Liste de films sur l’Afrique **
Liste de films sur Afrique : sélection et liste très large
Sélection de films faite entre 2007 et 2015 pour l’organisation de projections-débats, et sélection personnelle et subjective de 29 films ‘utiles’ dans une liste de 996.
Pour en savoir plus sur le cinéma et les documentaires africains et sur l’Afrique : Africultures
Liste de films : fichier avec classement par mot-clés
Liste de films détaillés avec sélection : Rwanda+ Dictatures+ 50 ans des indépendances
Liste de films détaillée: synopsis et références (avec sélection Rwanda)
Liste de 1066 documentaires et fictions sélectionnés au 10.12.2017
Télécharger le fichier Excel de la liste des films: 171210listefilmsdocusAfriqueExternepublie
– Affaire en France (6)
– Afrique : classement par thème et pays (443)
– Agriculture : Afrique ou divers sous-thèmes (149)
– Colonialisme (64)
– Françafrique et politique africaine française (182)
– Migration et Sans-papiers (135)
– Mondialisation (86)
Il n’y a pas de doublon. Certains document auraient pu être classés à plusieurs endroit.
Liste de films détaillés personnelle et subjective (pas mise à jour depuis 2014)
Africa 50 René Vautier, docu, 18min, 1950
La bataille d’Alger Gillo Pontecorvo, docu-fiction, 121min, 1965
Queimada Gillo Pontecorvo, fiction, 104min, 1969 (coup de coeur personnel!)
Afrique je te plumerai Jean-Marie Teno, docu, 88min, 1992
Chef Jean-Marie Teno, docu, 61min, 1999
Elf, une afrique sous influence 2 parties : I Elf : les chasses au trésor, II : Elf, une afrique sous influence Jean-Michel Meurice, Fabrizio Calvi, docu, 137min, 2000
Foccart s’en va-t-en guerre, histoires secrètes du Biafra Joel Calmettes, docu, 54min, 2001, France 3
Borry Bana, le destin fatal de Norbert Zongo Luc Damiba, Abdoulaye Diallo, docu, 57min, 2003
Life and Debt Stephanie Black, docu, 86min, 2004, DVD Sur la dette voir aussi : « Djourou, une corde à ton cou » d’Olivier Zuchuat (au Mali, docu, 2004, 64min)
Juge Borrel, révélation sur un suicide impossible Bernard Nicolas, docu, 53, 2005 et L’assassinat du juge Borrel, une affaire française Bernard Nicolas, docu, 52, 2006
Mascarade Jaaryce, docu, 80min, 2005
Une mort de style colonial, l’assassinat de Patrice Lumumba Thomas Giefer, docu, 52min, 2006
Fratricide au Burkina, Thomas Sankara et la Françafrique Thuy-Tiên Ho(Didier Mauro), docu, 52min, 2006, ICTV + Burkina Faso – Une révolution rectifiée, Thuy-Tiên Ho, docu, 52min, 2012, ICTV
Thomas Sankara, l’homme intègre Robin Shuffield, docu, 52min, 2006
Desert Rebel. Ishumars les Rockers oubliés du désert François Bergeron, docu, 94min, 2006 + version 2008
Le prix de l’or Camille de Vitry, docu, 80min, 2007
Cameroun, autopsie d’une indépendance Gaëlle Le Roy et Valérie Osouf, docu, 52min, 2007
Un aller simple pour Maoré Agnès Fouilleux, docu, 80min, 2007
Niger – la bataille de l’uranium Nahan Siby, Frédérique Denis, Stéphane Manier, docu, 47min, 2008
Une affaire de nègres Osvalde Lewat, docu, 90min, 2007, sortie cinéma 23 septembre 2009
Noir Coton Julien Després et Jérôme Polidor, France – Burkina Faso, 54min, 2009
Togo : autopsie d’une succession, Augustin Talakaena, Togo, 52min, 2009
Françafrique Patrick Benquet, Conseiller historique Antoine Glaser, docu 2x80min, 2010
Plus jamais peur Mourad Ben Cheickh, Tunisie, documentaire, 75min, 2011
Les moissons du futur Marie-Monique Robin, documentaire, 95min, 2012
Démocratie Année Zéro (Tunisie) Christophe Cotteret, documentaire, 98 minutes, 2012/2014
Sélection Rwanda
Rwanda : Tuez les tous Raphaël Glucksman, David Hazan, Pierre Mezerette, docu, 100min, 2005
Opération Turquoise, Alain Tasma (Gilles Taurand), Fiction basée sur l’histoire de Saint-Exupéry, 116min, 2007
France-Rwanda 1994, complicité de Génocide Survie, docu, 40 min, 2009
Sélection dictatures
Mascarade Jaaryce, docu, 80min, 2005
Une affaire de nègres Osvalde Lewat, docu, 90min, 2007, sortie cinéma 23 septembre 2009
Françafrique Patrick Benquet, Conseiller historique Antoine Glaser, docu 2x80min, 2010
Plus jamais peur Mourad Ben Cheickh, Tunisie, documentaire, 75min, 2011
Le président (Comment sait – on qu’il est temps de partir ?), Jean-Pierre Bekolo, 2013
Sélection spéciale ‘50 ans Indépendances en 2010’ (08.12.09)
Afrique 50 René Vautier, docu, 18min, 1950
Afrique je te plumerai Jean-Marie Teno, docu, 88min, 1992
Cameroun, autopsie d’une indépendance Gaëlle Le Roy et Valérie Osouf, docu, 52min, 2007
Cuba, une odyssée africaine Jihan El Tahri, Docu, 190’, 2007
Valdiodio Ndiaye et l’independance du Senegal Amina Ndiaye Leclerc, E. Cloué, docu, 52’, 2000, Production : Agence intergouvernementale de la Francophonie (AIF), Guelwaar Production, RTS, Distribution : Guelwaar Production
Léopold Sédar Senghor entre deux mondes, Senghor ou l’unité reconquise Pierre Beuchot, JN Jeanneney, docu, 94’, 1998
Liste des 29 documentaires et fictions sélectionnés au 27.06.12
Sélection personnelle et en partie subjective de 29 films, avec contact du distributeur et synopsis.
Afrique 50
René Vautier, docu, 18min, 1950
Production : Ligue française de l’enseignement, René Vautier,
Distribution : Cinémathèque de Bretagne (claude.arnal@cinematheque-bretagne.fr, +33 (0)2 98 43 53 55)
Au départ, ce film devait s’appeler La vie du paysannat africain, pour la Ligue de l’enseignement, à destination des lycéens et collègiens de France, afin de montrer la paysannerie en Afrique occidentale française.
Frais émoulu de l’IDHEC, René Vauier s’embarque pour la Côte d’Ivoire où au port d’Abdijan un ingénieur (Blanc) lui explique cyniquement qu’il est moins cher de faire travailler des Nègres que d’électrifier le barrage que de pauvres ivoiriens s’échinaient à faire marcher. Ce sera le choc et son film finira par être le premier film anticolonialiste français. Ce film sera censuré en France jusqu’en 1990 (tout comme Les Masques meurent aussi de Alain Resnais et Chris Marker qui fut aussi censuré durant des décennies).
La bataille d’Alger
Gillo Pontecorvo, docu-fiction, 121min, 1965
Distributeur DVD 2003 Virgin 2007 UNIVERSAL STUDIO CANAL VIDEO GIE (9,9euro sur net)
? http://www.universalpictures-dvd.fr/contacts.php?act=1
‘En octobre 1957, les parachutistes du colonel Mathieu investissent la Casbah pour s’emparer d’Ali La Pointe. Celui-ci se souvient de son passé. De délinquant, il est devenu chef guérillero du FLN, a posé des bombes et organisé des grèves. Mais ce 7 octobre 1957, il tombe. Trois ans plus tard, la population algérienne se répand dans les rues en réclamant l’indépendance.Inspiré de ceux qui l’ont vécue, le film La Bataille d’Alger propose une reconstitution des événements qui ont ébranlé la capitale de l’Algérie et secoué l’opinion internationale, à l’heure de la guerre révolutionnaire menée par le FLN contre les forces coloniales. Outre l’aspect historique qui retrace avec force l’atmosphère de l’époque, le film a de grandes qualités : un scénario bien construit qui ménage le suspense, des personnages forts, tant du côté des résistants que de l’armée. En 2003, le film, considéré comme un modèle d’enseignement sur la guérilla urbaine, est projeté au Pentagone en vue de préparer la guerre en Irak.’ Guerre (contre)révolutionnaire selon la méthode française, guerre psychologique, contrôle des populations, torture, quadrillage du territoire, l’horreur à la sauce française.
Queimada
Gillo Pontecorvo, fiction, 104min, 1969
DVD MGM (ou FIS), à nouveau en 2009 chez Wild Side (http://www.filmsactu.com/news-dvd-wild-side-video-perspectives-2009-3707.htm)
‘En 1830, l’officier anglais sir William Walker, un dandy aventurier, se rend dans une colonie portugaise des Caraïbes, sur l’île de Queimada, où transite toute la production locale de cannes à sucre. Le gouvernement anglais lui a donné mission de déstabiliser l’île par un soulèvement massif des esclaves contre l’Empire portugais faiblissant et mettre sur pied un gouvernement fantoche qui restera sous la domination économique de la Couronne britannique. Tourné par Gillo Pontecorvo alors que la guerre du Vietnam fait rage à cette époque, Queimada est un impressionnant plaidoyé contre le colonialisme. Queimada sera embrasée deux fois en deux heures par la guerre et la révolution.Ce régime, aux ordres des Anglais mis sur pied par William Walker, est en réalité une belle allusion aux gouvernements « fantoche »s qui se sont succédés à Saïgon par les Américains. Il sera renversé et Walker, qui fut l’allié des révolutionnaires, revient sur l’île pour mater cette nouvelle rébellion. “Queimada” signifie d’ailleurs “brûlé !” en portugais. Le duel William Walker (Marlon Brando) Jose Dolores (Evaristo Márquez) est impressionnant. Marlon Brando y joue un brillamment un personnage envoûtant et touchant, malgré le rôle qui lui est dévolu.Convaincu de l’échec qu’aura ce film, les producteurs arrêtent le financement et, sans argent, Pontecorvo doit achever le tournage sans un sous et le film sort dans l’indifférence totale. Queimada reste un très grand film pour de nombreuses raisons: Le sujet reste toujours d’actualité, et malgré une facture classique et un musique qui a un peu vieilli il reste très actuel. Marlon Brando y joue a merveille l’ambiguité et le trouble de Sir William Walker. Ce personnage restera l’un de ses très grands rôles. Evaristo Marquès s’en sort parfaitement face à Brando, alors qu’il faut le rappeler, il n’était qu’un acteur amateur (comme la plupart des figurants). Les scènes de foules interprétées par d’authentiques fils d’esclaves (20.000 figurants ont été mobilisés), ce qui donne au soulevement populaire un vrai réalisme.’
Afrique je te plumerai
Jean-Marie Teno, docu, 88min, 1992
Films du Raphia (Les), Raphia films Productions
« Lors des débats après les projections, j’ai été surpris par le degré d’ignorance du public français concernant tout un versant de son histoire et souvent choqué par ce qui restait de la période coloniale dans l’esprit d’un trop grand nombre de personnes : une œuvre missionnaire pour sauver de l’obscurantisme une partie de l’humanité. Ainsi, le discours officiel de l’époque coloniale avait traversé les années sans prendre de rides et surtout sans être mis à distance par un discours et une réflexion critiques. Des idées qui avaient cours aux XIXè et XXè siècle sur la hiérarchie des races et des cultures, celles-là mêmes qui justifiaient la domination coloniale par un devoir de « civiliser » l’autre, n’avaient donc pas disparu des esprits malgré toutes les déclarations de bonnes intentions et les manifestations – parfois condescendantes – de solidarité, qui s’expriment par ailleurs. Pour moi ces idées fondent le racisme d’aujourd’hui. » JM Téno. Par la juxtaposition d’images d’origines diverses (interviews de gens célèbres et d’anonymes, enquêtes, documents d’archives de l’époque coloniale), s’établit un va et vient entre le passé et le présent par lequel se tisse le sens du film : sans se départir de l’ironie, AFRIQUE, JE TE PLUMERAI… met en évidence les diverses relations de cause à effet entre la violence coloniale d’hier et les vicissitudes du présent. AFRIQUE, JE TE PLUMERAI… est la contribution personnelle d’un Africain à la réflexion sur les moyens de sortir le continent africain du marasme actuel, à partir d’un état des lieux de l’écrit au Cameroun, instrument de domination tout autant qu’enjeu de liberté. En effet, par le prisme de l’écrit (journalisme, création littéraire, édition) se révèlent les fondamentales contradictions sociales du présent. De surcroît, le choix de ce thème autorise une plongée dans l’histoire mouvementée du Cameroun, le seul pays africain qui ait connu trois colonisations européennes : allemande puis simultanément française et anglaise. http://www.africultures.com/php/index.php?nav=film&no=339
Chef
Jean-Marie Teno, docu, 61min, 1999
Films du Raphia (Les), Raphia films Productions
‘ » En faisant ce film, je voulais mettre en avant la responsabilité des chefs, petits et grands, qui, profitant de la tragédie coloniale, se sont transformés en tyrans pour leurs peuples et contribuent pour une part importante à l’édification de cette société gangrenée par la corruption, qui s’enfonce tous les jours un peu plus profondément dans la misère. Je voulais aussi attirer l’attention sur cette fascination des camerounais, mes compatriotes, pour l’autorité, qui les pousse à reproduire dans toutes les sphères de la vie, le modèle du chef omnipotent qui n’aurait de compte à rendre qu’à d’autres chefs encore plus puissants que lui. » JM Téno. Pendant le mois de décembre 1997, au Cameroun, son pays d’origine, l’auteur a été témoin d’événements troublants qui constituent la matière de ce film : dans son village, un adolescent risque de perdre la vie pour avoir volé une poule et 4 poussins. C’est la » justice populaire « , comme le désignent les camerounais eux-mêmes, expéditive et cruelle que le silence de l’Autorité judiciaire a laissé se généraliser. Quelques heures plus tard, il découvre au dos d’un calendrier un texte d’une rare violence contre les femmes : le règlement intérieur du mari au foyer. A la mairie, pendant la célébration de plusieurs mariages un maire et une maire commentent pour les futurs époux les articles de lois sur le mariage. Issus du code civil français de 1804, ces lois institutionnalisent la soumission de la femme à son mari. En contrepoint, des femmes qui luttent au quotidien contre les violences faites aux femmes répondent point par point aux discours des officiels et démontent ainsi les clichés, les préjugés et les fantasmes sur les femmes qui envahissent la société camerounaise. Enfin, pour avoir posé la question de l’état de santé du Chef de l’état camerounais Paul Biya, Pius Njawé un journaliste réputé est jeté en prison. Il en sort 10 mois plus tard avec un témoignage accablant sur les conditions inhumaines de détention dans la prison de New-Bell à Douala. C’est un texte, à la fois personnel et poétique, qui relie ces événements. Comme dans tous ses films, la voix du réalisateur nous accompagne au cœur de la société camerounaise. Une société hiérarchisée et inégalitaire, dans laquelle le modèle du chef omnipotent semble se dupliquer et se reproduire dans toutes les sphères de la vie.’
Elf, une afrique sous influence
2 parties : I Elf: les chasses au trésor, II : Elf, une afrique sous influence
Jean-Michel Meurice, Fabrizio Calvi, docu, 137min, 2000
Coproduction La Sept ARTE, MK2TV, Contact presse : Agnès Buiche Céline Chevalier : 01.55.00.70.40 / 41
‘Comment fonctionne la multinationale du pétrole ? Après avoir éclairé dans la première partie, « ELF : Les chasses au trésor », quelques-unes des pratiques occultes du groupe depuis les années 80, » ELF: Une Afrique sous influence » démontre de manière édifiante le rôle d’Elf dans la politique néocoloniale française en Afrique. Avec les témoignages des acteurs directs, dont certains s’expriment pour la première fois… « Elf : une Afrique sous influence » décortique le rôle historique d’Elf dans le néocolonialisme « à la française », notamment au Gabon, au Congo et en Angola. Le film montre comment s’est mis en place, au lendemain de la décolonisation, une grande machine occulte de domination, conçue, développée et protégée par l’État. Structurée autour des témoignages des principaux acteurs, décideurs politiques, ambassadeurs, conseillers « spéciaux », responsables des services de renseignements et « honorables correspondants », l’enquête décrit le développement et le fonctionnement du système de De Gaulle à François Mitterrand et Jacques Chirac : réseaux de renseignements et d’influence, protection des régimes en place, politique du secret, contrôles économiques, luttes avec les compagnies étrangères, circuits financiers occultes…Le documentaire de Jean-Michel Meurice, Fabrizio Calvi et Laurence Dequay montre comment le groupe public a confondu les intérêts de l’entreprise avec ceux de l’Etat. Plusieurs entretiens inédits sonnent comme des révélations : Maurice Robert, ancien officier des services secrets, raconte son recrutement par Elf, dans les années 70, comme chargé de mission puis sa nomination d’ambassadeur de France au Gabon et son rôle de conseiller du président Gabonais. Suivent les entretiens de Pierre Marion, patron des services secrets sous Mitterrand, qui raconte sa découverte et ses heurts avec les réseaux d’influence parallèles en Afrique, de Claude Cheysson, ministre Français des relations extérieures entre 1981 et 1984, qui confirme l’attitude, toute personnelle, de François Mitterrand à l’égard de ses homologues Africains. Le documentaire ne fait pas l’impasse sur les bouleversements politiques et les guerres découlant de ces activités occultes : les contacts pris par le groupe Elf avec la rébellion angolaise sont narrés dans le détail, son rôle dans la guerre civile au Congo est expliqué…La contradiction devient plus qu’évidente, si le pétrole cause la richesse des uns, il est « une richesse calamiteuse » pour les peuples africains.
Foccart s’en va-t-en guerre, histoires secrètes du Biafra
Joel Calmettes, docu, 54min, 2001, France 3.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_du_Biafra
Dès le début De Gaulle avait indiqué à son émissaire Jacques Foccart qu’il souhaitait affaiblir le « géant nigérian ». Foccart écrira trente ans plus tard : « De mon point de vue, le Nigéria était un pays démesuré par rapport à ceux que nous connaissions bien et qui faisait planer sur ceux-ci une ombre inquiétante ». Le gaulliste Yves Guena déclarait pour sa part en parlant du Nigéria et du Ghana :« Même sans parler en termes militaires, que pèserait une poussière d’Etats francophones devant ces deux puissances ? ».La France cherche à cette époque à s’affirmer à travers la dissuasion nucléaire ; or le Nigéria a rompu les relations diplomatiques en signe de protestation contre les essais atomiques français au Sahara.Alors que le Biafra proclame sa sécession, De Gaulle vient d’opposer son veto à l’entrée du Royaume-Uni dans la Communauté économique européenne. Selon son récit, De Gaulle donne carte blanche à Foccart pour qu’il « aide la Côte d’Ivoire à aider le Biafra ». L’Etat français finance l’opération. De Gaulle appuya Foccart dans cette opération contre l’avis de son Premier Ministre, Maurice Couve de Murville, « littéralement horrifié » et contre la diplomatie française : ils « n’apprécient pas ce qui leur apparaît comme une politique aventureuse décidée en dehors d’eux », note Foccart. Les opérations vers le Biafra sont coordonnées par l’ambassadeur de France au Gabon Maurice Delauney, avec à ses côtés Jean-Claude Bouillet, directeur de la compagnie aérienne Transgabon et responsable local du SDECE, en lien avec le correspondant de Foccart à Abidjan, Jean Mauricheau-Beaupré, ancien membre du Sdece. Les premières livraisons de munition et d’un bombardier B26 ont lieu en juillet 1967 et sont signalées par l’ambassade des Etats-Unis à Lagos. Maurice Robert est alors chef des opérations du SDECE en Afrique..A partir d’août 1968, ce sont des dizaines de tonnes par jour d’armes et de munitions qui sont acheminées au Biafra par des mercenaires et des hommes du SDECE..On trouve parmi ces mercenaires Bob Denard… La médiatisation de cette famine qui montrait des enfants et des réfugiés faméliques et le cri d’alarme du gouvernement du Biafra accusant le Nigeria de génocide et d’aggraver la famine déclencha un élan humanitaire international. Un pont aérien transportant vivres et médicaments fut mis en place, ce qui permit d’enrayer en partie la crise. Ces convois aériens humanitaires furent dénoncés par le Nigeria, car ils servaient de couverture à l’envoi d’armes et de mercenaires.
Borry Bana, le destin fatal de Norbert Zongo
Luc Damiba, Abdoulaye Diallo, docu, 57min, 2003
Association SEMFILMS, 09 BP 1308 Ouagadougou 09, tel : 226+ 63 30 65/ 258505/ semfilms@ semfilms.bf
http://www.evenement-bf.net/pages/culture_33.htm
Par Ludovic O. Kibora : Lundi 14 décembre 1998, la nouvelle tombe terrible et triste » le journaliste Norbert Zongo, directeur de publication de L’indépendant, est mort dans un accident de la route dans l’après midi du dimanche 13 décembre 1998. » C’est la version officielle de l’odieux massacre de Sapouy. Mais le Burkinabè n’est pas dupe, il refuse ce crime d’Etat de trop. « Trop c’est trop! » Plus jamais ça ! Peinture juste d’une triste réalité, ce chef d’œuvre de 57 minutes 30 secondes réalisé par les Burkinabè Luc Damiba et Abdoulaye Ménès Diallo et savamment filmé et monté par les Neerlandais Jaap van Heusden et Gidéon Vink sur l’assassinat du journaliste Norbert Zongo donne l’essentiel de ce qui a été la vie et la mort de ce confrère émérite qui n’a point usurpé son intégrité et son sens de l’investigation comme le confirment de nombreux témoignages de parents et amis. » En ce qui concerne le Burkina Faso, je n’ai pas connaissance d’un journaliste aussi engagé « , dit de lui Newton Ahmed Barry. » Il était prisonnier de la vérité. Le caractère du héros, c’est de vivre avec la vérité « , renchérit le professeur Joseph Ki-Zerbo. Malheureusement, comme s’il donnait un conseil à ses assassins, Norbert lui-même déclarait lors d’un débat : » Pour jouir de sa liberté, il faut vivre… » La suite se passe de commentaire. De la description avec une réalité déconcertante de la scène du crime par le journaliste Cherif Sy (qui fut membre de la Commission d’enquête), aux témoignages poignants de Maître Sankara, Robert Ménard, Timpous Kaboré, Halidou Ouédraogo, Germain Nama, Michel Joubert, Alpha Blondy, Sirima Ardjouma… la caméra des réalisateurs captent douleur, indignation, dignité et révolte. La douleur d’un fils (Guy Zongo) qui ne peut se passer du pèlerinage hebdomadaire sur la tombe de papa. L’indignation d’une opinion nationale et internationale qui a obligé le pouvoir de la 4ème République à créer la Commission d’enquête internationale, le collège des sages. La dignité d’une mère qui refuse toute compromission. Elle qui vient seulement au bout de cinq ans d’accepter de se rendre sur la tombe de son fils (Cf.L’Evénement n° 22 du 25 mars 2003). Cette maman, Augustine Zongo qui s’était rendue auprès de son fils pour lui transmettre le message selon lequel » ce pouvoir-là ne se contentera pas de te mettre en prison », refuse toute idée de pardon tant qu’il n’y aura pas de vérité et de justice. Cinq années se sont écoulées depuis le drame de Sapouy. » La bombe de 5 mégatonnes que les criminels ont créée « , selon l’expression du leader du Collectif contre l’impunité, Halidou Ouédraogo, n’est pas entièrement désamorcée. Des hommes de foi et d’honneur continuent de se battre pour que toute la lumière soit faite. Cette réalisation, dans laquelle les témoignages de l’autre camp (suivez mon regard !) font défaut, va dans ce sens.
Life and Debt
Stephanie Black, docu, 86min, 2004
Production : Tuff Gong Pictures Production, Distribution : Eurozoom
‘Conçu sous la forme d’une mise en parallèle de deux témoignages – le premier, celui de l’ancien Premier ministre jamaïcain, Michael Manley, et le second, celui du numéro 2 du FMI, Stanley Fischer – ce film de Stéphanie BLACK, « LIFE AND DEBT », est une illustration particulièrement choquante des conséquences de la politique menée par le FMI dans les pays en voie de développement. Pourtant, le pays n’est pas dépourvu d’atouts – attrait touristique incontestable, ressources minières (bauxite), grande tradition d’agriculture sucrière – qui auraient du permettre un affranchissement rapide de sa population. A travers l’exemple concret de la Jamaïque, LIFE AND DEBT illustre la complexité et les dangers de la mondialisation tels qu’ils sont vécus au quotidien par la population de l’île. La Jamaïque, sous tutelle du FMI et autres instituts mondiaux de prêt depuis 35 ans souffre jour après jour des effets pervers du mécanisme de la dette qui détruit l’agriculture et l’industrie locale. Banane, sucre et produits laitiers locaux sont déclarés trop coûteux à produire et sont remplacés dans la grande logique mondialiste par des produits importés au seul profit des multinationales agro-alimentaires. Les paysans et artisans sont réduits au chômage et n’ont plus d’autre alternative que l’esclavage moderne des « sweat shops » produisant à bas prix dans des zones franches des produits inaccessibles aux consommateurs locaux.’
Sur la dette voir aussi : « Djourou, une corde à ton cou » d’Olivier Zuchuat (au Mali, docu, 2004, 64min)
Juge Borrel, révélation sur un suicide impossible
Bernard Nicolas, docu, 53, 2005
Canal+, 90 minutes
‘Depuis 1998, Bernard Nicolas, alors journaliste à TF1, enquête sur la mort du juge Borrel. « A l’époque, je m’intéressais beaucoup aux sectes et c’est Olivier Morice, l’avocat d’Elisabeth Borrel, la veuve du juge qui m’a demandé de prendre le dossier. » explique le journaliste. La mort de l’ancien procureur de Lisieux, survenue à 80 km de Djibouti, est pour lui une affaire d’Etat. Son enquête l’amène à Djibouti, pour écouter les témoins de l’affaire. « Mohamed Saleh Alhoumekani, ancien officier dans la garde présidentielle, disait savoir quelque chose. Je suis allé le voir avec une consœur Alexandra Bouillet. Il nous a raconté qu’il avait entendu dans le jardin présidentiel, 5 personnes venant rendre compte de la mort du juge fouineur » explique Bernard Nicolas, ce témoignage contrecarrant la version officielle. Après son départ de TF1 pour Canal+, le journaliste a conservé ce dossier brûlant. Après un documentaire en 2002, il en réalise un second cette année. « Je ne lâcherai jamais cette affaire », assure-t-il. Dans son nouveau film, il souligne l’attitude de la position française à Djibouti. « voire comment la France s’est mouillée ». Bernard Nicolas démontre que la thèse du suicide a été construite très vite après la mort du juge. Pour prouver l’assassinat, le journaliste a réussi à rencontrer des anciens des services secrets français. « Un certain nombre d’hommes courageux, intègres et droits ont osé briser cette loi du silence. Ils ont fait fi de leur devoir de réserve. Leur témoignage a donné une force incroyable à mon enquête, comme on booster de la fusée. Ils démontrent qu’au niveau des services des renseignements français, personne ne croyait à la thèse du suicide, mais on leur avait demandé de se taire. La fabrication officielle du suicide s’est jouée dans les premières heures après son assassinat » souligne le journaliste. Elisabeth Borrel a accepté de donner son point de vue dans ce documentaire, ainsi que dans l’écriture du livre « un juge assassiné ».
Mascarade
Jaaryce, docu, 80min, 2005
« Après la mort de son dictateur Eyadéma (38 ans de pouvoir répressif), le Togo va vivre des mois parmi les plus importants de son histoire… L’armée fait un coup d’état et place Faure Gnassingbé, fils d’Eyadéma, au pouvoir. Pour la première fois les instances africaines et internationales condamnent fermement un coup d’état dans cette région, et contraignent Faure Gnassingbé et le RPT ( parti politique au pouvoir) à organiser des élections pour le 24 avril 2005. La communauté Internationale va t-elle enfin permettre au Togolais de retrouver leur liberté ? Quelle est la relation entre le Togo et la France ? Mascarade est le journal de bord de mon voyage au coeur d’une élection présidentielle capitale dans un pays d’ Afrique Francophone. » Jaarice
Une mort de style colonial, l’assassinat de Patrice Lumumba
Thomas Giefer, docu, 52min, 2006
Prod + Dis: ICTV, Festivals et Projections publiques, ictv-solferino.com, festivals (a) ictv-solferino.com, 33 (0)1 43 59 26 79
« Nous avons découpé les corps en morceaux. Le crâne a été dissout dans de l’acide chlorhydrique et le reste a été brûlé », explique l’inspecteur de police belge Gerhard Soete, pour décrire la fin macabre de Patrice Lumumba, le premier à avoir été Premier Ministre en République Démocratique du Congo, et de deux de ses ministres, Okito et Mpolo. A l’instar de la majorité des conspirateurs impliqués dans ce meurtre commis de sang-froid, Soete avait gardé le silence pendant près de quarante ans. Cet assassinat, bien que s’étant déroulé au coeur même de l’Afrique, avait été commandité dans les capitales de l’Europe de l’Ouest. Il faudra quarante ans avant que la majorité des personnes impliquées, assassins, hommes de main et cerveaux de l’affaire, acceptent de parler ouvertement de cette sinistre tragédie. Leurs témoignages ne contiennent ni sentiment de culpabilité, ni même remords. En effet, aux yeux des agents secrets et anciens colons occidentaux, « Lumumba le têtu » l’avait bien cherchée, cette fin. « Après sa mort, Lumumba a cessé d’être une personne. Il est devenu l’incarnation de l’Afrique », disait Sartre. L’assassinat de Lumumba le 17 janvier 1961 a changé ce leader de l’unité africaine en véritable figure mythique. Ce documentaire nous permet de découvrir cette personnalité majeure de l’histoire de l’Afrique ainsi que les tristes circonstances de sa mort.’
Fratricide au Burkina, Thomas Sankara et la Françafrique
Thuy-Tiên Ho et Didier Mauro, docu, 52min, 2006
Prod + Dis: ICTV, Festivals et Projections publiques, ictv-solferino.com, festivals (a) ictv-solferino.com, 33 (0)1 43 59 26 79
Au mois d’août 1987, le capitaine Thomas Sankara, chef de l’Etat burkinabé, prononce un discours à Bobo Dioulasso, la deuxième ville du pays. Il évoque les errements de la révolution qui a transformé la Haute-Volta en Burkina Faso, révolution qu’il a déclenchée quatre ans plus tôt, le 4 août 1983, avec entre autres, son frère adoptif, Blaise Compaoré. Sankara fustige les excès des Comités de Défense de la Révolution, évoque le rythme effréné des réformes et les injustices perpétrées à l’égard de ceux que l’on a qualifiés de « contre-révolutionnaires ». Il admet que des erreurs ont été commises, et reconnaît qu’il faut procéder à une « rectification ». Le mot est lâché ! Dix semaines plus tard, le mot prend un tout autre sens : le 15 octobre, un commando pénètre dans les bâtiments du Conseil de l’entente, à Ouagadougou. Le jeune capitaine meurt, abattu à trente-huit ans, avec douze de ses proches, gardes du corps et collaborateurs. Les cadavres sont jetés dans une fosse commune après qu’un médecin eut délivré un permis d’inhumer, déclarant que Sankara est décédé de « mort naturelle ». Selon ses fidèles et sa famille, ce coup de force est l’aboutissement d’un complot préparé depuis longtemps, entre des forces occultes de l’ancien colonisateur, la « Françafrique », et des intérêts locaux, avides de pouvoir. Pour les partisans de son successeur, Blaise Compaoré, président toujours en exercice, l’opération visait simplement à écarter ce capitaine devenu gênant. Il y a vingt ans, Thomas Sankara, 1er président du Burkina Faso, était victime de la rivalité qui l’opposait à son frère d’armes, le même Blaise Compaoré. Vertueux, sans doute excessif dans les réformes et les sacrifices qu’il demandait à son peuple, Sankara dérangeait. Pourtant, malgré les dérapages de la révolution dont il était le héraut, l’Afrique ne semble pas l’avoir oublié.
Burkina Faso – Une révolution rectifiée
Thuy-Tiên Hodocu, 52min, 2012, ICTV, DVD
Ce second documentaire introduit une dialectique plus précise sur la révolution sankariste et resitue la période de Sanakara dans un contexte historique et international.
Thomas Sankara, l’homme intègre
Robin Shuffield, docu, 52min, 2006
Arte France Cinéma, Zorn Production International et France 3 Production Lille, Aurélie Roblin a.roblin@zornproduction.com, 03 20 88 01 02, demande par courriel, expliquer contexte et tarifs…
‘Le réalisateur s’est replongé dans les archives pour ressortir les interventions de Thomas Sankara au Sommet France-Afrique, au Sommet de l’OUA où Sankara demande aux présidents africains de soutenir tous ensemble l’idée de l’effacement de la dette du continent. On le voit aussi, recevoir à Ouagadougou le président français, François Mitterrand et lui dire qu’il supporte mal de voir la France permettre sur son sol, la visite du président raciste et ségrégationniste Peter Bota de l’Afrique du Sud. … Plutôt que le début et la fin d’un homme d’Etat, “Thomas Sankara, l’homme intègre” montre comment un officier militaire a construit sa grandeur jusqu’au plus haut niveau, au prix de sa propre vie.’
Desert Rebel. Ishumars les Rockers oubliés du désert
François Bergeron, docu, 94min, 2006 + version 2008
L’autre Distribution, 9, rue Lavoisier, 37270 Montlouis sur Loire, France, autredistribution@wanadoo.fr, 02.47.50.79.79. (+ 33 247 50 79 79)
La musique a joué un rôle important chez les rebelles touareg. Elle peut aujourd’hui être moteur pour le développement. Desert Rebel est le premier volet d’une série de documentaires sur les cultures en résistance à travers le monde. Un petit comité d’artistes et de techniciens est allé à la rencontre des touaregs de la région de l’Aïr dans le nord Niger. Quand les artistes se connectent, l’histoire se raconte avec force, libérée des statu quo politiques et des amnisties nationales. Victimes des conséquences de la colonisation, les Touareg se rebellent dans les années 1990 au Mali et au Niger. Chanteur et combattant armé d’une guitare et d’une kalachnikov, Abdallah Oumbadougou vécut au cœur des évènements. Son oeuvre écrite en réaction aux persécutions que subissait son peuple, montre d’une façon criante et poétique, les difficultés des Touareg à survivre dans un monde qui ne laisse plus de place aux nomades. La voix d’Abdallah porte l’histoire, le découvrir permet de mieux comprendre la situation des hommes du Désert.
Le prix de l’or
Camille de Vitry, docu, 80min, 2007
DVD disponible par courriel kamille @ free.fr 20€ + frais envoi
« Le Mali produit l’or le moins cher du monde… à quel prix ? Par millions de tonnes le minerai aurifère est traité au cyanure – et dégage vers l’Occident des millions de $ de bénéfices. Sur place, restent les poussières et les boues toxiques, les nappes phréatiques infestées ; les ouvriers sacrifiés à un apartheid silencieux ; et la dette extérieure malienne, infinie… Mais, face aux multinationales minières qui « mettent en valeur » le gigantesque gisement de Sadiola, les populations locales se mobilisent. La société civile se coalise. La Commune de Sadiola constate – et dénonce publiquement. La Société d’Exploitation doit alors organiser un atelier de concertations. Peu à peu, la situation s’améliore… globalement. Polar véridique, documentaire scientifique ou farce tragique ? » Camille de Vitry
Cameroun, autopsie d’une indépendance
Gaëlle Le Roy et Valérie Osouf, docu, 52min, 2007
Prod (France 5 +) Program 33, Dir. Prod Eléonore Tuvache, e.tuvache@program33.com, 33 rue Trousseau 11e, 01 48 07 33 33
Malgré leur importance historique, les massacres (néo)coloniaux de l’armée française au Cameroun et les responsabilités politiques sont restés un tabou. L’écrivain camerounais Mongo Beti estimait le nombre de morts entre 60 000 et 400 000 morts entre 1955 à 1970. Ce film est une synthèse historique indispensable, prix du public au Festival du film d’histoire de Pessac 2008. ‘Le 1er janvier 1960, le Cameroun accédait à l’indépendance et s’émancipait, officiellement sans heurt, de la tutelle française. Dans les faits, c’est une tout autre histoire qu’exhument Gaëlle Le Roy et Valérie Osouf. Historiens, politiques et victimes d’une sanglante répression orchestrée depuis Paris témoignent. C’est une guerre dont on ne parle jamais. Du milieu des années 50 à la fin des années 70, la décolonisation du Cameroun s’est faite dans la violence… en silence. Contrairement à l’Indochine ou à l’Algérie, rares sont ceux qui ont eu vent de la tragédie qui s’y est jouée, « comme s’il y avait une chape de plomb sur l’Afrique noire. Au fond, il ne s’est peut-être rien passé parce qu’il n’y a pas d’hommes là-bas. C’est une question que l’on peut vraiment se poser : on ne peut pas faire une tempête dans un verre d’eau parce que des nègres ont été massacrés… », pointe Moukoko Priso, secrétaire général de l’UPC (Union des populations du Cameroun). …’ http://www.france5.fr/programmes/articles/actu-societe/1515-cameroun.php
Un aller simple pour Maoré
Agnès Fouilleux, docu, 80min, 2007
Production / Diffusion : Les Films Bonnette et Minette, JJ RUE 06 16 55 28 57 Cinéma UTOPIA 1, place Mendès France 95610 SAINT OUEN L’AUMONE, jjrue@hotmail.fr
Véritable brûlot, “Un aller simple pour Maoré” (Mayotte) raconte comment la France a mis la main sur l’archipel des Comores. Une enquête exceptionnelle qui éclaire le destin de gens plongés dans la misère par des stratégies géopolitiques peu reluisantes. La réalisatrice, Agnès Fouilleux, raconte. « Véritable brûlot, “Un aller simple pour Maoré” (Mayotte) raconte comment la France a mis la main sur l’archipel des Comores. Une enquête exceptionnelle qui éclaire le destin de gens plongés dans la misère par des stratégies géopolitiques peu reluisantes. La réalisatrice, Agnès Fouilleux, raconte. » Manipulations électorales, barbouzeries, violation des résolutions de l’ONU, répression aveugle, mépris des populations… Au-delà du quotidien des Comoriens, le film d’Agnès Fouilleux révèle de sombres histoires bien connues des îliens mais soigneusement passées sous silence en Métropole. Film courageux, film brûlot, Un aller simple pour Maoré évite pourtant le militantisme grâce à la qualité de son travail d’enquête. « Je suis allée voir tout le monde, du préfet au clandestin. Je n’accuse personne en particulier, je constate seulement que la seule politique mise en œuvre, quels que soient les gouvernements, c’est la répression. Il me semble que ce n’est pas la bonne solution. Je suis choquée de ne jamais entendre parler de coopération régionale, alors que c’est la France qui a créé la situation désastreuse de Mayotte et des Comores. »
Une affaire de nègres
Osvalde Lewat, docu, 90min, 2007 (sortie cinéma septembre 2009)
Production / Diffusion : Films du paradoxe, 01 46 49 33 33, films.paradoxe@wanadoo.fr
Au Cameroun en mars 2000, le Président de la République institue un « commandement opérationnel » pour lutter contre le grand banditisme de la région de Douala. Le commandement procède à des rafles : mille six cents personnes disparaissent ou sont tuées. Un an après, neuf jeunes garçons disparaissent. Le haut-commissaire aux droits de l’homme aux Nations Unies est saisi. Les auteurs de ces rafles sont jugés responsables mais les procédures n’aboutissent pas. Les familles des victimes doivent vivre entre désirs de justice et pressions pour que les crimes soient à jamais effacés de la mémoire collective.
Niger – la bataille de l’uranium
Nahan Siby, Frédérique Denis, Stéphane Manier, docu, 47min, 2008
France 5 / Galaxie Presse, 76 rue Fbg St Denis – 75010 Paris , Galaxie Presse, 01 44 83 07 27, 06 22 26 77 90, accueil@galaxie-presse.fr
Au nord du Niger, dans une région de plaines désertiques où est implantée Areva, le fleuron français de l’industrie nucléaire, les Touareg ont pris les armes. Leurs revendications : un partage équitable des revenus issus de l’extraction d’uranium et des conditions d’exploitation du minerai qui respectent leur mode de vie, leur santé et leur environnement. Enlèvements, attaques de garnisons, blocages d’axes routiers névralgiques : ce sont les seuls moyens de pression dont disposent les rebelles touareg du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) pour exiger du gouvernement de Niamey une répartition équitable des revenus uranifères. Exploitées depuis quarante ans par la firme française Areva, numéro un mondial du nucléaire, les mines d’uranium du nord du Niger constituent une manne économique pour le sud du pays. Quant aux Touareg et aux 80 000 âmes de la ville d’Arlit, à proximité des sites d’extraction, ils ont « gagné la poussière, la radioactivité, plus de pollution et plus d’atteintes à l’environnement », selon Moussa Tchangari, un militant associatif. De fait, l’eau des puits est polluée par l’acide sulfurique utilisé dans le traitement de la pierre. L’air est chargé de poussières de minerais hautement radiotoxiques. Enfin, des matériaux irradiés récupérés par les mineurs se retrouvent dans les charpentes des maisons, les voitures ou les ustensiles de cuisine. En dépit de preuves tangibles, l’absence de dépistage ne permet pas d’établir l’ampleur de la contamination à l’uranium de la population. Surplombant les activités minières, les vergers de la région agricole de l’Aïr, classée au patrimoine mondial de l’humanité, sont également menacés. Tandis que le gouvernement étend les zones de prospection sans consulter les Touareg qui y vivent, le président du MNJ, Aghali Alambo, appréhende la sédentarisation à laquelle est contrainte sa communauté. « Le nomadisme, c’est notre culture, explique-t-il. Ces gens n’ont pas l’habitude de payer l’eau, le bois, l’électricité. Dans les villes, tout est payant. Et s’ils n’ont pas de travail, il faut qu’ils demandent la charité devant tout le monde. Et ça touche la crédibilité de notre culture. » Gaëlle Gonthier, France 5.
Noir Coton
Julien Després et Jérôme Polidor, France – Burkina Faso, 54min, septembre 2009
http://www.les-engraineurs.org, http://www.anatone-prod.com, www.lamare.org, noircoton@gmail.com
Noir coton est un voyage dans la région cotonnière du Burkina Faso. Au gré des rencontres avec paysans, agronomes, syndicalistes, représentants du monde agricole, le film expose les enjeux d’une agriculture basée sur l’exportation et son articulation avec la souveraineté alimentaire du pays. Privatisation, OGM, culture bio, agro-écologie, relocalisation de la production industrielle, indépendance alimentaire… L’analyse de la filière coton permet de cerner les principaux enjeux sociaux et économiques d’un pays comme le Burkina Faso, et des liens avec les pays du Nord. Le film a vocation à contribuer au débat primordial concernant la souveraineté alimentaire, dans les pays du Sahel, mais aussi partout ailleurs dans le monde.
Togo : autopsie d’une succession,
Augustin Talakaena, Togo, 52min, 2009, http://www.zaradoc.com/documentaires/togo-autopsie-dune-succession/
Après 38 ans de règne sans partage, le Président GNASSINGBE Eyadéma du Togo, considéré comme un immortel, s’éteignait le 05 Février 2005. A l’annonce de sa mort, les rues de la capitale se vidèrent, les marchés fermés. L’armée acquise à la cause du parti au pouvoir profite de l’absence du Président de l’Assemblée du territoire pour désigner son fils Faure GNASSINGBE pour le succéder. Ce qui était anticonstitutionnel. Tollé général de l’opposition togolaise et indignation de la communauté internationale. Après plusieurs semaines de manifestations qui lui étaient hostiles, il démissionna. Conséquences : le Vice Président de l’Assemblée est désigné pour conduire la transition. Des élections sont organisées. Considérées par l’opposition comme truquées, des manifestations violentes sont organisées et réprimées dans le sang par l’armée pour rétablir l’ordre, envoyant ainsi des milliers de réfugiés dans les pays limitrophes.
Françafrique
Patrick Benquet, Conseiller historique Antoine Glaser, docu, 2x80min, 2010
http://www.patrickbenquet.info/fichefilm.php?id_film=18
Emmanuelle Viard, la responsable des festivals et projections publiques de Phares et Balises: eviard@phares-balises.fr. Producteur : Compagnie des Phares et Balises (Jean Labib, Anne Labro), Compagnie des Phares et Balises, Anne-Sophie Bruttmann 01 56 22 92 53
‘Quand en 1960, les quatorze colonies françaises d’Afrique noire deviennent indépendantes, le général De Gaulle confie à Jacques Foccart la mise en place d’un système qui vise à garder, par tous les moyens légaux et illégaux, le contrôle de nos anciennes colonies dont les matières premières, et le pétrole en particulier, sont vitales pour la France.Ce système va s’appeler la Françafrique. Pour la première fois, dans ces deux films de 80 minutes, des hommes en charge des plus hautes responsabilités officielles ou officieuses durant ces cinquante dernières années, révèlent une histoire et un monde secrets où, en dehors de tout contrôle parlementaire ou gouvernemental, tous les coups sont permis pour maintenir au pouvoir des chefs d’État africains dévoués à la France. Un monde de services secrets et de barbouzes ou des sommes d’argent colossales irriguent clandestinement des réseaux d’enrichissement personnel et de financements de partis politiques. 50 ans plus tard ce système perdure. Mais la « raison d’État » chère au Général De Gaulle a cédé la place au triomphe sarkozien de « l’argent roi ». « Françafrique » a été projeté en ouverture du Festival International du film d’histoire de Pessac 2010.’ Ce film très ambitieux parle beaucoup de la Françafrique du Pétrole et oublie quelques éléments importants comme la guerre du Cameroun entre 1955 et 1970 ou les égarements français au Rwanda. Il a le grand mérite d’être le 1er film à essayer de traiter le sujet de la Françafrique dans son ensemble, et a eu beaucoup d’impact en France, dans plusieurs pays et surtout au Gabon ou au Congo-B. Le commentaire évoque cependant un peu trop vite la fin de la Françafrique.
Plus jamais peur
Mourad Ben Cheickh, Tunisie, documentaire, 75min, 2011
http://www.plusjamaispeur-lefilm.com/LeFilm.html
PRESSE : Laurette MONCONDUIT, Jean-Marc FEYTOUT, 17/19 rue de la Plaine, 75020 Paris 01 40 24 08 25, lmonconduit@free.fr, DISTRIBUTION KMBO, 7, rue Ambroise Thomas, 75009 Paris 01 43 54 47 24, info@kmbofilms.com
Le 17 décembre 2010, un jeune vendeur ambulant de fruits et légumes s’immole à Sidi Bouzid, après s’être fait confisquer sa marchandise par les autorités. S’en suit un mouvement de contestation générale contre le régime du Président Ben Ali. La Révolution tunisienne débute. Plus jamais peur, premier témoignage de ces événements, donne la parole au peuple tunisien. Mourad Ben Cheikh, réalisateur tunisien, esquisse un portrait de la Révolution tunisienne et d’une lutte pour la démocratie.
Les moissons du futur
Marie-Monique Robin, documentaire, 95min, 2012
http://www.arte.tv/fr/les-moissons-du-futur/6815836.html
« Après « Le Monde selon Monsanto » et « Notre poison quotidien », Marie-Monique Robin enquête sur les méthodes de l’agroécologie dans différents points du globe. Un film plein d’espoir sur les solutions possibles à la crise alimentaire. Comment nourrir les 9 milliards d’habitants annoncés en 2050 ? Une émission de télévision a convaincu Marie-Monique Robin de poursuivre ses investigations sur l’urgence de produire autrement. Président de l’Association nationale de l’industrie agro-alimentaire, Jean-René Buisson y affirmait qu’aucune alternative aux pesticides n’était possible et qu’une agriculture bio entraînerait une baisse de la production de 40 % pour une hausse des prix de 50 %. Rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation des Nations unies, Olivier de Schutter, lui, prétend exactement le contraire. Qui croire ? Enquêtant aux quatre coins du globe, la journaliste a rencontré des paysans qui ont renoncé à ces insecticides et pesticides dont les coûts indirects colossaux — pollution, énergie et santé publique — ne sont jamais pris en compte. Pluriculture au Mexique ou au Japon, agroforesterie au Malawi, méthode du push-pull au Kenya – des plantes repoussent herbes et insectes nuisibles au maïs, quand d’autres les attirent… Partout, des petits producteurs à la conscience aiguë témoignent des bénéfices vertueux de leur (re)conversion à l’agriculture biologique : lutte contre l’érosion, la pollution et les émissions de gaz à effet de serre, fertilisation des sols, mais aussi rendements nettement accrus au fil des années. Tous plaident et s’organisent pour l’autosuffisance et la souveraineté alimentaire, à travers des circuits courts, tandis que se dessine une nouvelle alliance entre producteurs et consommateurs. De leur côté, les experts insistent : l’agroécologie de demain devra mêler savoir-faire paysan et savantes innovations dans cette révolution nécessaire pour nourrir la planète. Un documentaire édifiant où la méthode Robin, mélange de rigueur journalistique et de candeur citoyenne, livre une fois encore une implacable démonstration. Avec d’encourageantes conclusions.
Démocratie Année Zéro (Tunisie)
Christophe Cotteret, documentaire, 98 minutes, 2012/2014, Belgique (VOSTF), filmsdesdeuxrives.com, films des deux rives Distribution Programmation: 06 43 94 07 90, animation et débats: 06 22 31 80 67, filmsdesdeuxrives@yahoo.fr.
http://democratieanneezero.com/
Quatre semaines. C’est le temps qu’il a fallu au peuple tunisien pour renverser le dictateur Ben Ali et ouvrir le champ au plus grand bouleversement géopolitique de ce début de 21ème siècle. Mais la révolution tunisienne, aussi inattendue et fulgurante qu’elle ait pu apparaître aux yeux du monde, s’inscrit dans une histoire bien plus large. Le film nous entraîne au cœur des premières révoltes dans le bassin minier de Gafsa en janvier 2008, jusqu’aux premières élections libres d’octobre 2011. En deux chapitres et un an d’investigation, Démocratie Année Zéro autopsie les coulisses de ces évènements majeurs, à travers le regard des principaux opposants et révolutionnaires.
Sélection Rwanda
Rwanda : Tuez les tous Raphaël Glucksman, David Hazan, Pierre Mezerette, docu, 100min, 2005 (DVD introuvable pour cause de faillite du stockeur)
Production : Prod & ventes : Dum Dum Films, 01 5334 0506 arnaud@dumdumfilms.com, 5, rue d’Hauteville 75010 Paris
« En 1998, quatre ans après le génocide, s’ouvre une mission d’information de l’Assemblée Nationale française afin de déterminer le rôle exact de la France au Rwanda. Les médias se font l’écho des travaux de cette mission et des adjectifs tels que « ambiguë » ou « étrange » sont utilisés pour qualifier l’intervention française. Nos doutes sur ce qui s’est réellement passé au Rwanda datent de cette période : en tant que jeunes citoyens français, nous voulions savoir pourquoi notre génération était passée à côté du dernier génocide du XXesiècle. Faire un film nous a vite semblé être le meilleur moyen de faire partager nos interrogations au plus grand nombre. De très bons livres avaient été écrits sur le sujet, mais aucun documentaire ne restituait les logiques globales du génocide et de l’intervention française. » Ce film est une enquête très approfondie, une synthèse exceptionnelle sur les complicités françaises dans le génocide au Rwanda en 1994, et le meilleur document pour comprendre ce sujet difficile.
Opération Turquoise,
Alain Tasma, Fiction basée sur l’histoire de Saint-Exupéry, 116min, 2007, production Cipango
Opération Turquoise : trois points de suspension, http://survie.org/billets-d-afrique/2007/164-decembre-2007/article/operation-turquoise-trois-points
Le film consacré à l’opération Turquoise, diffusé dernièrement par Canal Plus, est-il sans compromis ? La chaîne cryptée sort toutefois des rails de la version officielle et ouvre largement la porte à une implication française « inavouable »… Dans le petit monde de ceux qui s’intéressent au rôle de la France dans le génocide des Tutsis du Rwanda, la diffusion le 19 novembre [2007, rediffusé par France le 268.6.12], du téléfilm d’Alain Tasma, « Opération Turquoise » pourrait marquer le début d’une nouvelle séquence, vers la vérité cette fois. Voilà, enfin, une oeuvre de fiction française qui se penche, avec un gros budget, sur le génocide. Une oeuvre diffusée, qui plus est, sur une chaîne de grande renommée. Canal Plus, dans le cadre d’une série de productions « choc » a très tôt manifesté l’ambition de poser « de vraies interrogations sur Turquoise ». Nul besoin de revenir sur la genèse du film, les journaux télé conviés durant le tournage au printemps au Rwanda en ont largement fait l’écho, en des termes sensiblement différents que par le passé. De fait, il faut largement saluer l’initiative, qui enfin donne écho à ceux qui, depuis treize ans, interpellent, en vain, l’opinion publique, les médias, la justice et les instances politiques. Oui, la France s’est vautrée dans l’ignoble il y a treize ans. Le film d’Alain Tasma s’appuie donc sur le témoignage du journaliste du Figaro, Patrick de Saint-Exupéry, et tente de donner un autre éclairage sur l’opération Turquoise, officiellement célébrée par le gouvernement comme la seule action entreprise pour le secours des Rwandais. La réalité fut tout autre. Le téléfilm, en retraçant l’arrivée des troupes françaises de Turquoise à Bisesero, montagne à l’extrême ouest du Rwanda en bordure du lac Kivu qui fut l’un des innombrables champs de morts, nous le montre assez clairement. Les personnages mis en scène sont donc tous bien « réels » – en particulier le lieutenant colonel Duval et le capitaine de frégate Marin Gillier – et la chronologie des événements respectés. Même si la thèse retenue, celle du quiproquo et de la désorganisation, (Marin Gillier tombe sur les survivants par hasard)[Il le dit mais il peut mentir, note du blog RegardE] est la plus indulgente, elle n’en illustre pas moins l’énorme contradiction de l’opération qui conduit une armée à se retrouver aux côtés de ses anciens alliés devenus génocidaires. Cependant, la compréhension du scandale de Turquoise et des affaires de Niarushishi, Bisesero, de la fuite et de la protection des forces armées rwandaises (FAR), ministres et Interahamwe vers la région congolaise du Kivu – pour révélées qu’elles soient–, exigent une connaissance de l’histoire du génocide et du rôle de la France au Rwanda depuis 1990. C’est là que le scénario révèle ses limites car il faut bien le reconnaître, malgré la somme d’informations déballées parfois maladroitement dans les dialogues, qui nuisent quelque peu à l’efficacité cinématographique du récit, le spectateur néophyte risque de manquer de repères sur le contexte même de l’intervention. De fait, on le sent bien, Alain Tasma s’est appliqué à s’engouffrer dans le goulet ouvert par la liberté de propos « exigé » la chaîne et a cherché à placer dans son film un maximum d’éléments informatifs. Il reste tout de même dans « Opération Turquoise », un vrai choc, et la suggestion d’une responsabilité générale de la politique française au Rwanda. Dans le même temps, le choix de se consacrer à un événement ponctuel et limité dans le temps, empêche de mettre en cause, en des termes clairs, les véritables maîtres d’oeuvre de la complicité de Paris avec Kigali. À l’occasion de sa seconde diffusion, prochainement sur France 2, il faut espérer que l’impact d’« Opération Turquoise » dans les médias sera supérieur à l’accueil réservé, le19 novembre, en pleine grève des transports. Le film aurait alors réussi son objectif : susciter un émoi capable de relancer l’examen de la politique française au Rwanda et en Afrique et de mettre fin à l’omerta entourant l’un des plus grands scandales de la République. Vincent Munié [le film est un très bon film pour un débat avec un spécialiste puisque le débat peut permet d’expliquer le contexte]
France-Rwanda 1994, complicité de Génocide Survie, docu, 40 min, 2009,
Film sur implication et complicité françaises disponible, DVD pas en vente publique, disponible à Survie contact@survie-paris.org
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