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Gabon – Coup d’Etat électoral : résumé jour par jour, bilan, réactions internationales

13 septembre 2016

Gabon – Tentative de coup d’Etat électoral d’Ali Bongo :

résumé jour par jour, bilan des victimes et réactions internationales

Régis Marzin, blog Regard * Excentrique,

4 septembre 2016, mis à jour le 5.9 à 16h30 et 23h55, le 6.9 à 23h, le 7 à 14h30, le 8 à 13h30, le 9 à 19h30, le 12 à 15h30, le 14 à 14h, le 17 à à 23h, le 19 à 17h, le 20 à 13h, le 21 à 22h, le 22 à 19h, le 23 à 13h, le 25 à 23h59, le 26 à 22h, le 27 à 13h, le 30 à 23h59, le 2.10 à 16h, le 4 à 23h30, le 10 à 23h. Arrêt du résumé jour par jour. Mise à jour partielle le 23.10 à 19h.

Lire aussi la Revue de presse des media français et internationaux (partie 1)

et la revue de presse des media gabonais (partie 2)

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Sommaire

Résumé de l’actualité, jour par jour 3

Bilan des morts, blessés, disparus, prisonniers, responsables politiques et militaires 7

  1. Réactions internationales. 10

30.10. 18

France : 1er ministre : Manuel Valls. 18

18.10. 18

France : Présidence : François Hollande par la voix de son Chef de Cabinet, Dominique Ceaux. 18

7.10. 18

France : Europe Ecologie Les Verts. 18

France : Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales  et Politiques en Afrique. 19

France : candidat primaire Républicains : Nicolas Sarkozy. 26

France : candidat primaire Républicains : Alain Juppé. 26

4.10. 17

UE : MOE-UE : Mariya Gabriel + Jo Leinen. 17

3.10. 17

France : MAEDI : Jean-Marc Ayrault 18

29.9. 15

CPI : Fatou Bensouda. 15

France : JM Ayrault 16

France : Mengue M’Eyaa (réaction aux propos de JM Ayrault) 16

28.9. 18

France + USA + UE + ONU : ambassadeurs. 18

France : JM Ayrault 18

27.9. 19

Pays annoncés à l’‘investiture’ après le coup d’Etat électoral 19

Mali, Niger, Togo : présidents africains présents à investiture  20

France : JM Ayrault 36

26.9. 14

France : PS. 14

OIF : Michaelle Jean. 14

25.9. 13

UE : MOE-UE. 13

ONU : Ban Ki-Moon. 14

Sénégal : Macky Sall 14

24.9. 14

France : MAEDI 14

UE : SEAE : F.Mogherini + N.Mimica. 15

USA : Ambassade au Gabon. 16

Tchad : Idriss Déby. 16

Maroc : Ministère marocain des Affaires étrangères et de la coopération. 19

France : Parti de gauche. 17

23.9. 17

OIF : Michaelle Jean. 17

ONU : Ban Ki-Moon. 18

22.9. 18

21.9. 19

ONU : Abdoulaye Bathily. 19

France : Sénat : Jean-Marie Bockel 11

France : MAEDI : Porte-parole. 12

France : Nicolas Sarkozy. 12

19.9. 11

France : Parlement : Bernard Debré. 11

18.9. 23

France : 1er ministre Manuel Valls. 23

17.9. 10

UE : SEAE : Porte-parole. 10

14.9. 10

Togo : CAP2015 : Jean-Pierre Fabre. 10

13.9. 11

UA : Conseil de paix et de sécurité (CPS) : « observateurs pour assister Cour Constitutionelle». 11

UE : Parlement européen : débat sur Gabon. 12

UE : Parlement européen : Mariya Gabriel, chef de la MOE-UE. 13

UE : Parlement européen : Michèle Rivasi (Les Verts) 13

UE : Parlement européen : Cécile Kashetu Kyenge (délégation 6 parlementaires auprès  MOE-UE) 14

UE : Parlement européen : Federica Mogherini 14

UE : Parlement européen : France : PG : Jean-Luc Mélenchon. 14

12.9. 15

France : Syndicat SNJ CGT. 15

11.9. 16

UE : SEAE : Portes-paroles. 16

OIF : Michaelle Jean. 16

Eglise catholique : pape François. 17

10.9. 17

ONU : Jeffrey Feltman, Secrétaire adjoint des Nations Unies chargé des affaires politiques. 17

9.9. 18

ONU : Abdoulaye Bathily. 18

MAEDI France : JM Ayrault 19

UA : Smaïl Chergui, commissaire à la Paix et à la Sécurité. 19

8.9. 19

ONU : Abdoulaye Bathily, Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afrique centrale. 19

OIF : Secrétaire générale de la Francophonie, Michaëlle Jean. 20

UA : Smaïl Chergui, commissaire à la Paix et à la Sécurité. 21

France : MAEDI 21

France : présidence de la République. 21

USA : Président de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants : Ed Royce. 21

7.9. 22

UE : MOE-UE : Sarah Crozier 22

UA : porte-parole de la Commission de l’Union africaine : Jacob Enoh Eben. 23

6.9. 24

UE : MOE-UE : Mariya Gabriel (déclaration à l’AFP) 24

France : 1er Ministre : M Valls. 25

France : MAEDI 26

5.9. 27

UE : SEAE : F Mogherini et N Mimica. 27

France : MAEDI : JM Ayrault 28

4.9. 28

UA: Idriss Déby. 28

3.9. 28

France : Parti de Gauche : Jean-Luc Mélenchon dans manifestation à Paris. 29

France : EELV.. 29

ONU : Abdoulaye Bathily. 30

France : MAEDI JM Ayrault 31

2.9. 31

France : Républicains : Juppé, Fillon, Debré, Marsaud. 31

France : Parti centriste UDI 33

France : Parti de Gauche. 34

France : MAEDI JM Ayrault (sur France 2) 35

France : MAEDI JM Ayrault 36

ONU : Conseil de sécurité. 36

UE : MOE-UE : Mariya Gabriel 37

ONU : Abdoulaye Bathily. 38

France : PS : député Philippe Baumel 39

France : MAEDI : JM Ayrault sur France 24. 39

USA : Eliot L. Engel, House Committee on Foreign Affairs. 39

1.9. 40

ONU : Ban Ki-Moon. 40

UA : Nkosazana Dlamini Zuma. 41

UE : Federica Mogherini 42

France : F. Hollande. 42

France : MAEDI : JM Ayrault 42

France : MAEDI 43

France : MAEDI 43

France : MAEDI 43

France : MAEDI : Porte parole. 44

France : PS : Maurice Braud. 44

France : Elisabeth Guigou, députée, présidente de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale. 45

France : PCF. 46

OIF. 46

  1. Société civile en France, au Gabon, en Afrique. 47

5.10 : Tournons la page. 83

27.9 : Tournons la page. 68

21.9 Plate-forme de la Société Civile Libre : ROLBG : Georges Mpaga. 51

11.9 Tournons la page Gabon. 47

7.9 : Africtivistes. 48

5.9 : FIDH (pas de bilan des morts) 50

1.9 : RSF. 51

1.9 Tournons la Page. 52

 

* * *

Résumé de l’actualité, jour par jour

 

10.10 (lundi)

Fermeture des écoles privées imposée par le Ministère de l’Education.

 

9.10 (dimanche)

 

8.10 (samedi)

– Appel au boycott du match de football Gabon-Maroc dans le stade de 20000 places de Franceville, chef-lieu de la province du Haut-Ogooué. Le stade est presque vide malgré les efforts du pouvoir pour le remplir.

 

7.10 (vendredi)

Jean Ping annonce la création d’un Conseil gabonais de la résistance qui participera à « Appeler la communauté internationale à ne pas reconnaître le pouvoir et le régime illégitimes d’Ali Bongo Ondimba issu d’un coup d’État militaro-électoral »

La Dynamique unitaire (syndicats) conditionne la rentrée scolaire à « la libération sans condition de nos deux camarades, le paiement intégral des rappels, la prime d’incitation à la performance du 2e trimestre 2015 dans les secteurs santé, éducation et affaires sociales, l’ouverture des stages et le concours bloqué jusqu’à ce jour».

– Arrestation du Docteur Sylvie Nkoghe-Mbot présidente du syndicat Hippocrate (syndicat des médecins, pharmaciens, …) co-auteure du rapport préliminaire sur les victimes des violences post-électorales.

– A Paris, le Collectif de solidarité avec les luttes sociales et politiques en Afrique écrit à l’Onu, au SEAE de l’Ue et à l’Elysée pour demander une réaction ferme au coup d’Etat électoral et éviter d’être indirectement complice pour avoir orienter le processus électoral vers un respect de la décision de la Cor constitutionnelle et avoir accepté le coup de force de la présidence de l’Ua sans réagir.

– Sur RFI, Nicolas Sarkozy lâche Ali Bongo en déclarant : « J’ai vu les élections au Gabon, elles sont incontestablement une occasion manquée. Elles ont été l’objet de contestations multiples. Les chiffres qui ont été publiés provoquent au minimum l’étonnement. .. il aurait fallu renforcer l’importance des contrôles internationaux avant l’élection et pas après. La deuxième chose, c’est que la contestation montre que le recomptage était sans doute la seule solution possible. »

 

6.10 (jeudi)

‘Journée des martyrs’ et de ‘deuil national’ organisée par l’opposition autour de Jean Ping.

Libération de Jean-Rémy Yama, Président du Syndicat national des enseignants chercheurs, président de Dynamique unitaire principal syndicat de fonctionnaire, après 2 mois d’emprisonnement non justifiés.

 

5.10 (mercredi)

 

4.10 (mardi)

– Mariya Gabriel, chef de la MOE-UE, condamne les écoutes téléphoniques « inacceptables » et « les différentes campagnes d’intimidation par rapport à certains des membres » de la MOE-UE. Jo Leinen, le président de la délégation des députés européens de la MOE-UE déclare : « C’était clair qu’il (le ministre de l’intérieur) avait des systèmes d’espionnage… ça ajoute à notre impression que les élections étaient tout à fait manipulées, le résultat est faussé, bien sûr acheté des voix, etc.. c’est vraiment très mauvais pour l’avenir du Gabon ».

– L’opposition à la dictature prépare une ‘Journée des martyrs’ le 6. Le gouvernement prévoit de recouper internet le 6.

 

3.10 (lundi)

– Les ambassadeurs de France et de l’Ue ont rencontré Emmanuel Issoze Ngondet. Dominique Renaux a déclaré «Après la période troublée qu’a connue le Gabon, il est important aujourd’hui de regagner la confiance, de renouer les fils du dialogue et de favoriser la réconciliation et le respect de l’Etat de droit».

– Un gouvernement a été nommé avec à sa tête Emmanuel Issoze Ngondet.

– Sur TV5monde, Jean-Marc Ayrault corrige sa position par rapport à sa déclaration sur Europe1 et redevient plus dur contre Ali Bongo. Il insiste cette fois sur « le doute sur les résultats (qui) n’a pas été complètement levé », et qu’il est « bien informé » par la MOE-Ue, il justifie sa position par le refus d’une « ingérence » française. Ainsi, il reconnaît implicitement que même s’il savait que Jean Ping était vainqueur et non Ali Bongo, il ne souhaiterait pas en parler pour ne pas être accusé d’« ingérence ». Il revient donc sur sa reconnaissance de la victoire d’Ali Bongo. Il insiste sur le besoin de réformes, sur l’Ua cette fois dans la perspective de législatives. Si le calendrier est respecté celles-ci seront a priori en décembre 2016. Il pourrait dire la même chose pour le Tchad et le Congo Brazzaville et en parler à l’Ua. Jean-Marc Ayrault n’est plus dans une opposition à la position du SEAE de l’Ue.

 

2.10 (dimanche)

– Le Journal du Dimanche (JDD) en France révèle que les observateurs européens étaient sur écoute pendant la présidentielle  et que « l’un des observateurs, jugé « hostile » aux autorités de Libreville, a même été menacé de mort et a dû être exfiltré. » Les documents audio (des extraits d’une vingtaine d’enregistrements) qui ont fuité révèlent aussi  l’avis certain sur l’inversion de résultat et des détails de la fraude (dans le Haut-Ogooué, les observateurs européens « ont été sortis au moment du dépouillement.

– Le gouvernement gabonais annonce l’ouverture d’une enquête sur l’impartialité des membres de la MOE-UE (avant la publication du JDD selon TV5monde).

 

1.10 (samedi)

A Paris, 2000 manifestant-e-s de la diaspora gabonaise demandent à Hollande de dire rapidement la vérité sur le coup d’Etat électoral et sur l’exercice de la Cour Constitutionnelle non conforme aux exigences de la communauté internationale.

– Jean Ping dans un message à la diaspora s’estime être « en résidence surveillée ».

– La réouverture des réseaux sociaux après 1 mois de coupure est confirmée. Facebook et WhatsApp sont de nouveau accessibles. La circulation des informations sur les massacres peur reprendre.

 

30.9 (vendredi)

– Le syndicat Convention Nationale des Syndicats du Secteur de l’Éducation (Conasysed) annonce la grève à partir du 17 octobre, date effective du début des cours au Gabon.

– Les dernières déclarations de JM Ayrault provoque un tollé chez les démocrates gabonais. Mengué M’Eyaa, porte-parole de Jean Ping à Paris dénonce ses déclarations, réclame que « la France ne banalise pas les crimes commis par le régime de M. Bongo » et indique que « la seule négociation possible se portera sur les conditions de départ du Gabon de M. Bongo. »

 

29.9 (jeudi)

– JM Ayrault sur Europe 1 : « ce que nous voulons ce n’est pas la déstabilisation du Gabon ; et pour ça il y a besoin que l’Union africaine, qui a commencé à le faire, joue son rôle pour encourager Bongo à chercher une politique de rassemblement parce que je pense que c’est l’intérêt du Gabon mais c’est aussi l’intérêt de toute l’Afrique. » Ainsi, en décalage avec la réalité du terrain, JM Ayrault dit qu’il veut rassembler les criminels et les victimes en s’appuyant sur l’Ua compromise dans le coup d’Etat électoral au Tchad et au Gabon. Cela revient à pousser le Gabon dans le scénario togolais depuis 2005, le cercle vicieux de l’impunité et des élections fraudées, l’impasse assurée, à la manière de Louis Michel au Togo après 2005. Surtout, il s’oppose gravement à la position du SEAE de l’UE qui insiste sur la non-conformité de l’exercice de la Cour constitutionnelle aux règles de la démocratie.

 

28.9 (mercredi)

La procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a annoncé, jeudi 29 septembre, l’ouverture d’un examen préliminaire sur la situation au Gabon. Me Emmanuel Altit, l’un des avocats de Jean Ping à Paris indique au Journal Le Monde (le lendemain) : « L’Etat gabonais s’est piégé lui-même »

– Fin du couvre-feu internet. La presse n’indique pas l’essentiel, si les flux des réseaux sociaux ont été ré-ouverts.

– L’ex-ministre de la justice Séraphin Moundounga en conférence de presse à Paris évoque les relations troubles entre Ali Bongo et des présidents africains qui le soutiennent.

 

27.9 (mardi)

– Sont annoncés à l’‘investiture’: présidents : Sao Tomé et Principe : Evaristo Carvalho, Mali : Ibrahim Boubacar Keïta, Premiers ministres : Tchad, Congo-Brazzaville, Maroc, Sénégal, Ministre d’Etat : Cameroun. Président du Sénat : Rwanda. Les présidents effectivement présents sont Ibrahim Boubacar Keïta, Mahamadou Issoufou, Faure Gnassingbé et Evaristo Carvalho.

– Jean Ping a échangé avec les ambassadeurs de l’Ue, des États-Unis, de la France, ainsi que le représentant spécial de l’ONU Bathily, sans compte-rendu public.

– Sur facebook, les gabonais se moquent de l’investiture : « n’importe qui peut se proclamer président ».

 

26.9 (lundi)

– Dans un communiqué, le Parti socialiste français « regrette que la cour constitutionnelle n’ait pu examiner toutes les situations litigieuses … réaffirme que seul le recompte impartial et partagé de tous les bulletins dans les zones contestées, et l’organisation d’un nouveau scrutin là où les résultats sont annulés, peuvent permettre de sortir de la crise politique qui, sans cela, risque de s’approfondir … salue la retenue de l’opposition et du peuple gabonais malgré l’annonce de la Cour constitutionnelle … appelle le pouvoir … la libération de tous les militants de la société civile et de tous les détenus politiques… appelle à un renforcement de l’engagement des organisations internationales, en particulier de l’Ua et de l’Ue. »

– L’OIF et Michaelle Jean sortent un communiqué qui propose de « restaurer la confiance qui est profondément compromise envers la classe politique comme à l’égard des institutions », confondant ainsi les auteurs du coup d’Etat et les victimes démocrates, invitant la population à accepter au pouvoir les criminels électoraux. Le texte se termine incongrûment par « élection présidentielle libre, fiable et transparente ». L’OIF ne reconnaît pas son échec face au coup d’Etat électoral comme l’a fait le SEAE de l’Ue, et ne reconnaît pas l’impuissance face à la violence du coup d’Etat électoral de son envoyé, Ahmedou Ould Abdallah. Surtout, l’OIF ne s’exprime pas clairement sur la qualité technique du processus électoral, son domaine d’expertise qui pouvait justifier sa présence au Gabon comme en 2009.

– Ali Bongo annonce qu’il prêtera serment le mardi 27.

– Le journal Mbandja qui a interviewé un colonel qui a parlé de 212 morts dans les morgues et dans un charnier à la cité de la Démocratie est suspendu un mois.

– Le Secrétaire général du PDG, Faustin Boukoubi attaque l’Ue. Il déclare sur RFI : « Nous sommes désagréablement surpris par l’attitude des observateurs de l’Union Européenne qui tiennent à embraser le Gabon Ils sont certainement déçus de n’avoir pas réussi à instaurer le carnage qu’ils espéraient car ils pensaient assouvir leur soif d’exotisme en assistant à une guerre de sauvages dans ce qu’ils croyaient être une jungle pour terroristes, c’est à dire le Gabon ».

– Fin de la 71e Assemblée générale de l’ONU du 20 au 26 septembre : la situation au Gabon n’a pas fait l’objet de communication officielle, donc elle a par défaut été discutée de manière plus officieuse. En particulier, pendant toute l’Assemblée générale, les discours de François Hollande et de Jean-Marc Ayrault n’ont pas parlé du Gabon, mais ont parlé surtout de la Libye et de la RDC.

 

25.9 (dimanche)

– RFI parle d’un rapport secret de l’UA envoyé à Idriss Déby.

– La MOE-UE et sa chef Marya Gabriel publie un communiqué explicite sur les fraudes et l’exercice anormal de la cour constitutionnel : « L’absence de confrontation des différentes copies des procès-verbaux … le refus d’ouvrir la phase de recompte aux candidats et leurs représentants… les évidentes anomalies dans les résultats pour la province du Haut-Ogooué où le taux de participation a été annoncé à 99.93% et les doutes sérieux sur les résultats du Haut-Ogooué qui n’(o)nt pas été levés de manière satisfaisante.» Ce communiqué rééquilibre le point de vue européen après la déclaration de FMogherini la veille en montrant que la MOE-Ue considère qu’Ali Bongo n’a pas été élu selon ses observations.

– Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, « prend note de la décision de la Cour constitutionnelle gabonaise sur les recours introduits concernant les résultats préliminaires de l’élection présidentielle du 27 août 2016 et de sa confirmation de l’élection d’Ali Bongo Ondimba en tant que Président élu ». Autrement dit, l’Onu prend note mais ne porte pas de jugement sur la valeur de l’avis de la cour constitutionnelle. Formellement, cet avis n’est pas reconnu comme correspondant à la vérité du vote.

– Macky Sall élu démocratiquement mais proche d’Ali Bongo depuis sa campagne et d’Idriss Déby depuis l’affaire Habré, félicite Ali Bongo pour la réussite de son coup d’Etat électoral.

– Interview d’Ali Bongo et Jean Ping sur RFI : la différence de type et de niveau de conscience politique est visible. Ali Bongo se défend maladroitement des accusations. Jean Ping appelle la communauté internationale à prendre ses responsabilités sur les « élections truquées ».

– Ali Bongo commence à jouer avec les appels internationaux au calme motivés par la peur d’une crise du type de celle du Burundi en 2015 pour rebondir sur une propagande autour d’un « débat, un dialogue national » ou de la formation d’un gouvernement avec des opposants débauchés.

– Les rues restent sous contrôle de la Garde Républicaine et de la gendarmerie.

 

  1. 9 (samedi)

– Le MAEDI France publie une déclaration qui parle de doutes sur l’élection et d’une lutte qui continue au Gabon.

– Pour l’UE et son SEAE, FMogherini et NMimica publie un communiqué qui reconnait l’échec de la MOE-UE qui a été empêché de contrôler le processus électoral, comme prévu dans la convention avec l’Etat gabonais, et renvoie maladroitement les démocrates gabonais vers l’Ua et l’Onu.

– Idrisss Déby publie un communiqué de la présidence tchadienne en facteur d’Ali Bongo : il pervertit le mandat de l’Ua puisqu’il confond ses intérêts personnels et sa fonction pour l’Ua.

L’ambassade des USA publie un communiqué d’abandon des démocrates anormalement décalé.

– La population n’a pas bougé à l’annonce de la poursuite du coup d’Etat électoral. En France, les journalistes de RFI, qui étaient engagés contre le coup d’Etat électoral, commencent à faire comme si la bataille des démocrates était perdue.

Dans la nuit entre minuit et 1h30 à Paris, un juge de la cour constitutionnel a lu un jugement. Les juges appuyés par la délégation des dictatures africaines proches d’Idriss Déby et entourés par la Garde républicaine ont terminé une « mascarade constitutionnelle » de coup d’Etat électoral. Ils ont rejetés une grande partie des Procès Verbaux du Haut-Ogooué fournis par Jean Ping en les considérant comme « illisibles ». Ils ont également invalidé des bureaux de vote favorable à Jean Ping sans exiger la réorganisation des scrutins annulés contrairement à ce que prévoit la loi (art. 83 a) 83 b) et 84 de la loi organique de la Cour Constitutionnelle), qui aurait obligé à repousser la déclaration des résultats. Le taux de participation du Haut Ogooué annoncé est de 98,60 % avec des scores de 83,20% pour Ali Bongo (65281 à vérifier pour 281) et 4,60% pour Jean Ping (3219). Le résultat selon la Cour constitutionnelle serait de 50,66% à Ali Bongo contre 47,24% à Jean Ping avec 11 700 voix d’écart  au lieu de 6000. La MOE-UE a déjà dit qu’elle possédait les preuves que les chiffres du Haut-Ogooué étaient faux.

 

23.9 (vendredi)

– Ban Ki-Moon pour l’ONU en journée puis Michaelle Jean pour l’OIF en soirée appelle au calme. Ban Ki-Moon : « a souligné que les instigateurs ainsi que les auteurs de violences devront répondre de leurs actes et il a demandé aux parties prenantes d’exprimer leurs différends de manière pacifique ». Michaelle Jean indique « L’épuisement des voies de recours légales ne devrait jamais affecter la volonté des acteurs politiques à privilégier le dialogue en vue d’un règlement pacifique des différends liés à l’élection présidentielle ».

– Attente d’une probable validation du coup d’Etat électoral et de la réaction de la population après un ‘recomptage’ par la cour Constitutionnelle basé sur les faux Procès verbaux préparés par la CENAP pour le Haut-Ogooué.

– L’ex-candidat Léon Paul Ngoulakia a été arrêté puis emprisonné par la Garde républicaine.

 

22.9 (jeudi)

– Séance publique de 19h à minuit : rapport du juge rapporteur et plaidoirie des avocats. Les avocats confirment que ce sont les faux PVs de la CENAP qui ont été « recomptés », il s’agit donc d’une nouvelle étape du coup d’Etat électoral. Affaire mise en délibéré.

– RFI annonce un décompte de la cour terminé en début d’après-midi, la BBC annonce que le recomptage se poursuivra toute la soirée.

– L’équipe de Jean Ping organise une conférence de presse pour dénoncer la Cour constitutionnelle.

– L’opposition n’a pas eu son mot à dire sur la délégation de l’UA et sur la manière de recompter. Les juges nigérien et cap-verdien n’ont pas été vus par les media (sauf peut-être par la BBC qui parle de 5 juristes de l’Ua). L’UA n’a pas rassuré sur la qualité des procès verbaux recomptés. L’Ue et l’Onu n’apparaissent pas dans l’organisation du recomptage.

– La méthode du dictateur recevant un soutien d’autres dictateurs africains au travers de l’Ua, et vraisemblablement de la part d’Idriss Déby, fait penser que les procès verbaux recomptés pour le Haut-Ogooué sont probablement des faux et que la Cour a cédé aux pressions du pouvoir pour tenter de terminer le coup d’Etat électoral.

– Les forces de l’ordre sont déployées y compris autour du domicile de Jean Ping, menacé d’arrestation en cas de « troubles ».

– Le gouvernement gabonais « demande instamment à la Procureure près la Cour pénale internationale d’ouvrir une enquête et d’envoyer dans les plus brefs délais des enquêteurs sur place. »

 

21.9 (mercredi)

– Sans aucune communication officielle préalable, une délégation de 5 juristes de l’Ua est en partie arrivée pour participer à un ‘recomptage’ avec les 9 juges : 4 personnes prévues du Tchad, Niger, Cap-Vert et Togo supervisés par un envoyé spécial de la présidence de la commission de l’Ua, le mauritanien Mohamed el-Hacen ould Lebatt, chef de la mission de l’Ua en Afrique centrale et ancien ministre mauritanien des Affaires étrangères, envoyé spécial de l’OIF au Tchad de 2008 au 3 mars 2016, par cette mission sans doute proche d’Iddris Déby. Les 2 premiers arrivés qui auraient commencé le recomptage dans l’après-midi sont, d’après RFI le 22, le président de la Cour constitutionnelle du Tchad et un membre du Conseil constitutionnel du Togo, alors que ces deux pays viennent de connaître des coups d’Etat électoraux, au Togo en avril 2015 et au Tchad en avril 2016.

– Le matin en conférence de presse, l’équipe de Ping annonce des résultats : « Haut-Ogooué, Ping 5.703 voix 10,19% Bongo 49.892 voix 89,17% taux de participation 81,67%… national, Ping 174.760 51,17% Bongo 159.550 46,71% » « résultats qui, en principe, doivent être proclamés par la Cour constitutionnelle » et redemande : « l’ouverture d’une enquête internationale sous l’égide des Nations-Unies »

– Les ministres Alain-Claude Bilie-By-Nzé, Pacôme Moubelet (intérieur), Mathias Otounga et Denise Mekam’ne, ont également fait une conférence de presse pour accuser les opposants des violences : «des actes organisés visant à mettre le Gabon à feu et à sang» selon un plan «simple» en trois étapes à savoir, «faire défection, asphyxier économiquement le Gabon et l’assaut final» et annoncer que les forces de l’ordre sont prêtes pour l’annonce de la Cour constitutionnelle. Le ministre de la Communication, Alain-Claude Bilié-By-Nzé, menace Jean Ping d’arrestation.

– A Paris, les avocats Eric Moutet (avocat de Jean Ping) et William Bourdon, en conférence de presse (devant RFI, AFP, TV5 monde, Le Point, …) présentent deux plaintes de franco-gabonais déposées au TGI de Paris, auprès du Juge Aurélia Devos du pôle génocide et crime contre l’humanité, pour « arrestation et détention arbitraire en bande organisée, torture et actes de barbarie en bande organisée, tentative d’assassinat et crime contre l’humanité ». Les avocats annoncent une autre plainte aux USA et la demande d’enquête de la CPI.

 

20.9

– Des échanges ont lieu entre Equipe de Ping et de Bongo sur le recomptage : aucun accord n’est trouvé sur des modalités. Ali Bongo se dit « prêt à rencontrer » Jean Ping.

– Les observateurs de l’UA sont refusés par la Cour constitutionnelle. A 3 jours de la limite pour la Cour constitutionnelle, il n’y a aucune nouvelle des travaux. Va-t-on vers un échec de l’étape de la Cour constitutionnelle ?

– Les violences et massacres du lundi et du mardi en RDC à la fin du ‘dialogue national’ en échec attirent en parallèle l’attention des acteurs internationaux.

– Début de la 71e Assemblée générale de l’ONU qui se déroule du 20 au 26 septembre.

 

19.9 (lundi)

– Guy Nzouba Ndama à propos de la possible arrivée d’observateurs de l’Ua (quand ?) : « Il (le ministre gabonais des Affaires étrangères, Emmanuel Isozet Ngondet) n’offre aucune garantie puisqu’il dit que maintenant les discussions sont engagées entre la Cour constitutionnelle et l’Union africaine… on nous retarde encore avec des notions de souveraineté nationale qui ne sont que des manœuvres dilatoires ».

– Séraphin Moundounga, ex-ministre de la justice exilé à Paris, dans Le Monde : « Le mieux serait de reprendre le processus électoral au niveau national ou au niveau du Haut-Ogooué. Cette option n’est pas encore en discussion, mais ce serait la meilleure. Et que cette nouvelle élection soit supervisée par la communauté internationale, pas seulement observée, ….La Cour peut faire le travail sérieusement, mais il faut que ses membres soient en sécurité… Ce qui n’est pas possible si la sécurité est assurée par la garde républicaine, … »

 

18.9 (dimanche)

– RFI : « Le ministre gabonais des Affaires étrangères (Emmanuel Isozet Ngondet) assurait que ces experts étaient les bienvenus ».

– Casimir Oyé Mba déclare à propos de Marie-Madeleine Mborantsuo qu’elle n’a pas respecté « ses obligations de réserve et de neutralité inscrits dans la constitution » dans son interview dans Jeune Afrique. Il juge qu’ « Elle n’a plus l’autorité morale requise ».

– Le 1er ministre français Manuels Valls dans une interview ‘papier’ dans Jeune Afrique dit « Quand un peuple aspire à la démocratie, rien ne peut l’arrêter » mais montre une naïveté sur la cour constitutionnelle et ne répond pas à une question sur l’absence de démocratie au Tchad, se pensant avec Idriss Déby « alliés dans la lutte contre le terrorisme, notamment contre Boko Haram, pour la sécurité de la région ». Indirectement et peut-être sans le comprendre lui-même, Manuel Valls facilite la tache à Idriss Déby pour lui permettre d’intervenir en faveur d’Ali Bongo.

 

17.9 (samedi)

– Le SEAE de l’UE soutient l’envoi d’observateurs par l’Ua et ne parle pas d’expert de l’Ue dans sa déclaration. RFI parle de 5 experts de l’UA.

– A Paris, Séraphin Moundounga, ministre de la justice démissionnaire « demande à ce que les membres de la Cour constitutionnelle soient placés sous protection d’une force internationale afin de les protéger contre d’éventuelles tentatives d’intimidation » (RFI).

 

16.9 (vendredi)

– Le mystère reste important sur les conditions de l’exercice de la cour constitutionnelle et la surveillance internationale : est-ce qu’un ‘expert européen’ et des ‘observateurs de l’UA’ ou été ou seront acceptés ? Qui seraient ces personnes ? Quand arriveraient-elles ? Quand le travail surveillé commencerait-il ? Qui de l’Onu ? Les 9 juges de la cour constitutionnelle sont-ils/elles tous-te-s dans le même état d’esprit ? Seront-ils influencés par les forces de l’ordre ?

 

15.9 (jeudi)

– La dynamique unitaire publie un rapport partiel sur les morts et blessés à Libreville du 31 au 2.

– Marie-Madeleine Mborantsuo, présidente de la Cour constitutionnelle dit dans Jeune Afrique « il est rare que la voie de l’inversion soit utilisée », ce qui semble déjà un point de vue ‘subjectif’ orienté en faveur d’Ali Bongo, même si la Cour aurait d’autres voie à disposition comme celle d’imposer de revoter dans le Haut-Ogooué.

 

14.9 (mercredi)

– Dépôt du dossier d’Ali Bongo à la Cour constitutionnelle : « demande reconventionnelle », avec « 297 procès verbaux du Haut-Ogooué » (RFI). Ali Bongo a-t-il préparé des faux Procès verbaux qui ne seront pas ceux que l’opposition et l’UE possèdent ?

– RFI : « le juge devra convoquer une audience publique retransmise en direct à la télévision. Le magistrat devra y présenter son rapport final, avant un vote à bulletin secret des 9 juges. .. Cette audience finale ne devrait pas avoir lieu avant la semaine prochaine ».

– Internet reste coupé chaque jour après 18h, les réseaux sociaux sont toujours coupés toute la journée.

 

13.9 (mardi)

– L’UA (CSP) propose des observateurs de la Cour constitutionnelle.

– Un débat a lieu au Parlement européen. Marya Gabriel parle d’attente d’une réponse pour un expert dans la Cour constitutionnelle. Federica Mogherini indique que le SEAE va ‘monitorer la situation’

– La plate-forme de la société civile gabonaise (Réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG), Collectif du 12.12.15, Femme lève-toi, Dynamique unitaire, Front des indignés, Brainforest, le Club 90, Etudiants conscients, Ça suffit comme ça, Témoins actifs et Sojecs ) a transmis un mémorandum de sortie de crise aux acteurs de la communauté internationale, lui demandant d’ « assurer et superviser » « le processus de comptage des voix bureau de vote par bureau de vote en collaboration avec la Cour constitutionnelle et les représentants de chaque candidat » et lui demandant « une enquête impartiale menée par le haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme et Amnesty international »

 

12.9 à 15h30 (lundi)

– L’opposition demande une expertise de la CENAP pour l’étude des procès verbaux. Selon RFI, pour Marie-Madeleine Mborantsuo, « Pas question d’observateurs de l’UE dans sa Cour. La pratique ne serait pas légale. Au mieux, … des huissiers gabonais pourraient suivre le processus de décision de la Cour. ». La réponse d’Ali Bongo aux accusations est attendue pour le mardi 13.

– Selon RFI, « La mission UA-ONU terminée, Smaïl Chergui ira rendre compte à Idriss Déby, le président en exercice de l’UA, pour envisager l’arrivée à Libreville de chefs d’Etats africains. »

 

11.9 (dimanche)

– UE : le SEAE demande « La transparence et l’objectivité » de la Cour constitutionnelle et soutient l’intervention des envoyés de l’UE, de l’ONU et de l’OIF.

– L’OIF indique que son envoyé, Ahmedou Ould Abdallah travaille avec le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, Smaïl Chergui, et le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale, Abdoulaye Bathily.

 

10.10 (samedi)

– ONU : Secrétaire adjoint des Nations Unies chargé des affaires politiques, Jeffrey Feltman : « Le recours à la Cour constitutionnelle est un développement important pour surmonter la crise … Le processus constitutionnel doit être crédible – et doit être reconnu par tous comme crédible – afin d’être efficace » Il a évoqué « le déploiement éventuel d’une mission conjointe de haut niveau ».

 

9.9 (vendredi)

– Aboulaye Bathily pour l’ONU demande un « examen transparent, juste et équitable » des recours par la Cour constitutionnelle. Détail : il estime que la résolution de la crise permettrait à la CAN (foot) de se tenir.

– Jean Ping devant ses militants a indiqué : « Il ne fait aucun doute qu’en cas de non-respect de la réalité du vote des Gabonais par la Cour constitutionnelle, le peuple, qui n’aurait dans ce cas plus rien à perdre (…) prendra son destin en mains ».

Total Gabon : « arrêt concerté du travail dans un cadre légal, à compter de ce 9 septembre» après Assemblée générale des employés le 7 septembre à Port-Gentil.

– Jean-Marc Ayrault demande que « les contestations soient examinées avec transparence et impartialité » par la Cour constitutionnelle

– Sur la BBC, Smaïl Chergui, commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’UA, a déclaré que le recomptage était une « orientation saine ». Il a confirmé la venue de la délégation de l’UA sans date. L’ONU et l’UA accompagneront l’exercice de la Cour constitutionnelle pour le « crédibiliser » et pour la « transparence ».

 

13h30 (jeudi)

– Alain Claude Bilie By Nze, porte-parole du chef de l’État, annonce qu’Ali Bongo déposera une « demande reconventionnelle » devant la Cour, pour « répondre » avant le délai de quinze jours.

Le ministre des Affaires étrangères gabonais, Emmanuel Isozet Ngondet, en conférence de presse, attaque la MOE-UE : « Nous avons relevé beaucoup d’incongruité dans le comportement des observateurs. On a l’impression que la mission a voulu passer d’une mission d’observation à une mission de contrôle ».

– Recours de Jean Ping le dernier jour possible à la Cour constitutionnelle concernant les anomalies dans le Haut Oogoué basé sur 174 procès-verbaux et comportant l’acte d’huissier rapportant les auditions des cinq membres opposants de la Commission électorale concernant le procès-verbal provincial du Haut-Ogooué. La cour a 15 jours pour traiter.

– La date et la composition de la délégation de l’Ua ne sont pas confirmée. Ce n’est pas transparent. Le gouvernement gabonais annonce son report en fin de journée.

– L’opposition a indiqué un bilan de plus de 50 morts dont 15 ou 17 au QG de Jean Ping et ce bilan est maintenant repris par la presse internationale.

– Selon le site Info241 : « Internet est coupé dès 18h et ne revient donc que le lendemain matin ».

– Une partie des 1000 prisonniers depuis le 1.9 ont été libérés.

 

7.9 (mercredi)

– La BBC est le seul media qui aurait reçu un communiqué de l’ONU qui donnerait la date du vendredi 9 et la composition d’une délégation de l’UA : « Idriss Déby Itno, Denis Sassou-Nguesso, Macky Sall ».

La MOE-UE (Sarah Cozier sur la BBC) rappelle qu’elle ne demande pas un recomptage mais la publication des Procès Verbaux des bureaux (sachant les bulletins sont déjà détruits). Elle précise pour le Haut-Ogooué: « Avec un taux de participation de 99,93% et 71000 électeurs vous auriez seulement 47 personnes qui ne votent pas, et nous avons trouvé qu’il y avait des bureaux de vote déclarant des résultats [de ceux qui n’ont pas voté] qui ont totalisé un chiffre supérieur à 47 ».

– « Les réseaux sociaux (Facebook, Whatsapp, Tweeter, etc.) sont toujours inaccessibles à ce jour. » (GabonReview)

– Ali Bongo donne des interviews en ‘langue de bois dictatoriale’ dans les media français dans lesquels il ne lâche de terrain sur aucun point : il refuse de  recompter, accuse l’opposition de fraudes, critique la MOE-UE (RTL : « Je trouve que certains ont outrepassé leur mission »), accuse Ping de cyber-criminalité (RTL), parle de la contestation politique comme d’un pillage, etc ..

– Le porte-parole de la Commission de l’Union africaine, Jacob Enoh Eben évoque un « recomptage » : « s’il y a eu des contentieux, ils vont, avec l’assistance de l’Union africaine, à avoir une solution vraiment durable. Une solution que les parties prenantes prendront entre elles. Le recomptage, si telle est leur décision. »

 

6.9 à 23h (mardi)

Mariya Gabriel chef de la MOE-UE a reconnu que les résultats du Haut-Ogooué était nécessairement faux au regard des PVs verbaux des bureaux : « l’abstention observée dans une des quinze commissions électorales locales [du Haut-Ogooué] est à elle seule supérieure à l’abstention déclarée », ce qui fait envisager une victoire probable de Ping, sachant que la MOE-UE demande un recomptage.

– Ali Bongo et Jean Ping accepte tous les 2 une médiation menée par l’Union africaine. Sa composition se discute avec entre UA, CEEAC et « personnalités de la scène politique gabonaise ». Bathily pour l’ONU pourrait en faire partie. Le site http://gabonmediatime.com annonce l’arrivée à Libreville de Macky Sall et Denis Sassou Nguesso jeudi 8.

– Sur la question des recours devant la Cour constitutionnelle avant jeudi soir, Jean Ping souhaite rester à l’étape des résultats à la CENAP : seuls 4 membres de la CENAP nationale sur 8 ont validé le PV qui a servi au ministère de l’intérieur.

–  Jean Ping par téléphone sur France 24 a démenti l’appel à la grève générale.

 

5.9 à 20h (lundi)

– L’UE (SEAE) et le MAEDI en France soutiennent l’idée d’une délégation de présidents africains menés par le président de l’Union africaine Idriss Déby, bien que celui-ci soit lui-même auteur d’un coup d’Etat électoral au Tchad en avril 2016.

Jean Ping dans une déclaration appelle à la grève générale et au blocage économique du Gabon. Il parle de « dizaines de morts » et de « centaines, voire de milliers (de) blessés ».

– Internet a été partiellement rétabli le matin à Libreville après une coupure de cinq jours, les réseaux sociaux restent inaccessibles.

– Démission très critique du ministre de la justice, Séraphin Moundounga.

– Les media gabonais parlent des milices cagoulées.

– Haut-Ogooué : le coup d’état électoral peut être démontré au travers des procès verbaux que possède l’opposition, il y a selon l’opposition 10 000 voix cumulées d’abstentions et de votes nuls qui échappent à Ali Bongo et suffisent à le mettre derrière Ping. La communauté internationale et la MOE-UE en particulier peuvent accéder à une grande partie des PVs du Haut-Ogooué et estimer les résultats ce qui confirmerait la victoire de Jean Ping.

NB : conférence de presse du 3 septembre cité par le site gabonmediatime : Patrick Eyougou, représentant de Jean Ping : « Les chiffres en notre possession sont issus des 126 procès-verbaux que nous avons pu traiter sur les 156 que nous détenons. … de la compilation de nos données, nous avons 34 570 inscrits, pour 24 819 votants dont 1 193 bulletins blancs ou nuls. Les suffrages exprimés  nous donnent 23 380 dont 3 970 pour Jean Ping et 19 195 Ali Bongo Ondimba ». Michel Ongoundou Loundah, président de l’Association des altogovéens pour l’alternance sur province du Haut-Ogooué: «  qu’au regard de ces seuls chiffres, nous avons un gap de près de 10 000 voix cumulées d’abstentions et de votes nuls… le taux de participation est de 71 % au lieu de 99,98% ». Selon lui, l’assaut du siège de Jean Ping était dans « le but de récupérer les procès-verbaux ».

 

4.9 (dimanche)

– La presse internationale surtout française ne possède aucun bilan des morts, blessés, disparus, prisonniers et continue de relayer par défaut les bilans officiels. Les témoignages ralentis par la coupure d’internet au Gabon, finissent par arriver, sans synthèse.

 

3.9 (samedi)

– Il n’y a aucun bilan des victimes et des violences dans les autres villes que Libreville, en particulier à Port-Gentil. Jean Ping le 2.9 dans le NY Times parle de 12 morts et plus (ce qui très bas comme bilan par rapport à la réalité, semble-t-il).

– Alain Claude Bilie By Nze, porte parole d’Ali Bongo, arrivé à Paris, sur RFI, continue de refuser la publication et la vérification bureau de vote par bureau de vote.

– Manifestation de 3000 personnes à Paris : insistance sur la relation entre Ali Bongo et Nicolas Sarkozy.

– Idriss Déby lui-même auteur d’un coup d’Etat électoral au Tchad en avril 2016 s’exprime au nom de l’Union africaine pour, pas défaut d’intelligence, soutenir le coup d’Etat.

 

2.9 (vendredi)

– Jean Ping fait une conférence de presse en soirée chez lui.

– Les 27 du QG de Jean Ping sont libérés suite à l’intervention d’Ayrault, mais il y a aussi d’autres prisonniers.

– Au niveau international, en France, les prises de position se multiplient contre le coup d’Etat électoral. Il est maintenant clair que le gouvernement français s’oppose au non-respect des règles du jeu électoral. La presse française insiste sur les interventions des Républicains.

– La chef de la MOE-UE rappelle la nécessité d’une publication des procès verbaux bureau de vote par bureau de vote.

– La lutte entre Garde républicaine et population opposée au coup d’Etat électoral continue, sans que des informations circulent dans la presse.

 

1.9 (jeudi)

– Les Français à l’ONU changent l’ordre du jour d’une réunion du Conseil de sécurité en soirée pour parler du Gabon.

– La communauté internationale entraînée par l’UE (F Moghérini) (UE, USA, France, OIF) demande la publication des Procès Verbaux bureau de vote par bureau de vote.

 

31.8 (mercredi)

– Un témoignage devant huissier des 3 représentants de l’opposition à la CENAP provinciale du Haut-Ogooué circule qui indique que ces représentants ont été corrompus pour signer les PVs de la province.

– Attaque du QG de Jean-Ping par la Garde républicaine. La gendarmerie empêche la Garde Républicaine de faire un massacre. 27 personnes dont des leaders de l’opposition restent prisonniers.

– Le réseau internet et les communications par SMS sont coupés.

– Incendie du rez-de-chaussée de l’Assemblée nationale.

– Dès l’annonce par la CENAP, la population de Libreville manifeste et la Garde républicaine commence la répression.

– Vers midi, pendant que les discussions à la CENAP continuent, le Ministère de l’intérieur annonce un résultat national, 49,85% pour Ali Bongo, 48,16% pour Jean Ping, basé, entre autres (pour l’instant l’opposition ne conteste pas les PVs des 8 provinces sur 9), sur un faux PV pour le Haut-Ogooué : au travers de la dernière province compilée, du Haut Ogooué, grâce à, dans cette province, un fichier électoral fortement gonflé, une participation de 99% et un vote pour Ali Bongo de 95%. Le coup d’Etat électoral est évident et se transforme en répression militaire.

 

30.8 (mardi)

– La proclamation des résultats par la CENAP est repoussée de 17h (72h après le vote prévus) à 19h puis à 23h, puis à une heure inconnue le lendemain. Il manque toujours le PV du Haut-Ogooué. La MOE-UE est exclue de la salle de compilation de la CENAP.

– L’après-midi, les résultats des CENAPS provinciales (PV signés) de 8 provinces sur 9 circulent et donne Jean Ping en avance sur Ali Bongo de 60000 voix (58% Jean Ping, 39 % Ali Bongo)

– Le matin, les résultats des CENAPS provinciales (PV signés) de 6 provinces sur 9 circulent et donne Jean Ping en avance sur Ali Bongo de 40000 voix.

– Dans la nuit du 29 au 30, les premiers PVs provinciaux sont publiés.

– Les pressions internationales commencent sur Ali Bongo pour qu’il respecte la vérité des urnes. Les USA veulent comme l’UE la publication de tous les PVs des bureaux de votes. Des bruits circulent sur les différents scénarii concernant l’avenir du PDG et d’Ali Bongo.

 

29.8 (lundi)

– La mission d’observation de l’union européenne demande la publication des Procès Verbaux bureau de vote par bureau de vote.
*

Bilan des morts, blessés, disparus, prisonniers, responsables politiques et militaires

 

9.10 Vidéo sur QG Jean Ping le 31.8

http://gabonenervant.blogspot.fr/2016/10/a-documentary-of-situation-in-jean.html

Vidéo 12’43, sur QG Jean Ping le 31.8 avant l’attaque de la Garde républicaine

 

7.10 Arrestation du Docteur Sylvie Nkoghe-Mbot présidente du syndicat Hippocrate co-auteure du rapport préliminaire sur les victimes des violences post-électorales.

http://www.gabonmediatime.com/violences-post-electorales-sylvie-mbot-arretee-pour-son-rapport-preliminaire/

 

7.10 Liste confirmée, a ce jour, des gabonais emprisonnés, blessés ou disparus (les 22 confirmés décédés ne sont pas sur la liste)

http://gabonenervant.blogspot.fr/2016/10/the-confirmed-list-to-this-day-of.html

 

6.10 : PC de crise opposition sur RFI

L’opposition a elle plusieurs fois parlé de 50 à 100 tués… Jusqu’à présent, 22 personnes tuées par balle ont été recensées. « Il s’agit de corps clairement identifiés par les parents venus nous voir », … cinq autres victimes ont été signalées par téléphone et sont en attente de confirmation…. L’opposition a comptabilisé 41 blessés, dont huit dans un état grave encore hospitalisés. …le PC crise a recensé 47 disparus…

http://www.rfi.fr/afrique/20161006-gabon-journee-recueillement-victimes-appel-jean-ping-violences-disparus

 

4.10 Porte-parole de Jean Ping, Jean-Gaspard Ntoutoume-Ayi sur 22 victimes identifiées

… un minimum de 22 victimes aient été retrouvées mortes par balles dans les lieux suivants : les maisons de pompes funèbres de Gabosep et Gasepga, et dans les rues de Libreville au cours des émeutes. Ce chiffre ne tient compte que de ceux dont les familles ont été en mesure de retrouver et identifier les corps, à ce jour ; et donc il reste impossible d’évaluer le nombre de victimes dont les corps ont été enlevés par les escadrons de la mort pour être soit enterrés dans des fosses communes, ou acheminés vers Port-Gentil pour être incinérés. Mais de sources concordantes, vu le nombre de personnes portées disparues à ce jour, il est à craindre que le nombre de victimes soit de plusieurs centaines…

http://gabonenervant.blogspot.fr/2016/10/jean-gaspard-ntoutoume-ayi-reveals-to.html

 

2.10 Témoignage sur l’attaque du QG le 31.8

http://www.gabonmediatime.com/violences-post-electorales-dehors-les-tirs-et-les-corps-pleuvaient-cetait-des-executions-sommaires-dixit-tare-ovono/

 

24.9 Arrestations : Léon Paul Ngoulakia, candidat (libéré le 28.9) … Jean Gaspard Ntountoume-Ayi président de la Commission communication de Jean Ping,  Féfé Onanga (libéré le 1.10) président du Mouvement Populaire des Radicaux (MPR) et coordonnateur de campagne de Jean Ping, Alfred Nguia Banda, président du Rassemblement Républicain et Socialiste (RRS),

http://www.gabonmediatime.com/des-leaders-politiques-proches-de-jean-ping-arretes/

 

23.9 Rapport préliminaire sur Gabon Witness par la société civile gabonaise membre de Tournons la Page : victimes correctement documentées malgré la censure internet

http://gabonwitness.com/rapport/

http://gabonwitness.com/wp-content/uploads/2016/09/Rapport-Massacres-Gabon.pdf

 

23.9, Journal papier, l’Aube, numéro 139 du 23 septembre 2016

… un militaire français était bien à bord de l’hélicoptère qui avait tiré sur le QG de Ping cette nuit du 31 août. Chef du Bureau des opérations à la Garde républicaine (présidentielle), le commandant, Stéphane Chiron … aurait fait ce sale job aux côtés du colonel Tsiba…. Le colonel Tsiba occupe le poste de directeur de l’armurerie centrale à la Garde républicaine … Pendant qu’ils tiraient de leur hélico, en pleine nuit, l’attaque de la Garde républicaine (au sol), à l’intérieur du QG de Jean Ping, était coordonnée par les commandants Amvane et Vivien Oyini. Aide de camp de BOA, le commandant Amvane, … est le chef du Groupement sécurité rapprochée de BOA. Quant au commandant-adjoint du Groupement d’intervention parachutiste (GIP), Vivien Oyini, il est … le petit cousin de BOA.

http://afriqueeducation.com/politique/gabon_un_militaire_fran_ais_aurait_particip_au_bombardement_du_qg_de_jean_ping

 

21.9 Lettre du continent : personnalité autour d’Ali Bongo pendant répression

commandant de la GR chargé du renseignement Frédéric Bongo, 36 ans (1/2 frère Ali Bongo), Alex Bernard Bongo directeur de l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANinf, responsable de la coupure d’internet), Général Jean Ekoua (« très actif lors de l’attaque du QG ») + Hervé Patrick Opiangah (45 ans, avec ses « jeunes » d’une société privée dans l’attaque du QG))

https://www.africaintelligence.fr/LC-/pouvoirs-et-reseaux_politique/2016/09/21/la-garde-rapprochee-de-bongo-au-palais-du-bord-de-mer,108182144-ART

 

21.9. Autres noms cités pour la CPI (source : recherche de la diaspora à Paris) : La Garde Républicaine (attaque du QG de Jean Ping) est dirigée depuis mars 2006 par le général Grégoire Kouna. Le Groupe Spécial d’Intervention (GSI) de la police est sous le commandement du colonel Eric Moussavou et du commandant Charles Owono (un autre officier est cité : Okori Andjaye). La Gendarmerie (suite de l’attaque du QG de Jean Ping et emprisonnements) est dirigée par le général Jean Ekoua.

 

21.9 Jean Ping redemande : « l’ouverture d’une enquête internationale sous l’égide des Nations-Unies, pour faire toute la lumière sur les nombreux morts et disparus enregistrés depuis le 31 août 2016. »

http://www.jeuneafrique.com/359047/politique/gabon-ali-bongo-ondimba-propose-rencontre-a-jean-ping/

 

21.9 Témoignage sur l’attaque du QG par un franco-gabonais revenu à Paris

http://www.liberation.fr/planete/2016/09/21/gabon-tout-le-monde-s-est-jete-a-terre-on-tentait-de-se-cacher-sous-les-cadavres_1505465

 

21.9 Témoignage d’un colonel de la Garde Républicaine anonyme sur le charnier à cité de la Démocratie dans le journal ‘Le Mandja’ n° 370 du 20.9.16 : « 212 morts » « une partie enfouie à la Cité de la démocratie, une autre dans des caissons notamment à Casep-Ga, et la dernière dans notre espace de tir au Cap ».

http://gabonenervant.blogspot.fr/2016/09/a-frightful-testimony-of-massacres.html

+ 21.9, Echo du nord (version papier) : charnier à la Cité de la démocratie : déterrement des corps par le Groupement Blindé d’Intervention (GBI) mené par un colonel et un lieutenant

http://www.liberation.fr/planete/2016/09/21/gabon-tout-le-monde-s-est-jete-a-terre-on-tentait-de-se-cacher-sous-les-cadavres_1505465

 

19.9, 13h30 AFP : comité de crise au QG de Jean Ping : 21 corps identifiés par familles + 19 disparus

http://information.tv5monde.com/en-continu/gabon-deux-semaines-apres-les-violences-post-electorales-la-quete-des-disparus-continue

 

17.9, Manifestation à Paris, banderole subjective sur des responsables ‘présumé-e-s’ des massacres en cas de poursuite du coup d’Etat électoral par la Cour constitutionnelle : « Ali Bongo, Marie-Madeleine Mborantsuo, présidente de la Cour constitutionnelle, Mathias Otounga Ossibadjouo, ministre de la Défense nationale,  Pacôme Moubelet Boubeya Ministre de l’Intérieur, et Alain Claude Bilie By Nze, Ministre de la communication »

http://regismarzin.blogspot.fr/2016/09/17-septembre-2016-paris-gabon-ne-sait.html

 

16.9, 17h59 : Intervention au QG de Jean Ping sur la CPI

http://gabonreview.com/blog/intervention-qg-de-jean-ping-cpi-saisie/

 

15.9, 14h58,  Société civile : Georges Mpaga et Marc Ona (enquête en cours ) + 1er rapport Dynamique unitaire

http://gabonreview.com/blog/crise-postelectorale-societe-civile-traque-vrais-chiffres-disparus/

https://drive.google.com/file/d/0B7rLWFrgrnb1ZnlfWUZBSjItYlk/view

 

14.9, Jean Ping dans Le point : 158 morts à la morgue de Casep-Ga

« … Nous, nous vous disons, allez visiter les morgues. Aujourd’hui, on nous a dit qu’à Casep-Ga il y a 158 morts. Et lui, il avance trois morts. Vous regardez tout ce qui circule sur Internet, maintenant que c’est libéré… Et on ne peut pas y accéder, justement, parce qu’il ne veut pas qu’on les voie. Il va les retirer avant, dit-on, pour les cacher….»

http://afrique.lepoint.fr/actualites/gabon-jean-ping-je-sais-que-j-ai-gagne-les-elections-14-09-2016-2068348_2365.php

 

11.9, 0h26 : RFI essaye sans y arriver de visiter les morgues de Libreville

http://www.rfi.fr/afrique/20160910-gabon-ali-bongo-cour-constitutionnelle-replique-juridique-demande-reconventionnelle

 

11.9 Communiqué Tournons la Page Gabon : quelques indications sans chiffres

http://tournonslapage.com/wp-content/uploads/2015/01/CP-TLP-Gabon-10.09.2016.pdf

 

7.9, 18h20, Jean Ping : un minimum de 50 morts à travers le pays, dont 17 dans la seule attaque du QG de l’opposant, …Alexandre Barro Chambrier, … demande une enquête internationale.

http://www.rfi.fr/afrique/20160907-gabon-bras-fer-victimes-lors-heurts-post-electoraux

 

7.9, 17h10, GabonReview : « l’opposition gabonaise comptabilise plus de 50 morts dans le pays depuis le début des émeutes du 31 août dernier…René Ndemzo’o Obiang n’a pas moins affirmé que la quinzaine de personnes tuée et recensée dans les pièces du QG dépassent déjà le bilan officiel du gouvernement. «Les morts que nous avons retrouvés au QG, ce sont ceux que les agents des forces de l’ordre n’ont pas pu amener avec eux», a affirmé le président de la Dynamique nouvelle… les militaires avaient à leur disposition une ambulance dans laquelle toutes leurs victimes étaient embarquées, «pour éviter de laisser des traces». »

http://gabonreview.com/blog/crise-postelectorale-lopposition-bilan/

 

7.9, 12h37, Jeune Afrique avec AFP : « Il y aurait eu 3 morts selon les chiffres officiels, 7 selon le comptage de l’AFP, et « entre 50 et 100 » victimes, selon Jean Ping … sur France 24. »

http://www.jeuneafrique.com/355213/politique/gabon-hommage-aux-victimes-ping-bongo-sortent-silence/

 

6.9, Matinée, France : MAEDI : porte-parole : « Je vous renvoie vers les autorités gabonaises pour disposer du dernier bilan des victimes »

http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=bafr2016-09-06.html#Chapitre1

 

6.9, avant 15h, France 24 : Jean Ping « entre 50 et 100 morts »

http://www.france24.com/fr/20160906-video-exclusive-jean-ping-gabon-violences-electorales-morts-bongo-libreville

 

5.9 : FIDH pas de bilan des morts, reprend le chiffre du gouvernement de 7 morts !

https://www.fidh.org/fr/regions/afrique/gabon/gabon-garantir-la-transparence-pour-sortir-le-pays-de-l-impasse

 

5.9, 6h29, RFI : « sept morts, dont cinq civils à Libreville, un à Port-Gentil, la capitale économique, et un policier à Oyem, dans le nord du pays »

http://www.rfi.fr/afrique/20160905-gabon-opposition-appelle-gabonais-rester-eux-ping-bongo-securite

 

5.9, <5h30 : Jean Ping : « Les manifestations de ces derniers jours ont été un carnage: des dizaines de nos compatriotes ont été tués par ce régime sanguinaire, des centaines, voire des milliers blessés dans tout le pays ».

https://fr-ca.facebook.com/jeanping2016/posts/542579302607136:0

http://www.gabonlibre.com/Gabon-Le-President-Elu-Jean-Ping-s-adresse-aux-Gabonais-et-Gabonaises_a32784.html

 

4.9, 10h45 : l’Express : un haut-fonctionnaire : « j’ai la certitude qu’il y en a eu une vingtaine (de morts) rien que dans quartier-général de Jean Ping »

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/violences-au-gabon-je-crois-bien-que-c-est-foutu_1827010.html

 

4.9, AFP repris par Jeune Afrique : 7 morts à Libreville

http://www.jeuneafrique.com/depeches/354559/politique/personnes-disparues-medias-muets-gabon-manque-dinformations/

 

4.9, Le point : « l’opposition parle de « 25 morts » à Libreville »

http://www.lepoint.fr/monde/gabon-jean-ping-appelle-francois-hollande-a-l-aide-04-09-2016-2065783_24.php

 

3.9, AFP repris par le Monde : 7 morts (Note R*E : Est-ce que l’AFP au Gabon est fiable ?)

http://www.lemonde.fr/international/article/2016/09/03/les-violences-continuent-au-gabon-toujours-dans-l-impasse-politique_4992171_3210.html

 

2.9 Jean Ping dans New-York Times : douzaine de morts, probablement plus

« Dans les rapports que je l’ai entendu, au moins une douzaine sont morts – probablement plus – et des centaines de blessés; des milliers de personnes ont été arrêtées, dont 23 de mes travailleurs de campagne. »

http://gabonenervant.blogspot.fr/2016/09/jean-ping-editorial-in-new-york-times.html


1. Réactions internationales

Le MAEDI France a regroupé ces déclarations sur une page unique (9.9.16)

http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/gabon/http-publication-diplomatie-gouv-fr-fr-dossiers-pays-gabon-evenements-4489/article/gabon-elections-presidentielles-2016#sommaire_1

Toutes les réactions internationales du 1 au 3.9 également sur

https://electionsafrique.wordpress.com/2016/09/02/gabon-reaction-au-coup-detat-electoral-communiques-du-1er-septembre-2016/

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30.10

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France : 1er ministre : Manuel Valls

http://www.rfi.fr/france/20161030-manuel-valls-rfi-democratie-afrique-france-elections-hollande

+ passage enlevé par RFI dans vidéo

https://www.youtube.com/watch?v=4_-01I9skr0

RFI : Au Gabon, et concernant Ali Bongo, vous vous souvenez de la petite phrase que vous aviez prononcée à son propos « Qu’il n’avait pas été élu comme on l’entend ». Donc il a été réélu en août. Diriez-vous la même chose aujourd’hui ?
Mais je dirais les choses simplement : la France prend acte de ces résultats. Il y a un président, il va y avoir des élections législatives. Les candidats ont considéré qu’il fallait que ça soit le Conseil constitutionnel, la cour Suprême qui proclame les résultats. Et ce qui compte pour la France, c’est l’avenir du Gabon qui est confronté à une crise économique due à la chute du prix du pétrole, c’est la situation de sa population. Et le seul souhait que nous pouvons émettre, c’est qu’il y ait dialogue, c’est qu’il y ait réconciliation, c’est qu’il y ait capacité de construire là aussi l’avenir ensemble entre ceux qui ont été candidats à l’occasion de cette élection présidentielle. Et ce dialogue pourra se poursuivre avec les autorités gabonaises. Je pense notamment dans le cadre à Madagascar du grand sommet de la Francophonie.
RFI/F24 : Vous avez évoqué les élections législatives à venir. Est-ce que vous ne craignez pas,  avec ce qui s’est passé à l’élection présidentielle, que ce soit un petit peu une mascarade ?
Tout mot d’un dirigeant français, du premier ministre, d’un ministre et bien sûr du PR, concernant un pays d’Afrique, et notamment le Gabon avec les tensions que nous avons connues, tout mot sera interprété. Il y a un président, il y a eu des résultats proclamés,
RFI/F24 : Et pas de fraudes ?
Il faut apaiser.
RFI/F24 : Et pas de fraudes ?
Mais chacun a fait confiance. Je veux le rappeler.
RFI/F24 : Vous avez demandé un recomptage.
Les deux présidents. Ce que moi j’attends, c’est qu’il y ait dialogue. Car la confrontation, au Gabon au comme ailleurs, ne peut pas être la voix qui s’impose, au contraire
RFI/24 : les conditions du dialogue ne sont pas réunies.
Il faut les réunir.
RFI/24 : La France a un rôle la dedans ? Sans paternalisme ?
Sans aucun paternalisme. Tous les pays de la région qui entourent le Gabon doivent jouer ce rôle et doivent permettre l’apaisement.

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18.10

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France : Présidence : François Hollande par la voix de son Chef de Cabinet, Dominique Ceaux

https://electionsafrique.wordpress.com/2016/10/07/gabon-lettre-a-ue-onu-et-elysee-demande-daction-des-nations-unies-et-de-lue-pour-la-democratie-au-gabon/#repFH

Réponse du Chef de Cabinet du Président de la République française, Dominique Ceaux, à la lettre du Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales et Politiques en Afrique à l’Onu l’Ue et l’Elysée du 7.10.16

Courrier papier daté 18.10.16, reçu le 22.10, publié sur le site du collectif le 23.10.

Messieurs et Mesdames les membres du Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales et Politiques en Afrique

Mesdames, Messieurs,

Le Président de la République a bien reçu le courrier que vous lui avez adressé à la suite de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle au Gabon par la Cour constitutionnelle.

Soyez assurés de toute l’attention avec laquelle il a été pris connaissance de votre démarche.

La France est attachée aux liens profonds qui l’unissent au Gabon et elle respecte ses institutions. C’est dans cet esprit qu’elle avait appelé, comme vous le savez, à un examen transparent et impartial des résultats dans le but de lever toutes les interrogations, exprimées notamment par la mission d’observation de l’Union européenne. Elle a exprimé ses regrets que tous les doutes n’aient pas été levés à l’issue de l’examen des recours.

La France estime que les Autorités du Gabon ont la responsabilité première de prendre toute initiative permettant de restaurer la confiance des gabonais en leurs institutions. La France demande également à ceux qui continuent de contester les résultats de récuser l’action violente et de poursuivre leurs revendications en empruntant des voies qui ne remettent pas en cause la paix du pays.

Je vous prie d’agréer, Mesdames, Messieurs, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Dominique Ceaux

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7.10

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France : Europe Ecologie Les Verts

http://eelv.fr/gabon-la-france-ne-doit-pas-reconnaitre-la-victoire-de-bongo/
7 octobre 2016

Gabon : la France ne doit pas reconnaître la « victoire » d’Ali Bongo

Ce dimanche 2 octobre, le Gabon s’est doté d’un nouveau gouvernement. Sa constitution rapide, tout comme l’investiture précipitée d’Ali Bongo après la confirmation de sa « victoire » par la Cour constitutionnelle malgré d’« évidentes anomalies » relevées par l’opposition et la Mission d’observation électorale (MOE) de l’Union européenne (UE), marquent la volonté d’enterrer rapidement les controverses liées à l’élection présidentielle et la crise grave qui s’en est suivie.

L’opposition, pourtant, ne faiblit pas. Au vu des très graves exactions dont s’est rendu coupable le gouvernement gabonais sur ses populations, Europe Ecologie Les Verts (EELV) s’indigne de la réaction ambiguë de la France depuis le début de la crise. EELV dénonce tant le silence persistant de François Hollande que les récentes déclarations du Ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault.

Alors que la MOE est l’objet de graves attaques de la part des autorités gabonaises, EELV craint que le peuple gabonais, qui a déjà payé un lourd tribut au coup de force électoral de M.Ali Bongo, ne se sente trahi par la communauté internationale. Car la réalité est glaçante : des dizaines  de morts et de disparitions sont à déplorer, les geôles gabonaises regorgent de prisonniers politiques détenus dans des conditions préoccupantes et indignes. Parmi eux, on trouve aussi bien des acteurs politiques comme l’ancien député Bertrand Zibi Abeghé et Firmin Ollo Obiang, que des leaders syndicaux à l’instar de Roger Ondo Abessolo, Cyrlin Koumba Mba Essiane ou de simples citoyens comme Landry Amiang et Rodney Ekorezok.

EELV a dénoncé des agissements similaires lors des élections présidentielles de cette année à Djibouti, au Tchad ou au Congo-Brazzaville. Des situations lors desquelles la communauté internationale a failli et qui constituent un encouragement pour toutes les dictatures du continent à continuer de s’imposer à leurs peuples, y compris par la force.

La France peut encore contribuer positivement à une sortie de crise au Gabon. C’est pourquoi EELV exhorte le gouvernement français à ne pas reconnaître l’élection d’Ali Bongo, à le pousser à libérer tous les prisonniers politiques et à mettre fin aux atteintes aux libertés publiques et civiles.

La France doit déposer une résolution au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU afin de missionner une enquête internationale sur les violentes répressions. Elle doit aussi soutenir le travail de la Cour pénale internationale dans le cadre de la saisine dont elle fait l’objet.

La France doit réviser sa coopération militaire : les forces de répression du pouvoir gabonais, notamment la garde présidentielle qui est l’auteur des principales violences post-électorales, comprennent encore un grand nombre de coopérants français.

La France doit œuvrer au sein de l’UE afin que celle-ci prenne des sanctions ciblées, notamment des restrictions en matière de déplacements et un gel des avoirs des principaux responsables des violences. EELV demande également à l’UE de lancer une procédure de consultation au titre de l’article 96 de l’accord de Cotonou, comme prévu en cas de violations des droits humains, des principes démocratiques  et de l’Etat de droit

Il est temps que la France révise ses relations avec les pays africains :  trop souvent elles consistent encore à soutenir des dictateurs au détriment des peuples afin de préserver ses intérêts et ceux de certains grands groupes.

La France contribue ainsi à affaiblir les tenants de la lutte pacifique et démocratique et prend le risque d’alimenter instabilité et insécurité, engendrant des conséquences qui ne manqueront pas de se faire ressentir jusque chez nous.

Seule une Afrique démocratique et apaisée, dans laquelle les ressources économiques et naturelles sont gérées de manière durable et responsable dans l’intérêt des populations, sera un partenaire fiable et stable pour la France et l’Europe.

Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux

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France : Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales  et Politiques en Afrique

12 signataires : Ca suffit comme cà ! (Gabon), Union pour le Salut National (USN, Djibouti), Fédération des Congolais de la Diaspora (FCD, Congo Brazzaville), Mouvement pour la Restauration Démocratique en Guinée Equatoriale (MRD), Union des Populations du Cameroun (UPC), Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques de la Diaspora Camerounaise (CODE, Bruxelles et Paris), Rassemblement National Républicain (RNR, Tchad), Forces vives tchadiennes en exil, Amicale Panafricaine, Afriques en lutte, Parti de Gauche, Europe Ecologie les Verts (EELV).

https://electionsafrique.wordpress.com/2016/10/07/gabon-lettre-a-ue-onu-et-elysee-demande-daction-des-nations-unies-et-de-lue-pour-la-democratie-au-gabon/

Gabon – Lettre ouverte à l’Ue, l’Onu et l’Elysée :

Demande d’action des Nations-unies et de l’Ue pour la démocratie au Gabon

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Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales  et Politiques en Afrique,

Paris, le 7 octobre 2016

Lettre ouverte à l’attention de :

  • Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations-unies
  • Mme Federica Mogherini, Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité‎, vice-présidente
  • François Hollande, Président de la République française


Objet : Demande d’action des Nations-unies et de l’Union européenne pour la démocratie au Gabon

Monsieur le Secrétaire général des Nations unies,

Madame la Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité‎,

Monsieur le Président de la République française,

Depuis 2009, le Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales et Politiques en Afrique, à Paris, soutient la démocratie en Afrique. L’année 2016, avec 14 présidentielles et 10 législatives en Afrique[1] déterminera la suite du processus de démocratisation du continent, démarré en 1990 et presque bloqué depuis 2005. En 2016, dans sept pays où une présidentielle a été ou sera organisée, Ouganda, Congo Brazzaville, Djibouti, Tchad, Guinée Equatoriale, Gabon, Gambie, les chefs d’Etat sortants ont enlevé aux processus électoraux leur valeur démocratique. La crise électorale au Gabon met en évidence le rôle des acteurs internationaux. Par cette lettre, le Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales et Politiques en Afrique propose une réaction internationale à la hauteur de l’enjeu maintenant visible.

Le coup d’Etat électoral de 2016 au Gabon

Au Gabon, depuis 1967, la famille Bongo et le Parti Démocratique Gabonais (PDG) dirigent le pays[2]. Accumulant les élections fraudées, ils l’empêchent de se démocratiser. Comme dans les autres dictatures africaines, une alternance grâce à un processus électoral au Gabon était improbable, malgré l’impopularité du chef de l’Etat sortant et son électorat réduit. En amont du scrutin, l’absence d’accord et de dialogue entre pouvoir et opposition sur le processus électoral suffisait pour permettre de prévoir des fraudes et une inversion de résultat en faveur d’Ali Bongo. Cela était confirmé par la répression : près d’une trentaine de membres de l’opposition et de la société civile ont fait l’objet d’arrestations entre le 9 et le 23 juillet.

Cependant, l’alliance de l’opposition du 16 août 2016, a placé le chef de l’Etat sortant dans une situation de faiblesse inédite dans un pays non-démocratique. Avant le 16 août, face aux trois candidats principaux de l’opposition[3], Ali Bongo prévoyait de s’imposer par un score construit autour de trois étapes de fraudes. Un score fraudé prévisible d’Ali Bongo aurait alors été constitué, « d’une part de votants réels assez réduite, d’une autre part de votants étrangers et d’enrôlements contestés dans le fichiers électoral[4], puis de résultats supplémentaires le jour du vote par bourrages d’urnes et falsification des procès verbaux, et enfin, de pourcentages supplémentaires ajouté à la compilation des procès verbaux à la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP), avec la complicité d’une Cour constitutionnelle soumise au chef de l’Etat sortant »[5].

Après l’alliance du 16 août, face à un électorat de l’opposition uni et croyant en une victoire, ces méthodes de fraudes ne suffisaient plus et la nouvelle configuration ont obligé Ali Bongo à prendre des risques, alors qu’il avait déjà accepté l’observation de l’Union européenne. Jusqu’à présent, les présidents non-‘démocratiquement élus’, n’ont accepté les observations européennes, que s’ils avaient la certitude de pouvoir les neutraliser, pour qu’elles se restreignent à des recommandations d’amélioration, souvent inutiles à plus long terme. Une mission d’‘observation’ de l’Union africaine, probablement factice comme au Tchad et à Djibouti en 2016[6], s’est ajoutée[7]. Celle-ci ne jouera quasiment aucun rôle, d’autant plus que son rapport ne sera rendu public que si les autorités gabonaises le souhaitent.

L’opposition autour de Jean Ping a pu montrer facilement que l’ensemble de ces fraudes très visibles dans le Haut-Ogooué ont permis à Ali Bongo d’inverser le résultat final. La mission d’observation européenne a pu constater cette inversion. Tenue par les règles de protocoles, il n’était pas de son ressort de désigner le vainqueur mais de montrer si les règles étaient respectées. La MOE-UE, le 25 septembre, a regretté que[8] « la Cour constitutionnelle n’ait pas été en mesure de rectifier de manière satisfaisante les anomalies observées lors du recensement des votes. »

En proclamant de faux résultats, la Cour constitutionnelle s’est permis de refuser de suivre les exigences de l’Onu, de l’Ue, et de Smaïl Chergui le Commissaire de l’Union africaine à la paix et à la sécurité. L’Ua a, au dernier moment, fait venir avec l’accord de la Cour une délégation de juristes en dehors de tout dialogue. Certains de ces juristes sélectionnés par Idriss Déby, sont eux-mêmes mis en cause dans d’autres coups d’Etat électoraux et fraudes massives, au Tchad en 2016[9] et au Togo en 2015[10]. Idriss Déby, soutenus par d’autres présidents, a outrepassé son mandat à l’Ua pour travailler pour ses intérêts. Il a, au nom de l’Ua, commencé à entrainer la communauté internationale dans une fausse légalité, au travers de la légitimation des décisions d’institutions non-démocratiques et la validation diplomatique de l’inversion du résultat d’une élection.

En 2013 déjà, Idriss Déby montrait qu’il était prêt à toutes les extrémités pour aider à se maintenir les régimes non-démocratiques en Afrique centrale, qui sont menacés par l’exigence des populations d’élections correctement organisées. Le 14 février 2014, François Hollande a fait venir le président tchadien à Paris pour lui imposer de retirer ses soldats de Centrafrique alors qu’ils y étaient manifestement pour soutenir la Séléka[11], accusée de nombreux massacres, et cette décision a permis d’aller ensuite vers une transition démocratique en Centrafrique. Aujourd’hui, au-delà du questionnement sur l’Ua, une seconde fois, une position ferme contre la conception d’un pouvoir issu de la force militaire sur le modèle tchadien, serait nécessaire.

Le coup de force de la Cour constitutionnelle des 22 et 23 septembre 2016 soutenu par le président tchadien a été suivi d’une absence de prise de responsabilité de la communauté internationale. Celle-ci n’a pas condamné l’instruction par la Cour constitutionnelle du recours déposé par Jean Ping menée de manière opaque et en violation de plusieurs dispositions légales, et n’a pas réitéré son exigence d’une vérification correcte et transparente du vote en fonction d’une confrontation des Procès verbaux des bureaux de vote, en particulier dans le Haut-Ogooué. En outre, le gouvernement gabonais est allé jusqu’à mettre sur écoute téléphonique les membres de la mission d’observation européenne et a tenté d’empêcher cette mission de réaliser correctement son observation[12].

En 2016, la réaction internationale face aux élections fraudées et coup d’Etat électoraux en Afrique

En 2016, au niveau des élections présidentielles uniquement, la communauté internationale a été confrontée au soutien de l’organisation des élections de fin de guerre en Centrafrique, à une mascarade en Ouganda, à un coup d’état électoral, c’est-à-dire un processus électoral avec inversion du résultat final, précédé d’une révision anticonstitutionnelle violente de la constitution, au Congo Brazzaville, à un coup d’Etat électoral violent à Djibouti, à un coup d’Etat électoral au Tchad, à une mascarade sans aucune valeur en Guinée Equatoriale, à un coup d’Etat électoral très violent au Gabon. Elle soutient l’organisation d’un scrutin de suite de Guerre en Somalie. Elle observe la préparation d’une mascarade en Gambie. Elle accompagne politiquement, sans ménager ses efforts, la République démocratique du Congo vers une transition démocratique.

En amont du scrutin, ces présidents et leurs partis, au pouvoir depuis des durées anormales, parfois de manière familiale, et, pour beaucoup, après la suppression imposée des limitations du nombre de mandats présidentiels, ont rendu impossible toute alternance. Ils empêchent par la répression les populations, la société civile et les partis démocratiques, de s’y opposer. Depuis le 27 décembre 2002 au Kenya, aucun président arrivé au pouvoir et se pérennisant au pouvoir en dehors des règles de la démocratie, n’a accepté de perdre une présidentielle.

En Afrique centrale, en dehors de Sao-Tomé et Principe, les populations et les partis d’opposition attendent une démocratisation depuis 1990, et surtout depuis 2005, depuis que le processus de démocratisation continental est bloqué et que les exemples électoraux négatifs s’accumulent. Les chefs de l’Etat pour la plupart âgés ont accumulé les élections fraudées et aux résultats inversées. Plus, ces présidents et leurs clans seront menacés par des élections, plus ils se défendront violemment. Au Congo Brazzaville, en RDC, au Gabon, la violence est aussi celle du clan qui n’est pas en position de négocier l’après alternance. L’Afrique centrale va vers des tensions prévisibles entre populations et pouvoirs.

La communauté internationale a appris à empêcher les coups d’Etat militaires. Intégrant la Responsabilité de protéger les populations, intervenant au démarrage des crises, elle a appris à limiter la gravité des conflits armés et la hauteur des bilans des victimes de crises. Le cas du Burundi en 2015 a montré la limite actuelle de cette prévention. Cependant, la communauté internationale n’a jamais expérimenté correctement la prévention dissuasive des coups d’Etat électoraux. Les inversions de résultats d’élection génèrent pourtant des victimes par dizaines et parfois par centaines. Le nombre des victimes de la Garde républicaine au Gabon n’a pas encore été correctement estimé[13]. Si les nombres de rébellions et de guerres autres que celles menées contre des groupes terroristes, diminuent, le nombre de massacre d’Etat dans des conflits électoraux augmentent sans que la communauté internationale n’ait mis en place des mécanismes de prévention et de dissuasion adaptés.

Les victimes des Etats lors des coups d’Etat électoraux ont une importance politique particulière. Elles signalent l’entrée d’un pays dans un cercle vicieux d’impunité, de répression, et d’élection fraudée pour garantir l’impunité. L’exemple du Togo après les massacres de 2005 est à ce titre éclairant. Djibouti pourrait également suivre cette trajectoire après le massacre de fin 2015 précédent le coup d’Etat électoral.

UA, UE, ONU : analyse des réactions internationales face au coup d’Etat électoral au Gabon

En n’exigeant pas au Gabon, au-delà de l’exercice illégal de la Cour constitutionnelle, une vérification réelle des Procès verbaux des bureaux de vote, la communauté internationale a commencé à entrer dans la fausse légalité des dictatures africaines. Se faisant, elle entraine le Gabon dans ce même cercle vicieux d’impunité, de répression, et d’élection fraudée pour garantir l’impunité, pour une durée indéterminée. Le premier coup d’Etat électoral de 2009 avait déjà commencé à pousser le pays sur cette voie[14]. Elle renvoie ainsi la population à elle-même, pour résister à la dictature, au risque d’aboutir à un pourrissement non maîtrisé.

La communauté internationale se met en position d’être responsable de ce pourrissement pour avoir poussé Jean Ping à recourir à la Cour constitutionnelle puis l’avoir ensuite abandonné après la manipulation d’Idriss Déby et de la cour constitutionnelle. Cet abandon se fait alors que des exécutifs seront bientôt renouvelés en France, aux USA, à l’ONU, à l’UA, et que plusieurs décideurs n’auront pas à gérer la suite de la crise. Cela risque de rappeler bientôt la Libye abandonnée et la France changeant de pouvoir exécutif, après 2011.

La communauté internationale tente de respecter les principes de subsidiarité et de complémentarité : en Afrique, l’Onu et l’Ue donne la priorité à l’Ua. Ces principes sont appliqués maintenant plus ou moins correctement dans le cas des crises sécuritaires et militaires. Ils ne fonctionnent pas du tout sur les conflits électoraux parce que l’Ua n’est pas composée d’une majorité d’Etats dont les chefs seraient élus selon les règles de la démocratie. Ces principes nécessiteraient que l’Ua soit moteur sur l’Etat de droit, la légalité, et la démocratie. Elle est, au contraire, reconnue actuellement pour sa passivité ou l’irrespect de la démocratie. En théorie, ces principes ne fonctionneront correctement que quand l’UA sera composée d’une majorité d’Etats démocratiques.

L’Ue, souvent prise comme exemple, a pris le temps de se construire patiemment. La communauté internationale n’a pas laissé le temps à l’Ua de se construire effectivement dans un processus la reliant progressivement aux populations et à l’ensemble des composantes politiques. La construction de l’Ua s’est faite en parallèle d’un processus de démocratisation qui n’a démarré qu’en 1990, pour arriver seulement en 2016 à la proximité d’un équilibre entre démocraties et dictatures. Des présidents arrivés par les guerres, les coups d’Etat, et l’ingérence néocoloniale française, sont toujours au pouvoir, après de nombreuses élections fraudées.

En attendant, l’utilisation des règles de subsidiarité et de complémentarité au profit de l’Ua conduit au Gabon à permettre la solidarité des chefs d’Etat non-élus démocratiquement. Si comme au Gabon, cela empêche la démocratisation d’un pays alors, ces principes utilisés à contre-emploi empêchent également le processus de démocratisation continental de redémarrer. Ce ‘malentendu’ va conduire à une augmentation rapide des tensions entre les populations et les chefs d’Etat, en particulier en Afrique centrale.

En outre, comme la politique française en Afrique, l’Ua a mis la priorité sur les guerres et la gestion sécuritaire des crises, priorité qu’elle pouvait maintenir sans conflit entre présidents correctement élus et présidents se maintenant par des élections fraudées. Cette priorité est justifiée mais elle s’accompagne malheureusement d’un abandon du débat à l’Ua sur la démocratie, qui aurait dû continuer. Cette priorité sans contrepartie donne un avantage aux présidents qui sont des chefs militaires même s’ils ne sont pas élus démocratiquement. Elle participe à ralentir la modernisation de l’Ua sur la démocratie et l’Etat de droit.

La règle de la Responsabilité de protéger les populations, discutée fréquemment au Conseil de sécurité de l’Onu, se trouve également questionnée. Quelle est la prise en compte du bilan des victimes des coups d’Etat électoraux ? La tension va augmenter entre les populations et chefs d’Etats accumulant les élections fraudées. En Afrique centrale, la crise gabonaise concomitante d’un nouveau massacre à Kinshasa précède d’autres crises. Comment finiront par quitter le pouvoir Idriss Déby, Paul Biya, Téodoro Obiang Nguéma, ou Sassou Nguesso, si ce n’est pas par des alternances par les urnes ? Dans quel état finiront leurs pays après la mort de certains au pouvoir ? La règle de la Responsabilité de protéger les populations appliquée officieusement au travers de l’accompagnement du maintien des pouvoirs déjà en place à condition qu’ils réussissent à limiter le bilan de leurs victimes, ralentit la démocratisation, parce que la communauté internationale n’a jamais fixé comme priorité, d’exiger la qualité technique des processus électoraux, de manière préventive et dissuasive.

Le suivi de l’application de la Charte Africaine de la Démocratie, des Elections et de la Gouvernance est abandonné ou sans effet. L’Accord de Cotonou se trouve en difficulté. L’Ua attaque la Cour pénale internationale sans avoir au préalable proposé d’améliorer la prévention des crimes, en particulier des massacres d’Etat au cours des coups d’Etat électoraux. Tous ces éléments participent de l’impossibilité de la reprise d’un processus de démocratisation continental arrêté depuis 2005.

Au cours d’un conflit électoral, face à un dictateur, les populations africaines n’attendent rien de l’Ua. Elles connaissent la faible valeur politique des missions d’observation de l’Ua, malgré un début de valeur technique. La population et la presse gabonaises parlent à peine de l’intervention des pseudo-juristes de l’Ua, membres de Cour constitutionnelle ayant participé à d’autres élections aux résultats inversés ou amis d’Idriss Déby, dans l’exercice de la Cour constitutionnelle gabonaise, parce que cette intervention hypocrite a été considérée comme un soutien trop évident. Mais, une partie de la communauté internationale a accepté d’être piégée par respect d’un protocole international inadapté à la situation nationale, en levant ses exigences sans contreparties.

Dirigée par Idriss Déby, avec le soutien d’autres présidents, dont certains se sont montrés à l’investiture, y compris les présidents du Sénégal, du Mali et du Niger, l’Ua, en réalité très divisée en interne, a, au final, soutenu l’exercice d’une Cour constitutionnelle hors des règles de la démocratie. Seule la présidence de l’Ua a d’abord accepté de suivre Ali Bongo dans son coup d’Etat électoral, observé correctement par l’Ue. Accepter de cautionner cette manipulation dans la fausse légalité, implicitement, ou explicitement comme l’ont fait Michaelle Jean pour l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) le 26 septembre[15], et le Ministre des affaires étrangères français, Jean-Marc Ayrault, le 29 septembre[16], pour des acteurs internationaux, revient à glisser vers une certaine complicité dans le crime électoral et à pousser le reste de la communauté internationale vers l’acceptation d’une fausse légalité de dictature issue de précédents actes illégaux et criminels.

L’hypothèse d’une réconciliation entre auteurs du coup d’Etat électoral et victimes des massacres n’aurait jamais dû être énoncée. Elle renforce un pouvoir d’Ali Bongo maintenant illégal, en fonction du droit gabonais. Elle est contraire à la réalité du terrain. Elle sous-estime la motivation de la population à trouver des méthodes de résistances face à la dictature.

Le 24 février 2016, à Bujumbura, le Secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki-moon a déclaré[17] « Nous devons cesser d’accorder la priorité à la gestion des crises et nous tourner vers une culture d’action précoce et de diplomatie préventive ». En ce sens, le coup d’Etat électoral au Gabon, marque un nouvel échec pour la communauté internationale, l’Ue et l’Onu en particulier. Eviter de se contenter de gérer les crises électorales a posteriori, éviter de prévenir les conflits électoraux sous l’influence de présidents qui se moquent de la démocratie, ne peut se faire qu’en soutenant encore plus clairement, plus globalement et surtout plus fermement la démocratie. Cela implique de mettre politiquement l’accent sur la qualité technique des processus électoraux.

Les démocrates et populations africaines observent si la communauté internationale arrive ou non à dépasser ses contradictions, et s’interrogent sur sa volonté de soutenir réellement la démocratie. En particulier, alors que l’Ue rationalise sa politique migratoire, les populations s’interrogent sur l’avenir de la relation Europe-Afrique. L’Ue continuera-t-elle d’accompagner l’Afrique vers la démocratie ? Cela impliquerait de débloquer un processus de démocratisation africain arrêté, au travers d’une politique européenne plus ferme et construite autour de nouvelles initiatives.

Au Gabon, la mission d’observation européenne a produit un travail de qualité exceptionnelle. Ce travail d’abord technique a été correctement soutenu politiquement, même si le Service européen pour l’action extérieure (SEAE), au final, s’en est remis à l’ONU et à l’UA. Mais cette mission européenne, pourrait aussi bientôt symboliser l’échec de la politique européenne de soutien à la démocratie en Afrique. Un abandon européen au Gabon aurait des conséquences qui n’ont pas encore été évaluées. La réaction du Parlement européen est maintenant attendue.

C’est pourquoi le Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales et Politiques en Afrique recommande au Secrétariat général des Nations-Unies, au Service Européen pour l’Action Extérieure (SEAE) de l’Union européenne et au gouvernement français, de :

Concernant le Gabon :

  • Dénoncer le rôle de la Cour constitutionnelle dans le coup d’Etat électoral d’Ali Bongo,
  • Reconnaître la victoire de Jean Ping suite au refus de la Cour constitutionnelle de respecter l’exigence de confrontation des Procès Verbaux des bureaux de votes dans un recomptage réalisé dans un cadre contradictoire, en présence des deux parties,
  • Exiger la libération de tous les prisonniers politiques,
  • Menacer de sanctions personnelles les principaux responsables du coup d’Etat électoral et des massacres, en fonction entre le 31 août 2016 et le 2 octobre 2016: Ali Bongo Ondimba, Marie-Madeleine Mborantsuo, présidente de la Cour constitutionnelle, Mathias Otounga Ossibadjouo, alors ministre de la Défense nationale, Pacôme Moubelet Boubeya, alors ministre de l’Intérieur, Alain Claude Bilie By Nze, ministre de la communication, le général Grégoire Kouna, chef de la Garde Républicaine,
  • Faire adopter au Conseil des droits de l’homme des Nations-Unies une résolution en vue de diligenter une enquête sur les massacres commis par les forces armées gabonaises depuis le 31 août 2016[18],
  • Soutenir le travail de la Cour pénale internationale,
  • Réévaluer la coopération française, en particulier militaire, et la coopération européenne suite au coup d’Etat électoral, en particulier pour l’Ue en entamant la procédure de consultation prévue dans l’accord de Cotonou, y compris à l’article 96,
  • Exiger des autorités gabonaises de respecter la liberté de manifester, la liberté d’expression la liberté de s’organiser politiquement.

Concernant les élections qui suivront dans des pays non-démocratiques et sans alternance :

  • Prendre des initiatives pour que les processus électoraux des législatives au Congo Brazzaville, au Tchad et au Gabon, soient organisés dans le respect des règles de la démocratie, en insistant en particulier sur le découpage des circonscriptions au niveau desquels existent des déséquilibres géographiques anormaux, source potentielle ou probable d’inversion de majorité.
  • Promouvoir la nécessité de conditions préalables indispensables à un processus électoral :
    • absence de répression de l’opposition,
    • état de droit préalable minimum : liberté de la presse, liberté de manifester, liberté de s’organiser pour la société civile et les partis politiques,
    • dialogue inclusif avec l’opposition,
    • consensus sur la composition d’une Commission électorale indépendante neutre,
    • consensus sur la méthode de fabrication du fichier électoral,
    • possibilité de contestation légale auprès d’une Cour indépendante incontestée,
  • Exiger un strict respect des droits humains,
  • Soutenir les oppositions politiques face à des propositions de dialogue avec le pouvoir dans des conditions unilatéralement fixées par ce pouvoir alors que celui-ci refuse les règles de la démocratie,
  • Prendre globalement position sur l’absence d’alternance et de qualité des processus électoraux dans les pays sans limitation du nombre de mandats présidentiels, en particulier dans les pays où se préparent des scrutins probablement non-démocratiques,
  • Nommer des envoyés spéciaux et diplomates ayant mandat de travailler à la démocratisation de l’Afrique pour des négociations internationales inclusives et transparentes, tant que l’absence de démocratie générera des conflits qui impliqueront la communauté internationale,
  • Proposer en amont pour prévenir les crises électorales un accompagnement international du processus électoral mixte politique et technique, en plus des Missions d’Observations électorales,
  • Pour l’Ue, face au non-respect des conditions préalables indispensables à un processus électoral et en cas de processus électoral en dehors des règles démocratiques, considérer les possibilités de sanctions selon l’article 96 de l’Accord de Cotonou et définir les modalités de sanctions économiques pour rétablir une conditionnalité partielle de l’aide associée à la qualité des processus électoraux, n’affectant pas directement les populations,
  • Tenir compte des inversions de résultats des scrutins, présidentiels ou législatifs, de l’historique des élections depuis 1990, dans le traitement diplomatique et politique des processus électoraux.

Concernant l’Union africaine et sa  relation avec l’Union européenne et les Nations-Unies,

  • Considérer les capacités de l’Union africaine (Ua) à intervenir en fonction de l’état d’avancement du processus de démocratisation du continent africain, et de l’équilibre du moment entre régimes démocratiques et régimes non-démocratiques,
  • Eviter de cautionner toute dérive vers de la fausse légalité basée sur de la fausse légalité préalable, entre autres, en donnant de la valeur à des institutions comme les Cours constitutionnelles de pays sans alternances et sans démocratie réelle,
  • Eviter que les principes de subsidiarité et de complémentarité appliqués entre l’Ua, l’Ue et l’Onu ne soient détournés pour soutenir des régimes non-démocratiques au cours de coups d’Etat électoraux,
  • Amorcer un dialogue avec l’Ua sur la qualité technique des processus électoraux, en considérant par une méthode inclusive les demandes des partis d’opposition pour accélérer la démocratisation du continent,
  • Mettre au calendrier des négociations internationales sur le respect de la qualité des processus électoraux en Afrique, en particulier sur l’indépendance et le caractère inclusif et technique des Commissions électorales, la qualité des fichiers électoraux, la qualité de la compilation des résultats issus des Procès verbaux, la possibilité de contestation légale auprès de Cours indépendantes incontestables, et la mise en œuvre d’accompagnements internationaux mixte politique et technique,
  • Dans le cadre de négociations internationales, reconsidérer la Responsabilité de protéger les populations dans le cas des conflits électoraux pour éviter que la crainte d’un alourdissement du bilan des victimes ne conduise à accepter le maintien d’un régime non-démocratiques au travers d’une élection fraudée ou d’un coup d’Etat électoral.

Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales et Politiques en Afrique,

Paris, 7 octobre 2016

12 signataires : Ca suffit comme cà ! (Gabon), Union pour le Salut National (USN, Djibouti), Fédération des Congolais de la Diaspora (FCD, Congo Brazzaville), Mouvement pour la Restauration Démocratique en Guinée Equatoriale (MRD), Union des Populations du Cameroun (UPC), Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques de la Diaspora Camerounaise (CODE, Bruxelles et Paris), Rassemblement National Républicain (RNR, Tchad), Forces vives tchadiennes en exil, Amicale Panafricaine, Afriques en lutte, Parti de Gauche, Europe Ecologie les Verts (EELV).

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France : candidat primaire Républicains : Nicolas Sarkozy

http://www.rfi.fr/emission/20161007-alain-juppe-nicolas-sarkozy-primaire-droite-politique-africaine-centre

RFI : Au Gabon, la réélection d’Ali Bongo est très controversée et a fait sans doute plusieurs dizaines de morts. Pensez-vous comme beaucoup d’observateurs qu’il y a eu truquage et que le vrai vainqueur c’est Jean Ping ?
D’abord, j’ai eu l’occasion il y a quelques mois de recevoir Jean Ping. Et ce n’est pas d’hier que je suis préoccupé de l’évolution gabonaise. Le Gabon était un havre de paix et de stabilité, avec la grande expérience de feu Omar Bongo, et vous savez comme moi que l’âge et l’ancienneté dans les fonctions, ça pèse en Afrique…

RFI : Le doyen…
… le doyen, ça compte. J’ai vu les élections au Gabon, elles sont incontestablement une occasion manquée. Elles ont été l’objet de contestations multiples. Les chiffres qui ont été publiés provoquent au minimum l’étonnement. Et la seule chose qui compte maintenant c’est d’éviter que le Gabon verse dans la violence. Des initiatives politiques fortes doivent être prises, et doivent être prises par Ali Bongo.
Maintenant, je voudrais vous dire une chose. Je suis toujours réservé lorsqu’un dirigeant français commente une élection, alors que l’Union africaine ne l’a pas fait. Nous sommes toujours dans la situation où, si on commente, on est des donneurs de leçon d’un passé postcolonial, si on ne commente pas, on est des complices d’une élection qui ne s’est pas bien passée. Qu’est-ce qu’on peut dire par là ? La première chose, c’est qu’il aurait fallu renforcer l’importance des contrôles internationaux avant l’élection et pas après. La deuxième chose, c’est que la contestation montre que le recomptage était sans doute la seule solution possible. La troisième observation, c’est qu’il va y avoir des élections législatives -si mon souvenir est exact- en décembre et qu’elles doivent être le nouveau rendez-vous -et celui-ci, je l’espère de tout mon cœur, pas manqué- pour la démocratie au Gabon.

RFI : En 2009, la première élection d’Ali Bongo était déjà très controversée. Et pourtant vous l’aviez soutenu avant et après l’élection. Vous l’aviez félicité juste après sa victoire officielle. Si c’était à refaire, est-ce que vous le referiez ?
Bon, enfin, en 2009, l’importance des contestations n’avait pas été…

RFI : Ah si, André Mba Obame n’était pas du tout d’accord, vous vous souvenez…
D’abord en Afrique, comme en France, tous les leaders ne sont jamais d’accord. Mais on portait déjà les prémices de quoi ? D’un affrontement interne à la famille Bongo, plutôt que d’un affrontement interne à la classe politique gabonaise. La France n’a pas fait l’élection d’Ali Bongo, ceux qui disent ça ne connaissent rien au Gabon, et d’ailleurs sont insultants pour les Gabonais. Mais l’élection récente n’a rien à voir avec celle de 2009. L’élection récente est entachée d’un certain nombre de doutes. Tout le monde le dit et je me joins à cette analyse.

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France : candidat primaire Républicains : Alain Juppé

http://www.rfi.fr/emission/20161007-alain-juppe-nicolas-sarkozy-primaire-droite-politique-africaine-centre

RFI : Quand vous dites que la politique africaine ne doit pas se faire à Paris, est-ce que vous pensez peut-être à ceux qui disent qu’en 2009, au Gabon, Ali Bongo a été installé au pouvoir avec l’aide de Nicolas Sarkozy ?

Je veux sortir de cette problématique-là. Aujourd’hui, il y a des élections, il y a des processus démocratiques internes au Gabon et je crois que la France n’a pas à mettre son grain de sel dans le choix des Gabonais.

RFI : Et vous pensez comme l’opposition gabonaise que la réélection très controversée d’Ali Bongo est un déni de démocratie ?

Il y a eu des observateurs européens dans cette élection, la Cour constitutionnelle s’est prononcée, c’est aux Gabonais de régler cette question.

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4.10

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UE : MOE-UE : Mariya Gabriel + Jo Leinen

http://www.rfi.fr/emission/20161004-mariya-gabriel-deputee-ue-afrique-observateurs-presidentielle-gabon-bongo-ping

Réponse aux questions de Christophe Boisbouvier de RFI – Mariya Gabriel : « Première chose, évidemment, nous prenons note de la publication d’écoutes illégales qui reproduiraient des conversations privées entre membres du personnel de la mission d’observation électorale au Gabon. C’est inacceptable, tout comme les différentes campagnes d’intimidation par rapport à certains de nos membres que nous observons depuis un certain moment. Moi, je voudrais être très claire : il n’y avait aucun besoin de procéder à une écoute, puisque nous avons respecté notre mandat… »

http://gabonreview.com/blog/presidentielle-2016-mis-ecoute-observateurs-de-lue-reagissent/

«Il n’y avait aucun besoin de procéder à une écoute vu que nous avons respecté notre mandat, le principe de neutralité et d’interférence. Et nous avons travaillé du début à la fin dans la pleine transparencela mission est là pour se baser sur des observations factuelles et respecter le principe de neutralité et de non interférenceNous n’avons rien à cacher et c’est ce que nous faisons aujourd’hui en travaillant sur le rapport final, qui sera une analyse complète du processus électoral. Dans les communiqués de la mission que nous avons déjà sortis, on indique clairement l’analyse du processus que nous faisons y compris ces défaillances. Notre force est que lorsqu’on parle de défaillance et d’anomalie, c’est basé sur nos observations directes et le rapport final fournira des éléments en supplémentaires à cette analyseAucun membre de la mission n’a été exfiltré. En revanche, certains membres de la mission ont quitté le Gabon quelques jours plutôt que prévu car, effectivement, ils avaient fait l’objet de menaces par des individus non identifiés. L’intimidation a dépassé certaines limitesCe qui est important à noter est que d’une part nos observateurs n’ont pas eu accès à toutes les provinces, à toutes les commissions électorales provinciales y compris la province du Haut-Ogooué et, ensuite, il y a le taux de participation dans la province du Haut-Ogooué qui lui n’est pas cohérent avec les chiffres que nous disposons pour les bulletins blancs ou nuls. La procédure telle qu’elle a été suivie dans le cadre du contentieux électoral par la Cour constitutionnelle n’a pas permis de lever les doutes sur ces résultats».

http://gabonenervant.blogspot.fr/2016/10/the-president-of-delegation-of-european.html

Jo Leinen, président de la délégation des députés européens de la MOE-UE : « C’était clair qu’il (le ministre de l’intérieur) avait des systèmes d’espionnage… ça ajoute à notre impression que les élections étaient tout à fait manipulées, le résultat est faussé, bien sûr acheté des voix, etc.. c’est vraiment très mauvais pour l’avenir du Gabon ».

 

 

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3.10

France : MAEDI : Jean-Marc Ayrault

http://gabonenervant.blogspot.fr/2016/10/jean-marc-ayrault-speaks-about-gabon-on.html

Jean-Marc Ayrault sur TV5 monde (vidéo)

http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=bafr2016-10-04.html#Chapitre9

  1. Afrique – Gabon – RDC – Mali – Entretien de M. Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international, avec «TV5MONDE» (Paris, 03/10/2016)

(…) Q – Venons-en maintenant si vous le voulez bien à l’actualité en Afrique avec sans doute un tournant au Gabon s’agissant des relations entre Paris et Libreville : pour la première fois depuis des décennies, la France n’a pas aussitôt reconnu la victoire du président sortant, à savoir Ali Bongo. Tout simplement Jean-Marc Ayrault, pourquoi ?

R – Parce qu’il y avait un doute sur les résultats et nous, nous souhaitions la transparence. C’est pourquoi d’ailleurs nous avons encouragé ceux qui contestaient le résultat proclamé, à faire les recours et à utiliser ce qu’on a appelé la voie juridictionnelle, ce qu’ils ont fait. Alors, pour autant, la Cour constitutionnelle s’est prononcée ; nous sommes bien informés puisque l’Union européenne avait envoyé des observateurs qui ont fait un travail excellent, il faut le saluer, qui a été parfois dérangeant pour les autorités du Gabon mais qui était nécessaire et qui ont pointé un certain nombre d’irrégularités. Au final, ce doute qui s’est installé sur le résultat, n’a pas été entièrement levé malgré les décisions

Q – Mais des doutes, il y en avait avant, Jean-Marc Ayrault, sous Omar Bongo et sous Ali Bongo même la dernière fois, sous la présidence certes de Nicolas Sarkozy… Cela veut-il dire que l’on assiste à un changement de cap dans la politique française vis-à-vis de l’Afrique ?

R – Bien sûr. D’abord il y a deux choses : la Françafrique, c’est fini. Ça, c’est très clair, je l’ai dit et je le répète : ce temps est révolu, c’est une autre époque. D’ailleurs, je pense que les peuples africains ne veulent plus de cette politique. Et puis, en même temps, il n’y a pas d’ingérence. D’ailleurs, c’est le paradoxe de cette situation. Certains auraient voulu que la France reconnaisse le résultat contesté de l’élection de M. Bongo, avant même que la Cour constitutionnelle examine des recours. Et puis ensuite, lorsque la Cour donne son résultat et que la France est représentée par son ambassadeur, comme d’autres pays, au moment de la cérémonie d’investiture, on nous reproche de ne pas dire que M. Bongo ne devrait pas être proclamé élu. Il faut savoir.

Nous, ne sommes pas pour l’ingérence et cela nécessite une ligne claire et nous allons nous y tenir. Par contre, ce que je voudrais ajouter, c’est que la France a conscience que le système politique gabonais est un peu à bout souffle et qu’il a besoin de réformes. C’est un petit pays, 2 millions d’habitants, qui a toujours été partenaire de la France, qui joue son rôle dans cette région et qu’il faut reconnaître.

En même temps, il y a des réformes à faire. Donc, on peut adresser le message suivant, c’est ce que nous faisons et ce que nous répèterons : prenez vos responsabilités, faites les réformes qui permettront de réconcilier et de donner un autre cadre à la vie politique gabonaise, un message qui soit plus inclusif. En particulier, nous soutenons les initiatives de l’Union africaine. L’Union africaine est de plus en plus présente sur beaucoup de situations conflictuelles en Afrique. C’est une bonne chose que les Africains se soient donné cette organisation et qui va continuer de jouer son rôle. Je pense que l’Union africaine prendra des initiatives, il y aura dans quelques mois des élections législatives au Gabon, est-ce que ce n’est pas l’occasion justement d’un nouvel élan démocratique ? En tout cas, je l’appelle de mes voeux.

Q – En tout cas, les observateurs de l’Union européenne vont sans doute se méfier pour ces législatives. On a appris hier, selon Le Journal du Dimanche en France, que les observateurs européens que vous avez cités avaient été mis sur écoute par le pouvoir gabonais. Quelle est votre réaction ?

R – Si c’est vrai, c’est inadmissible. En tout cas, cela révèle qu’il y a des moeurs qui ne sont pas acceptables et qui doivent être révolues. Et puis, il y a eu aussi des violences et nous condamnons les violences, qui ont pu faire des victimes. Il y a aussi des bruits et des informations qui circulent, vous avez peut-être vous-même, évoqué ces points. Vous avez noté que la Cour pénale internationale a lancé une enquête préliminaire, cela ne veut pas dire qu’il y aura une information, une enquête complémentaire. Mais la Cour pénale prend ses responsabilités pour vérifier quelle est la nature de ces violences et qui en est responsable. Je pense que c’est une bonne chose aussi.

Q – Autre pays francophone en difficulté ces dernières semaines et même ces derniers mois, la République démocratique du Congo, le Congo Brazzaville également ou encore le Burundi. Est-ce que vous comprenez l’aspiration de ces jeunes qui en ont marre de ces dirigeants qui s’accrochent au pouvoir ? C’est en tout cas ce qu’ils leur reprochent, ils sont nombreux ce soir à nous écouter, à Brazzaville, à Kinshasa. Que leur dites-vous ?

R – Je les comprends. Quand je disais que la Françafrique, c’était fini, ce qui est fini, c’est aussi une certaine forme de gouvernance où on s’installe au pouvoir et on n’en part jamais. Je pense que la jeunesse africaine, mais pas seulement la jeunesse d’ailleurs, ne veut plus de cette situation. D’ailleurs, dans beaucoup de pays africains, les choses ont changé et tant mieux. Car, il y a en Afrique une énergie formidable, c’est notamment celle de la jeunesse, un potentiel extraordinaire, il y a beaucoup de réussites, que ce soit économique, que ce soit dans l’innovation, que ce soit dans la transition énergétique. Donc, l’Afrique a envie de réussir son avenir, de trouver une place pour chacun dans le siècle dans lequel nous sommes. D’ailleurs, si nous devons faire quelque chose avec l’Afrique, c’est l’aider dans ses projets. L’aider à la fois pour sa sécurité, l’aider aussi dans ses projets de développement. L’Union européenne en particulier doit faire davantage. Mais je reviens à votre question concernant la République démocratique du Congo. Ce n’est pas possible que cela continue comme cela. J’ai dit et j’ai dénoncé cette situation, où un président en place n’a qu’un but, celui de ne pas respecter la Constitution pour garder le pouvoir. Il y a une Constitution et elle doit être respectée. Là, ce n’est pas de l’ingérence. C’est le rappel du droit et des principes. Je ne suis pas le seul à le dire, au nom de la France. Mais il y a aussi les autres pays de la communauté internationale, il y a les Nations unies qui le disent, il y a l’Union africaine qui le dit et qui fait beaucoup déjà. Donc, il faut absolument que la Constitution soit respectée, qu’une date soit fixée pour les élections et que le dialogue national qui a été engagé ait vraiment lieu, pour qu’on puisse amener de la paix dans ce pays. Parce que, sinon, ce qu’on peut craindre dans ce grand pays de 60 millions d’habitants, c’est l’affrontement, j’ai même dit le risque de guerre civile. Nous ne pourrions pas imaginer un tel drame. Parce que, là, qui seraient les victimes ? Toujours les mêmes qui sont les victimes.

Q – Il y a eu 53 morts, les 19 et 20 septembre, la France a condamné. Vous le disiez, ce n’est jamais simple pour Paris, les faits vous donnent raison. Le ministre congolais de la communication, Lambert Mende, a dit ceci, après les accusations de François Hollande sur des exactions commises et sur votre réaction, vous, à l’ONU, vous étiez à ce moment-là à New York : «La République démocratique du Congo n’est pas un département français d’Outre-Mer.»

R – Mais cela n’a rien à voir. C’est un pays qui a une Constitution. La moindre des choses pour celui qui parle au nom de son pays, c’est de respecter sa Constitution. Vous imaginez que l’on fasse la même chose en France ? Qu’est-ce qu’on ne dirait pas de nous – et on aurait raison – si on ne respectait pas notre propre Constitution. Par exemple, si François Hollande disait «je reste au pouvoir, malgré la date des élections». Là, maintenant, il n’y a même pas de date d’élections en République démocratique du Congo. Donc, il faut une date d’élections. Quant à M. Kabila, il n’a pas le droit de se représenter, c’est la Constitution. Il faut qu’il donne l’exemple.

Q – Concrètement – pardonnez-moi de vous couper – aux États-Unis, l’administration Obama a décidé de sanctionner deux hauts responsables, il s’agit de deux généraux congolais. Est-ce la bonne solution, selon vous ?

R – Je ne suis pas opposé aux sanctions, cela nous arrive d’en mettre en oeuvre. On en a pris aussi bien, par exemple, pour la Russie concernant la situation en Ukraine, on le fait pour la Corée du Nord. Donc, s’il faut passer par les sanctions, on passera par les sanctions. Mais j’appelle aussi à la raison. Ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir à Kinshasa doivent prendre leurs responsabilités. S’ils veulent la paix dans leur pays, s’ils veulent le bien de leur peuple, alors, ils respecteront leur Constitution. Il faut vite trancher cela, car je crois qu’il y a un vrai danger.

Q – François Hollande a reçu tout à l’heure le président du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta. Cela va bientôt faire trois ans que la France a lancé son opération Serval, son intervention militaire au Mali. Quelle est la situation aujourd’hui sur place ?

R – Je me suis rendu moi-même, avec mon homologue allemand Frank-Walter Steinmeier, au Mali et en même temps au Niger. Nous sommes allés à Gao. On voit bien qu’il y a encore beaucoup de réformes à faire pour appliquer les Accords d’Alger. Il y a, je crois, une sincérité du président Keïta et des autorités maliennes. Mais c’est difficile, je sais que c’est difficile. Mais c’est indispensable.

Je crois qu’il faut vraiment réussir les Accords d’Alger. Il y a un besoin de paix dans ce pays, de trouver aussi les bonnes solutions dans le Nord Mali pour une décentralisation la plus poussée possible, pour donner des responsabilités à ces régions, qui peuvent exercer des responsabilités dans le cadre de l’État malien. Et puis, il faut aussi constituer une armée malienne, elle est en cours de formation. Et puis, il faut aussi en même temps soutenir tous les projets de développement du Mali. Je pense que c’est la confiance qui est la clé de la réussite. Alors, la France est venue pour aider le Mali qui l’avait appelée pour lutter contre les djihadistes. Mais il faut maintenant réussir, c’est-à-dire réussir la paix et la paix passe par l’accord au Nord Mali. Mais la paix passe aussi par le développement, c’est-à-dire un espoir pour la jeunesse malienne.

Q – Jean-Marc Ayrault, ministre français des affaires étrangères et du développement international, merci beaucoup d’avoir répondu à nos questions dans «64 Minutes» sur TV5MONDE. Merci à vous.

R – Merci./.

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29.9

CPI : Fatou Bensouda

https://www.icc-cpi.int/Pages/item.aspx?name=160929-otp-stat-gabon&ln=fr

Déclaration : 29 September 2016

Déclaration du Procureur de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda, concernant le renvoi transmis par la République gabonaise

Le 21 septembre 2016, le Gouvernement de la République gabonaise m’a déféré la situation se rapportant aux événements qui se produisent au Gabon depuis mai 2016. Les autorités gabonaises demandent au Procureur de la Cour pénale internationale (la « CPI » ou la « Cour ») « de bien vouloir ouvrir sans délai une enquête » au titre de l’article 14 du Statut de Rome, de la règle 45 du Règlement de procédure et de preuve et de la norme 25‑1‑b du Règlement du Bureau du Procureur.

Conformément aux conditions posées par le Statut de Rome, mon Bureau procèdera à un examen préliminaire de la situation afin de déterminer si les critères imposés pour l’ouverture d’une enquête sont réunis. Un examen préliminaire ne peut être assimilé à une enquête. Il s’agit d’un processus consistant à examiner les informations disponibles afin de déterminer, en toute connaissance de cause, s’il existe ou non une base raisonnable pour ouvrir une enquête au regard des critères posés par le Statut de Rome.

Pour y parvenir, en tant que Procureur, je dois analyser en particulier les questions liées à la compétence, à la recevabilité et aux intérêts de la justice, ainsi qu’il est prévu à l’article 53‑1 du Statut de Rome. Le Bureau tient dûment compte de l’ensemble des observations et des points de vue qui lui sont transmis au cours de l’examen préliminaire, guidé exclusivement par les exigences du Statut de Rome pour mener à bien sa mission en toute indépendance et en toute impartialité.

Mon Bureau examinera les informations relatives aux crimes qui auraient été commis par tout groupe ou individu impliqué dans cette situation. Lorsque des documents joints à un renvoi identifient des responsables potentiels, le Bureau n’est ni lié ni contraint par les informations qu’ils contiennent lorsqu’il mène des enquêtes pour déterminer quelles sont les personnes qui doivent être inculpées. Après un examen minutieux de tous les renseignements dont je dispose, je ferai connaître ma décision en temps opportun.

La République gabonaise est un État partie au Statut de Rome, ce qui signifie que la CPI peut exercer sa compétence à l’égard d’actes de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis sur son territoire ou par ses ressortissants à compter du 1er juillet 2002, date d’entrée en vigueur du Statut dans ce pays.

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France : JM Ayrault

http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=bafr2016-09-29.html#Chapitre12

12. Afrique – Gabon – Entretien de M. Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international, avec «Europe1» (Paris, 29/09/2016)

(…) Q – Toute dernière question à propos d’une autre élection présidentielle, Ali Bongo qui a été investi pour un deuxième mandat. Il y a de lourds soupçons de fraude. Est-il Ali Bongo un président légitime aujourd’hui ?

R – Il y a la Cour constitutionnelle gabonaise qui s’est prononcée, il y a eu des recours, c’est ce que nous avions recommandé ; il reste toujours un doute. Maintenant il faut une solution politique de réconciliation, et c’est ce que la France redit et répètera encore.

Q – Mais c’est un interlocuteur légitime aujourd’hui ?

R – Il est investi, il est installé, la France a été représentée par son ambassadeur, vous avez vu qu’il y a une certaine retenue après cette élection ; et en même temps ce que nous voulons ce n’est pas la déstabilisation du Gabon ; et pour ça il y a besoin que l’Union africaine, qui a commencé à le faire, joue son rôle pour encourager Bongo à chercher une politique de rassemblement parce que je pense que c’est l’intérêt du Gabon mais c’est aussi l’intérêt de toute l’Afrique.

+ vidéo

http://gabonenervant.blogspot.fr/2016/09/no-mr-ayrault-we-no-longer-tolerate.html

*

France : Mengue M’Eyaa (réaction aux propos de JM Ayrault)

Note R*E : Mengue M’Eyaa est aussi membre du PS

——– Message transféré ——–

Sujet : France: M. Ayrault, décalé face à l’histoire et face aux exigences démocratiques en Afrique centrale et au Gabon.
Date : Fri, 30 Sep 2016 23:16:28 +0200
De : Mouvement Civique du Gabon …

France: M. Ayrault, décalé face à l’histoire et face aux exigences démocratiques en Afrique centrale et au Gabon.

Nous répondons à M. le ministre des Affaires étrangères, Jean -Marc Ayrault :

  1. Ping a gagné l’élection présidentielle. Il a été demandé par l’Union européenne, par la France et par les Etats Unis un recomptage des bureaux de vote dans la province du Haut Ogooué, qui a été refusé par le régime qui savait que sa fraude serait découverte.

Sur demande de la communauté internationale, et bien que nous savions que la Cour constitutionnelle était adossée aux intérêts du clan Bongo, un recours a été déposé, et comme attendu, les résultats ont été défavorables au respect du suffrage démocratique et a validé le putsch électoral.

Des massacres ont été commis par les forces armées du régime. On compte au minimum 50 morts.. Une enquête internationale est en cours à notre demande avec constitution de parties civiles par les avocats de M. Ping auprès de la Cour pénale internationale et non pas à la demande du régime gabonais en place. Il est donc faux qu’une certaine presse fasse croire que la démarche vienne de la part de M. Bongo, comme si les partisans de M. Ping s’étaient entretués entre eux après leur victoire électorale. C’est d’ailleurs tout l’objet de la journée de deuil du 6 octobre 2016, demandée par le Président élu de la République gabonaise.

Nous avons participé au deuil des Français lors des différents attentats de l’année 2015. Nous attendons de la France qu’elle ne banalise les crimes commis par le régime de M. Bongo après sa défaite aux élections présidentielles. Le temps où l’on doit entériner les dictatures au pouvoir est fini. Les générations ne l’accepteront pas. On en peut encenser les révolutions de jasmin au maghreb, et vouloir le maintien des dictatures illégitimes en Afrique noire.

Il en résulte que nous ne reconnaissons aucune « victoire » de M. Bongo, qui reste accroché au pouvoir malgré sa défaite et veut s’imposer par la force. Nous ne participerons à aucun dialogue sous la contrainte militaire ou armée de la part d’un pouvoir illégitime. La seule négociation possible se portera sur les conditions de départ du Gabon de M. Bongo.

Nous demandons qu’une force militaire internationale sous mandat de l’ONU procède à l’arrestation de M. Bongo et de son clan, comme ce fut le cas avec M. Gbagbo lorsque cette communauté internationale estimait qu’il ne respectait pas la démocratie dans son pays, la Côte d’Ivoire. La même situation se présente au Gabon depuis le non respect du vote du 27 août 2016.

Nous regrettons que le Gouvernement français ait exprimé une telle position alors que la forfaiture, la violation des droits démocratiques, et les crimes de M. Bongo viennent à peine de se dérouler sous les yeux de l’ensemble des pays membres de l’Union européenne, qui les ont dénoncés, sous ceux des pays composant les Nations Unies, et sous les yeux des Etats Unis, qui ont fait de même.

Une chose est simple et claire: Jean Ping est le Président de la République gabonaise.

NOUS RESISTERONS!

Mengue M’Eyaà

Porte-parole de Jean Ping,

en charge des Affaires étrangères, de la Communication

du Président élu de la République gabonaise,

Conseillère spéciale de Guy Nzouba Ndama,

Présidente du conseil exécutif du mouvement Civique du Gabon,

Présidente du Mouvement Civique des Femmes.

Voilà les déclarations de Jean- Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères concernant le Gabon.

En effet, à trois reprises, M. Ayrault a répondu aux questions des journalistes, ou, comme à Sciences po Paris, à celles d’étudiants.

1 – Europe 1 – 29 septembre 2016

Toute dernière question à propos d’une autre élection présidentielle, Ali Bongo qui a été investi pour un deuxième mandat. Il y a de lourds soupçons de fraude. Est-il Ali Bongo un président légitime aujourd’hui ?

Il y a la Cour constitutionnelle gabonaise qui s’est prononcée, il y a eu des recours, c’est ce que nous avions recommandé ; il restetoujours un doute. Maintenant il faut une solution politique de réconciliation, et c’est ce que la France redit et répètera encore.

Mais c’est un interlocuteur légitime aujourd’hui ?

Il est investi, il est installé, la France a été représentée par son Ambassadeur, vous avez vu qu’il y a une certaine retenue après cette élection ; et en même temps ce que nous voulons c’est pas la déstabilisation du Gabon ; et pour ça il y a besoin que l’Union africaine, qui a commencé à le faire, joue son rôle pour encourager Bongo à chercher une politique de rassemblement parce que je pense que c’est l’intérêt du Gabon mais c’est aussi l’intérêt de toute l’Afrique.

2- Gabon – Q&R – Extrait du point de presse du 21 septembre 2016

Q – Vous aviez indiqué être sans nouvelles d’une dizaine de ressortissants français arrêtés au Gabon. Où en êtes-vous aujourd’hui ?

R – La mobilisation des autorités françaises, et en particulier de notre ambassade, a permis de préciser la situation de nos compatriotes qui avaient été placés en détention. Nos efforts se poursuivent s’agissant de l’un d’entre eux, dont la situation doit encore être clarifiée. La France reste attentive à la situation de ses compatriotes, en faveur desquels elle souhaite exercer la protection consulaire prévue par la convention de Vienne et notamment le droit de visite. Nous sommes mobilisés et réitérons notre appel aux autorités gabonaises afin d’obtenir leur pleine coopération dans ce domaine.

3 – Conférence – Scienses Po Paris :

Nous avons par ailleurs appelé au dialogue alors qu’il y avait des doutes. Il en reste encore, mais maintenant, un président a été proclamé élu selon la décision de la Cour constitutionnelle.

L’Union européenne avait des observateurs, et on a pu constater que ce n’était pas parfait. Ce que nous encourageons à présent, c’est le dialogue politique pour la suite de l’Histoire du Gabon.

Nous faisons confiance à l’Union africaine. J’ai parlé de l’Europe, mais l’Afrique s’est également organisée, elle a créé des organisations régionales, pour l’Afrique de l’Ouest et pour l’ensemble de ce continent. L’Union africaine est extrêmement importante, elle joue et jouera un rôle de plus en plus important dans la régulation des conflits, dans la régulation des situations de crise, et il y en a beaucoup.

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28.9

France + USA + UE + ONU : ambassadeurs

http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/le-gabon-solde-toujours-sa-crise-post-electorale-28-09-2016-6158807.php

Des diplomates – France, Etats-Unis, Union européenne et Nations unies – ont rencontré M. Ping mardi après-midi après avoir assisté à la prestation de serment d’Ali Bongo.

France : JM Ayrault

http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=bafr2016-09-29.html#Chapitre11

Conférence inaugurale de M. Jean-Marc Ayrault à l’école des affaires internationales de Sciences Po (Paris, 28 septembre 2016)  => Vidéo 1h14 : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/le-ministre-les-secretaires-d-etat/jean-marc-ayrault/discours/article/lecon-inaugurale-de-jean-marc-ayrault-devant-les-etudiants-de-sciences-po-28-09

  1. Afrique – Gabon – RDC – Développement – Lutte contre le terrorisme – Conférence inaugurale de M. Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international, à l’école des affaires internationales de Sciences Po (Paris, 28/09/2016)

Q – Bonjour Monsieur le Ministre, je suis étudiant ici, j’ai la double nationalité de l’Afrique du Sud et de l’Allemagne. Merci pour votre discours.

Vous avez parlé de l’Afrique du Nord, mais je serais intéressé de savoir jusqu’où la France peut soutenir le Gabon par exemple, et plus généralement le processus démocratique dans les pays africains, où les présidents restent souvent plusieurs années. La France ne pourrait-elle pas faire pression pour que les dirigeants quittent le pouvoir après avoir servi deux voire trois mandats ?

R – Merci beaucoup pour vos questions sur des sujets qui sont très importants.

Prenons la première question qui concerne l’Afrique. J’ai évoqué brièvement ce que l’Afrique représentait comme perspective pour l’avenir et le continent qui a le plus grand dynamisme démographique, avec une jeunesse pleine d’attente, d’envie et capable de projets. Vous le savez bien, vous venez d’Afrique du Sud et comme vous l’avez dit il y a énormément de potentiel. En même temps, l’Afrique est confrontée à plusieurs défis : celui du développement d’abord, celui de la sécurité et le défi démocratique. Il faut être positif. Vous avez fait allusion aux élections récentes au Gabon par exemple. Il y a une période qui est révolue et vous avez dû le lire à travers les déclarations que j’ai pu faire au nom de la France : c’est la période de la France-Afrique, la période de l’ingérence dans la politique intérieure des pays africains. Nous avons souhaité que le processus électoral soit le plus transparent possible, que la voie du droit soit utilisée plutôt que celle de la violence, que ce soit par les opposants ou par les régimes. Nous avons tenu cette ligne.

Nous avons par ailleurs appelé au dialogue alors qu’il y avait des doutes. Il en reste encore, mais maintenant, un président a été proclamé élu selon la décision de la Cour constitutionnelle. L’Union européenne avait des observateurs et on a pu constater que ce n’était pas parfait. Ce que nous encourageons à présent, c’est le dialogue politique pour la suite de l’Histoire du Gabon. Nous faisons confiance à l’Union africaine. J’ai parlé de l’Europe, mais l’Afrique s’est également organisée, elle a créé des organisations régionales, pour l’Afrique de l’Ouest et pour l’ensemble de ce continent. L’Union africaine est extrêmement importante, elle joue et jouera un rôle de plus en plus important dans la régulation des conflits, dans la régulation des situations de crise, et il y en a beaucoup.

J’en citerai une autre : vous parliez de ces hommes d’État qui veulent rester le plus longtemps possible. Il y a un exemple qui est la République démocratique du Congo qui est un très grand pays avec énormément de potentiel économique et humain, mais qui est au bord de la guerre civile. Récemment, il y a eu des manifestations et des morts car il y a un président en place qui veut garder cette place, alors qu’il n’a plus le droit de se représenter.

Avec la communauté internationale, la France joue son rôle, récemment encore, pour tout faire pour que le dialogue national ait lieu – il a commencé mais il est très insuffisant – et pour que la date des élections soient fixées et que le président sortant, dont on garantira la sécurité bien évidemment, il ne s’agit pas que les choses se déroulent dans la violence, pour qu’il annonce clairement qu’il ne se représente pas. Auquel cas, ce grand pays peut voir déboucher en son sein une guerre civile.

Cela fait partie de l’action que nous menons mais, là encore, ce n’est pas l’ancien colonisateur, ici ou là, c’est vrai pour la Belgique mais aussi pour la France, qui doit dicter. Il doit encourager au dialogue interne et aussi, dans le cadre international des institutions internationales dont les Nations unies ou les institutions qui existent comme c’est le cas pour l’Union africaine ou l’Union européenne, jouer son rôle et encourager aux bonnes solutions. ..

*

27.9

Pays annoncés à l’‘investiture’ après le coup d’Etat électoral

http://www.rfi.fr/afrique/20160927-gabon-ali-bongo-preter-serment-deuxieme-mandat-septennat

Présidents : Sao Tomé et Principe : Evaristo Carvalho + Mali : Ibrahim Boubacar Keïta

Premiers ministres : Tchad, Congo-Brazzaville, Maroc, Sénégal.

Ministre d’Etat : Cameroun.

Président du Sénat : Rwanda.

NB : France : Aucun ministre ne devrait faire le déplacement

http://www.rfi.fr/afrique/20160928-gabon-ali-bongo-ondimba-investiture-defis-ouverture-dialogue-opposition-reconstruct

La France, l’Union européenne et les Etats-Unis étaient représentés par leur ambassadeur.

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Mali, Niger, Togo : présidents africains présents à investiture

http://www.rfi.fr/afrique/20160927-gabon-le-president-bongo-investit-nouveau-mandat-sept-ans

Ibrahim Boubacar Keïta du Mali, Mahamadou Issoufou du Niger, Faure Gnassingbé du Togo et Evaristo Carvalho de Sao Tomé

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France : JM Ayrault

Déclaration publiée avec 16 jours de retard sans doute liée à la lenteur de la gestion du site de l’Assemblée nationale.

http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=bafr2016-10-13.html#Chapitre14

  1. Gabon – Proclamation des résultats de l’élection présidentielle – Audition de M. Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international, devant la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale (Paris, 27/09/2016)

(…)

S’agissant enfin, très brièvement, du Gabon, notre position est celle de la non-ingérence, en relation étroite avec l’Union européenne qui disposait d’observateurs tout au long du processus électoral, mais aussi avec l’Union africaine. Nous avons encouragé ceux qui contestaient les résultats à utiliser les recours juridiques à leur disposition, ce qu’ils ont fait. Désormais, les résultats sont proclamés. Ils ne sont pas parfaits et nous l’avons dit. Il faut maintenant trouver une solution qui permette de rassembler le Gabon, qui ne doit pas être déstabilisé. Nous encourageons donc l’Union africaine – qui y est prête – à aider le Gabon à trouver les voies de l’apaisement.

(Interventions des parlementaires)

Quant au Gabon, on ne peut pas dire que notre ambassade n’ait pas fait preuve de neutralité : elle a parlé à tout le monde. Les autorités françaises ont aussi parlé à toutes les parties pour les appeler à la retenue, afin d’éviter l’engrenage de la violence, et au respect de la loi constitutionnelle, encourageant ainsi la voie des recours. Et nous avons bien fait. Nous avons aussi recommandé à Ali Bongo, avant qu’il ne soit proclamé élu, de ne pas entrer dans une logique répressive. C’est également ce qu’ont dit l’Union africaine et l’Union européenne. C’était utile. Nous avions et nous avons toujours quelque 14.000 ressortissants à protéger, dont beaucoup de binationaux. Certains ayant été arrêtés, nous sommes informés de leur sort et avons demandé à exercer la protection consulaire ; cela n’a pas toujours été simple, mais nous avons fait progresser les choses. Nous allons rester sur cette ligne.

Cela dit, comme l’ont soutenu plusieurs d’entre vous, il faut encourager l’Union africaine à contribuer à trouver les voies de l’apaisement par le dialogue politique. Ce n’est pas facile. L’Union africaine joue son rôle et la France est en contact avec elle à tous les niveaux. Elle est consciente de la fragilité de la situation.

Nous allons poursuivre sur cette ligne, car il n’y en a pas d’autre. Nous restons vigilants s’agissant de la sécurité de nos ressortissants. Je vous ai entendu à la radio, monsieur le député, vous l’avez parfaitement rappelé, comme c’était votre devoir de parlementaire.

  1. Bongo n’a pas reçu une délégation de pays voisins car après avoir envisagé que cette délégation se rende au Gabon avant l’examen des recours par la Cour constitutionnelle, le président Déby a convenu qu’il valait mieux attendre. C’est maintenant que l’Union africaine va sans doute intervenir. Mais ce n’est pas simple : il faut que les pays se mettent d’accord ; il faut aussi que M. Bongo accepte. Il a aujourd’hui prononcé un discours ouvrant la voie au dialogue. Nous ne pouvons que l’y encourager. Le Maroc a été sollicité pour jouer un rôle de médiation et d’apaisement ; nous verrons ce qu’il en ressortira.(…)./.

(Source : site Internet de l’Assemblée nationale)

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26.9

*

France : PS

Mail à la presse le 26.9.16, à 19h25

Lundi 26 septembre 2016

Communiqué de presse

Maurice Braud, secrétaire national chargé du pôle Mondialisation, Régulation et Coopération

Gabon : après la décision de la Cour constitutionnelle, le Parti socialiste souhaite une sortie de crise associant les organisations internationales

Dans la nuit de vendredi 23 au samedi 24 septembre, la Cour constitutionnelle a rendu son avis sur les requêtes des deux camps rivaux qui concouraient à l’élection présidentielle du 27 août 2016.

Le Parti socialiste regrette que cette institution n’ait pu examiner toutes les situations litigieuses.

Après avoir rejeté les requêtes de l’opposition relatives notamment au score suspect de la province du Haut-Ogooué, avoir annulé des résultats favorables à l’opposition sans même envisager un nouveau vote, et avoir validé les requêtes du président sortant Ali Bongo Ondimba, la Cour constitutionnelle accrédite la victoire de ce dernier.

Le Parti socialiste réaffirme que seul le recompte impartial et partagé de tous les bulletins dans les zones contestées, et l’organisation d’un nouveau scrutin là où les résultats sont annulés, peuvent permettre de sortir de la crise politique qui, sans cela, risque de s’approfondir.

Le Parti socialiste salue la retenue de l’opposition et du peuple gabonais malgré l’annonce de la Cour constitutionnelle. Il appelle le pouvoir à agir de manière responsable, à commencer par la libération de tous les militants de la société civile et de tous les détenus politiques. Enfin, compte tenu de la gravité de la crise et de la force des tensions, il appelle à un renforcement de l’engagement des organisations internationales, en particulier de l’Union africaine et de l’Union européenne.
Service de presse

Parti socialiste

*

OIF : Michaelle Jean

Note R* E : Le communiqué précise que l’envoyé de l’OIF, Ahmedou Ould Abdallah, est ancien ministre des Affaires étrangères de la Mauritanie, comme l’est Mohamed El-Hacen Ould Lebatt, l’envoyé d’Idriss Déby pour terminer le coup électoral. Mohamed El-Hacen Ould Lebatt était ministre en 1997-1998, et Ahmedou Ould Abdallah, 76 ans, était ministre (diverses fonctions) entre 1968 et 1985. La Mauritanie a connu une dictature stable de Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya entre 1984 et 2005.

Note R*E : Michaelle Jean est considérée, à juste titre ou non, par la diaspora gabonaise en France, comme anormalement proche du soutien d’Ali Bongo, le communiquant Richard Attias.

http://www.francophonie.org/CP-SG-Gabon-resultats-47265.html

Gabon : tout doit être entrepris pour assurer la paix, la sécurité, garantir les droits et les libertés

La Secrétaire générale de la Francophonie, Madame Michaëlle Jean, a pris connaissance de l’arrêt de la Cour Constitutionnelle du Gabon relatif au contentieux déposé à l’issue de l’élection présidentielle du 27 août 2016 qui a été malheureusement émaillée de lourdes difficultés, d’épisodes de violence meurtriers et d’irrégularités.

La Secrétaire générale estime qu’il faut tirer tous les enseignements nécessaires de cette grave crise post-électorale, rendre hommage également à la forte mobilisation des électrices et des électeurs.

« Je tiens à saluer de nouveau les Gabonaises et les Gabonais qui, le jour du scrutin, ont su accomplir fièrement leur devoir citoyen, démontrer avec assurance et détermination leur indéniable et légitime attachement à l’État de droit, à la démocratie, ainsi que leur soif de justice et de vérité», a-t-elle déclaré.

Le plus grand défi sera de restaurer la confiance qui est profondément compromise envers la classe politique comme à l’égard des institutions. Par conséquent, la Secrétaire générale exhorte l’ensemble des acteurs politiques à en prendre acte et à tout engager, tout mettre en oeuvre pour qu’émerge une solution politique durable, dans l’intérêt supérieur du Gabon.

« Il est essentiel que tout soit entrepris pour assurer la paix, la sécurité, garantir l’expression des droits et des libertés. Nous appelons aussi urgemment à la libération des personnes arrêtées et détenues dans le cadre de cette crise post-électorale

La Secrétaire générale rappelle qu’à travers son envoyé spécial au Gabon, Monsieur Ahmedou Ould Abdallah, ancien ministre des Affaires étrangères de la Mauritanie et diplomate de longue expérience aux Nations Unies et à l’Union africaine, l’Organisation internationale de la Francophonie a pu suivre de manière constante, dès novembre 2015, le travail des institutions et le déroulement du processus électoral. Les nombreuses missions d’accompagnement politique et technique, effectuées par M. Ould Abdallah, en parfaite concertation et  coordination avec l’ensemble des partenaires régionaux et internationaux – UA, ONU, UE, CEEAC – visaient tout particulièrement  à contribuer à asseoir un climat politique apaisé au Gabon, en vue de la tenue d’une élection présidentielle libre, fiable et transparente.

*

25.9

*

UE : MOE-UE

http://eeas.europa.eu/election-observation-missions/eom-gabon/10432/la-moe-regrette-que-la-cour-constitutionnelle-nait-pas-t-en-mesure-de-rectifier-de-manire-satisfaisante-les-anomalies-observes-lors-du-recensement-des-votes_fr

La MOE regrette que la Cour Constitutionnelle n’ait pas été en mesure de rectifier de manière satisfaisante les anomalies observées lors du recensement des votes

Libreville, 25/09/2016 – 18:32 – UNIQUE ID: 160925_6

Press releases

Suite à l’annonce des résultats définitifs de l’élection présidentielle par la Cour Constitutionnelle samedi dernier, la Mission d’observation électorale de l’UE note des faiblesses techniques importantes dans le processus du contentieux électoral de résultat.

Libreville, 25 septembre 2016 – Suite à l’annonce des résultats définitifs de l’élection présidentielle par la Cour Constitutionnelle samedi dernier, la Mission d’observation électorale de l’Union européenne note des faiblesses techniques importantes dans le processus du contentieux électoral de résultat.

La Mission regrette que la Cour soit contrainte de statuer sur des procès-verbaux fournis par la CENAP, sans obtention pour elle-même de copies officielles le jour même du scrutin, ni possibilité de recompte des bulletins de vote afin d’établir la validité des résultats. De plus, « L’absence de confrontation des différentes copies des procès-verbaux, qui devait servir de contrôle de la régularité de ceux-ci et permettre de renforcer la confiance des parties prenantes dans l’intégrité du scrutin, révèle une grande faiblesse du système électoral, » a dit la Chef Observateur, Mariya Gabriel. Elle a ajouté que le refus d’ouvrir la phase de recompte aux candidats et leurs représentants n’a pas contribué à renforcer la confiance du peuple gabonais dans le travail de la Cour.

La Mission rappelle que ses observations sur le terrain l’ont mené à conclure qu’il y a eu d’évidentes anomalies dans les résultats pour la province du Haut-Ogooué où le taux de participation a été annoncé à 99.93%.  Ces résultats ont fait l’objet d’un recours. « Étant conscient que le travail de la Cour s’est déroulé dans un contexte très tendu et avec des contraintes techniques, nous regrettons néanmoins que les doutes sérieux sur les résultats du Haut-Ogooué n’aient pas été levés de manière satisfaisante, » a déclaré Mme Gabriel.

« Je répète l’importance que tous les acteurs du processus électoral fassent leur maximum pour sauvegarder la paix et privilégient la voie des recours juridictionnels encore à leur disposition sur celle de la violence ».

La Mission d’observation électorale est présente au Gabon depuis le 12 juillet. Un rapport final détaillé, couvrant l’ensemble du processus électoral et incluant des recommandations pour les futurs scrutins, sera prochainement publié par la Mission.

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ONU : Ban Ki-Moon

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=38167&Cr=Gabon&Cr1=#.V-hEvPS8o-g

Gabon : l’ONU prend note de la confirmation de la réélection du Président sortant Ali Bongo Ondimba

25 septembre 2016 – Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a pris note dimanche de la décision de la Cour constitutionnelle gabonaise sur les recours introduits concernant les résultats préliminaires de l’élection présidentielle du 27 août 2016 et de sa confirmation de l’élection d’Ali Bongo Ondimba en tant que Président élu.

“Le Secrétaire général se félicite de l’appel à un dialogue national lancé par le Président élu. Un tel dialogue devra être représentatif de toutes les parties prenantes en faveur de la réconciliation nationale, d’une gouvernance inclusive et de l’adoption de mesures consensuelles pour la tenue d’élections législatives pacifiques et crédibles en décembre 2016”, a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse.

“En cette période critique et délicate de l’histoire du pays, il est d’une importance capitale pour tous les acteurs de faire preuve de la plus grande retenue et de respecter pleinement les droits de l’homme et les libertés fondamentales”, a-t-il ajouté.

Le chef de l’ONU a appelé à “la libération des personnes détenues de façon arbitraire en relation avec le processus électoral”.

Il a ajouté que les Nations Unies restaient déterminées à soutenir le processus démocratique et le développement durable en République gabonaise et continueraient à travailler étroitement avec les partenaires nationaux, régionaux et internationaux à cet égard.

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Sénégal : Macky Sall

R*E : Macky Sall  a été élu démocratiquement mais ne travaille pas spécialement pour la démocratisation de l’Afrique. Il est jugé proche d’Ali Bongo depuis sa campagne et d’Idriss Déby depuis l’affaire Habré. Par ailleurs, quand Alassane Ouattara a poussé vers retour de la dictature fin 2015 au Burkina Faso, il a eu un comportement extrêmement trouble à ses côtés et dans les débats à la CEDEAO.

http://koaci.com/senegal-gabon-macky-sall-felicite-frere-bongo-pour-reelection-102295.html

« Au nom du peuple sénégalais et au mien propre, je vous adresse les chaleureuses félicitations ainsi que mes meilleurs vœux de réussite dans l’exercice de votre mandat au service de vos compatriotes… un Gabon uni et en paix dans la poursuite de son œuvre de développement et de construction nationale ».

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24.9

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France : MAEDI

(vers 21h)

http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/gabon/http-publication-diplomatie-gouv-fr-fr-dossiers-pays-gabon-evenements-4489/article/gabon-proclamation-des-resultats-de-l-election-presidentielle-24-09-2016

Gabon – Proclamation des résultats de l’élection présidentielle (24 septembre 2016)

La Cour constitutionnelle a proclamé les résultats de l’élection présidentielle au Gabon.

La France respecte les institutions gabonaises. Elle est attachée aux liens profonds qui l’unissent au Gabon. C’est dans cet esprit qu’elle avait appelé à un examen transparent et impartial des résultats dans le but de lever toutes les interrogations, exprimées notamment par la mission d’observation de l’Union européenne.

La France constate que l’examen des recours n’a pas permis de lever tous les doutes.
La France estime que les autorités du Gabon ont la responsabilité première de prendre les initiatives qui restaurent la confiance des Gabonais en leurs institutions et n’éloignent pas le Gabon des normes internationales en matière de droits de l’Homme et d’Etat de droit. La France demande également à ceux qui continuent de contester les résultats de récuser l’action violente et de poursuivre leurs revendications selon des voies qui ne remettent pas en cause la paix et le bien-être du pays.

La France souhaite continuer de se concerter avec ses partenaires africains, européens et internationaux. Elle encourage notamment l’Union africaine à poursuivre sa mobilisation.

*

UE : SEAE : F.Mogherini + N.Mimica

http://eeas.europa.eu/headquarters/headquarters-homepage/10413

Déclaration à la suite de la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle au Gabon

New York, Bruxelles, 24/09/2016 – 16:43 – UNIQUE ID: 160924_11

Joint Statements

Déclaration conjointe de la Haute-Représentante/Vice-Présidente Federica Mogherini et du Commissaire à la Coopération internationale et au Développement Neven Mimica à la suite de la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle par la Cour Constitutionnelle du Gabon

La Cour Constitutionnelle du Gabon vient d’annoncer les résultats des élections présidentielles suite au traitement du contentieux électoral.

La Mission d’Observation Electorale de l’Union européenne a suivi le processus électoral jusqu’à son terme, y compris l’annonce des résultats officiels.  Contrairement au protocole d’accord signé avec le gouvernement, elle n’a eu qu’un accès très limité au processus de recours et de contentieux.  L’UE regrette par ailleurs que le travail de la mission d’observation de l’Union Africaine n’ait pu être  exploité davantage.  Des lors, la confiance du peuple gabonais concernant l’intégrité du processus électoral peut, légitimement, être mise en doute.

Face aux graves tensions qui ont marqué les élections, l’ensemble des parties prenantes doit faire preuve de retenue et s’abstenir de recourir à la violence.  La sécurité des responsables politiques doit être garantie. Les forces de sécurité doivent agir en conformité avec les principes de l’état de droit, dans le plein respect des droits de l’homme.

Les clivages, profonds, nécessitent une réponse politique, seule de nature a préserver la stabilité et l’unité du pays, renforcer la confiance des Gabonais et donner une véritable légitimité aux institutions.

L’action de l’Union Africaine et des Nations Unies sera importante pour aider les parties gabonaises dans la recherche d’une solution pacifique et juste. L’UE est prête à soutenir ces efforts.  En vue des futures élections, le besoin d’une réforme du système électoral s’impose, de façon à le rendre plus crédible.

*

USA : Ambassade au Gabon

(vers 15h30 sur facebook donc publié avant l’UE)

https://french.libreville.usembassy.gov/pr-09242016fr.html

Declaration à la suite du verdict de la Cour Constitutionnelle

24 septembre 2016

L’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Libreville note la décision de la Cour Constitutionnelle Gabonaise au sujet de l’élection présidentielle. Nous sommes reconnaissants du fait que toutes les parties ont choisi d’utiliser les procédures légalement établies pour se prononcer sur leurs préoccupations de manière pacifique. Maintenant que la décision a été annoncée, nous exhortons la Cour à publier les détails de ces procédures publiquement, par souci de transparence.

Au people Gabonais: nous tenons à saluer votre dignité et la manière pacifique avec laquelle vous vous êtes rendus aux urnes. Même si la décision de la Cour peut sembler problématique pour certains, il est temps, à présent, de panser les blessures d’un pays divisé ce, pour le meilleur avenir possible pour tous ces citoyens. Les deux parties doivent s’unir dans le dialogue et établir les indispensables réformes que le peuple Gabonais recherche depuis de longues années.

Pour permettre cela, un environnement de confiance doit être créé. Nous sommes préoccupés par ce qui paraît être des arrestations arbitraires de supporters de l’opposition, plusieurs d’entre eux craignant pour leur sécurité et pour celle de leurs familles. Nous sommes également perturbés par les coupures incessantes de l’internet qui empêchent et bloquent les communications depuis la proclamation des résultats provisoires de l’élection. Nous exhortons les forces de l’ordre à user de retenue et à respecter les droits des citoyens Gabonais. Tous les dirigeants doivent éviter tout discours provocateur et encourager leurs supporters à rester calmes.

Le Gabon est fier de s’identifier comme état démocratique, et les principes de la démocratie comprennent le respect des droits de l’homme, la liberté de parole, la liberté de réunion, et l’accès à la loi. Le Gouvernement Gabonais se doit de respecter ces droits, et le peuple Gabonais devrait exercer ses droits de façon pacifique.

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Tchad : Idriss Déby

R*E : Idriss Déby dictateur complice du coup d’Etat électoral au Gabon est  lui-même auteur de plusieurs mascarades électorales et coups d’Etat électoraux au Tchad. Le communiqué est au nom de la présidence tchadienne.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/09/24/97001-20160924FILWWW00096-election-gabon-l-ua-et-les-usa-prennent-acte.php

Communiqué de la présidence tchadienne : « Le président de la république du Tchad, président en exercice de l’Union africaine Idriss Deby Itno, prend acte de la décision de la Cour constitutionnelle proclamant la victoire de Ali Bongo » Idriss Deby « invite toute la classe politique gabonaise au respect de la décision souveraine de la Cour constitutionnelle… le président réélu à créer les conditions nécessaires et propices à un dialogue politique regroupant tous les fils du Gabon, gage de paix et de stabilité », ainsi que l’opposition « à plus de responsabilité et à privilégier le dialogue et la concertation ».

Maroc : Ministère marocain des Affaires étrangères et de la coopération

R* E : le Maroc de Mohamed VI est globalement ‘allié’ du dictateur Ali Bongo

http://www.huffpostmaghreb.com/2016/09/25/ali-bongo-maroc_n_12179586.html

… Le royaume du Maroc prend acte de la décision rendue vendredi par la Cour constitutionnelle de la république gabonaise, validant la réélection du président Ali Bango Odimba, a indiqué samedi 24 septembre le département de Salaheddine Mezouar dans un communiqué… « Cette importante décision conclut le processus d’élection présidentielle dans ce pays africain frère… les liens exceptionnels (entre le Maroc et le Gabon) … (appelle) l’ensemble des protagonistes à respecter cette décision émanant de la plus haute juridiction du Gabon et à faire prévaloir les intérêts supérieurs de la nation, sa stabilité et la prospérité de son peuple ».

Rappel avis Maroc un jour après dépôt recours devant la Cour constitutionnel : « les appels à la violence lancés par certains candidats (…) n’ont pas leur place dans un processus démocratique … (de tels appels) ne sont pas compatibles avec l’expression démocratique et le respect de l’Etat de droit et témoignent d’une attitude de nervosité et de fébrilité incompatibles avec l’exercice démocratique ».

+ Le royaume du Maroc « prend acte de la décision »

http://www.yabiladi.com/articles/details/47268/gabon-maroc-appelle-l-adversaire-d-ali.html

+ 27.9

http://fr.le360.ma/politique/benkirane-represente-le-roi-a-linvestiture-de-ali-bongo-88861

Le roi Mohammed VI a chargé le Chef du gouvernement Abdelilah Benkirane de le représenter ce mardi à l’investiture du président gabonais Ali Bongo réélu à la tête de son pays.

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France : Parti de gauche

http://afpafricaine.org/gabon-non-au-coup-detat-institutionnel/

Déclaration de la Commission Afrique du  Parti de Gauche Paris, le 24 septembre  2016

GABON : non au coup d’Etat institutionnel !

La Cour Constitutionnelle du Gabon, présidée par sa belle-mère,  a validé le coup d’Etat électoral d’Ali Bongo. A la confiscation des choix du peuple gabonais, s’ajoute l’humiliation d’annuler 27 procès verbaux dans lesquels le Président Jean Ping arrivait très largement en tête. Ainsi le dictateur se maintient au pouvoir avec seulement 50,49% des voix dont une partie obtenue par divers procédés de fraude.

A ce stade, les gabonais demandent que Bongo ne soit pas reconnu comme Président, le gel de ses avoirs, l’interdiction de séjour de Bongo et de son clan en Europe.

Par ailleurs, suite à l’attaque du QG de Jean PING, deux plaintes de franco-gabonais  ont été déposées au TGI de Paris pour « arrestation et détention arbitraire en bande organisée, torture et actes de barbarie en bande organisée, tentative d’assassinat et crime contre l’humanité ». Ils annoncent une autre plainte aux USA et une demande d’enquête de leur part à la Cour Pénale Internationale (CPI).

Ces plaintes relaient les nombreux témoignages et rapports faisant état de véritables massacres à travers le pays par les éléments de la Garde Républicaine  et les mercenaires à la solde d’Ali Bongo.

Ces exactions se déroulent sous les yeux des militaires français présents sur place, lesquels ne reçoivent aucun ordre d’assistance à personne en danger.

Le Parti de Gauche dénonce la passivité et la responsabilité complice des autorités françaises face à cette situation.

Le Parti de Gauche demande au gouvernement français de prendre ses responsabilités par la saisine du Conseil de sécurité  de l’ONU pour mise sous mandat des forces françaises positionnées dans la région afin de protéger le peuple gabonais.

Le Parti de Gauche soutiendra la résistance du peuple gabonais à la spoliation de ses choix et demandera des comptes à tous les complices de ce coup d’Etat.

Le peuple gabonais mérite de vivre, le peuple gabonais mérite d’être libre !

Pierre Boutry et David Chinaud

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23.9

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OIF : Michaelle Jean

http://www.francophonie.org/Declaration-SG-Gabon-47261.html

Déclaration de la Secrétaire générale sur la situation au Gabon

« En ces heures délicates pour l’avenir du Gabon, la famille francophone, qui demeure aux côtés de toutes les Gabonaises et tous les Gabonais, ne peut rester silencieuse. Alors que la Cour Constitutionnelle s’apprête à rendre ses attendus, je demande avec la plus grande solennité à l’ensemble de la population gabonaise de garder son calme, aux acteurs politiques d’être à la hauteur de la situation et aux forces régaliennes de sécurité d’assurer l’ordre public dans un esprit républicain.

Nous avons déjà eu à déplorer trop de violences. Elles ne doivent absolument pas se renouveler. L’épuisement des voies de recours légales ne devrait jamais affecter la volonté des acteurs politiques à privilégier le dialogue en vue d’un règlement pacifique des différends liés à l’élection présidentielle.

Souvenons-nous que le 27 août 2016, les citoyens gabonais se sont exprimés dans la dignité. Ils attendent légitimement que l’expression de leur souveraineté se reflète dans la conclusion de ce processus électoral.

La Francophonie reste mobilisée, aux côtés de ses partenaires internationaux, pour apporter son concours à tous les acteurs gabonais de bonne volonté animés d’un idéal démocratique pour l’avenir de leur pays ».

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ONU : Ban Ki-Moon

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=38136&Cr=Gabon&Cr1=#.V-WgvDW8o-g

23 septembre 2016 – Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a appelé au calme au Gabon avant et après l’annonce de la décision attendue de la Cour constitutionnelle sur les différends liés à l’élection présidentielle du 27 août 2016.

« Le Secrétaire général lance un appel aux autorités, y compris aux services de sécurité, à respecter pleinement les droits de l’homme et libertés fondamentales durant cette période difficile », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse publiée jeudi soir.

« Le Secrétaire général exhorte tous les acteurs, en particulier les leaders politiques et leurs partisans, à faire preuve de la plus grande retenue, à s’abstenir de toute forme de violence et à rester calmes avant et après l’annonce des résultats par la Cour constitutionnelle », a-t-il ajouté. « Toute perte supplémentaire en vie humaine serait inacceptable. Il est de la responsabilité des autorités du pays et de ses leaders politiques de garantir que les actes de violence qui ont suivi l’annonce des résultats provisoires de l’élection présidentielle le 31 août ne se répètent plus ».

Ban Ki-moon a souligné que les instigateurs ainsi que les auteurs de violences devront répondre de leurs actes et il a demandé aux parties prenantes d’exprimer leurs différends de manière pacifique.

« Le Secrétaire général encourage le candidat victorieux à s’engager dans un véritable dialogue national inclusif en vue de promouvoir une gouvernance démocratique et l’état de droit, y compris des réformes dans la gestion des élections futures. Les Nations Unies restent disposées à soutenir ces efforts », a encore dit son porte-parole.

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22.9

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21.9

ONU : Abdoulaye Bathily

http://www.gabonactu.com/representant-de-ban-ki-moon-a-rencontre-separement-ali-bongo-jean-ping/

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale, Chef de l’UNOCA, Abdoulaye Bathily a rencontré séparément mercredi à Libreville le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba et l’opposant Jean Ping

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France : Sénat : Jean-Marie Bockel

http://www.jeanmariebockel.fr/dans-les-medias-public-senat-6/

A 1h27 : «  Après réception ex-ministre de la justice … Inquiétude de la communauté internationale… sécurité de la Cour Constitutionnelle… nombreux morts… commandos… démarche dictatoriale… tout le monde sait que ce n’est pas Ali Bongo qui a gagné… c’est une secret de polichinelle… recomptage… hold-up toléré en 2009 cà ne marche pas 2 fois… il est encore temps pour Ali Bongo de sortir dignement… trop espérer de la Cour constitutionnelle, c’est peut-être imprudent. »

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France : MAEDI : Porte-parole

http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=bafr2016-09-21.html#Chapitre1

Q – Vous aviez indiqué être sans nouvelles d’une dizaine de ressortissants français arrêtés au Gabon. Où en êtes-vous aujourd’hui ?

R – La mobilisation des autorités françaises, et en particulier de notre ambassade, a permis de préciser la situation de nos compatriotes qui avaient été placés en détention. Nos efforts se poursuivent s’agissant de l’un d’entre eux, dont la situation doit encore être clarifiée.

La France reste attentive à la situation de ses compatriotes, en faveur desquels elle souhaite exercer la protection consulaire prévue par la convention de Vienne et notamment le droit de visite.

Nous sommes mobilisés et réitérons notre appel aux autorités gabonaises afin d’obtenir leur pleine coopération dans ce domaine./.

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France : Nicolas Sarkozy

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/09/22/un-meeting-de-nicolas-sarkozy-perturbe-par-des-etudiants-gabonais_5001678_3212.html

En réponse à « Sarkozy, viens chercher Ali ! », Nicolas Sarkozy :« Ici c’est la France, c’est pas le Gabon. Si vous voulez parler du Gabon, retournez-y ! »

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19.9

France : Parlement : Bernard Debré, député ‘Républicains’, ancien ministre coopération en 94-95

http://www.huffingtonpost.fr/bernard-debre/gabon-bongo-eviter-le-pire_b_12080912.html

Le Gabon vit des heures cruciales. Comme souvent sur le continent africain, le lendemain de l’élection présidentielle a amené son lot de contestations et d’accusations de fraudes en tout genre et venant de toutes parts. Cela étant, le scrutin s’est déroulé sans incidents majeurs et le déchaînement de violence qui a suivi la proclamation des résultats, s’il a hélas provoqué des morts, a été rapidement contenu. Le pire, c’est-à-dire l’embrasement généralisé du pays, a été évité. C’est cet acquis qu’il faut absolument préserver dans les jours qui viennent. D’autant que loin des scores soviétiques, le résultat serré qui est sorti des urnes montre assez que le pays est partagé et que la vie démocratique est vive. Laisser force à la Loi et aux institutions, c’est la responsabilité des dirigeants politiques gabonais mais aussi celle de la communauté internationale au premier rang de laquelle se situe la France. La Cour constitutionnelle a été, conformément à la Loi, saisie par les deux parties qui y font valoir leur recours. Il convient donc d’attendre sans agitation ni gesticulation le verdict de cette Cour. Le Président sortant s’est engagé à en respecter les décisions; il serait souhaitable que son adversaire en fasse de même. Il y a en effet une certaine contradiction à saisir une institution dont on ne reconnaîtrait pas l’autorité. La France doit elle aussi, puisqu’elle a soutenu ce recours à la Cour Constitutionnelle, faire ce qui dépend d’elle pour en assurer dès demain l’application des décisions quelles qu’elles soient. Elle doit conseiller aux candidats et à leurs camps respectifs de renoncer à toute violence. De ce point de vue toute déclaration -comme cela a été hélas le cas du candidat de l’opposition- qui anticipe des actions violentes en semblant par avance les justifier, va dans le mauvais sens et attise le risque d’affrontement. Certes, le déroulement de ces élections et le fonctionnement des institutions ne sont pas toujours parfaitement à la hauteur des critères qui sont les nôtres. Mais y a-t-il pour la France une autre voie que d’appeler à leur respect, d’inciter à l’apaisement et d’aider autant que faire se peut à la réconciliation nationale? Au nom de l’amitié que nous éprouvons depuis toujours pour le Gabon et son peuple, gardons-nous des leçons de morale et aidons-les à trouver le chemin de la concorde nationale.

+ Réaction 20.9.16 Yannick Wezet-John Nambo : http://www.huffingtonpost.fr/yannick-wezetjohn-nambo/gabon-elections-aspiration-democratie-reponse_b_12103166.html

Monsieur le député,… Etes-vous en service commandé? …

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18.9

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France : 1er ministre Manuel Valls

Note R*E : interview version papier le 18.9, sur internet le 26.9 seulement

http://www.jeuneafrique.com/mag/358131/politique/manuel-valls-peuple-aspire-a-democratie-rien-ne-larreter/

Manuel Valls : « Quand un peuple aspire à la démocratie, rien ne peut l’arrêter »

Publié le 26 septembre 2016 à 08h02

Par François Soudan et Mathieu Olivier

FS+MO : Vous vous êtes prononcé pour un « recomptage » des voix après l’élection présidentielle contestée du 27 août au Gabon. Ingérence?

Non. Nous avons changé d’époque : lorsqu’il y a des élections, la France ne se mêle pas des résultats, elle en prend acte. Nous n’avons pas à prendre parti, ni pour M. Ali Bongo, ni pour M. Jean Ping. Nous appelons seulement à l’apaisement et au dialogue face à la montée de la violence et au risque de chaos. Il y a eu vote, et il faut s’en féliciter, mais il y a eu aussi contestation, et la Constitution gabonaise prévoit, dans ce cas de figure, une procédure devant la Cour constitutionnelle.

C’est la voie qu’a choisie Jean Ping. Il appartient désormais à la Cour d’examiner le recours dans la transparence et l’impartialité. Une crise politique serait terrible pour les Gabonais. Et je pense aussi à nos ressortissants, même si nous faisons confiance aux autorités gabonaises pour garantir leur sécurité.

FS+MO : Peut-on faire confiance à la Cour constitutionnelle?

Jean Ping a décidé de cette voie de recours, il faut respecter la procédure et attendre la décision de la justice. Le président Bongo a dit que les décisions de la Cour s’imposeraient à tous, donc faisons-lui confiance. Il y a, en Afrique, une puissante aspiration des peuples à la démocratie et les exemples récents ont montré que rien ne peut arrêter ce mouvement.

FS+MO : La France dispose de troupes stationnées au Gabon et dans la région. Y a-t-il un plan d’évacuation prévu en cas de troubles?

À partir du moment où il y a eu des incidents graves après la proclamation des résultats de la présidentielle, il était de notre devoir de s’assurer que nos ressortissants soient bien protégés. Tous les Français, y compris binationaux, sont sous protection consulaire. Nous suivons cette situation avec une très grande vigilance. Mais ce que nous espérons d’abord, c’est que le Gabon surmonte cette épreuve.

FS+MO : Vos relations avec Ali Bongo Ondimba n’ont pas toujours été sereines. Qu’en est-il aujourd’hui?

Lui est supporter du Real Madrid et moi du FC Barcelone. Plus sérieusement, nous nous sommes rencontrés à de nombreuses reprises et nous avons des rapports cordiaux. Je le répète : parce que je crois en l’Afrique, il faut qu’elle ait des dirigeants qui regardent vers l’avenir.

À lire aussi : France-Gabon : quand Manuel Valls estime qu’Ali Bongo Ondimba n’a pas été élu « comme on l’entend »

FS+MO : La politique de la France en Afrique donne souvent l’impression qu’il faut choisir entre les enjeux sécuritaires et les enjeux démocratiques. Est-ce inévitable?

Non, les deux doivent aller de pair. Il y a eu dans le quinquennat de François Hollande un acte majeur : l’intervention de la France au Mali, en janvier 2013. Le Mali était menacé par le péril jihadiste mais c’était toute la sous-région et également la France qui étaient visées. L’Europe, la France et l’Afrique sont confrontées ensemble à cette menace.

Bien sûr, la priorité est à la sécurité, mais pourquoi l’opposer à la démocratie ? La plus belle des réponses au terrorisme, c’est la démocratie. La lutte contre le terrorisme est bien plus efficace quand elle s’appuie sur l’élan démocratique des peuples et l’État de droit. Et n’oublions jamais que, si les terroristes s’attaquent à la Tunisie, au Mali, au Burkina, à la Côte d’Ivoire, qui doit tant à la sagesse du président Ouattara, c’est d’abord parce que ces pays représentent des modèles démocratiques, c’est-à-dire tout ce que les jihadistes détestent.

La Françafrique, c’est terminé !

FS+MO : L’exemple du Tchad, où, là aussi, l’élection présidentielle a été contestée, mais où Idriss Déby Itno bénéficie de l’appui de la France, ne démontre-t-il pas que les enjeux sécuritaires prédominent?

Je ne regarde pas l’Afrique avec simplisme ou naïveté. Je suis conscient que chaque pays a ses propres enjeux et ses défis démocratiques à surmonter. Avec le Tchad et son président, Idriss Déby Itno, nous sommes alliés dans la lutte contre le terrorisme, notamment contre Boko Haram, pour la sécurité de la région.

FS+MO : Et au sujet de la RD Congo?

La RD Congo mobilise toute notre attention, mais aussi celle de l’Union africaine et de la communauté internationale. C’est un pays immense, avec des ressources importantes et, en même temps, des tensions persistantes dans l’Est et une exploitation insuffisamment contrôlée des richesses. Les prochaines échéances obéissent à des règles constitutionnelles sans équivoque, en particulier la limitation à deux mandats présidentiels consécutifs.

La Françafrique, c’est terminé ! Pour autant, la France, pays ami de l’Afrique, a à cœur de faire progresser les principes démocratiques, qui sont dans l’intérêt de tous les peuples. Je continue de penser que la France doit assumer ses responsabilités sur le continent africain. La responsabilité de la France, c’est de dire que chacun doit respecter scrupuleusement le cadre constitutionnel, et il faut que des élections soient organisées dans des délais aussi rapprochés que possible.

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17.9

UE : SEAE : Porte-parole

http://eeas.europa.eu/headquarters/headquarters-homepage/9986/dclaration-du-porte-parole-sur-le-gabon_en

Déclaration du Porte-parole sur le Gabon

Bruxelles, 17/09/2016 – 09:02 – UNIQUE ID: 160917_11

Statements by the Spokesperson

Les porte-paroles de la Haute-Représentante/Vice-Présidente Federica Mogherini et du Commissaire pour la coopération internationale et le développement Neven Mimica ont fait la déclaration conjointe suivante :

L’UE continue à suivre avec attention la situation au Gabon.  Elle rejoint le Comité de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine en réitérant l’importance d’un processus des recours à la Cour constitutionnelle transparent et régulier afin de préserver la stabilité dans le pays.

A cette fin elle soutient le déploiement  d’observateurs, sélectionnés parmi les membres de hautes juridictions africaines francophones, en vue d’assister la Cour constitutionnelle du Gabon.  Elle invite les autorités gabonaises à apporter toute coopération  pour faciliter leur déploiement.

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14.9

Togo : CAP2015 : Jean-Pierre Fabre

http://www.anctogo.com/cap-2015-salue-la-lutte-du-peuple-gabonais-pour-faire-echec-a-la-tentative-de-coup-de-force-electoral-14518

CAP 2015 : ANC, CDPA, PSR, UDS-TOGO

DECLARATION

CAP 2015 salue la lutte du peuple gabonais pour faire échec à la tentative de coup de force électoral

Combat pour l’Alternance Politique en 2015 (CAP 2015) suit avec intérêt l’évolution de la crise postélectorale au Gabon.

Il estime que seuls le recomptage des voix ainsi que la proclamation des résultats, bureau de vote par bureau de vote, tels qu’exigés par l’opposition gabonaise et soutenus par la communauté internationale, notamment les Nations Unies, la France, les USA et l’UE, permettront de lever les contestations à l’origine des violences et des tensions, depuis la publication, par le Ministre de l’Intérieur, le 31 août 2016, des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 27 août 2016. Ces résultats donnent gagnant le président sortant, Ali Bongo Ondimba, avec 49,80% des suffrages, contre 48,23% pour son principal challenger, Jean Ping.

CAP 2015, tout en notant que les rapports des missions d’observation électorale font état du déroulement normal du scrutin, demeure vivement préoccupé par le manque de transparence relevé dans la phase des résultats. Cette situation a jeté un grave discrédit sur l’ensemble du processus et entrainé de très vives contestations réprimées dans la violence et dans le sang.

CAP 2015 exprime sa compassion aux victimes des violences et reste solidaire des forces démocratiques gabonaises dans leur lutte pour préserver et faire restituer la vérité des urnes. Il salue tout particulièrement la mobilisation des populations gabonaises tant de la diaspora que de l’intérieur du pays, pour faire échec à la tentative de coup de force électoral en cours.

Les graves événements du Gabon posent encore une fois la problématique des élections en Afrique. Les peuples africains, à l’instar du peuple togolais, n’ont de cesse de démontrer leur volonté inébranlable de s’affranchir des méthodes désuètes et caricaturales, caractéristiques, à de rares exceptions près, des processus électoraux en Afrique, considérés par les pouvoirs en place comme de simples formalités sans enjeu d’alternance.

En effet, notre pays le Togo s’est, à plusieurs reprises, distingué par des mascarades d’élections marquées notamment par : … (note R*E : longue liste)

ref, un tableau apocalyptique, autrement plus exécrable que la situation qui prévaut actuellement au Gabon. Curieusement, dans le cas du Togo, la communauté internationale se mure dans un silence contrit, malgré le cri des populations, malgré les dénonciations de l’opposition, malgré la publication de preuves matérielles tangibles établissant la réalité de fraudes électorales massives, planifiées et mises en œuvre par le parti au pouvoir.

Et pourtant, des experts électoraux commis par l’UE, d’une part, l’OIF, d’autre part, ne manquent pas de relever, d’analyser et de commenter dans leurs rapports de mission, les nombreuses fraudes et irrégularités qui caractérisent les différents scrutins au Togo.

CAP 2015 saisit l’occasion pour rendre un hommage appuyé au peuple togolais meurtri, martyrisé et exsangue, mais résolument debout et engagé dans un combat âpre contre le régime de dictature du RPT/UNIR, usurpateur du pouvoir d’Etat au Togo depuis des décennies, et qui se maintient au travers de coups de force répétés.

En considération de ce qui précède :

–          CAP 2015 appelle les acteurs politiques africains, la société civile notamment les confessions religieuses à tout mettre en œuvre pour éviter que des hommes ou des femmes sans aucune légitimité, s’accrochent au pouvoir, comme c’est souvent le cas sur le continent, notamment au Togo ;

–          CAP 2015 demande à la communauté internationale dans son ensemble d’être plus rigoureuse, plus exigeante et plus ferme dans les accompagnements qu’elle apporte aux pays africains, en vue de la mise œuvre des réformes nécessaires à l’organisation d’élections justes et transparentes, de la promotion de l’éthique républicaine et de l’enracinement de la culture démocratique.

Fait à Lomé, le 14 septembre 2016

Le Président National de l’ANC

Chef de file de l’opposition, Candidat de CAP 2015 à la présidentielle de 2015

Signé Jean-Pierre FABRE

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13.9

UA : Conseil de paix et de sécurité (CPS) : « observateurs pour assister Cour Constitutionelle»

http://www.peaceau.org/fr/article/reunion-cps-624eme-sur-la-situation-post-electorale-au-gabon

Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), en sa 624ème réunion tenue le 13 septembre 2016, a adopté la décision qui suit sur la situation post-électorale au Gabon:

Le Conseil,

  1.    Prend note de la communication faite par le Commissaire à la Paix et à la Sécurité sur les derniers développements de la situation au Gabon, à la suite de la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle tenue dans ce pays, le 27 août 2016. Le Conseil se félicite des résultats de la mission effectuée à Libreville et Ndjamena par le Commissaire à la Paix et à la Sécurité, du 8 au 10 septembre 2016, en vue notamment de consulter les parties prenantes gabonaises sur la visite envisagée au Gabon d’une délégation de Haut Niveau composée de chefs d’Etat africains, sous la conduite du Président en exercice de l’Union, Son Excellence Idriss Deby Itno du Tchad;
  2.    Rappelle le communiqué de presse PSC/PR/BR. (DCXX) de sa 620ème réunion tenue le 2 septembre 2016. Le Conseil, réaffirmant son attachement à la souveraineté du Gabon, rappelle également les dispositions pertinentes, entre autres, de l’Acte constitutif de l’Union africaine, du Protocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité et de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance;
  3.   Se félicite des initiatives prises par le Président en exercice de l’UA, Son Excellence Idriss Deby Itno, ainsi que par la Présidente de la Commission dans la recherche d’une solution rapide à la situation post-électorale pacifique au Gabon, dans le respect de la volonté du peuple gabonais telle qu’exprimée, le 27 août 2016. Le Conseil exprime son appréciation aux pays de la région, à travers la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), ainsi qu’aux partenaires, en particulier les Nations unies, pour leur appui constant à l’action de l’UA au Gabon;
  4.   Prend note avec satisfaction, des recours déposés auprès de la Cour constitutionnelle par les candidats à l’élection présidentielle, usant ainsi des voies légales et constitutionnelles offertes pour le règlement de tout différend lié aux résultats du scrutin;
  5.   Souligne l’importance que revêt le parachèvement du processus des recours introduits par des candidats à l’élection présidentielle, d’une manière transparente et régulière, contribuant ainsi à l’approfondissement de la démocratie au Gabon, ainsi qu’à la promotion de la paix et de la stabilité dans le pays et dans la région. Le Conseil demande à la Commission, en étroite coopération avec les partenaires concernés, et dans le respect de souveraineté du Gabon, d’apporter son appui aux institutions gabonaises compétentes dans leurs efforts visant à renforcer la transparence et la crédibilité du processus d’examen, ainsi que de la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle du 27 aout 2016, par la Cour constitutionnelle;
  6.   Demande en outre à la Commission de déployer des observateurs, qui seront sélectionnés parmi d’éminents membres de hautes juridictions africaines francophones, en vue d’assister la Cour constitutionnelle du Gabon, selon des modalités qui seront définies d’un commun accord avec ladite Cour, dans le respect de ses règles de fonctionnement et des dispositions pertinentes du Titre VI de la Constitution gabonaise;
  7.   Appelle les partenaires à continuer d’apporter leur soutien aux initiatives de l’UA au Gabon;
  8.  Décide de rester saisi de la question.

NB : 5 experts selon RFI le 17.9 : http://www.rfi.fr/afrique/20160916-gabon-union-africaine-envoi-experts-cour-constit

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UE : Parlement européen : débat sur Gabon

http://www.europarl.europa.eu/news/fr/news-room/20160909IPR41789/les-d%C3%A9put%C3%A9s-europ%C3%A9ens-analysent-la-situation-en-turquie-et-au-gabon

http://www.europarl.europa.eu/plenary/fr/debate-details.html?date=20160913&detailBy=date

Interventions : Federica Mogherini, Antonio Tajani, Mariya Gabriel, Antonio Tajani, Jo Leinen, Antonio Tajani, Marek Jurek, Antonio Tajani, Pavel Telička, Antonio Tajani, Jean-Luc Mélenchon, Antonio Tajani, Michèle Rivasi, Antonio Tajani, Ignazio Corrao, Antonio Tajani, Louis Aliot, Adina-Ioana Vălean, Cristian Dan Preda, Adina-Ioana Vălean, Cécile Kashetu Kyenge, Adina-Ioana Vălean, Joachim Zeller, Adina-Ioana Vălean, Eduard Kukan, Adina-Ioana Vălean, Notis Marias, Adina-Ioana Vălean, Federica Mogherini, Adina-Ioana Vălean.

UE : Parlement européen : Mariya Gabriel, chef de la MOE-UE

http://www.europarl.europa.eu/plenary/fr/debate-details.html?date=20160913&detailBy=date

« … Il s’agit de la première mission d’observation électorale déployée au Gabon. C’est donc un signal clair de notre soutien au peuple gabonais en faveur de la démocratie, de l’état de droit et des droits de l’homme, et je suis honorée de pouvoir diriger cette mission. J’aimerais d’abord adresser plusieurs remerciements. Tout d’abord, je tiens à remercier tous les observateurs de l’Union européenne et en particulier mon équipe, dont une partie est encore déployée au Gabon. Ils font un travail remarquable. Ensuite, je voudrais principalement remercier les citoyens gabonais pour l’accueil chaleureux qu’ils ont réservé à nos observateurs, pour leur patience et pour le calme qui a été préservé le jour du scrutin. De même, je tiens à remercier les autorités gabonaises, qui ont invité l’Union européenne à observer les élections, signé le protocole d’accord et garanti jusqu’ici la sécurité de nos observateurs. Lors de cette mission, nous avons pu rencontrer toutes les parties prenantes, les autorités, les différents partis politiques, tous les candidats à l’élection présidentielle et la société civile. Nous avons aussi travaillé en étroite coopération avec les autres missions d’observation et représentants de la communauté internationale sur place. Aujourd’hui, il est crucial de finaliser le travail de la mission sans perdre de temps et d’énergie pour des accusations inacceptables, des allégations fausses ou encore des mensonges. Ceci m’amène à ma deuxième partie. Un véritable dialogue et un véritable partenariat sont aussi l’occasion de nous dire les choses telles quelles. En respectant le cadre de la mission, je voudrais attirer l’attention sur quelques faits, car la possibilité de s’exprimer sur des faits relevés par nos observateurs est aussi l’une des forces de la mission d’observation électorale de l’Union. Les principaux faits à ce stade sont les suivants: contrairement à ce qui était prévu par le protocole d’accord, la mission a eu un accès inégal à la consolidation des résultats selon les commissions électorales locales. Les résultats n’ont pas été annoncés publiquement dans la province du Haut‑Ogooué, contrairement à ce qui est prévu par la loi. Dans cette même province, une anomalie a été constatée quant au taux de participation et en comparaison avec une analyse du nombre de non-votants et de bulletins blancs et nuls. Il n’y a pas eu de publication des résultats bureau de vote par bureau de vote, conformément aux bonnes pratiques internationales. Aujourd’hui, comme depuis le début du processus, nous appelons à la non-violence et au calme. Nous continuons à être guidés par l’exigence de la transparence à toutes les étapes du processus électoral. Nous appelons tous les acteurs à s’en tenir à des recours légaux et pacifiques. Cela inclut aujourd’hui l’observation du traitement des recours déposés à la Cour constitutionnelle. C’est une phase clé du processus électoral et nous attendons que l’accès de notre expert juridique aux travaux de la Cour soit garanti, tout comme la sécurité des membres de l’équipe qui sont encore sur place. L’accès d’experts internationaux à la Cour est bienvenu aussi. Enfin, je tiens à exprimer le plein soutien de la mission à M. Chergui, commissaire de l’Union africaine, au professeur Bathily, représentant spécial des Nations unies, et à M. Abdallah, de l’Organisation internationale de la francophonie, et à les remercier pour les efforts qu’ils ont fournis. Je finirai en disant la chose suivante: tous les acteurs ont une responsabilité pour contribuer à l’apaisement de la situation. La restauration de la confiance des Gabonais dans l’intégrité du processus électoral passe par la transparence. Aujourd’hui, en respectant la loi, en tant que mission d’observation électorale, notre regard est tourné vers la Cour constitutionnelle, de laquelle nous attendons qu’elle continue à être l’incarnation de cette justice sans laquelle aucun État de droit ne peut se prévaloir de l’être. »

UE : Parlement européen : Michèle Rivasi (Les Verts)

http://www.europarl.europa.eu/plenary/fr/debate-details.html?date=20160913&detailBy=date

« … il est vrai que la situation politique au Gabon est très préoccupante, chaque candidat restant campé sur ses positions au risque que la situation dégénère en guerre civile. Il faut à tout prix empêcher l’escalade de la violence.  Ici même, à Bruxelles, j’avais reçu M. Jean Ping qui, déjà à l’époque, craignait cette situation. J’avais pris l’initiative de faire adresser un courrier officiel à Ali Bongo, pour qu’il y ait une mission d’observation dépêchée par l’Union européenne. Je suis ravie que ce soit notre collègue Mariya Gabriel, forte de son expérience en la matière en République démocratique du Congo, qui l’ait dirigée. Mais entre l’absence de listes électorales affichées devant les bureaux de vote, les défaillances au niveau du contrôle de l’encre indélébile, l’authentification des bulletins de vote et l’usage de scellés des urnes dépourvus de numéro d’identification, il y a beaucoup à redire sur la tenue des élections. Nous devons donc soutenir le travail de cette mission d’observation et ses demandes de transparence et, plus précisément, la nécessité de publier les résultats bureau de vote par bureau de vote, comme vous l’avez indiqué. La saisine de la Cour constitutionnelle par Jean Ping visant un recomptage des voix pourrait être une porte vers la sortie de crise, mais elle risque aussi d’envenimer la situation puisque son jugement sera l’ultime recours possible. Et puisque la vie politique du Gabon est une histoire de famille, il est à craindre que le jugement rendu soit contesté pour la simple raison que la présidente du Conseil constitutionnel n’est autre que l’ancienne compagne du père d’Ali Bongo. Et ça, c’est un problème. Aujourd’hui, nous devons à tout prix éviter la reproduction du précédent ivoirien, où la communauté internationale s’était octroyé le droit d’intervenir. C’est au Gabon et aux Gabonais qu’appartient leur destin. Il faut leur assurer notre soutien dans ce sens-là. J’espère surtout que l’ensemble des États membres de l’Union européenne et l’Union africaine, comme vous l’avez souligné, se mobilisent, et il ne faut pas que ce soit la France qui s’ingère dans la vie politique gabonaise, parce que la France-Afrique a assez duré. Il est donc de notre responsabilité à tous d’assurer ce suivi. »

UE : Parlement européen : Cécile Kashetu Kyenge (délégation 6 parlementaires auprès  MOE-UE)

http://www.europarl.europa.eu/plenary/fr/debate-details.html?date=20160913&detailBy=date

« … j’ai eu le privilège d’être membre de la délégation du Parlement européen au sein de la mission d’observation électorale de l’Union européenne. L’élan extraordinaire qui accompagné les élections dans ce pays a représenté un signe d’espoir immense pour le peuple gabonais, qui en se rendant aux urnes, a demandé des institutions démocratiques, a exigé des débats politiques libres et a invoqué aussi l’alternance au pouvoir. Ces élections ont été une occasion manquée pour la classe dirigeante gabonaise de prouver à l’ensemble du continent africain et à toute la communauté internationale qu’elle est en mesure d’organiser une élection transparente et de faire preuve de la plus grande responsabilité dans tout le processus électoral. Dans une démocratie, il est nécessaire de garantir aux partis d’opposition la possibilité d’élaborer et de proposer en toute autonomie et sérénité, leur propre projet politique dans la plus grande, la plus pure tradition de l’adversité politique. Or, quelques semaines après ce vote, nous exprimons notre grande déception vis-à-vis du manque de transparence dans la gestion du processus électoral qui a particulièrement visé les modes de financement des partis et de la campagne électorale ainsi que le contrôle de toutes les informations vitales, telles que la liste électorale et la liste des centres de votes. À cela s’ajoute aussi une couverture médiatique excessive au profit du président sortant et l’absence de confiance des candidats de l’opposition et d’une partie de la société civile envers des organes responsables de l’administration des élections. Nous dénonçons avec véhémence la perte de vies humaines et toutes les formes de violence qui ont suivi la publication des résultats provisoires, et sont encore en cours. Je demande donc que ces violences cessent. Des incidents qui reflètent justement un manque de transparence dans la gestion du processus électoral, ainsi que les répressions violentes des manifestants par les forces de sécurité, tout cela contribue fortement à diminuer la confiance des électeurs et des parties prenantes. Jusqu’à la conclusion du processus électoral, la mission d’observation électorale de l’Union européenne continuera à observer toutes les étapes, notamment le contentieux électoral, en ligne avec le protocole signé avec le gouvernement. Je demande au Président Ali Bongo d’honorer l’Afrique et d’honorer aussi son peuple en renonçant à la présidence en raison du manque de transparence de tout le processus. Quant au peuple gabonais, il peut compter sur l’effort inconditionnel du Parlement européen pour rester à ses côtés. »

UE : Parlement européen : Federica Mogherini

http://www.europarl.europa.eu/plenary/fr/debate-details.html?date=20160913&detailBy=date

« nous (le SEAE) regarderons ce qui se passe et suivront et monitorerons la situation dans ces heures et jours critiques avec des précautions extrêmes. .. »

UE : Parlement européen : France : PG : Jean-Luc Mélenchon

http://melenchon.fr/2016/09/13/intervention-gabon-parlement-europeen/

Jean-Luc Mélenchon – Intervention sur le Gabon au Parlement européen

mardi 13 septembre 2016

Le 13 septembre 2016, Jean-Luc Mélenchon intervenait au Parlement européen dans un débat sur le Gabon. Voici la retranscription de son intervention :

VIDEO

« Mes chers collègues, s’il est bien normal que les organisations panafricaines et régionales soient en première ligne au Gabon, il n’empêche que l’Union européenne ne peut en rester là où elle en est. Nous sommes capables de dire la taille des mailles d’un filet de pêche et de le faire respecter en Afrique et nous ne serions pas capables de dire ce qu’est une élection honnête ? Et, à la fin, dans un souci d’apaisement, nous mettrions sur le même plan les tricheurs et ceux qui font l’objet de ces tricheries et qui en sont victimes ? De la même manière, nous mettrions tout le monde sur le même plan en appelant à la paix alors que les violences sont le fait exclusif du gouvernement en place contre les partisans de monsieur Jean Ping ?

Et c’est cela qu’il faut exiger : que cessent immédiatement ces violences-là en les nommant. Ce que je veux dire c’est que le décompte, le nouveau décompte des bulletins ne peut pas être simplement renvoyé à la cour constitutionnelle dont il est d’ores et déjà prouvé qu’elle est de parti-pris et malveillante. Il faut que ce soit une organisation internationale. Et l’Union européenne a le pouvoir de demander que ce soit soit l’ONU soit l’OUA qui s’en assurent.

Mes chers collègues, monsieur Gbagbo a été iniquement envoyé au TPI alors qu’il demandait un recomptage et on laisserait monsieur Bongo nous le refuser en usant de violences sans rien dire ? Mieux vaudrait que monsieur Gbagbo soit libéré et monsieur Bongo jugulé. »

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12.9

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France : Syndicat SNJ CGT

http://www.humanite.fr/expulsion-scandaleuse-dolivier-piot-par-les-autorites-gabonaises-615509

Expulsion scandaleuse d’Olivier Piot par les autorités gabonaises

Lundi, 12 Septembre, 2016

Communiqué du SNJ-CGT

Le SNJ-CGT proteste vigoureusement et exprime son indignation contre l’expulsion du reporter du Monde diplomatique, Olivier Piot, qui a été refoulé à son arrivée à Libreville samedi 10 septembre. Après une semaine de tracasseries administratives, il avait fini par obtenir l’autorisation du ministère gabonais de l’information d’embarquer sur le vol Air France Paris-Libreville ce samedi. Mais, à son arrivée, il a été refoulé sans ménagement : les photos qu’il a prises confirment que l’opération a été préparée. Les raisons invoquées par les autorités aéroportuaires sont factuellement fausses. Le SNJ-CGT demande au Quai d’Orsay d’intervenir et de faire respecter la liberté de la presse de la part du gouvernement gabonais.

Montreuil, lundi 12 septembre 2016

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11.9

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UE : SEAE : Portes-paroles

https://eeas.europa.eu/headquarters/headquarters-homepage/9674/dclaration-du-porte-parole-sur-le-gabon_en

Déclaration du Porte-parole sur le Gabon.

Bruxelles, 11/09/2016 – 22:34 – UNIQUE ID: 160911_2

Statements by the Spokesperson

Les porte-paroles de la Haute-Représentante/Vice-Présidente Federica Mogherini et du Commissaire pour la coopération internationale et le développement Neven Mimica ont fait la déclaration conjointe suivante:

« La saisine de la Cour constitutionnelle ouvre une nouvelle étape cruciale dans la résolution de la crise post-électorale au Gabon.  La transparence et l’objectivité d’une justice indépendante sont les garanties requises afin d’assurer la légitimité des résultats et leur acceptation par tous.

Les efforts du commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA), Smail Chergui, ensemble avec les représentants de l’ONU et de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), en vue d’atteindre ce résultat ont tout notre soutien.

Jusqu’à la conclusion du processus électoral, la Mission d’observation électorale de l’Union européenne continuera à observer toutes les étapes, notamment le contentieux électoral, en ligne avec le mémorandum conclu avec le gouvernement.

L’Union européenne continuera à œuvrer pour un dénouement pacifique et juste de la crise qui nécessitera un accompagnement post-électoral fort par la communauté internationale ».

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OIF : Michaelle Jean

http://www.francophonie.org/CP-Gabon-cour-constitutionnelle-47223

11.9, 10h41 (communication à la presse)

Michaëlle Jean encourage le Gabon : le respect de l’État de droit et de la haute juridiction de la Cour constitutionnelle est un pas dans la bonne direction

La Secrétaire générale de la Francophonie, Madame Michaëlle Jean, estime que l’examen par la Cour constitutionnelle du contentieux électoral relatif à l’élection présidentielle du 27 août 2016 constitue une étape cruciale et décisive sur le chemin du règlement de la crise post-électorale au Gabon.

« Le dépôt du recours à la Cour constitutionnelle est un pas dans la bonne direction. Instituée comme la plus haute juridiction en matière constitutionnelle, elle est l’organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des pouvoirs publics et notamment l’arbitre des élections politiques. Les principes directeurs de la Cour constitutionnelle prévoient l’assurance d’un traitement équitable, impartial et transparent ainsi que le respect de l’intégrité du vote des citoyennes et des citoyens  », a déclaré la Secrétaire générale.

C’est sur la foi de ces principes fondamentaux et de l’État de droit que la Francophonie est déterminée à poursuivre son appui au processus électoral et son accompagnement aux institutions gabonaises, rappelle Michaëlle Jean.

« Nous continuerons de soutenir toutes les actions susceptibles de préserver la stabilité, le dialogue et la concorde nationale au Gabon ».

C’est d’ailleurs dans cet esprit qu’intervient l’Envoyé spécial Monsieur Ahmedou Ould Abdallah que la Secrétaire générale a dépêché à Libreville où il bénéficie du plein appui de l’équipe du Bureau de l’Organisation internationale de la Francophonie en Afrique centrale.

« La présence de M. Ahmedou Ould Abdallah, diplomate et médiateur de longue expérience, aux côtés de nos partenaires internationaux, en particulier du Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, M. Smaïl Chergui, et du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale, M. Abdoulaye Bathily, vise à contribuer à assurer une issue sereine et apaisée au processus électoral en cours au Gabon. Je salue cette action commune qui est l’expression de la solidarité agissante de la communauté internationale en faveur du peuple gabonais », a conclu la Secrétaire générale.

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Eglise catholique : pape François

http://www.jeuneafrique.com/depeches/356462/politique/gabon-pape-francois-appelle-a-paix-a-legalite/

11 septembre 2016 à 13h37 — Mis à jour le 11 septembre 2016 à 17h09 Par AFP

Le pape François a prié dimanche pour le Gabon, secoué par des violences après la présidentielle du 27 août, lançant un appel à la paix et à la légalité dans ce pays pétrolier de moins de deux millions d’habitants. « Je voudrais inviter à une prière spéciale pour le Gabon, qui traverse un moment de grave crise politique. Confions au Seigneur les victimes des affrontements et leurs proches », a déclaré le pape devant des milliers de fidèles réunis sur la place Saint-Pierre pour la prière de l’Angélus. « Je m’associe aux évêques de ce cher pays africain pour inviter les parties en présence à rejeter toute violence et à avoir toujours le bien commun pour objectif », a ajouté le pontife argentin. « J’encourage chacun, et en particulier les catholiques, à être bâtisseurs de paix, dans le respect de la légalité, le dialogue et la fraternité », a-t-il insisté. ..

*

10.9

ONU : Jeffrey Feltman, Secrétaire adjoint des Nations Unies chargé des affaires politiques

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=38024#.V9ahnzW8o-g

Gabon : le processus constitutionnel doit être crédible afin d’être efficace, selon l’ONU

10 septembre 2016 – Le Secrétaire adjoint des Nations Unies chargé des affaires politiques, Jeffrey Feltman, a jugé samedi qu’il était impératif que les acteurs concernés au Gabon prennent des dispositions nécessaires pour maintenir le calme dans le pays qui est confronté à une crise depuis l »annonce des résultats provisoires du scrutin présidentiel du 27 août.

Dans un communiqué de presse publié le 9 septembre, le Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afrique centrale, Abdoulaye Bathily, a salué la décision prise par le chef de l’opposition gabonaise, Jean Ping, qui conteste les résultats de ce scrutin, de déposer un recours contentieux devant la Cour constitutionnelle.

« Le recours à la Cour constitutionnelle est un développement important pour surmonter la crise », a dit M. Feltman à « Politically Speaking », la Newsletter du Département des affaires politiques des Nations Unies. « Le processus constitutionnel doit être crédible – et doit être reconnu par tous comme crédible – afin d’être efficace », a-t-il poursuivi.

Rappelant qu’il est en contact permanent avec M. Bathily, le Secrétaire général adjoint a déclaré que les Nations Unies continueront à suivre la situation en cours avec attention. Il a ajouté que l’ONU travaillera avec l’Union africaine pour aider les parties dans leurs efforts en vue d’un règlement rapide de la crise post-électorale, y compris par le déploiement éventuel d’une mission conjointe de haut niveau et la mise en œuvre de mesures de renforcement de la confiance.

  1. Feltman, qui était à Libreville en juillet dernier pour l’inauguration du nouveau siège du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), a rappelé « les contributions cruciales du Gabon à la paix et à la stabilité régionale ». « La paix et la stabilité doivent être assurées à la maison d’abord, et je crois que les Gabonais peuvent le faire. Nous sommes ici pour aider le Gabon à relever ce défi », a-t-il ajouté.

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9.9

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ONU : Abdoulaye Bathily

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=38016#.V9aknjW8o-g

Election au Gabon : l’envoyé de l’ONU se félicite de la saisine de la Cour constitutionnelle

9 septembre 2016 – Le Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afrique centrale, Abdoulaye Bathily, a noté vendredi avec satisfaction que Jean Ping, qui conteste les résultats provisoires de l’élection présidentielle au Gabon, a déposé la veille un recours contentieux devant la Cour constitutionnelle, où deux autres requêtes ont également été déposées.

  1. Bathily, qui est également le chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), estime que cette démarche « est en phase avec ses appels incessants en faveur d’une gestion de cette situation par des voies légales », a indiqué l’UNOCA dans un communiqué de presse.

Selon lui, « cette initiative témoigne d’un sens élevé de responsabilité des leaders concernés ainsi que de leur détermination à contribuer de manière constructive à la recherche d’une issue pacifique à la crise post-électorale sans précédent que vit le Gabon depuis l »annonce des résultats provisoires du scrutin du 27 août ».

Les résultats provisoires du scrutin présidentiel annoncés le 31 août ont déclaré vainqueur le Président sortant Ali Bongo Ondimba, d’une courte tête, devant son principal rival Jean Ping. Des affrontements ont éclaté après l’annonce de ces résultats.

  1. Bathily s’est dit persuadé que la Cour constitutionnelle étudiera les recours reçus avec le même sens de responsabilité et avec l’indépendance qui fonde son travail.

Il a souhaité que la plus haute juridiction gabonaise crée, dans le cadre de ses prérogatives, les conditions d’un « examen transparent, juste et équitable » des requêtes soumises à son appréciation.

« Cette lourde tâche incombe à la Cour constitutionnelle devant l’histoire, au regard notamment de l’aspiration profonde du peuple gabonais à la démocratie, à la paix, à la stabilité et au développement », a dit le Représentant spécial.

Interview: Abdoulaye Bathily, Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afrique centrale

Audio

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MAEDI France : JM Ayrault

http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/gabon/http-publication-diplomatie-gouv-fr-fr-dossiers-pays-gabon-evenements-4489/article/gabon-elections-presidentielles-2016#sommaire_1

http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=bafr2016-09-09.html#Chapitre7

Note R* E : vers 15h car à 15h22 sur RFI

Déclaration de Jean-Marc Ayrault du 9 septembre 2016

La France continue à suivre avec attention l’évolution de la situation au Gabon.

La Cour constitutionnelle a été saisie du résultat provisoire de l’élection présidentielle. Il importe que les contestations soient examinées avec transparence et impartialité et que tous les moyens soient mis à profit afin d’assurer le respect de ces principes et l’établissement de la sincérité du scrutin.

L’Union africaine a dépêché sur place son Commissaire à la paix et à la sécurité, Smaïl Chergui. La France apporte son plein appui à sa mission, comme elle soutient le rôle très utile joué par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale, Abdoulaye Bathily, et le Représentant de la Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, Ahmedou Ould Abdallah.

La France demeure attentive à la situation de plusieurs de ses compatriotes en faveur desquels elle souhaite exercer la protection consulaire prévue par la Convention de Vienne. Elle appelle à la pleine coopération des autorités gabonaises.

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UA : Smaïl Chergui, commissaire à la Paix et à la Sécurité

http://www.bbc.com/afrique/37320198?ocid=socialflow_facebook

Audio

Annulation mission … le moment venu… la mission n’est pas remise en cause… entretien avec chef de l’Etat … et Ping… travailler pour réunir condition de son succès… crédibiliser l’exercice (de la Cour constitutionnelle)… recomptage : prévu par constitution… normal dans ce genre d’élection… transparence … UA et Nations-Unies va accompagner… orientation qui est saine…

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8.9

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ONU : Abdoulaye Bathily, Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afrique centrale

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=38013#.V9LvdDW8o-h

Gabon : l’envoyé de l’ONU plaide en faveur du recours aux voies légales pour régler les contentieux électoraux

8 septembre 2016 – Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale, Abdoulaye Bathily, a poursuivi jeudi ses consultations avec les parties prenantes gabonaises ainsi qu’avec la communauté diplomatique afin de contribuer à l’apaisement de la situation qui prévaut au Gabon depuis la proclamation des résultats du scrutin présidentiel du 27 août 2016. Selon la presse, le Président sortant Ali Bongo Ondimba a été réélu avec 49,80% des suffrages exprimés pour un second mandat de sept ans, face à Jean Ping, qui a obtenu 48,23% des voix. Ce jeudi 8 septembre, M. Bathily a eu des échanges avec plusieurs ambassadeurs africains et occidentaux et a rencontré Raymond Ndong Sima, ancien Premier ministre, a précisé le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) dans un communiqué de presse. Mercredi 7 septembre, l’envoyé de l’ONU, qui est aussi le Chef de l’UNOCA, a eu des entretiens avec des membres de l’équipe de Jean Ping. « Les discussions ont essentiellement porté sur les enjeux liés à la préservation de la paix et de la stabilité du pays. M. Bathily a ainsi réitéré la nécessité de ne recourir qu’à des voies légales pour régler les contentieux relatifs à la présidentielle du 27 août », a indiqué l’UNOCA. « Dans ses interactions régulières avec les hautes autorités gabonaises, il encourage également cette démarche, tout en espérant qu’un dialogue constructif pourrait intervenir entre les différentes parties afin de créer les nouvelles conditions d’un vivre-ensemble », a-t-il ajouté. Abdoulaye Bathily devait représenter le Secrétaire général de l’ONU dans la Mission de haut niveau de l’Union africaine (UA) dont l’arrivée à Libreville était prévue le 9 septembre mais le gouvernement gabonais a annoncé le report sine die de cette mission.

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OIF : Secrétaire générale de la Francophonie, Michaëlle Jean

http://www.francophonie.org/CP-mission-UA-Gabon-Ould-Abdallah-47221.html

Note R*E 8.9, Communiqué de presse à 15h28

Gabon : Monsieur Ould Abdallah représentera la Secrétaire générale de la Francophonie dans la Mission de haut niveau de l’Union africaine

La Secrétaire générale de la Francophonie, Madame Michaëlle Jean, a demandé à son Envoyé spécial pour le suivi de la situation au Gabon, Monsieur Ahmedou Ould Abdallah, de la représenter dans le cadre de la Mission de haut niveau de l’Union africaine prévue à Libreville.

Ahmedou Ould Abdallah, ancien ministre des Affaires étrangères de la Mauritanie et diplomate de longue expérience aux Nations Unies et à l’Union africaine, conduit depuis novembre 2015 les nombreuses missions d’accompagnement politique et technique qui visaient à contribuer, notamment, à asseoir un climat politique apaisé dans la cadre de l’élection présidentielle au Gabon. Il est arrivé dès le 7 septembre à Libreville.

À la demande expresse du Président en exercice de l’Union africaine, S.E.M. Idriss Deby Itno, l’Organisation internationale de la Francophonie s’associe pleinement à cette Mission de haut niveau car il faut, insiste Michaëlle Jean, « tout entreprendre, tout mettre en œuvre et de manière coordonnée entre partenaires régionaux et internationaux, pour un règlement pacifique et une solution durable à la grave crise post-électorale que vit le Gabon depuis la proclamation des résultats de l’élection présidentielle« .

Elle réitère qu’il ne faut écarter aucune des voies qui permettraient d’assurer la paix, le dialogue et l’exigence de transparence du processus électoral portée par le peuple gabonais. L’échéance du 8 septembre à 16h00 (heure locale) pour soumettre les recours auprès la Cour Constitutionnelle gabonaise constitue un moment déterminant. Le peuple gabonais attend de tous les acteurs politiques une attitude conséquente et qui tienne compte de l’intérêt supérieur de la nation.

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UA : Smaïl Chergui, commissaire à la Paix et à la Sécurité

http://www.jeuneafrique.com/355937/politique/gabon-ali-bongo-ondimba-va-repliquer-recours-depose-jean-ping/

« Smaïl Chergui, commissaire à la Paix et à la Sécurité a rencontré les deux candidats, jeudi 8 septembre. »

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France : MAEDI

http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=bafr2016-09-08.html#Chapitre1

  1. Point de presse du porte-parole … Gabon (Paris, 08/09/2016)

Au point de presse de ce jour, le porte-parole a fait la déclaration et répondu à la question suivante :

2 – Gabon

Q – Pensez-vous que l’opposition gabonaise devrait déposer un recours au conseil constitutionnel suite aux résultats contestés de l’élection présidentielle ?

R – La France considère qu’un examen transparent et impartial des résultats de l’élection présidentielle est une condition de sortie de crise, car c’est de cette manière que la sincérité du scrutin pourra être établie de manière incontestable. C’est pourquoi M. Jean-Marc Ayrault a appelé à plusieurs reprises les parties à utiliser toutes les voies de recours prévues par la Constitution et par la loi, ainsi que l’ont fait l’organisation des Nations unies, l’Union européenne, l’Union africaine et les États-Unis./.

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France : présidence de la République

http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=bafr2016-09-09.html#Chapitre10

  1. Conseil de Défense – Communiqué de la présidence de la République (Paris, 08/09/2016)

Le président de la République a réuni un Conseil de défense et de sécurité nationale. Le Conseil a étudié l’évolution de la menace terroriste et la mise en oeuvre des mesures de protection adaptées. Le Conseil a par ailleurs examiné l’évolution de la crise électorale au Gabon et ses conséquences.

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USA : Président de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants : Ed Royce

https://foreignaffairs.house.gov/press-release/chairman-royce-urges-obama-admin-push-recount-gabon/

Chairman Royce Urges Obama Admin to Push for Recount in Gabon

Press Release 09.07.16

Media Contact 202-225-5021

Washington, D.C. – House Foreign Affairs Committee Chairman Ed Royce (R-CA) released the following statement on the political crisis in Gabon:

“I am deeply concerned by the worsening political crisis in Gabon.  At least six have died in protests after election monitors raised alarm about results from the August 27 presidential election.  Today thousands remain in government prisons and a Gabonese minister has resigned in protest.

“Close scrutiny is prompting serious questions about the integrity of these election results.  For example, European Union observers have found an ‘obvious anomaly’ in one province where the incumbent president won 95 percent of votes with a 99 percent turnout.  This must be investigated.

“We can’t let this cloud of uncertainty loom over U.S. – Gabon relations.  The Obama administration should join our French allies in pushing for a recount.

http://gabonenervant.blogspot.fr/2016/09/the-top-of-american-state-enters-dance.html

Traduction française

LE CHAIRMAN ROYCE EXHORTE L’ADMINISTRATION OBAMA DE POUSSER POUR UN RECOMPTAGE AU GABON

Washington D. C.- Le Chairman du Comité des Affaires Etrangères de la Chambre des Représentants, Ed Royce (Républicain de Californie) a publié la déclaration suivante sur la crise politique au Gabon:

«Je suis profondément préoccupé par l’aggravation de la crise politique au Gabon. Au moins six personnes sont mortes dans les manifestations après que les observateurs électoraux se soient alarmés au sujet des résultats de l’élection présidentielle du 27 Août. Aujourd’hui, des milliers de personnes sont dans les prisons du gouvernement et un ministre Gabonais a démissionné en signe de protestation. »

« Un examen attentif suscite de sérieuses questions sur l’intégrité des résultats de ces élections. Par exemple, les observateurs de l’Union européenne ont trouvé une «anomalie évidente» dans une province où le président sortant a remporté 95 pour cent des votes, avec une participation de 99 pour cent. Cela doit être investigué. »

« Nous ne pouvons pas laisser ce nuage d’incertitude planer sur les relations entre le Gabon et les Etats-Unis. L’administration Obama devrait se joindre à nos alliés français et pousser pour un nouveau décompte. »

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7.9

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UE : MOE-UE : Sarah Crozier

http://www.bbc.com/news/live/world-africa-37294658?ns_mchannel=social&ns_source=twitter&ns_campaign=bbc_live&ns_linkname=57cfd845e4b06ff005636a6b%26Did%20fewer%20than%2047%20people%20not%20vote%20in%20Gabon%20president%27s%20heartland%3F%26&ns_fee=0#post_57cfd845e4b06ff005636a6b

SharedDid fewer than 47 people not vote in Gabon president’s heartland?

Live reporting

By Dickens Olewe and Lucy Fleming

Posted at 11:00 7 Sept AFP

The European Union observer team in Gabon has been giving more details about the « anomalies » they have come across in their assessment of the contested presidential vote. Mr Bongo won more than 95% of the vote in his home province of Haut-Ogooue and official figures put the turnout at more than 99%. Sarah Crozier, from the EU team, told the BBC’s NewsDay programme, said that the observers had noted a much lower turnout nationally than was recorded in Mr Bongo’s political base and that tabulations from his province showed anomalies for those who had not voted as well as the number of void votes: “With a turnout of 99.93% and 71,000 voters [in Haut-Ogooue] you would have only 47 people not voting, and we found there were polling stations declaring results [of those who did not vote] that were totalling to a figure above that 47. » Mr Bongo has told a French radio that he will respect the wishes of the Constitutional Court if it ordered a recount.  Ms Crozier suggested a way forward: “It’s not exactly a recount but rather what we’ve been calling for, the publication of the polling station result at the different level.”, “A recount of course could also be called for in the sense the authorities could make calls for those protocol results to be added up. It’s not a question of counting actual ballot papers because the ballot papers have now been destroyed. »

http://gabonenervant.blogspot.fr/2016/09/the-calculations-of-commission-of.html

Traduction française

Est-ce que seulement moins de 47 personnes n’ont pas voté dans le cœur de la région du président du Gabon?

L’équipe d’observateurs de l’Union européenne au Gabon ont donné plus de détails sur les «anomalies» qu’ils ont rencontrés dans leur évaluation de l’élection présidentielle contestée. M. Bongo a remporté plus de 95% des voix dans sa province natale du Haut-Ogooué et les chiffres officiels place le taux de participation à plus de 99%. Sarah Crozier, de l’équipe de l’UE, a déclaré à l’émission NewsDay de la BBC, que les observateurs avaient noté un taux de participation beaucoup plus faible au niveau national que celui enregistré dans la région abritant la base politique de M. Bongo et que les résultats de sa province présentaient des anomalies pour le taux de participation ainsi que le nombre de votes blancs: « Avec un taux de participation de 99,93% et 71000 électeurs [dans le Haut-Ogooué] vous auriez seulement 47 personnes qui ne votent pas, et nous avons trouvé qu’il y avait des bureaux de vote déclarant des résultats [de ceux qui n’ont pas voté] qui ont totalisé un chiffre supérieur à 47 ». M. Bongo a dit à une radio française qu’il respectera la volonté de la Cour constitutionnelle si elle ordonnait un recomptage. Mme Crozier a suggéré une voie à suivre: « Ce n’est pas exactement un recomptage, mais plutôt ce que nous avons demandé est la publication des résultats de tous les bureaux de vote. Un recomptage, bien sûr, pourrait aussi être fait dans le sens où les autorités pourraient demander que les résultats des protocoles soient additionnés. Il n’est pas question de compter les bulletins de vote réels parce que les bulletins de vote ont été détruits. »

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UA : porte-parole de la Commission de l’Union africaine : Jacob Enoh Eben

http://www.rfi.fr/afrique/20160906-crise-electorale-gabon-delegation-ua-ping-bongo-recours

Crise électorale au Gabon: une délégation de l’UA pour mener la médiation?

Par RFI Publié le 06-09-2016 Modifié le 07-09-2016 à 05:17

 « Le président Idriss Déby est en contact avec les différentes parties prenantes qui sont en train de définir clairement l’objet de cette mission pour avoir un consensus. Mais une chose est claire : s’il y a eu des contentieux, ils vont, avec l’assistance de l’Union africaine, à avoir une solution vraiment durable. Une solution que les parties prenantes prendront entre elles. Le recomptage, si telle est leur décision. »

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6.9

UE : MOE-UE : Mariya Gabriel (déclaration à l’AFP)

https://eeas.europa.eu/node/9499_fr

La Mission continue à observer la poursuite du processus électoral

Bruxelles, 06/09/2016 – 17:00 – UNIQUE ID: 160906_5 Press releases

Bruxelles, 6 septembre 2016 – Suite à la réunion plénière de la CENAP, suivie par la proclamation des résultats de l’élection présidentielle par le Ministre de l’Intérieur, l’Observatrice-en-chef de la Mission d’observation électorale (MOE) de l’Union européenne, Mariya Gabriel, a souhaité commenter le processus de consolidation des résultats tel qu’observé par la MOE :

« C’est avec profonde tristesse que je note la perte de vies humaines et la violence qui ont suivi la proclamation des résultats provisoires par le Ministre de l’Intérieur. Je tiens à adresser mes sincères condoléances aux familles des victimes.

La MOE a relevé des différences substantielles entre les diverses commissions électorales locales et provinciales au niveau des procédures et des délais appliqués, et de l’accès offert aux observateurs, pendant la phase de la consolidation des résultats. Les observateurs de la MOE ont été autorisés à assister aux annonces publiques des résultats provinciaux dans 7 des 9 provinces. La MOE note que les résultats n’ont pas été annoncés publiquement par l’autorité responsable dans la province du Haut-Ogooué, en privant ainsi les parties prenantes de la transparence requise par la loi.

Je note en particulier que l’opacité révélée dans la gestion du processus dans cette province contribue à fortement diminuer la confiance des électeurs et des parties prenantes. Le taux de participation de 99,93% dans le Haut-Ogooué est nettement supérieur à ceux enregistrés dans les autres provinces, estimé en moyenne à 48%. Une analyse portant sur le nombre de non-votants et des bulletins blancs et nuls révèle une évidente anomalie dans les résultats finaux du Haut-Ogooué. L’abstention observée dans une des quinze commissions électorales locales est à elle seule supérieure à l’abstention déclarée par la CENAP pour l’ensemble de la province. L’intégrité des résultats provisoires dans cette province est par conséquence remise en cause.   

Afin de restaurer la confiance des gabonais, je réitère mon appel fait aux autorités gabonaises, à publier les résultats bureau de vote par bureau de vote dans l’ensemble du pays, ceci afin de faciliter un possible recours, qui reste la voie pour résoudre, dans le respect de la loi, la crise de confiance dans les résultats. »

La MOE continue à observer les étapes du processus électoral qui suivent le scrutin.

La Mission d’observation électorale de l’Union européenne a été déployée suite à une invitation des autorités gabonaises et est financée exclusivement par l’UE.

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/09/06/gabon-les-observateurs-europeens-pointent-une-evidente-anomalie-dans-les-resultats_4993560_3212.html

Gabon : les observateurs européens pointent une « évidente anomalie » dans les résultats

LE MONDE Le 06.09.2016 à 18h26 • Mis à jour le 06.09.2016 à 19h52

L’analyse des résultats définitifs de l’élection présidentielle au Gabon révèle « une évidente anomalie », a déclaré mardi 6 septembre la mission d’observation électorale de l’Union européenne (UE). Les observateurs de l’UE pointent le taux de participation de 99,93 % dans le Haut-Ogooué, fief de la famille Bongo, contre une moyenne de 48 % dans le reste du pays. Ce qui a permis à Ali Bongo d’être réélu de justesse, selon l’observatrice en chef de l’UE, Mariya Gabriel. « Intégrité remise en cause » Les observateurs « ont été autorisés à assister aux annonces publiques des résultats provinciaux dans sept des neuf provinces », précise la mission européenne. « Les résultats n’ont pas été annoncés publiquement » dans celle du Haut-Ogooué où Ali Bongo a obtenu plus de 95 % des suffrages, « privant ainsi les parties prenantes de la transparence requise par la loi, a ajouté Mariya Gabriel. L’intégrité des résultats provisoires dans cette province est (…) remise en cause ».  En outre, « l’abstention observée dans une des quinze commissions électorales locales [du Haut-Ogooué] est à elle seule supérieure à l’abstention déclarée » par la Commission électorale nationale (Cénap) pour l’ensemble de cette province, affirme la responsable. Mariya Gabriel réitère son appel aux autorités gabonaises « à publier les résultats bureau de vote par bureau de vote dans l’ensemble du pays, afin de faciliter un possible recours [devant la Cour constitutionnelle] qui reste la voie pour résoudre, dans le respect de la loi, la crise de confiance dans les résultats ». Le score obtenu dans le Haut-Ogooué a permis au président Ali Bongo de remporter la victoire avec 49,80 % sur l’ensemble des neuf provinces, contre 48,23 % pour son rival Jean Ping, selon les résultats provisoires annoncés le 31 août par le ministre de l’Intérieur gabonais. Cela représente 5 594 voix d’avance sur quelque 628 000 inscrits.

http://www.jeuneafrique.com/355163/politique/gabon-observateurs-de-lue-evoquent-evidente-anomalie-resultats/

Gabon : les observateurs de l’UE évoquent une « évidente anomalie » dans les résultats

06 septembre 2016 à 18h03 — Mis à jour le 06 septembre 2016 à 19h15 Par Jeune Afrique avec AFP

L’analyse des résultats définitifs de l’élection présidentielle au Gabon révèlent « une évidente anomalie », a annoncé aujourd’hui la mission d’observation de l’Union européenne dans une déclaration transmise à l’AFP. « Une analyse portant sur le nombre de non-votants et des bulletins blancs et nuls révèle une évidente anomalie dans les résultats finaux dans la province du Haut-Ogooué », qui a officiellement enregistré un taux de participation de 99,93% et a permis au président sortant Ali Bongo Ondimba d’être réélu d’une courte tête, a indiqué l’observatrice en chef de l’UE, Mariya Gabriel. Manque de transparence Les observateurs ont été autorisés à assister aux annonces publiques des résultats provinciaux dans sept des neuf provinces, explique la mission européenne. « Les résultats n’ont pas été annoncés publiquement dans celle du Haut-Ogooué, fief ethnique du président Bongo où il a obtenu plus de 95% des suffrages, privant ainsi les parties prenantes de la transparence requise par la loi », ajoute Mariya Gabriel. « L’intégrité des résultats provisoires dans cette province est (…) remise en cause alors que le taux de participation de 99,93% dans le Haut-Ogooué est nettement supérieur à ceux enregistrés dans les autres provinces, estimés en moyenne à 48% ». « En outre, l’abstention observée dans une des quinze commissions électorales locales (du Haut-Ogooué) est à elle seule supérieure à l’abstention déclarée par la Commission électorale nationale (Cénap) pour l’ensemble de cette province », affirme la responsable. Un recours comme dernier espoir Mariya Gabriel réitère son appel aux autorités gabonaises à publier les résultats bureau de vote par bureau de vote dans l’ensemble du pays, afin de faciliter un possible recours (devant la Cour constitutionnelle) qui reste la voie pour résoudre, dans le respect de la loi, la crise de confiance dans les résultats. Le score obtenu dans le Haut-Ogooué a permis au président Ali Bongo de remporter la victoire avec 49,80% sur l’ensemble des neuf provinces, contre 48,23% pour son rival Jean Ping, selon les résultats provisoires annoncés le 31 août par le ministre de l’Intérieur gabonais. Cela représente 5 594 voix d’avance sur quelque 628 000 inscrits.

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France : 1er Ministre : M Valls

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/09/06/gabon-la-france-sans-nouvelles-d-une-quinzaine-de-ses-ressortissants_4993146_3212.html

Gabon : la France « sans nouvelles » d’une quinzaine de ses ressortissants

Le Monde.fr avec AFP Le 06.09.2016 à 09h35

La France est « sans nouvelles d’une quinzaine de ses compatriotes » au Gabon, a déclaré le premier ministre Valls, sur les ondes de RTL, mardi 6 septembre. La veille, le ministre français des affaires étrangères Jean-Marc Ayrault faisait part de sa préoccupation devant le sort de « plusieurs » ressortissants français, dont Paris est sans nouvelle après les violentes émeutes qui ont suivi l’élection présidentielle dans ce pays d’Afrique centrale. Le premier ministre français Manuel a suggéré au président gabonais Ali Bongo un nouveau « décompte » des voix de l’élection présidentielle contestée au Gabon, que « la sagesse commanderait ». Comme l’opposition gabonaise, l’Union européenne et les Etats-Unis, la France avait déjà demandé la publication des résultats de tous les bureaux de vote du Gabon (environ 2 500). « Notre priorité c’est la sécurité des Français » « Il faut un processus électoral clair. Nous avons déjà eu cette expression, il y a contestations et doutes. Les observateurs européens sur place ont émis des critiques sur la base de faits objectifs. La sagesse commanderait de faire un nouveau décompte des résultats », a affirmé M. Valls sur RTL. « Mais aujourd’hui notre priorité c’est la sécurité des 15 000 Français qui vivent et travaillent au Gabon », a-t-il poursuivi. M. Valls a ainsi demandé aux autorités gabonaises que « tout soit fait » pour retrouver « une quinzaine » de ressortissants français dont Paris est sans nouvelles dans le pays soumis à des troubles post-électoraux. « Nous sommes c’est vrai sans nouvelles de plusieurs de nos ressortissants, souvent binationaux franco-gabonais – une quinzaine sans doute de personnes. Nous demandons aux autorités gabonaises que tout soit fait pour les retrouver, c’est une exigence de notre part et nous espérons avoir le plus vite possible des informations les concernant ».

http://www.rfi.fr/afrique/20160906-gabon-france-s-inquiete-situation-plusieurs-ressortissants

Gabon: la France s’inquiète de la situation de plusieurs de ses ressortissants

Par RFI Publié le 06-09-2016 Modifié le 06-09-2016 à 14:54

Au Gabon, alors que plus de 800 personnes ont été arrêtées dans la capitale durant les violences postélectorales, la France s’inquiète d’être sans nouvelle d’une quinzaine de ressortissants franco-gabonais. Après le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, lundi soir, ce matin c’est Manuel Valls, le Premier ministre, qui s’en est inquiété sur l’antenne de la radio RTL. « Nous sommes, c’est vrai, sans nouvelle de plusieurs de nos ressortissants, souvent binationaux franco-gabonais, une quinzaine de personnes. Nous demandons aux autorités gabonaises que tout soit fait pour les retrouver. C’est une exigence et nous espérons avoir le plus vite possible des informations les concernant ». Cette déclaration de Manuel Valls a aussitôt donné lieu à un communiqué des autorités gabonaises. Un communiqué signé du ministère gabonais des Affaires étrangères gabonais. Il confirme que des citoyens gabonais binationaux ont été arrêtés après les manifestations postélectorales, mais ne donne aucun chiffre ni d’indications sur les identités ou encore le lieu où ces personnes se trouvent. Surtout, le ministère des Affaires étrangères rappelle que pour les citoyens binationaux, lorsqu’ils sont au Gabon, c’est la nationalité gabonaise qui prime. En clair, avoir une autre nationalité ne les empêche pas d’être « assujettis aux lois et règlements gabonais ». Enfin, le ministère de la Justice se tient à la disposition des familles pour répondre à leurs questions, affirment les autorités gabonaises. Le problème c’est que ce lundi justement les familles n’ont pas eu accès au palais de justice où étaient présentés les premiers prévenus. Des audiences qui se poursuivent aujourd’hui. Et c’est visiblement un peu la même situation pour les autorités françaises qui confirment que l’ambassade de France a fait une demande formelle auprès des autorités gabonaises pour avoir accès à ses ressortissants, vérifier leurs conditions de détention et le respect de leurs droits, mais sans réponse pour le moment. Au total, 800 personnes ont été arrêtées à Libreville durant les violences postélectorales, la plupart au QG du candidat de l’opposition Jean Ping. Des prisonniers accusés de trouble à l’ordre public et d’acte de vandalisme.

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France : MAEDI

http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=bafr2016-09-06.html#Chapitre1

  1. Point de presse du porte-parole – … Gabon … (Paris, 06/09/2016)

7 – Gabon

Q – Avez-vous une estimation du nombre de personnes qui ont été tuées au Gabon depuis le début des troubles ? Libreville vous a-t-il donné des informations concernant les binationaux dont Paris est sans nouvelles ?

R – Je vous renvoie vers les autorités gabonaises pour disposer du dernier bilan des victimes.

Notre ambassade à Libreville a adressé hier une note aux autorités gabonaises et effectué une démarche au sujet de la protection de nos ressortissants dont certains ont été arrêtés. Elle a demandé à ce que la France puisse exercer pleinement la protection due à ses ressortissants en vertu de la Convention de Vienne.

Cette protection inclut l’accès à ses ressortissants, la possibilité de vérifier les conditions de détention et le respect de leurs droits.

La France souhaite que les autorités gabonaises répondent sans délai à cette demande.

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5.9

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UE : SEAE : F Mogherini et N Mimica

http://eeas.europa.eu/headquarters/headquarters-homepage/9472/dclaration-conjointe-de-mogherini-et-mimica-sur-le-gabon_en

Déclaration conjointe de Mogherini et Mimica sur le Gabon

Bruxelles, 05/09/2016 – 21:16 – UNIQUE ID: 160905_5

Joint Statements

Déclaration conjointe de la Haute-Représentante/Vice-Présidente Federica Mogherini et du Commissaire à la Coopération internationale et au Développement Neven Mimica sur le Gabon

La mobilisation internationale croissante sur la situation post-électorale au Gabon est encourageante.  La disponibilité du Président Idriss Déby, Président en exercice de l’Union africaine (UA), à se rendre à Libreville accompagné d’autres Chefs d’Etat africains, témoigne de cette même détermination à assister les parties gabonaises dans la recherche d’une solution à la crise, pacifique et juste.  L’Union européenne souligne également le travail du Professeur Abdoulaye Bathily, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU.

Il est essentiel que le processus électoral puisse aboutir dans la pleine transparence pour restaurer la confiance des Gabonais et assurer la légitimité du pouvoir.  Les différends doivent être résolus par les voies légales.

Les efforts d’apaisement de la situation doivent être poursuivis.  Le rétablissement des moyens de communication et un traitement équitable des centaines de personnes détenues, source de grande inquiétude, y contribueront.

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France : MAEDI : JM Ayrault

http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/gabon/http-publication-diplomatie-gouv-fr-fr-dossiers-pays-gabon-evenements-4489/article/situation-au-gabon-declaration-de-jean-marc-ayrault-05-09-16

http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=bafr2016-09-06.html#Chapitre2

Situation au Gabon – Déclaration de Jean-Marc Ayrault (5 septembre 2016)

La France continue à suivre avec attention l’évolution de la situation au Gabon. Elle appelle à la poursuite de l’apaisement et à l’exercice des voies de recours prévues par la Constitution et par la Loi.

Des arrestations ont eu lieu ces derniers jours. La France est sans nouvelle de plusieurs de ses compatriotes. Elle exprime, à cet égard, sa vive préoccupation et demande à pouvoir exercer la protection consulaire telle que prévue par la Convention de Vienne.

L’Union africaine a fait part de sa disponibilité à assister les parties gabonaises dans la recherche d’un règlement rapide de la situation post-électorale. La France se réjouit de cette initiative et lui apporte son plein soutien. Elle souhaite que la mission des chefs d’Etat qui envisage de se rendre à Libreville prochainement soit l’occasion de trouver le chemin vers une sortie de crise. Elle encourage les autorités gabonaises à l’accueillir dans les meilleurs délais.

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4.9

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UA: Idriss Déby

Note R*E : Idriss Déby est lui-même auteur d’un coup d’Etat électoral au Tchad en avril 2016.

http://www.mamafrika.tv/blog/gabon-crise-post-electorale-communique-du-president-de-lunion-africaine-ua-idriss-deby-itno/

Le président en exercice de l’Union africaine (UA), SEM Idriss Deby Itno, Président de la République du Tchad suit avec la plus grande attention l’évolution de la situation au Gabon, à la suite de la proclamation, le 31 août 2016, des résultats provisoires de l’élection présidentielle tenue dans ce pays le 27 août 2016. Le Président en exercice de l’Union, préoccupé par l’éruption de la violence au Gabon, s’est longuement entretenu au téléphone avec le Président Ali Bongo Ondimba, et M. Jean Ping, candidat à l’élection présidentielle, et a appelé toutes les parties prenantes gabonaises à faire preuve de la plus grande retenue et à privilégier le dialogue et la concertation dans le strict respect des procédures légales et constitutionnelles, et des instruments pertinents de l’UA, pour trouver une solution à la crise née du contentieux électoral. Le Président en exercice de l’Union réitère l’engagement et la disponibilité de l’UA, ainsi que des pays de la région, à aider les parties prenantes gabonaises à régler leurs divergences par des moyens pacifiques en vue de préserver la paix et la stabilité au Gabon et dans son voisinage.

Addis Ababa, 3 September 2016

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3.9

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France : Parti de Gauche : Jean-Luc Mélenchon dans manifestation à Paris

https://twitter.com/JLMelenchon/status/772094262301302785?ref_src=twsrc%5Etfw

Vidéo

NB : Erreur sur Sarkozy et Le Pen

http://afrique.lepoint.fr/actualites/gabon-des-manifestants-a-paris-boum-ali-est-tombe-04-09-2016-2065737_2365.php

Jean-Luc Mélenchon rejoint un temps le rassemblement. Il n’est « pas acceptable que l’on massacre ceux qui veulent seulement des élections libres et démocratiques », lance-t-il, avant d’être chaudement applaudi.

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France : EELV

http://eelv.fr/reelection-dali-bongo-au-gabon-un-nouveau-hold-up-electoral-qui-debouche-sur-la-violence/

3 septembre 2016

Réélection d’Ali Bongo au Gabon : Un nouveau hold up électoral qui débouche sur la violence

Ce mercredi 31 août, après quatre jours d’attente, le ministère de l’intérieur gabonais, sur la base des chiffres compilés par la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) a proclamé la victoire du président sortant, Ali Bongo Ondimba: il aurait obtenu 49,8% des voix contre 48,23% pour son principal concurrent, Jean Ping. Cette victoire à l’arrachée a été obtenue  dans des conditions vivement dénoncées par l’opposition. En effet, elle repose sur des résultats pour le moins miraculeux dans le Haut-Ogooué, l’une des neuf provinces du Gabon et fief de la famille Bongo : le taux de participation s’y élèverait à 99,93%, alors que le taux moyen est de 53% dans les autres provinces, et Ali Bongo y aurait obtenu 95,46% des voix.

L’invraisemblance de ces résultats a provoqué la fureur d’une partie de la population gabonaise et déclenché des émeutes dans plusieurs villes, notamment à Libreville et à Port-Gentil, respectivement capitales administratives et économiques du pays. Plusieurs édifices publics, dont le siège de l’Assemblée nationale, ont notamment été visés. Selon divers témoignages, ces manifestations ont été violemment réprimées et de nombreux morts ou  blessés graves sont à déplorer.  Plus d’un millier d’interpellations ont eu lieu dans tout ce petit pays d’à peine plus d’1,5 million d’habitants.

Le quartier général de l’opposition a également subi l’assaut à l’arme lourde de la garde présidentielle. Là encore, des morts et de nombreux blessés sont à déplorer. D’importants responsables de l’opposition et de la société civile ont également fait l’objet de détentions arbitraires et dégradantes, notamment Paul-Marie Gondjout, représentant de l’opposition à la Commission électorale, René Ndemezo Obiang, ancien ministre et directeur de campagne de Jean Ping, Zacharie Myboto, président de l’Union nationale, le principal parti de l’opposition, Didjob Divungui Di Ndinge, ancien vice-président du Gabon, Alexandre Barro Chambrier, président du  Rassemblement Héritage et Modernité, qui regroupe d’anciens membres du parti au pouvoir entrés en dissidence ou encore Georges Mpaga, président du Réseau pour la Bonne Gouvernance (ROLBG). Si ces leaders ont fini par être libérés sous la pression de l’ONU et de la France, de nombreuses personnes sont encore en détention pour des motifs politiques qu’il s’agisse d’acteurs de la société civile comme Blanche Simonny Abeghe, de leaders syndicaux comme Jean-Rémy Yama ou de l’opposition politique comme Firmin Ollo Obiang .

En outre, Internet et les réseaux sociaux sont désormais coupés et Libreville est totalement bouclée par les forces de l’ordre et les blindés de l’armée.

Europe Ecologie Les Verts souhaite exprimer sa solidarité avec le peuple gabonais et sa lutte pacifique pour la démocratie.

EELV dénonce une nouvelle mascarade électorale après celle de 2009 qui a d’ailleurs amené Manuel Valls à reconnaître,  il y a quelques mois, qu’Ali Bongo n’avait pas été élu « comme on l’entend », provoquant ainsi un incident diplomatique salutaire.

EELV, à l’instar de l’opposition gabonaise, du gouvernement français ainsi que de l’Union européenne, déplore le manque de transparence de l’élection présidentielle du 27 août dernier et demande que les résultats de celle-ci fassent l’objet d’une publication intégrale, bureau par bureau, afin de restaurer la confiance des Gabonais dans le processus électoral et dans son résultat final.

EELV se réjouit  que, contrairement à la précédente élection présidentielle gabonaise de 2009 et contrairement à d’autres élections présidentielles qui se sont déroulées cette année en Afrique (Tchad, Congo, Djibouti,…), cette fois la communauté internationale, notamment la France, l’Union européenne ou les Etats-Unis, semble résolue à faire triompher la voix des urnes.

EELV espère que cette position annonce la fin d’années troubles et d’impunité liée, entre autres, au fait que les grands partis politiques français bénéficiaient  de largesses financières du régime Bongo.

EELV appelle la communauté internationale à faire pression sur le gouvernement gabonais  afin d’apaiser la situation en mettant fin aux exactions contre les populations, en cessant les arrestations arbitraires et en libérant les membres de l’opposition et de la société civile encore emprisonnés pour des motifs politiques. EELV demande également au  Conseil de Sécurité des Nations Unies, à l’Union européenne et au Conseil de Paix de l’Union africaine de prendre au plus vite toutes les mesures nécessaires à la protection des populations.

Si les autorités gabonaises persistent à refuser de répondre aux demandes de transparence électorale et d’apaisement, EELV exhorte la communauté internationale, y compris l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), à ne pas reconnaître les résultats de cette élection et à prendre les sanctions appropriées.

Une réaction forte et déterminée de la communauté internationale au Gabon est nécessaire non seulement pour prévenir tout risque de dégradation  irrémédiable de la situation interne du Gabon mais également pour éviter une dangereuse déstabilisation de la sous-région.

EELV rappelle que la dynastie Bongo, au cœur de la « Françafrique »,  au pouvoir depuis  49 ans,  a détourné  à son profit et à celui d’une minorité d’alliés les richesses du pays, notamment la manne pétrolière, au point d’accumuler des fortunes colossales alors que l’immense majorité de la population continue à vivre dans la misère. Ces détournements et ces captations opérés avec la complicité, entre autres, de grands groupes français (Total, Bolloré, Perenco, Areva, Eramet, Rougier…)  se traduisent également par des catastrophes écologiques menaçant la vie des populations  et la biodiversité.

La crise électorale gabonaise est au confluent des crises politique, sociale, économique et de gouvernance qui secouent ce pays depuis plusieurs années. C’est en aidant ce pays à répondre à l’ensemble de ces crises qu’on l’aidera à amorcer un véritable développement durable reposant sur une démocratie réelle ainsi que sur une gestion des ressources économiques et naturelles au mieux des intérêts des populations.

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ONU : Abdoulaye Bathily

http://www.rfi.fr/afrique/20160903-presidentielle-gabon-visite-qg-jean-ping-devaste-assaut

Par RFI Publié le 03-09-2016 Modifié le 03-09-2016 à 13:35

« Depuis 36 heures, je me suis employé, avec le président de la République du Gabon, Monsieur Ali Bongo Odimba, et également avec Monsieur Ping lui-même, à faire en sorte que ces leaders reconnus soient libérés et surtout, au-delà de cette libération, que le Gabon puisse connaître l’apaisement », a-t-il déclaré à RFI avant d’ajouter qu’il était nécessaire, aujourd’hui, que le pays « retrouve la quiétude indispensable » à la vie des citoyens. Abdoulaye Bathily considère que cette libération est un « pas intéressant vers des pas plus importants » pour que le Gabon connaisse la paix. Aussi, le représentant du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale appelle à une résolution pacifique des contentieux entre opposition et pouvoir. Le Gabon a une longue expérience de dialogue inter-gabonais. Je pense que les voies sont ouvertes pour ce dialogue pour résoudre – avec évidemment l’appui, sans doute, de tous les amis du Gabon – ses problèmes.

Audio

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France : MAEDI JM Ayrault

http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=bafr2016-09-05.html#Chapitre5

  1. Gabon – Déclaration de M. Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international (Paris, 03/09/2016)

La libération des personnes qui étaient retenues au QG de campagne de Jean Ping est une bonne nouvelle. La France remercie le représentant spécial des Nations unies pour l’Afrique centrale, Abdoulaye Bathily, pour son action dans cette perspective.

La France appelle à la poursuite de l’apaisement de la situation au Gabon. Tous les recours doivent pouvoir s’exercer par les voies légales et constitutionnelles et les violences doivent à tout prix être évitées.

Le rétablissement de tous les moyens de communication est attendu par les populations. La France souhaite qu’il puisse intervenir dans les meilleurs délais.

Les suites de l’élection présidentielle au Gabon nécessitent une mobilisation internationale. La France se réjouit notamment que l’Union africaine s’en soit saisie. Elle poursuit ses contacts avec tous ses partenaires concernés./.

*

2.9

France : Républicains : Juppé, Fillon, Debré, Marsaud

http://www.jeuneafrique.com/354205/politique/gabon-alain-juppe-demande-recompte-voix-nicolas-sarkozy-reste-silencieux/

Élections au Gabon : les premières réactions de la droite française

02 septembre 2016 à 18h27 — Mis à jour le 02 septembre 2016 à 18h41

Par Jeune Afrique

les ténors de la droite française commencent seulement à prendre position. À commencer par Alain Juppé, principal challenger de Nicolas Sarkozy pour la primaire des Républicains (LR, ex-UMP) en vue de l’élection présidentielle française de 2017. Dans un communiqué, le maire de Bordeaux a fait part vendredi 2 septembre de sa « vive préoccupation » et a appelé à « la cessation des violences ». Alain Juppé n’en est pas resté là. Comme la France, l’Union européenne, les États-Unis et l’ONU, il a appuyé l’une des principales revendications de l’opposition gabonaise, à savoir le recompte des voix, bureau de vote par bureau de vote.

Silence de Sarkozy 

« Les Gabonais doivent obtenir les garanties d’un processus électoral transparent, démocratique et incontestable, qui respecte leur choix souverain », a-t-il ensuite ajouté.

Une façon de mettre en difficulté son rival Nicolas Sarkozy ? En 2009, l’ancien président français avait été l’un des premiers à chaudement féliciter Ali Bongo après son accession au pouvoir. Sept ans plus tard, le candidat à la primaire des Républicains (ex-UMP, droite) s’est pour l’heure gardé de le féliciter.

Fillon évoque « une très forte contestation » 

Également candidat à la primaire de la droite, François Fillon a lui aussi commenté l’actualité gabonaise. « Quand je vois ce qui se passe au Gabon, je souhaite que les résultats de cette élection soient connus. Le sentiment qu’on a, en écoutant les observateurs sur le terrain, c’est que le président Bongo n’a pas gagné cette élection », a-t-il affirmé au micro de France Info vendredi matin. François Fillon, vivement critiqué pour ses propos assimilant la colonisation à « un partage de culture », a également refusé de s’appesantir sur les relations parfois incestueuses entre Paris et Libreville. « La repentance ne sert à rien. Il faut placer les choses dans leur contexte historique », a-t-il déclaré.

Bernard Debré appelle à un recompte 

Plusieurs autres membres des Républicains se sont exprimés. Parmi eux, Bernard Debré, député LR de Paris et membre du groupe d’amitié France-Gabon. « Je suis très inquiet car ce n’est pas à nous, Français, de prendre position pour savoir s’il y a eu triche ou pas triche », a-t-il assuré au micro de RFI, appelant à « un compte bureau par bureau ». « C’est vrai que je suis un peu surpris, je prends des précautions, sur les résultats du Haut-Ogooué. Je sais qu’on ne peut pas imaginer que 99,7% des inscrits aient voté », a encore poursuivi Bernard Debré.

Les expatriés français « ne souhaitent pas que la France intervienne »

De son côté, Alain Marsaud, député LR des français de l’étranger, appelle les partis politiques à la retenue. « Je suis en contact régulier avec les Français établis à Libreville et Port-Gentil, qui ne souhaitent pas que la France intervienne en faveur d’un côté ou d’un autre », affirme Alain Marsaud, membre du groupe d’amitié France-Gabon, contacté par Jeune Afrique. Alain Marsaud @AlMarsaud , .@franceinfo la France doit rester à l’écart pour préserver la sécurité de nos compatriotes sur place #Gabon, 15:38 – 1 Sept 2016 « Je pense que la position exprimée par le Parti socialiste n’est pas le meilleur moyen d’assurer la sécurité des Français présents au Gabon », ajoute le député.

+ http://www.liberation.fr/video/2016/09/02/election-au-gabon-les-elus-appellent-a-la-transparence_1477754

Election au Gabon : les élus appellent à la transparence

«La repentance ne sert à rien.» C’est ce qu’affirme le député Les Républicains François Fillon, ce vendredi, sur France Info. Comme lui, les élus interrogés ce matin sur l’élection au Gabon refusent de ressasser le passé et le soutien de la France au clan Bongo. Tous réclament de la transparence sur les résultats du scrutin.

+ http://gabonenervant.blogspot.fr/2016/09/even-francois-fillon-drops-ali-bongo.html

+ http://info241.com/pour-francois-fillon-ali-bongo-n-a-pas-gagne-la-presidentielle,2170

Pour François Fillon, Ali Bongo n’a pas gagné la présidentielle gabonaise

Publié le 3 septembre 2016 à 05h38min

Invité ce matin sur le plateau de « 8h30 Aphatie » sur la nouvelle chaîne Franceinfo, François Fillon candidat à la primaire de la droite française a émis, comme la communauté internationale du reste, de forts doutes sur la victoire d’Ali Bongo à la présidentielle de samedi dernier. Ce vendredi donc, l’ancien Premier ministre français a déclaré « Quand je vois ce qui se passe au Gabon. Je souhaite que les résultats de cette élection soient connus. Le sentiment qu’on a en écoutant les observateurs sur le terrain, c’est que le président Bongo n’a pas gagné cette élection. Il s’est exprimé à travers les urnes une très forte contestation à l’exception de son fief familial« . Voici en vidéo, le court extrait du passage de François Fillon sur Franceinfo : Cette réaction s’ajoute aux nombreuses réactions internationales sur les résultats controversés de la présidentielle gabonaise qui ont donné vainqueur Ali Bongo notamment en raison d’un vote soviétique de 100% en sa faveur dans la seule province du Haut-Ogooué.

+ http://www.camer.be/54325/6:1/gabon-francois-fillon-34on-a-le-sentiment-que-le-president-bongo-n39a-pas-gagne-cette-election34.html

2.9

GABON :: François Fillon : « On a le sentiment que le président Bongo n’a pas gagné cette élection« 

Candidat à la primaire à droite, François Fillon s’est refusé à « la repentance » sur le rôle de la France dans ce pays d’Afrique centrale.  François Fillon, député Les Républicains et candidat à la primaire de la droite a critiqué le président Ali Bongo sur le plateau de franceinfo, vendredi 2 septembre. « Quand je vois ce qui se passe au Gabon. Je souhaite que les résultats de cette élection soient connus. Le sentiment qu’on a en écoutant les observateurs sur le terrain, c’est que le président Bongo n’a pas gagné cette élection. Il s’est exprimé à travers les urnes une très forte contestation à l’exception de son fief familial« , a-t-il observé. Pas de repentance Toutefois, l’ancien Premier ministre voit dans ces évènements un signe positif. « Le seul fait que le président Bongo annonce une victoire étriquée compte tenu de ce que sont les systèmes démocratiques dans les pays de cette région, c’est le signe qu’il y a un progrès vers une plus grande forme de liberté. » Il s’est, par ailleurs, refusé à faire l’examen de conscience de la France sur le rôle qu’elle a jouée par le passé au Gabon : « La repentance ne sert à rien. Il faut placer les choses dans leur contexte historique ».

Vidéo

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France : Robert Bourgi

http://gabonenervant.blogspot.fr/2016/09/the-specter-of-flashover-le-spectre-de.html

https://www.youtube.com/watch?v=wr2JPjSJ7H4

2.9 Robert Bourgi, entre autres, sur France 24.

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France : Parti centriste UDI

https://www.jclagarde.fr/gabon-la-france-et-la-communaute-internationale-doivent-prendre-leurs-responsabilites/

Gabon : la France et la communauté internationale doivent prendre leurs responsabilités

2 septembre 2016

Les élections présidentielles au Gabon donnent lieu à une véritable révolte dans ce pays, tant le trucage des résultats est évident pour tous les citoyens gabonais, comme pour tous les observateurs internationaux.

Sans la fraude massive organisée par M. Ali BONGO dans sa province natale du Haut Ogooué, M. Jean PING a clairement gagné cette élection avec près de 60% des voix.

La France, l’Union Européenne, la communauté internationale ont demandé qu’on recompte les voix, ou à tout le moins qu’on publie les résultats par bureau de vote. M. Ali BONGO s’y refuse pour tenter de cacher des manipulations grossières dans son fief, en démocratie personne ne pouvant atteindre 90% des voix avec 99% de participation.

C’est cette situation qui précipite le pays au bord de la guerre civile, on ne peut pas se maintenir au pouvoir contre 60% de son peuple. Il est encore temps d’éviter un bain de sang si la communauté internationale, avec la France au premier rang, réagit vite et avec vigueur dés aujourd’hui.

La France doit exiger que :

– les résultats par bureau de vote soient publiés avant ce soir 20h00 par M. Ali BONGO ou qu’il accepte sa défaite. 

– que les prisonniers politiques arrêtés depuis les résultats du scrutin soient immédiatement libérés.

S’il refuse, la France doit en tirer dés aujourd’hui toutes les conséquences, comme elle l’a fait en Côte d’Ivoire lorsque Laurent GBAGBO tentait de voler la victoire du Président OUATTARA.

S’il refuse, je demande à François HOLLANDE que la France reconnaisse dès ce soir M. Jean PING comme Président élu du Gabon, et d’entraîner l’Union Européenne et l’ONU dans cette démarche.

Jean-Christophe LAGARDE

Président de l’UDI

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France : Parti de Gauche

http://afpafricaine.org/gabon-jean-ping-seul-president-legitime/

GABON : Jean Ping seul Président légitime

September 5, 2016 (Remarque R*E : Communiqué du 2.9, confirmé par l’auteur)

Communiqué de la Commission Afrique du Parti de Gauche Paris, le 2 septembre 2016

Jean Ping est mathématiquement le vainqueur de la Présidentielle gabonaise et c’est pourtant son adversaire Ali Bongo qui, par des procédés de triche électorale dans son fief du Haut Ogooué (99,98% de participation et un score de 95%), a fait basculer le scrutin en sa faveur. Bongo refuse les demandes de la communauté internationale de recomptage des votes par bureau et use de la répression (déjà deux morts et mille blessés) pour tenter de réduire au silence une opposition qui a réussi à s’unir ce que nous saluons. Bongo cherche à casser l’espoir d’un peuple en un processus démocratique et il est le seul responsable des violences qui en résultent.
Le Parti de gauche demande au gouvernement français et à la communauté internationale de prendre ses responsabilités face à cette situation en ne reconnaissant pas la victoire usurpée de Bongo et en restant ferme sur les exigences de fiabilisation du processus électoral. Le Parti de gauche demande au gouvernement français de suspendre toute aide militaire au Gabon tant que la situation de sera pas réglée. Le Parti de gauche exprime son soutien au peuple gabonais dans ce tournant historique qu’il cherche à prendre vers une révolution citoyenne africaine que nous appelons de nos vœux.

Pierre Boutry et David Chinaud

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France : MAEDI JM Ayrault (sur France 2)

http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=bafr2016-09-02.html#Chapitre7

7. Gabon – Entretien de M. Jean-Marc Ayrault ministre des affaires étrangères et du développement international, avec «France 2» (Paris, 02/09/2016)

Q – Bonjour à tous, bonjour à vous Jean-Marc Ayrault.

R – Bonjour.

Q – La France, on l’a entendu, exprime son inquiétude face à la situation au Gabon, elle demande retenue et apaisement – on entend les précautions diplomatiques – mais est-ce que c’est suffisant face à une situation qui s’aggrave d’heure en heure ?

R – La communauté internationale, comme la France, est inquiète. Cette nuit, le conseil de sécurité a approuvé à l’unanimité un appel au calme. Vous savez qu’il y a une contestation du résultat des élections et la seule façon pour vérifier les résultats c’est d’abord qu’il y ait une publication des résultats bureau par bureau, – ce n’est pas fait jusqu’à présent. C’est ce que nous demandons avec le conseil de sécurité. Et puis, en même temps, s’il y a des recours, il faut qu’ils puissent être examinés dans le cadre légal, mais vraiment examinés. Et puis nous appelons, évidemment, au calme parce qu’il y a eu des manifestations, il y a eu une répression, il y a une espèce d’engrenage qui peut être très, très grave, avec des morts et des blessés.

Q – Monsieur Ayrault, le pouvoir gabonais a déjà donné une fin de non-recevoir à cette demande de recomptage ou de publication des résultats bureau par bureau. Est-ce qu’il ne serait pas plus simple, puisque vous doutez de la sincérité du résultat, d’organiser de nouvelles élections au Gabon ?

R – Écoutez nous n’en sommes pas là puisqu’il y a une Constitution, il y a des lois.

Q – Et est-ce que vous croyez à la sincérité de ce vote, est-ce que vous croyez à la victoire d’Ali Bongo ?

R – La France ne prend pas partie pour tel ou tel candidat. La France respecte l’indépendance du Gabon bien entendu, mais on sait qu’il y a une contestation. S’il n’y a pas la possibilité d’examiner, par ce qu’on appelle les voies légales, les procédures légales, ces recours, alors il y aura un problème extrêmement grave. Donc nous souhaitons que la voie constitutionnelle soit respectée ; et puis, en même temps, il faut tout faire pour éviter l’engrenage de la violence avec des morts et des blessés, il y a déjà des destructions, vous savez qu’il y a quand même 14.000 Français qui vivent au Gabon./.

Q – Quelles sont les informations dont vous disposez sur leur sort aujourd’hui ?

R – Je crois qu’ils sont dans une situation qui n’est pas dangereuse pour eux. Simplement, nous avons recommandé à nos ressortissants de rester à leur domicile, de rester confinés à leur domicile, et, quant à ceux qui ne sont pas encore rentrés au Gabon – la rentrée scolaire a été retardée d’une semaine, elle devait démarrer le 5 -, nous leur conseillons d’appeler le ministère des affaires étrangères où nous avons mis en place une cellule de crise pour répondre à toutes leurs questions.

Q – Est-ce précisément parce que la France a des ressortissants – 14.000 vous le rappeliez – sur place que l’on observe cette prudence ? Est-ce aussi parce qu’il y a des liens étroits depuis des décennies entre la famille Bongo et les présidents français, on se souvient d’Omar Bongo, d’Ali Bongo aujourd’hui… Est-ce qu’il n’y a pas un malaise tout de même de l’ancienne puissance coloniale ?

R – Non, non, cette période est derrière nous. Nous, nous souhaitons que l’Afrique réussisse son développement et le fasse dans le respect du droit, des droits de l’Homme et qu’elle le fasse aussi dans l’indépendance. Donc nous, nous sommes des partenaires de l’Afrique mais nous ne voulons en aucun cas nous ingérer dans les affaires intérieures du pays, ce serait irrespectueux pour les Africains. Ils ne nous le demandent pas, simplement, lorsqu’ils s’expriment, ils nous demandent de dire le droit, de rappeler les principes et c’est ce que nous faisons. Je crois que c’est très important qu’on sache quelle est la ligne de la France, elle est claire. (…)./.

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France : MAEDI JM Ayrault

http://diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/gabon/http-publication-diplomatie-gouv-fr-fr-dossiers-pays-gabon-evenements-4489/article/gabon-declaration-de-jean-marc-ayrault-02-09-16

Repris par :

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN118270http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/09/02/97001-20160902FILWWW00289-gabon-la-france-demande-la-liberation-des-opposants.php

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/09/02/97001-20160902FILWWW00289-gabon-la-france-demande-la-liberation-des-opposants.php

Gabon – Déclaration de Jean-Marc Ayrault (2 septembre 2016)

La France condamne toutes les violences perpétrées depuis plusieurs jours au Gabon. L’action des partis politiques comme des forces de l’ordre doit s’inscrire dans le cadre de la loi.

La situation actuelle des responsables de l’opposition qui se trouvent au quartier général de la campagne de Jean Ping dans des conditions sanitaires difficiles et en dehors de tout cadre juridique, présente un risque humanitaire. Nous demandons aux autorités gabonaises d’y remédier, de manière urgente, en rendant la liberté de leur mouvement aux personnes concernées. Ce geste contribuerait par ailleurs à l’apaisement.

Nous réitérons notre appel à utiliser toutes les voies de recours prévues par la loi en vue d’un examen transparent et impartial des résultats de l’élection présidentielle pour que la volonté populaire soit respectée.

Les autorités françaises sont en contact avec toutes les parties, y compris nos partenaires africains et internationaux, afin de trouver une solution rapide à cette crise.

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ONU : Conseil de sécurité

https://electionsafrique.wordpress.com/wp-admin/post.php?post=401&action=edit

L’ONU préoccupée par la crise post-électorale au Gabon

Par RFI Publié le 02-09-2016 Modifié le 02-09-2016 à 04:19

Le Conseil de sécurité se réunissait ce jeudi 1er septembre pour préparer son programme de septembre, mais à la demande expresse de la France, la crise post-électorale au Gabon s’est finalement imposée à l’agenda.

Avec notre correspondant à New York,  Grégoire Pourtier

La situation au Gabon pourrait faire l’objet d’autres discussions dans les jours à venir, tant les évènements préoccupent l’ONU. Ce jeudi 1er septembre, son envoyé spécial en Afrique centrale, le Sénégalais Abdoulaye Bathily, a présenté un rapport lors d’une réunion à huis clos.

En vidéoconférence depuis Libreville, il a exposé l’enchaînement des évènements récents, obtenant un soutien unanime pour continuer sa mission sur place qui lui permet d’être en contact direct avec les deux camps.

Consensus

Un certain consensus s’est dégagé des débats et les participants ont même voulu que le Conseil de sécurité exprime au plus vite sa préoccupation et rappelle l’importance d’un processus électoral transparent et impartial.

Son président pour ce mois-ci, l’ambassadeur néo-zélandais Gerard van Bohemen, a ainsi pu, « appeler tous les candidats, leurs supporters, les partis politiques et les autres acteurs à rester calme, à retenir la violence ou autres provocation et à résoudre les différends éventuels grâce aux mécanismes constitutionnels et légaux établis ».

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UE : MOE-UE : Mariya Gabriel

Rappel sur publication des procès verbaux bureau par bureau.

http://www.rfi.fr/emission/20160902-mariya-gabriel-ue-mission-gabon-demande-transparence-election-presidentielle

Invité Afrique

Podcast

Mariya Gabriel: «prendre en compte la demande de transparence du peuple» au Gabon

Par Jean-Jacques Louarn

Diffusion : vendredi 2 septembre 2016

Mariya Gabriel (C) chef de la mission d’observation de l’Union européenne au Gabon eeas.europa.eu

La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a qualifié hier la situation post-électorale au Gabon de « crise profonde » et a appelé les différentes parties « au calme ». La mission européenne qui était sur place a pointé le manque de transparence du scrutin présidentiel et demande – tout comme Washington ou Paris – une publication des résultats bureau de vote par bureau de vote. Mariya Gabriel dirige cette mission d’observation de l’Union européenne. Elle est l’Invitée Afrique de RFI.

RFI : Le QG de Jean Ping pris d’assaut par les forces de sécurité, une aile de l’Assemblée nationale incendiée, au moins deux morts, des blessés, des opposants arrêtés, ce scénario vous l’aviez envisagé ?

Mariya Gabriel : Tout scénario de violence et de contestation vient lorsqu’il y a manque de transparence quelque part. Donc à la suite des annonces officielles, des réactions se sont exprimées justement, parce que la confiance dans l’intégrité des résultats annoncés n’était pas partagée par la population. Mais l’important, c’est de ne pas s’arrêter là. L’important, c’est maintenant d’appeler tous les acteurs au calme et de ne pas rendre la crise – parce qu’elle est déjà là – encore plus profonde. Et pour cela, il n’y a pas meilleur moyen que la transparence. Et c’est pour cela que la mission, depuis le début – pas seulement à l’occasion de la déclaration préliminaire que nous avons faite avec les premières constatations, mais y compris des jours avant les élections – nous avons fait appel à cette transparence, pour que justement les citoyens puissent se reconnaître et par la mesure très concrète qui est celle de la publication des résultats, bureau de vote par bureau de vote.

Ali Bongo n’en veut pas.

Nous entendons très bien quelles sont les premières déclarations. C’est une première mission d’observation électorale que l’Union européenne envoie au Gabon. Nous agissons dans le cadre du protocole que nous avons conclu. Et dans le protocole qui est conclu entre la République gabonaise et l’Union européenne, il est clairement dit que la mission participe pleinement. Dans cette pleine participation, il y a cette idée de transparence et il y a aussi la possibilité de pouvoir s’en assurer. D’où aussi la référence aux meilleures pratiques qui sont celles d’avoir la publication bureau de vote par bureau de vote.

Ali Bongo, justement par la voie de Bilie-By-Nze, le porte-parole du gouvernement, s’en est pris assez durement à la mission d’observation de l’UE qui, dit-il, a outrepassé sa mission définie dans l’accord signé avec le gouvernement.

Nous n’avons rien outrepassé. Nous avons tout simplement respecté le protocole d’accord. A chaque instant, nous avons respecté notre neutralité et notre indépendance.

Les coups de fils, les appels au calme de capitales comme Washington, Paris, Bruxelles, peuvent-ils servir à quelque chose ? En clair, est-ce qu’Ali Bongo est capable d’entendre ?

Il est toujours nécessaire de faire ces efforts avant que les crises n’aillent dans des dimensions encore plus désastreuses et à chaque fois, il s’agit de préserver la volonté du peuple gabonais qui doit, lui, se reconnaître dans les résultats. Et c’est donc l’idée que des appels pour le calme pour la non-violence et par respect de ce qui est prévu dans la loi nationale. Parce que je voudrais le rappeler, les résultats que nous avons pour le moment sont des résultats officiels, mais annoncés de manière provisoire. C’est à la Cour constitutionnelle, donc après l’étape du contentieux, qu’il y aura les résultats finaux. Il est important que ce travail, cette demande de transparence exprimée par tous, surtout par le peuple gabonais, soit fait en de bonnes conditions. Et pour cela évidemment, les appels au calme sont les bienvenus.

Jean Ping en appelle à la communauté internationale. Concrètement, que peut faire cette communauté internationale ?

Elle se mobilise déjà. Ce qui est important pour nous c’est de parler d’une seule voix et pour l’Union européenne, y compris par le biais de la déclaration de la haute représentante madame Mogherini, il est important de travailler ensemble avec les partenaires africains. Il s’agit d’un pays qui est sur le continent africain. Aujourd’hui, en tout respect, il est nécessaire de pouvoir avoir cette médiation, de pouvoir ne pas perdre le dialogue, pour que justement, un minimum de conditions soient réunies pour que le processus aille jusqu’à la fin. Je le répète, pour nous l’élément central s’arrête à la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote et assurer la transparence pour que les citoyens se retrouvent dans les résultats finaux.

Pensez-vous qu’il soit souhaitable de désigner un médiateur ?

Il faudrait le faire en tout respect. Lorsqu’il y a médiateur il faudrait à ce moment être très clair : son mandat doit venir de quel pays exactement, quel est le message. Je pense qu’il y a déjà du travail qui est fait dans cette direction. Encore une fois, si la médiation peut permettre à sauver des vies, à préserver l’ordre, le calme, de faire en sorte que les forces de l’ordre soient respectables envers les gens et que le processus puisse se poursuivre jusqu’à sa phase finale, oui, dans ce cas-là c’est une bonne solution.

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ONU : Abdoulaye Bathily

http://www.rfi.fr/afrique/20160902-gabon-26-personnes-qg-jean-ping-ali-bongo-ondimba-assaut-libreville

Gabon: 27 personnes encore retenues au QG de Jean Ping

Selon l’opposant, les 27 ont aussi reçu hier vers 23 heures 30 la visite d’Abdoulaye Bathily, le représentant spécial des Nations unies pour l’Afrique centrale, qui s’est voulu rassurant et a affirmé avoir pris contact avec les autorités pour obtenir leur libération.

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France : PS : député Philippe Baumel

http://www.rfi.fr/emission/20160902-gabon-crise-philippe-baumel-depute-ps-ali-bongo

Philippe Baumel (député PS): «Ces troubles sur la démocratie en Afrique ont des origines profondes»

Par Juliette Rengeval

Diffusion : vendredi 2 septembre 2016

AUDIO

Philippe Baumel, député de la 3e circonscription de Saône-et-Loire, membre de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale et du groupe d’amitié France-Gabon, est l’Invité matin de RFI au sujet de la crise post-électorale au Gabon.

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France : MAEDI : JM Ayrault sur France 24

http://gabonenervant.blogspot.fr/2016/09/a-france-24-report-un-reportage-de.html

France 24 en anglais:

Ayrault sur France 24, 1′ : « Le vote doit être respecté… les résultats des élections soient donnés bureau par bureau ».

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USA : Eliot L. Engel, House Committee on Foreign Affairs

https://democrats-foreignaffairs.house.gov/news/press-releases/engel-statement-clashes-gabon

Engel Statement on Clashes in Gabon

Sep 1, 2016

Press Release

WASHINGTON—Representative Eliot L. Engel, Ranking Member of the House Committee on Foreign Affairs, today made the following statement regarding the post-election clashes in Gabon:

“In July, I cosponsored legislation encouraging Gabon’s leaders to respect democratic principles during the elections held this past weekend. I was dismayed by the outbreak of violence following the announcement of preliminary official results. In addition to the attacks on the parliament building and opposition candidate Jean Ping’s party headquarters, I have also seen reports that six opposition leaders have been arrested and of increasing restrictions on telecommunications and social media.

I am also concerned at reports of irregular vote tallies in Haut-Ogooué province, known to be a stronghold of incumbent Ali Bongo Ondimba. Despite 59 percent voter turnout nationally, this province reported 99 percent. Therefore, I join the State Department’s call for the publication of results by polling station in order to improve the transparency of the electoral process. I also urge both Bongo and Ping to call upon their supporters to refrain from violence during this tense time.”

Traduction française sur

http://gabonenervant.blogspot.fr/2016/09/the-declaration-of-committee-on-foreigh.html

Déclaration de Engel sur les affrontements au Gabon

1 Septembre 2016

Communiqué de presse

WASHINGTON-Le Représentant Eliot L. Engel, membre du Comité des affaires étrangères de la Chambre des Representants, a fait aujourd’hui la déclaration suivante concernant les affrontements post-électoraux au Gabon:

« En Juillet, j’ai coparrainé une législation encourageant les dirigeants du Gabon à respecter les principes démocratiques lors des élections tenues ce week-end passé. Je suis consterné par la flambée de violence après l’annonce des résultats officiels préliminaires. En plus des attaques sur le bâtiment du Parlement et celui du quartier général du candidat de l’opposition Jean Ping, j’ai aussi vu des rapports voulant que six dirigeants de l’opposition aient été arrêtés et concernant des restrictions croissantes sur les télécommunications et les médias sociaux.

« Je suis également préoccupé par les informations de décompte de votes irréguliers dans la province du Haut-Ogooué, connu pour être un bastion du président sortant Ali Bongo Ondimba. Malgré 59 pour cent le taux de participation à l’échelle nationale, celui de cette province a été publié comme ayant été de 99 pour cent. Par conséquent, je me joins à l’appel du Département d’Etat pour la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote, afin d’améliorer la transparence du processus électoral. J’exhorte aussi Bongo et Ping de faire appel à leurs partisans pour qu’ils renoncent à la violence pendant cette période tendue ».

*

1.9

ONU : Ban Ki-Moon

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=37967#.V8is6TW8o-g

Gabon : Ban Ki-moon appelle tous les acteurs politiques et le peuple à la retenue

1 septembre 2016 (fin de journée)
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a appelé jeudi tous les acteurs politiques et le peuple du Gabon à la retenue sur fond de crise électorale après l’annonce des résultats provisoires de l’élection présidentielle.

« Je suis vivement préoccupé et attristé par la situation actuelle en République gabonaise. La crise électorale, en particulier les incendies volontaires et la réponse disproportionnée des agences de sécurité, a mené à de regrettables pertes en vies humaines et à la destruction de biens », a dit M. Ban dans une déclaration à l’adresse des Gabonais.

« J’entends bien la frustration du peuple gabonais, et des jeunes en particulier, qui aspirent à de meilleures conditions de vie et à des réformes démocratiques. Le nouveau gouvernement devra prendre en compte cette frustration et les Nations Unies seront là pour soutenir ses efforts », a-t-il ajouté.

Selon le Secrétaire général, « il est essentiel que tous les acteurs politiques et le peuple gabonais fassent preuve de retenue et surmontent leurs différences par des moyens pacifiques, dans l’intérêt de l’unité nationale ».

Ban Ki-moon a appelé le gouvernement à rétablir immédiatement les moyens de communication, notamment l’internet, les messages sms, ainsi que les radios et télévisions indépendantes.

Il a également appelé les forces de sécurité à la plus grande retenue et à faire prévaloir les standards internationaux en matière de droits de l’homme.

« J’exhorte les autorités à libérer immédiatement et sans conditions les détenus politiques. Les individus responsables d’actes ou incitations à la violence en seront tenus responsables », a-t-il ajouté. « Les Nations Unies se joignent à l’appel des observateurs régionaux et internationaux en faveur d’une vérification transparente des résultats électoraux. J’appelle les autorités compétentes à régler rapidement, de façon transparente et juste, tous les griefs découlant de l’élection présidentielle. Le peuple gabonais mérite un processus électoral crédible ».

Selon la presse, le Président sortant Ali Bongo Ondimba a été réélu avec 49,80% des suffrages exprimés pour un second mandat de sept ans. Des manifestations ont lieu à Libreville et Port-Gentil pour contester le résultat.

News Tracker: autres dépêches sur la question

Gabon : l’ONU s’inquiète des affrontements après l’annonce des résultats des élections

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UA : Nkosazana Dlamini Zuma

1.9.16 (fin de journée sans doute): l’UA ne demande pas la publication des Procès verbaux bureau par bureau ou un recomptage transparent

http://www.au.int/en/pressreleases/31324/au-condemns-outbreak-violence-and-urges-peaceful-resolution-election-related,

AU condemns the outbreak of violence and urges for peaceful resolution of election-related disputes in Gabon,Press Release,,

Addis Ababa, Ethiopia – 1 September 2016:

The Chairperson of the African Union (AU) Commission, Dr. Nkosazana Dlamini Zuma, is closely monitoring the situation in Gabon, following the proclamation of the preliminary results of the 27 August 2016 presidential election.

The Chairperson takes note of the preliminary results of the presidential elections, as announced on 31 August 2016 by the Commission Electorale Nationale Automne Paritaire of Gabon.

The Chairperson of the Commission expressed concern over the outbreak of violence in some parts of the country that has resulted in the loss of lives, injuries and destruction of property. She condemns the escalation of violence that has the potential to undermine peace and stability in the country with adverse repercussions for the peace and security of the Central Africa region.

The Chairperson of the Commission calls on all Gabonese stakeholders to demonstrate utmost restraint and use legally established channels to resolve all disputes pertaining he result of the elections.

The Chairperson reaffirms the AU’s continued support to the leaders and people of Gabon as they strive to consolidate democracy, stability and development in the country.

Traduction : « Le Président de la Commission appelle tous les acteurs gabonais à démontrer la plus grande retenue et à utiliser les canaux légaux pour résoudre tous les différends résultant des élections. »

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UE : Federica Mogherini

https://eeas.europa.eu/headquarters/headquarters-homepage/9183/dclaration-sur-le-gabon_en

Déclaration sur le Gabon

Bruxelles, 01/09/2016 – 11:51 – UNIQUE ID: 160901_7

Statements by the HR/VP

Déclaration de la Haute-Représentante/Vice-Présidente Federica Mogherini sur le Gabon

L’annonce officielle des résultats a plongé le Gabon dans une crise profonde.

Il est important que tous les acteurs rejettent la violence et appellent au calme. Toute contestation doit se faire avec des moyens pacifiques afin d’éviter l’embrasement du pays; les forces de l’ordre doivent réagir en toute responsabilité.

La confiance dans les résultats du scrutin ne peut être restaurée que par une vérification transparente, bureau de vote par bureau de vote.

L’UE est en contact avec ses partenaires, en particulier africains, afin de favoriser une issue pacifique à la crise.

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France : F. Hollande

http://www.elysee.fr/communiques-de-presse/article/gabon/

Publié le 01 Septembre 2016 (vers 15h?)

Le président de la République fait part de sa profonde inquiétude et de sa grande préoccupation après les événements de cette nuit au Gabon. Il condamne avec la plus grande fermeté les violences et les pillages ainsi que les menaces et attaques portées contre les partisans des principaux candidats.

Le président appelle toutes les parties à la retenue et à l’apaisement, ce qui suppose un processus garantissant la transparence sur les résultats du scrutin.

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France : MAEDI : JM Ayrault

http://diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/gabon/http-publication-diplomatie-gouv-fr-fr-dossiers-pays-gabon-evenements-4489/article/gabon-elections-presidentielles-declaration-de-jean-marc-ayrault-01-09-2016

Gabon – Elections présidentielles- Déclaration de Jean-Marc Ayrault (1er septembre 2016)

Les événements de la nuit à Libreville suscitent ma plus vive préoccupation. Dans le cadre d’un processus électoral, il n’y a aucune place pour la violence.

J’appelle, en conséquence, toutes les parties à la plus grande retenue, afin d’éviter de nouvelles victimes. Il faut que la confrontation cesse au plus vite et que la sécurité des personnes soit assurée. C’est dans l’intérêt supérieur du Gabon et de tous les Gabonais.

A nouveau, la contestation des résultats de l’élection présidentielle doit pouvoir se faire par les voies juridictionnelles, dans le cadre d’une procédure transparente et impartiale. C’est de cette manière que la sincérité du scrutin pourra être établie de manière incontestable.

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France : MAEDI

http://diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/gabon/http-publication-diplomatie-gouv-fr-fr-dossiers-pays-gabon-evenements-4489/article/gabon-elections-presidentielles-31-08-16
http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=bafr2016-08-31.html#Chapitre9

Gabon – Elections présidentielles (31 août 2016)

Les conditions de l’annonce des résultats de l’élection présidentielle au Gabon sont une source de préoccupation. La France réitère son souci de transparence. Nous estimons nécessaire que les résultats de tous les bureaux de vote soient publiés. C’est la crédibilité du scrutin ainsi que la réputation internationale du Gabon qui sont en jeu.

La France demande aux acteurs gabonais d’inscrire leur action dans le cadre de la loi et de récuser toute forme d’intimidation ou de confrontation. La contestation des résultats doit se faire selon les voies juridictionnelles. L’examen des recours devra être impartial et dédié à l’établissement incontestable de la sincérité du scrutin.

Aux côtés de ses partenaires africains et internationaux, la France sera vigilante.

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France : MAEDI

http://diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/gabon/http-publication-diplomatie-gouv-fr-fr-dossiers-pays-gabon-evenements-4489/article/gabon-election-presidentielle-31-08-16

Gabon – Election présidentielle (31 août 2016)

L’élection présidentielle est une étape importante de la vie politique gabonaise. Comme l’ont indiqué les observateurs internationaux, elle s’est déroulée dans le calme.

Comme le soulignent également les observateurs, il convient d’assurer transparence et impartialité dans la publication des résultats, qui se fait attendre. C’est ainsi qu’il sera possible d’en assurer la crédibilité.

De même, les éventuelles contestations qui suivront devront emprunter les voies de recours ouvertes par la loi. Seul l’État de droit permettra de garantir le respect de la volonté populaire.

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France : MAEDI

http://diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/gabon/http-publication-diplomatie-gouv-fr-fr-dossiers-pays-gabon-evenements-4489/article/gabon-ouverture-d-une-cellule-de-crise-01-09-16

Gabon – Ouverture d’une cellule de crise (1er septembre 2016)

Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international, a décidé ce matin l’ouverture d’une cellule de crise afin de répondre à l’inquiétude des ressortissants français, qu’ils soient résidents sur place ou de passage.

Celle-ci est joignable au numéro suivant : 01 43 17 55 95.

Nous demandons à nos compatriotes de reporter tout projet de voyage au Gabon et à ceux qui sont sur place d’observer les consignes de prudence et de rester à leur domicile.

Nous lançons un appel pour que nos compatriotes s’inscrivent sur le site Ariane s’ils sont de passage ou au registre des Français résidents à l’étranger auprès de nos services consulaires.

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France : MAEDI : Porte parole

http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=bafr2016-08-31.html#Chapitre1

Au point de presse de ce jour, le porte-parole a fait les déclarations et répondu à la question suivante :

1 – Gabon – Élection présidentielle

L’élection présidentielle est une étape importante de la vie politique gabonaise. Comme l’ont indiqué les observateurs internationaux, elle s’est déroulée dans le calme.

Comme le soulignent également les observateurs, il convient d’assurer transparence et impartialité dans la publication des résultats, qui se fait attendre. C’est ainsi qu’il sera possible d’en assurer la crédibilité.

De même, les éventuelles contestations qui suivront devront emprunter les voies de recours ouvertes par la loi. Seul l’État de droit permettra de garantir le respect de la volonté populaire.

Q – Le ministre gabonais de la communication, porte-parole du gouvernement, Alain Claude Bilié-By-Nzé a dénoncé mardi «l’ingérence multiple» des États étrangers, dont la France, dans l’objectif de perturber l’élection présidentielle. Comment réagissez-vous à cette déclaration ?

R – Je viens, après l’Union européenne, de faire une déclaration sur les élections au Gabon. Je vous y renvoie.

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France : PS : Maurice Braud

http://www.parti-socialiste.fr/gabon-parti-socialiste-denonce-violences/

Sujet : Fwd: CP > Gabon : le Parti socialiste dénonce les violences
Date : Thu, 1 Sep 2016 14:40:16 +0200
De : SERVICE INTERNATIONAL

Jeudi 1er septembre 2016 

Communiqué de presse

Maurice Braud, secrétaire national chargé du pôle Mondialisation, Régulation et Coopération

Gabon : le Parti socialiste dénonce les violences

Le Parti socialiste condamne toutes les violences en cours depuis l’annonce des résultats de l’élection présidentielle, hier, au Gabon. L’attaque du siège de l’opposition par la garde républicaine et d’autres forces, comme l’incendie de l’Assemblée nationale, ont été d’une grande brutalité et demeurent injustifiables.

A l’instar de la Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, et de la France, après les conclusions préliminaires de la mission d’observation électorale de l’Union européenne, nous demandons à ce que les résultats de l’élection soient intégralement publiés, bureau de vote par bureau de vote.

Le Parti socialiste dénonce aussi la multiplication des arrestations arbitraires des militants politiques et de la société civile agissant pacifiquement pour l’alternance démocratique et l’instauration de l’État de droit et d’une véritable démocratie. Il réitère son appel à leur libération immédiate.

Service de presse

Parti socialiste

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France : Elisabeth Guigou, députée, présidente de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale

http://www.elisabeth-guigou.fr/situation-au-gabon/

http://jeanping.org/communique-elisabeth-guigou/

De graves incidents se sont produits la nuit dernière à Libreville, au Gabon, après l’annonce des résultats de l’élection présidentielle : incendie de l’Assemblée nationale, intervention militaire contre le quartier général du candidat de l’opposition Jean Ping, qui aurait fait plusieurs morts.

Les contacts que j’ai pu avoir cette nuit et ce matin confirment ces événements tragiques.

Je condamne avec la plus grande force ces violences et je partage la très vive inquiétude du peuple gabonais qui est victime de cette situation.

J’adresse un message de sympathie et de soutien à la communauté française au Gabon, en l’engageant à suivre les consignes de nos autorités.

En démocratie, l’intimidation, la confrontation armée ne peuvent constituer des réponses.

Seules, les voies de droit doivent être utilisées afin de garantir l’établissement d’un résultat incontestable du scrutin dans le cadre d’une procédure impartiale.

Comme l’ont estimé dès hier Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères et Fédérica Mogherini, Haute représentante de l’Union européenne dans un souci de transparence, il est nécessaire de publier les résultats de tous les bureaux de vote de cette élection.

Je soutiens l’appel « à la plus grande retenue, afin d’éviter de nouvelles victimes », lancé ce matin par Jean-Marc Ayrault.

Je réunirai prochainement la commission des Affaires étrangères sur la situation au Gabon.

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France : PCF

http://international.pcf.fr/90955

le 01 septembre 2016

Gabon: le vote ne doit pas être détourné. Paris doit suspendre toute coopération militaire et sécuritaire

Depuis près de 50 ans, le Gabon est sous la coupe de la dictature des Bongo, transmise de père en fils. Le pays, aujourd’hui comme hier, se caractérise par une corruption généralisée – arme du dominant – profitant à la fois au clan au pouvoir et à des partis politiques et des multinationales, notamment français. Cette situation a conduit au paradoxe d’un pays aux richesses immenses mais dont une grande partie du peuple n’a jamais bénéficié. Le Gabon est le pays des inégalités, où se mêlent richesses et grande pauvreté, affairisme, sous équipement, systèmes de santé et d’éducations sinistrés.

Les clans qui ont régné sous les régimes d’Omar Bongo puis Ali Bongo et dont les deux principaux candidats sont issus, ont été parties prenantes de cette situation. Ils voudraient poursuivre l’accaparement des richesses. C’est dans ce contexte qu’il faut garder à l’esprit que Paris voit d’un très mauvais œil toute velléité d’indépendance dans ce pays et tentera de profiter de la crise actuelle pour imposer au mieux ses intérêts.

Aujourd’hui les deux candidats Ali Bongo et Jean Ping revendiquent la victoire à l’élection présidentielle et le pays est en train de sombrer dans la violence. Comme en 2009 le clan d’Ali Bongo au pouvoir tente un coup de force avec des conséquences sanglantes. C’est inacceptable.

Le PCF appelle, comme lors de la crise électorale ivoirienne, à la fin des violences, au recomptage des voix et à ce que les conditions soient remplies pour que les voies de recours légales soient utilisées.

Des mécanismes doivent être mis en place permettant d’assurer que le vote des gabonais ne soit pas détourné.

Il faut mettre fin à toute immixtion extérieure dont la France est un des principaux acteurs. Dans l’urgence, Paris doit annoncer la suspension de toute coopération militaire et sécuritaire avec le régime.

Les peuples africains aspirent à une vie meilleure. Il est grand temps de tourner la page des dictatures qui sévissent dans l’ancien pré-carré français d’Afrique centrale, que ce soit au Gabon, au Congo, au Tchad ou au Cameroun.

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OIF

Sujet : [Communiqué de presse OIF] Gabon – déclaration de la Secrétaire générale
Date : Thu, 1 Sep 2016 16:38:16 +0200

http://www.francophonie.org/Gabon-situation-post-electorale.html

Déclaration à la presse

SG/JT/16 Paris, le 1er septembre 2016

Gabon – situation post-électorale : déclaration de la Secrétaire générale

« La situation qui prévaut au Gabon est grave et des plus préoccupantes.

La population gabonaise était en droit d’espérer des élections dans les meilleures conditions. Or, elle vit désormais dans la peur et l’insécurité. Nous déplorons déjà des morts et des blessés dans les incidents graves survenus cette nuit. Mes pensées vont aux familles endeuillées et je peux imaginer les traumatismes causés à l’ensemble du pays par ces actes de violence, les incendies, les menaces, les affrontements et les pillages. Ce n’est pas acceptable.

J’appelle instamment tous les acteurs à rejeter la violence, à faire preuve de responsabilité et à privilégier, en toutes circonstances, les voies du dialogue.

Les électeurs gabonais se sont massivement mobilisés pour accomplir leur devoir de citoyen, en présence de représentants de la Communauté internationale, dont l’Organisation internationale de la Francophonie.

Il est urgent de tout mettre en œuvre pour préserver l’intégrité du vote du peuple gabonais, et à ce titre, de n’écarter aucune des voies qui permettraient de répondre à l’exigence de transparence afin de rétablir la confiance dans le processus électoral et de sortir de la crise actuelle.

La Francophonie réaffirme sa détermination à soutenir les actions menées en faveur de la paix et de la stabilité au Gabon, en étroite collaboration avec ses partenaires.»

L’OIF compte 57 Etats et gouvernements membres, et 23 pays observateurs. Pour plus de renseignements sur la Francophonie : www.francophonie.org

Organisation internationale de la Francophonie

19-21 avenue Bosquet

75007 Paris

00.33.1.44.11.12.68

www.francophonie.org

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2. Société civile en France, au Gabon, en Afrique

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5.10 : Tournons la page

http://tournonslapage.com/gabon-lettre-ouverte-de-la-campagne-tournons-la-page-a-m-le-president-de-la-republique-francois-hollande/

 

Lettre ouverte de la campagne Tournons la Page à François Hollande concernant la situation politique au Gabon
Monsieur le Président,

La présence de M. l’ambassadeur de France au Gabon, Dominique Renaux, à l’investiture de M. Ali Bongo Ondimba le 27 septembre dernier, nous avait alertés. Lors de son entretien du 29 septembre sur Europe 1, Jean-Marc Ayrault a confirmé notre crainte : « ‘Il [Ali Bongo] est investi. Il est installé. La France était représentée par son ambassadeur. Vous avez vu qu’il y a une certaine retenue après cette élection et en même temps, ce que nous voulons, ce n’est pas la déstabilisation du Gabon ».

Dans ce même entretien, le Ministre des affaires étrangères saluait « la politique de rassemblement » sous contrôle de l’Union Africaine entreprise par Ali Bongo Ondimba. Peut-on vraiment qualifier de rassemblement la proposition faite aux opposants de collaborer avec les responsables des massacres post-électoraux ? Pouvez-vous croire que l’Union Africaine présidée aujourd’hui par Idriss Deby, pompier pyromane de l’Afrique centrale depuis plusieurs années, est l’institution adéquate pour résoudre la crise ?

La déstabilisation que Jean-Marc Ayrault redoutait ne vient pas du manque de dialogue entre l’opposition et le gouvernement autoproclamé. Elle vient de 49 ans de pouvoir d’une seule et même famille, de la répression d’Etat qui s’abat sur un peuple plein d’espoir, de la pauvreté sous laquelle vit un tiers des Gabonais alors que le pouvoir s’enrichit.

Tout au long de la crise post-électorale, la France a pourtant porté une voix plus critique qu’à l’accoutumée. Si les coups d’Etat constitutionnels et les mascarades électorales au Tchad, au Congo-Brazzaville et à Djibouti n’avaient guère suscité de réaction de la diplomatie française, la situation gabonaise a nourri un discours plus ferme. Alors que Jean-Marc Ayrault assurait le 25 septembre 2016 que « l’examen des recours n’a pas permis de lever tous les doutes », il accepte aujourd’hui le verdict de la cour constitutionnelle oubliant les exigences de recomptage des voix bureau par bureau en opposition avec l’Union Européenne. Appeler au rassemblement avec Ali Bongo c’est condamner le peuple gabonais aux élections frauduleuses, à la répression et à l’impunité de ses dirigeants.

Si « les autorités du Gabon ont la responsabilité première de prendre les initiatives qui restaurent la confiance des Gabonais en leurs institutions « , la France n’a-t-elle pas la responsabilité d’accorder sa politique extérieure avec le respect des droits fondamentaux et des valeurs démocratiques ?Pourquoi ne pas prendre position sur le Gabon comme vous l’avez fait pour la Républiqueé Démocratique du Congo ? Quelle confiance les Français peuvent-ils avoir en l’action diplomatique  de leur pays ? Quel message envoyez-vous aux Gabonais, mais aussi aux Congolais, qui risquent leur vie pour refuser la confiscation du pouvoir dans leur pays ? Alors que les services secrets gabonais ont mis sur écoute les observateurs de l’Union Européenne par lors de leur mission à Libreville, continuerez-vous à faire d’Ali Bongo Ondimba un interlocuteur légitime ?

Monsieur le Président, il est encore temps de changer le cours de cette tragédie, c’est pourquoi nous vous demandons de geler les relations diplomatiques avec le gouvernement d’Ali Bongo Ondimba et de suspendre la coopération sécuritaire française auprès de ce régime. Le non-respect par la Cour Constitutionnelle d’une confrontation des procès-verbaux des bureaux de votes en présence des deux parties est la preuve d’une inversion flagrante des résultats qui valide la victoire de Jean Ping. La France peut rappeler son attachement au respect des droits de l’homme, en demandant la libération de tous les militants de la société civile et de tous les détenus politiques ainsi qu’une enquête internationale indépendante sous égide des Nations Unies sur les massacres, les disparitions et les arrestations arbitraires. Enfin, la France devrait demander des comptes concernant la mise sur écoute des observateurs européens par les services secrets gabonais et sanctionner les responsables du coup d’Etat électoral et de la répression contre le peuple gabonais (gel et surveillance de leurs avoirs à l’étranger, interdiction de visa, annulation des titres de séjour…).

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre très haute considération.

La campagne « Tournons la page! »

Contacts : Laurent Duarte, coordinateur et porte-parole

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27.9 : Tournons la page

http://tournonslapage.com/communique-gabon-malgre-la-validation-du-coup-detat-electoral-la-page-bongo-peut-encore-etre-tournee/

Version PDF : tournons-la-page-cp-gabon-28-09-2016

Gabon : malgré la validation du coup d’Etat électoral, la page Bongo peut encore être tournée

Communiqué de Tournons la Page, le 27 septembre 2016

Le 27 septembre 2016, après un mois de répression et de déni de la démocratie, Ali Bongo Odimba a prêté serment et entamé un second mandat présidentiel. La révolte de la population gabonaise et de sa diaspora, ainsi que les alertes de la communauté internationale, ne sauraient rester vaines. Pour la campagne « Tournons la page » il existe encore de nombreux moyens pour que le Gabon connaisse l’alternance après 49 ans de règne de la même famille.

Depuis le 31 août dernier et l’annonce des résultats de l’élection présidentielle, le peuple gabonais fait face à une répression sanglante de la part du pouvoir en place. Les chiffres varient entre une dizaine et plusieurs centaines de morts alors que les organisations de défense des droits de l’homme sont empêchées de se rendre sur place pour enquêter.

Malgré l’observation des élections de l’Union Européenne qui a prouvé la fraude massive orchestrée par le camp Bongo, l’unité et la mobilisation des citoyens gabonais sur place et dans les capitales occidentales et le respect des recours légaux par Jean Ping, Ali Bongo est reconduit au palais du bord de mer potentiellement jusqu’en 2023.

La fatalité et la Realpolitik l’emporteront-elles une fois encore sur le respect de l’Etat de droit ? Si le bulletin de vote n’a plus de valeur au Gabon, quel message envoie-t-on aux peuples assoiffés de changement ? Alors que la République Démocratique du Congo se lève contre la volonté de Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir, ne pas agir au Gabon signifierait signer un blanc-seing à l’ensemble des autocrates de la région.

L’Union africaine a « pris acte » de la « réélection » d’Ali Bongo. Mais de quel crédit dispose une institution présidée par Idriss Déby, le dictateur tchadien ? L’Onu a « pris note » – ce qui, en langage diplomatique, marque certes une prise de distance, mais aussi un manque de courage pour qualifier le coup de force en cours à Libreville. L’Union européenne a, jusqu’ici, refusé de reconnaître la reconduction du régime gabonais, une attitude bienvenue. Mais saura-t-elle en tirer toutes les conclusions ? La stabilité ne se construira pas par la paix des cimetières mais bien par un processus de reddition des comptes et d’alternance démocratique que les Gabonais ont appelé de leurs vœux.

« Tournons la page » demande aux acteurs de la communauté internationale et en particulier aux Nations Unies, à l’Union Européenne et ses Etats-membres :

  • De ne pas reconnaître le gouvernement d’Ali Bongo Ondimba
  • de sanctionner les responsables du coup d’Etat électoral et de la répression contre le peuple gabonais, en particulier : Ali Bongo Ondimba (président de la République sortant), Marie-Madeleine Mborantsuo (présidente de la Cour constitutionnelle), Mathias Otounga Ossibadjouo (ministre de la Défense nationale), Pacôme Moubelet Boubeya (ministre de l’Intérieur) Alain Claude Bilie By Nze (ministre de la communication et porte-parole d’Ali Bongo), le général Grégoire Kouna (chef de la Garde Républicaine). Le régime de sanctions peut notamment inclure, pour ces personnes et leurs proches : le gel et la surveillance de leurs avoirs à l’étranger ; l’interdiction de visa et l’annulation des titres de séjour.
  • De diligenter une enquête internationale indépendante sous égide des Nations Unies pour faire la lumière sur les massacres, les disparitions et les arrestations arbitraires.
  • De demander la libération de tous les militants de la société civile et de tous les détenus politiques

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21.9 Plate-forme de la Société Civile Libre : ROLBG : Georges Mpaga

DECLARATION DE LA SOCIETE CIVILE GABONAISE, ROLBG/ GEORGES MPAGA POUR PLATE-FORME DE LA SOCIETE CIVILE LIBRE

… C’est fort de toutes les exactions au passif de ce pouvoir criminel que le ROLBG :

Demande la sécurisation des membres de la Cour Constitutionnelle par la Communauté internationale : Union Européenne, France et Etats-Unis d’Amérique, pris en otage par la garde républicaine afin que les travaux se déroulent dans la sérénité,

Exige la participation de cette communauté internationale à toutes les étapes du processus de recomptage des voix conformément à l’Accord passé entre le Gouvernement Gabonais et l’Union Européenne, le 25 juillet 2016 la Déclaration du chef de la diplomatie de l’Union Européenne Frederica MOGHERINI, devant le Parlement européen , le 15 septembre 2016.

Interpelle la communauté internationale afin qu’elle prenne siennes les plaintes du peuple gabonais meurtri par tant de victimes.

Faute de se conformer aux recommandations strictes  de la communauté internationale relatives à la résolution de ce conflit post-électoral, sollicite du Conseil de sécurité de l’ONU l’adoption d’une résolution ordonnant l’intervention des forces onusiennes au GABON pour mettre fin aux massacres des populations civiles par le pouvoir illégitime PDG/BONGO ;

Sollicite des organismes financiers internationaux,  un embargo économique sur le GABON et le gel de tous les avoirs d’ALI BONGO, sa famille et de  tous les membres du gouvernement et autres affidés ;

Demandons aux Etats-Unis d’Amérique, à l’Union Européenne, à l’Union Africaine, la prise de sanctions sévères contre ALI BONGO, sa famille, les membres de son Gouvernement, ceux de la Cour Constitutionnelle, les hauts officiers des forces de l’ordre, de défense et de la Garde Républicaine impliqués dans la fraude électorale et les atrocités au Gabon. Fait à Libreville, le 21 septembre 2016

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11.9 Tournons la page Gabon

http://tournonslapage.com/communique-de-presse-de-tournons-la-page-gabon/

http://tournonslapage.com/wp-content/uploads/2015/01/CP-TLP-Gabon-10.09.2016.pdf

… La révolte populaire qui a suivi le coup de force électoral que nous avons pourtant prédit a engendré une répression militaire qui s’est d’abord abattue sur le quartier général du candidat élu Jean Ping où on dénombre de nombreuses victimes dont les corps ont été ramassés lors des rotations de l’ ambulance de la Garde républicaine pendant l’assaut, le massacre des civils à Libreville, Port gentil, Oyem, Lambaréné, Bitam, le saccage des locaux des chaines de télévision indépendantes, TV+, RTN, Life TV, le viol de nombreuses femmes, la détention dans des conditions inhumaines des milliers de gabonais dans des cellules bondées sans alimentation et sans eau, la répression à la prison centrale de Libreville avec de nombreuses victimes.

Beaucoup de familles sont à la recherche de leurs membres disparus depuis le 31 août. Des enfants de 10 ans ont été abattus froidement à Port gentil et leur corps arrachés à leurs parents, sans oublier les nombreuses victimes de la mutinerie de la Prison centrale de Libreville.

Le cas de l’honorable député PDG démissionnaire Bertrand Zibi pris par les éléments de la Garde républicaine et détenu à la DGR, nous préoccupe au plus haut point tant les conditions de détentions ne garantissent pas la sécurité de ce binational (gabono-américain). Sur ce cas précis, la société civile exige sa libération sans condition.

La société civile libre félicite Jean Ping qui vient d’introduire un recours à la Cour Constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays tenue depuis plus de 25 ans par la belle mère d’Ali Bongo et dont on sait qu’elle n’a jamais donné raison à l’opposition. La Cour a entre ses mains le sort du pays.

Elle choisira entre la stabilité et l’instabilité. La souveraineté du peuple s’est exprimée à travers les urnes le 27 août 2016. La Cour se doit de respecter le vote des citoyens.

La société civile salue la décision du Conseil de sécurité des Nations Unies qui a désigné Abdoulaye Bathily pour mener des actions de médiation comme exigé par l’Union Européenne, les Etats-unis d’Amérique, seule opération à ce jour capable de ramener la sérénité dans le pays.

Cependant, nous comptons sur la communauté internationale qui a accompagné le Gabon dans ce processus électoral, à ne pas abandonner le peuple gabonais, et à œuvrer dans le sens de la vérité des urnes. Sinon les gabonais comprendront simplement qu’une alternance démocratique est impossible avec la famille Bongo et qu’elle nous invite à exploiter d’autres voies pour qu’enfin le Gabon connaisse cette alternance.

Face à cette situation, la société civile exige une enquête internationale sur les massacres des populations par la Garde Républicaine, la Police Judiciaire et des milices à la solde d’Ali Bongo, dont les responsables et les donneurs d’ordres sont bien identifiés, des forces de répression au service d’un homme, d’un clan et d’une famille.

Les éléments identifiés de la garde Républicaine, la Police judiciaire et autres mercenaires, sillonnent les artères de la capitale et des grandes villes du pays à bord des Pick up blancs, aux éléments encagoulés, fusils de guerre au point continuant à abattre froidement les citoyens et procédant aux viols et enlèvements dans les domiciles des paisibles citoyens.

Nous lançons un appel aux ONG internationales de défense des droits de l’homme à coopérer avec nous pour faire la lumière sur ces massacres et identifier les auteurs et les commanditaires, pour que ces derniers répondent devant les juridictions internationales.

Nous mettons en garde dans le même temps la Fédération Internationale de Football, la FIFA et la Confédération Africaine de Football, la CAN sur les menaces qui planent désormais sur l’organisation de la CAN en janvier 2017 au cas où Ali Bongo s’obstinait à s’accrocher au pouvoir. Non seulement les conditions dans lesquelles l’attribution de cette édition au Gabon sont restées très opaques, Ali Bongo qui a été à la manoeuvre refuse de se soumettre au verdict des urnes menaçant ainsi la bonne tenue de cet événement continental. Faut il rappeler que deux provinces frondeuses, le Woleu-Ntem et l’Ogooué Maritime abritent deux pouls.

En conséquence de tout ce qui précède, nous lançons un appel à mobilisation des gabonais,jusqu’à ce qu’Ali Bongo accepte le verdict des urnes.

Pour TOURNONS LA PAGE, Marc ONA ESSANGUI,Coordonnateur de Ca suffit comme ça

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7.9 : Africtivistes

http://africtivistes.org/!/index.php/2014-01-17-16-06-17/212-gabon-evitons-l-enlisement-de-la-crise-post-electorale

#Gabon – Evitons l’enlisement de la crise post-électorale

africtivistes

1 day 4 hours ago => 8.9 à 12h17

Communiqué de soutien aux Gabonais

Evitons l’enlisement de la crise post-électorale

Nous, Africtivistes, suivons avec attention la situation qui prévaut au Gabon, après le scrutin présidentiel du 27 août 2016 dans lequel 628 000 électeurs étaient appelés à choisir entre le président sortant Ali Bongo et le candidat de l’opposition unie, Jean Ping.

C’est dans ce contexte que la Commission nationale électorale autonome et permanente (CENAP) a déclaré la réélection du candidat Ali Bongo avec 49,80 % des suffrages exprimés contre 48,23 % au candidat, Jean Ping.

Cette déclaration a provoqué une explosion de colère dans le pays ; l’opposition et la société civile contestent cette réélection d’Ali Bongo qu’ils qualifient de hold-up électoral.

Les manifestants pacifiques à Libreville, Port-Gentil, Oyem, Lambaréné, Franceville … sont férocement réprimés.

Le gouvernement avoue 3 morts, 105 blessés et 1 000 arrestations. L’opposition quant à elle ne compte pas moins de 50 morts.

Plusieurs leaders de l’opposition ont été retenus au Quartier Général de campagne de Jean Ping – après le raid qu’il a subi – pendant plusieurs jours et n’ont été relâchés qu’après intervention de la communauté internationale.

Devant ce climat politique tendu, l’Union européenne qui a supervisé l’élection ainsi que les Nations Unies ont réclamé la publication des procès-verbaux et le recomptage des voix afin de trouver une solution au différend qui oppose les acteurs politiques. Approche qui ne semble pas convenir au pouvoir en place.

Rappelons que l’élection d’Ali Bongo en 2009 avait été contestée par l’opposition et avait été suivie d’une semaine d’émeutes à Port-Gentil, la capitale économique du pays.

Pour éviter l’enlisement de la crise gabonaise, nous Africtivistes, joignons notre voix à celle de la communauté internationale pour exprimer les mêmes préoccupations et proposer des solutions pour une issue heureuse de la situation.

A cet effet, Africtivistes :

Exprime sa solidarité au peuple gabonais dans cette épreuve ;

Condamne fermement toute forme de violence comme voie de recours pour résoudre ce contentieux électoral ;

Proteste contre la répression féroce des forces de l’ordre gabonaises à l’encontre des manifestants à mains nues ;

Demande l’ouverture d’une enquête indépendante supervisée par Human Rights Watch afin de faire la lumière sur les atteintes aux droits humains durant cette crise postélectorale ;

Appelle la communauté internationale dans sa composante intégrale à s’impliquer effectivement pour aider les Gabonais à trouver une issue pacifique à la crise actuelle,

Et enfin, invitons les protagonistes à faire preuve de retenue pour privilégier le dialogue comme seule voie de recours dans la résolution de cette crise post-électorale.

Fait à Dakar, le 7 septembre 2016

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5.9 : FIDH (pas de bilan des morts)

https://www.fidh.org/fr/regions/afrique/gabon/gabon-garantir-la-transparence-pour-sortir-le-pays-de-l-impasse

Gabon : Garantir la transparence pour sortir le pays de l’impasse politique et préserver la paix

05/09/2016

(Paris, Douala) La FIDH, le REDHAC et les organisations membres de la coalition #MonVoteDoitCompter condamnent les violences post-électorales survenues au Gabon suite à l’annonce de la victoire d’Ali Bongo Ondimba à l’élection présidentielle. Ces violences auraient conduit à la mort d’au moins 7 personnes et fait de nombreux blessés. Entre 800 et 1100 personnes ont été arrêtées par les forces de l’ordre et seraient toujours détenues. Afin de préserver la paix et sortir le pays de l’impasse politique, nos organisations appellent toutes les parties prenantes au Gabon à faire preuve de responsabilité et de retenue. Elles demandent la publication des suffrages par bureaux de vote, le cas échéant le recomptage des voix ou toute autre mesure propre à sauvegarder la paix. Elles exhortent la communauté internationale et particulièrement l’Union Africaine et la Communauté économique et monétaire des États d’Afrique centrale (CEMAC) à accompagner dès maintenant le processus de règlement du contentieux électoral pour le respect du choix démocratique des électeurs.

A la suite de l’annonce, le 31 août 2016, de la réélection du président sortant, Ali Bongo, par la commission électorale (Cenap) avec 49,80 % des suffrages devant son principal opposant Jean Ping qui aurait lui obtenu 48,23 %, des violences ont éclaté dans plusieurs parties de la capitale, Libreville, ainsi que dans d’autres localités du pays, notamment à Port Gentil, Lambaréné, Oyem et Bitam.

« Les acteurs politiques gabonais doivent appeler au calme et garantir la transparence des résultats de l’élection présidentielle. L’expression du suffrage des Gabonais doit être respectée et la communauté internationale doit y aider. On ne peut plus accepter de démocratie à intérêt variable en Afrique ou dans le reste du monde »

Dimitris Christopoulos, le président nouvellement élu de la FIDH

En milieu d’après midi, mercredi 31 août, quelques centaines de personnes ont tenté de manifester pour contester les résultats proclamés par la Cenap. Parallèlement, des barrages ont été improvisés dans plusieurs quartiers de la capitale par des éléments non identifiés, des scènes de pillages ont été observées, de même que l’incendie de plusieurs bâtiments, dont celui de l’Assemblée nationale. Un important dispositif composé de la garde républicaine, de l’armée, de la gendarmerie et de la police anti-émeute a été déployé dans la capitale. Les éléments ont dispersé les manifestants au moyen de gaz lacrymogène, de bombes assourdissantes et de canons à eau chaude. Ils auraient également fait usage de tirs à balles réelles. Dans la nuit du 31 août, le quartier général de campagne de M. Jean Ping, qui revendiquait la victoire depuis plusieurs jours, a violemment été pris d’assaut par la garde républicaine. 26 cadres du parti de l’opposant ont été retenus dans l’enceinte du quartier général pendant près de 36h avant d’être libérés. Au total, au terme de cinq jours de violences et de répression, on dénombre de nombreux blessés, de même qu’au moins 7 morts et, d’après le ministre de l’Intérieur, entre 800 et 1100 personnes arrêtées et détenues par les forces de l’ordre. Le 3 septembre, le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Gabon, Me Jean-Pierre Akumbu M’Oluna, a affirmé que pour la seule ville de Libreville, 800 personnes avaient été arrêtées en trois jours et qu’elles étaient détenues « dans des conditions dégradantes et insupportables ». En outre, d’après les informations recueillies par nos organisations, plusieurs défenseurs des droits humains craignent aujourd’hui de faire l’objet de représailles pour s’être exprimés en faveur de l’alternance démocratique.

« Les acteurs politiques gabonais doivent immédiatement prendre la mesure des enjeux en cours et appeler leurs partisans respectifs à la retenue. Les autorités doivent quant à elles libérer les personnes arbitrairement détenues, faire la lumière sur les allégations d’usage disproportionné de la force par les forces de l’ordre et s’assurer de la protection des défenseurs des droits humains. Elles doivent en outre garantir l’indépendance et l’impartialité des organes en charge du règlement des contentieux électoraux »

Maximilienne C. Ngo Mbe, Directrice exécutive du REDHAC

La contestation des résultats par l’opposition se cristallise en particulier sur l’écart marginal entre Ali Bongo et Jean Ping qui représente une différence de 5 594 voix, sur un total de 627 805 inscrits. Sont particulièrement critiqués, les résultats du Haut-Ogooué, province du sud-est du pays et fief de la famille Bongo, où le taux de participation aurait atteint 99,93 %, contre 59,4 % au niveau national et où les résultats officiels donnent 95,46 % des voix en faveur d’Ali Bongo. Les partisans de Jean Ping ont immédiatement contesté ces chiffres, dénoncé une fraude et déclaré la victoire de leur candidat. Dans une allocution prononcée le 2 septembre, Jean Ping s’est proclamé président du Gabon et a réclamé un recomptage des voix dans tous les bureaux de vote, bureau par bureau.

« Le droit des populations à choisir librement leurs dirigeants doit être respecté. Le manque de transparence et la fraude électorale dans le but de se maintenir au pouvoir sont les vecteurs de violence politique en Afrique. La communauté internationale doit garantir que le président qui sera reconnu est celui pour lequel les Gabonais ont voté ce qui permettra d’éviter que le pays ne sombre dans un chaos politique et sécuritaire. »

Me. Drissa Traoré, Vice Président de la FIDH

Nos organisations appellent la communauté internationale, et en particulier l’Union africaine et la CEMAC, à organiser d’urgence un sommet extra-ordinaire sur la situation prévalant au Gabon, élargis aux partenaires tels que les États-Unis, l’Union européenne et la France qui se sont déjà prononcés en faveur de mesures d’apaisement et de transparence, afin de contribuer au règlement du contentieux électoral, notamment en obtenant des autorités gabonaises la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote et, le cas échéant, le recomptage des voix en présence de représentants internationaux. Les partenaires internationaux du Gabon doivent par ailleurs enjoindre à l’État gabonais de respecter ses obligations internationales en matière de promotion de la gouvernance et des droits humains garantis notamment par l’Acte constitutif de l’UA, la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples ainsi que la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance (CADEG) qui souligne l’importance de consolider sur le continent une culture d’alternance politique fondée sur la tenue régulière d’élections transparentes, libres et justes, conduites par des organes électoraux nationaux, indépendants, compétents et impartiaux.

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1.9 : RSF

https://rsf.org/fr/actualites/gabon-black-out-sur-linformation-suite-aux-troubles-post-electoraux

1 septembre 2016

Gabon: black-out sur l’information suite aux troubles post-électoraux

Vingt-quatre heures après la proclamation de la victoire du président sortant Ali Bongo Ondimba le 31 août, les troubles qui ont éclaté dans tout le pays ont touché l’ensemble des médias, et empêchent les journalistes de travailler. RSF appelle toutes les parties au calme afin que l’information circule à nouveau au Gabon.
Quelques heures après l’annonce de la réélection d’Ali Bongo Ondimba par la commission électorale, à 23 h le 31 août, le réseau internet et les communications par SMS étaient coupées. Vers 3 heures du matin, le siège de la Radio-Télévision Nazareth, appartenant à un grand soutien de l’opposant Jean Ping, et qui avait largement couvert la campagne, a été attaqué par des militaires gabonais. Impossible de savoir à quel corps ils appartiennent, selon les témoins, car ils étaient cagoulés. Le siège de la télévision a été incendié et tout son matériel saccagé. Des coups de feu ont été tirés, et bien qu’aucun journaliste n’ait été blessé, plusieurs ont été malmenés par les forces de l’ordre.
Auparavant dans la journée, un groupe de manifestants avait incendié l’Assemblée nationale, et dans la foulée, tenté de prendre les locaux de la Radio télévision nationale, bien défendue par des gendarmes. Les manifestants se sont repliés mais barrent depuis l’accès au média, dont le personnel a quitté les lieux par peur des violences. Depuis plus de 24 heures donc, plus aucune information fraîche ne sort de la télévision ou de la radio nationales. Le pays est dans une situation de black out quasi total.

Un journaliste joint par RSF, témoigne qu’il se cache car des pillages sont en cours dans la ville et il est impossible de sortir couvrir ce qui se passe. Un de ses proches parti chercher le journal n’a pu trouver aucun exemplaire, les kiosques n’ayant probablement pas été livrés. Les transports en commun sont coupés et l’administration ne fonctionne pas.

“Nous appelons les autorités gabonaises à protéger les médias et à rétablir les moyens de communication, déclare Reporters sans frontières. Dans ce genre de crise, l’information est plus essentielle que jamais pour éviter que les citoyens se mettent en danger et pour atténuer la psychose, sans même parler du droit du peuple gabonais de savoir ce qui se passe sur le plan politique. Un appel au calme de toutes les parties, y compris du candidat Jean Ping, est nécessaire afin de permettre la fin des violences et aux médias de recommencer à fonctionner.”

L’organisation de l’élection présidentielle a été critiquée par l’Union européenne, et plusieurs voix de la communauté internationale ont demandé la publication de l’ensemble des procès verbaux des bureaux de vote afin de mettre un terme aux suspicions de fraude. Dès l’annonce des résultats, les partisans de l’opposition sont descendus protester dans la rue et des violences ont rapidement suivi.

Le Gabon occupe la 100e place sur 180 pays dans l’édition 2016 du Classement de la liberté de la presse établi par RSF.

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1.9 Tournons la Page

http://tournonslapage.com/communique-de-presse-gabon/

Le 01 septembre 2016 (vers 16h20)

COMMUNIQUE DE PRESSE

ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE  DU GABON :

Tournons la Page condamne fermement le coup d’État électoral et rejette les résultats officiels

Ali BONGO est en train de réaliser un coup d’État électoral. Malgré les nombreuses irrégularités répertoriées par les différents observateurs internationaux notamment l’Union Européenne, les Gabonais ont choisi l’alternance démocratique et ont élu leur nouveau président : Jean PING. Selon les informations des procès-verbaux collectés par l’opposition, ce dernier arrive en tête avec près de 60%.

Réalisant sa défaite, Ali BONGO a mis en scène un véritable « hold-up » électoral :

  1. Il a d’abord retardé de 24 heures la proclamation des résultats par la Cenap (Commission électorale nationale permanente) pour orchestrer cette mascarade;
  2. Il a ensuite falsifié les résultats dans la région du Haut-Ogooué, où il aurait fait un score de plus de 95,46%, avec un taux de participation de 99,98%, contre moins de 60% dans l’ensemble du pays;
  3. Finalement, quatre (4) membres de la Cenap sur huit (8) l’ont déclaré vainqueur avec 49,85% des voix contre 48,16% pour Jean Ping. Sans rendre public les résultats par bureau de vote comme le demandaient l’opposition ainsi que la mission d’observation électorale de l’Union Européenne.
  4. La CENAP refuse de rendre public les résultats par bureau de vote comme le demandent l’opposition et l’Union Européenne qui a déployé, sur invitation du gouvernement gabonais, une mission d’observation électorale présente au Gabon depuis le 27 juillet 2016.

À la suite de l’annonce des résultats officiels, les Gabonais sont sortis dans les rues pour dénoncer ce putsch électoral et demander le départ d’Ali BONGO. Comme en 2009, les forces de l’ordre ont été déployées pour réprimer la légitime révolte populaire. Le pays s’achemine vers un scenario catastrophe : après le déploiement des forces de sécurité, la diffusion des résultats falsifiés, les répressions et violences meurtrières des manifestants et les arrestations arbitraires, le quartier général de l’opposant Jean PING a été pris d’assaut faisant au moins deux morts et 16 blessés. Les réseaux de communications sont coupés depuis ce matin, isolant ainsi le pays.

En manipulant les résultats, Monsieur Ali BONGO a dévoyé le processus électoral et bafoué les engagements régionaux et internationaux signés par le Gabon, en particulier la « Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance » et la Déclaration de Bamako de l’Organisation Internationale de la Francophonie « sur le bilan des pratiques de la démocratie, des droits et des libertés dans l’espace francophone ».

C’est pourquoi les membres de la coalition « Tournons La Page » demandent expressément à la Communauté internationale – Union Africaine, Union Européenne, Nations Unies, Organisation Internationale de la Francophonie…et à la France de :

  • Exiger la publication des résultats par bureau de vote
  • Rejeter fermement les résultats de ce scrutin présidentiel frauduleux et non crédible ;
  • Ne pas reconnaitre Ali BONGO comme président élu ;
  • Garantir la souveraineté et la sécurité de la population;
  • Demander le rétablissement des réseaux de communication


Contact presse :

TLP France : Laurence NDONG, TLP Gabon : Marc ONA ESSANGUI,

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