Guinée Bissau,

Démocraties22 Botswana, Ile Maurice, Cap Vert, Sao Tomé-et-Principe, Zambie, Afrique du Sud, Namibie, Malawi, Lésotho, Comores, Sénégal, Nigéria, Ghana, Bénin, Mali, Niger, Sierra Leone, Libéria, Seychelles, Kenya, Tunisie, Madagascar.

Carte ‘Régimes politiques en Afrique’ avec dates d’installation des pouvoirs : 2015

 

2016

Changements de régimes et de type de régimes en 2016:

Modif°. Etat Pays Evénements et changements Dates
TCII>Dict.S Côte Ivoire Passage de ‘suite de la guerre’ à une dictature (de type Françafrique anachronique) en raison de la situation bloquée des prisonniers politiques depuis 2011, de l’iniquité des poursuites pour les crimes en 2010-2011, des processus électoraux de la présidentielle du 25.10.15 et des législatives du 18.12.16 toujours marqués par l’historique de la guerre en 2011, et surtout en raison en 2015 du soutien d’Alassane Ouattara aux dictatures au Togo lors de la présidentielle du 25.4.15 et au Burkina Faso lors de la tentative de putsch du RSP pro-Compaoré du 16-30.09.15. Cette ‘dictature’, selon une partie des critères de classement seulement, récente et ambigüe, pourrait cependant aller vers une démocratisation autour de 2020 si la limitation à deux mandats présidentiels fait son effet. 25.04.201530.09.2015

25.10.2015

18.12.2016

TCII>TCII Centrafrique Début de démocratie en suite de guerre et Etat failli, sous présidence Faustin-Archange Touadéra, après référendum constitutionnel le 13.12.15, présidentielle des 30.12.15+14.2.16 et législatives des 14.2+31.3.16. 13.12.201530.12.2015

14.02.2016

31.03.2016

TCII>Démo Burkina Faso Fin de la transition vers la démocratie après la chute de Blaise Compaoré le 31.10.14, la présidence de transition de Michel Kafando le 17.11.14 puis législatives et présidentielle du 29.11.15 et la victoire de Roch Marc Christian Kaboré et du MPP. 29.11.2015
Démo>Démo Bénin Changement de chef de l’Etat après victoire de Patrice Talon à la présidentielle des 6+20.3.16 après que Yavi Boni ait atteint la limite 2x5ans. 20.03.2016
Démo>Démo Comores Changement de chef de l’Etat et alternance de parti suite à la victoire d’Azali Assoumani (ancien militaire putschiste en 1999, président de 1999 à 2006 élu en 2002, à la présidentielle des 21.2+18.4+11.5.2016 21.02.201618.04.2016

11.05.2016

Démo>Démo Sao Tomé-et-Principe Changement de chef de l’Etat, alternance de président et fin de cohabitation après victoire Evaristo Carvalho (ADI) 17.07.2016
Démo>Démo Seychelles Changement de chef de l’Etat : remplacement de James Michel (PL=Lepep) démissionnaire par le vice-président Danny Faure (PL=Lepep) le 27.9.16 sans élection. 27.09.2016
Démo>Démo Ghana Changement de chef de l’Etat et alternance de parti et de président lors de la victoire de Nana Akufo-Addo (NPP) à la présidentielle et aux législatives du 7.12.16. 07.12.2016

Précision à propos du classement du régime de la Côte d’Ivoire en ‘dictature stable’ en 2016 :

Depuis la crise des constitutions qui se poursuit en RDC, et son traitement international, il se pose la question de l’existence de dictatures stables non durables, qui seraient surtout, des dictatures avec présence dans la constitution d’une limitation du nombre de mandat, qui ne s’orienteraient pas vers une dictature de parti de type Tanzanie ou Mozambique avec alternance de président sans alternance de parti (étude 30 mars, 5.3.4). Cette nouvelle sous-catégorie de dictatures pourrait fournir des exceptions au niveau de la probabilité de conservation du pouvoir, en fonction d’un potentiel arbitrage international poussant à une transition vers la démocratie après un délai des mandats autorisés par la constitution. La Mauritanie et la Côte d’Ivoire semblent être dans ce cas. Dans ces pays, une transition vers la démocratie 10 ans après l’arrivée au pouvoir des présidents actuels seraient possibles, si la probabilité d’alternance est correcte, si les processus électoraux sont de qualité suffisante (en 2021 en Côte d’Ivoire, 10 ans après la fin de la guerre, en 2019 en Mauritanie, 10 ans après le coup d’Etat de 2008 et la présidentielle mascarade de 2009). Dans ces deux pays, l’évaluation des critères secondaires pour le classement en dictature sont importants, en particulier le niveau d’Etat de droit, et la politique étrangère. Le soutien apporté par Alassane Ouattara à deux dictateurs d’Afrique de l’Ouest en 2015, à Faure Gnassingbé pendant la présidentielle du 25 avril 2015[57] et à Blaise Compaoré dans le soutien de la tentative de putsch au Burkina[58], a fortement participé à faire passer en 2016 la Côte d’Ivoire de la catégorie ‘TCII : suite de guerre’ en ‘Dictature stable’ (par ailleurs, il est aussi possible de la considérre comme une ‘dictature’ de type Françafrique assez anachronique).

 

Etat des lieux : liste des pays par catégorie de régime en 2016:

Dictaturesstables

23

au lieu 22

+1

Togo (1967 Eyadéma, 2005 Gnassingbé), Gabon (1967 Omar Bongo, 2009 Ali Bongo), Angola (1979 dos Santos), Guinée Equatoriale (1979 Obiang), Tchad (1982), Cameroun (1982 Biya), Ouganda (1986 Museveni), Swaziland (1986 Mswati III), Zimbabwe (1987 Mugabe, 2008-2012 cohabitation), Soudan (1989 el-Beshir), Tchad (1990 Déby), Erythrée (1993 Afwerki), Gambie (1994 Jammeh), Ethiopie (1991 FDRPE, 2012 Dessalegn), Congo B (79-92+97 Sassou), Djibouti (1977 Aptidon, 1999 IOG), Algérie (1962 FLN, 1999 Bouteflika), Tanzanie (1962 CCM, 2015 Magufuli), Mozambique (1975 Frelimo, 2014 Nyusi), Burundi (2003 suite de guerre, 2006 Nkurunziza), RDCongo (2001 JKabila, 2003 fin guerre, 2011 élection fraudée), Mauritanie (2008 Ould Abdel Aziz), Egypte (2013 Al-Sissi), Côte-d’Ivoire (2011 suite de guerre + Ouattara),
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé(TCII)

9

au lieu 11

-1, -1

Guerre et suite de guerre :Guerre (dont guerre en Etat failli): Somalie (1991 guerre, 2000 parlement exil, 2012 Sheikh Mohamud), Libye (2011 guerre Etat failli),

Suite génocide : Rwanda (1994 suite génocide, 2003 Kagamé élu),

Suite guerre en Etat failli (dont en transition démocratique) : Soudan du Sud (2005 suite guerre, 2010 Kiir, 2011 indépendance), Centrafrique (2013 suite guerre Etat failli, 2014 transition, 2016 Touadéra),

Suite guerre hors Etat failli (dont suite indépendance) : –

 

Instabilité de gouvernement (dont suite coups d’Etat) et/ou contestation populaire : Guinée Bissau (2009 instabilité),

Indéterminé : Somaliland (1991 non reconnu Onu, 2001 constitution, 2010 Mahamoud), Maroc (1999 Mohammed VI, monarchie, 2011 démocratisation),

Transition de dictature vers démocratie: Guinée Conakry (2010 transition, 2011 Condé).

Démocraties23

au lieu 22

+1

Botswana (1966 BDP, 2009 Ian Khama), Ile Maurice (1968, 2015 socialistes Jugnauth), Cap-Vert (1991, 2001 PAICV, 2011 Fonseca), Sao Tomé-et-Principe (1991, 2016 Carvalho), Zambie (1992, 2015 Lungu), Afrique du Sud (1994 ANC, 2009 Zuma), Malawi (94-95, 2014 Mutharika), Namibie (1990 indépendance + Swapo, 2015 Geingop), Nigéria (2000, 2015 Buhari), Ghana (2001, 2016 Akufo-Addo), Sénégal (2001, 2012 Sall), Sierra Leone (2003, 2007 Bai Koroma, Tejan Kabbah), Seychelles (1977 SPPF puis PL = Lepep 2016 Faure), Bénin (2006, 2016 Talon), Comores (2006, 2016 Assoumani), Libéria (2006 Johnson-Sirleaf), Niger (2011 Issoufou), Kenya (2003, 2008-2012 crise, 2013 Kenyatta), Mali (2014 Keïta (sauf Nord)), Lésotho (2002, 2015 Basotho), Madagascar (2015 Rajaonarimampianina), Tunisie (2015 Essebsi), Burkina Faso (2016 Kaboré),

Carte ‘Régimes politiques en Afrique’ avec dates d’installation des pouvoirs : 2016

 

2017 : prévision début 2017

Plus d’informations au chapitre 1.41

 

Prévision changements régimes et de type de régimes en 2017 d’après informations disponibles fin 2016

Modif°. Etat Pays Evénements et changements Dates
Dict.S>Dict.S Angola Changement de chef de l’Etat sans changement de parti (MPLA) lors d’une élection indirecte par le parlement après des législatives envisagées le 23.8.17. 23.8.2017 ?
Dict.S>TCII Gabon Instabilité en dictature affaiblie après coup d’Etat électoral de la présidentielle du 27.8.16 assisté par Idriss Déby le 23.9.16, sous observation de l’Ue (Rapport final 12.12.16), dans l’attente d’éventuelles législatives. 27.08.201623.09.2016

12.12.2016

Dict.S>TCII Gambie Transition vers la démocratie après la présidentielle du 1.12.16 et chute de Yahya Jammeh le 20.01.2017 après sa défaite face à Adama Barrow (coalition avec UDP), puis législatives le 6.4.17 01.12.201609.12.2016

20.01.2017

06.04.2017

Dict.S>TCII RDCongo Instabilité en dictature ou début de transition vers démocratie après fin du 2nd mandat de Joseph Kabila le 19.12.16, possibilité d’élection présidentielle et de législatives en décembre 2017 selon Accord du 19.12.16 19.12.2016
TCII>TCII Somalie Suite de la guerre civile et changement du chef de l’Etat : Mohamed Abdullahi Farmajo président du parlement de transition exilé à Mogadiscio le 8.2.17 08.02.2017
Démo>Démo Libéria Changement de chef de l’Etat en raison de la limitation de nombre mandat 2×6 ans atteinte pour Ellen Johnson-Sirleaflors de la présidentielle du 10.10.17. 10.10.2017

Etat des lieux : liste des pays par catégorie de régime en 2017 (prévision fin 2016):

Dictaturesstables

21

au lieu 23

-2

Togo (1967 Eyadéma, 2005 Gnassingbé), Angola (1979 dos Santos), Guinée Equatoriale (1979 Obiang), Tchad (1982), Cameroun (1982 Biya), Ouganda (1986 Museveni), Swaziland (1986 Mswati III), Zimbabwe (1987 Mugabe, 2008-2012 cohabitation), Soudan (1989 el-Beshir), Tchad (1990 Déby), Erythrée (1993 Afwerki), Gambie (1994 Jammeh), Ethiopie (1991 FDRPE, 2012 Dessalegn), Congo B (79-92+97 Sassou), Djibouti (1977 Aptidon, 1999 IOG), Algérie (1962 FLN, 1999 Bouteflika), Tanzanie (1962 CCM, 2015 Magufuli), Mozambique (1975 Frelimo, 2014 Nyusi), Burundi (2003 suite de guerre, 2006 Nkurunziza), RDCongo (2001 JKabila, 2003 fin guerre), Mauritanie (2008 Ould Abdel Aziz), Egypte (2013 Al-Sissi), Côte-d’Ivoire (2011 suite de guerre + Ouattara),
Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé(TCII)

11

au lieu 9

+2

Guerre et suite de guerre : (Soudan du Sud ?)Guerre (dont guerre en Etat failli): Somalie (1991 guerre, 2000 parlement exil, 2017 Farmajo), Libye (2011 guerre Etat failli),

Suite génocide : Rwanda (1994 suite génocide, 2003 Kagamé élu),

Suite guerre en Etat failli (dont en transition démocratique) : Soudan du Sud (2005 suite guerre ou reprise guerre en 2016-2017, 2010 Kiir, 2011 indépendance), Centrafrique (2013 suite guerre Etat failli, 2014 transition, 2016 Touadéra),

Suite guerre hors Etat failli (dont suite indépendance) : –

 

Instabilité de gouvernement (dont suite coups d’Etat) et/ou contestation populaire : Guinée Bissau (2009 instabilité), Gabon (1967 Omar Bongo, 2009 Ali Bongo, 2017 crise électorale),

Indéterminé : Somaliland (1991 non reconnu Onu, 2001 constitution, 2010 Mahamoud), Maroc (1999 Mohammed VI, monarchie, 2011 démocratisation),

Transition de dictature vers démocratie : Guinée Conakry (2010 transition, 2011 Condé), Gambie (2017 Barrow, transition + fin dictature), RDCongo (2017 instabilité et transition),

Démocraties23

au lieu 23

+/- 0

Botswana (1966 BDP, 2009 Ian Khama), Ile Maurice (1968, 2015 socialistes 2017 Jugnauth fils), Cap-Vert (1991, 2001 PAICV, 2011 Fonseca), Sao Tomé-et-Principe (1991, 2016 Carvalho), Zambie (1992, 2015 Lungu), Afrique du Sud (1994 ANC, 2009 Zuma), Malawi (94-95, 2014 Mutharika), Namibie (1990 indépendance + Swapo, 2015 Geingop), Nigéria (2000, 2015 Buhari), Ghana (2001, 2016 Akufo-Addo), Sénégal (2001, 2012 Sall), Sierra Leone (2003, 2007 Bai Koroma, Tejan Kabbah), Seychelles (1977 SPPF puis PL = Lepep 2016 Faure), Bénin (2006, 2016 Talon), Comores (2006, 2016 Assoumani), Libéria (2006 Johnson-Sirleaf), Niger (2011 Issoufou), Kenya (2003, 2008-2012 crise, 2013 Kenyatta), Mali (2014 Keïta (sauf Nord)), Lésotho (2002, 2015 Basotho), Madagascar (2015 Rajaonarimampianina), Tunisie (2015 Essebsi), Burkina Faso (2016 Kaboré),

Carte ‘Régimes politiques en Afrique’ avec dates d’installation des pouvoirs : 2017

(prévision début 2017, 23.4.17)

 

5. Synthèse des résultats et résumé de l’étude

1. Démocratisation de l’Afrique : 2016

1.1 Evolution des régimes de 1990 à 2016

1.11 + 1.12 Evolution globale démocratisation Afrique : 55 pays de 1988 à 2016 (mise à jour)

En 2016, le continent a été pour une seconde année à l’équilibre au niveau du nombre de dictatures et de démocraties 23/23 contre 22/22 un an plus tôt. Le processus de démocratisation continental s’est bloqué en 2007, juste après une augmentation de 4 démocraties en 2006.

1.13 Evolution des sous-catégories de régimes ‘Transition vers démocratie, complexe, intermédiaire et indéterminé’ (TCII) de 1988 à 2016 (nouveau)

Le nombre de pays dont l’absence de régime stable dépend de la guerre est stable depuis 2003, entre 2 et 3 pays. Il était entre 4 et 7 entre 1988 et 2002. L’instabilité de gouvernement est en partie liée à la quantité de coups d’Etat militaires, dont le nombre est en diminution depuis 2013. Aucun coup d’Etat n’a connu de succès en 2014-2015-2016. Les périodes principales de coups d’Etat sont 1991-1999 (13 en 9 ans) et 2008-2013 (9 en 6 ans). Les fortes périodes d’instabilité gouvernementale sont 1995-2005 et 2008-2014. En 2016, les contestations populaires en dictature sous formes de grèves générales impulsées par des syndicats, de villes mortes, et plus rarement de manifestations dans la rue, se sont multipliées, ce qui rappelle l’instabilité dans les années 90 pendant de l’introduction du multipartisme. Cette introduction du multipartisme a amené la multiplication des transitions de la dictature vers la démocratie entre 1990 et 1996, avec un pic de 12 pays en 1993. Puis les transitions ont continué à un rythme plus lent. Les transitions vers la démocratie reprennent entre 2010 et 2015 avec 2 ou 3 chaque année. En cas de départ d’un dictateur, hors état failli, les transitions vers la démocratie se sont accélérées.

Pour la communauté internationale et africaine, penser ensemble la gestion militaire des conflits et la gestion politique des crises selon une approche globale, qui soit aussi préventive, est nécessaire. La qualité d’une politique supranationale concernant l’Afrique se juge dans la capacité à équilibrer et associer les pôles ‘Démocratie et Etat de droit’, ‘Paix et sécurité’, ‘Economie et développement’. Actuellement, les dirigeants français conçoivent les actions politiques en faveur de la démocratie comme des suites d’actions militaires.

A partir de 1990, il se distingue plusieurs phases :

– 1990-1993 : phase de démarrage de démocratisation et de multiplication des transitions vers la démocratie

– 1994-2005 : phase de guerres et d’instabilité de gouvernement pendant une diminution progressive du nombre de pays en transition vers la démocratie

– 2006 : année de stabilisation au moment du blocage du processus de démocratisation continental

– 2007-2011 : reprise de l’instabilité gouvernementale associée à une série de coups d’Etats

– 2012-2016 : baisse globale de l’instabilité : disparition sur 3 ans des coups d’Etat militaire, gestion plus rapide des transitions vers la démocratie avec soutien extérieur, endiguement des guerres.

Dans l’avenir, au-delà de la baisse visible de l’instabilité des régimes, se pose la question de la possibilité du démarrage de transition vers la démocratie. Avec les effets des efforts supranationaux concernant les guerres civiles et les coups d’Etat, le problème de la persistance des dictateurs devient avec le temps de plus en plus visible, d’autant plus qu’il ne restera bientôt que ceux qui ont supprimé les limites de mandats dans les constitutions. Cela renvoie à la nécessité de soutien international ferme à la mise en œuvre de processus électoraux réellement démocratiques.

1.14 Evolution des régimes de 1990 à 2016 avec détail des sous-catégories de régime TCII

La première phase de démocratisation entre 1990 et 1995 (+10 démocraties en 5 ans), ne s’arrête pas en 1996 mais deux ans plus tôt, en 1994, lors que le nombre de transition vers la démocratie chute de 12 à 7. Le génocide des Tutsis du Rwanda a pu changer le raisonnement de l’ensemble des acteurs. A partir de 1994, les forces de démocratisation croisaient la puissance des chefs d’Etats décidés à résister à l’introduction de la démocratie et expérimentant les élections fraudées et le multipartisme de façade. En 1992 s’étaient déroulées 15 mascarades en dictature pour seulement 8 processus électoraux corrects. Il se rajoutera en 1995 en France le retour de Jacques Foccart dans les coulisses de l’Elysée, au moment du décrochage de la sphère francophone par rapport à la sphère anglophone au niveau alternance. A Partir de 2011, alors que subsistent les dictateurs les plus durs, ces dernières années, la démocratisation s’est surtout poursuivie grâce à la fin des crises et à de l’instabilité, et pas en raison du départ de chef d’Etat non-démocratiques, et ce mécanisme s’est sans doute déjà épuisé.

1.15 Noyau dur des 14 dictatures en Afrique sans alternance (mise à jour)

Les deux dictatures du noyau dur sans alternance qui tombent ou pourraient tomber en 2017 sont les deux les plus récentes : Gambie et RDC, les 12 autres pays cumulant le plus d’années sans alternance ne bougent pas.

1.16 Population des Etats selon arrivée au pouvoir des chefs d’Etat ou de leur famille (maj)

5 chefs d’Etat sont arrivés en 2016, 4 en démocratie, 1 en transition vers la démocratie en suite de guerre. Tous les chefs d’Etat depuis plusieurs décennies au pouvoir sont restés en place.

1.2 Elections en Afrique de 1990 à 2016 (mise à jour)

1.21 Qualité processus électoraux des présidentielles et législatives depuis 1990 (mise à jour)

1.211 Bilan 2016 : Qualité des présidentielles et législatives en 2016 par type de régime

24 élections se sont ajoutées en 2016 aux 499 comptabilisées entre le 1.1.1990 et le 31.12.15, 15 présidentielles et 9 législatives. Il s’agit de la 3e année en nombre d’élections depuis 1990, loin après les 30 élections de 2011, juste après le pic de 26 élections de 1993, à égalité avec 1996 et 2002.

Sur 24 scrutins en 2016, 14 ont été corrects, 2 douteux, 8 des mascarades. Les 8 mascarades ont eu lieu dans des dictatures stables, dont 7 établies depuis plus de 10 ans. 10 scrutins corrects ont eu lieu en démocratie, 3 en régimes variés (TCII), 1 en dictature stable, une première exception depuis 2002 en Gambie.

1.212 Synthèse de la qualité des présidentielles et législatives de 1990 à 2016 (maj)

Près de la moitié des présidentielles et législatives de 1990 à 2016, 239 sur 523 (231 sur 499 fin 2015), ont été organisées dans des dictatures. Seulement 163 scrutins sur 523 ont été organisés dans des démocraties bien installées (contre 151 sur 499 fin 2015). Les 121 derniers l’ont été dans des contextes intermédiaires et complexes ou des transitions de la dictature vers la démocratie (TCII). Quasiment tous les processus électoraux mascarades sont advenus en dictature, 228 sur 270 (220 sur 262 fin 2015). 152 processus électoraux corrects sur 232 sont advenus en régime de démocratie (142 sur 218 fin 2015).

1.22 Evolution de la qualité des processus électoraux de 1990 à 2016 (mise à jour)

En 2016, la proportion d’élections correctes a été plus grande qu’en 2015, 14 sur 24 soit 58% contre 8 sur 21 soit 38%, ce qui n’a pu se ressentir facilement à cause des tensions plus visibles dans 7 présidentielles en dictatures stables depuis plus de 10 ans (Ouganda, Congo Brazzaville, Tchad, Djibouti, Guinée Equatoriale, Gabon + Gambie).

1.23 Processus électoraux avec et en démocratie (mise à jour)

1.231 Evolution des processus électoraux en démocratie de 1990 à 2016 (maj sans nouvelle conclusion)

1.232 Evolution des processus électoraux corrects ou douteux en démocratie, en TCII, et en dictature de 1990 à 2016 (maj sans nouvelle conclusion)

1.24 Processus électoraux sans démocratie en dictature stable et en régime ‘TCII’ (maj)

1.241 Evolution des processus électoraux en régime ‘Transition démocratique, complexe, intermédiaire et indéterminé’ (TCII) de 1990 à 2016 (maj)

A partir de l’exemple de la Centrafrique, il est visible qu’à partir du moment où il n’y a pas un pouvoir sortant qui organise pour gagner et ne jamais perdre, il est possible d’avoir une qualité suffisante de processus électoral pour qu’un pouvoir légitime soit installé.

1.242 Evolution des processus électoraux sans démocratie, élections fraudées en dictature stable et en TCII de 1990 à 2015 (maj)

L’occurrence en Gambie d’une première exception depuis 2002 à la règle selon laquelle il n’y a pas de défaite aux élections en dictature stable sans transition vers la démocratie préalable est un fait important. Alors, qu’Ali Bongo, dans une situation proche, venait d’être sauvé par Idriss Déby, en Afrique de l’Ouest, personne ne pouvait sauver Yahya Jammeh. Parmi les 6 présidentielles mascarades en dictature de 2016 (Ouganda, Congo Brazzaville, Djibouti, Tchad, Guinée Equatoriale, Gabon), 4 l’ont été en Afrique centrale. L’Afrique centrale pourrait se débloquer après 27 ans d’attente depuis 1990, sous l’effet d’un déplacement du rapport de force entre pouvoir, population et partis d’opposition. L’absence de dates pour les législatives au Tchad, au Gabon, au Congo Brazzaville est symptomatique de la crise électorale que traverse l’Afrique centrale. Dans ces 3 pays, il est question de dialogues pour passer d’un coup d’état électoral à des législatives, mais le refus d’une validation de la présidentielle par les vrais vainqueurs l’emporte si des dialogues sont organisés sans garanties et/ou arbitrage. La réalité des massacres change aussi totalement la donne.

1.25 Remplacement des anciens partis uniques en Afrique (55 pays) (mise à jour)

Avec, en 2016, 3 pays en plus gouvernés par des dirigeants de partis apparus depuis 1990, le renouvellement des pouvoirs continue (31 sur 55) sans que les anciens partis uniques ne reculent (14 sur 55 comme en 2015).

1.3 Bilan 2016 : élections et changement de type de régime

1.31 Rappel : prévision des élections de 2016 en 2014 et 2015

Il y a eu en 2016, 6 élections de moins que prévues : 24 au lieu de 30 prévues.

1.32 Historique électoral 2016 et résultat des scrutins (données sans commentaire)

1.33 Synthèse présidentielles et législatives en 2016

En 2016, ont eu lieu 15 présidentielles et 9 législatives, si l’on considère que les législatives en Somalie terminées en 2017 sont comptabilisées en 2017, avec élection du président par le parlement reportée en 2017.

1.34 Tableau récapitulatif 2016 : élections correctes, douteuses et mascarades (surtout rappel 1.211)

1.35 Elections : bilan et analyse 2016

7 présidentielles sur 15 ont été organisées dans des dictatures. Après les élections de Février en Ouganda, les mois de mars et avril regroupaient quatre élections en dictature déterminantes, au Congo Brazzaville, à Djibouti, au Tchad et en Guinée Equatoriale. Au premier semestre, dans 3 coups d’Etat électoraux, au Congo Brazzaville, à Djibouti et au Tchad, les processus électoraux ont comporté un point commun principal, le trucage des résultats du premier tour, pour placer le président sortant au-dessus de 50%. Les acteurs internationaux ont alors fait preuve de passivité, indifférence, inefficacité et hypocrisie. Le second semestre a été marqué par la montée en puissance pendant l’été des négociations sur la RDC. Le passage en force au Gabon a montré un conflit potentiel entre Union africaine et Union européenne. La situation a fait monter la tension avec l’Ue parce que l’Ue arrive à un moment où elle doit prendre des décisions sur l’avenir de sa politique de soutien à la démocratie au sein de son Approche globale. L’évidence du coup d’Etat électoral d’Ali Bongo a mis en exergue la question qui était jusqu’à là encore assez taboue de l’instrumentalisation des missions d’observations européennes en dictature.

1.4 Prévision 2017 : élections et type de régimes

1.41 Prévision des changements de type de régimes en 2017

En 2017, le nombre de démocraties ne va pas augmenter mais le nombre de dictatures ‘stables’ va baisser en raison des crises au minimum dans trois pays, Gambie, RDC et Gabon. Les dictatures perdront leur majorité en nombre, mais vont rester presque aussi puissantes au niveau du continent. Une phase d’augmentation du nombre de pays en instabilité pour des raisons diverses peut aussi précéder une période de passage en démocratie de plusieurs pays. En 2017, trois pays maintenant instables, où la dictature est en difficulté pourraient éventuellement aller vers la démocratie, le Congo Kinshasa, avec des difficultés surmontables, la Gambie, assez facilement, et peut-être ensuite, difficilement, le Gabon en fonction de la résistance du régime. Si la RDC passait à un stade démocratique, l’impact pourrait être d’abord régional.

1.42 Elections en 2017 : prévision de la qualité des processus électoraux

2017 sera au minimum une année de gestion de crises électorales dans des dictatures, et ces crises pourraient se transformer ou pas en transition vers la démocratie. L’actualité électorale sensible concernera essentiellement l’Afrique centrale où se concentrera l’enjeu dans le processus de démocratisation continental. Après les coups d’Etats électoraux, des législatives sont attendues au Tchad, au Congo Brazzaville, au Gabon. Dans les 3 cas, il n’y a plus de dates ce qui confirme la crise d’Afrique centrale. Le traitement par la communauté internationale et africaine de ces 3 processus électoraux sera d’autant plus observé qu’ils suivront des présidentielles aux résultats inversés. Entre 14 et 18 élections devraient avoir lieu en 2017, 6 ou 7 présidentielles, entre 8 et 11 législatives, dont 4 à 6 mascarades, 7 à 9 correctes, et peut-être 3 de qualité ‘douteuse’. En RDC, La qualité du processus électoral comme le calendrier font l’objet de négociations d’une complexité jamais atteinte pour des élections en Afrique. Le cas congolais s’est éloigné du cas du départ d’un dictateur pour aller sur un processus de transition complexe concernant le système économique, politique et militaire associé à la dictature. L’ensemble des élections locales ou municipales à venir après les 5 de 2016, pourraient mettre en évidence un enracinement plus profond de la démocratie en contrepoids d’une culture dictatoriale. En 2017, la seule élection de chef de l’Etat en dictature stable sera en Angola, sans espoir de démocratisation à court terme. L’enjeu est actuellement au niveau de la transition vers la démocratie en RDC, et des législatives en Afrique centrale.

2. Chefs d’Etat en Afrique et élections en dictatures stables depuis 1990

  1. 1 Chefs d’Etats en Afrique de 1990 à 2016 et arrivées au pouvoir

2.11 Chefs d’Etat et type de régime pays par pays

2.111 Liste des chefs d’Etat en Afrique de 1990 à 2016 et type de régime (données)

2.112 Tableau récapitulatif du nombre de chefs d’Etat par pays par catégorie de régime (données)

Sans compter 8 chefs d’Etat au pouvoir moins de 4 mois, 197 chefs d’état ont été au pouvoir en Afrique entre le 1er janvier 1990 et le 31 décembre 2016, 70 avec une période de dictature stable, 66 avec une période de démocratie, 61 uniquement dans des périodes de régimes intermédiaires, complexe et instables (TCII).

2.113 Chefs de l’Etat en démocratie et avec période de démocratie entre 1990 et 2016 (données)

2.114 Chefs de l’Etat en dictature stable et avec période de dictature stable entre 1990 et 2016 (données)

2.12 Arrivée au pouvoir des chefs d’Etat en dictature stable depuis 1990

Entre 1990 et 2016, 70 chefs d’Etats ont gouverné en régime de dictatures stables, y compris en régime de parti unique, sans compter certains chefs d’Etat dans des périodes d’instabilité, en comptant chefs d’Etat de régimes de parti unique en 1990, qui accepteront correctement le passage au multipartisme réel, au principe de l’alternance et de la démocratie véritable sans élections fraudées. Au moins 7 anciens chefs d’Etat sortiront correctement ‘démocrates’ de la période des partis uniques : Buyoya au Burundi, Da Costa à Sao-Tomé et principe, Ratsiraka à Madagascar, Kaunda en Zambie, Pereira au Cap-Vert, et plus ou moins René aux Seychelles ou Rawlings au Ghana. Hors régimes complètement en période d’instabilité, entre 1990 et 2016, 60 chefs d’Etat ont gouverné sans aller vers une démocratisation réelle, et quasiment tous ont essayé de camoufler la nature non-démocratique de leur régime par des élections non-démocratiques.

2.13 Arrivées au pouvoir des chefs d’Etat en dictature stable depuis 1990

2.131 Arrivée au pouvoir des 70 chefs d’Etat en dictature stable depuis 1990

Il se distingue six catégories d’arrivées au pouvoir des 70 chefs d’Etat en dictature stable y compris en régime de parti unique, y compris les rares qui accepteront la démocratisation réelle : 4 leaders à l’indépendance, 9 victoires dans une guerre civile, 25 coups d’état militaires, 7 nominations par un régime militaire, 18 nominations d’un dirigeant politique dans une continuité de système, 7 morts du père ou de l’oncle au pouvoir, dont 3 en monarchies. Un seul chef de l’Etat dont le régime est classé en dictature stable est arrivé par une élection démocratique, Ange Félix Patassé en Centrafrique en 1993. En ce qui concerne les pays stables (hors TCII), l’effet des coups d’Etat militaires a commencé à baisser dès 1996, puisqu’ensuite, des chefs d’Etats qui dirigeront en dictature arriveront par ce biais uniquement en 2003 (Bozizé RCA), 2005 (Aziz Mauritanie) et 2013 (al-Sissi Egypte). L’effet des guerres civiles a commencé a baissé en 1997 puisqu’ensuite, seuls Pierre Nkuruziza en 2005 et Alassane Ouattara en 2012 arriveront de cette manière. A partir de 2012, il reste surtout des arrivées par nomination d’une personnalité du système établi. Ce sont les dictatures de parti qui apparaissent une fois que le nombre de guerre civile et de coups d’état militaire diminuent. Pour les 23 chefs d’Etat présent en dictature stable en 2016 et leurs 24 arrivées, il reste : 6 victoires dans une guerre civile, 5 coups d’état militaires, 1 nominations par un régime militaire, 7 nominations d’un dirigeant politique dans une continuité de système, 5 morts du père ou de l’oncle au pouvoir, dont 3 en monarchies. Même si les dictatures de partis et les dictatures familiales sont peu nombreuses par rapport aux autres, 4 et 3, elles restent une cause lourde de persistance des régimes dictatoriaux depuis la fin des années 90. Le risque est que, dans le futur, des systèmes basés sur une personne et un clan puisse muter en système basé sur un parti, et que le départ d’un vieux chef d’Etat n’aboutisse aucunement à une démocratisation, comme par exemple en Angola en 2017.

2.2 Mascarades électorales présidentielles et coup d’Etat électoraux en dictature

2.21 Des mascarades électorales aux coups d’Etat électoraux

2.211 Règle des élections en dictatures : absence d’élections correctes sans transition préalable

La règle des élections en dictature est qu’il n’y a pas en dictature d’élection présidentielle correcte ou même douteuse sans une transition préalable. Les exceptions à cette règle sont uniquement des rares élections correctes perdues par des dictateurs (Ghana 2000, Kenya 2002, Gambie 2016), parce qu’il n’y a pas eu d’élections gagnée par un dictateur sans fraudes importantes. Il n’est pas rare de trouver dans des textes des doubles mensonges ou doubles erreurs sous la forme « président réélu », alors que le chef d’Etat en question a commis récemment un coup d’Etat électoral ou une mascarade électorale, qu’il n’a pas été élu, et que l’historique des élections présidentielles, n’affiche aucune élection valable selon des normes internationales.

2.212 Typologie des présidentielles en dictature

Les mascarades électorales avec inversion du résultat issu des urnes à la compilation des procès-verbaux et/ou à la publication des résultats sont aussi appelées ‘coups d’Etat électoraux’. Les coups d’Etat électoraux se font rarement uniquement par inversion d’un résultat mais se font généralement avec fraudes préalables qui provoquent un mélange des fraudes à 3 niveaux, comme dans toutes les ‘mascarades’ : organisation en amont en particulier les fraudes volontaires autour du fichier électoral, fraude le jour du vote en particulier bourrages d’urnes, modification des résultats au moment de la compilation des Procès-verbaux. La qualification de coup d’Etat électoral ne donne pas d’indication en niveau ou en gravité de la fraude mais indique la technique utilisée et le moment clé du détournement dans le processus électoral, le moment de la compilation des procès-verbaux avant la publication du résultat. Il existe 5 catégories d’élections en dictature : les élections avec boycott de l’opposition réelle, les élections principalement fraudées en amont, les élections principalement fraudées le jour du vote, les coups d’état électoraux avec inversion d’un résultat réel, les élections correctes, rares cas d’exceptions à la règle des élections en dictature.

2.22 Présidentielles mascarades électorales et coup d’Etat électoraux des présidents des dictatures en 2016

Les chefs d’Etat en dictature stable actuellement en place ont accumulé des processus électoraux où ils n’ont pas été élus selon des règles de la démocratie. Ils peuvent ne pas avoir été élu, 1, 2, 3, 4 et jusqu’à 5 fois pour Yoweri Museveni en Ouganda, Robert Mugabe au Zimbabwe, Idriss Déby au Tchad. Il y a urgence à arrêter d’employer le qualificatif d’« élu » à tort et à travers, sans considération pour la nature du régime politique, et pour arrêter de créer une divergence, un malentendu persistant, avec les démocrates confrontées aux élections non-démocratiques, à chaque occurrence et face au passif de l’historique.

2.23 Présidentielles mascarades électorales et coup d’Etat électoraux des dictateurs non présents en 2016 (données)

2.24 Présidentielles mascarades électorales et coups d’Etat électoraux dans les dictatures de partis (données)

2.25 Présidentielles des chefs d’Etat au pouvoir en période d’instabilité (TCII) uniquement entre 1990 et 2016 (données)

2.26 Evolution des mascarades électorales et coup d’Etat électoraux des chefs d’Etat en dictature stable entre 1990 et 2016 (70 chefs d’Etat)

120 élections ont été considérées concernant les 70 chefs d’Etat ayant été dans une période de dictature stable y compris fin de période de parti unique : Présidentielles mascarade en dictature : 102, Présidentielles par parlement mascarade en dictature : 8, Présidentielle mascarades en période TCII de chefs d’Etat en dictature stable à une autre période : 5, Présidentielle douteuse et correcte en TCII de chefs d’Etat en dictature stable à une autre période : 5.

2.262 Graphique : évolution des mascarades électorales et coup d’Etat électoraux des chefs d’Etat en dictature stable entre 1990 et 2016 (70 chefs d’Etat)

Les élections boycottées représentent 20,83%, 25 sur 120, des élections présidentielles sous les chefs d’Etat ayant dirigé un pays en dictature stable entre 1990 et 2016. Les mascarades orientées principalement sur des fraudes le jour du vote concernent un petit nombre d’élections : 11 sur 120, soit 9,17%. Les coups d’Etat électoraux ne sont pas non plus nombreux, 12 en 27 ans, soit 10%. Les mascarades en amont constituent 50,83% des cas considérées, 61 sur 120. Les chefs d’Etat non démocratiques tentent de simuler la démocratie. Les processus électoraux optimaux pour eux ne sont pas les processus électoraux avec boycott, ce sont les processus électoraux qui laissent une place à l’opposition réelle sans que cette place ne soit susceptible de lui permettre d’aller jusqu’à une victoire. Les fausses missions d’observations, qui ne viennent que les derniers jours avant le scrutin, facilitent les mascarades organisées en amont.

2.27 Graphique : mascarades électorales et coup d’Etat électoraux des chefs d’Etat en dictature stable présents en 2016 et des dictatures de parti et de famille

2.271 Liste des présidents en place en 2016 ayant accumulé le plus d’élections présidentielles non démocratiques

Entre début 1990 et fin 2016, 85 élections présidentielles ont été gagnés par des chefs d’état actuellement en dictature stable, par des familles de dictatures familiales ou par des régimes de dictature de parti. Ce nombre auquel s’ajoute autant de législatives constitue une source du « ras le bol » actuel vis-à-vis des chefs d’Etat en question. Cette colère augmente avec l’accumulation des traumatismes des processus électoraux non-démocratiques.

2.272 Evolution des mascarades électorales et coup d’Etat électoraux des chefs d’Etat en dictature stable présents en 2016 et des dictatures de parti et de famille

L’historique des élections fraudées des années 90 pèse toujours lourdement. L’Afrique vient de traverser un pic d’élections non démocratiques en 2014-2015-2016 avec 4, 6 puis 6 élections. En 2016, les inversions de résultat prennent le dessus sur les mascarades en amont.

2.3 Coups d’Etats électoraux entre 1990 et 2016

8 coups d’Etat électoraux ont été réalisés en faveur de chef d’Etat actuellement au pouvoir. 3 autres ont eu lieu en dictature familiale au Gabon et au Togo. Les périodes d’instabilité et de crises diverses (TCII) n’ont pas généré des coups d’Etat électoraux. 13 coups d’Etat électoraux ont été repérés depuis 1990. Les coups d’Etat électoraux sont fortement concentrés dans les dictatures familiales avec 7 cas sur 13, dont 2 à Djibouti, 2 au Togo, 3 au Gabon. Le coup d’Etat électoral est une technique violente radical de détournement des processus électoraux qui s’est répandue en 2016, au Tchad, à Djibouti et au Congo Brazzaville, dans la sphère des ex-colonies françaises. 12 coups d’Etat électoraux repérés sur 13 ont eu lieu dans des ex-colonies françaises. En dehors des ex-colonies françaises, seul Mugabe a été repéré comme ayant inversé un résultat réel. Les crimes électoraux dans la sphère francophone ne sont peut-être pas considérés à leur juste valeur. Tous les coups d’état électoraux répertoriés depuis 1990 ont été effectués par des chefs d’Etats toujours au pouvoir ou par une famille toujours au pouvoir. Jusqu’en 2003, presque un cas sur 2 s’est déroulé au Togo. Face aux 4 cas de 2016, la mauvaise réaction de la communauté internationale et africaine est importante historiquement.

2.37 Comparaison des processus électoraux des 4 coups d’Etat électoraux en Afrique en 2016

Les processus électoraux congolais, djiboutien, tchadien, gabonais, gambien, peuvent être comparés en fonction d’une grille d’analyse. Les trois premiers correspondent à des scrutins à deux tours, les deux derniers à un tour. Ceux du Congo Brazzaville, de Djibouti et du Tchad comportent un point commun principal, le trucage des résultats du premier tour, pour placer le président sortant directement au-dessus de 50%. Les processus électoraux au Congo Brazzaville, à Djibouti, au Tchad et au Gabon, comportent des irrégularités en amont et le jour du vote qui participent à la modification de résultat final réel ensuite gonflé. Au Congo-Brazzaville et au Tchad, les résultats partiels de l’opposition donnent le président sortant quatrième et éliminé au premier tour. Il est beaucoup plus simple pour un président sortant de camoufler une inversion de résultat au premier tour : la technique consiste à baisser tellement le score du candidat réellement en premier que celui-ci devient inaudible à l’extérieur du pays, pendant que les diplomates regardent le pouvoir militaire. A Djibouti, il n’existe pas d’estimation du résultat réel national. Au Gabon, en raison du candidat unique de l’opposition, Ali Bongo a été obligé de gonfler au maximum et en improvisant la fraude au niveau des procès-verbaux ce qui a rendu l’inversion de résultat évidente à montrer.

2.38 Définition du ‘coup d’Etat électoral’

La définition du coup d’Etat électoral utilisée dans cette étude est la suivante : un coup d’Etat électoral se réalise quand un processus électoral est brutalement interrompu, soit en phase de compilation des résultats, soit au moment de la publication officielle du résultat national, afin d’inverser le résultat réel du scrutin et/ou d’attribuer frauduleusement une victoire à un candidat, à la fin du processus électoral alors qu’il existe déjà un résultat réel différent, juste avant la compilation des procès-verbaux non fraudés, que le ou les partis victimes de l’inversion arrivent ou non à estimer ce résultat réel.

Il y a des élections qui ne peuvent pas avoir de résultat réel véritable, celui-ci n’existe pas. Il existe quelques cas de coup état électoral potentiel non (encore) démontrés (4 exemples). Il y a deux catégories d’inversion de résultat : dans certains cas, le résultat réel est proche de l’égalité, et les conditions d’organisations déterminent la capacité de mesure du résultat. Dans les autres cas, le score d’un candidat a été fortement gonflé de manière volontaire, dans ce cas il a été gonflé de 5, 10, 20, 30, 40, 50%. Les 11 cas de coup d’Etat électoraux répertoriés dans cette étude sont des cas ou le score du putschiste électoral a été fortement gonflé au moment de la compilation et de la publication des résultats. La propagande de l’auteur du coup d’Etat électoral vise généralement à faire croire que le débat se situe sur quelques pourcentages de doutes dans la mesure. Le coup d’Etat électoral au premier tour en empêchant l’alliance prévue ou prévisible de l’opposition qui gagnerait au second tour grâce à cette alliance, est particulièrement efficace pour désinformer.

2.39 Bilan depuis 1990, 2016 : année des coups d’Etat électoraux en Afrique

Le coup d’Etat électoral est une spécialité des ex-colonies françaises puisque 10 sur 11 ont été réalisés dans les ex-colonies françaises. Il y a une première phase entre 1992 et 2005 ou les coups d’Etat électoraux peuvent être considérés au regard de la construction de type ‘Françafrique’ foccartienne des relations entre Etats. Trois dictatures de type familial concentrent 7 des 13 coups d’Etat électoraux : Djibouti, Togo et Gabon accumulent respectivement 2, 2 et 3 résultats inversés. Un seul chef d’Etat n’a pris et gardé le pouvoir que par des inversions de résultat : deux élections sur deux pour Ali Bongo. Il est plus difficile d’inverser un résultat de législatives mais cela est possible, comme le montre le cas des législatives de Djibouti en 2003 et 2013.

Avec 4 coups d’Etat électoraux en 2016, les dictateurs ont réalisé un coup de force continental, l’année ou Idriss Déby était président de l’Union africaine. La responsabilité de l’Ua est évidente, en particulier au travers de l’action de son président Idriss Déby qui est partie prenante de deux coups d’état électoraux sur 4. Les coups d’Etat électoraux de 2016 aboutissent à une crise des législatives en Afrique centrale. Soit la communauté internationale et africaine se plie devant les dictateurs africains, soit elle tente de boucher la faille qui est apparu au niveau surveillance des processus électoraux. Le point stratégique des découpages des circonscriptions déséquilibrés permettra surtout en Afrique centrale de constater si la communauté internationale et africaine continue de se soumettre à l’influence des chefs d’Etat non-démocratiques, en usant d’artifices du type du soutien des ‘dialogues factices sans arbitrage ferme en faveur de la démocratie et des droits humains’.

3. Evénements marquants le passage à la démocratie

Le dirigeant d’un pays qui n’a pas traversé d’événement marquant de manière évidente son passage à la démocratie durable ne peut arguer de l’organisation d’élections pour se dire en démocratie, il est soit en régime de ‘dictature stable’, soit en régime ‘Transition vers démocratie, complexe, intermédiaire et indéterminé’ (TCII). La surveillance des processus électoraux nécessite de considérer à la fois l’historique des élections depuis 1990 dans chaque pays et la vérification dans cet historique de la présence ou de l’absence d’événement(s) marquant le passage à la démocratie.

3.1 Evénement(s) marquant le passage à la démocratie pour les 23 démocraties confirmées en 2016 (données)

3.2 Nombre de pays passant en démocratie confirmée par des élections correctes par an (sur 55 pays) 

Il y a eu 13 passages provisoires en démocratie entre 1990 et 2016 (2005) d’une durée moyenne de 6,15 années. Depuis 2006, tous les passages en démocratie (11 sur 23) sont définitifs, alors que le processus de démocratisation du continent est globalement bloqué (sachant que les passages sont pour les derniers trop récents pour juger de la solidité). A partir de 2011, il y a 8 pays passant en démocratie. Une certaine relance du processus de démocratisation continental est sans doute visible en 2015, année où se confirme la démocratisation de Madagascar, du Lesotho et de la Tunisie.

3.3 Passage à la démocratie stable par une élection avec victoire de l’opposition face à la dictature : les 3 exceptions à la règle

3.4 Quatre cas d’échecs du passage à la démocratie stable après une élection avec victoire de l’opposition face à la dictature ou à un régime militaire

A la ‘règle’ est qu’il ne s’observe pas de présidentielle correcte en dictature sans une transition vers la démocratie préalable, il existe aussi des cas proches d’‘exceptions’ qui n’ont pas abouti à une démocratie stable, trois cas où un dictateur vaincu ou l’armée a accepté une défaite puis s’est ensuite emparé de nouveau du pouvoir (Congo Brazzaville 1992, Nigéria 1992, Zimbabwe 2008) et un cas où un chef d’Etat militaire (André Kolingba n’avait pas montré de velléité d’être un ‘dictateur’), a accepté une défaite à l’élection mais où le président élu n’est pas resté en ‘démocratie’ (RCA 1993).

3.5 Règle de l’absence d’élection correcte en dictature : précisions sur le début des années 90 et sur les cas proches des exceptions (maj)

Le fonctionnement selon la règle qu’« il ne s’observe pas de présidentielle correcte ou ‘douteuse’ en dictature sans une transition vers la démocratie préalable », s’est mis en place vers 1995. Entre 1990 et 1994, commencent d’abord des transitions vers la démocratie ou des périodes d’instabilité de gouvernement pendant les contestations contre les partis uniques (TCII). Pendant ces périodes, se sont déroulées des élections correctes, en particulier 15 présidentielles et 18 législatives entre 1990 et 1994. Entre 1990 et 1994, la démocratie s’est correctement installée durablement dans 10 pays. 9 présidents ont correctement accepté le multipartisme. A partir de 1995, en dehors des exceptions du Ghana et du Kenya qui correspondent à des limitations de 2 mandats acceptées, les dictateurs ne quittent plus le pouvoir que par des coups d’Etat, des chutes de juntes, des guerres avec exil du président et des révolutions. En dictature, il y a eu aussi deux cas de législatives correctes sans présidentielle correcte, deux cas où le président au pouvoir ou l’armée a empêché ensuite la démocratie de s’installer (Nigéria 1992, Zimbabwe 2008). En Algérie, en 1995, en raison de la guerre civile, a été organisée une élection en période de dictature stable qui se rapproche d’une exception. Il existe des alternances électorales de président en dictatures de parti associées à une limitation à 2 mandats présidentiels (Tanzanie et Mozambique). Ces cas particuliers, parmi 523 élections présidentielles ou législatives entre 1990 et 2016, et le nombre très limité d’exceptions (3), confirme la règle selon laquelle « il ne s’observe pas de présidentielle correcte ou ‘douteuse’ en dictature sans une transition vers la démocratie préalable ».

3.6 Sortir d’une impasse 23 ans après le premier blocage du processus de démocratisation continental

La période 1990-1994 est géopolitiquement bien marquée, bien séparée de la période suivante : fin de la possibilité d’obtenir des élections correctes pour sortir des partis uniques (1995), fin du départ des dictateurs par des élections (1995) en dehors du Ghana et du Kenya, diminution du rythme de remplacement au pouvoir des partis uniques par des nouveaux partis (1994), et surtout arrêt brutal et quasi-définitif de la diminution du nombre de dictatures stables (1994) au démarrage de la phase de reflux démocratique continental de 1995-1998. Le choc de la fin des partis uniques semble s’être arrêté au moment d’un autre choc, celui du choc du génocide des Tutsis du Rwanda en avril 1994. Le génocide des Tutsis du Rwanda et la fin de l’apartheid concomitant ont un point commun important, celui de correspondre à une problématique de majorité et de minorité. Génocide rwandais et désorganisation du processus de démocratisation de la partie francophone (23 pays avec les 3 ex-colonies belges) se relient alors dans un effacement du discours, un basculement dans la politique inassumable. Alors, est sans doute arrivée une certaine illusion de participer à un processus actif alors que le processus était déjà, grippé, figé, stoppé dans son élan de départ, sans être totalement inactif. C’est à ce moment, à partir de 1995, que l’habitude va venir d’accepter les élections fraudées et aux résultats inversées dans la partie francophone. 20 ans plus tard, dans la crise des constitutions des Grands lacs, et la crise des coups d’Etat électoraux d’Afrique centrale de 2016, un nœud historique de 1994-1995 reste à dénouer plus complètement, au niveau international plus encore qu’au niveau de chaque pays.

  1. Evolution des régimes en Afrique : carte et liste des changements de régimes

4.1 Etat des lieux préalable en 1989 (données)

46 dictatures stables en 1989 : 2 monarchies, 5 régimes militaires, 39 régimes de partis uniques (+1 TCII = 40).

4.2 Cartes annuelles des régimes et changements de type de régimes et de chef de l’exécutif

Annexe : Evolution de la nature des régimes pays par pays : données

 

Conclusion

Cinquante ans après les débuts de la démocratisation, 27 ans après le dégel de la fin de la guerre froide et de l’impulsion d’un processus continental, l’Afrique affiche ses processus de démocratisation nationaux globalement incohérents. La gestion des crises militaires génère une ingérence internationale alors que, dans certains pays, les démocrates africains continuent de se battre sans soutien contre des chefs d’Etat, des clans et des forces répressives.

A l’équilibre continental entre quantité de démocraties et de dictatures, en 2016, 23 contre 23, comme en 2015, 22 contre 22, le processus de démocratisation bloqué en 2006 ou 2007 ne se relance pas aussi vite que ne l’attendent les populations de nouveau plus mobilisées, malgré des progrès depuis 2012, et surtout 2015. Les dictatures restantes sont les plus dures et elles sont prêtes à résister par tous les moyens en leur possession.

Influence à l’Union africaine, utilisation des intérêts militaires internationaux font partie des moyens utilisés par des chefs d’Etat illégitimes non-élus. Peut-être ne suffisaient-ils plus en 2016 ? Les premiers et difficiles progrès accomplis au niveau des processus électoraux, par exemple au niveau des fichiers électoraux ou dans un début de supervision populaire des élections, commencent à inquiéter des chefs d’Etats jamais élus, depuis 3, 4 ou 5 scrutins fraudés, sans vraiment les menacer. 2016 restera comme l’année où pour la première fois 4 chefs d’Etat ont simultanément inversé le résultat réel d’une présidentielle, l’année des coups d’Etat électoraux. Ils ont osé et ils ont réussi, 3 assez facilement et le dernier difficilement.

La question de la possibilité pour l’Union africaine de participer au progrès de la démocratie n’est pas réglée. La communauté internationale et africaine aurait pu pendant le pic électoral de 2016 aux 15 présidentielles profiter des crises pour s’emparer enfin de la question de la qualité technique des processus électoraux, et elle ne l’a pas fait. La crise électorale gabonaise, affichant inversion de résultat et massacre, a, seule, provoqué une réaction internationale, parce qu’il y avait une Mission d’observation européenne et une opposition très organisée.

Cette année de coups d’état électoraux aboutit en 2017 au début de la crise des législatives d’Afrique centrale, qui croise le calendrier d’une transition vers la démocratie incertaine en République démocratique du Congo. L’Afrique centrale, malgré la violence des régimes en place, est la seule région d’Afrique sur laquelle le processus de démocratisation de l’Afrique pourrait s’appuyer pour redémarrer, tant qu’Afrique de l’Est et Afrique du Nord connaissent des difficultés à plus long terme liées à des conflits militaires. En attendant plus de progrès, 2017 s’annonce comme une année de pause électorale où se géreront les crises apparues en 2016.

La réussite surprise de 4 coups d’état électoraux interroge. La technique de détournement final du processus électoral au moment de la compilation des procès-verbaux et de la publication des résultats est différente de la technique la plus courante du détournement de processus électoral en amont, au travers, entre autres, de la manipulation du fichier électoral ou de la désorganisation de l’opposition. L’année 2016 invite à dresser le bilan de 27 ans de fraudes électorales, pour adapter les politiques internationales, prévenir des crises ou l’aggravation de crises, qui proviennent d’un bilan électoral depuis 1990.

Malgré le cadeau gambien de fin d’année, la règle selon laquelle « il ne s’observe pas de présidentielle correcte en dictature sans une transition vers la démocratie préalable » est plus que jamais active. Les dirigeants des pays qui n’ont pas traversé d’événement marquant un passage à la démocratie durable ne peuvent arguer de l’organisation d’élections pour se dire en démocratie. Le départ des chefs d’Etat ‘jamais élus’ après plusieurs élections officiellement ‘victorieuses’ est un préalable indispensable pour permettre une transition vers la démocratie. En attendant, les luttes sociales et politiques et les luttes pour les libertés d’expression ou de manifestation tentent de faire reculer la répression.

La phase initiale de démocratisation continentale de 1990-1994 s’est arrêtée après le génocide des Tutsis du Rwanda et la fin de l’apartheid en Afrique de Sud. A cette période a débuté également l’acceptation habituelle des élections fraudées ou aux résultats inversées en particulier en Afrique francophone. Plus de 20 ans plus tard, la crise des limitations du nombre de mandats dans les constitutions des Grands lacs comme la crise des coups d’Etat électoraux d’Afrique centrale de 2016, rappelle que le bilan des échecs du milieu des années 90 reste encore à tirer, dans de nombreux pays comme au sein de la communauté internationale et africaine.

Alors que le deuil diplomatique et les processus juridiques concernant les années 90 ne sont pas encore terminés, les populations africaines des pays non-démocratiques ne veulent plus attendre. Elles ne le feront que confrontées à un renforcement de la répression. Chaque année de temporisation et d’acceptation implicites des pouvoirs issus de la période des partis uniques sera la source de difficultés futures supplémentaires.

Pour la communauté internationale et africaine, en 2016 comme depuis très longtemps, mettre la priorité effective sur la qualité des processus électoraux, en équilibrant, à l’échelle continentale, préventivement et pas uniquement lors de la gestion des crises, les pôles d’une approche globale, ‘Paix et sécurité’, ‘Economie et développement’, ‘Démocratie et état de droit’, aurait évité de se confronter à l’étreinte fatale actuelle[59].

Régis Marzin

Paris, 27 avril 2017

***

Notes de bas de page :

[1] http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb308533904.public, Livre de poche 1963, p17 et p 67, autre traduction p6 http://www.argotheme.com/machiavel_le_prince_essai.pdf

[2] même si à partir de mars 2017, Jean-Marc Ayrault affirme « Chaque fois, la France donne le signal de la mobilisation internationale et européenne, en soutien à une approche globale », car il voit l’action politique comme devant toujours suivre une action militaire : http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=bafr2017-03-29.html#Chapitre13

[3] http://info241.com/jean-ping-un-partage-du-pouvoir-entre-ali-bongo-et-moi-est-un,2635, https://regardexcentrique.wordpress.com/2016/09/13/gabon-coup-detat-electoral-resume-jour-par-jour-bilan-reactions-internationales/

[4] https://regardexcentrique.wordpress.com/2016/12/11/gambie-coupetat-ou-premiere-alternance-depuis-2002/

[5] Déby essaye de repousser les législatives en 2019, avec 4 ans de délai, http://www.rfi.fr/afrique/20170204-report-legislatives-tchad-deby-decision-dictatoriale-opposition

[6] 28.2.17, SEAE : https://eeas.europa.eu/headquarters/headquarters-homepage/23636/node/23636_en

[7] Interview Saleh Kebzabo 21.3.17, http://www.rfi.fr/emission/20170321-Tchad-Saleh-Kebzabo-opposition-front-social-syndicats-crise-economie-politique-dia

[8] Interview Jean Ping 22.3.17, http://info241.com/jean-ping-un-partage-du-pouvoir-entre-ali-bongo-et-moi-est-un,2635

[9] Régis Marzin 15.10.14, En 2015 et 2016, la limitation du nombre de mandats des présidents africains, un levier pour accélérer la démocratisation ?, https://regardexcentrique.wordpress.com/2014/10/16/en-2015-et-2016-la-limitation-du-nombre-de-mandats-des-presidents-africains-un-levier-pour-accelerer-la-democratisation/

[10] Régis Marzin, 23.2.15, Union européenne et élections en Afrique en 2015 et 2016 : relancer la relation Europe – Afrique par un soutien accru à la démocratisation, https://regardexcentrique.wordpress.com/2015/02/24/ue-et-elections-en-afrique-en-2015-et-2016/

[11] https://regardexcentrique.wordpress.com/2012/08/04/calendrier-des-elections-en-afrique/#16

[12] https://electionsafrique.wordpress.com/2016/01/12/djibouti-lettre-ouverte-a-onu-ua-ue-elysee-massacre-du-21-decembre-2015-et-arret-brutal-du-processus-electoral/

[13] https://electionsafrique.wordpress.com/2016/05/04/congo-brazzaville-djibouti-tchad-le-cercle-vicieux-des-processus-electoraux-sans-democratie/

[14] Régis Marzin, 5.7.16, Congo-Brazzaville, Djibouti, Tchad, Guinée Equatoriale : les élections sans démocratie de mars et avril 2016, et le processus de démocratisation du continent africain, https://regardexcentrique.wordpress.com/2016/07/05/les-elections-sans-democratie-de-mars-et-avril-2016-en-afrique/

[15] https://regardexcentrique.files.wordpress.com/2012/08/161025syntheseagendalectionsafrique2015-2016limitationnombremandats.pdf

[16] Régis Marzin, https://regardexcentrique.wordpress.com/2016/12/18/democraties-et-dictatures-en-afrique-bilan-2016-et-perspectives-2017/

[17] https://electionsafrique.wordpress.com/2016/10/07/gabon-lettre-a-ue-onu-et-elysee-demande-daction-des-nations-unies-et-de-lue-pour-la-democratie-au-gabon/

[18] http://www.rfi.fr/emission/20161215-mariya-gabriel-ue-election-predisentielle-gabon-bongo-ping-haut-ogooue

[19] https://regardexcentrique.wordpress.com/2016/12/11/gambie-coupetat-ou-premiere-alternance-depuis-2002/

[20] Gabon : http://www.jeuneafrique.com/mag/431806/politique/gabon-legislatives-plus-quincertaines/,

Tchad : http://www.rfi.fr/afrique/20170203-tchad-le-president-annonce-le-report-legislatives-sine-die

[21] https://eeas.europa.eu/headquarters/headquarters-homepage/17484/declaration-de-la-haute-representantvice-presidente-de-la-commission-europeenne-federica_en

[22] https://regardexcentrique.wordpress.com/2015/10/26/congo-brazzaville-contexte-geopolitique-nombres-de-mandats-et-constitutions-en-afrique/

[23] https://eeas.europa.eu/headquarters/headquarters-homepage/22607/remarques-de-federica-mogherini-lissue-du-10eme-conseil-dassociation-union-europeenne-algerie_en

[24] La période de démocratie très fragile entre l’élection présidentielle des 19 juin et 24 juillet 2005 et l’assassinat de João Bernardo « Nino » Vieira est proche de l’instabilité qui l’entoure de 2004 à 2016. L’élection a été correcte malgré le coup d’Etat de 2003 et le retour de l’ancien chef d’Etat en période de parti unique entre 1980 et 1984. L’instabilité est structurelle et liée à l’ancienne constitution. Il s’installe paradoxalement une certaine « démocratie » au niveau gouvernement pendant une cohabitation de l’ancien leader PAIGC et le PAIGC à l’Assemblée nationale. Le progrès est aussi superficiel et l’instabilité reprendra ensuite le dessus.

[25] Guinée C : La Transition vers la démocratie selon cette étude, contrairement au discours officiel, ne s’arrête pas à une élection surtout si le processus électoral est défectueux. Il est considéré que la Transition vers la démocratie s’arrêtera quand les processus électoraux seront assez corrects et que l’exactitude des résultats des scrutins sera garantie, ce qui n’est pas encore le cas en 2016, malgré la victoire non contestée d’Alpha Condé à la présidentielle en 2015.

[26] Le Roi Mohamed VI a récupéré le régime de son père et l’avenir dira s’il serait plus logique de le classer selon la forme qu’il donnera avec le temps au régime, une forme a priori plus démocratique, et à un niveau intermédiaire de démocratie (TCII).

[27] Le Roi Mohamed VI a récupéré le régime de son père et l’avenir dira s’il serait plus logique de le classer selon la forme qu’il donnera avec le temps au régime, une forme a priori plus démocratique, et à un niveau intermédiaire de démocratie (TCII).

[28] ‘Dictatures de parti’ : 5.3.4 https://regardexcentrique.wordpress.com/2016/03/30/apres-26-ans-de-democratisation-dictature-et-democratie-bientot-a-lequilibre-en-afrique/#_Toc447135212

[29] sans retirer Mathieu Kérékou, Aristides Maria Pereira et Manuel Pinto da Costa qui sont en période de transition (TCII) en 1990

[30] R.Marzin, mars 2016 : 6.5.2 Evolution des processus électoraux sans démocratie, élections fraudées en dictature stable et en TCII de 1990 à 2015, https://regardexcentrique.wordpress.com/2016/03/30/apres-26-ans-de-democratisation-dictature-et-democratie-bientot-a-lequilibre-en-afrique/

[31] Par exemple, en 2017 sur le Congo Brazzaville, texte du gouvernement français « M. Denis Sassou Nguesso, président congolais réélu le 20 mars 2016 », http://zenga-mambu.com/2017/01/26/la-france-accuse-le-general-ferdinand-mbaou-de-terrorisme/

[32] https://fr.wikipedia.org/wiki/Antipape

[33] https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lection_pr%C3%A9sidentielle_de_2011_en_R%C3%A9publique_d%C3%A9mocratique_du_Congo

[34] L : législatives : En 2008, JE Dos Santos, élu chef du MPLA en 2003, n’a pas encore changé la constitution pour que la tête de liste du parti gagnant au parlement soit président (système électoral unique en Afrique), ce qu’il fera en 2010, mais le système est, dans l’esprit, quasiment en place en 2008, puisque les législatives de 2008 confirme la présidence de fait, sans une élection du président.

[35] Source : entretien avec opposant tchadien à Paris en 2016

[36] En 1993 et 1999, référendum de confirmation présidentielle pour le candidat unique Hosni Moubarak

[37] JM Ayrault, http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=bafr2017-03-27.html#Chapitre1

[38] http://www.rfi.fr/afrique/20170327-ue-gabon-difficile-dialogue-election-bongo-sept-mois, Parlement européen le 2.2.2017 : http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=TA&reference=P8-TA-2017-0017&language=FR&ring=P8-RC-2017-0120, 28.3.17 : https://eeas.europa.eu/headquarters/headquarters-homepage/23636/node/23636_en

[39] https://regardexcentrique.wordpress.com/2016/07/05/les-elections-sans-democratie-de-mars-et-avril-2016-en-afrique/

[40] https://regardexcentrique.wordpress.com/2016/07/05/les-elections-sans-democratie-de-mars-et-avril-2016-en-afrique/

[41] http://www.liberation.fr/planete/2016/04/22/tchad-idriss-deby-reelu-pour-un-5e-mandat-sans-surprise_1447858

[42] http://www.rfi.fr/afrique/20160422-tchad-opposition-conteste-resultats-idriss-deby-itno-president-nord-politique

[43] http://www.rfi.fr/afrique/20160423-tchad-internet-telephonie-mobile-perturbes-reseaux-sociaux

[44] En 2011, en RDC, Joseph Kabila a été accusé d’avoir corrompu les députés pour passer la présidentielle à un tour.

[45] Pierre Robert Baduel, ‘La difficile sortie d’un régime autoritaire, Mauritanie 1990-1992, p234, http://www.persee.fr/doc/remmm_0997-1327_1992_num_63_1_2531

[46] http://www.guinea-dyama.com/elections-2012.html

[47] https://regardexcentrique.wordpress.com/2015/07/29/retour-sur-la-presidentielle-de-2010-en-cote-divoire/

[48] https://regardexcentrique.wordpress.com/2016/07/05/les-elections-sans-democratie-de-mars-et-avril-2016-en-afrique/

[49] Lettre ouverte du Comité de soutien en France à l’Union pour le Salut National (USN)à Laurent Fabius : ’hold-up électoral, répression et déni de démocratie à Djibouti’, 8.3.13, http://ard-djibouti.org/lettre-ouverte-a-laurent-fabius-par-le-comite-de-soutien-a-lusn-en-france/

[50] https://regardexcentrique.wordpress.com/2016/09/13/gabon-coup-detat-electoral-resume-jour-par-jour-bilan-reactions-internationales/

[51] http://www.lcil.cam.ac.uk/sites/default/files/LCIL/documents/transitions/Kenya_2_1969_Constitution.pdf

[52] R.Marzin 30.3.16, 6.5.2 : https://regardexcentrique.wordpress.com/2016/03/30/apres-26-ans-de-democratisation-dictature-et-democratie-bientot-a-lequilibre-en-afrique/#_Toc447135229

[53] http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lection_pr%C3%A9sidentielle_alg%C3%A9rienne_de_1995

[54] Au niveau méthodologie de l’étude, cette période de dictature stable de type régime militaire dans les année 90 en Algérie, est proche d’une période d’instabilité (TCII).

[55] RMarzin Etude 30.3.16, 5.3.4 : https://regardexcentrique.wordpress.com/2016/03/30/apres-26-ans-de-democratisation-dictature-et-democratie-bientot-a-lequilibre-en-afrique/#_Toc447135212

[56] Une partie des remarques du tableau ci-dessous sont des citations des pages Wikipédia dédiées aux chefs d’Etat

[57] Régis Marzin, 4.5.15, https://regardexcentrique.wordpress.com/2015/05/04/togo-une-mascarade-electorale-de-plus-une-mascarade-electorale-de-trop/

[58] Régis Marzin, 2.10.15,  https://regardexcentrique.wordpress.com/2015/10/02/burkina-faso-prise-dotages-desesperee-et-coup-de-poker/

[59] Etreinte fatale ou interblocage : Situation dans laquelle deux processus ou tâches ne progressent pas et conséquemment demeurent bloqués indéfiniment. Ils peuvent s’attendre mutuellement, dans le cas d’un interblocage passif, ou prendre des actions contradictoires, dans le cas d’un interblocage actif : https://fr.wiktionary.org/wiki/interblocage

 

***

Annexe : Evolution de la nature des régimes pays par pays

56 pays avec le Sahara occidental qui n’est sinon pas dans l’étude sur la démocratisation de l’Afrique.

Afrique du Sud

1948-1991 : Apartheid, aboli le 30 juin 1991

1989-1993 : TCII : Présidence Frederik de Klerk : lutte pour fin apartheid, libération Nelson Mandela 11.2.90

1994-2016… : Démocratie

1994-1998 : Démocratie : Nelson Mandela président 27 avril 1994

1999-2008 : Démocratie : Thabo Mbeki président

2009-2016… : Démocratie : Jacob Zuma président

Algérie

1962-2016… : Dictature stable + dictature de parti (FLN)

1962-1991 : Dictature stable : FLN Parti Unique :

1979-1991 : Dictature stable : FLN et Chadli Bendjedid

1992          : Dictature stable  avec instabilité Janvier-Juin : Mohamed Boudiaf le 11.1.92 assassiné 29.6.92

1992-1993 : Dictature stable : régime militaire en guerre face au terrorisme : Haut Comité d’État : Ali Kafi

1994-1998 : Dictature stable : régime militaire en guerre face au terrorisme : général Liamine Zeroual sans FLN

1999-2016… : Dictature stable : Abdelaziz Bouteflika, proche FLN

Angola

1975-2002 : guerre entre MPLA et Unita

1979-1990 : Dictature stable : José Eduardo dos Santos depuis 10.9.79 avec parti unique Popular Movement for the Liberation of Angola (MPLA) 1975-1977 puis Popular Movement for the Liberation of Angola-Workers’ Party (MPLA-PT) 1977-1991

1991-1992 : TCII : Passage à un multipartisme dans contexte de guerre entre MPLA et Unita

1993-2016… : Dictature stable : José Eduardo dos Santos depuis 1979 sans présidentielle entre 1992 et 2008

Bénin

1972-1989 : Dictature stable (parti unique) : Mathieu Kérékou

1990          : TCII : Transition vers la démocratie avec Conférence nationale souveraine réussie sous Mathieu Kérékou

1991-1995 : Démocratie : Nicéphore Soglo président

1996-2000 : TCII (équivalent d’une « transition vers la démocratie » mais à reculons) : Mathieu Kérékou président (retour après inversion de résultat présidentielle décidé par Jacques Chirac) (corrigé 16.2.20)

2001-2005 : TCII : Second mandat de Mathieu Kérékou après boycott second tour présidentielle, avec instabilité, espèce de cohabitation, risque de suppression de la limitation à deux mandats

2006-2015 : Démocratie : Yayi Boni président du 19.3.6 au 20.3.16 avec limite 2×5 mandats respectée

2016…      : Démocratie : Patrice Talon président élu le 20.3.16

Botswana

1966-2016… : Démocratie depuis indépendance et 1eres élections le 30.9.66 (1965 TCII) avec constitution de mars 1965 adoptée par référendum le 30.9.66

1966-2016…  : Botswana Democratic Party au pouvoir : pas d’alternance de parti malgré la démocratie.

1984-1998 : Démocratie : Quett Masire (BDP) (3x5ans, max atteint, démission avant fin mandat)

1998-2007 : Démocratie : Festus Mogae (BDP) (max 2×5 atteint, élection par parlement 1 an ½ avant législatives)

2008-2017… : Démocratie : Ian Khama (BDP) (max 2×5 atteint, élection par parlement 1 an ½ avant législatives)

Burkina Faso

1987-2014 : Dictature stable Blaise Compaoré avec Organisation pour la démocratie populaire/Mouvement du travail (ODP/MT) puis en 1996 Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP)

2015          : TCII : transition vers la démocratie : Michel Kafando président de transition

2016…      : Démocratie : Roch Kaboré président

Burundi

1987-1991 : Dictature stable (parti unique) : Pierre Buyoya au pouvoir depuis le 3.9.87 avec parti unique UPRONA, qui a essayé de démocratiser le Burundi.

1992-2009 : TCII : transition vers le multipartisme + massacres + guerre civile+ assassinats 2 présidents

assassinats du président Ndadaye et de six de ses ministres en 1993, puis de son successeur Cyprien Ntaryamira en 1994 + suite de guerre jusqu’au passage à la dictature au 2e mandat de Pierre Nkurunziza

1992 : TCII : Passage au multipartisme avec référendum constitutionnel en mars 1992.

1993 : TCII : Melchior Ndadaye du 10 juillet au 21 octobre 1993 (assassinat)

1994 : TCII : Cyprien Ntaryamira président du 5 février au 6 avril 1994 (assassinat au Rwanda)

1994-1996 : TCII : instabilité et guerre civile sous présidence Sylvestre Ntibantunganya du 6 avril 1994 au coup d’Etat militaire de Pierre Buyoya du 25.7.96.

1997-2002 : TCII : Instabilité et guerre civile sous présidence Pierre Buyoya du 25.7.96 au 30.4.3, accords d’Arusha en 2000.

2003-2005 : TCII : Suite de guerre, instabilité sous présidence de Domitien Ndayizeye du 30.4.3 au 26.8.5, accord de paix 15.5.5

2006-2009 : TCII : Suite de guerre pendant 1er mandat Pierre Nkurunziza élu président par Assemblée 4.7.5

2010-2016… : Dictature stable de Pierre Nkurunziza pendant 2nd mandat 28.6.10 confirmée par la suppression de la limitation à 2 mandats en 2015.

Cap-Vert

1975-1989 : Dictature stable : Aristides Maria Pereira avec parti unique PAICV (Parti africain pour l’indépendance du Cap-Vert, communiste)

1990           : TCII : Transition vers démocratie : congrès PAICV en février 1990, multipartisme 28.9.90

1991-2016… : Démocratie

1991-2000 : Démocratie : António Mascarenhas Monteiro (MpD)

2001-2010 : Démocratie : Pedro Pires (PAICV) ex-premier ministre de 1975 à 1991

2011-2015 : Démocratie : Jorge Carlos Fonseca (MpD) + PAICV majoritaire : cohabitation

2016 …     : Démocratie : Jorge Carlos Fonseca (MpD)

Cameroun

1982-2016… : Dictature stable : Paul Biya depuis 6 novembre 1982.

1960-2016… : Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) au pouvoir, ancien nom (1960-1984) Union nationale camerounaise

Centrafrique

1981-1992 : Dictature stable : André Kolingba du 1.9.81 à sa défaite 4e à l’élection du 22.8+19.09.93 + Rassemblement démocratique centrafricain parti unique de 1987 à 1991.

1993-1995 : TCII : transition : Multipartisme et début de pouvoir d’Ange Félix Patassé

1996-2002 : Dictature stable : Ange Félix Patassé suite à mutineries armée 18.04+18.05+15.11.1996

2003-2010 : TCII : François Bozizé après coup d’Etat du 15.3.3 appuyé par Idriss Déby (correction 21.1.24)

2011-2012 : Dictature stable : François Bozizé après élections non démocratiques de début 2011

2013 : TCII : guerre, rébellion Séléka et Michel Djotodia au pouvoir avec le soutien d’Idriss Déby

2014-2015 : TCII : Transition vers la démocratie

2016… : TCII : début de démocratie sous présidence Faustin-Archange Touadéra et Etat failli, suite de guerre

Comores

1982-1989 : Dictature stable : Ahmed Abdallah + parti unique Union comorienne pour le progrès, se terminant en novembre 89 par l’assassinat d’Ahmed Abdallah.

1990-2005 : TCII : 16 ans d’instabilité et de transition vers la démocratie en échec,

1990-1991 : TCII : Said Mohamed Djohar président par intérim en présence de Bob Dénard

1992-1995 : TCII : Convention Nationale Souveraine, référendum constitutionnel, législatives avec boycott fin 92, seconde législatives fin 1993, coup d’Etat de Bob Denard contre Said Mohamed Djohar en septembre 95, intervention militaire française et intérim de Ibrahim Ahmed Alidi

1996-1998 : TCII : Mohamed Taki Abdoulkarim président en mars 96, indépendance Anjouan et Mohéli en août 97, décès Mohamed Taki Abdoulkarim en novembre 98, intérim présidentiel Saïd Saïd Hamadi puis Tadjidine Ben Said Massounde, coup d’État Azali Assoumani en avril 99.

1999-2005 : TCII : colonel Azali Assoumani président après son coup d’État le 30.4.99 puis ‘élu’ 14.4.2, accord-cadre de réconciliation nationale en Février 2001, référendum constitutionnel en décembre 2001

2006-2016… : Démocratie

2006-2010 : Démocratie : Ahmed Abdallah Mohamed Sambi (Front national pour la justice (FNJ)) président

2011-2015 : Démocratie : Ikililou Dhoinine (Parti national de la justice (PNJ)

2016 … : Démocratie (fragile) : Azali Assoumani de retour après contestation sur la majorité à l’Assemblée nationale.

Congo-Brazzaville

1970-1991 : PCT parti unique au pouvoir,

1979-1991 : Dictature stable : Denis Sassou Nguesso depuis le 8.2.79 (ancien ministre de la défense)

1992-1993 : TCII : Transition vers la démocratie : Pascal Lissouba et UPADS au pouvoir

1994-1996 : Démocratie : Pascal Lissouba (UPADS) renforcé par législatives de 1993

1997          : TCII : Guerre de reconquête du pouvoir menée par Denis Sassou Ngueso (1997-1998)

1998-2016… : Dictature stable : Denis Sassou Nguesso

Côte d’Ivoire

1960-1993 : Dictature stable : Félix Houphouët-Boigny élu le 27.11.60 jusquà sa mort le 7.12.93 avec Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) parti unique de 1960 à 1990

1994-1995 : Dictature stable : intérim du président de l’Assemblée nationale Henri Konan Bédié

1996-1999 : Dictature stable : PR Henri Konan Bédié

2000           : TCII : instabilité après coup d’Etat du général Robert Guéï le 24.12.99

2001-2010 : TCII : guerre civile sous la présidence Laurent Gbagbo après élection du 22.10.2000

2011-2015 : TCII : ‘suite de guerre’ civile sous la présidence d’Alassane Ouattara

2016…       : Dictature d’Alassane Ouattara : conflit persistant + soutien dictatures au Togo et Burkina Faso

Djibouti

1990-2016… : Dictature stable

1977-1998 : Dictature stable : Hassan Gouled Aptidon du 27.6.77 au 9.4.99

1999-2016 : Dictature stable : Ismail Omar Guelleh neveu de Hassan Gouled Aptidon

Rassemblement populaire pour le Progrès (RPP) au pouvoir depuis 1979, parti unique de 1981 à 1992.

Egypte

1981-2010 : Dictature stable : Hosni Moubarak depuis le 14.10.81 avec le Parti national démocratique depuis 1978 (El Sadate puis Moubarak) (élection mascarade en 1984 et 1987) (avant : Union socialiste arabe depuis 1962 (Nasser))

2011-2013 : TCII : révolution (11 février 2011), 19 mars 2011 référendum constitutionnel, victoire Mohamed Morsi et Frères musulmans à présidentielle 28.11.11+11.1.12, 3.7.13 coup d’état militaire d’Abdel Fattah al-Sissi contre Mohamed Morsi

2014-2016… : Dictature stable : Abdel Fattah al-Sissi

Erythrée

 

1962-1991 : Guerre contre tentative d’annexion par l’Ethiopie après départ italiens

1990-1992 : TCII guerre (fin en mai 1991) puis suite de guerre

1993-2016… : Dictature stable : Isaias Afwerki (PFDJ) depuis référendum indépendance du 23 au 25 avril 1993

Dictature à parti unique sans élection depuis la prise de pouvoir en 1993.

Des élections régionales ont lieu périodiquement, les dernières en mai 2003.

Ethiopie

1977-1990 : Dictature stable: Mengistu Haile Mariam, avec parti unique, du 3.2.77 au 21.5.91

1991-1994 : TCII : Essai de Transition vers démocratie : Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (FDRPE) ancien opposant au Parti unique de Mengistu, au pouvoir après fin guerre le 21 mai 1991

1995-2011 : Dictature stable (de parti) avec faux multipartisme : Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (FDRPE) et Meles Zenawi premier ministre

2012-2016… : : Dictature stable (de parti) avec faux multipartisme : Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (FDRPE) et Haile Mariam Dessalegn premier ministre

Gabon

1990-2016… : Dictature stable

1967-2009 : Dictature stable : Omar Bongo

2009-2016 : Dictature stable : Ali Bongo

Bloc démocratique gabonais (BDG) de Léon Mba dominant à partir de 1961, renommé Parti démocratique gabonais le 12 mars 1968, parti unique

2017          : TCII : Instabilité en dictature affaiblie après coup d’Etat électoral de la présidentielle du 27.8.16

Gambie

1970-1994 : Démocratie : multipartisme sans alternance depuis 1962 : Dawda Jawara du 12.6.62 au 24.4.70 comme 1er ministre avant indépendance, puis président du 24.4.70 jusqu’au coup d’Etat du 22.7.94, avec People’s Progressive Party (PPP) depuis 1962.

1995-2016 : Dictature stable : Yahya Jammeh à partir du coup d’Etat du 22.7.94

2017           : TCII après victoire Adama Barrow  (UDP) contre Yahya Jammeh (APRC) le 1.12.16

Ghana

1951-1957 : Démocratie avant indépendance en 1957, Kwame Nkrumah 1er ministre

1957-1966 : TCII et dictature : évolution vers la dictature de Kwame Nkrumah à partir de 1961

1966-1969 : Dictature stable : régime militaire instable : Joseph Arthur Ankrah après coup d’Etat du 24.2.66, puis Akwasi Amankwaa Afrifa (69-70), puis Edward Akufo-Addo (70-71), puis General Ignatius Kutu Acheampong (72-78), puis Frederick William Kwasi Akuffo (78-79),

1979-1981 : TCII : coup d’Etat de Jerry Rawlings, puis Hilla Limann président élu en 1979.

1982-1992 : Dictature stable : Jerry Rawlings avec parti unique, coup Etat Jerry Rawlings 31.12.81 (aucune élection entre 1982 et 1992)

1993-2000 : Dictature stable : Jerry Rawlings avec multipartisme

2001-2016… : Démocratie

2001-2008 : Démocratie : John Kufuor (Nouveau Parti patriotique (NPP))

2009-2012 : Démocratie : John Atta-Mills (Congrès démocratique national (CDN))

2013-2016 : Démocratie : John Dramani Mahama (Congrès démocratique national (CDN)) : élection contestée

2017…      : Démocratie : Nana Akufo-Addo (Nouveau Parti démocratique (NPP) 7.12.16

Guinée Bissau

1980-1994 : Dictature stable : général João Bernardo Vieira et parti unique PAIGC (depuis 1972) après coup d’état du 14.11.80 contre Luís Cabral (João Bernardo Vieira était chef du gouvernement (1978-1980)). Transition vers multipartisme entre 91 et 94

1995-1998 : TCII : João Bernardo Vieira président affaibli et PAIGC avec multipartisme, guerre civile de juin 98 à mai 1999

1999          : TCII : Junte militaire dirigée par Ansumane Mané et Malam Bacai Sanha président par intérim après fin guerre 7.5.99

2000-2003 : Démocratie après alternance : Kumba Ialá (PRS)

2004-2005 : TCII : Coup d’Etat du général Verrissimo Correira Seabra 14.9.3 puis gouvernement de transition

2006-2008 : Démocratie très fragile : ‘cohabitation’ président João Bernardo Vieira comme indépendant hors PAIGC avec PAIGC majoritaire à l’assemblée

2009-2016… : TCII : assassinat président João Bernardo Vieira 2009, coup état 2010+2012, transition, semi-tutelle ONU, instabilité, flou constitutionnel avec constitution de 1984 dans l’esprit du parti unique modifiée en 1991, 1993 et 1996, conflit entre président et assemblée visible dans instabilité du poste de 1er ministre.

2010-2011 : TCII : suite instabilité sous présidence Malam Bacai Sanhá 29.07.09 à sa mort le 9.1.12

2012-2013 : TCII : suite instabilité sous présidence par intérim Manuel Serifo Nhamadjo

2014-2016 : TCII : suite instabilité sous présidence José Mario Vaz : conflit entre président et assemblée

Guinée Conakry

1984-2008 : Dictature stable Lansana Conté, régime militaire du 5.4.84 au 16.1.91 avec CMRN puis le Comité de transition pour le redressement national (CTRN) avec le Parti de l’unité et du progrès (PUP) à partir de 1992.

1992-2008 : Parti de l’unité et du progrès (PUP).

2009          : TCII Moussa Dadis Camara président et Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) après coup d’Etat.

2010         : TCII : Transition vers la démocratie : Sékouba Konaté président de transition le 12.1.10

2011-2016… TCII : Transition vers la démocratie perdurant en raison de la faible qualité des processus électoraux contestés : Alpha Condé et Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) au pouvoir

Guinée Equatoriale

1979-2016… : Dictature stable : Teodoro Obiang Nguema arrivé par coup d’État du 3 août 1979

Kenya

1978-1990 : Dictature stable : Daniel Arap Moi avec parti unique KANU (depuis indépendance en 1963)

1991-2002 : Dictature stable : Daniel Arap Moi (KANU) avec multipartisme

2003-2007 : Démocratie : alternance : Mwai Kibaki (DP)

2008-2013 : TCII : Mwai Kibaki (DP) officiellement réélu, crise électorale avec violences, partage du pouvoir et gouvernement de coalition

2013-2016… : Démocratie (fragile) : Uhuru Kenyatta (PNU/KANU) accusé de crimes contre l’humanité lors des violences électorales de 2007

Lésotho

1965-1985 : Leabua Jonathan 1er ministre Basotho National Party.

1986-1989 : Dictature stable : régime militaire général Justin Lekhanya + monarchie Moshoeshoe II

1990          : Dictature stable : régime militaire général Justin Lekhanya + roi Moshoeshoe II en exil

1991-1992 : Dictature stable : régime militaire Major-General Elias Phisoana Ramaema du 2.5.91 au 2.4 .93

1993          : TCII : Transition vers la démocratie avec 1eres élections législatives le 27.3.93.

1994-1997 : Démocratie : régime parlementaire : chef de gouvernement est le leader du parti gagnant les législatives (idem UK) : Basutoland Congress Party (BCP) : Ntsu Mokhehle + monarchie Moshoeshoe II en 1995 puis King Letsie III en 1996.

1996-2016… : Letsie III (David Mohato Bereng Seeiso) né en 1963, roi du Lesotho depuis le 7 février 1996.

1998-2001 : TCII : Alternance : Lesotho Congress for Democracy (LCD) : Pakalitha Mosisili + contestation, mutinerie militaire, intervention Afrique du Sud

2002-2011 : Démocratie : monarchie + régime parlementaire : Lesotho Congress for Democracy (LCD) : Pakalitha Mosisili

2012-2013 : Démocratie : monarchie + régime parlementaire : alternance : Thomas Thabane (ABC)

2014          : TCII : suspension parlement + tentative de coup d’Etat militaire le 30 août 2014

2015-2016… : Démocratie: monarchie + régime parlementaire : alternance : Democratic Congress (DC, ex LCD) : Pakalitha Mosisili

Libéria

Elections à suffrage censitaire depuis 1846 et indépendance en 1847 avec parti True Whig des Américano-Libériens au pouvoir. Droit de vote aux ‘autochtones’ en 1945.

1944-1971 : Dictature stable : William Tubman et parti unique True Whig.

1971-1980 : Dictature stable : William Tolbert et True Whig + évolution vers multipartisme à partir de 1973.

1980-1988 : Dictature stable (terreur, Doe fait assassiner le gouvernement de William Tolbert en public) :

1989-1997 : TCII : guerre entre Samuel Doe et/puis Prince Johnson (Front indépendant) et Charles Taylor (NPLF)

1989-1990 : TCII : guerre : Samuel Kanyon Doe au pouvoir assassiné sauvagement le 9.9.90

1991-1993 : TCII : guerre : Amos Sawyer Président du gouvernement d’unité nationale du 22.11.90 au 8.8.93

1993          : TCII : guerre : Bismarck Kuyon Président du Conseil d’État du 8.8.93 au 13.11.93

1994          : TCII : guerre : Philip Banks Président du Conseil d’État du 13.11.93 au 28.2.94

1994-1995 : TCII : guerre : David D. Kpormapkor Président du Conseil d’État du 28.2.94 au 1.9.95

1996          : TCII : guerre : Wilton G.S. Sankawulo Président du Conseil d’État du 1.9.95 au 3.9.96

1997          : TCII : guerre : Ruth Sando Fahnbulleh Perry Présidente Conseil d’État 3.9.96 au 2.8.97

1998-2002 : Dictature stable + guerre : Charles Taylor président du 2.8.97 au 11.8.3

2003-2005 : TCII : transition vers la démocratie après exil de Taylor 11.8.3 et fin de guerre

2003          : TCII : Fin guerre puis transition vers la démocratie : Moses Blah président du 11.8.3 au 14.10.3,

2004-2005 : TCII : transition vers la démocratie : Gyude Bryant Président gouv. transition 14.10.3 au 16.1.6

2006-2016… : Démocratie : Ellen Johnson-Sirleaf (UP)

NB : Source chefs d’Etat

Libye

1969-2010 : Dictature stable : Mouammar Khadafi (partis politiques interdits après 1977, aucune élection de 1969 à 2010)

2011-2015… : TCII : guerre civile, révolution, début de transition, Assemblée constituante Libye, législatives (Congrès national) juin 2014, pas de chef de l’Etat avant accords de Skhirat 17.12.15 entre Congrès général national et Chambre des représentants

2016 ….         : TCII suite guerre contre Etat Islamique entre autres, Fayez el-Sarraj Président du Conseil présidentiel du gouvernement d’union nationale depuis le 12.3.16

Madagascar

1975-1991 : Dictature stable : Didier Ratsiraka et AREMA depuis 15.6.75 avec ‘coalition unique’ proche d’un parti unique

1992-2002 : TCII : 10 ans d’instabilité et de transition démocratique en échec

1992 : TCII : manifestations mi-91, puis Convention de l’Hôtel Panorama, ‘transition démocratique et libérale’ de fin1991-1993 autour de la Haute Autorité de l’État, présidée par Albert Zafy, référendum constitutionnel en aout 1992, Didier Ratsiraka restant chef d’Etat jusqu’au 27.3.93

1993-1996 : TCII : suite transition vers démocratie et instabilité : Albert Zafy (UNDD) président destitué en septembre 1996, puis intérim de Norbert Ratsirahonana

1997-2002 : TCII : suite transition vers démocratie et instabilité : retour Didier Ratsiraka (AREMA) contre Albert Zafy

2003-2007 : Démocratie : Marc Ravalomanana (TIM)

2008-2014 : TCII : instabilité et transition: boycott des législatives du 23.9.7, coup d’Etat militaire 16+17.3.9 au profit d’Andry Rajoelina, référendum constitutionnel 19.11.10, exclusion de Marc Ravalomanana, et Hery Rajaonarimampianina de la présidentielle, élection d’Hery Rajaonarimampianina avec majorité fragile à l’Assemblée 25.10+20.12.13

2015-2016 : Démocratie (fragile) : Hery Rajaonarimampianina président contesté à l’Assemblée

Malawi

1966-1992 : Dictature stable : Hastings Kamuzu Banda depuis 6.7.66, « président à vie » de 71 à 94 (meurt en 97 à 99 ans) avec Parti unique : Malawi Congress Party (MCP) jusqu’en 1993

1993-1994 : TCII : transition vers la démocratie : manifestations depuis mars 1992, libération du leader Chikufwa Chihana 14.6.93 et référendum constitutionnel 15.06.93

1995-2016… : Démocratie

1995-2003 : Démocratie : Bakili Muluzi (UDF) (Hastings Kamuzu Banda 96 ans est trop vieux pour participer)

2004-2011 : Démocratie : Bingu wa Mutharika (UDF puis DPP) jusqu’à sa mort 6.4.12 (limite mandats 2×5 pour Bakili Muluzi (UDF))

2012-2013 : Démocratie : Joyce Banda : intérim vice-présidente DPP qui a créé le Parti populaire (PP)

2014-2016 : Démocratie : Peter Mutharika (DPP), quasi alternance.

Mali

1968-1990 : Dictature stable Moussa Traoré, depuis coup d’Etat du 19.11.68, victime d’un coup d’Etat le 26.3.91

1991          : TCII : Comité de transition pour le salut du peuple et transition démocratique

1992-1996 : Démocratie : Alpha Oumar Konaré et ADEMA

1997-2001 : TCII : Alpha Oumar Konaré et ADEMA après élections boycottées

2002-2011 : Démocratie (avec forte corruption) : Amadou Toumani Touré (Espoir 2002 puis ADP)

2012-2013 : TCII : coup d’Etat militaire contre ATT et fuite d’ATT, capitaine Amadou Haya Sanogo chef de la junte, puis Dioncounda Traoré président de la ‘transition’, guerre au Nord en 2013.

2014-2016… : Démocratie (sauf au Nord) : Ibrahim Boubacar Keïta (RPM et Adema)

Maroc

1956 : Indépendance,  multipartisme en monarchie (pas de présidentielle, uniquement une Chambre des représentants, parlement = Chambre des représentants et Chambre des conseillers)

1961-1999 : Monarchie valant dictature stable : roi Hassan II (dynastie alaouite depuis la seconde moitié du XVIIe siècle)

1999-2010: Monarchie valant dictature stable : roi Mohammed VI le 23.7.99

2011-2016… : TCII : Monarchie après démocratisation partielle par réforme de la constitution (1er ministre devient chef de gouvernement) : roi Mohammed VI, avec Abdel-Ilah Benkiran chef de gouvernement

Ile Maurice

1968-2016… : Démocratie, avec alternance régulière entre travaillistes et socialistes en 1995, 2000, 2005, 2014, depuis indépendance le 12 mars 1968 et passage dans un système parlementaire de type britannique.

1983-1995 : Démocratie : Anerood Jugnauth (MSM) 1er ministre (19.12.1982)

1983-1987 : Démocratie : Assemblée : alliance socialistes et travailliste + Anerood Jugnauth (MSM) 1er ministre

1987-1991 : Démocratie : Assemblée : socialistes (MSM) et Anerood Jugnauth (MSM) 1er ministre (19.12.1982)

1992-1995 : Démocratie : Assemblée : socialistes (MSM) et Anerood Jugnauth (MSM) 1er ministre (19.12.1982)

1996-2000 : Démocratie : Assemblée : travaillistes (MLP-MMM) et Navinchandra Ramgoolam 1er min. (20.12.95)

2001-2005 : Démocratie : Assemblée : socialistes (MSM) et Anerood Jugnauth (MSM) 1er ministre (11.9.2000)

2006-2014 : Démocratie : Assemblée : travaillistes (MLP-MMM) et Navinchandra Ramgoolam 1er min. (3.7.5)

2015-2016… : Démocratie : Assemblée : socialistes (MSM) et Anerood Jugnauth (MSM) 1er ministre (10.12.14)

Mauritanie

1984-2005 : Dictature stable : Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya du coup Etat du 12.12.84 au coup Etat du 3.8.5

2006           : TCII : ‘Transition’ militaire : Conseil militaire pour la justice et la démocratie (CMJD) et Ely Ould Mohamed Vall après coup d’Etat 3.8.5

2007-2008 : TCII : transition vers la démocratie proche de la démocratie : président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi le 25.3.7

2008-2012 : TCII : instabilité et début de dictature après coup d’Etat d’Ould Abdel Aziz en 2008, président du Haut Conseil d’État élu en 2009

2013-2016 : Dictature stable confirmée par législatives de 2013: Ould Abdel Aziz avec limite 2x5ans en 2019

Mozambique

1975-2016 : Dictature stable de parti : Front de libération du Mozambique (Frelimo), parti unique marxiste-léniniste de 1975 à 1992, limitation 2x5ans dans constitution depuis 2004. 39 ans de pouvoir de l’ancien parti unique Frelimo, avec un progrès grâce au multipartisme puis une dégénérescence faute d’alternance, démocratisation réelle bloquée dans la bipolarisation issue de la guerre civile.

1975-1976 : Dictature stable (de parti) : Samora Machel (Frelimo)

1977-1985 : TCII : guerre civile (1 million de mort) Frelimo vs Renamo soutenu par Afrique du Sud, Rhodésie du Sud et USA, avec Samora Machel (Frelimo) au pouvoir

1986-1992 : TCII : guerre civile (1 million de mort) Frelimo vs Renamo avec Joaquim Chissano (Frelimo) au pouvoir jusqu’à accord de paix du 4.10.92

1993-1994 : Dictature stable (de parti) : Joaquim Chissano (Frelimo) sans multipartisme avec transition vers multipartisme

1995-2004 : TCII : instabilité entre dictature avec multipartisme et démocratie : Frelimo sans alternance avec opposition Renamo forte dans la suite de la guerre civile, avec Joaquim Chissano (Frelimo)

2005-2008 : TCII : instabilité entre dictature avec multipartisme et démocratie : Frelimo sans alternance avec opposition Renamo forte dans la suite de la guerre civile, avec Armando Guebuza (Frelimo) au pouvoir.

2009-2014 : Dictature stable (de parti) : Armando Guebuza (Frelimo)

2015-2016… : Dictature stable (de parti) : Filipe Nyusi (Frelimo)

Namibie

1920 : Sud-Ouest africain passe sous mandat de l’Afrique du Sud par décision de la Société des Nations (SDN).

1967 : Début guérilla de la SWAPO contre la présence sud-africaine.

1974 : Dernière élection réservée aux ‘blancs’.

1989 : 7-11 Novembre : Assemblée constituante : victoire (1ere participation)

1990-1994 : TCII : suite indépendance de mars 1990, Sam Nujoma président SWAPO

1995-2016… : Démocratie sans alternance

1995-2004 : Démocratie : Sam Nujoma (SWAPO) avec limitation à 2×5 ans

2005-2014 : Démocratie : Hifikepunye Pohamba (SWAPO) avec limitation à 2×5 ans

2015-2016… : Démocratie : Hage Geingop (SWAPO).

Niger

1987-1990 : Dictature stable : colonel Ali Saibou chef d’Etat jusqu’au 27 mars 93, chef parti unique MNSD après Seyni Kountché de 1974 à 1987

1991-1993 : TCII : Transition vers la démocratie : Conférence nationale pour la paix civile fin 1991, référendum constitutionnel en décembre 1992, puis législatives et présidentielle début 1993

1994-1995 : Démocratie : Mahamane Ousmane (CDS-Rahama), avec après nouvelles législatives en 1995 cohabitation difficile avec MNSD-Nassara (Mamadou Tandja)

1996          : TCII : coup d’État du général Ibrahim Baré Maïnassara, Conseil de Salut national, nouvelle constitution

1997-1998 : Dictature stable : Ibrahim Baré Maïnassara

1999          : TCII : coup d’État contre Baré (assassiné) : Mallam Wanké chef régime transition vers démocratie

2000-2008 : Démocratie : Mamadou Tandja (MNSD-Nassara) avec dérive anti-démocratique montrée par la suppression de la limitation du nombre de mandats dans la constitution

2009          : TCII : évolution de la démocratie vers la dictature en raison de la suppression de la limitation du nombre de mandats lors du référendum constitutionnel avec fraude massive du 4.8.9

2010          : TCII : coup d’État contre Mamadou Tandja et la suppression de la limite à 2 mandats, Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD) présidé par général Salou Djibo

2011-2016 : Démocratie : Mahamadou Issoufou et PNDS-Tarayya, élections douteuses en 2016.

Nigéria

1983-1992 : Dictature stable : dictature militaire (conseil militaire suprême)

1983-1985 : Dictature stable : dictature militaire Muhammadu Buhari

1985-1992 : Dictature stable : dictature militaire Ibrahim Babangida

1993          : TCII : Echec transition : Ibrahim Babangida annule élections

1994-1997 : Dictature stable : dictature militaire : général Sani Abacha qui meurt le 8 juin 1998.

1998-1999 : TCII : Transition vers la démocratie : Abdulsalami Abubakar Président Conseil provisoire de gouvernement provisoire, de la mort de Sani Abacha le 8.6.98 au 29.5.99, élection le 27.2.99

2000-2006 : Démocratie : président Olusegun Obasanjo élu 27.2.99 et 19.4.3 (en mai 2006 : refus de la modification de la constitution pour 3e mandat Olusegun Obasanjo).

2007-2009 : Démocratie : président Umaru Yar’Adua meurt 5 mai 2010 de maladie

2010-2014 : Démocratie fragile à cause de corruption et guerre contre Boko Haram: Goodluck Ebele Jonathan

2015-2016 : Démocratie : Muhammadu Buhari (Congrès pour le Changement progressiste (idem 1983-1985)

Ouganda

1986-2016… : Dictature stable : Yoweri Museveni depuis 26.1.86 avec National Resistance Movement (NRM), parti unique jusqu’à 2005 (élections sans partis).

RDCongo

1966-1995 : Dictature stable : Mobutu Sese Seko après renversement Joseph Kasa-Vubu le 25.11.65, pas d’élection entre 1987 et 2005, avec entre 1992, instabilité et affaiblissement entre 1991 et 1993 après multipartisme le 18.12.90 et Conférence nationale souveraine.

1996          : TCII : instabilité et début de la guerre sous président Mobutu Sese Seko

1997-2000 : TCII : guerre : président Laurent Désiré Kabila par victoire militaire le 17.5.97

2001-2003 : TCII : guerre : président Joseph Kabila 16.1.1 à la mort Laurent désiré Kabila

2004-2011 : TCII : suite de guerre, élection de 2006 et 1er mandat de Joseph Kabila

2012-2016 : Dictature stable : Joseph Kabila suite à inversion résultat en 2011

2017          : TCII : transition vers la démocratie suite à accord du 31.12.2016

Rwanda

1973-1993 : Dictature stable : Juvénal Habyarimana jusqu’au 6.4.1994, avec parti unique MRND en 1978 (tous les Rwandais sont membres d’office), guerre contre FPR : 1990-1994

1994           : TCII : génocide des Tutsis du Rwanda

1995-2003 : TCII : suite génocide : pas d’élections entre 1988 et 2003

1995-1999 : TCII : suite génocide : Pasteur Bizimungu président du 19.7.94 au 23.3.2000, Paul Kagama Vice-psdt

2000-2002 : TCII : suite génocide : Paul Kagame président (‘élu’ par le ‘Parlement’ le 17.4.2000)

2003-2010 : TCII : suite génocide : 1er mandat président Paul Kagamé élu 25.8.3

2010-2016 : TCII : suite génocide : 2e mandat président Paul Kagamé ré-élu 9.8.10

2017 …     : A vérifier : Dictature stable après génocide : Paul Kagamé et FPR après suppression de la limitation à deux mandats de la constitution, liée aux suites du génocide donc complexe.

Sahara occidental

Hors étude ‘démocratisation et élections’ car pas d’élections possible sans indépendance après référendum.

1976 : départ des espagnols + 27.2.76, République arabe sahraouie démocratique (RASD) proclamée par Front Polisario

1991 : cessez-le-feu : depuis, le Maroc contrôle et administre environ 80 % du territoire, tandis que le Front Polisario en contrôle 20 % laissés par le Maroc derrière une longue ceinture de sécurité, le « mur marocain ».

NB : Maroc en 2011 passe en TCII : Sahara Occidental reste hybride DS et TCII.

Sao Tomé-et-Principe

1975-1989 : Dictature stable : Manuel Pinto da Costa avec parti unique Mouvement de libération de Sao Tomé-et-Principe (MLSTP)

1990           : TCII : CNS, introduction multipartisme + nouvelle constitution, sous Manuel Pinto da Costa

1991-2016… : Démocratie (2×5 ans maximum pour PR)

1991-1994 : Démocratie : PR Miguel Trovoada (PCD-GR) avec PCD-GR majoritaire

1995-2001 : Démocratie : PR Miguel Trovoada (PCD-GR) avec MLSTP-PSD majoritaire le 2.10.94 : début cohabitation 12 ans

2002-2005 : Démocratie : PR Fradique de Menezes (ADI) le 29.7.1 avec MLSTP-PSD majoritaire : suite cohabitation 12 ans

2006-2010 : Démocratie : PR Fradique de Menezes (MDFM) avec MDFM majoritaire 26.3.6

2011-2015 : Démocratie : PR Manuel Pinto da Costa (MLSTP) avec ADI majoritaire : cohabitation 5 ans

2016 …     : Démocratie : PR Evaristo Carvalho (ADI) avec ADI majoritaire

Sénégal

1960-2000 : TCII : régime intermédiaire dominé par PS sans alternance, Union progressiste sénégalaise parti unique entre 1966 et 1974 renommé PS en 1976

1960-1980 : TCII : Début de démocratie avec PS sans alternance : Léopold Sédar Senghor (5 mandats) du 7.9.60 au 31.12 80

1981-2000 : TCII : Début de démocratie avec PS sans alternance : Abdou Diouf (3 mandats) 1.1.81 au 1.4.2000

2001-2011 : Démocratie : Abdoulaye Wade et PDS avec dérive non-démocratique en fin de second mandat montrée par tentative de suppression de la limite de 2 mandats

2012-2016 : Démocratie : Macky Sall et coalition Benno Bokk Yakaar

Seychelles

1977-1990 : Dictature stable : France-Albert René marxiste depuis 1977 avec parti unique SPPF fondé en 1964 au pouvoir depuis 1977

1991-1993 : TCII : Transition vers démocratie et multipartisme sous régime France-Albert René

1994-2004 : TCII : PR France-Albert René reste au pouvoir 3 mandats mais avec gouvernance suffisante pour que le pays soit sorti de la dictature (exception en Afrique peut-être lié à la taille du pays) ), départ le 14.4.4 et remplacement par James Michel

2005-2010 : Démocratie : sans alternance de parti : PR James Michel, ex-vice-président (SPPF puis PL = Lepep)

2011          : Instabilité autour de la présidentielle et des législatives boycottées par l’opposition

2012-2016 : Démocratie : sans alternance de parti : PR James Michel, ex-vice-président (SPPF puis PL = Lepep)

2017…      : Démocratie : sans alternance de parti : PR Danny Faure le 27.9.16, ex-vice-président (PL=Lepep)

Sierra Leone

1978-1990 : Dictature stable : parti unique All People’s Congress (APC)

1978-1985 : Dictature stable (parti unique) : Siaka Stevens (APC)

1985-1990 : Dictature stable (parti unique) : Joseph Saidu Momoh (APC) renversé par coup d’État de l’armée le 29.4.92 alors qu’il acceptait correctement le multipartisme

1991-2001 : TCII : guerre civile (Charles Taylor et  National Patriotic Front of Liberia + Foday Saybana Sankoh et Revolutionary United Front (RUF))

1991          : TCII : essai de Transition vers la démocratie et multipartisme et guerre

1992-1995 : TCII : régime militaire dirigé par Valentine Strasser du coup d’Etat 29.4.92 au coup d’Etat du 16.1.96 et guerre

1996          : TCII : suite guerre et démocratie partielle fragile avec élection Ahmad Tejan Kabbah (SLPP) 15.3.96 après courte présidence Julius Maado Bio entre coup d’Etat le 16.1.96 et le 29.3.96

1997          : TCII : régime militaire après coup d’État Johnny Paul Koroma le 25.5.97 + guerre

1998-2001 : TCII : démocratie fragile : Ahmad Tejan Kabbah (SLPP) + guerre

2002          : TCII : démocratie : Ahmad Tejan Kabbah (SLPP) réélu 14.5.2 + suite fin guerre

2003- 2016… : Démocratie

2003-2007 : Démocratie : Ahmad Tejan Kabbah (SLPP) élu 14.5.2

2008-2017 : Démocratie : alternance Ernest Bai Koroma (APC) (2x5ans maximum) élu 11.8+8.9.7

Somalie

1969-1990 : Dictature stable : général Mohamed Siad Barre destitué le 26.1.91

1991-1999 : TCII : guerre civile sans élection

2000-2016… : TCII : guerre civile avec élection du président par le parlement de transition

2000-2003 : TCII : guerre civile + Abdulkassim Salat Hassan président parlement de transition exilé au Kenya

2004-2008 : TCII : guerre civile + Abdullahi Yusuf Ahmed président parlement de transition exilé au Kenya

2009-2012 : TCII : guerre civile + Sharif Sheikh Ahmed président parlement de transition exilé à Djibouti

2013-2016 : TCII : guerre civile + Hassan Sheikh Mohamud président parlement de transition à Mogadiscio

2017…      : TCII : guerre civile + Mohamed Abdullahi Farmajo président parlement de transition à Mogadiscio

Somaliland

1988-1990 : Dictature stable en Somalie (Mohammed Siad Barre depuis 1969) + guerre

1991-2001 : TCII : indépendance en 1991 et fin de guerre

1991-1992 : TCII : fin de guerre avec Abdirahman Ahmed Ali Tuur PR du 28.5.91 au 16.5.93

1993-2001 : TCII : fin de guerre avec Mohamed Ibrahim Egal PR 16.5.93, élu 23.2.97 jusqu’à mort 3.5.2

2001-2009 : TCII : transition vers démocratie partielle après vote constitution indépendante du 31.5.1 basée sur la charia

2001-2009 : TCII : transition vers démocratie et PR Dahir Riyale Kahin ex vice-président, élu 14.4.3

2010-2016… : TCII : démocratie partielle (3 partis au maximum, délai de 6 ans pour législatives) après alternance, et nouveau PR Ahmed Silanyo le 26.6.10

Soudan

1989-2016… Dictature stable : Omar al-Bashir et National Islamic Front (NIF) devenu en 1998 le National Congress (NC) après coup d’Etat 30.6.89

Soudan du Sud

1983-2005 : seconde guerre civile du Soudan après première guerre de 1955-1962

1990-2016… : TCII : guerre avant et après indépendance (9 juillet 2011). Pas d’élection avant 2010.

2006-2009 : TCII : guerre civile et Salva Kiir Président Région autonome du Soudan du Sud du 30.7.5 au 8.7.11

2010-2016… : TCII : Salva Kiir (SPLM) président République et guerre civile contre vice-président Riek Machar depuis 15.12.13

Swaziland

1986-2016 : Dictature stable : Monarchie absolue (et ubuesque ?) de Mswati III depuis le 25 Avril 1986, avec partis politiques interdits.

Tanzanie

1962-2016… : Dictature de parti Chama cha Mapinduzi (CCM) (Tanu de 1962 à 1977), parti unique de 1962 à 1992, 2 mandats maximum pour le président depuis 1984 (modification constitution 1977) (correction du 1.10.17 en html et pas dans pdf).

1985-1992 : Dictature stable : Ali Hassan Mwinyi

1993-1995 : TCII : instabilité sous Ali Hassan Mwinyi (CCM) après instauration multipartisme le 19.2.1992, et fin du parti unique le 1.7.92.

1996-2000 : TCII : instabilité sous Benjamin Mkapa (CCM) après 1ères élections en multipartisme le 29.10.95

2000-2004 : TCII : instabilité et début dictature de parti : Benjamin Mkapa (CCM) du 29.10.2000 au 14.12.5

2005-2014 : Dictature stable (de parti) : Jakaya Kikwete (CCM) du 14.12.5 au 25.10.15

2015-2016… : Dictature stable (de parti) : John Magufuli (CCM) à partir du 25.10.15.

Tchad

1990-2016… : Dictature stable

1982-1990 : Dictature stable : Hissène Habré depuis renversement militaire de Goukouni Oueddei le 7.6.82

1991-2016 : Dictature stable : Idriss Déby (depuis victoire dans guerre le 1er décembre 1990)

Togo

1990-2016… : Dictature stable

1967-2004 : Dictature stable : Gnassingbé Eyadéma depuis 15.4.67 avec Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) depuis 1969

2005-2016 : Dictature stable : Faure Gnassingbé + RPT puis RPT/Unir

Tunisie

1987-2010 : Dictature stable : Zine el-Abidine Ben Ali, avec Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) fondé en 1988 issu du Parti socialiste destourien (PSD) de Bourguiba (parti unique de 1964 à 1981)

2011-2014 : TCII : révolution début 2011 et transition vers la démocratie. Assemblée Constituante dominée par Ennahda, nouvelle Constitution le 26 janvier 2014, Moncef Marzouki président du 13.12.11 au 31.12.14, après intérim de Fouad Mebazaa du 15.1.11 au 13.12.11.

2015-2016 : Démocratie : Béji Caïd Essebsi et parti Nidaa Tounes.

Zambie

1964-1990 : Dictature stable : Kenneth Kaunda avec Parti National Uni pour l’Indépendance (UNIP) depuis indépendance en 1964 parti unique en 1971

1991 … : TCII : Transition vers démocratie et multipartisme, Kenneth Kaunda accepte défaite à élection 31.10

1992-2015 : Démocratie avec mandats 2x5ans maximum

1992-2001: Démocratie : Frederick Chiluba (MMD)

2002-2008: Démocratie : Levy Mwanawasa (MMD

2009-2011: Démocratie : Rupiah Banda (MMD)

2012-2014 : Démocratie : Michael Sata (FP)

2015-2016… : Démocratie : Edgar Lungu (FP)

Zimbabwe

1980 : indépendance et multipartisme, Zanu-PF au pouvoir

1987-2007 : Dictature stable : Robert Mugabe (Zanu-PF ) depuis 31.12.87 (premier ministre après 1980)

2008-2012 : TCII : cohabitation après victoire MDC contre Zanu-PF aux législatives du 29.3.8, accord de partage du pouvoir du 15.9.8 entre Robert Mugabe (ZANU-PF) et Morgan Tsvangirai (MDC), création du poste de 1er ministre le 5.2.9, et Morgan Tsvangirai 1er ministre le 11.2.9.

2013-2016… : Dictature stable : Robert Mugabe sans cohabitation  après législatives 31.7.13

 

36 commentaires

Trackbacks

  1. Démocratisation de l’Afrique : cartes de 1989 à 2017 (extrait de l’étude du 27.4.17) | regardexcentrique
  2. Démocraties et dictatures en Afrique : bilan 2016 et perspectives 2017 | regardexcentrique
  3. Politique française et qualité des processus électoraux en Afrique, Lettre ouverte à Emmanuel Macron – Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales et Politiques en Afrique, Paris
  4. regardexcentrique
  5. Politique française et qualité des processus électoraux en Afrique, lettre à Emmanuel Macron | regardexcentrique
  6. Politique française et qualité des processus électoraux en Afrique, Lettre ouverte à Emmanuel Macron | CORED Guinée Equatoriale
  7. Au Congo Brazzaville, dans l’indifférence, le 16 juillet, les premières législatives d’Afrique centrale après les coups d’Etat électoraux de 2016 – Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales et Politiques en Afrique, Paris
  8. Au Congo Brazzaville, le 16 juillet, les premières législatives d’Afrique centrale | regardexcentrique
  9. regardexcentrique
  10. François Hollande et l’Afrique : une absence d’approche globale | regardexcentrique
  11. Togo : Faure Gnassingbé doit partir ! A la fin de son 3e mandat en 2020 ou maintenant ? | regardexcentrique
  12. Kenya : discordances entre technique électorale et discours politiques extérieurs | regardexcentrique
  13. Togo : limitation du nombre de mandats présidentiels en Afrique, aucune manipulation de constitution pour un profit personnel n’est plus acceptable – Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales et Politiques en Afrique, Paris
  14. Togo et limitation du nombre de mandats présidentiels en Afrique | regardexcentrique
  15. Limitations du nombre de mandats en Afrique : synthèse historique et bilan 2017 | regardexcentrique
  16. 2018 : année des élections locales en Afrique ? | regardexcentrique
  17. Démocraties et dictatures en Afrique : bilan 2016 et perspectives 2017 - *****Radio Afrika Inter, La Voix du Continent depuis Paris!*****
  18. François Hollande et l’Afrique : une absence d’approche globale - *****Radio Afrika Inter, La Voix du Continent depuis Paris!*****
  19. Sommet Union africaine – Union Européenne et qualité des processus électoraux en Afrique | regardexcentrique
  20. Démocraties et dictatures en Afrique : bilan 2017 et perspectives 2018 | regardexcentrique
  21. Politique française et qualité des processus électoraux en Afrique, Lettre ouverte à Emmanuel Macron - Togo Actualité
  22. Les élections en Afrique vues par François-Xavier Verschave entre 1995 et 2004 | regardexcentrique
  23. Processus électoraux en Afrique, synthèse technique et politique (résumé) | regardexcentrique
  24. Zimbabwe : est-ce une question d’élections ou une question d’évolution de régime politique ? + English version | regardexcentrique
  25. Comores : coup d’Etat constitutionnel et réversibilité du processus de démocratisation + English version | regardexcentrique
  26. Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales et Politiques en Afrique, Paris
  27. Lettre à UE sur négociation de l’Accord ACP-UE post-Cotonou et élections en Afrique – Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales et Politiques en Afrique, Paris
  28. Lettre à UE sur négociation de l’Accord ACP-UE post-Cotonou et élections en Afrique | regardexcentrique
  29. Démocraties et dictatures en Afrique : bilan 2018 et perspectives 2019 *!* | regardexcentrique
  30. Democracies and dictatorships in Africa : 2018 in review and prospects for 2019 | regardexcentrique
  31. Démocraties, dictatures et élections en Afrique : bilan 2019 et perspectives 2020 | regardexcentrique
  32. Démocraties, dictatures et élections en Afrique : bilan 2020 et perspectives 2021 | regardexcentrique
  33. Démocraties, dictatures et élections en Afrique : bilan 2021 et perspectives 2022 | regardexcentrique
  34. Démocraties, dictatures et élections en Afrique : bilan 2022 et perspectives 2023 | regardexcentrique
  35. Après le coup d’état du 30 août 2023 au Gabon, nécessité d’une clarification des discours internationaux sur les élections en Afrique | regardexcentrique
  36. Démocraties, dictatures et élections en Afrique : bilan 2023 et perspectives 2024 | regardexcentrique

Commentaires fermés