Djibouti : législatives mascarade du 22 février 2013 : revue de presse *
Djibouti, législatives mascarade du 22 février 2013
Répression suite aux législatives fraudées du 22 février 2013.
Revue de presse janvier-février-mars 2013 + liens vers sites djiboutiens.
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Liens pour s’informer sur l’actualité
Analyses de la validation franco-européenne + Article de Synthèse sur ce blog
Résumés réguliers sur la crise
Revue de presse
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Liens pour s’informer sur l’actualité djiboutienne:
http://lavoixdedjibouti.mirror.tengu.ch, Journal – La voix de Djibouti
http://www.djibnet.com, Info Djibouti – djibnet.com
http://djiboutinews.eu, Info Djibouti – Djiboutinews, avec liens vers autres sites
Djibouti24-Lactualite-de-Djibouti-au-quotidien, Djibouti 24 (facebook)
http://www.fidh.org/fr/afrique/djibouti/, FIDH Djibouti, très à jour en 2013
http://www.ard-djibouti.org, Alliance Républicaine pour le Développement (ARD, Djibouti, USN),
Union-pour-le-Salut-National-USN, Union pour le Salut National (facebook)
http://www.mrd-djibouti.com, Mouvement pour Renouveau Démocratique (MRD, Djibouti, USN)
http://www.republicains-solidaires.org/, mouvement des Républicains Solidaires
http://www.acp-europa.eu/, Association Cultures & Progrès, Bruxelles
http://ardhd.org/, Info + droits humains Djibouti – ARDHD, France, n’est plus à jour depuis 2012
+ 3 sites du côté de la dictature, qui reprennent souvent les mêmes articles, et toujours les mêmes informations:
http://www.assajog.com/, site d’info du côté du pouvoir (mais qui publie les 13 et 14 mars 2 textes virulents contre la dictature, étrange !)
http://www.rtd.dj/, Radio Télévision de Djibouti, la voix de la dictature
http://www.lanation.dj/, La Nation journal côté pouvoir
+ 2 sites assez mauvais
http://www.djibtalk.com, Info Djibouti – djibtalk.com, peu réactif en février 2013.
Les Elections législatives-2013-A-Djibouti, facebook qui a dégénéré à la mi mars
NB : Site Zakaria Abdillahi (LDDH) (inaccessible depuis le 20 mars, piraté sans doute)
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Analyse du 19 mars 2013: Comment les diplomaties française et européenne tiennent des discours complémentaires qui additionnés l’un à l’autre peuvent signifier une validation implicite de la communauté internationale démocratique, en fait européenne, de la mascarade électorale ?
Lire aussi l’article « synthèse » du 11 mai 2013 sur le blog R*E
Il y a pour les grandes villes 3 étapes dans le processus décidé par la dictature: 1. le vote visible dans les bureaux de votes, 2. le rassemblement des résultats au Ministère de l’intérieur, 3. la publication des résultats par circonscriptions sans publication des résultats par bureaux de vote
La méthode de validation implicite par 2 acteurs dont aucun n’est responsable
Méthode de validation implicite d’une mascarade électorale par deux acteurs complémentaires dont aucun n’est responsable de la supervision de l’ensemble du processus électoral
1. L’ambassadeur de France annonce qu’il n’y a pas eu de fraudes visibles dans les bureaux de vote (c’est vrai pour les grandes villes et faux dans plusieurs régions sinon). 2. Mme Ashton demande de « procéder à une publication rapide et transparente des résultats du scrutin » sans exiger le détail par bureau de vote, et demande de faire des recours par voix juridique 3. La dictature se contente de publier les circonscriptions et refuse les recours (hypothèse car cette phase n’est pas encore terminée au 19 mars 2013). 4. Le tour est joué : ni la diplomatie française ni la diplomatie européenne ne dira que le régime n’a pas suivi les recommandations de la communauté internationale européenne: en effet, c’est correct pour les bureaux de vote et pour les résultats par circonscriptions et ni la diplomatie française ni la diplomatie européenne n’a demandé des comptes sur l’étape intermédiaire. Dans ce cas, personne n’est responsable d’un véritable soutien à la démocratie. Au mieux du pire, il suffit ensuite de se plaindre des droits humains, de demander éventuellement la libération des prisonniers politiques, pour que la fraude soit définitivement entérinée de manière implicite, sans que le soutien à la dictature des européens soit clairement visible.
– 28 février 2013, France, MAEE: Djibouti – Manifestations, diplomatie.gouv.fr
La France salue la tenue des élections à Djibouti. En effet, pour la première fois depuis 2003, une élection nationale s’est déroulée avec la participation effective de l’opposition. Ces élections, qui marquent une étape importante dans la vie démocratique du pays, ont cependant été émaillées d’incidents regrettables. Nous sommes préoccupés par les informations faisant état d’arrestations de membres de l’opposition, de trois dignitaires religieux et par les débordements survenus lors de manifestations. A cet égard, la France renouvelle son attachement au respect du droit de manifester pacifiquement, qui doit être à la fois garanti et encadré, afin d’éviter tout dérapage. Nous notons également la contestation par l’opposition des résultats provisoires et appelons en conséquence à la plus grande transparence, notamment par la publication des résultats provisoires détaillés par bureau de vote. D’ici là, nous appelons l’ensemble des acteurs à faire preuve de retenue.
– 4 mars 2013, Ambassade de France à Djibouti Une prise de position objective, assajog.com, vidéo: assajog.com
Au terme de sa rencontre d’hier avec le chef de la diplomatie djiboutienne, l’ambassadeur de France à Djibouti, René Forceville, a tenu un point de presse au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale. Au cours de cette sortie médiatique, le diplomate français a affirmé que ses homologues des autres chancelleries accrédités à Djibouti et lui-même n’ont constaté rien d’anormal quant au déroulement du scrutin législatif. Et ce grâce au libre accès aux centres de vote de la capitale dont ils ont beneficié. À l’issue de son entrevue d’hier avec le chef de la diplomatie djiboutienne, l’ambassadeur de France à Djibouti, René Forceville, a effectué un point de presse au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale. Le diplomate francais s’est félicité que l’opposition djiboutienne, absente depuis une dizaine d’années de la scène politique du pays, ait pleinement participé aux élections législatives du vendredi 22 février 2013. Il a également pris acte que celle-ci ait pu par ce biais assurer sa présence au sein de l’Assemblée nationale. “Cela signifie un progrès très positif par rapport à un parlement monocolore’’, a souligné en substance le chef de la représentation diplomatique française. Concernant les récents évènements survenus à Djibouti ville, M. René Forceville a appelé les partisans de la coalition de l’opposition au calme et à la sérénité compte tenu du contexte régional d’instabilité politique. “La stabilité de Djibouti est indispensable au développement de l’économie nationale et celles des pays voisins comme l’Ethiopie”, a-t-il relevé sans ambages. Il a par ailleurs invité ceux qui contestent les résultats du scrutin législatif à recourir aux voies légales de la justice. Outre ce conseil digne de bon sens, l’ambassadeur René Forceville a rappelé que l’ambassade de France et d’autres chancelleries accréditées à Djibouti ont participé aux opérations de vote en tant qu’observateurs. A ce titre, il a déclaré qu’il a eu un libre accès aux centres de vote de la capitale. “Mes homologues et moi-même n’avons constaté rien d’anormal”, a dit le diplomate français en conclusion de sa prise de position objective d’hier au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale. Les élections législatives du 22 février dernier ont permis l’entrée au Parlement pour la première fois de l’opposition de ce petit pays de l’Afrique de l’est.
– 4 mars 2013, Journal côté dictature : Diplomatie Maciej Popowski à Djibouti, lanation.dj, rtd.dj
… Le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Mahmoud Ali Youssouf, a reçu hier dans son cabinet ministériel le secrétaire général adjoint du Service européen pour l’action extérieure(SEAE), Maciej Popowski. .. Les deux hommes se sont entretenus de plusieurs sujets dans un climat de confiance. Au niveau bilatéral, le chef de la diplomatie djiboutienne et son interlocuteur européen ont évoqué les projets et programmes en cours d’exécution au pays, financés par l’Union Européenne(UE) dans le cadre de l’aide publique au développement. Il a également été question des perspectives de coopération entre la République de Djibouti et l’Union Européenne dans divers domaines stratégiques. Citons, entre autres, le dessalement d’eau de mer et les énergies renouvelables. Par ailleurs, le ministre a saisi l’occasion pour faire le point sur les récentes élections législatives qui se sont tenues dans la journée du vendredi 22 février 2013 sur l’ensemble des circonscriptions électorales du pays. Il a souligné l’avancée du processus démocratique national via l’introduction d’une dose de proportionnelle. L’initiative répond, a-t-il rappelé, au souci du gouvernement de promouvoir une meilleure représentativité des différents courants d’opinions politiques au sein de l’Assemblée nationale. Dans un second temps, M. Mahmoud Ali Youssouf a mis en relief le bilan positif dressé par les observateurs internationaux de l’IGAD, de l’OCI, de l’UA et de la Ligue des Etats Arabe sur les différents aspects du scrutin législatif. Sur ce point précis, le secrétaire général adjoint du SEAE a dit avoir noté que les élections législatives du 22 février dernier se sont déroulées dans le calme et a appelé les partis d’opposition à renoncer à la violence. Concernant le contexte régional, les deux personnalités publiques ont effectué un large tour d’horizon sur les questions de paix et de sécurité ont également occupées une bonne place durant cette rencontre entre les deux hommes. A cet égard, M. Maciej Popowski a salué le rôle clé que Djibouti joue notre dans la lutte contre la piraterie maritime sévissant au large des côtés somaliennes. Et ce, a-t-il affirmé, à travers les facilités accordées aux forces européennes, parties prenantes de l’opération Atalante et l’envoi des troupes militaires djiboutiennes dans le cadre du mandat de l’AMISOM en Somalie. En réponse, le chef de la diplomatie djiboutienne a relevé que le recul de la piraterie dans le golfe d’Aden est un succès partagé dans la mesure où les forces navales de l’opération Atalante y ont très fortement contribué en conjugaison des efforts d’autres pays. Par ailleurs, la Somalie a été aussi au centre des discussions entre le ministre djiboutien et le responsable européen. Ils ont soulevé la situation sécuritaire prévalant chez le voisin somalien. Bref, ils ont échangé leurs points de vue sur les voies et moyens de soutenir le gouvernement somalien, notamment la formation militaire des soldats somaliens par l’UE.
– 12 mars 2013, Déclaration du porte-parole de Catherine Ashton, Haute Représentante de l’UE, sur la situation après les élections législatives à Djibouti, consilium.europa.eu
… La Haute Représentante appelle les autorités responsables à procéder à une publication rapide et transparente des résultats du scrutin. Les contestations devraient être traitées suivant les procédures de recours prévues par la loi. La Haute Représentante appelle l’ensemble des forces politiques djiboutiennes à respecter l’Etat de droit, y compris le droit de manifestation pacifique, et à s’abstenir de faire appel à la violence. En tant que partenaire de long terme, l’UE souhaite continuer son partenariat avec le gouvernement de Djibouti, avec tous les partis politiques, la société civile et le peuple de Djibouti dans le but de poursuivre le développement social, économique et démocratique du pays.
– 20 mars 2013, Partenaires au développement L’AFD à Djibouti, rtd.dj, lanation.dj
Lundi dernier, à l’occasion de la venue à Djibouti de Thierry Paulais, directeur adjoint du département Afrique de l’Agence française de développement (AFD), celle-ci a organisé une conférence à l’Hôtel Kempinski autour du dernier ouvrage de M. Paulais sur le thème du Financement des villes d’Afrique [Note R*E: Financer les villes d’Afrique, L’enjeu de l’investissement local]. Cette conférence de l’AFD a vu la participation du ministre djiboutien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, des Secrétaires d’Etats au Logement et de la Solidarité nationale et d’officiels issus d’horizons divers… Sur la période du DCP 2006/2010, les engagements de l’AFD en faveur de la République de Djibouti se sont montés à un peu plus de 70 M €. …
(Suite de l’analyse:)
Le soutien a un dictateur ne s’affiche plus comme il y a quelques années. Le discours officiel est un soutien à la démocratie, mais ce soutien reste plus formel que réel. L’ambassadeur de France à Djibouti, René Forceville, dont le discours n’arrive que par les media de la dictature de manière tronquée, annule la réclamation par le Ministère des Affaires Etrangères français de la publication des résultats détaillés par bureau de vote. Ensuite le Ministère des Affaires Etrangères français n’a pas réagit pour confirmer que la publication des résultats détaillés par bureau de vote était indispensable. Le passage du diplomate européen M. Maciej Popowski qui travaille sur les questions de défense et sécurité et ne travaille pas sur la démocratie et les élections a été interprété comme un début d’acceptation européen de la fraude en échange des services sur le plan militaire. Ensuite, Mme Ashton ne demande pas la publication des résultats par bureau de vote. A ce stade, au 19 mars, la dictature djiboutienne dispose ainsi d’une espèce de validation implicite de la fraude. Il se dégage du processus une sorte de méthode de validation implicite d’une mascarade électorale par deux acteurs complémentaires dont aucun n’est responsable de la supervision de l’ensemble du processus électoral.
Ajout du 25 avril 2013:
Au final, Fabius ne condamne pas l’inversion du résultat, indirectement il valide le scrutin, tout en prenant un maximum de précautions face aux divers syndicats de dictateurs impliqués et en soutenant l’opposition face à la répression, dans une certaine mesure. Il n’y aucune nouvelle des recours de l’opposition et il évite de dire l’essentiel.
– Entre le 9 et le 25 avril, publication sur le site de l’Assemblée nationale française de la réponse de Laurent Fabius à Noël Mamère, questions.assemblee-nationale.fr
Question Noël Mamère (EElesVerts) publiée au JO le : 12/03/2013… Réponse publiée au JO le : 09/04/2013 …
M. Noël Mamère attire l’attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la suite des élections législatives qui se sont déroulées le 22 février 2013 à Djibouti dans un silence médiatique impressionnant. Ce petit pays de 23 000 km² occupe pourtant une position extrêmement stratégique, accueillant sur son sol des bases militaires française, étasunienne, japonaise, allemande et italienne, destinées à surveiller le trafic pétrolier de la Mer rouge et la région du sahel, actuellement sous tension. Depuis son indépendance en 1977, Djibouti vit sous le régime autoritaire d’une même famille : l’actuel président Ismaïl Omar Guelleh a succédé en 1999 à son oncle Hassan Gouled Aptidon, sous la bénédiction de son ancienne puissance coloniale, la France. Quelques jours seulement après ces élections législatives, marquées par de très nombreuses irrégularités qui entachent leur crédibilité, des arrestations massives de membres de l’opposition ont eu lieu, malgré les dénégations du pouvoir en place. Aujourd’hui, les manifestations continuent dans l’indifférence de la communauté internationale, et sous la pression d’un pouvoir qui ne cesse d’intimider l’opposition rassemblée sous le nom d’Union pour le salut national (USN). Il souhaite savoir si la France entend continuer à faire bénéficier ce régime non démocratique des dizaines de millions d’euros que rapportent annuellement la concession de sa base militaire et lui demande s’il a prévu de se coordonner avec les gouvernements allemand et italien, voire étasunien et japonais, pour établir des exigences démocratiques en matière de coopération militaire avec Djibouti. Il lui demande également si le Gouvernement français compte sortir du silence pour s’engager à soutenir la population djiboutienne dans son combat pour la démocratie.
Réponse: Pour la première fois depuis 2003 à Djibouti, une élection nationale s’est déroulée avec la participation effective de l’opposition. Ces élections législatives, qui marquent une étape importante dans la vie démocratique du pays, ont cependant été émaillées d’incidents regrettables. L’opposition réfute les résultats provisoires annoncés par le ministère de l’Intérieur et l’union pour le Salut national . Elle a appelé à la contestation depuis le 25 février dernier [Note R*E: erreur de rédaction à corriger en ‘L’opposition réfute les résultats provisoires annoncés par le ministère de l’Intérieur et l’union pour le Salut national a appelé à la contestation depuis le 25 février dernier’]. Les quatre missions d’observation internationale (union africaine, ligue des Etats arabes, organisation de la coopération islamique, autorité intergouvernementale pour le développement) ont estimé que le scrutin avait offert au peuple djiboutien l’opportunité d’exprimer librement son opinion et que les résultats provisoires avaient été obtenus dans la plus grande transparence. [Note R*E: pourquoi le dire si c’est totalement faux ?] Ces observateurs ont certes recommandé la mise en place d’une commission électorale nationale et indépendante permanente, la révision régulière des listes électorales, la possibilité d’organiser un scrutin spécial pour les forces de l’ordre avant la date du scrutin ainsi que l’implication de la société civile et d’observateurs nationaux aux processus électoraux. La France prend acte de ces conclusions. Dans un communiqué en date du 28 février 2013, la France a relevé la contestation par l’opposition des résultats provisoires et appelé en conséquence à la plus grande transparence, notamment par la publication des résultats provisoires détaillés par bureau de vote. Elle a renouvelé son attachement au respect du droit de manifester pacifiquement, qui doit être à la fois garanti et encadré, afin d’éviter tout dérapage. La France est attentive à ce que l’opposition ait un droit d’expression garanti, et à ce qu’elle ne fasse l’objet d’aucune menace ou intimidation de la part du gouvernement, ayant toujours estimé qu’il était préférable qu’elle participe à ces élections pour mieux se faire connaître auprès des Djiboutiens et contribuer de manière positive à la vie démocratique. La France poursuivra auprès des autorités djiboutiennes comme auprès de l’opposition le travail d’accompagnement vers la démocratie. Préoccupée par les informations faisant état d’arrestations de membres de l’opposition et par les débordements survenus lors de manifestations, la France s’est notamment enquise auprès des autorités de la situation de responsables de l’opposition ainsi que de militants des droits de l’Homme. La France reste vigilante, comme partout ailleurs, au respect des droits fondamentaux, en particulier à la liberté d’expression.
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Résumés réguliers sur la crise
Résumé du 7 mai au 10 juin
– DAF a été libéré le 12 mai.
– L’USN continue de manifester. Les communiqués de l’USN se succède jour après jour pour dénoncer la répression constante avec les violences et les arrestations. Un pic de répression a eu lieu vers le 31 mai et le 1er juin.
– Un journaliste de la Voix de Djibouti a été emprisonné sans raison. Le site internet est coupé. Reporters Sans Frontières a dénoncé cette arrestation.
– La répression est souvent à la sortie des mosquées. Le parti MODEL a communiqué pour rassurer sur sa vision politique sans rapport avec de l’extrémisme comme dans d’autres pays.
– Les djiboutien-ne-s de l’étranger continuent de s’organiser.
– La mise en place de l’Assemblée Nationale Légitime continue.
– Vers le 4 juin, le MRD France a mis en garde contre une interdiction de l’USN.
– Le 8 mai IOGuelleh est passé à Londres et a été accueilli pas des manifestants, son voyage a été un échec. Il est passé par un appartement parisien, mais aucune rencontre officielle n’a été annoncée.
– Le 25 mai, Hollande a rencontré IOGuelleh au sommet de l’OUA en Ethiopie : la Lettre du Continent parle juste de remerciement de Hollande pour l’aide militaire. Aucun commentaire officiel sur la crise des élections n’en est sorti.
Résumé du 25 avril au 6 mai
– L’USN a proposé un dialogue au gouvernement qui a refusé.
– L’USN dit continuer d’essayer de discuter avec les ambassades occidentales.
– Un président de l’Assemblée nationale USN a été élu : Ismaïl Guedi Hared.
– Les opposants qui ont essayé de voyager à l’étranger ont été interdit de sortie de Djibouti.
– DAF est toujours en prison et son emprisonnement est un montage autour d’une amende pour une affaire de journalisme en 2004. Reporters sans Frontières a fait un communiqué de soutien.
– Djibouti est passé à l’Examen périodique universel (EPU) 2013 à Genève, ont été évoqué la torture, les emprisonnements, l’absence totale de liberté de la presse (intervention RSF)…
– Les exercices continuent avec la marine française.
Résumé du 11 au 24 avril
– Daher Ahmed Farah dit DAF est de nouveau emprisonné depuis le 23 avril.
– Laurent Fabius a répondu à la question du député Noël Mamère et il valide le scrutin en soutenant du bout des doigts les démocrates.
– L’homme d’affaire et politicien Abdourahman Boreh est nommé délégué itinérant pour les relations extérieures de l’USN
– A Paris, la Conférence du 20 avril a eu un bon écho.
– Le 17 avril, l’USN a publié la liste des 65 député-e-s élu-e-s selon les résultats de l’USN et ouvre son parlement.
– A Paris, le MAEE répond à un courrier sur les droits de l’homme, la liberté d’expression: « La France est attentive à ce que l’opposition ait un droit d’expression garanti. Elle poursuivra auprès des autorités djiboutiennes comme auprès de l’opposition le travail le travail d’accompagnement vers une transition politique apaisée« …
– Il reste 10 prisonniers politiques toujours détenus à la prison de Gabode le 13 avril 2013 (donc au moins 14 avec DAF le 23). La grève de la faim a été arrêtée avec les libérations du 10 avril.
– Il n’y a pas de nouvelles du recours du 28 mars sur les résultats de l’avocat de l’USN.
Résumé du 7 au 10 avril
– Daher Ahmed Farah dit DAF et 12 autres prisonniers, dont 3 députés et 2 cadres de l’USN, ont été libérés le 10 avril.
– La grève de la faim dure depuis le 6 avril. Suite à la libération, je suppose que cela continue. Il manque d’information et un bilan sur les prisonniers.
– La marine françaises fait des exercices avec l’armée djiboutienne et l’armée américaine.
– Une manifestation vient d’être réprimée à balle réelle avec des blessés le 7 avril.
Résumé du 28 mars au 6 avril
– Le 28 mars, le recours a été déposé à la Cours constitutionnelle par Maitre Zacharia, et ainsi ont été publiés les vrais résultats selon l’USN. La cours a 2 mois pour répondre.
– Aujourd’hui, 6 avril, les prisonniers commencent une grève de la faim illimitée.
– Le pouvoir fait comme-ci c’était terminé avec sans doute l’idée de refuser le recours quand personne ne regardera plus.
– Les manifestations continuent aussi, et la répression aussi (29 mars à Hayableh). Il y a des vidéos.
– IOG continue de se démener pour trouver des soutiens internationaux: Turquie, Finlande, Somalie (don de matériel militaire)
– Le silence européen et français continue. La comparaison avec la Tunisie continue est souvent énoncée.
– Le MRS fait allusion à une Assemblée nationale parallèle.
Résumé du 19 au 27 mars
– Le peu de presse est assez atone, sans doute à cause de la répression.
– Il n’y a aucune nouvelle sur internet de l’avocat, Zakaria, qui s’occupe des recours pour les résultats (son site facebook est piraté), et aucune nouvelle des procès verbaux qui prouvent la fraude.
– A ce stade, s’il n’y a pas d’actions fortes sur les vrais résultats.
– Les diplomaties françaises et européennes ont donc utilisé la méthode de validation implicite par 2 acteurs non responsables validant chacun un bout du processus. Les diplomaties européenne et française restent silencieuses ce qui les rend complices. Un responsable de l’APD française est passé pour parler de son livre, et l’UE s’occupe de la Somalie. L’USN semble avoir communiqué de vrais résultats aux diplomates qui n’en font rien.
– Les députés de l’USN élus ont sans doute renoncé à leur mandat.
– DAF a été condamné à 2 mois et pas plus grâce à une intervention des USA. Un député a été arrêté, et, le régime s’en prend aux élus locaux, des mairies du moins à Djibouti, d’opposition. Les conditions de détentions sont condamnées.
– IOG continue de recevoir des soutiens indirects dont les japonais, il est parti au Qatar discuté avec les autres chefs d’états de la Ligue Arabe. Tout va bien pour lui.
Résumé du 14 au 18 mars
– Méthode de validation implicite par 2 acteurs non responsables validant chacun un bout du processus: 1. l’ambassadeur de France annonce qu’il n’y a pas eu de fraudes visibles dans les bureaux de vote (c’est vrai pour les grandes villes et faux dans plusieurs région sinon, et les européens observaient juste dans les villes). 2. Ashton demande juste de « procéder à une publication rapide et transparente des résultats du scrutin. » sans exiger le détail par bureau de vote, et demande de faire des recours par voix juridiques 3. La dictature se contente de publier les circonscriptions et refuse les recours. 4. Le tour est joué : ni la diplomatie française ni la diplomatie européenne ne dira que le régime n’a pas fait selon les recommandations de la communauté internationale: ni la diplomatie française ni la diplomatie européenne n’a demandé de compte sur l’étape intermédiaire. Personne n’est responsable dans un faux soutien à la démocratie. Il suffira ensuite de se plaindre un peu des droits humains, de demander la libération des prisonniers politiques, pour que la fraude soit définitivement entérinée au niveau international, alors que la fraude est évidente.
– Toujours le suspens sur les résultats réel à connaître selon les bureaux de vote et pas selon les circonscriptions. L’USN doit faire un recours.
– Condamnation de DAF à 2 mois de prison ferme, suite à des écoutes téléphoniques (qui fait les écoutes ?)
– La FIDH communique de nouveau et confirme pour 6 morts les 25 et 26 févriers en expliquant pourquoi la répression empêche de mieux savoir.
– C’est difficile d’avoir des informations sur la mobilisation sur place. Il y a une bonne mobilisation en Europe, et l’Union de l’opposition joue dans le bon sens.
– Un 8e parti rejoint l’USN, la CDU qui se présentait seul aux législatives
– La Chine soutient ostensiblement IOG.<
Résumé du 8 au 14 mars
– Le bilan de la répression du 25 et après est impossible à connaître: la FIDH ne communique plus depuis le 28 février, les morts sont cachés par les familles qui ont peur, les estimations des prisonniers parlait de 800, 1000 mais les personnes sont aussi libérées progressivement… il n’y a pas d’infos, faute de liberté de la presse.
– L’UE et Ashton ont parlé de manière molle, ce qui devrait permettre à IOG de faire ce que fait tout dictateur dans ce type de situation, selon un processus toujours identique.
– La cours constitutionnelle a publié le 13 mars des résultats par circonscription, donc il manque toujours les résultats par bureau de vote sur lesquels l’USN a des éléments de preuves de fraudes. La cours constitutionnelle a rejeté un premier recours de l’USN de manière semble-t-il anormale. Il y aura d’autres recours, sachant que la dictature ne voudra pas céder.
– DAF a eu droit un procès. Il n’y a pas d’information sur ce procès dont le délibéré sera dimanche 17.
– La presse française en parle un peu plus qu’avant, et même un journaliste proche des militaires français grogne contre la mascarade et la médiocrité de l’UE.
– IOG va chercher des soutiens dans les pays arabes peu regardant sur les élections fraudées.
Résumé du 6 au 7 mars
– La situation évolue peu à Djibouti.
– Les informations de la FIDH sur le bilan de la répression du 25 février est contesté par le pouvoir et il semble que les violences par balles n’ait pas été aussi fortes que l’insinuait la FIDH: entre 0 et 4 morts ? et non pas 10. Combien d’arrestations: 300 ? 1000 ? Les arrestations continuent. Le président de l’USN a été arrêté puis libéré. DAF est toujours emprisonné.
– Le comité de soutien de l’USN en France prépare une lettre à Fabius.
– Noël Mamère a interrogé Fabius.
Résumé du 5 mars
– La dictature djiboutienne fait tout pour essayer d’écraser les résistances. Elle utilise l’avis de l’ambassadeur de France, dont la seule trace est une vidéo coupée, l’avis de la Ligue des Etats Arabes dont le communiqué est introuvable, le passage du diplomate européen Maciej Popowski qui est instrumentalisé dans le sens d’une validation définitive.
– Les seules sources d’informations sont celles du pouvoir qui manipule l’information comme il le souhaite.
– Le manque de transparence et le silence de l’Union européenne ou de la diplomatie française correspondent toujours à une ‘real politic’ basée uniquement sur des données sécuritaires et militaires et à une politique de la stabilité des dictateurs contre la démocratie.
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Revue de presse législatives du 22 février 2013
Remarque du blog R*E : Attention à certains communiqués des Agences de Presse de qualité moyenne à médiocre, surtout ceux, très médiocres, de l’agence chinoise Xinhua reprenant la propagande de la dictature djiboutienne, parfois de manière subtile. Comme il y a très peu d’information disponible sur Djibouti, ils sont néanmoins signalés. La Palme de la mauvaise foi est attribuée à Jeune Afrique, très proche du dictateur.
– 11 juillet 2013, Comité de soutien à l’USN en France : Lettre ouverte de l’USN France à Laurent Fabius et Catherine Ashton du 25 juin 2013, ard-djibouti.org
… En effet, la situation du pays se dégrade jour après jour, du fait de la répression que mène le régime en place contre les manifestants pacifiques qui réclament la reconnaissance des résultats des élections législatives du 22 février que l’opposition a gagné largement d’après les procès-verbaux de chaque bureau de vote, signés par l’ensemble des représentants de partis y compris ceux de l’UMP, le parti au pouvoir. Jusqu’à présent le régime djiboutien n’accepte pas de publier les résultats détaillés par bureau de vote malgré les réclamations de la France, des Etats-Unis et de l’Union Européenne. .. Nous nous étonnons du silence de la communauté internationale, et nous sommes choqués du mutisme de la presse internationale face à la détresse du peuple djiboutien écrasé par le poids de 36 ans de dictature. Le Comité USN France invite les organisations internationales des droits de l’homme et les organismes qui luttent contre la torture à se rendre en République de Djibouti afin d’évaluer la situation dramatique qui prévaut dans les centres de détention. Le Comité USN France demande l’ouverture d’une enquête internationale sur la situation des droits de l’homme à Djibouti. Le Comité USN France souhaite être reçue par les autorités françaises et européennes pour apporter les témoignages de la situation à Djibouti ou des propositions de sorties de crise. Pour finir le Comité USN France invite l’Union Africaine, l’Organisation des nations Unies, l’Union Européenne et les pays amis du peuple djiboutien comme la France, les Etats-Unis à se saisir de la crise djiboutienne et à briser leur silence afin de stopper l’escalade de la violence à Djibouti, dangereuse pour l’avenir du pays mais également pour la sous-région pour laquelle Djibouti représente un relatif pôle de stabilité.
– 4 juillet 2013, Résolution du Parlement européen du 4 juillet 2013 sur la situation à Djibouti (2013/2690(RSP)), europarl.europa.eu
Le Parlement européen , – vu …
1. exprime la préoccupation que lui inspirent la situation prévalant à Djibouti depuis les élections législatives du 22 février 2013 et le climat politique tendu dans le pays; est particulièrement préoccupé par les informations faisant état d’arrestations massives de membres de l’opposition, de la répression des manifestations contestant la régularité des élections et d’atteintes à la liberté des médias;
2. demande aux autorités djiboutiennes de mettre un terme à la répression des opposants politiques et de libérer toutes les personnes détenues pour des motifs politiques;
3. demande aux autorités djiboutiennes de veiller au respect des droits de l’homme reconnus par les textes nationaux et internationaux, auxquels Djibouti a souscrit, et de garantir les droits et les libertés civils et politiques, y compris le droit de manifester pacifiquement et la liberté de la presse;
4. condamne fermement les actes de violence sexuelle perpétrés à l’encontre des femmes et rappelle qu’il incombe au gouvernement de Djibouti de mettre un terme à l’impunité en traduisant en justice les auteurs de ces violences;
5. demande le respect des droits à la défense, en particulier l’accès des accusés à un avocat de leur choix à tous les stades de la procédure; demande aux autorités de permettre aux familles des détenus de leur apporter une aide matérielle, en particulier dans le domaine de la santé;
6. demande au gouvernement d’ouvrir le dialogue politique avec l’opposition conformément à l’annonce faite par le chef de l’État le 27 juin, à l’occasion de l’anniversaire de l’indépendance nationale, avec l’aide des institutions ayant validé les résultats électoraux, en particulier l’Union africaine; appelle l’Union européenne à appuyer l’action des organisations régionales et à apporter sa contribution pour trouver une solution politique afin de sortir de la crise actuelle;
7. appelle à l’ouverture immédiate d’une enquête judiciaire pour faire la lumière sur les agissements des forces de l’ordre lors des manifestations et sanctionner les auteurs des violations des droits de l’homme;
8. salue le déroulement pacifique du scrutin législatif du 22 février 2013, reconnu par les différents acteurs de la communauté internationale, y compris la haute représentante / vice-présidente de l’Union européenne et les chefs des quatre missions d’observation électorale dépêchés sur place; se réjouit, pour l’avenir du pays, de l’engagement civique dont ont fait preuve la population et l’ensemble des partis politiques lors de ces élections;
9. se félicite de la participation, pour la première fois depuis l’indépendance du pays en 1977, des forces de l’opposition, c’est-à-dire de l’Union pour le salut national (USN), au scrutin législatif du 22 février 2013;
10. réitère l’appel de l’Union européenne pour une publication transparente des résultats du scrutin du 22 février 2013 pour chaque bureau de vote;
11. appelle l’ensemble des forces politiques djiboutiennes à respecter l’état de droit, y compris le droit de manifester pacifiquement, et à s’abstenir de recourir à la violence et à la répression;
12. se déclare prêt à suivre attentivement l’évolution de la situation à Djibouti et à proposer des mesures restrictives éventuelles en cas de non-respect de l’accord de Cotonou (2000), et en particulier de ses articles 8 et 9; demande, à ce titre, à la Commission de suivre également de près la situation;
13. invite instamment le SEAE et la Commission, ainsi que leurs partenaires, à œuvrer avec les Djiboutiens à des réformes politiques à long terme, ce qui devrait être notamment facilité par la relation étroite qui existe déjà entre ces parties, compte tenu du fait que Djibouti est un partenaire essentiel dans la lutte contre le terrorisme et un acteur central de la région et que ce pays accueille des bases militaires;
14. charge son Président de transmettre la présente résolution au gouvernement djiboutien, aux institutions de l’Union africaine, à l’IGAD, à la Ligue arabe, à l’OCI, à la haute représentante et vice-présidente de la Commission, ainsi qu’aux coprésidents de l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE.
– 2 juillet 2013, arrestation de Daher Ahmed Farah (DAF): ZAKARIA ABDILLAHI & DJAMA SOULEIMAN sur Voice of America le 2/07/2013, ard-djibouti.org
– 29 juin 2013, Photos du débat ‘36 ans d’indépendance – 36 ans de dictature‘, Crédit photos R*M-R*E, ,ard-djibouti.org
– 29 juin 2013, Paris débat ‘36 ans d’indépendance – 36 ans de dictature‘, regismarzin.blogspot.fr
… La coalition des partis politiques créée pour les législatives semble assez solide pour établir un combat durable. Cela implique aussi de briser quelques tabous et d’évoquer des malentendus: sur les relations entre les espace linguistique et culturel des Afars, Somalis, Issars, sur les laïcs et les musulmans, sur la guerre des années 90, qui n’était pas une guerre ‘tribale’ mais une guerre contre la dictature qui touchait plus certaines parties du pays, ce qui n’avait pas été bien compris par tous-tes, sur des personnes maintenant actives avec l’opposition ayant auparavant collaboré avec le régime, sur les crimes du passé et la nécessité d’une justice indépendante dans le programme des démocrates. La nécessité de rester uni-e-s l’emporte quelques soient les divergences qui apparaissent sur ces questions. Il s’agit aussi de la question essentielle de l’identité nationale dans un pays créé par la colonisation, et qui n’a connu que la dictature depuis l’indépendance. Le dialogue est important pour que la mobilisation se fasse avec le plus grand nombre. ..
– 8 juin 2013, L’opposition réprimée à Djibouti: Interview de l’avocat Zakaria Abdillahi et du porte-parole de l’USN Daher Ahmed au micro de VOA, ard-djibouti.org
– 6 juin 2013, Communiqué ODDH : Les visites aux familles des détenus devenues une infraction, ard-djibouti.org
… D’autre part, Souleiman Ibrahim Okieh arrêté le vendredi 31 mai 2013 par la police de Balbala, a été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Gabode, en même temps que le président du MoDeL et membre de la direction de l’USN, Sougueh Ahmed Robleh. L’ODDH exprime son inquiétude face à la brutalité policière de ces derniers temps dont sont victimes les opposants et les simples citoyens. L’ODDH dénonce et condamne la poursuite de la politique de la répression dont sont victimes les opposants. L’ODDH appelle au pouvoir public à la libération de tous les prisonniers politiques, au rétablissement de la légalité constitutionnelle par une solution négociée et à l’ouverture d’un dialogue politique dans les meilleurs délais pour sortir de la crise actuelle.
– 6 juin 2013, Liste actualisée le mardi 4 juin 2013 des détenus politiques qui croupissent à la prison centrale de Gabode, ard-djibouti.org
– 5 juin 2013, Arrestation et libération partielle des dirigeants et militants USN à Djibouti entre le samedi 1/06/13 et le mardi 4/06/13, ard-djibouti.org
Premier temps de l’arrestation : samedi 01/06/13 : C’est exactement à 17h 34min le samedi 01/06/13 que l’assaut a été donné par la police à coups de matraque, de gaz lacrymogène et de pierres, comme le montre la vidéo mise en ligne précédemment sur la page facebook (https://www.facebook.com/pages/Union-pour-le-Salut-National-USN/160093767475493). Cinq dirigeants et 19 partisans (et non 13) dont cinq femmes ont été arrêtés par la police ( forte de cinq camions remplis d’agents, renforcés plus tard de 7 autres). ..
– 5 juin 2013, Djibouti: Répression et profanation de mosquées (SlateAfrique, 05/06/13), ard-djibouti.org
… Aujourd’hui, vendredi 31 Mai 2013, des centaines de policiers ont pris le contrôle de la mosquée AL-RAHMA (quartier Gachamaleh), épicentre du mouvement de contestation comme en témoigne les photos et vidéos publiées sur les réseaux sociaux (https://www.facebook.com/pages/Union-pour-le-Salut-National-USN/160093767475493).
– 5 juin 2013, Communiqué USN du 5/06/13: de nombreux militants actifs de l’USN arrêtés hier et parfois battus par la police, ard-djibouti.org
– 4 juin 2013, MRD France : menaces sans fondement de dissolution de la coalition USN, hmrd-djibouti.com
… Paris, le 04 Juin 2013 Le Bureau du MRD France et le comité de soutien USN en France, condamnent fermement les intimidations, les arrestations illégales, les actes de tortures d’un autre âge, ainsi que les menaces sans fondement de dissolution de la coalition USN. Nous mettons en garde le régime Djiboutien contre toute atteinte à l’intégrité constitutionnelle de la vie politique en interdisant la coalition USN. Ce genre de menace témoigne de la fragilité et de la fébrilité du régime du dictateur Guelleh. Nous condamnons encore une fois la détention illégale de leaders, militants et sympathisants de l’USN dont le seul crime est d’oser réclamer leurs droits bafoués par le holdup électoral du 22 février 2013. Nous ne tolérons plus ce genre d’action à l’encontre de nos dirigeants et de notre peuple. Il est temps que la communauté internationale prenne ses responsabilités et mette fin à son silence en montrant son soutien au peuple Djiboutien en quête de l’idéal démocratique. Nous exigeons l’arrêt total des violences envers le peuple et l’opposition Djiboutienne ainsi que la libération immédiate de tous les prisonniers politiques. Nous adressons un message de soutien à nos compatriotes qui luttent pour la liberté et la démocratie quotidiennement. Nous sommes unis et indivisible. .. Eleyeh HOCHE & Mahamoud DJAMA, BUREAU DU MRD en France
– 4 juin 2013, ODDH :100ème jour de détention pour Barkat, Bachir et Guirreh (03/06/13), ard-djibouti.org
Arrêtés le 25 février 2013 et condamnés à des peines lourdes (2 ans de prison avec 18 mois ferme et 5 ans de privation des droits civiques et politiques) par une justice aux ordres de l’exécutif, les 3 cheiks et leaders de l’USN (Barkat, Bachir et Meidal) seront à leur 100ème jour de détention arbitraire ce mardi 4 juin 2013. Criminaliser l’engagement politique … Abdourahman Barkat God et Guirreh Meidal, membres fondateurs du MoDeL (formation affiliée à la coalition de l’opposition l’USN) et Abdourahman Souleiman Bachir, tous des personnalités très connus et très appréciés du paysage social djiboutien, ont été condamnés arbitrairement et lourdement simplement pour leur engagement politique au sein de l’USN. Après bientôt 37 ans de règne sans partage le parti au pouvoir ne veut pas et ne peut pas concevoir une alternance politique par les urnes. ..
– 3 juin 2013, Djibouti: vague d’arrestations dans l’opposition, rfi.fr
A Djibouti, depuis vendredi 31 mai, les autorités ont arrêté près d’une quarantaine de membres de l’opposition politique. Elles reprochent notamment à une partie de l’opposition d’avoir constitué une « Assemblée nationale légitime », en marge de l’Assemblée nationale, suite aux élections contestées de février dernier…
– 2 juin 2013, Arrestation et détention à la brigade criminelle du Président de l’USN Ahmed Youssouf et de nombreux dirigeants et militants de l’USN depuis samedi 1er juin 2013 17h45, ard-djibouti.org
… Encore une fois, la police du régime s’est attaquée aux dirigeants et aux partisans de l’USN, cette fois à Balbala Warabaley où la coalition de l’opposition tenait, dans une habitation du quartier, une réunion politique privée. C’est exactement à 17h 34min 18s, que l’assaut a été donné par la police à coups de matraque, de gaz lacrymogène et de pierres, comme le montre la vidéo mise en ligne précédemment sur la page facebook (https://www.facebook.com/pages/Union-pour-le-Salut-National-USN/160093767475493). Cinq dirigeants et 19 partisans (et non 13) dont cinq femmes ont été arrêtés par la police ( forte de cinq camions remplis d’agents, renforcés plus tard de 7 autres). Les dirigeants sont Ahmed Youssouf Houmed, président de l’USN, Omar Elmi Khaireh, président du CDU et membre de la direction de l’USN, le député Omar Youssouf Moutena et le responsable Ali Mohamed Ali ainsi que le président légitime de la Commune de Balbala et membre dirigeant de l’USN, Ali Mohamed Dato. Les 19 partisans sont détenus au centre de rétention de Nagad et les cinq dirigeants dispersés entre différents geôles de la police. Seul le président de l’USN, Ahmed Youssouf Houmed, reste détenu à la Brigade criminelle et des affaires spéciales de la police. Par ailleurs, l’on signale plusieurs blessés dont le jeune Abdoulkader Miganeh Kamil.
– 1er juin 2013, USN: rencontre des dirigeants de l’USN avec l’ambassadrice des Etats-Unis d’Amérique, ard-djibouti.org
– 31 mai 2013, La Lettre de l’Ocean Indien N°1357, François Hollande redécouvre IOG, africaintelligence.fr/LOI
La demi-journée passée par le président François Hollande à Addis-Abeba, le 25 mai pour la cérémonie anniversaire de la fondation de l’OUA, a été bien remplie. .. La rencontre la plus inattendue a été celle avec le président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh (IOG), à la demande de François Hollande. Ce dernier a remercié son homologue djiboutien pour la présence des troupes françaises dans son pays, son rôle diplomatique pour la stabilisation de la situation somalienne et son soutien aux opérations militaires françaises dans la Corne de l’Afrique, qui utilisent souvent Djibouti comme point de départ logistique. Les nécessités de la lutte anti-terroriste et le projet d’organiser à Paris en décembre un sommet sur la sécurité en Afrique ont suscité un regain d’intérêt pour le rôle stratégique de Djibouti. Par ailleurs, le président Hollande a également rencontré à Addis-Abeba le président somalien, Hassan Sheikh Mohamud. .. François Hollande et IOG n’ont pas abordé l’opposition entre leurs deux gouvernements quant au candidat à soutenir pour le poste de directeur général de l’Unesco, qui doit être renouvelé dans quelques mois. Par contre, le sommet de l’UA, le 26 mai, a réitéré son appui à la candidature de Rachad Farah, l’ambassadeur de Djibouti à Paris. Jusqu’à présent, la France soutient la directrice générale sortante Irina Bokova, mais sa volonté de renforcer les liens avec Djibouti et l’Ethiopie pourrait faire bouger les lignes.
– 30 mai 2013, Djibouti : un journaliste injustement incarcéré (Afrique7.com), ard-djibouti.org
Le journaliste Maydaneh Abdallah Okieh a été incarcéré depuis la semaine dernière à la prison de Gabode pour avoir diffusé une image via un réseau social. Un geste banal qui peut coûter cher à Djibouti. Ce n’est un secret pour personne : le régime djiboutien actuel n’est pas un modèle de démocratie. Il vient encore de le prouver en mettant Maydaneh Abdallah Okieh derrière les barreaux. Le reporter de l’e-magazine proche de l’opposition « la Voix de Djibouti » venait alors de poster des photos témoignant de la violence avec laquelle les policiers répriment les manifestations contre les dernières législatives. ..
– 30 mai 2013, Des membres de l’USN entament une grève de la faim pour protester contre la dictature, le 29 mai 2013, ard-djibouti.org
Des membres de l’USN entament une grève de la faim pour protester contre la dictature et ses emprisonnements politiques, sa violence physique, son arbitraire et son déni de victoire électorale. Aujourd’hui, mercredi 29 mai 2013, débute un mouvement collectif de grève de la faim contre la dictature à Djibouti et ses pratiques telles que les emprisonnements politiques, la violence physique, l’arbitraire et le déni de justice. Cette grève de la faim débute au siège de l’ARD à Arhiba, lieu où a été arrêté vendredi 24 mai 2013 le député USN Youssouf Omar Moutena, placé en garde à vue dans des conditions dégradantes et inhumaines au Commissariat de police du 2ème arrondissement de la capitale et en cours de transfert vers la prison centrale de Gabode au moment où nous publions cet article. ..
– 29 mai 2013, Reporters Sans Frontières : Prison et lourdes amendes pour un collaborateur de La Voix de Djibouti, fr.rsf.org
Responsable technique du site d’informations La Voix de Djibouti, et par ailleurs chargé de l’information et de la communication de la coalition Union pour le salut national (USN) regroupant les partis politiques d’opposition, Maydaneh Abdallah Okieh a été condamné à 45 jours de prison ferme, 2 000 000 de francs Djibouti (8 600 euros) de dommages et intérêts et 200 000 francs Djibouti (860 euros) d’amende pour des images de répression policière postées sur son compte Facebook. .. Reporters sans frontières lance un appel à la libération de Maydaneh Abdallah Okieh, détenu par les autorités djiboutiennes depuis le 15 mai 2013. Le responsable technique du site d’informations La Voix de Djibouti passera devant le juge le 28 mai 2013 pour répondre à une double accusation d’ »outrage à un officier de police » et de « diffamation de la police ». « Les charges retenues contre Maydaneh Abdallah Okieh sont sans fondement. Son dossier est vide. La réaction des autorités, qui lui reprochent simplement d’avoir diffusé des images pointant la responsabilité de la police dans la répression de manifestations pacifiques, illustre l’état de paranoïa du régime. Nous demandons la libération immédiate de ce collaborateur de média et l’abandon de toutes les charges retenues à son encontre », a déclaré Reporters sans frontières…
– 29 mai 2013, L’opposant Maydaneh Abdallah Okieh et le député USN Ahmed Hoche Guedi condamnés par le tribunal de Djibouti, ard-djibouti.org
– 29 mai 2013, USN: le député USN Omar Youssouf Moutouna est détenu en commissariat de police dans des conditions dégradantes, ard-djibouti.org
– 26 mai 2013, Waberi au forum des droits de l’homme – Nantes, ouest-france.fr
– 24 mai 2013, ODDH : Plus de trois (3) mois après les élections législatives du 22 février 2013, toujours dans l’attente de la publication des résultats définitifs, ard-djibouti.org
… Même si les arrestations sont moins fréquentes qu’avant, elles se font chaque vendredi à la sortie des mosquées. Du jamais vu même sous la colonisation ! Et ce vendredi 24 mai n’a pas échappé à la règle. Au moins 4 personnes ont été arrêtées. Il s’agirait de Sougueh Ahmed Robleh, président du Model, d’Omar Ibrahim, prof de sciences physiques à l’université de Djibouti, d’Ali Aboubaker Ismael, prof de histoire/géographie au lycée de Gabode et d’Omar Youssouf, candidat à la députation sur la liste USN. Interdiction de quitter le territoire a été infligé aux responsables de l’opposition en violation de tous les textes de la république …
– 24 mai 2013, USN: arrestation d’étudiants et de lycéens, ard-djibouti.org
– 22 mai 2013, 3 ème séance de l’Assemblée Nationale Légitime, ard-djibouti.org
– 21 mai 2013, Djibouti, le pays qui voit les salafistes partout, entretien avec Abdillahi Adaweh Mireh, secrétaire général de Model par dans le bimensuel Le Temps du 16 mai 2013, slateafrique.com
Pour asseoir sa dictature, le régime de Djibouti accuse les partis politiques de collusions avec les groupes salafistes. … Si par islamiste, on entend que la grande majorité des membres fondateurs du parti sont musulmans, c’est tout à fait vrai, nous sommes musulmans et nous le revendiquons, nous n’avons pas honte de notre religion, mais en revanche si par islamiste on entend mouvement radical, ce n’est pas vrai nous n’avons jamais été des radicaux, et nous ne le serons jamais. Je comprends pourquoi les gens ont une certaine crainte, vu tout ce qui se passe dans le monde et à coté de nous en somali, il y a une forte crainte des mouvements radicaux, mais notre parti n’a rien à voir avec ces mouvements radicaux. Nous pensons que les 3 oulémas, considérés comme des extrémistes, font partie des religieux qui ont toujours combattus l’intégrisme et le radicalisme islamiste. Nous pensons même que si notre pays a échappé au radicalisme de tout bord, c’est grâce à eux, d’ailleurs nous leur rendons hommage pour leur engagement en faveur de la modération et le refus de tomber dans l’extrémisme. Il me semble que si l’on désire comprendre réellement la philosophie d’un parti politique, il faut s’intéresser à ces documents fondamentaux comme le statut, c’est sur ce document qu’il faut juger un parti et non sur ce que l’on dit. Et pour finir, je crois devoir rappeler que ce n’est pas le Model mais l’UMP (le parti au pouvoir, Ndlr) qui a rajouté à l’article premier de la Constitution que l’islam est la religion de l’Etat. Est-ce que pour autant on dit de l’UMP que c’est une coalition islamiste, salafiste ou de je ne sais quelle autre idéologie radicale. Non alors que tout le monde sait que ce rajout visait à aguicher les voies des citoyens sensibles aux questions religieuses. Pour fermer cette petite parenthèse, je pense qu’il faut que ceux qui ont vocation à faire de la politique acceptent que l’engagement politique mérite sincérité et honnête intellectuelle. .. Les membres-fondateurs de notre parti sont composés de citoyens épris de justice, de liberté et de patriotisme. Nous voulons instaurer une République démocratique, laïque et respectueuse des droits humains et des valeurs profondes de notre société. Une République qui permet à tous ses enfants de s’épanouir, quel que soit sa religion, et son appartenance politique.
– 19 mai 2013, L’USN salue le remarquable combat politique de la diaspora et les mouvements politiques djiboutiens de l’extérieur, ard-djibouti.org
– 16 mai 2013, Un opposant analyse la situation à Djibouti – Le Mans, ouest-france.fr
– 16 mai 2013, Forum de Londres : Un coup pour rien ? Le Temps, Editorial du 16 MAI 2013
– 14 mai 2013, USN: Acharnement judiciaire, intimidation à domicile, opposition à la sortie du pays…, le régime ne recule devant rien contre l’USN, ard-djibouti.org
– 13 mai 2013, libération de DAF le 12 mai, acp-europa.eu
… au motif que plus aucune charge ne pesait contre lui…
– 11 mai 2013, R*E: La mascarade électorale des législatives à Djibouti et la validation franco-européenne, regardexcentrique.wordpress.com, repris par ard-djibouti.org, Djibouti24-Lactualite-de-Djibouti-au-quotidien
– 11 mai 2013, USN: Des femmes dont une mère d’un nourrisson torturées au centre de détention de NAGAD, ard-djibouti.org
– 10 mai 2013, Succès d’estime pour IOG à Londres, africaintelligence.fr (Note R*E : IOG n’a eu aucun succès à Londres)
– 9 mai 2013, USN : les arrestations et la répression du régime continuent, ard-djibouti.org
– 9 mai 2013, Une résidence privée secrète d’Ismaël Omar Guelleh dévoilée à Paris, djiboutinews.eu
… Un bien immobilier découvert aujourd’hui dont l’existence sera désormais versée à l’enquête sur les biens mal acquis en France par les dictateurs de la Françafrique. .. 91, Avenue Henri Martin, 75116 Paris, RER C Avenue Henri Martin … lien pour voir la photo.
– 8 mai 2013, Interview d’Ismaël Omar Guelleh et d’Ahmed Djohar Bilal sur BBC à l’occasion de la manifestation USN du 8 mai à Londres, ard-djibouti.org
– 7 mai 2013, La représentante résidente de l’ONU à Djibouti reçoit une délégation de l’Assemblée nationale légitime (ANL) de Djibouti conduite son président Ismaël Guedi Hared, ard-djibouti.org
– 6 mai 2013, La frégate [française] Nivôse participe à un exercice avec les garde-côtes djiboutiens, lanation.dj
– 4 mai 2013, Le Temps: interview d’Abdourahman Mohamed Guelleh, secrétaire général de l’USN, republicains-solidaires.org
… LeTemps : Le pouvoir a accepté le dialogue politique à condition que les élusUSN siègent à l’assemblée nationale….et en considérant ces élus comme seulspartenaires au dialogue. A.M.G : Il ne s’agit pas de confrontations d’arguments et de points de vue subjectifs sur une banale histoire ou un quelconque fais divers. Il est question de sauver un pays au bord de l’abîme politique, économique et sociale. Ce n’est pas au gouvernement de dicter la feuille de route du dialogue avec des conditions préétablies. Et il n’est ni question de siéger ni de reconnaître l’assemblée fantôme non élue par le peuple. L’USN, en proposant l’offre de dialogue, a décidéde faire preuve de courage, de responsabilité, de maturité politique, de sagesse et en plaçant les intérêts du pays au-dessus de toute autre considération et sans conditions préalables. C’est une preuve de sincérité et de patriotismede la part de l’opposition face à l’autisme du régime qui reste prisonnier d’un carcan politique dépassé. LeTemps : L’opposition a entamé une tournée auprès des chancelleries étrangères .Quelle est l’objectif de cette tournée ? A.M.G : L’opposition Djiboutienne unie sousla bannière de l’USN est une organisation politique légalement constituée, ayant gagné les dernières élections législatives du 22 février 2013 et engagée à la conquête du pouvoir par les urnes en vue de proposer un programme crédible et une alternance démocratique. Elle joue pleinement le rôle qui est le sien. Cette prise de contact et cette tournée auprès des organisations internationales accréditées en république de Djibouti n’est qu’une action parmi les actions politiques quotidiennes de l’USN. LeTemps : Selon la rumeur publique, la délégation de l’opposition dont vousfaisiez parties a été arrêtée et fouillée à la fin de votre entrevue avec l’ambassadrice américaine. Qu’en est-il ? A.M.G : J’ai honte pour mon pays. Et c’est très grave. Effectivement,en plein parking, dans le périmètre de l’ambassade, nous avons croisé un important dispositif policier. C’était impressionnant à voir, avec une caméra vidéoqui filmait la sortie de la délégation. La police nous a arrêtés et fouillés.Notre activité n’avait rien d’illégale. Je le répète, l’opposition est une organisation politique légalement engagée pour la conquête du pouvoir. Ellepeut être, demain, par alternance pacifique et démocratique, aux commandes dupays. Il est tout à fait normal qu’elle expose ses points de vue aux amis deDjibouti. Pourquoi cette panique ? LeTemps : DAHER AHMED FARAH, le porte-parole de l’USN et président du MRDvient d’être arrêté de nouveau ete emprisonné à Gabode. Comment expliquez-vous cette énième détention. A.M.G : Nous dénonçons fortement cet acharnement politique contre un leader politiquede l’opposition parce que, tout simplement, il dérange le pouvoir. Nousobservons une situation inédite de déni de justice en république de Djibouti. C’est laplus grave affaire judiciaire jamais observée. L’arrêt de la cour d’appel cassée et annulé par la cour suprême est foulé aux pieds par le régime pour la simple raison de mettre un leader politique qui dérange le pouvoir derrière les barreaux. C’est la preuve d’un acharnement politique mesquin, une flagrante injustice, une violation des droits humains. Mais DAF n’est pas prêt à renoncer, fidèle à ses principes, à son engagement politique au service du pays et du peuple. ..
– 4 mai 2013, Communiqué ODDH : Le pouvoir refuse l’invitation au dialogue de l’opposition, ard-djibouti.org
Dans une lettre datée du 23 avril 2013 Ahmed Youssouf Houmed, président de l’USN (coalition de l’opposition) s’adresse au président de la République en évoquant la nécessité urgente de la mise en place d’un cadre de dialogue pour sortir de la situation de crise multidimensionnelle que traverse notre pays. Le pouvoir a répondu à l’invitation de l’opposition au dialogue dans une lettre du 27 avril 2013 signée par le Ministre des Affaires Etrangères et porte-parole du gouvernement. Non seulement le chef de la diplomatie a décliné l’offre mais a répondu par le déni (la lettre du ministre s’adresse non au président de l’USN mais Ahmed Youssouf, président de l’ARD), le mépris, les attaques personnelles et les menaces habituelles. Malheureusement, le pouvoir a raté une fois encore une occasion pour trouver une voie de sortie à la crise actuelle et le Ministre des Affaires Etrangères une occasion de se taire. L’ODDH dénonce et condamne fermement le refus manifeste du pouvoir de toute discussion politique sérieuse pour sortir de la crise. DAF sera présenté à nouveau demain, dimanche 5 mai au parquet. Daher Ahmed Farah dit DAF, président du MRD et porte-parole de l’USN, est poursuivi sur la base d’une décision anéantie et annulée par la Cour Suprême. Ceci met en lumière tous les disfonctionnements et toutes les anomalies d’une justice au service d’un pouvoir. DAF par son engagement, ses convictions politiques, sa persévérance et son abnégation représente un danger pour un pouvoir qui refuse toute alternance politique et c’est pour cette raison qu’il est aujourd’hui à Gabode. ..
– 4 mai 2013, Communiqué USN: Prison à ciel ouvert pour l’opposition djiboutienne ?, ard-djibouti.org
… interdictions de déplacement de tous les membres de l’opposition djiboutienne… [vers l’étranger]
– 2 mai 2013, US Department of State / Djibouti: Human Rights Reports, republicains-solidaires.org, texte en anglais depuis le 19 avril 2013 sur allafrica.com
… Le problème le plus grave des droits humains est l’abrégé du gouvernement du droit des citoyens de changer ou d’influencer de manière significative leur gouvernement. Le gouvernement a fait en harcelant, en abusant, et la détention de détracteurs du gouvernement, niant l’accès de la population aux sources d’information indépendantes, et restreindre la liberté d’expression et de réunion. D’autres problèmes relatifs aux droits de l’homme ont inclus l’utilisation d’une force excessive, y compris la torture, des conditions très dures de détention, arrestation arbitraire et la détention préventive prolongée, le refus d’un procès public et équitable; atteinte aux droits à la vie privée, les restrictions à la liberté de presse et d’association, le manque de protection des réfugiés; la corruption, la discrimination contre les femmes; la mutilation génitale féminine / excision, la traite des personnes, la discrimination contre les personnes handicapées, et le refus du gouvernement des droits des travailleurs. L’impunité était un problème. Le gouvernement rarement pris des mesures pour poursuivre ou de punir les fonctionnaires qui ont commis des abus, que ce soit dans les services de sécurité ou ailleurs dans le gouvernement.
– 1er mai 2013, Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj : Le groupe d’intervention renfort, assajog.com
Le 16 avril 2013, le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre et la frégate anti-sous-marine (FASM) Georges Leygues, qui composent la missionJeanne d’Arc, ont quitté Djibouti. L’appareillage s’est effectué sous la protection du groupe d’intervention et de renfort (GIR) des Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj). Le GIR, déployé auprès des FFDj depuis le 17 mars dernier pour une mission de courte durée de 4 mois, est composé d’une soixantaine de fusiliers marins (unité de Brest, Toulon, Cherbourg et UNIFUSIL). Leur action est articulée autour de deux missions principales : Assurer la protection des bâtiments militaires français en escale au Port Autonome International de Djibouti et participer aux missions de protection des navires déployés dans le cadre national ou celui de l’opération européenne de lutte contre la piraterie Atalante. Dans le cadre de leur première mission, les fusiliers marins du GIR veillent à préserver les bâtiments contre toutes menaces pouvant provenir de la terre et de la mer. Ils assurent également l’escorte des bâtiments lors de leur entrée et sortie du port afin de les protéger d’une éventuelle attaque asymétrique. Dans le cadre de leur action en national ou au profit d’Atalante, les fusiliers marins forment des équipes de protection embarquées (EPE), déployable à tout moment à bord d’un bâtiment français ou européen. Actuellement, le BPC Tonnerre est engagé dans Atalante avec, à son bord une EPE estonienne.Situé à l’entrée du golfe d’Aden et proche des eaux somaliennes, Djibouti est un des acteurs majeurs de la sécurité dans une zone très fréquentée par les navires de commerce. Les forces françaises sont stationnées à Djibouti (FFDJ) dans le cadre d’un accord bilatéral et constituent la base opérationnelle avancée (BOA) française sur la côte Est de l’Afrique. Les FFDJ participent au dispositif militaire français prépositionné permettant de disposer de réservoirs de forces pouvant être projetées rapidement en cas de crise. Parmi leurs missions, les FFDj apportent un soutien logistique essentiel au profit des bâtiments français et étrangers engagés dans les opérations de lutte contre la piraterie, notamment l’opération Atalante (soutien des bâtiments de guerre et des actions de patrouille maritime, soutien santé), ainsi qu’à la République de Djibouti dans le cadre de sa mobilisation contre la piraterie.
– 1er mai 2013, Discours du nouveau président de l’Assemblée nationale légitime de Djibouti, Ismaïl Guedi Hared, ard-djibouti.org
– 1er mai 2013, Communiqué USN : Séance inaugurale de l’Assemblée nationale légitime, ard-djibouti.org
– 29 avril 2013, Réponse du ministre des Affaires étrangères de Djibouti au président de l’USN Ahmed Youssou, ard-djibouti.org
– 29 avril 2013, Lettre de l’USN adressée le 23 avril 2013 au Président de la république Ismaël Omar Guelleh, ard-djibouti.org
– 29 avril 2013, Arrestation de nouveaux Djiboutiens le dimanche 28 avril 2013 (USN), ard-djibouti.org
Arrestations ce dimanche 28 avril 2013 de 21 personnes dont 5 femmes par les forces de l’ordre devant le palais de Justice de Djibouti. Toutes les personnes arrêtées sont incarcérées à Nagad. L’arrestation a eu lieu alors qu’elles étaient venues apporter leur soutien et dénoncer l’arrestation arbitraire du porte-parole de l’USN et président du MRD Daher Ahmed Farah. ..
– 28 avril 2013, Communiqué USN : Rejet du dialogue par le président de la république, ard-djibouti.org
– 28 avril 2013, ODDH : DAF sera présenté à nouveau au parquet demain, dimanche 28 avril 2013, ard-djibouti.org
… D’autre part, nous avons appris que les conditions de détentions de DAF sont exécrables et inhumaines. Il serait selon les informations que nous avons pu recueillir dans une petite cellule au milieu de plus de 20 détenus dont certains sont atteints de la tuberculose. .. L’ODDH dénonce et condamne avec fermeté l’harcèlement et le traitement dont est victime Daher Ahmed Farah dit DAF. Les 3 cheiks et leaders de l’USN, Barkat, Bachir et Meidal toujours à Gabode. ..
– 27 avril 2013, Reporters sans frontières – L’ancien journaliste et opposant Daher Ahmed Farah retenu à la prison de Gabode, fr.rsf.org
Reporters sans frontières proteste vigoureusement contre la détention, depuis le 23 avril 2013, de l’ancien journaliste et opposant politique Daher Ahmed Farah. Convoqué à la gendarmerie dans l’après-midi, il a été placé en garde à vue puis transféré, le lendemain matin, à la prison centrale de Gabode. Les autorités djiboutiennes le retiennent en vertu d’un arrêt rendu par la cour suprême de Djibouti, le 19 septembre 2004, le condamnant pour « diffamation » en sa qualité de rédacteur en chef et directeur de publication du Renouveau djiboutien. Daher Ahmed Farah, qui vivait alors en exil, avait écopé de trois mois de prison avec sursis, de 20 000 francs de Djibouti d’amende (un peu plus de 100 dollars), et de 3 500 000 francs de Djibouti (environ 20 000 dollars) de dommages et intérêts au profit du général Zakaria Cheik Ibrahim et de cinq femmes militaires. Daher Ahmed Farah s’est acquitté de cette somme, fin février 2013, comme en atteste un reçu signé par Maître Aref Mohamed Aref, avocat à la Cour, dont Reporters sans frontières a obtenu une copie. Mais les autorités djiboutiennes lui demandent apparemment de payer un total de 12 500 000 francs de Djibouti, soit neuf millions supplémentaires. « Daher Ahmed Farah est victime d’une flagrante politique de harcèlement. Tout se passe comme si les autorités étaient déterminées à toujours avoir quelque chose à reprocher à l’ancien journaliste et opposant, alors même qu’il est en règle avec la justice. Nous demandons aux autorités de le relâcher sans délai », a déclaré Reporters sans frontières.
– 27 avril 2013, Communiqué de presse du 26 avril 2013 des Jeunes indignés d’Arhiba, ard-djibouti.org
– 26 avril 2013, Autopsie de la crise post-électorale, le Temps, 18 avril 2013, ard-djibouti.org
– 25 avril 2013, Les Violations des droits Humains débattues aux Nations unies à Genève, alwihdainfo.com
Deux organisations l’association Femmes Solidaires (très impliquée dans la dénonciation des violences faites aux femmes djiboutiennes depuis des nombreuses années) et l’Observatoire pour le Respect des Droits Humains à Djibouti (ORDHD composé de citoyens européens et djiboutiens) ont réussi à porter la question des violations des droits Humains à Djibouti devant le conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève à l’occasion de l’examen périodique universel (EPU) où Djibouti sera examiné le 25 avril 2013. L’ORDHD et l’Association française Femmes Solidaires ont soumis une communication conjointe sur les violations des droits humains à Djibouti en tant que parties prenantes à l’Examen périodique universel qui aura lieu du 22 avril au 3 mai 2013. .. En marge de la session du Conseil des droits de l’Homme, une délégation de l’ORDHD composée entre autre d’Aicha Dabalé et d’André Colomba a séjourné à Genève du 15 au 22mars et a fait un travail de lobbying important auprès des États, des ONG et des commissaires des droits de l’Homme des Nations Unies. Les membres de la délégation ont dénoncé les récentes violations des Droits Humains à Djibouti : assassinat du jeune Hafez Mohamed à Obock le 30 décembre 2012, fraudes massives qui ont entaché les élections législatives du 22 février, et la répression poste-électorale plusieurs manifestants tués par les forces de l’ordre, des centaines d’arrestations et de dizaines de personnes torturées , Ils ont demandé aux représentants des États militairement présents à Djibouti (France , USA, Japon et Allemagne) de condamner les fraudes électorales et la répression sanglante qui a émaillé le scrutin du 22 février, et d’exiger la cessation de la répression et la libération des prisonniers politiques notamment (Abdourahman Bachir, Abdourahman God, Guireh Meidal, Faïçal Mohamed Hadi et le plus ancien prisonnier Mohamed Ahmed Jabha du FRUD, détenu depuis mai 2010). .. La CNDH se positionne et se contente bien sûr de démentir les communiqués de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) qui ont fait état des nombreuses arrestations et de l’assassinat des civils par les forces de l’ordre.
– 25 avril 2013, Examen périodique universel (EPU)2013 à Genève, upr-info.org
… Selon les auteurs de la communication conjointe, une des caractéristiques majeures de la politique répressive de Djibouti est la pratique systématique de la torture contre des personnes arrêtées (civils afars, manifestants, militants politiques, militants syndicaux et défenseurs des droits de l’homme). Les forces de sécurité et les militaires soumettent régulièrement à des traitements cruels, inhumains et dégradants des personnes arrêtées et détenues dans des casernes militaires, dans des locaux de la gendarmerie, de la police et des forces de sécurité. 5. La torture est pratiquée en toute impunité contre des civils dans les casernes militaires des districts de Tadjourah (Galela, Mablas, Assageilla, Adaylou, Tadjourah, Margoïta) et d’Obock (Waddi, Alayli Dadda, Doumeira, Obock), lors des fréquentes opérations de «ratissage» menées par l’Armée nationale djiboutienne (AND). Les victimes sont prises pour cible en raison de leur sympathie supposée pour le Front pour la Restauration de l’Unité et la Démocratie (FRUD), de leurs liens de parenté avec les membres de cette organisation ou, simplement, de leur appartenance à la communauté afare. Il arrive qu’elles soient séquestrées pendant plusieurs mois sans aucun recours. .. Selon les auteurs de la communication conjointe, les deux accords de paix signés entre le Gouvernement djiboutien et le FRUD (en 1994 et en 2001) n’ont pas permis jusqu’à présent l’instauration d’une véritable paix. La question de la reconnaissance des viols constitutifs de crimes de guerre et du jugement de leurs auteurs n’a même pas été abordée. Les soldats violeurs continuent à bénéficier d’une totale impunité malgré les plaintes déposées. Certains sont même promus et côtoient leurs victimes. ’après ARTICLE 19, plusieurs lois limitent la liberté de la presse, ce qui est contraire aux dispositions de l’article 15 de la Constitution de 1992 et aux instruments régionaux et internationaux garantissant la liberté d’opinion et d’expression auxquels. 21. Selon ARTICLE 19, l’article 425 du Code pénal et l’article 79 de la loi sur la communication peuvent tous deux être utilisés de manière abusive pour empêcher toute opinion dissidente et emprisonner ceux qui expriment des idées contraires à celles du Gouvernement. Ces deux dispositions violent les normes internationales relatives au droit à la liberté d’expression. ARTICLE 19 en a recommandé l’abrogation. .. RSF a estimé que Djibouti s’était de plus en plus coupé du monde et étouffait toute critique. Les journalistes étrangers sont refoulés et le Gouvernement conserve son monopole sur l’information en contrôlant les médias. RSF a recommandé à Djibouti de lever les restrictions imposées aux activités des médias nationaux et étrangers et de permettre une couverture indépendante et critique de l’action du Gouvernement. .. 29. ARTICLE 19 a indiqué que, lors du dernier EPU, Djibouti avait rejeté une recommandation visant à mettre un terme à l’intimidation dont les journalistes sont l’objet et à favoriser un climat de tolérance afin que les hommes et les femmes de l’opposition puissent librement exprimer leurs opinions. ARTICLE 19 a constaté la persistance d’un climat d’intolérance s’agissant de la liberté d’expression et la poursuite des pratiques d’intimidation à l’égard des journalistes, lesquelles vont parfois jusqu’à la détention arbitraire et la torture. Il a recommandé que les cas de détention arbitraire et de torture dont sont victimes des opposants et des journalistes fassent l’objet d’une enquête approfondie, que les responsables soient jugés et que les victimes obtiennent une réparation adéquate… RSF a demandé à Djibouti de libérer Houssein Ahmed Farah et, dans l’intervalle, de fournir des informations sur ses conditions de détention. .. RSF a exprimé des préoccupations analogues et a demandé à Djibouti de libérer tous les journalistes et les citoyens encore emprisonnés en raison de leur activité professionnelle ou de l’exercice de leur liberté d’expression.
– Vidéos Djibouti UPR Adoption – 16th Session: webtv.un.org
– Avant-projet du rapport du groupe de travail
– 25 avril 2013, Contribution de Cassim Ahmed Dini à la rencontre du 20 avril 2013 à Paris, un état de lieu pertinent sur la situation politique en République de Djibouti, Par Cassim Ahmed Dini, republicains-solidaires.org
… Au dernier décompte, l’Union pour le Salut National (USN donc) regroupe : – 4partis légalisés (ARD, CDU, PDD et UDJ), – 1parti cloné (PND), – 1 parti délégalisé (MRD) et – 2partis auxquels la légalisation a été refusée (Model et RADD). Au-delà de cette façade, la vie politique djiboutienne est marquée par une extrême violence qui rend illusoire toute liberté d’opinion : criminalisation de l’opposition, interdiction de travailler par exemple ; donc impossibilité de recruter cadres ou militants, peur de perdre son emploi ou de ne pas en trouver un. Pour compléter ce tableau, signalons l’absence de syndicat libre et en fin de compte, l’embrigadement de toute la société que l’on peut difficilement qualifier de civile, par respect pour Gramsci. .. Donc, en un sens, l’opposition est façonnée par le régime. Clonage, délégalisation et refus de légaliser montrent au moins une chose : le régime choisit ses opposants ! Si le RADD et le Model avaient été légalisés, certains partis d’opposition auraient été laminés : le régime leur a rendu service en les protégeant d’une concurrence qu’ils n’auraient absolument pas pu supporter. .. Cette impuissance donne encore plus de relief aux exactions et arrestations arbitraires du régime contre militants et dirigeants de l’opposition : le régime joue au chat et à la souris, use les nerfs. .. Comment sauver la mobilisation ? – Constitution d’un véritable état-major politique fondé sur la compétence, la division du travail, la coordination des activités tant au niveau du terrain national qu’à l’extérieur… – Redynamisation et intensification de la contestation par : Laïcisation de son tempo et de ses icones, Identification d’objectifs et plus porteurs par l’établissement d’une stratégie ; Travail diplomatique au niveau régional : montrer que la sécurité ne peut aller sans paix civile.
– Entre le 9 et le 25 avril, publication sur le site de l’Assemblée nationale française de la réponse à Noël Mamère, questions.assemblee-nationale.fr, repris par ard-djibouti.org
Question Noël Mamère (EElesVerts) publiée au JO le : 12/03/2013… Réponse publiée au JO le : 09/04/2013 …
M. Noël Mamère attire l’attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la suite des élections législatives qui se sont déroulées le 22 février 2013 à Djibouti dans un silence médiatique impressionnant. Ce petit pays de 23 000 km² occupe pourtant une position extrêmement stratégique, accueillant sur son sol des bases militaires française, étasunienne, japonaise, allemande et italienne, destinées à surveiller le trafic pétrolier de la Mer rouge et la région du sahel, actuellement sous tension. Depuis son indépendance en 1977, Djibouti vit sous le régime autoritaire d’une même famille : l’actuel président Ismaïl Omar Guelleh a succédé en 1999 à son oncle Hassan Gouled Aptidon, sous la bénédiction de son ancienne puissance coloniale, la France. Quelques jours seulement après ces élections législatives, marquées par de très nombreuses irrégularités qui entachent leur crédibilité, des arrestations massives de membres de l’opposition ont eu lieu, malgré les dénégations du pouvoir en place. Aujourd’hui, les manifestations continuent dans l’indifférence de la communauté internationale, et sous la pression d’un pouvoir qui ne cesse d’intimider l’opposition rassemblée sous le nom d’Union pour le salut national (USN). Il souhaite savoir si la France entend continuer à faire bénéficier ce régime non démocratique des dizaines de millions d’euros que rapportent annuellement la concession de sa base militaire et lui demande s’il a prévu de se coordonner avec les gouvernements allemand et italien, voire étasunien et japonais, pour établir des exigences démocratiques en matière de coopération militaire avec Djibouti. Il lui demande également si le Gouvernement français compte sortir du silence pour s’engager à soutenir la population djiboutienne dans son combat pour la démocratie.
Réponse: Pour la première fois depuis 2003 à Djibouti, une élection nationale s’est déroulée avec la participation effective de l’opposition. Ces élections législatives, qui marquent une étape importante dans la vie démocratique du pays, ont cependant été émaillées d’incidents regrettables. L’opposition réfute les résultats provisoires annoncés par le ministère de l’Intérieur et l’union pour le Salut national . Elle a appelé à la contestation depuis le 25 février dernier [Note R*E: erreur de rédaction à corriger en ‘L’opposition réfute les résultats provisoires annoncés par le ministère de l’Intérieur et l’union pour le Salut national a appelé à la contestation depuis le 25 février dernier’]. Les quatre missions d’observation internationale (union africaine, ligue des Etats arabes, organisation de la coopération islamique, autorité intergouvernementale pour le développement) ont estimé que le scrutin avait offert au peuple djiboutien l’opportunité d’exprimer librement son opinion et que les résultats provisoires avaient été obtenus dans la plus grande transparence. [Note R*E: pourquoi le dire si c’est totalement faux ?] Ces observateurs ont certes recommandé la mise en place d’une commission électorale nationale et indépendante permanente, la révision régulière des listes électorales, la possibilité d’organiser un scrutin spécial pour les forces de l’ordre avant la date du scrutin ainsi que l’implication de la société civile et d’observateurs nationaux aux processus électoraux. La France prend acte de ces conclusions. Dans un communiqué en date du 28 février 2013, la France a relevé la contestation par l’opposition des résultats provisoires et appelé en conséquence à la plus grande transparence, notamment par la publication des résultats provisoires détaillés par bureau de vote. Elle a renouvelé son attachement au respect du droit de manifester pacifiquement, qui doit être à la fois garanti et encadré, afin d’éviter tout dérapage. La France est attentive à ce que l’opposition ait un droit d’expression garanti, et à ce qu’elle ne fasse l’objet d’aucune menace ou intimidation de la part du gouvernement, ayant toujours estimé qu’il était préférable qu’elle participe à ces élections pour mieux se faire connaître auprès des Djiboutiens et contribuer de manière positive à la vie démocratique. La France poursuivra auprès des autorités djiboutiennes comme auprès de l’opposition le travail d’accompagnement vers la démocratie. Préoccupée par les informations faisant état d’arrestations de membres de l’opposition et par les débordements survenus lors de manifestations, la France s’est notamment enquise auprès des autorités de la situation de responsables de l’opposition ainsi que de militants des droits de l’Homme. La France reste vigilante, comme partout ailleurs, au respect des droits fondamentaux, en particulier à la liberté d’expression.
Note R*E : Conclusion: Fabius ne condamne pas l’inversion du résultat et indirectement il valide le scrutin au résultat inversé.
– 24 avril 2013, DAF, porte-parole de l’USN vient d’être transféré à l’instant à la Sinistre prison de Gabode, Union-pour-le-Salut-National-USN
– 24 avril 2013, Une délégation chinoise de haut niveau à Djibouti, lanation.dj
– 23 avril 2013, Djibouti – The Last Domino to Fall in the Horn of Africa, huffingtonpost.co.uk, repris par ard-djibouti.org
– 23 avril 2013 Communiqué MRD France (reçu par R*E): tentative d’assassinat et nouvelle arrestation de DAF (Il a déjà été emprisonné 36 jours)
… Après que cette tentative d’assassinat a échoué, nous apprenons aujourd’hui que Daher ahmed Farah (DAF) a fait de nouveau l’objet d’une nième arrestation. Il est actuellement détenu dans les locaux SDR (services secrets) sans aucun motif juridique et sans l’assistance de son avocat. Au vu des événements cités ci-dessus et de la violence dont fait preuve ce régime dictatorial nous alertons la communauté internationale et lui demandons de garantir l’intégrité physique de Daher Ahmed Farah ainsi que celle de tous les prisonniers politique. Nous appelons de nouveau à la libération des leaders USN, Abdourahman Bachir, Abdourahman Barkad God, Guirreh Meidal et de tous les militants USN.
– 23 avril 2013, Communiqué : l’USN ne tolérera aucune violence contre ses membres (tentative d’assassinat de DAF), ard-djibouti.org
– 23 avril 2013, Paris: Compte rendu de la Conférence sur la situation à Djibouti, republicains-solidaires.org+ irea-institut.org+ ard-djibouti.org, + 2 vidéos : ard-djibouti.org
– 22 avril 2013, site proche régime IOG : Les Djiboutiens voient d’un très mauvais oeil le “Parlement” de l’opposition, .assajog.com
L’annonce, le 30 mars, de la mise en place de “la véritable Assemblée Nationale” par la coalition de l’opposition djiboutienne, l’Union pour le Salut National (USN), qui conteste les résultats des élections législatives du 22 février s’est répandue sur l’ensemble du territoire national comme une trainée de poudre. .. Selon le site d’information de l’actualité djiboutienne ” Djibouti24″, “la création unilatérale d’un parlement parallèle devrait être suivie par la formation d’un gouvernement parallèle”. Une information qui a déjà fait le tour du pays. Et fait désormais craindre le..pire.
– 21 avril 2013, Paris: Conférence du 20 avril à Paris : L’espoir d’une vraie démocratie naissante, republicains-solidaires.org
– 21 avril 2013, LVD Edition °155 du 21 avril 2013, LVD21042013.pdf
– 20 avril 2013, A Paris, l’opposition djiboutienne fait entendre sa voix, rfi.fr
– 20 avril 2013 Paris, Programme de la conférence, ard-djibouti.org
– 19 avril 2013, Journal Le Temps n°22 du 4 avril 2013, le-temps-n-22-du-4-avril-2013-1.pdf
– 18 avril 2013, Communiqué USN : Abdourahman Boreh nommé délégué itinérant pour les relations extérieures, ard-djibouti.org autre article sur le politicien – homme d’affaire A. Boreh : plainte à Paris en 2010 contre IOG et contre attaque d’IOG.
– 17 avril 2013, Ovation au nouveau parlement USN élu, ard-djibouti.org+ photos ard-djibouti.org
– 17 avril 2013, Résolution n°2 de l’USN : relative à la composition de l’Assemblée nationale issue des élections législatives du 22 février 2013, ard-djibouti.org
… Composition de la véritable Assemblée nationale issue des élections législatives du 22 février 2013 … [65 noms]… l’assemblée nationale entamera le mandat qui lui a été démocratiquement confié…
– 17 avril 2013, Djibouti : « Un laboratoire militaire et maritime international » (Publication Chatham House, 17/04/13), résumé : ard-djibouti.org, note PDF : chathamhouse.org
– 16 avril 2013, Paris : réponse du MAEE (A. Ziegler, Directeur adjoint du cabinet) au courrier du MRS et du CODED, republicains-solidaires.org
… Des démarches auprès des autorités djiboutiennes ont été effectuées par notre ambassadeur pour leurs rappeler toutes l’attention que nous portons à la situation des droits de l’homme en général et à la liberté d’expression. La France est attentive à ce que l’opposition ait un droit d’expression garanti. Elle poursuivra auprès des autorités djiboutiennes comme auprès de l’opposition le travail le travail d’accompagnement vers une transition politique apaisée…
– 13 avril 2013, Message de Ali Aras Mohamed, prisonnier politique, député élu de l’USN, libéré le 10 avril 2013 + Rappel des noms des détenus politiques toujours à Gabode, ard-djibouti.org
Rappel des noms des 10 prisonniers politiques toujours détenus à la prison de Gabode le 13 avril 2013 : 1) Abdourahman Barkad God 2) Abdourahman Souleiman Bachir 3) Guirreh Maidal Guelleh 4) Faysal Aden Omar 5) Mohamed Ahmed Adar 6) Ahmed Moussa Djama 7) Hassan Djama Kahireh 8) Mohamed Osman Bouh 9) Mohamed Osman Rayaleh 10) Djirdeh Mouhoumed Ibrahim
– 13 avril 2013, Communiqué ODDH : les trois cheiks et leaders de l’USN toujours détenus à Gabode, ard-djibouti.org
Ont été libérés le mercredi 10 avril 2013 : Daher Ahmed Farah dit DAF, président du MRD et porte-parole de l’USN, Dirir Said Iyeh, Idriss Aden Osman et Moussa Houssein Abdi, candidats de l’USN à la députation, Maydane Abdallah Okieh et Ali Mohamed Aras, cadres de l’USN, Mahamoud Hassan Kayad, Hamza Elmi Abdillahi, Houssein Hassan Gouled, Waberi Moussa Barkad, Omar Abdi Farah, Miguil Daher Abdallah, Mawlid Idriss Guedi et Moktar Djama Ismael, tous membres de l’USN. L’ODDH avait salué ce geste tout en appelant au pouvoir public à la libération de tous les détenus politiques de Gabode dont Abdourahman Barkat God, Abourahman Souleiman Bachir et Guirreh Meidal, les 3 cheiks et leaders de l’USN arrêtés le 25 février 2013. .. L’ODDH avait salué ce geste tout en appelant au pouvoir public à la libération de tous les détenus politiques de Gabode dont Abdourahman Barkat God, Abourahman Souleiman Bachir et Guirreh Meidal, les 3 cheiks et leaders de l’USN arrêtés le 25 février 2013. .. L’ODDH demande une fois encore au pouvoir public le respect et l’application des conventions et des autres instruments sur les droits de l’Homme ratifiés par la République de Djibouti. L’ODDH demande au pouvoir public la libération de 3 cheiks et leaders de l’USN ainsi que la dizaine des jeunes arrêtés récemment à Balballa et détenus à Gabode. L’ODDH appelle au pouvoir public à trouver des voies et moyens pour sortir de l’impasse politique actuelle et exhorte ce dernier à chercher des compromis politiques qui pourraient servir la cause de la paix et de la démocratie.
– 12 avril 2013, Djibouti’s opposition say 14 members released, reuters.com
– 12 avril 2013, La mobilisation continue à Djibouti le vendredi 12 mars 2013 (vidéo), ard-djibouti.org
– 12 avril 2013, Exemple de répression à Djibouti: le licenciement politique, Union-pour-le-Salut-National-USN
Idriss Aden, député élu de l’USN, arrêté le 26 Février et détenu arbitrairement pendant une quarantaine de jours dans la sinistre prison de ALI Farah Assoweh dit ALI SHERATON a été suspendu de son travail à l’EDD. Employé exemplaire pendant une quinzaine d’années à l’EDD, Idriss Aden s’est vu notifié une mise à l’écart par Djama Ali Guelleh, pour uniquement avoir pris la mesure de ses responsabilités.
– 11 avril 2013, liste des prisonniers libérés (message reçu du MRD)
1. M. DAHER AHMED FARAH PRESIDENT DU MRD ET PORTE PAROLE DE L’USN, 2. M. MEIRANEH ABDALLAH OKIEH CADRE DE L’USN; 3. M. MOUSSA HOUSEIN ABDI DEPUTE DE L’USN; 4. M. DIRIR SAID IYEH DEPUTE DE L’USN; 5. M. IDRISS ADEN OSMAN DEPUTE DE L’USN; 6. M. MAHAMOUD HASSAN KAYAD; 7. M. ALI MOHAMED ARASS CADRE DE L’USN; 8. M. HAMZA ELMI ABDILLAHI MILITANT DE L’USN; 9. M. HOUSSEIN HASSAN GOULED DE L’USN; 10. M. WABERI MOUSSA BARKAD DE L’USN; 11. M. OMAR ABDI FARAH DE L’USN; 12. M. MIGUIL DAHER ABDILLAHI DE L’USN; 13. M. MAWLID IDRISS GUEDI DE L’USN; 14. M. MOKCTAR DJAMA ISMAEL DE L’USN. .. Pendant que le tribunal relaxait DAF et les autres prisonniers politique, les rafles des citoyens et des militants d’USN étaient en cours dans les quartiers populaires tels Balbala et Arhiba.
– 10 avril 2013, libération de plusieurs prisonniers : DAF, porte parole de l’USN, Dirir, Idriss, Moussa, Aras, tous les quatre fraîchement élu député et Maydane, Union-pour-le-Salut-National-USN
… Tous les prisonniers politiques présentés ce matin au parquet ont tous été relaxés par le tribunal. ..
– 10 avril 2013, Télévision et journal du gouvernement : Forces Françaises Stationnées à Djibouti/Mission Jeanne d’Arc 2013 : L’exercice amphibie et aéroterrestre « Tonnerre d’acier» débute à Arta, rtd.dj, lanation.dj
Les forces françaises stationnées à Djibouti (FFDJ) ont débuté hier conjointement avec le concours de l’armée de l’air américaine et les Forces Armées Djiboutiennes, un exercice amphibie et aéroterrestre de grande ampleur « Tonnerre d’acier ». Ces manœuvres militaires conjointes doivent durer du 8 au 11 avril dans notre pays. Articulé autour du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre et de la frégate anti-sous-marine (FASM) Georges Leygues, le groupe amphibie français déployé pour la mission Jeanne d’Arc 2013 a démarré un exercice amphibie et aéroterrestre de grande ampleur, Tonnerre d’acier, hier 8 avril dans notre pays. Ces exercices devront se poursuivre jusqu’au 11 avril prochain à Djibouti… Plus généralement, il faut inscrire ces manœuvres militaires dans le cadre du traité de coopération en matière de défense, signé en décembre 2011. Le nouveau traité a succédé aux accords de défense de 1977. La France et la République de Djibouti ont réaffirmé leur volonté commune de contribuer à la sécurité dans la Corne de l’Afrique. A ce titre, la coopération militaire engagée par les 1900 militaires des forces françaises stationnées à Djibouti (FFDJ) joue un rôle essentiel, notamment les actions réalisées au titre de la formation et de l’entraînement des forces armées Djiboutiennes.
– 9 avril 2013, Djibouti toujours dans l’attente d’une véritable élection démocratique, par Rakotomalala, de Global Voices, ard-djibouti.org
– 8 avril 2013, communiqué de l’USN : Arhiba : terrible répression à balles réelles, lavoixdedjibouti, djiboutinews.eu, ard-djibouti.org
Ce matin, le régime d’Ismaïl Omar Guelleh bastonne Arhiba et ses habitants qui manifestent pacifiquement. La police a aveuglement et violemment réprimé les manifestants pacifiques à coup de gaz lacrymogène et à balles réelles. Il a été retrouvé plusieurs dizaines de douilles de balles réelles sur le terrain et on déplore une dizaine de blessés dont trois graves. Les trois blessés graves dont un enfant de 12 ans évacués par la police vers on ne sait où. Les deux autres, un jeune homme, (Youssouf Ali Youssouf) atteint au bras et au coude et une jeune fille (Assia Ali Hassan) sont actuellement hospitalisés à l’Hôpital général Peltier. .. Par ailleurs, parmi les manifestants, de nombreuses arrestations ont été effectuées dont messieurs Abdo Mohamed Ahmed et Houssein Mohamed Kamil particulièrement brutalisés. Ils sont tous détenus au sinistre centre de Nagad.
– 8 avril 2013, Communiqué ODDH : Répression violente à Arhiba, lavoixdedjibouti.mirror.tengu.ch
Depuis samedi des manifestations ont débuté àArhiba mais c’est hier, dimanche 7 avril 2013 que la répression desmanifestants a été d’une violence inouïe. Selon les informations dont nous avons pu recueillir il y aurait eu de nombreux blessés dont certains par balles. ..
– 8 avril 2013, La candidature de Djibouti pour diriger l’Unesco? Une «indécence», blogs.mediapart.fr, ard-djibouti.org
Un collectif d’hommes et de femmes de culture s’adresse au comité exécutif de l’Unesco, qui se réunit du 10 au 26 avril, pour dénoncer la candidature de Rachad Farah, ambassadeur de la République de Djibouti à Paris, au poste de directeur général de cette organisation des Nations unies : « Ce candidat est le porte-drapeau d’un régime patrimonial qui a ruiné le pays et qui l’éloigne chaque jour des objectifs de développement que l’Unesco s’efforce de promouvoir. » …
Ce candidat est présenté et appuyé par un régime dictatorial qui figure parmi les derniers dans les classements internationaux en matière de liberté de la presse, de transparence budgétaire ou de développement humain. Ce régime bafoue tous les jours de manière éhontée les valeurs et les idéaux portés par l’Unesco. Les récents évènements l’ont amplement démontré. .. Le régime a validé ces fraudes sans publier aucun résultat sorti des bureaux de vote. L’opposition et le peuple djiboutien ont rejeté ce hold-up électoral. Depuis, la répression du régime s’est abattue sur les personnalités de l’opposition et tous ceux qui refusent cette situation : tirs à balles réelles sur la foule qui manifeste chaque jour, rafles, emprisonnements massifs, tortures. Par ailleurs, un grave recul démocratique a eu lieu lors du remaniement ministériel survenu le 31 mars dernier, à travers la création d’un ministère regroupant à la fois la Culture et les Affaires musulmanes. Quel aveu ! Dans un tel contexte, la candidature du représentant de Djibouti au poste de directeur général de l’Unesco n’en est que plus indécente encore : il est intolérable que des régimes dictatoriaux cherchent (et trouvent) dans la consécration au sein de respectables organisations internationales une légitimité qu’ils n’ont pas chez eux, du fait de leur nature profondément attentatoire à la dignité humaine. Quelle image, quel message pour la jeunesse de notre pays, de l’Afrique, du monde arabe et au-delà du monde entier si le représentant d’une telle dictature accédait à cette notoriété ?
– 7 avril 2013, R*E : En france, cela fait maintenant un mois que Noël Mamère a interrogé Fabius qui n’a toujours pas répondu à la question : questions.assemblee-nationale.fr
… Il souhaite savoir si la France entend continuer à faire bénéficier ce régime non démocratique des dizaines de millions d’euros que rapportent annuellement la concession de sa base militaire et lui demande s’il a prévu de se coordonner avec les gouvernements allemand et italien, voire étasunien et japonais, pour établir des exigences démocratiques en matière de coopération militaire avec Djibouti. Il lui demande également si le Gouvernement français compte sortir du silence pour s’engager à soutenir la population djiboutienne dans son combat pour la démocratie.
– 6 avril 2013, Prison de Gabode : Début d’une grève de la faim illimitée, Union-pour-le-Salut-National-USN
Dans la sinistre prison de Gabode, tous les prisonniers politiques, injustement et arbitrairement jetés dans les geôles observeront dès le samedi matin 06 Avril, une grève de la faim illimitée pour dénoncer leurs conditions de détention. Le mouvement est bien significatif à bien des égards. A commencer par les hommes qui l’ont initié : DAF, porte-parole de l’USN, opposant à la première heure, chef de fil du MRD, qui fut, à tous risques, de tous les bons combats de l’opposition; Dr Abdourahman Barkad, lettré, dont l’extrême intégrité est reconnue de toute la population; Abdourahman Souleiman Bachir éminent savant de renommé international et enfin du Cheick Guirreh Maidal, l’icône des Balbalawi, connue de nous tous pour sa sagesse et sa modération. ..
– 4 avril 2013, Interview Survie d’Abdourahman A. Waberi et Ali Coubba : Djibouti « Le silence du gouvernement français est indigne ! », survie.org, djiboutinews.eu, ard-djibouti.org
Billets d’Afrique : … Avant, le peuple djiboutien faisait le jeu du pouvoir et se complaisait à être victime et bourreau, jeu sinistre qui allait finir par le détruire. Heureusement, le schéma traditionnel d’une nation divisée, entre partisans de la dictature et opposants, est révolu. Dans l’histoire de Djibouti, jamais le régime n’a été contesté à la fois par les populations du Nord, du Sud-Est, et de la capitale, dans un même mouvement de rejet. Il faut souligner qu’il est discrédité dans le milieu afar, depuis 36 ans. ..
Abdourahman A. Waberi : … D’après M. Aden Mohamed Abdou, un responsable de l’USN qui a fait un compte rendu détaillé du déroulement du scrutin dans une vidéo, les militaires – certainement sur ordre de la présidence inquiète de la tournure prise par la votation – ont empêché les électeurs de voter dans certains bureaux. Dans d’autres, les urnes pré-remplies ont servi à faire le décompte des voix. Ailleurs, les délégués de l’opposition ont été chassés de lieux de vote. La publication de résultats par bureau de vote est pourtant le minimum requis pour une élection sincère ! … D’après la rumeur qui a circulé dans les allées du pouvoir, le président du Conseil constitutionnel, M. Ahmed Ibrahim, ancien ambassadeur de Djibouti en France, aurait refusé de cautionner des fraudes aussi flagrantes. Plusieurs jours ont été nécessaires pour ramener ce dernier à la raison… à coups de menaces et de chantage. On saura un jour ce qui s’est réellement passé.
Ali Coubba: .. L’ambassadeur[de France] a dit qu’à sa connaissance le processus semble s’être déroulé convenablement dans les bureaux de la capitale. Le propos sciemment vague, sans parler de la précaution diplomatique habituelle, ne dit rien sur cette élection. Tout juste, ce que les Américains appellent un « lip service » des plus gênés car les observateurs n’ont pu se rendre que dans quelques bureaux de la capitale triés sur le volet. De plus, dans cet entretien de moins de deux minutes, il n’a jamais parlé de scrutin, de décompte, encore moins de résultats chiffrés et pour cause… Le port de Djibouti est devenu un enjeu de première importance dans la région. Les intérêts géostratégiques, énergétiques et commerciaux, expliquent sans doute la frilosité de Paris. Le reproche peut être adressé, dans les mêmes termes, aux Etats-Unis et au Japon. Leur silence assourdissant en dit long sur la nature des relations diplomatiques entretenues avec Djibouti. Elles possèdent des zones d’ombre, peu recommandables. En revanche, nous sommes indignés par le silence du gouvernement socialiste qui n’accompagne pas maintenant la volonté de changement exprimée par la population. Maintenant que le rejet de la dictature ne fait plus de doute : ses électeurs « naturels » l’ont boudée. A ce stade, de nouvelles déclarations de Paris appelant au respect des droits de l’homme seront les bienvenues. Ces chancelleries attendent peut-être que les manifestations acquièrent un caractère virulent et qu’il y ait mort d’hommes. A ce moment-là, la gestion de la crise deviendra difficile pour tous les protagonistes. En réaction et par dépit, les Djiboutiens pourraient conserver par la suite le sentiment d’avoir été trahis par Paris, Washington et Tokyo. Nous avons le précédent tunisien qui a durablement empoisonné la coopération avec Paris. Plus que jamais se posera alors la question de « bases militaires étrangères » qui remettent en question la souveraineté nationale. La transition démocratique, comme on l’a observé dans d’autres pays, va de pair avec le nationalisme. .. Bien sûr, nous sommes habitués à la langue de bois de la France et de l’Union européenne qui, en dernier ressort, préfèrent de loin le statu quo au changement de régime en Afrique ou ailleurs. La transition démocratique serait pour elles une période d’instabilité, non seulement dans le pays concerné mais aussi dans toute la région. La valeur géostratégique de Djibouti, après les contagions provoquées par le « printemps arabe », incite encore à plus de réticence à aider les forces démocratiques. Mais ce serait une erreur de se voiler ainsi la face. Pour l’instant, indépendamment de la nature du régime, la coalition USN joue la légalité et a déposé le recours auprès du conseil constitutionnel. Ce pouvoir étant au bout du rouleau, elle ne veut pas lui donner des prétextes pour tirer à balles réelles sur les civils. .. Quand on veut tuer son chien on dit qu’il a la rage. Ces accusations sont trop grossières et intentionnellement mises en scène par la dictature. Il faut savoir que la coalition USN est composée de six partis politiques dont seulement quatre sont légaux. Le Mouvement pour le développement et la liberté (MoDel) qui a vu le jour en décembre 2012 et que le pouvoir a refusé de reconnaître, est soutenu par des membres de la société, des enseignants et des prédicateurs. Ce sont des activistes, des acteurs de la société et non des affreux terroristes comme le pouvoir s’évertue à les présenter. Quand l’un des trois prédicateurs visés travaillait avec le pouvoir, ce dernier abritait donc des terroristes dans son sein. Ce n’est pas très sérieux, le pouvoir tente de discréditer l’opposition démocratique qui se bat contre lui depuis 36 ans. Quant à l’islam, il représente les valeurs positives autour desquelles le peuple djiboutien (musulman à presque 100%) peut réaliser le consensus le plus large. .. A la suite d’une élection parlementaire ou présidentielle dans le pré-carré, le silence des autorités françaises est une constante de leur diplomatie. Plaider pour plus de démocratie à Djibouti s’inscrirait dans une démarche positive. Il est vrai que la base militaire de Djibouti est un dispositif important dans la politique de défense française. Dès qu’une crise frappe le continent africain, les troupes à Djibouti sont mobilisées. Nous espérons que dans un avenir pas trop loin les différentes composantes de Paris (Elysée, Quai d’Orsay, Bercy et le ministère de la Défense) parleront d’une seule et même voix. Ici comme ailleurs, l’exemple tunisien joue contre la stratégie (déni, aveuglement et répression). Avec un partenaire plus soucieux du sort du peuple djiboutien, ses intérêts géostratégiques seront mieux garantis qu’aujourd’hui. Paris ne doit pas oublier que la base américaine a relégué à la seconde place la France. En outre, Iraniens et Turcs aimeraient disposer d’un pied à terre à Djibouti. La question de plus en plus sensible d’hydrocarbures acheminés par la mer Rouge (50% du total), la lutte contre la piraterie et le commerce maritime (15% du trafic mondial) passant par le golfe d’Aden, imposent une nouvelle approche diplomatique.
– 4 avril 2013, Un important dispositif militaire octroyé par la république de Djibouti à la Somalie, rtd.dj
… Ensuite la délégation somalienne a été présenté au Camp Cheikh Osman à 15 véhicules militaires blindés qui font partie d’un don de 25 engins blindés et de 25 camions militaires octroyés par la république de Djibouti au profit du gouvernement frère somalien. Ainsi ce geste hautement symbolique de la part des autorités djiboutiennes rentre dans le cadre des relations fraternelles et coopératives entre le deux pays visant à renfoncer d’avantage les efforts de maintien de l’ordre, de la paix et de la sécurité en Somalie. ..
– 4 avril 2013, télé du gouvernement :Le chef de la diplomatie finlandaise visite le siège de l’IGAD à Djibouti, rtd.dj
… La Finlande est l’un des principaux donateurs qui contribuent au financement du fonctionnement de l’autorité intergouvernementale pour le développement où l’IGAD de son acronyme anglais. ..
– 3 avril 2013, journal du gouvernement : Coopération djibouto-turque Une nouvelle page s’ouvre, lanation.dj
… la récente ouverture de représentations diplomatiques dans nos deux capitales respectives augure d’un nouveau chapitre dans les relations bilatérales entre Djibouti et la Turquie. ..
– 3 avril 2013 La Justice aux ordres reste aux ordres, djiboutinews.eu, ard-djibouti.org
… Comparu devant la Cour d’appel au tribunal de Djibouti, les oulémas et démocrates djiboutiens ABDOURAHMAN SOULEILMAN BACHIR, ABDOURAHMAN BARKAD GOD et GUIRREH MEIDAL GUIRREH ont vu la sentence de deux ans dont 18 mois fermes avec 5 ans de privation des droits civiques et politiques prononcée par le tribunal de première instance, confirmée. Les prisonniers politiques ne voient pas donc venir sous leurs cieux leur vent de liberté qui souffle dans la région. Aussi, ils ont décidé d’entamer une grève de la faim illimité à compter du samedi 6 avril 2013.
– 3 avril 2013, MRS: Une Assemblée Nationale Bis: Le risque d’un courant de Paraléllo-Sceptiques?, republicains-solidaires.org
… Pour changer le cours de notre histoire et celle de la nation, nous invitons vivement l’opposition à être clair et ferme dans son message en direction du régime d’Ismaël Omar Guelleh et demander tout simplement son départ immédiat. L’histoire nous a toujours enseigné qu’il n’ y a aucune autre alternative démocratique face à une dictature pour rendre les armes, que par le rapport de force dans la rue. .. La constitution d’une autre Assemblée Nationale paralélle, comme affront politique au régime d’Ismaël Omar Guelleh, commence à créer un courant que nous appelerons désormais, les « Paraléllo-Sceptiques ». N’ y a-t-il pas là une confusion qui risque d’interpréter une telle décision comme une capitulation ou encore comme une résignation à sa situation? Son enjeu qui nous laisse malheureusement dans le flou, pourrait tendre la perche au régime au pouvoir qui y verrait un boulevard spéculatif à outrance. La Somalie qui a connu une situation similaire, nous l’avions bien vu, avait fortement favorisé la crise politique et sociale sans précédent qui en a découlé. N’ y a t-il pas là un risque majeur, au regard d’une situation rendue difficile par la communauté internationale, notamment la France et la commission européenne qui se sont ouvertement prononcées pour le maintien d’un régime de l’absurde? L’opposition doit éviter le piège tendu par Ismaël Omar Guelleh, qui veut l’embourber dans le pourrissement de la situation en attendant 2016. Mais son rôle ne doit pas se résoudre uniquement à la seule contestation, elle doit-être aussi une force de proposition, car pour consolider le lien de confiance chèrement acquise d’avec le peuple, son énergie doit être centrée sur l’élaboration d’un véritable contrat social comme gage à sa pérennisation face à la coquille vide que constitue l’UMP. Elle doit également et impérativement définir sa vision de l’alternance. Si l’alternance qui est par définition, la succéssion de façon démocratique, à un régime ou à un courant politique, n’est pas accompagnée par une véritable alternative de nos politiques économiques et sociales, le peuple risque d’être de nouveau le grand déçu.
– 1er avril 2013, Communiqué USN : ABDOURAHMAN MOHAMED GUELLEH nommé secrétaire général de l’USN, djiboutinews.eu
– 31 mars 2013 Communiqué USN : Formation d’un nouveau gouvernement: un non évènement, Rien de plus, djiboutinews.eu, ard-djibouti.org
… L’USN considère cette reconduction gouvernementale comme un mépris de plus à l’égard du peuple djiboutien qui s’est prononcé massivement pour un changement radical sur le plan politique, économique et social. ..
– 31 mars 2013, Mr. Abdoulkader Kamil Mohamed nommé aujourd’hui premier ministre par le président de la république de Djibouti, djibnet.com
… le nouveau premier ministre n’est pas un nouveau venu dans l’exécutif où il a été nommé tout d’abord en 2005 à la tête du ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la mer chargé des ressources hydrauliques. .. Ensuite après six années à la tête du ministère de l’agriculture (mai 2005-mai 2011) Mr Abdoulkader Kamil a été nommé en mai 2011 ministre de la Défense Nationale où il a remplacé Mr. Ougoureh Kifleh Ahmed. A la Défense Nationale Mr Abdoulkader Kamil a procédé notamment au lancement de la loi de programmation de la loi militaire et la mise en œuvre entre autres de l’Académie Militaire d’Arta (AMIA) initié sous la conduite du président de la république et chef suprême des armées son excellence Mr. Ismaël Omar Guelleh. Le nouveau premier ministre Mr. Abdoulkader Kamil Mohamed a également une longue carrière de militant politique au sein du parti au pouvoir, le Rassemblement Populaire pour le Progrès (RPP).
– 31 mars 2013, Manifestation de Soutien des Djiboutiens du Canada à l’USN et aux prisonniers politiques, ard-djibouti.org
– 30 mars 2013, 2013 Comminiqué USN : Les excès sans limites d’un régime aux abois : trop c’est trop (+ photos de la manifestation du 29 mars à HAYABLEH), djiboutinews.eu, ard-djibouti.org
– 29 mars 2013, communiqué de l’Observatoire djiboutien pour la promotion de la démocratie et des droits de l’homme (ODDH) : Gabode n’est pas une solution politique, ard-djibouti.org, lavoixdedjibouti.mirror.tengu.ch, republicains-solidaires.org
La contestation de la publication des premiers résultats des élections législatives du 22 février 2013 par l’opposition a déclenché une vague de répressions sans précédent du pouvoir public. Intimidations, harcèlements, arrestations, détentions, placements en mandat de dépôt, condamnations sont devenus le quotidien des opposants, des députés élus de l’opposition, des hommes de foi, des défenseurs des droits humains… ainsi que des simples citoyens. Et aujourd’hui toute forme de protestation ou de manifestation même lorsqu’elle s’inscrit dans un cadre constitutionnel conduit inéluctablement à cette triste célèbre prison de Gabode. C’est ainsi que les cheiks Barkat, Bachir et Meidal dont 2 d’entre eux sont des membres fondateurs du MoDeL (formation affiliée à l’USN) ont été condamnés à 2 ans de prison dont 18 mois fermes et 5 ans de privations des droits civiques. De même Daher Ahmed Farah dit DAF, président du MRD et porte-parole de l’USN (Coalition de l’opposition) a été condamné à 2 mois de prison fermes. Même ceux que les juges ont fait une relaxe sont toujours détenus à Gabode après appel parait-il du procureur. C’est le cas de Maydane Abdallah, membre du MRD mais aussi de Dirir Said, Idriss Aden et de Moussa Houssein, 3 candidats sur la liste de la députation de l’USN qui sont en mandat depuis presque 1 mois et 1 semaine. Aujourd’hui, nous sommes toujours dans l’impossibilité de dire le nombre exact et l’identité des personnes détenues à Gabode. Toutefois, nous savons que parmi les enseignants détenus figurent Ali Mohamed Arras, Yacin Ibrahim, Abdillahi Bileh, Farhan,… L’ODDH appelle au pouvoir public à trouver des voies et moyens pour sortir de l’impasse politique actuelle.
– 29 mars 2013, A la Une de CHARLIE HEBDO: Torture à Djibouti, motus à l’Élysée, republicains-solidaires.org
Une intense répression après des élections truquées à Djibouti, l’Élysée et le Quai d’Orsay qui divergent à ce sujet… Paris ne sait pas comment traiter ce pays qui abrite la plus grande base française en Afrique... Pour une fois, le Quai d’Orsay a appelé à «la plus grande transparence» ainsi qu’à la «retenue». Une première, tant le silence de Paris, lié par un accord de défense et de sécurité avec Djibouti, une convention revue par Sarkozy en 2011, a longtemps été assourdissant sur les violations locales des droits de l’homme. Mais il y a encore du chemin à faire au sein même de l’appareil d’État français. À l’Élysée, où Mohamed Kadamy a été reçu par un conseiller de Hollande en décembre 2012, il a été signifié que «la France ne s’immisce pas dans les affaires de Djibouti». Rompez! Plombée par sa base militaire sur place et son engagement aux côtés du président Guelleh, la France risque de plus en plus d’être éclaboussée par ses dérives.
– 28 mars 2013, Maitre Zakaria Abdillahi : REQUÊTE ADRESSÉE AU CONSEIL CONSTITUTIONNEL, Union-pour-le-Salut-National-USN, ard-djibouti.org, mrd-djibouti.com
Maitre Zakaria Abdillahi : REQUÊTE ADRESSÉE AU CONSEIL CONSTITUTIONNEL AUX FINS DE RECTIFICATION DES RESULTATS DU SCRUTIN ET D’ANNULATION DES ELECTIONS LEGISLATIVES DU 22 FEVRIER 2013 PAR 1. L’UNION POUR LE SALUT NATIONAL, … 2. LE CENTRE DEMOCRATE UNIFIE, … Ce recours est parfaitement recevable car diligenté dans les délais de la loi soit, dans les 10 jours suivant la proclamation officielle des résultats du scrutin par le Conseil constitutionnel. .. Il est de notoriété publique que, pour la première fois dans l’histoire de la République de Djibouti, le Ministre de l’intérieur s’est délibérément abstenu de procéder à la publication des résultats détaillés du scrutin du 22 février 2013. Il est incontestable que les manœuvres frauduleuses (retard dans la transmission des documents électoraux au Conseil constitutionnel – Défaut de publication des résultats détaillés) sont la conséquence directe des «reconditionnements » , pour ne pas dire plus, opérées par ses soins et sur instructions sur les documents électoraux initiaux certifiés ( PV des opérations de vote – Feuille de dépouillement des votes) dans la nuit du 22 au 23 février 2013 et jusqu’à la date de la transmission tardive faite au Conseil. .. a. Fraude par inversion des suffrages Pour 19 bureaux de vote situés dans différents quartiers où la liste USN a largement remporté le suffrage des électeurs, les voix réelles obtenues par l’USN et l’UMP ont été inversées de façon à attribuer le résultat gagnant obtenu par l’USN à la liste de l’UMP et vice versa pour les décomptes UMP qui sont enregistré pour USN. Ces opérations n’influent ni sur le nombre de votants ni sur les suffrages exprimés qui restent inchangés. Voici les bureaux concernés par la fraude par inversion : … b. Fraude par simple majoration directe Les fraudes par simple majoration directe consistent à augmenter les suffrages obtenus par l’UMP d’un certain nombre de voix fictifs généralement multiples de 100. Ces voix qui n’existent pas réellement doivent être également ajoutés au nombre de votants et aux suffrages exprimés pour la cohérence des données. Ces fraudes par simple majoration s’appliquent généralement aux bureaux de vote remportés par la coalition au pouvoir pour tremper l’opinion publique afin de réduire significativement l’écart des suffrages au niveau du résultat global de la circonscription de DJIBOUITI-VILLE. 15 bureaux de vote sont touchés par ce type de fraude, à savoir : … ce qui s’est passé au niveau de la compilation des résultats des élections législatives du 22 février 2013 est inacceptable. C’est une honte pour notre pays. Les électeurs Djiboutiens, comme la communauté internationale, ne peuvent comprendre que près d’un mois après la clôture des élections, l’ensemble des résultats de chacun des bureaux de vote n’ait pas encore été rendu public. En démocratie, la transparence est une exigence que l’on ne peut refuser aux citoyens et le Peuple Djiboutien ne saurait se satisfaire de l’opacité dans le déroulement du comptage des résultats d’un vote. C’est pourquoi nous n’avons cessé d’appeler à la publication immédiate des résultats complets, précis et exhaustifs de chacun des 424 bureaux de vote. Le Conseil constitutionnel a été directement saisi de ces réclamations … Par ailleurs nous n’avons cessé, depuis le 13 mars 2013, de réclamer au Conseil constitutionnel la communication sans délai de l’ensemble des documents électoraux transmis par le Ministre de l’intérieur et qui ont servi de base à la proclamation des résultats globaux du scrutin du 22 février 2013. .. Eu égard à ce qui précède, il est incontestable que le processus électoral a été entaché de graves irrégularités qui retirent au scrutin tout caractère de sincérité et font obstacle à ce que les résultats globaux de celui-ci, proclamés par le Conseil, puissent être tenus pour valables. .. La composition des bureaux de vote était par conséquent totalement irrégulière. Cette irrégularité entraîne l’annulation des opérations électorales. PAR CES MOTIFS PLAISE AU CONSEIL CONSTITUTIONNEL • Rectifier les résultats globaux du scrutin du 22 février 2013 en ce qui concerne la circonscription électorale de Djibouti-ville comme suit : – USN : 40 308 voix soit 55,81% – UMP : 30 010 voix soit 41,55% – CDU : 1 904 voix soit 2,63% • Annuler l’ensemble des opérations électorales relatives au scrutin du 22 février 2013 AHMED YOUSSOUF HOUMED, ISMAEL GUEDI HARED OMAR ELMI KHAIREH
– 28 mars 2013, At The President’s Pleasure: Post-Election Repression in Djibouti, thinkafricapress.com
– 26 mars 2013, Communiqué de presse de l’USN : coup de force politique à l’égard des élus municipaux, ard-djibouti.org
– 26 mars 2013, djibouti mortelles élections et résistance, par Mohamed Kadamy, FRUD, P6 Lettre des Relations Internationales, journal du PCF en France, pcf.fr
… Le pouvoir, qui a mené une politique de la terre brûlée durant 36 ans à l’égard des brousses, est en train depuis 2 ans d’incendier la capitale par sa violence répressive. « Si tu incendies et la brousse et la plaine, où iras-tu habiter ?», disent les Baoulés. La solution n’est sûrement pas dans la régionalisation du conflit interne djiboutien, comme semble le souhaiter Guelleh, qui a sollicité des appuis éthiopiens et somaliens. ..
– 25 mars 2013, La prison de Gabode, une zone de non-droit et d’humiliation par excellence, en cellule, les prisonniers politiques contraints de cohabiter avec des criminels notoires, republicains-solidaires.org
… Depuis notre indépendance, les régimes successifs de Djibouti, n’ont jamais considéré utile d’entreprendre les moindres travaux pour améliorer les conditions carcérales et répondre aux graves carences en matière d’hygiène. Devenu le haut lieu de tous les vices et des crimes, la prison de Gabode reflète l’archaïsme d’un régime déterminé à éliminer tous ceux qui sont épris de liberté et de justice. Aujourd’hui, plus aucun lit n’est mis à disposition des prisonniers. L’électricité et l’eau manquent. Sa situation favorise les maladies telles que la bronchopneumonie, la malaria, la tuberculose, le sida, le choléra et autres intestinales. Le principe de la mort lente sans bruit ni arme de crime. Les détenus sont entassés les uns sur les autres et dorment à même le sol. En terme de capacité d’accueil, la prison de Gabode tristement célèbre, reste une référence africaine avec un record de 731 détenus recensés à ce jour, alors qu’elle ne peut contenir que 500 prisonniers. Record à suivre avec toutes les arrestations qui se déroulent actuellement. C’est dans une telle situation que les citoyens et démocrates de l’opposition sont détenus (es) arbitrairement. Contrairement aux criminels, aux violeurs et aux voleurs détenus, les membres de l’opposition, comme le porte-parole de l’USN, Daher Ahmed Farah et les Oulémas, subissent des règles drastiques basées sur la solitude tels des vulgaires criminels.
– 25 mars 2013, Communiqué de presse de l’USN du 24 mars 2013, ard-djibouti.org
… Ismael Ahmed Assoweh, député élu … arrêté… et … une vingtaine de femmes dont son épouse…
– 25 mars, Ligue arabe : Le Président de la République s’envole pour Doha (Qatar), assajog.com
… le Président de la République mettra à profit ce déplacement à l’étranger pour s’entretenir, en marge des travaux de ce sommet, avec plusieurs de ses homologues arabes, les principaux responsables politiques du Qatar. ..
– 23 mars 2013, Deux mois de prison pour l’opposant belgo-djiboutien Daher Ahmed Farah, rtbf.be, ard-djibouti.org, lavoixdedjibouti.mirror.tengu.ch
… “Contrairement à Eric Kikunda, qui est détenu en République démocratique du Congo pour tentative de coup d’Etat et qui reçoit un soutien appuyé de l’ambassade de Belgique sur place, les autorités se désintéressent du sort de Daher Ahmed Farah“, indique le président d’ACP, Dimitri Verdonck. ACP organise vendredi à 16h un rassemblement devant l’ambassade de France pour interpeller l’un des principaux partenaires de Djibouti. interpeller l’un des principaux partenaires de Djibouti. “Nous voulons demander des comptes à la France, dont l’ambassadeur sur place avait étonnamment déclaré à l’issue du scrutin que tout s’était bien passé. L’espoir de changement de situation suscité par l’élection de François Hollande est pour l’instant déçu“, souligne M. Verdonck. L’Association Culture et Progrès a également lancé vendredi un “appel de Bruxelles” pour demander aux chefs d’Etat et de gouvernements partenaires de Djibouti d’exiger la libération de M. Farah, la suspension de toute forme d’aide au gouvernement, ainsi que l’intervention auprès des autorités pour contester les résultats des élections, mettre fin à la répression et garantir la liberté d’expression. “Les partenaires de Djibouti, au premier rang desquels l’Union européenne, les Etats-Unis et le Japon, doivent reconsidérer l’équilibre entre leurs intérêts et ceux de la population locale“, insiste M. Verdonck. L’appel a déjà été signé par une centaine de personnalités de la société civile et du monde politique belge. L’avocat Marc Uyttendaele a par ailleurs accepté de défendre les intérêts de M. Farah
– 23 mars 2013, Opposant belgo-djiboutien en prison: M. Uyttendaele écrit à D. Reynders, lavoixdedjibouti.mirror.tengu.ch
… L’avocat Marc Uyttendaele a annoncé vendredi avoir écrit au ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, pour demander aux autorités belges d’intervenir de toute urgence en faveur d’un opposant belgo-djiboutien, Daher Ahmed Farah, condamé le 13 mars dernier à deux mois de prison ferme pour “appel à la rébellion”. L’affaire sera jugée en appel le 27 mars, a-t-il indiqué dans un communiqué. Selon Me Uyttendaele, qui défend l’opposant djiboutien aux côtés de l’avocat Ali Zakaria, M. Farah “fait manifestement l’objet de mesures gravement attentatoires aux droits de l’homme” et sa famille, en Belgique, craint vivement qu’il fasse l’objet de torture.
– 22 mars 2013, Les Membres élus de l’opposition renoncent à leur mandat pour dire OUI au peuple spolié et à la rue, A bras ouverts, le peuple et les démocrates vous acceuillent à nouveau dans la rue, devenue leur demeure, republicains-solidaires.org
– 21 mars 2013, Communiqué de presse de l’USN du 20 mars 2013, ard-djibouti.org
… le dictateur mène depuis le lendemain des élections du 22 février 2013 une répression aveugle… sous prétexte qu’il combat l’imaginaire islamisme devenu ennemi de certaine chancelleries occidentales qui gardent le silence complice sur les résultats dont elles sont en possession. ..
– 20 mars 2013, Belle démonstration de manif de la part de nos compatriotes à Paris (vidéo), republicains-solidaires.org (et à Londres: republicains-solidaires.org)
– 20 mars 2013, France : Le samedi 30 mars 2013, « Tous Ensemble » pour la chaîne de solidarité au peuple djiboutien, republicains-solidaires.org
– 20 mars 2013, Partenaires au développement L’AFD à Djibouti, rtd.dj, lanation.dj
Lundi dernier, à l’occasion de la venue à Djibouti de Thierry Paulais, directeur adjoint du département Afrique de l’Agence française de développement (AFD), celle-ci a organisé une conférence à l’Hôtel Kempinski autour du dernier ouvrage de M. Paulais sur le thème du Financement des villes d’Afrique [Note R*E: Financer les villes d’Afrique, L’enjeu de l’investissement local]. Cette conférence de l’AFD a vu la participation du ministre djiboutien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, des Secrétaires d’Etats au Logement et de la Solidarité nationale et d’officiels issus d’horizons divers… Sur la période du DCP 2006/2010, les engagements de l’AFD en faveur de la République de Djibouti se sont montés à un peu plus de 70 M €. …
– 20 mars 2013, Procès DAF : Merci à l’énergie diplomatique américaine à Djibouti, republicains-solidaires.org
Le MRS et l’ensemble des démocrates djiboutiens expriment leur profonde reconnaissance aux Etats-Unis d’Amérique et à sa représentation diplomatique à Djibouti, de leur soutien et solidarité très marqués depuis 2009, au peuple de Djibouti dans sa quête pour le changement. Si dans un premier temps, la pseudo justice du régime dictatorial en place a voulu condamner, Monsieur Daher Ahmed Farah à 12 mois de prison ferme, celle-ci a revu à la baisse grâce, et d’après certaines sources, à l’énergie déployée par la diplomatie américaine, sa démesure juridique se contentant au final, d’une condamnation, bien sans motif préalable, à 2 mois d’emprisonnement ferme. Toute fois, nous demandons à la communauté internationale, de ne pas oublier les centaines d’autres prisonniers démocrates détenus également de façon arbitraire et dont leur état de santé nécessite un suivi médical, afin qu’ils soient libérés dans le plus bref délai.
– 20 mars 2013, Le japon soutient trois grands projets communautaires, lanation.dj
– 19 mars 2013, la voix d’IOG : Discours d’IOGuelleh à la Séance Inaugurale de la 7ème Législature de l’Assemblée nationale Le Chef de l’Etat appelle les députés à faire avancer l’intérêt suprême de la Nation, lanation.dj
– 19 mars 2013, la voix d’IOG : Coopération djibouto-nippone Inue Eiji à Djibouti, lanation.dj
… Quant au chef de la représentation diplomatique japonaise, ouverte dans la capitale, il a salué le bon déroulement des législatives de février 2013 à Djibouti et le choix du système proportionnel qui donne à ses yeux une meilleure représentativité des différents courants d’opinion politique au sein de l’Assemblée nationale.
– 19 mars 2013, 33 millions d’euros supplémentaires pour l’AMISOM, bruxelles2.eu
La Commission européenne a annoncé aujourd’hui, (mardi 19 mars), qu’elle allait accorder 33 millions d’euros supplémentaires à la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM). Cette somme permettra à la mission de continuer sa mission et d’atteindre le total des 17.731 militaires autorisés par l’ONU. ..
– 19 mars 2013, Répression à Djibouti, Le principal opposant au président Guelleh a écopé de deux mois de prison, humanite.fr
– 18 mars 2013, FIDH : Djibouti / élections législatives : Au moins 6 morts et 80% des sièges pour le régime, fidh.org
La FIDH et la LDDH demeurent préoccupées par la situation des droits de l’Homme dans le pays qui reste des plus alarmantes, avec un bilan qui s’élève à au moins 6 personnes tuées dans les manifestations depuis le 22 février 2013 et des arrestations arbitraires et massives de leaders et militants de l’opposition qui se poursuivent. Nos organisations appellent la communauté internationale à s’investir dans un règlement politique de la crise à Djibouti. .. « Il est regrettable que les élections législatives du 22 février n’aient pas rempli toutes les exigences de transparence et de crédibilité alors même que pour la première fois depuis près de dix ans, les partis politiques de l’opposition avaient décidé de prendre part aux élections, laissant espérer un véritable pluralisme démocratique », a déclaré Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH. .. Nos organisations ont pu recueillir des informations fiables concernant au moins 6 personnes tuées par balles les 25 et 26 février 2013 par les forces de l’ordre. Il s’agit de 5 militants de l’opposition et d’un lycéen. Plusieurs autres cas de personne décédées au cours des manifestations des 25 et 26 février 2013 ont été signalés, sans que ces nouveaux cas puissent être vérifiés à ce stade en raison des risques et pressions qui pèsent sur les familles de militants de l’opposition tués ou blessés, la population préférant taire ces violations, craignant une répression encore plus forte. Les défenseurs des droits de l’Homme ne sont pas épargnés non plus et subissent harcèlements et menaces. Depuis les manifestations du 25 février 2013, un grand nombre de militants et sympathisants politiques sont toujours détenus à la prison centrale de Gabode. D’après les informations recueillies, 90 personnes y seraient à ce jour incarcérées. Les jugements de certains détenus, accusés entre autres de « participation à une manifestation illégale, incitation à la violence, trouble à l’ordre public » ou encore « participation à un mouvement insurrectionnel », ont commencé et les peines prononcées s’avèrent particulièrement lourdes : jusqu’à 18 mois de prison ferme assortis de perte des droits civiques pour plusieurs années. Ainsi, M. Daher Ahmed Farah, Président du Mouvement pour le Renouveau démocratique et le Développement (MRD) et porte-parole de l’USN a lui aussi aussi été placé en détention. Poursuivi notamment pour « trouble à l’ordre public et participation à un mouvement insurrectionnel », le Procureur de la République a requis contre lui 1 an de prison ferme le mercredi 13 mars. Le verdict rendu le 17 mars 2013 condamne M. Daher Ahmed Farah à deux mois de prison ferme. Ses avocats ont annoncé qu’ils feraient appel de cette décision. En outre, les conditions de détention de toutes ces personnes restent préoccupantes. Des cas de mauvais traitement et de torture sont dénoncés, les prévenus n’ont qu’un accès limité voire dans certains cas inexistant à leurs avocats ; et leurs familles ne bénéficient pas de droit de visite. .. Enfin, la FIDH et la LDDH appellent la communauté internationale, notamment les Nations unies, l’Union africaine, l’Union européenne, la Ligue des États arabes et l’Organisation de la conférence islamique à condamner les violations des droits de l’Homme commises par les autorités djiboutiennes et à contribuer à une solution politique à la crise actuelle.
– 18 mars 2013, Fraudes électorales : Les membres élus de l’opposition doivent-ils démissionner?, republicains-solidaires.org
… Face à cette dérive dictatoriale, une question tout à fait légitime se pose aujourd’hui pour nous les démocrates et doit se poser également pour l’opposition. Au regard d’une telle situation, les membres élus de la coalition ne doivent-ils pas tout simplement démissionner de leur mandat pour ne pas servir de lien légitime au régime vis-à-vis de la communauté internationale? La question reste ouverte, mais nécessite impérativement une réponse très concrète. De mon point de vue d’homme libre, je considère que la cohérence doit primer sur les principes démocratiques que nous défendons, mais également pour rester en phase avec la masse que l’opposition continue à mobiliser dans sa contestation sur les résultats frauduleux des élections législatives. Cela permettra à ne pas enrayer cette confiance du peuple si durement et chèrement acquise. Refuser la proportionnelle à minima, c’est respecter l’expression populaire lors du processus électoral. Ca serait aussi le moyen de démontrer sa pleine solidarité aux leader et démocrates qui ont fait le sacrifice de croupir dans les geôles du régime. L’opposition qui a fait beaucoup de concessions jusqu’à lors, doit définitivement se ranger du côté du peuple dans sa révolte pour le changement et préserver cette communion naissante. Le Président du MRS Alexis MOHAMED
– 18 mars 2013, Paris : Compte-rendu de la manifestation djiboutienne du samedi 16 mars 2013 à Paris, ard-djibouti.org
– 18 mars 2013, Djibouti : L’alternance impossible, Interview de Mohamed Kadamy, Président du FRUD, le Front pour la restauration de l’unité et la démocratie, alqarra.tv, 2e partie : alqarra.tv
R*E: en substance, notes sur interview non précises: … A Djibouti-ville l’opposition a obtenu un score entre 58 et 60%… L’union Africaine participe au maintien d’une dictature par une fausse observation… les pays occidentaux qui ont des bases ferment les yeux… Il y a eu des affrontement avec des combattants du FRUD il y a 2 jours (17-2=15).
– 18 mars 2013, la voix d’IOG: Sécurité Publique « Nous avons beaucoup de raisons d’être fiers de notre police nationale » déclare l’avocat Aref Mohamed Aref, lanation.dj
… Le plus choquant dans les récents évènements de la capitale est aux yeux de Me Aref Mohamed Aref la « désinvolture » de certains opposants qui se sont permis de calomnier la police nationale en l’accusant d’avoir tué des manifestants… L’argument lui a valu de pointer du doigt les auteurs et propagateurs de ces fausses nouvelles qui voulaient non seulement ternir la solide réputation de havre de paix de Djibouti auprès de la communauté internationale. Ils prêtent aux uns et aux autres un même objectif inavouable : dissuader les investisseurs étrangers d’injecter des capitaux conséquents dans l’économie djiboutienne. Des investissements directs colossaux sans précédent dans l’histoire de notre pays qui sont, poursuit-il, inspirés par la politique du président de la République. ..
– 18 mars 2013, la voix d’IOG: Chine / Djibouti Une volonté constante d’accompagner le développement de Djibouti, lanation.dj
L’Ambassadeur de la République populaire de Chine, Zhang Guoqing, qui est sur le départ après plus de trois décennies au service de son pays et, surtout, après plus de quatre années de bons et loyaux services à nos côtés, a remis hier au ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, Moussa Ahmed Hassan, mille ordinateurs portables. ..
– 18 mars 2013, RFI : Deux mois de prison ferme pour l’opposant djiboutien Daher Ahmed Farah, rfi.fr
… Arrêté le 4 mars sur la base d’écoutes téléphoniques estimées illégales par la défense, il a été jugé coupable d’appel à la rébellion à la suite des législatives contestées de février 2013. ..
– 17 mars 2013, communiqué du Mouvement pour le Renouveau démocratique et le Développement (MRD), Bureau du MRD en France sur condamnation DAHER AHMED FARAH (DAF) à 2 mois de prison, ard-djibouti.org
Le MRD condamne fermement la peine injuste et illégale de deux mois de prison prononcée aujourd’hui à l’encontre du Président du MRD et porte-parole de l’USN. Comme l’a dit son courageux avocat, l’estimé Me Zacharia, il s’agit d’une peine extrêmement sévère pour un délit imaginaire. Un jugement arbitraire dans un pays où la justice est au service d’une dictature dont le souhait principal est de museler indéfiniment DAHER AHMED FARAH (DAF), ainsi que toute autre personne qui s’élève contre elle. Nous disons que chaque jour de prison pour DAF ne fait qu’augmenter notre détermination à poursuivre la lutte. La revendication légitime du peuple djiboutien continuera tant que la vérité ne sera pas rétablie sur le hold-up électoral du 22 Févriers 2013 et que l’ensemble des prisonniers politiques ne seront pas relâchés sans condition. Ni les incarcérations, ni les intimidations, ni les violences de ce régime aux abois ne peuvent détourner un peuple de son objectif : la liberté de choisir son destin. L’espoir du dictateur réside dans le désespoir du peuple djiboutien mais après 36 ans d’obscurité le peuple djiboutien voit pour la première fois de son histoire la lumière au bout du tunnel. Nous ne lâcherons rien jusqu’à la victoire finale. La mobilisation continuera sans faiblir.
– 17 mars 2013, Procès de DAF: «Je suis confiant, même si je suis inquiet», indique Me Abdilahi Zacharia sur RFI, rfi.fr
… Il est accusé de provocation et incitation à la rébellion. ..
– 17 mars 2013, Grande manifestation djiboutienne mercredi 20 mars 2013 au 10 Downing Street à Londres, ard-djibouti.org
– 17 mars 2013, Interview du Week-End : Waberi, « Je ne pouvais rester muet devant le naufrage de Djibouti », senenews.com
… Les Sénégalais l’ignorent mais la République de Djibouti est une dictature sans opposition ni presse et encore moins une justice indépendante. Le président élu en 1999 sans affronter un adversaire, puis a été réélu en 2005… avec 100% des voix et encore réélu en 2010 après avoir modifié la constitution. Cet aspect est passé inaperçu hors de la sous-région. Pour revenir au scrutin de février, le pouvoir a triché comme on s’y attendait et depuis la rue exprime son rejet du dictateur et de son parti fantoche l’UMP (Union pour la majorité présidentielle) de diverses manières…
– 17 mars 2013, Djibouti : la France et les grandes puissances complices de la dictature (Lutte Ouvrière en France apporte son soutien au peuple de Djibouti), republicains-solidaires.org
– 17 mars 2013, Communiqué de presse de l’USN : l’opposition totalise plus de 50 % des voix attribuées par le pouvoir après l’intégration du CDU, ard-djibouti.org
… L’USN demande au Conseil Constitutionnel de publier les résultats par Bureau sans lesquels le scrutin n’aurait pas de sens… l’opposition demande à la communauté internationale de s’impliquer davantage pour sauver le processus électoral du 22 février 2013, son avenir dans le pays et également la stabilité que le pouvoir met en danger en cherchant à étouffer toute contestation des résultats par la répression, intimidation, arrestations arbitraires, licenciement des partisans de l’USN, justice expéditive, …
– 16 mars 2013, Communiqué de presse conjoint : Le CDU rejoint l’USN dans l’opposition, ard-djibouti.org
– 16 mars 2013, Brest. Un rassemblement contre la répression politique à Djibouti, ouest-france.fr, (+ 15 mars 2013, Le Collectif Breton pour la Démocratie à Djibouti appelle à manifester sur la Place de la liberté à Brest samedi 16 mars 2013, ard-djibouti.org)
… La manifestation a été organisée par le tout nouveau Collectif breton pour la démocratie à Djibouti, créée cette semaine, « dans l’urgence ». « Nous demandons le respect des droits de l’homme, la libération des prisonniers politiques, et l’instauration d’une vraie démocratie ». … Les membres du collectif sont : Europe Ecologie-Les verts, la gauche anticapitaliste, le NPA, le Parti communiste, Solidaires, l’UDB, l’Université européenne de la paix. ..
– 16 mars, La répression silencieuse à Djibouti (Le Grand Débat du Mercredi 13 Mars 2013 sur Africa N°1), ard-djibouti.org
– 15 mars 2013, Pour un hiver Djiboutien, par Mohamed Ali Abdou, secrétaire à la communication et porte-parole de l’ARD, ard-djibouti.org
Le conseil constitutionnel vient de proclamer les résultats officiels des Législatives du 22 février 2013. Ne l’accablons pas tout de suite ! Il a proclamé ces résultats à l’examen des documents fournis par le ministère de l’intérieur et conformément aux suggestions du chef de l’état dans son interview à la VOA… En réponse à son acharnement contre les démocrates, nous ne lui laisserons en toute légalité, aucun répit ! Il en sera désormais ainsi jusqu’à la libération de tous les démocrates et la reconnaissance du véritable verdict des urnes . Celui qui attribue la victoire électorale à l’USN !
– 15 mars 2013, Meeting USN à Arhiba le vendredi 15 mars 2013, ard-djibouti.org
– 14 mars 2013, Djibouti : la France et les grandes puissances complices de la dictature, assajog.com
Note R*E: le site assjog publie étrangement un article contre la dictature alors que ce site soutenait le régime depuis plusieurs semaines.
À Djibouti, une répression sauvage s’est abattue sur les manifestants qui contestaient la victoire du parti présidentiel aux élections législatives du 20 février. La police a tiré à balles réelles dans la foule et tué au moins dix personnes. Plus de 900 opposants sont actuellement incarcérés en centre de rétention ou en prison. Les principaux leaders de l’opposition ont été arrêtés. Tout cela se déroule dans un silence complice de la part de la France et des USA, dont les principales bases en Afrique sont implantées dans ce petit pays. La dictature règne en fait, dans cette ancienne colonie française, depuis l’indépendance proclamée en 1977. Le même parti y a toujours occupé le pouvoir, le Rassemblement populaire pour le progrès, qui fut même pendant longtemps proclamé parti unique. C’est aussi la même famille qui est à la tête de l’État, celle de l’actuel président Ismaël Omar Guelleh, qui a succédé en 1999 à son oncle Hassan Gouled. La pratique de la torture par la police est régulièrement dénoncée par les opposants et les associations des droits de l’homme. En février 2011, des manifestations massives avaient eu lieu dans le pays, au moment où la population se soulevait en Tunisie et en Égypte. Là aussi la police avait tiré dans la foule, arrêté, torturé et tué. La population, d’environ 800 000 habitants, vit dans la misère. Dans le nord et le sud-ouest du pays, un blocus alimentaire et sanitaire est imposé depuis 1991 aux populations nomades, et actuellement une épidémie de paludisme s’y propage. Cette dictature féroce se perpétue à l’ombre des bases étrangères. Pour la France, Djibouti est la plus importante de ses bases en Afrique, selon un accord négocié en 1977 avec l’oncle de l’actuel président. 2 900 hommes y sont positionnés, prêts à intervenir sur tout le continent. Les USA y maintiennent également une base de taille équivalente. Mais ils ne sont pas les seuls. Sous prétexte de lutter contre la piraterie, l’Allemagne, le Japon et dernièrement l’Italie ont installé leurs propres équipements militaires. Si Djibouti est un cauchemar pour la population, et particulièrement pour les opposants, elle est un « paradis stratégique » pour les puissances impérialistes. À ce titre, son gouvernement a droit à toute leur indulgence pour les crimes qu’il perpètre. Daniel MESCLA
– 14 mars 2013, Vidéo : Manifestation féminine à Balbala jeudi 14 Mars vers l’après midi, youtube.com
Manifestation féminine pour la libération de tous les détenus. Respectez nos choix et rendez nous nos voix scandent les femmes et leur enfants.
– 14 mars 2013, Télé et journal d’IOG : Elections législatives 2013 : L’Union européenne salue le bon déroulement du scrutin, rtd.dj, lanation.dj
Note R*E: IOG essaye d’enterrer la contestation en utilisant le texte diplomatique mou de l’UE comme le fond tous les dictateurs depuis plusieurs années. Le scénario est le même dans toutes les dictatures: les observateurs genre UE salue les progrès et demande des recours juridiques, qui ne sont jamais suivis d’effet. Comme au Togo en 2010, par exemple, L’UE est complice par son absence de fermeté et de présentation de la réalité des faits des fraudes.
Un communiqué de l’Union Européenne relatif aux élections législatives du 22 Février dernier « salue le déroulement pacifique du scrutin ». Dans ce communiqué le porte-parole de Mme Catherine Ashton, haute Représentante de l’Union Européenne pour les Affaires Etrangères et la Politique de Sécurité et Vice-présidente de la Commission, a également « salué l’engagement civique de la population et de l’ensemble des partis politiques pour l’avenir du pays ». La Haute Représentante « a appelé l’ensemble des forces politiques djiboutiennes à respecter l’état de droit (…) Et à s’abstenir de faire appel à la violence. » Dans son communiqué, Mme Ashton a conclu qu' »en tant que partenaire de long terme, l’Union Européenne souhaite continuer son partenariat avec le Gouvernement de Djibouti, avec tous les partis politiques, la société civile, et le peuple de Djibouti dans le but de poursuivre le développement social, économique et démocratique du pays ».
– 13 mars 2013, Communiqué de presse : l’USN rejette les résultats proclamés ce mercredi 13 mars 2013, survie.org
L’USN rejette catégoriquement les résultats proclamés ce jour 13 mars 2013, soit 3 semaines après la date du scrutin, par le Conseil Constitutionnel, … Conformément à la législation en vigueur, l’USN fera appel de cette décision, et va introduire un recours pour faire valoir, preuves à l’appui, sa victoire éclatante, lors du scrutin du 22 février 2013.
– 13 mars 2013, Compte rendu de maitre ZAKARIA de la situation actuelle à Djibouti, facebook.com
Comme vous le savez sans doute, le ministère de l’intérieur reste tenu par la loi de « rendre public » les résultats provisoires détaillés de toutes les élections, leur « proclamation » relevant de la compétence exclusive du Conseil constitutionnel. C’est pourquoi en l’absence de la publication ainsi exigée par la loi, l’USN a soumis au Conseil constitutionnel (juge des élections) une réclamation afin d’ordonner au ministre de l’intérieur de procéder sans délai à ladite publication et, à défaut, d’y procéder lui même. Par une décision notifiée le 10 mars 2013 à 17h à l’USN, le Conseil constitutionnel a déclaré irrecevable la réclamation précitée au motif qu’elle aurait été formée « hors délai ». En motivant sa décision de la sorte, le Conseil constitutionnel a commis une grave confusion inacceptable à ce niveau de responsabilité entre, d’une part, les termes juridiques d' »annonce publique des résultats » et celui de « proclamation » et, d’autre part, ceux de « réclamation » et de « recours électoral ». C’est pourquoi et afin de l’éclairer sur ces confusions, l’USN lui a adressé les commentaires et les remarques dont je communiquerai copies, ici même, dans les prochaines heures. L’USN a, par ailleurs, adressé au même Conseil constitutionnel une seconde et nouvelle réclamation portant sur la publication des résultats détaillés du scrutin du 22 Février. Cette réclamation est toujours en instance d’examen devant cette institution. L’Histoire retiendra la teneur de la décision attendue. En tout état de cause, l’USN ne manquera pas d’exercer le recours électoral prévu par la loi, DANS LES 10 JOURS QUI SUIVRONT LA DATE DE PROCLAMATION DES RÉSULTATS PAR LE CONSEIL.
– 13 mars 2013, proclamation in extenso des Résultats faite par le président du Conseil Constitutionnel, M. Ahmed Ibrahim Abdi, le 13 mars matin devant la presse, Les-Elections-Legislatives-2013-A-Djibouti, assajog.com et sur lanation.dj avec quelques lignes de commentaires.
Après examen et vérification, en séances plénières, des documents relatifs aux élections législatives du 22 février 2013, les résultats ont été arrêtés, sachant que le taux de participation au niveau national est de 66.59% par circonscription, comme suit :
Circonscription de Djibouti : – Total des inscrits : 121 252. – Total des votants : 76 107 (62.76% de participation). – Bulletins nuls : 1623. – Suffrages exprimés : 74 484. – Suffrages exprimés en faveur de la liste Union pour la Majorité Présidentielle (UMP) : 36 794 (49.40%) – Suffrages exprimés en faveur de la liste Union pour la Salut National (USN) : 35 464 (47.61%) – Suffrages exprimés en faveur de la liste Centre Démocrate Unifie (CDU) : 2 226 (2.99%) – Nombre de siège obtenus par l’Union pour la Majorité Présidentielle (UMP) : 28. – Nombre de siège obtenus par l’Union pour la Salut National (USN) : 7 – Nombre de siège obtenus par le Centre Démocrate Unifie (CDU) : 0.
Circonscription d’Ali Sabieh : – Total des inscrits : 13 238. – Total des votants : 6 563 (49.57% de participation). – Bulletins nuls : 110 – Suffrages exprimés : 6453. – Suffrages exprimés en faveur de la liste Union pour la Majorité Présidentielle (UMP) : 3291 (50.99%). – Suffrages exprimés en faveur de la liste Union pour le Salut National (USN) : 2 864 (44.43%). – Suffrages exprimés en faveur de la liste Centre Démocrate Unifié (CDU) : 295 (4.58%). – Nombre de siège obtenus par l’Union pour la Majorité Présidentielle UMP : 5 – Nombre de siège obtenus par l’Union pour le Salut National (USN) : 1 – Nombre de siège obtenus par le Centre Démocrate Unifié (CDU) : 0
Circonscription d’Arta : – Total des inscrits : 7 379 – Total des votants : 4 951 (67.09% de participation). – Bulletins nul : 87. – Suffrages exprimés : 4 864. – Suffrages exprimés en faveurs de la liste Union pour la Majorité Présidentielle (UMP) : 3 377 (69.43%). – Suffrages exprimés en faveur de la liste Union pour le Salut National (USN) : 1 487 (30.57%) – Nombre de siège obtenus par l’Union pour la Majorité Présidentielle (UMP) : 2. – Nombre de siège obtenus par l’Union pour le Salut National (USN) : 1
Circonscription de Dikhil : – Total des inscrits : 17 335. – Total des votants : 13 822 (79.73% de participation) – Bulletins nuls : 81 – Suffrages exprimés : 13 741 – Suffrages exprimés en faveur de la liste Union pour la Majorité Présidentielle (UMP) : 12 128 (88.26%). – Suffrages exprimés en faveur de la liste Union pour le Salut National (USN) : 1 302 (9.48%). – Suffrages exprimés en faveur de la liste Centre Démocratie Unifié (CDU) 311 (2.26%) – Nombre de siège obtenus par l’Union pour la Majorité Présidentielle (UMP) : 11 – Nombre de siège obtenus par l’Union pour le Salut National (USN) : 0 – Nombre de siège obtenus par le Centre Démocrate Unifié (CDU) : 0
Circonscription d’Obock : – Total des inscrits : 9 308. – Total des votants : 8 538 (91.72% de participation). – Bulletins nuls : 86. – Suffrages exprimés : 8 452. – Suffrage exprimés en faveur de la liste Union pour la Majorité Présidentielle (UMP) : 8161 (96.56%). – Suffrages exprimés en faveur de la liste Union pour le Salut National (USN) : 291 (3.44%). – Nombre de siège obtenus par l’Union pour la Majorité Présidentielle (UMP) : 4
– Nombre de siège obtenu par l’Union pour le Salut National (USN) : 0
Circonscription de Tadjourah : – Total des inscrits : 15 642 – Total des votants : 12 666 (80.97% de participation). – Bulletins nuls : 358. – Suffrages exprimés : 12 308. – Suffrages exprimés en faveur de la liste Union pour la Majorité Présidentielle (UMP) : 10 265 (83.40%) – Suffrages exprimés en faveur de la liste Union pour le Salut National (USN) : 1 486 (12.07%) – Suffrages exprime en faveur de la liste Centre Démocrate Unifié (CDU) : 557 (4.53%). – Nombre de siège obtenus par l’Union pour la Majorité Présidentielle (UMP) : 5 – Nombre de siège obtenus par l’Union pour le Salut National (USN : 1 – Nombre de siège obtenus par le centre Démocrate Unifié (CDU) : 0
La présente proclamation sera publiée au journal officiel de la République de Djibouti. Délibéré par le Conseil Constitutionnel en sa séance du 12 Mars 2013 où siégeaient M. Ahmed Ibrahim Abdi, Président, M. Abdoulkader Ibrahim Issack, M. Ahmed Aden Youssouf, M. Ali Soubaneh Farah, Mme Fatouma Mahamoud Hassan et M. Ibrahim Idriss Djibril, membres. A l’issue de sa déclaration, le président du Conseil Constitutionnel a répondu à quelques questions des médias présents. A propos du temps de délibération, 16 jours exactement (depuis le 24 février au 12 mars), le président du Conseil Constitutionnel a notamment rappelé que son institution disposait d’un délai de deux mois pour étudier et se prononcer sur tous les recours qui pourraient être déposés devant ses instances. A ce titre justement, il a évoqué les requêtes et les récriminations déposées par les partis de l’opposition. D’une part, a-t-il expliqué, après examen approfondi des requêtes déposées par le parti du Centre Démocrate Unifié, le Conseil Constitutionnel les a jugés totalement infondées. En revanche, la coalition de l’Union pour le salut national, s’est manifestée après expiration du délai imparti pour la déposition des requêtes et des plaintes. C’est pourquoi, la Haute Instance n’a pu les prendre en considération. C’est donc un vice de forme qui a délégitimé les dépositions de l’USN.
– 13 mars 2013, Communiqué de presse USN : Daher Ahmed Farah, porte-parole de l’USN, et Meiraneh Abdallah Okieh déférés devant le tribunal, ard-djibouti.org
… foule immense … délibéré dimanche 17 mars.
– 13 mars 2013, Djibouti un conflit oublié ?, franceculture.fr, lavoixdedjibouti.mirror.tengu.ch
… Djibouti est un carrefour stratégique pour la lutte contre le terrorisme. Et s’il fallait une preuve de son importance il n’y a qu’à regarder la présence militaire française : Djibouti est le plus important contingent tricolore en Afrique. Une situation qui a toujours poussé les occidentaux à fermer les yeux sur un régime peu démocratique. Mais depuis deux semaines, l’opposition est violemment réprimée. Les élections législatives du 22 février dernier et la victoire du parti présidentiel sont contestés. Plusieurs manifestants ont été abattus par la police et des centaines d’autres arrêtés. Jusqu’où ces affrontements vont-ils aller ? et combien de temps la France pourra-t-elle faire semblant de ne pas voir ce qu’il se passe ? avec: Jean Loup Schaal Président de l’Association pour le respect des droits de l’Homme à Djibouti. Francis Soler Rédacteur en chef de La Lettre de l’Océan Indien Abdourahman Waberi Ecrivain franco- djiboutien
– 13 mars 2013, Interview de Cassim Ahmed Dini journal « Le Temps » du 7mars 2013, republicains-solidaires.org
… Quelles qu’aient été mes réticences passées, nous sommes aujourd’hui dans une nouvelle phase de la lutte pour l’instauration de la Démocratie et il s’agit de mobiliser le plus grand nombre par l’apport massif de celles et ceux qui hésitent, pour diverses raisons, à descendre dans la rue. Il faut donc rattraper le temps perdu à cause des difficultés à la fois structurelles et conjoncturelles liées au fonctionnement chaotique des partis. .. Tout d’abord, quelle perception les protagonistes ont-ils de la partie qui se déroule : jeu à somme nulle, où l’un perd tout et l’autre gagne tout, ou alors jeu à somme variable dans lequel chacun cherchera à maximiser ses gains et minimiser ses pertes ? Si le président de la République estime qu’il s’agit d’un jeu à somme nulle dans lequel il perd tout et il a tout à perdre, alors aucune solution négociée n’est envisageable et l’on s’achemine vers une issue fatale. Surtout que, pour sa part, l’opposition ne pouvant admettre sa défaite, refuse de baisser ses prétentions et revendique la majorité absolue, même abstraction faite du district d’Obock où il n’y a pas eu de vote à proprement parler. Plus gravement, ce serait pour elle courir le risque d’un discrédit durable, mais aussi d’un dégoût de toutes celles et tous ceux qui ont placé en elle leurs immenses espoirs de changement démocratique et pacifique. Cela pourrait conduire une minorité, organisée ou pas, au recours à la violence ; ce qui serait tout sauf gage de l’indispensable stabilité attendue de notre pays par les intérêts étrangers. Par contre, si le chef de l’Etat accepte le fait que l’on est dans un jeu à somme variable, puisqu’il peut continuer à gouverner même en cas de changement de majorité parlementaire, cela peut véritablement consolider la démocratie et conduire à une résolution de la crise. .. Le président alors sortant peut-il tout de suite autoriser ses futurs challengers à se constituer le capital politique qu’exige cette prétention à lui succéder ? Rien n’est moins sûr. Surtout que ce que l’on peut appeler « l’effet précédent », c’est-à-dire la possibilité de gagner contre le pouvoir en place, renforcera la croyance en une alternance démocratique au sommet de l’Etat. Et l’on retombe alors dans le premier cas de figure et, tel que fonctionne la structure mentale de M. Ismaël Omar, façonnée par un habitus de policier, donc puisant là ses options d’action, il préfèrera travailler à l’économie en gardant son actuelle posture jusqu’au-boutiste. En fin de compte, l’issue de la crise dépend de la capacité des forces en présence à mobiliser leurs ressources respectives et à optimiser leur utilisation. Pour le régime, c’est bien sûr le Conseil Constitutionnel qui devra, après un temps de latence dont il attend la démotivation populaire et la débandade, officiellement proclamer les résultats en reconduisant l’actuelle majorité. Et si l’opposition persiste, c’est l’inévitable recours à la répression : emprisonnements, arrestations, interdictions de manifester, militarisation des espaces publics, protection policière des autorités civiles et militaires, etc. l’Etat de siège en somme. Je ne vois pas d’autre issue : soit l’opposition cède et se discrédite, soit elle résiste et s’expose en exposant. Telle est la véritable nature de ce régime piégé par son cadeau empoisonné qu’est la proportionnelle.
– 13 mars 2013, Djibouti : Guelleh dissout le peuple, survie.org, repris par ard-djibouti.org et par !! assajog.com
… Pour faire bonne mesure, Guelleh s’est appliqué à acheter le silence de son protecteur de toujours en se faisant soudain le défenseur de l’engagement militaire français au Mali. Il serait, paraît- il, « très remonté contre les réticences face à cette intervention exprimées par plusieurs pays africains autres que ceux du Sahel et de l’Intergovernmental Authority on Development (IGAD), lors du dernier sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba, fin janvier. » (Lettre de l’Océan Indien, 15 février). Zélé, Guelleh a même « plaidé la cause française » le 15 février au Tchad à l’occasion de la première session extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD). Il faut dire que le conflit malien a la faculté, comme ces fontaines miraculeuses de la médecine populaire, de nettoyer les souillures à grandes eaux thérapeuthiques. Les despotes de la Françafrique, un brin maître-chanteurs également, s’y plongent de manière à obtenir l’onction de Paris malgré leurs turpitudes. A cet égard, Guelleh, au-delà d’une enième mascarade électorale, a d’autres cadavres dans le placard, à commencer par l’assassinat du juge Borrel. Le Mali fait donc des victimes collatérales jusqu’au bord de la mer Rouge : la démocratie et la justice pour les innombrables victimes du régime Guelleh depuis 36 ans au pouvoir.
– 13 mars 2013, Torture à Djibouti, Motus à l’Elysée : Charlie Hebdo, 13 mars 2013
– 12 mars 2013, très bon article sur un blog d’un journaliste proche de l’armée française : ‘Petit dérapage démocratique à Djibouti. Pas grave se dit Bruxelles…’, bruxelles2.eu
… Manifestations réprimées : appel à s’abstenir de toute violence Les manifestations ont vite dérapé, réprimées par la police nationale “tirant à balles réelles” ; bilan : “10 morts minimum et plusieurs blessés graves” selon la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH, lire ici). Bilan qui n’a pas été confirmé. Dans la foulée, plusieurs responsables de l’opposition dont le dirigeant de l’Union pour le salut national, Hamed Youssouf, Hamed, ont été arrêtés. La quasi-totalité des membres de l’opposition ont été interpellés par la police et certains placés en résidence surveillée, souligne l’organisation des droits des l’Homme. Le Maire de Djibouti, Abdourahman Mohamed Guelle, et deux de ses adjoints ont aussi fait le détour par le commissariat de la ville (lire et écoutez sur Rfi). La réaction de l’Europe, là encore, est tout à faire mesurée. « La Haute Représentante appelle l’ensemble des forces politiques djiboutiennes à respecter l’Etat de droit, y compris le droit de manifestation pacifique, et à s’abstenir de faire appel à la violence. » La realpolitik peut souffrir une entorse aux principes… Cela pourrait paraître une évidence, mais dans l’environnement mouvementé de la Corne de l’Afrique entre Somalie troublée et Erythrée fermée, Djibouti apparait comme un havre de paix. La base logistique de l’opération Eunavfor Atalanta s’y trouve tout comme la mission de renforcement des capacités maritimes EUCAP Nestor. Et cet aspect est clairement mis en avant dans la déclaration de l’Union européenne « En tant que partenaire de long terme, l’UE souhaite continuer son partenariat avec le gouvernement de Djibouti, avec tous les partis politiques, la société civile et le peuple de Djibouti dans le but de poursuivre le développement social, économique et démocratique du pays. » Commentaire : Attention ! La situation sur place, si elle ne fait pas la Une des médias, mérite une attention plus soutenue. Le pays présente nombre de symptômes du “printemps arabe”. Une population jeune qui ne recueille pas les fruits de la croissance. Autour de Djibouti, il y a une ceinture de bidonvilles. Et le régime du président Guelleh est sévèrement critiqué sur place, et surtout son entourage. Un régime qui ressemble étrangement au régime “Ben Ali” en Tunisie, où une famille s’accapare les biens de l’Etat, comme me l’ont relaté quelques observateurs sur place. Méfiance…
– 12 mars 2013, Déclaration du porte-parole de Catherine Ashton, Haute Représentante de l’UE, sur la situation après les élections législatives à Djibouti, consilium.europa.eu
… La Haute Représentante appelle les autorités responsables à procéder à une publication rapide et transparente des résultats du scrutin. Les contestations devraient être traitées suivant les procédures de recours prévues par la loi. La Haute Représentante appelle l’ensemble des forces politiques djiboutiennes à respecter l’Etat de droit, y compris le droit de manifestation pacifique, et à s’abstenir de faire appel à la violence. En tant que partenaire de long terme, l’UE souhaite continuer son partenariat avec le gouvernement de Djibouti, avec tous les partis politiques, la société civile et le peuple de Djibouti dans le but de poursuivre le développement social, économique et démocratique du pays.
– 11 mars 2013, Le Comité de soutien à l’USN en France appelle à manifester samedi 16 mars Place Edouard Herriot à Paris, ard-djibouti.org
– 11 mars 2013, Djibouti : « Plus de deux décennies de pouvoir autocratique » Interview d’Abdourahman A. Waberi, africamix.blog.lemonde.fr
… Si le Quai d’Orsay s’est, il y a quelques jours, dit préoccupé par la violence post-électorale, il faut signaler que de nombreuses voix, tant du côté des partis (EELV, Parti de gauche) que dans la presse et l’opinion publique, se sont élevées pour rappeler le président français à ses promesses.
A l’heure où la France soutient généreusement et courageusement le camp de la démocratie au Mali, elle ne peut plus apporter aide financière et appui militaire à un régime qui opprime son propre peuple depuis 36 longues années. La marge de manœuvre du dictateur est nulle et s’amenuise par rapport à la masse populaire et à ses adversaires politiques, mais il peut encore entendre la voix du peuple qu’il a lui-même sollicité. Sa marge de manœuvre me paraît plus large du côté de ses alliés occidentaux, notamment Paris et Washington, qui se préoccupent en premier lieu de leurs intérêts géostratégiques. .. Justement, la paix et la « stabilité » relatives sont à mettre au crédit de la population qui a fait preuve de beaucoup de maturité et de patience pour ne pas donner prise au harcèlement et au chantage permanent de la part des autorités. Ce chantage tient en une phrase que le dictateur nous a si souvent répété sur tous les tons : « Moi ou le déluge » ! En matière de libertés publiques, il faut signaler que les partis légaux ne publient plus leur organe interne d’informations à cause du harcèlement et des menaces d’emprisonnement visant leurs proches parents. Système très pervers où on est responsable pour les autres ! Bien sûr, il ne faut pas éluder la guerre civile qui, d’après l’historien djiboutien Ali Coubba, aurait entraîné la mort de 3500 Djiboutiens.
– 11 mars 2013, Echanges avec les soutiens faux observateurs soutenant le régime : ‘Djibouti/Ligue arabe Les ministres arabes des Affaires étrangères soutiennent La candidature djiboutienne à l’UNESCO’, lanation.dj
… En marge de la rencontre, le chef de la diplomatie djiboutienne a eu des entretiens avec le Premier ministre et ministre des Affaires Etrangères du Qatar, ses homologues égyptien et algérien sur les voies et moyens de renforcer la coopération entre Djibouti et leurs pays respectifs. Placée sous la présidence égyptienne, la 139ème session du Conseil des ministres des Affaires Etrangères de la Ligue Arabe a par ailleurs débouché sur la publication d’une motion de soutien en faveur de la candidature de l’ambassadeur de Djibouti à Paris en France qui brigue le poste de directeur général de l’UNESCO. Dans cette motion de soutien, la Ligue arabe a exhorté ses pays membres à déployer tous les efforts nécessaires en vue de la réussite de cette candidature djiboutienne et africaine. .. Notons au passage que la candidature de M. Rachad Farah bénéficie des appuis de l’Union Africaine suite au sommet de Chefs d’État et de Gouvernement de l’UA à Addis-Abeba (21-28 janvier 2013), au Conseil des ministres des Affaires Etrangères de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) à Djibouti (15-17 novembre 2012) et au sommet de la Communauté des États Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) à N’Djamena (17 février 2013). Ambassadeur de Djibouti en France depuis 2004, le candidat djiboutien est également le délégué permanent de notre pays auprès de l’UNESCO et représentant du Chef de l’État djiboutien auprès de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).
– 11 mars 2013, Organisation de droits humains soumise et corrompue par la dictature : ‘Situation post-électorale La CNDH dénonce les contrevérités partisanes’, lanation.dj
… la commission nationale des droits de l’homme exige un démenti formel de ces allégations infondées de la part de la FIDH.
– 11 mars 2013, Jeune Afrique dans un pure style pro-dictature bien subtil « Djibouti : l’opposition fait son entrée à l’Assemblée », jeuneafrique.com, l’article est évidemment repris par les sites proche de la dictaure: assajog.com
– 11 mars 2013, Xinhua l’agence de presse chinoise continue subtilement de soutenir la dictature: ‘Djibouti : Trois dignitaires religieux condamnés à 18 mois de prison ferme’, djibnet.com
– 10 mars 2013, MRD Belgique : Alerte : le Président du MRD et porte-parole de l’USN Daher Ahmed Farah (DAF) placé en mandat de dépôt, mrd-djibouti.com
Le Président du MRD et porte-parole de l’USN (Union pour le Salut National) Daher Ahmed Farah a été transféré à la prison de Gabode par le régime dictatorial. Le comité du MRD dénonce énergiquement l’acharnement et la répression quotidienne à l’encontre du militants et dirigeants de l’USN. Nous condamnons fermement cette inculpation et cette incarcération arbitraire du Président et porte-parole de l’USN Daher Ahmed Farah ainsi les oulémas et exigeons leur libération immédiate et sans condition. Nous tenons le dictateur Ismaël Omar Guelleh pour personnellement responsable de tout ce qui arrive aux leaders de l’USN durant leur détention. Nous alertons les organisations de défense des droits de l’Homme et de la liberté de la presse et le monde libre.
– 10 mars 2013, Communiqué de presse de l’ODDH : Condamnation lourde pour 3 leaders de l’opposition, ard-djibouti.org
… Suite à la dénonciation par la coalition de l’opposition regroupée sous l’Union pour le Salut National (USN) des résultats provisoires déclarés par le Ministre de l’Intérieur, le pouvoir en place répond par des intimidations, des arrestations, des emprisonnements voire des condamnations face aux revendications de l’opposition. C’est ainsi que Abdourahman Barkat God et Guirreh Meidal, membres fondateurs du MoDeL, formation affiliée à l’USN et Abdourahman Souleiman Bachir, personnalité très connue du paysage politico-social du pays ayant apporté son soutien à l’USN, ont été condamnés ce dimanche 10 mars 2013 à 2 ans de prison avec 18 mois ferme et 5 ans de privation des droits civiques. Ces peines lourdes qui frappent ces 3 hommes sont seulement la conséquence de leurs engagements politiques. En effet, cette décision injuste et inique qui touchent des hommes qui pour la plupart apparaissent aux yeux des Djiboutiens des modèles d’intégrité et d’abnégation, n’est que le verdict d’une justice crépusculaire. D’autre part, Yacin Abdillahi Boulaleh, employé de Djibtelecom, a été condamné à 12 mois de prison avec sursis alors que la présentation au parquet de Daher Ahmed Farah (DAF), président du MRD et porte-parole de l’USN et Maydane Abdallah, membre du MRD, a été reportée pour vice de procédure pour le mercredi 13 mars 2013. .. L’ODDH dénonce l’utilisation des tribunaux complaisants pour condamner 3 leaders de l’USN à des peines lourdes sur des accusations sans fondement dont l’objectif est d’éliminer de la scène politique certaines personnalités de l’opposition…
– 10 mars 2013, Appel à une manifestation à Djibouti le dimanche 10 mars 2013, ard-djibouti.org
– 9 mars 2013, Lettre ouverte à Laurent Fabius par le Comité de soutien à l’USN en France, ard-djibouti.org, (+PDF) electionsafrique.org, lavoixdedjibouti.mirror.tengu.ch
Lettre ouverte à l’attention de M. Laurent Fabius, Ministre des Affaires étrangères, Copies : M. Jean-Christophe Belliard, directeur Afrique et Océan Indien du Ministère des Affaires étrangères. M. Pascal Canfin, ministre délégué au Développement. Elysee : Mme Hélène Le Gal, M. Thomas Mélonio. M. Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire National International. M. Alain Marsaud, député des Français établis hors de France Afrique Centre, Sud et Est, président Groupe d’amitié France-Djibouti, membre commission des affaires étrangères. Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale : Mme Elisabeth Guigou, présidente, vice-président-e-s, Mme Odile Saugues, M. Michel Vauzelle, M. Paul Giacobbi, Radical, M, Axel Poniatowski, secrétaires, Mme Pascale Boistard, M. Jean-Louis Destans, M. Michel Terrot, M. Pouria Amirshahi, député Français établis hors France Afrique Nord et Ouest. Union Européenne, M. Nicolas Westcott, directeur général pour l’Afrique, Service Européen Action Extérieure de Union européenne. .. Le jour du vote, le gouvernement djiboutien a employé la violence pour expulser les délégués USN des bureaux de vote. De nombreux bourrages d’urnes ont été observés, particulièrement dans les régions du nord (Obock, Tadjourah), du sud-est (Dikhil) et du centre (Arta). Pour la région d’Ali-sabieh et de Djibouti-ville, selon les résultats constatés par l’USN dans les bureaux de vote, la victoire de l’USN est sans appel avec 55,81% des voix contre 41,55% à l’UMP et 2,64% au CDU. Dans la soirée du 22 février, au quartier général de l’UMP, la déconvenue était visible. Une équipe de journalistes de la Radio Télévision de Djibouti (RTD) s’est rendue au quartier général de l’USN et a constaté la joie du peuple de Djibouti. De hauts responsables de l’Etat ont commencé à congratuler des dirigeants de l’USN qu’ils ont croisés dans les couloirs du Ministère de l’intérieur. Ces résultats sortis des urnes et connus de tous, ont ensuite été manipulés au ministère de l’intérieur et tard dans la nuit, aux environs de deux heures du matin, la RTD a égrené les résultats de 124 bureaux de vote de la ville de Djibouti. Les résultats de quarante et un d’entre eux ont été changés. Dans dix-neuf bureaux de vote, les fraudeurs ont inversé les scores en attribuant les chiffres de l’USN à l’UMP et vice versa. Dans quinze autres bureaux, les scores de l’UMP ont été tout simplement majorés. Enfin dans les sept bureaux restant, les suffrages de l’USN ont été réduits tandis que les nombres des voix en faveur de l’UMP ont été augmentés. Au petit matin, à 5 heures, les journalistes de la RTD ont interrompu leurs annonces et ont cédé l’antenne au ministre de l’intérieur. A la grande stupeur de tout le monde, le ministre de l’intérieur a prononcé le résultat en accordant la victoire de Djibouti ville à l’UMP avec 49,39% de voix contre 47,61% de voix en faveur de l’USN et a crédité le CDU de 2,98% de voix. Plus deux semaines après, le ministre de l’intérieur n’a toujours pas publié les résultats par bureaux de vote, ce qui aurait validé ce mensonge d’Etat, avant de présenter ces résultats au Conseil constitutionnel pour vérification. Depuis, l’USN a rejeté ces résultats et appelé à des manifestations pacifiques pour les contester, mais le régime utilise la brutalité pour écraser toute mobilisation du peuple djiboutien. Les arrestations, les menaces, les intimidations et les battues sont quotidiennes pour l’ensemble des leaders de l’opposition USN, les militants, les sympathisants ou les simples citoyens dans l’ensemble du territoire djiboutien et plus particulièrement dans la capitale où la contestation prend de plus en plus d’ampleur. En outre, s’appuyant sur l’absence totale de liberté de la presse, le régime manipule et utilise toutes les déclarations du corps diplomatique stationné à Djibouti ou des « observateurs internationaux » (Union Africaine, Organisation de la coopération islamique (OCI), et IGAD) pour valider son hold-up électoral. Les prétendus « observateurs internationaux » n’étaient suffisants, ni en nombre, ni en compétence pour couvrir la totalité du processus électoral à Djibouti. Et contrairement à certaines déclarations manipulées ou sorties de leur contexte par le régime, les ambassades n’ont pas eu accès à l’ensemble du processus électoral. En effet, les fraudes ont été réalisées par bourrage d’urnes dans des bureaux sans observateurs étrangers, ou pour les grandes villes comme Djibouti Ville au regroupement des résultats au Ministère de l’intérieur. Dans un tel contexte, la déclaration de l’ambassade de France à Djibouti, M. Forceville, selon lequel, « Mes homologues et moi-même n’avons constaté rien d’anormal » et celle du secrétaire général adjoint du Service européen pour l’action extérieure (SEAE), Maciej Popowski, qui affirme « avoir noté que les élections législatives du 22 février dernier se sont déroulées dans le calme et a appelé les partis d’opposition à renoncer à la violence », constituent pour le régime djiboutien une validation implicite de son hold-up électoral. Par ailleurs, ce que les diplomates français ou européens savent, c’est que dans un pays non démocratique, aucune contestation par voix juridique suite à une fraude avec silence de la communauté internationale, n’a encore permis de faire reculer un régime qui avait inversé le résultat d’un scrutin. Nous appelons la France à condamner fermement l’usage de la force contre le peuple et contre les leaders de l’opposition. Nous aimerions également que la France condamne les arrestations et les détentions illégales des leaders de l’opposition : Daher Ahmed Farah (DAF), Guirreh Maidal, Abdourahman Bachir, Abdourahman Barkad God, Ali Arras, Maydane Okieh et les militants de l’opposition arrêtés au nombre de plus de 1000. Tout dirigeant ou militant de l’USN est susceptible d’être arrêté ou de nouveau arrêté à tout moment sous l’accusation de trouble à l’ordre public ou sans chef d’inculpation le plus souvent. L’opposition et le peuple djiboutien dans son ensemble aimeraient avoir l’aide de la France et de l’Union européenne pour que Djibouti rentre dans la lumière de la liberté et de la démocratie. Cette élection prend place dans une série de législatives, Djibouti, Guinée Conakry, Togo, Cameroun, Mauritanie, qui impactera durablement le processus de démocratisation de l’ensemble du continent africain. L’absence de soutien réel et affirmé de la diplomatie française et européenne à Djibouti sera compris par l’ensemble des démocrates africains comme un renoncement dans le soutien de la démocratie en Afrique pour des intérêts européens tels que la construction de l’Europe de la défense, puisque Djibouti est considérée comme une place stratégique. Il est temps par ailleurs pour la France de comprendre que dans le contexte régional difficile de la Corne de l’Afrique, le régime actuel de Djibouti ne représente plus une garantie de stabilité. Au contraire, désavoué par un peuple qui a trouvé la force de se lever contre lui, ce régime représente désormais une grave menace tant pour la stabilité du pays et de la région que pour la défense des intérêts communs sur place.
– 9 mars 2013, menace de la dictature : « Situation postélectorale à Djibouti : Le Garde de Sceaux durcit le ton », rtd.dj, assajog.com
– 8 mars 2013, A Djibouti, le pouvoir tente d’étouffer la contestation, lemonde.fr (+ djibtalk.com)
… le bilan des morts et des arrestations s’alourdit chaque jour. La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) avait déjà identifié, jeudi 7 mars,« huit personnes tuées par balles par la police durant les manifestations ou les regroupements d’opposants » depuis l’annonce des résultats le 25 février.« En plus, 850 personnes sont incarcérées au centre de rétention de Nagad et 82 autres, déjà condamnées ou en attente de leur jugement, sont incarcérées à la prison centrale de Gabode dans la capitale,sans assistance médicale ni avocat », explique Florent Geel, responsable Afrique à la FIDH. Ce bilan demeure provisoire. « Les familles n’osent pas déclarer leurs morts ou amener leurs blessés à l’hôpital où la police arrête les personnes s’y faisant soigner », rapporte un Djiboutien. Le ministère français des affaires étrangères s’est dit » préoccupé par les informations faisant état d’arrestations de membres de l’opposition, de trois dignitaires religieux et par les débordements survenus lors de manifestations ». .. « Les gens en ont marre d’être dirigés depuis trente-cinq ans par la même famille, ils veulent un minimum de démocratie », explique Abdourahman Boreh, un homme d’affaires djiboutien exilé, conseiller du président avant de tomber en disgrâce, et qui avait envisagé de se présenter contre lui en 2011 avant que l’opposition ne boycotte le scrutin. » Il ne comprend pas qu’il doit faire des concessions : accorder une place à l’opposition au Parlement, et organiser une présidentielle libre en 2016″, ajoute-t-il...
– 7 mars 2013, Monsieur Noël Mamère attire l’attention du ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, ard-djibouti.org, republicains-solidaires.org, la question : questions.assemblee-nationale.fr
– 7 mars 2013, Libération d’Amed Youssouf et arrestation d’Ismaël Guedi Hared cette après-midi 7 mars 2013, ard-djibouti.org
Ahmed Youssouf Houmed vient d’être libéré après un interrogatoire au commissariat central de la police. Tous nos remerciements aux Djiboutiens et aux amis démocrates qui se sont mobilisés pour réussir cette libération. Nous leur demandons de continuer de maintenir la pression pour obtenir la libération de tous les autres prisonniers politiques toujours détenus à Djibouti, notamment Ismaël Guedi Hared arrêté cette après-midi, Daher Ahmed Farah, Abdourahman Barkat, Abdourahman Bachir, Cheikh Guireh, Ali Aras, et Meydaneh Okieh.
– 7 mars 2013, Arrestation à Djibouti du président de l’USN ce jeudi 7 mars 2013, djiboutinews.eu
La président de l’Union pour le Salut National (USN) et président de l’ARD, Ahmed Youssouf Ahmed, a été interpellé ce jeudi 7 mars 2013 à Djibouti à la sortie de la prière du midi et emmené au Commissariat central. Il s’agit du cinquième dirigeant USN arrêté à Djibouti.
– 7 mars 2013, Djibouti, ses soldats français, sa répression locale (Le Canard Enchaîné), ard-djibouti.org
– 6 mars 2013, Sommet Varsovie (Groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie), et le Triangle de Weimar (Allemagne, France et Pologne)) : La défense, un des trois éléments de l’unité européenne, bruxelles2.eu
Réunis à Varsovie, les 6 dirigeants européens en format Visegrad / Weimar (*) ont convenu comme l’a détaillé le Premier ministre Donald Tusk, à la sortie de la réunion, que « la construction de l’unité européenne (pouvait) être réalisée à l’aide de trois outils : « l’Union économique et monétaire, la compétitivité des économies européennes et le renforcement des capacités de défense européennes ». La construction de l’Europe de la Défense retrouve ainsi une place qu’elle n’avait pas eu depuis des années dans la construction européenne. Les ministres de la Défense – réunis en parallèle – ont dans une déclaration exprimé leur volonté de renforcer leur coopération dans le domaine de la défense et d’améliorer la compétitivité de l’industrie européenne de défense. « Nous disposons d’une base industrielle commune, l’emploi et la technologie pour permettre à la défense européenne d’avoir une fiabilité suffisante » a déclaré le président français, François Hollande.
Note R*E: La gestion de crise en Somalie ou Mali, qui permet aussi de construire l’Europe et sauvegarder les emplois, ne justifie pas d’abandonner les peuples à leurs dictateurs, au Togo, au Tchad, à Djibouti, ou ailleurs.
– 5 mars 2013, MRD : Incarcération du porte-parole de la coalition de l’opposition Union du Salut National (USN) et président du Mouvement du Renouveau Démocratique et le Développement (MRD) Daher Ahmed Farah dit DAF, ard-djibouti.org
… Daher Ahmed Farah et les autres leaders ont été incarcéré sans justification ni accusations par la police secrète de Ismail Omar Guelleh le Lundi 5 Mars, 2013 au Soir. Nous exigeons sa libération immédiate de ces personnes et demandons cessent la brutalité policière du régime de Monsieur Ismail Omar Guelleh. BUREAU DU MRD EN AMERIQUE
– 5 mars 2013, Djibouti : élections sous parapluie militaire occidental, page 5 Afriques en lutte, npa2009.org
… Comme prévu, l’UMP (Union pour la majorité présidentielle) a proclamé sa victoire le 23 février, ce qu’a contesté l’USN. Dans les districts d’Obock, de Tadjourah et de Dikhil, il n’y pas eu d’élection, les militaires ont expulsé les délégués des bureaux de vote et ont procédé au bourrage des urnes, d’où les scores de 96,56 %, 83,40 % et 88,10 %. Dans les districts d’Arta et d’Ali Sabieh, il y a eu de fraudes massives. Dans la capitale, l’USN a remporté la victoire mais le ministre de l’intérieur a tout simplement inversé les résultats. ..
– 5 mars 2013, Djibouti : « Résistance », afriquesenlutte.org
– 5 mars 2013, entraide des dictateurs : le Soudan félicite l’UMP pour sa victoire, lanation.dj
… L’émissaire soudanais a transmis un message de félicitations du président Omar Hassan El Béchir au responsable politique djiboutien pour la victoire de l’UMP à l’issue du récent scrutin législatif qui procédait au renouvellement des membres de l’Assemblée nationale. .. Leurs échanges avaient également porté sur les voies et moyens qui sont susceptibles de renforcer la coopération djibouto-soudanaise, le contexte sécuritaire régional et les relations entre Juba et Khartoum.
– 5 mars 2013, Compte rendu des manifestations du 2 mars 2013 organisées à Paris en soutien de l’USN, ard-djibouti.org
– 5 mars 2013, site proche de la dictature : Le ministère de la Justice et celui de l’Intérieur dénoncent d’une seule voix la campagne de désinformation orchestrée par la FIDH, assajog.com, le 7 mars sur lanation.dj
“Suite à la diffusion sur le site de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) d’informations mensongères sur la situation post-électorale dans notre pays, le ministère de la Justice et le ministère de l’Intérieur portent à la connaissance de l’opinion publique que contrairement aux allégations fallacieuses faisant état “de morts d’opposants et de tirs à balles réelles” que notre pays ne déplore pas de blessés par balles et encore moins de morts. Les deux ministères précisent dans leur communiqué conjoint que durant le rétablissement de l’ordre, les forces de l’ordre se sont acquittées avec succès de leur mission régalienne qui est de garantir la sécurité des biens et des personnes. Toujours dans le même communiqué, les deux ministères saluent le courage et la performance des forces de l’ordre qui, malgré l’utilisation par les fauteurs de troubles des projectiles en tous genres, ont agi avec professionnalisme. Par ailleurs, concernant la propagande incitant à la déstabilisation, les deux ministères se réservent le droit d’engager des poursuites judiciaires contre les auteurs ou organisations de ces allégations. Ils appellent enfin nos concitoyens à faire preuve de discernement et de maturité quant aux informations propagées sur certains sites internet.”
– 5 mars 2013, Soutiens de la Ligue des Etats arabes à la dictature : Elections Législatives 2013 Une portée historique, assajog.com, Note R*E n’a pas trouvé le communiqué en français ou en anglais sur le net. Il n’est pas publié sur les sites (proches) du gouvernement djiboutien, il est commenté sous forme de propagande grossière.
… La Ligue des Etats Arabes a rendu public hier un communiqué de presse sur le bon déroulement des élections législatives du vendredi 22 février dernier en République de Djibouti. .. Arrivés dans la journée du 18 février dernier à Djibouti, les observateurs de la Ligue Arabe ont effectué aux côtés de leurs homologues issus des rangs respectifs de l’Union Africaine, l’Organisation de la coopération islamique(OCI), et l’IGAD des tournées dans les bureaux et centres de vote de la capitale comme dans les régions de l’intérieur au jour J de cette importante échéance électorale. Ainsi, la mission d’observation de la Ligue arabe a noté que les opérations de vote se sont déroulées dans le calme et la transparence.De ce fait, le Secrétaire général de la Ligue arabe félicite via le communiqué de presse le peuple, le gouvernement et l’ensemble des acteurs politiques de Djibouti pour la réussite des élections législatives qui contribuent au renforcement de notre jeune démocratie. Tous les djiboutiens doivent s’enorgueillir du constat de la Ligue arabe. .. Les scores obtenus par l’Union pour la majorité présidentielle (49,40%) et sa principale concurrente, l’Union pour le salut national (47,61%), reflètent les réalités constatées sur le terrain quant au choix des électeurs djiboutiens et électrices djiboutiennes. Toutes les missions d’observations de l’UA, de l’OCI, de la Ligue Arabe et de l’IGAD ont dressé un constat similaire par médias interposés au grand dam de certains leaders de la coalition de l’opposition qui ont incité leurs jeunes partisans surexcités à l’insurrection. .. Les raisons en sont la fermeté des pouvoirs publics qui ont arrêté tous les fauteurs de troubles à l’ordre public et les montées au créneau des personnalités peu suspectes de complaisance comme le chef de la représentation diplomatique française à Djibouti selon lequel le scrutin législatif s’est tenu dans la transparence. Il appartient maintenant au Conseil Constitutionnel de proclamer dans les jours à venir les résultats définitifs des élections législatives 2013, d’une portée historique, après un examen méticuleux de l’ensemble des procès verbaux et d’éventuels recours qui lui ont été soumis.
– 4 mars 2013, Journal côté dictature : Diplomatie Maciej Popowski à Djibouti, lanation.dj, rtd.dj
… Le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Mahmoud Ali Youssouf, a reçu hier dans son cabinet ministériel le secrétaire général adjoint du Service européen pour l’action extérieure(SEAE), Maciej Popowski. .. Les deux hommes se sont entretenus de plusieurs sujets dans un climat de confiance. Au niveau bilatéral, le chef de la diplomatie djiboutienne et son interlocuteur européen ont évoqué les projets et programmes en cours d’exécution au pays, financés par l’Union Européenne(UE) dans le cadre de l’aide publique au développement. Il a également été question des perspectives de coopération entre la République de Djibouti et l’Union Européenne dans divers domaines stratégiques. Citons, entre autres, le dessalement d’eau de mer et les énergies renouvelables. Par ailleurs, le ministre a saisi l’occasion pour faire le point sur les récentes élections législatives qui se sont tenues dans la journée du vendredi 22 février 2013 sur l’ensemble des circonscriptions électorales du pays. Il a souligné l’avancée du processus démocratique national via l’introduction d’une dose de proportionnelle. L’initiative répond, a-t-il rappelé, au souci du gouvernement de promouvoir une meilleure représentativité des différents courants d’opinions politiques au sein de l’Assemblée nationale. Dans un second temps, M. Mahmoud Ali Youssouf a mis en relief le bilan positif dressé par les observateurs internationaux de l’IGAD, de l’OCI, de l’UA et de la Ligue des Etats Arabe sur les différents aspects du scrutin législatif. Sur ce point précis, le secrétaire général adjoint du SEAE a dit avoir noté que les élections législatives du 22 février dernier se sont déroulées dans le calme et a appelé les partis d’opposition à renoncer à la violence. Concernant le contexte régional, les deux personnalités publiques ont effectué un large tour d’horizon sur les questions de paix et de sécurité ont également occupées une bonne place durant cette rencontre entre les deux hommes. A cet égard, M. Maciej Popowski a salué le rôle clé que Djibouti joue notre dans la lutte contre la piraterie maritime sévissant au large des côtés somaliennes. Et ce, a-t-il affirmé, à travers les facilités accordées aux forces européennes, parties prenantes de l’opération Atalante et l’envoi des troupes militaires djiboutiennes dans le cadre du mandat de l’AMISOM en Somalie. En réponse, le chef de la diplomatie djiboutienne a relevé que le recul de la piraterie dans le golfe d’Aden est un succès partagé dans la mesure où les forces navales de l’opération Atalante y ont très fortement contribué en conjugaison des efforts d’autres pays. Par ailleurs, la Somalie a été aussi au centre des discussions entre le ministre djiboutien et le responsable européen. Ils ont soulevé la situation sécuritaire prévalant chez le voisin somalien. Bref, ils ont échangé leurs points de vue sur les voies et moyens de soutenir le gouvernement somalien, notamment la formation militaire des soldats somaliens par l’UE.
Note R*E : M. Popowski, secrétaire général adjoint du Service européen pour l’action extérieure (SEAE), est depuis mai 2012, responsable pour le SEAE « de la politique de sécurité et de la prévention des conflits », des questions militaires à l’UE, il n’est pas responsable des processus électoraux.
– 4 mars 2013, Djibouti gagné par les printemps arabes ? (+vidéos), tv5.org
… Bourrage des urnes, listes électorales trafiquées, bureaux de vote sous la mainmise du régime, interpellations de militants… Depuis plus d’une semaine, les partis de l’opposition, réunis au sein de la coalition Union pour le Salut National (USN), ne cessent de dénoncer les fraudes massives qui ont entaché les élections législatives du 22 février. Ils refusent de reconnaître les résultats provisoires qui leur accordent 13 sièges sur les 65 que compte le parlement de Djibouti censé représenter les 800 000 habitants du pays. « Les chiffres ont été manipulés après la fermeture des bureaux de vote. Nous avons les documents signés des présidents de bureaux prouvant que nous avons gagné », a assuré à l’AFP le porte-parole de l’USN, Daher Ahmed Farah, au lendemain des élections. Selon la Fédération internationale des droits de l’homme et la Ligue djiboutienne de défense des droits humains, des coups de feu ont été tirés sur les manifestants. S’appuyant sur des témoignages, les deux organisations indiquent dans un communiqué que « le bilan provisoire serait déjà d’une dizaine de morts, d’une quinzaine de blessés, dont certains très graves et des centaines arrestations ». De son côté, la djiboutienne Aicha Dabale, réfugiée politique en France et membre de l’Observatoire pour le respect des droits humains à Djibouti, dénombre « plus de 400 personnes arrêtées dont certains, au moins quatre, ont été torturés sauvagement » et fait état de « quatre morts » tout en précisant que « les gens ont peur et enterrent leurs défunts sans rien dire à personne ». Pas facile dans ce contexte d’évaluer avec précision la situation. « Personnellement, je reste très prudent, indique Francis Soler, rédacteur en chef de la Lettre de l’Océan indien. Il y a une tendance de l’opposition à exagérer l’ampleur de la répression gouvernementale et une tendance gouvernementale à nier l’existence même de cette répression. Il n’existe quasiment pas de sources d’informations indépendantes et c’est donc difficile à ce jour de définir l’ampleur que prend la répression qui est en soi indéniable. »…« Silence radio » de la communauté internationale. Dans ce contexte tendu, le rôle de la communauté internationale peut s’avérer déterminant. Mais, pour l’instant, c’est « silence radio », constate Aicha Dabale qui, à l’instar des militants de la diaspora, a alerté de multiples ambassadeurs et responsables politiques. Ce qui n’a rien d’étonnant. « Jusqu’à présent, les puissances occidentales qui ont des intérêts militaires de premier plan à Djibouti ont toujours mené la même politique, explique le rédacteur en chef de la Lettre de l’Océan indien. Soutien au régime et encouragement à l’ouverture politique mais on ne va pas plus loin. » …
– 4 mars 2013, Djibouti : Silence on tue ! par Abourahman Waberi, Ali Deberkale, Dimitri Verdonck, laregledujeu.org
Ce lundi 04 mars 2013 dans l’après-midi, Monsieur Daher Ahmed Farah, porte-parole de la coalition des six partis de l’opposition djiboutienne, a été une nouvelle fois arrêté à son domicile. Cette fois ce sont les hommes de la brigade criminelle qui l’ont emmené. Nous demandons bien sûr sa libération immédiate et sans condition. Nous demandons par ailleurs au Président de la République française d’appuyer cette demande auprès de son homologue djiboutien et de lui rappeler l’attachement de la France au respect des droits de l’Homme et en particulier à celui de s’opposer et de manifester librement… Pas plus qu’à l’époque pour dénoncer cette scandaleuse mise à l’écart des contestataires du régime, les médias français n’ont aujourd’hui souligné cette surprenante attitude de la part d’un régime dont on pouvait légitimement se demander s’il ne s’apprêtait pas à mieux frapper, une fois les résultats frauduleux annoncés à une population pourtant très clairement acquise à l’opposition, au risque de plonger le pays dans un scénario à la syrienne. Dès le lendemain des élections, reprenant en chœur une dépêche de l’AFP, certains médias ont annoncé – sans les interroger – les chiffres avancés par le régime et noté que les élections s’étaient déroulées dans le calme. D’autres ont, avec un brin de paternalisme, souligné la maturité de la population djiboutienne. Pour compléter le tableau, ils auraient pu ajouter que la température était de 40° et que le vent était faible… Avec un peu de chance, certains lecteurs de médias français sont au courant que des élections viennent d’avoir lieu à Djibouti. Parmi eux, certains se demandent encore quels sont les enjeux de ce scrutin pourtant historique. Quant aux téléspectateurs de TF1, de France 2 ou de Canal+, ils n’auront pas entendu parler d’élections à Djibouti. Aucun n’aura appris que l’opposition a proclamé sa propre victoire, ce qui ne revient pas du tout au même que de contester la victoire de son adversaire. Aucun n’aura été informé que, dès le lendemain des élections, le régime djiboutien a renoué avec ses bonnes vieilles habitudes en arrêtant massivement les manifestants, en enfermant les plus gênants d’entre eux (300 personnes dont 37 femmes et un enfant à l’heure où nous écrivons ces lignes) et en tentant par tous les moyens de réduire au silence les voix de l’opposition politique assignée à résidence et de la contestation populaire d’une ampleur inédite à Djibouti. Surtout, au moment où ce sera le plus nécessaire – maintenant ! – aucun ne prendra la peine de s’intéresser à la situation post-électorale d’un pays dont personne ne parle à l’exception de quelques plongeurs conquis par les fonds sous-marins et de soldats alanguis du souvenir des filles qu’ils ont baisées dans notre cité portuaire. L’Union européenne est le premier bailleur de fonds à destination de la République de Djibouti où elle a décidé de renforcer sa présence. Comme le Japon et les Etats-Unis, la France verse par ailleurs chaque année au régime 30 millions d’euros pour la location de sa base militaire auxquels il faut ajouter l’aide bilatérale et multilatérale qu’elle apporte à Djibouti. Une aide captée par des ONG noyautées par les proches du régime devenus spécialistes dans la lutte contre l’excision ou la famine par exemple, des problèmes qui ont le mérite d’émouvoir l’opinion publique et que l’on peut facilement présenter comme des coups du sort et le fait de traditions ancestrales si difficiles à éradiquer. Les détournements de fonds publics à destination de la population sont à ce point pratiqués à Djibouti que l’OMS a été contrainte il y a quelques mois de suspendre l’aide qu’elle y consent pour la lutte contre le VIH-SIDA et de prévoir des mesures spécifiques de contrôle. En attendant, des centaines de milliers de personnes continuent de vivre dans des conditions terribles, de mourir du SIDA et du choléra, la moitié des habitants continue de survivre sans abri (neuf personnes sur dix sont sans abri dans le reste du pays), l’eau manque faute de réseau de distribution, les conditions sanitaires restent désastreuses, le chômage massif atteint des sommets, la corruption se généralise et finalement, l’humanité disparait sous les coups d’une brute épaisse, avide de pouvoir et d’argent. De tout cela, aucun média français ne parle. La poursuite de la présence française à Djibouti exige un renforcement des exigences de la France sur le plan du respect des droits de l’Homme et de la démocratie à Djibouti. Cette même exigence qui fait que l’on ne tue pas un collégien de 14 ans, que l’on ne viole pas sa mère, que l’on ne torture pas son père, que l’on n’exécute pas son frère, qu’on laisse voter librement sa sœur et que l’on respecte la volonté du peuple lorsqu’elle s’exprime avec autant de force et de clarté que ces derniers jours à Djibouti. Il est temps par ailleurs pour la France de comprendre que dans le contexte régional difficile de la Corne de l’Afrique, le régime actuel de Djibouti ne représente plus une garantie de stabilité. Au contraire, désavoué par un peuple qui a trouvé la force de se lever contre lui, ce régime représente désormais une grave menace tant pour la stabilité du pays et de la région que pour la défense des intérêts étrangers sur place. Le président djiboutien Ismael Omar Guelleh qui avait tenu à inviter un de ses plus proches amis, le Soudanais Omar El Béchir, lors de sa troisième investiture en avril 2011 est arrivé en bout de course. N’ayant ni la stature ni la culture d’un Abdoulaye Wade, il y a fort à craindre que le président djiboutien ne s’accroche autant qu’il le pourra à Djibouti qu’il considère comme sa propriété personnelle. Les risques sont réels de voir le régime tuer, torturer et réprimer très durement les manifestations pacifiques dans les prochains jours. Les Français doivent le savoir et s’en inquiéter.
– 4 mars 2013, Communiqué de l’USN : Appel à manifester pacifiquement le mardi 5 mars à 15h sur la route de Venise à Djibouti, ard-djibouti.org
– 4 mars 2013, Tous Dans la Rue: Par Cassim Ahmed Dini, republicains-solidaires.org
la caution française à la fraude du 22 février doit, non pas nous révolter, mais nous interroger sur nous-mêmes et nous rassurer sur nos possibilités d’émancipation : voulons-nous vraiment nous libérer de cette dictature néocoloniale et antinationale ? Car la France n’a aucune affection pour quelque dictateur que ce soit, aucun mépris pour notre Peuple, aucune Déclaration des Droits de l’Homme à exporter : elle n’a que ses intérêts à défendre. A nous de défendre les nôtres !
– 4 mars 2013, Xinhua (agence chinoise qui soutient la dictature): l’ambassadeur de France affirme n’avoir constaté « rien d’anormal », french.china.org.cn, vidéo: assajog.com
L’ambassadeur de France à Djibouti, René Forceville, déclaré samedi à la presse que ses homologues des autres chancelleries accrédités à Djibouti et lui-même n’ont constaté rien d’anormal quant au déroulement du scrutin législatif djiboutien du 22 février. « Grâce au libre accès aux centres de vote dont nous avons bénéficié, mes homologues et moi-même n’avons constaté rien d’ anormal », a indiqué le diplomate français, qui s’est félicité que « l’opposition djiboutienne, absente depuis une dizaine d’années de la scène politique du pays, ait pleinement participé à ces élections législatives ». « Cela signifie un progrès très positif par rapport à un parlement monocolore », a souligné M. René Forceville. Interrogé sur les mouvements de contestations et les affrontements entre manifestants de l’opposition et forces de l’ordre qui ont été observés après la déclaration des résultats des élections, M. Forceville a appelé les partisans de la coalition de l’opposition au calme et à la sérénité compte tenu du contexte régional d’instabilité politique. « La stabilité de Djibouti est indispensable au développement de l’économie nationale et celles des pays voisins comme l’Ethiopie », a-t-il rappelé en invitant l’opposition « à recourir aux voies légales de la justice » pour toute contestation des résultats du scrutin.
– 4 mars 2013, Ambassade de France à Djibouti Une prise de position objective, assajog.com, vidéo: assajog.com + rtd.dj
Au terme de sa rencontre d’hier avec le chef de la diplomatie djiboutienne, l’ambassadeur de France à Djibouti, René Forceville, a tenu un point de presse au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale. Au cours de cette sortie médiatique, le diplomate français a affirmé que ses homologues des autres chancelleries accrédités à Djibouti et lui-même n’ont constaté rien d’anormal quant au déroulement du scrutin législatif. Et ce grâce au libre accès aux centres de vote de la capitale dont ils ont beneficié. À l’issue de son entrevue d’hier avec le chef de la diplomatie djiboutienne, l’ambassadeur de France à Djibouti, René Forceville, a effectué un point de presse au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale. Le diplomate francais s’est félicité que l’opposition djiboutienne, absente depuis une dizaine d’années de la scène politique du pays, ait pleinement participé aux élections législatives du vendredi 22 février 2013. Il a également pris acte que celle-ci ait pu par ce biais assurer sa présence au sein de l’Assemblée nationale. “Cela signifie un progrès très positif par rapport à un parlement monocolore’’, a souligné en substance le chef de la représentation diplomatique française. Concernant les récents évènements survenus à Djibouti ville, M. René Forceville a appelé les partisans de la coalition de l’opposition au calme et à la sérénité compte tenu du contexte régional d’instabilité politique. “La stabilité de Djibouti est indispensable au développement de l’économie nationale et celles des pays voisins comme l’Ethiopie”, a-t-il relevé sans ambages. Il a par ailleurs invité ceux qui contestent les résultats du scrutin législatif à recourir aux voies légales de la justice. Outre ce conseil digne de bon sens, l’ambassadeur René Forceville a rappelé que l’ambassade de France et d’autres chancelleries accréditées à Djibouti ont participé aux opérations de vote en tant qu’observateurs. A ce titre, il a déclaré qu’il a eu un libre accès aux centres de vote de la capitale. “Mes homologues et moi-même n’avons constaté rien d’anormal”, a dit le diplomate français en conclusion de sa prise de position objective d’hier au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale. Les élections législatives du 22 février dernier ont permis l’entrée au Parlement pour la première fois de l’opposition de ce petit pays de l’Afrique de l’est.
– 4 mars 2013, site et organisation CNDH proche du pouvoir : Droits de l’Homme La CNDH s’insurge contre les rumeurs mensongères, assajog.com
… la commission nationale des droits de l’homme, qui concourt au même objectif, la protection des Droits de l’Homme à Djibouti, constate avec regret que les informations diffusées par certaines organisations, dont la fédération internationale des droits de l’homme(FIDH), sont erronées. Ce faisant, celles-ci participent à une surenchère qui ne les honore guère et encore moins les droits de l’homme mais exacerbe aussi les tensions. Ainsi, la CNDH s’inscrit en faux devant les affirmations selon lesquelles plusieurs centaines d’opposants et sympathisants seraient détenus. Elle réfute, par conséquent, ces allégations dénuées de tout fondement. D’autant plus que ces organisations n’ont jamais cité leurs sources d’informations. De ce fait, leurs propos relèvent purement et simplement des rumeurs. Selon les investigations de la commission nationale des droits de l’homme, une cinquantaine des personnes interpellées sur les lieux des heurts qui ont accompagné la manifestation interdite par le Ministère de l’Intérieur, sont placées en détention provisoire par le parquet de Djibouti en prévision de leur procès pour participation à attroupement illicite. ..
– 3 mars 2013, Un régime très ébranlé: par Loubak Hanfare, republicains-solidaires.org
… Inéluctablement les mascarades électorales qui ont eu lieu dans les régions intérieures ont donné lieu à des scores fleuves en faveur de l’UMP. Des scores qui ne reflètent pas les foules de milliers de gens qui ont participé aux meetings de l’USN. A Djibouti ville, malgré les votes irréguliers de plusieurs milliers , l’UMP n’a pas été en mesure de rattraper son énorme retard avec un USN qui le devançait encore de 10298 voix après les dépouillements publics des urnes. La victoire de l’USN est sans appel ; l’USN gagne 55,81% , l’UMP totalise 41,55% et le CDU obtient 2,64% des voix. Au quartier général de l’UMP, la douleur est intense et rapidement les responsables et les rares partisans du groupement désertent le lieu. Une équipe nombreuse des journalistes de la RTD s’est rendue au quartier de l’USN pour immortaliser ce moment exceptionnel de joie . Certains très hauts responsables de l’Etat ont commencé à congratuler des dirigeants de l’USN qu’ils ont croisés dans les couloirs du ministère de l’intérieur. Malheureusement ces résultats sortis des urnes, et connus de tous, ont été tripatouillés au ministère de l’intérieur. Tard dans la nuit, aux environs de deux heures du matin, la RTD commence à égrener les résultats de 124 bureaux de vote de la ville de Djibouti. Les résultats de quarante et un d’entre eux ont été changés. Dans dix neuf bureaux de vote, les fraudeurs ont inversé les scores en attribuant les chiffres de l’USN à l’UMP et vice versa. Dans quinze autres bureaux les scores de l’UMP ont été tout simplement majorés. Enfin dans les sept bureaux restant , les suffrages de l’USN ont été réduits tandis que les nombres des voix en faveur de l’UMP ont été augmentés. Au petit matin, à 5heures, les journalistes de la RTD interrompent leurs annonces et cèdent l’antenne au ministre de l’intérieur. A la grande stupeur de tout le monde, le ministre de l’intérieur prononce le résultat de cette grande escroquerie en accordant la victoire de Djibouti ville à l’UMP avec 49,39% de voix contre 47,61% de voix en faveur de l’USN et crédite de 2,98% de voix au CDU. Depuis une semaine s’est écoulée et le ministre de l’intérieur n’a pas publié encore les résultats par bureaux de vote pour justifier ce mensonge d’Etat et les présenter au conseil constitutionnel pour vérification. Cette énorme escroquerie électorale qui dans la mémoire collective des consultations nationales n’a rien de comparable dans sa maladresse a provoqué la colère des Djiboutiens et des Djiboutiennes . De grandes manifestations pacifiques pour protester contre cette immense fraude électorale se déroulent depuis une semaine dans le pays mais le régime réprime férocement pour disperser les manifestants. Trois dignitaires religieux respectés de tous sont inculpés depuis mais une centaine de personnes croupit illégalement dans les geôles des commissariats de police, de la gendarmerie et dans les locaux du sinistre camp de Nagad.
– 3 mars 2013, Paris: Manifestation en soutien à l’USN, republicains-solidaires.org
– 2 mars 2013, Déclaration de l’ambassadeur de france Rene Forceville sur les élections législatives 2013, vidéo, assajog.com
– 2 mars 2013, Manifestations interdites à Djibouti, afrik.com, Note R*E: les manifestations étaient déjà interdites depuis le printemps 2011
A Djibouti, « toute manifestation sur la voie publique est interdite jusqu’à nouvel ordre » en raison des récents troubles à l’ordre public. La décision prise vendredi par le ministre djiboutien de l’Intérieur, Hassan Darar Houffaneh, intervient suite aux violences entre supporters de l’opposition et forces de l’ordre aux lendemain des résultats des élections législatives du 22 février. ..
– 2 mars 2013, Compte rendu de la manifestation du vendredi 01 mars 2013 à Bruxelles (FDP), ard-djibouti.org
– 1er mars 2013, Communiqué : la communauté djiboutienne de France appelle à manifester samedi 2 mars sur le Parvis des Droits de l’Homme à Paris en soutien à l’USN, djiboutinews.eu
– 28 février 2013, À Djibouti, les forces de l’ordre répriment l’opposition, la-croix.com
– 28 février 2013, France, MAEE: Djibouti – Manifestations, diplomatie.gouv.fr
La France salue la tenue des élections à Djibouti. En effet, pour la première fois depuis 2003, une élection nationale s’est déroulée avec la participation effective de l’opposition. Ces élections, qui marquent une étape importante dans la vie démocratique du pays, ont cependant été émaillées d’incidents regrettables. Nous sommes préoccupés par les informations faisant état d’arrestations de membres de l’opposition, de trois dignitaires religieux et par les débordements survenus lors de manifestations. A cet égard, la France renouvelle son attachement au respect du droit de manifester pacifiquement, qui doit être à la fois garanti et encadré, afin d’éviter tout dérapage. Nous notons également la contestation par l’opposition des résultats provisoires et appelons en conséquence à la plus grande transparence, notamment par la publication des résultats provisoires détaillés par bureau de vote. D’ici là, nous appelons l’ensemble des acteurs à faire preuve de retenue.
– 28 février 2013, Djibouti : Des opposants tués par balles par les forces de l’ordre dans les manifestations en cours communiqués + vidéos, fidh.org (CP repris par African Press Organization (APO) et afrik.com)
Depuis le 25 février dans l’après-midi et tard dans la nuit, les forces de l’ordre tirent à balles réelles sur les manifestants qui contestent la régularité des élections législatives du 22 février et protestent contre les arrestations massives d’opposants qui se poursuivent. Le bilan provisoire serait déjà d’une dizaine de morts, d’une quinzaine de blessés, dont certains très graves et des centaines arrestations. La FIDH et la LDDH condamnent l’utilisation disproportionnée de la force contraire aux instruments internationaux de protection des droits humains qui lient Djibouti, appellent les parties au calme et demandent aux autorités djiboutiennes l’ouverture d’une enquête judiciaire. .. Réunis pour un meeting d’information à l’appel des partis d’opposition pourtant interdit par le ministre de l’Intérieur, de très nombreux manifestants ont exprimé leur mécontentement face aux conditions d’organisation et au déroulement des élections législatives ainsi qu’aux arrestations massives d’opposants et ce jusqu’à tard la nuit en dépit de l’instauration d’un couvre feu, lundi 25 février au soir. Les forces de l’ordre ont répondu en tirant sur les manifestants. Selon des témoins, une dizaine de manifestants auraient été tués, dont Youssouf Mahmoud Ahmed, membre du parti l’Union pour le Salut National (USN) et Kadir Mahmoud, un lycéen. D’autres ont été gravement blessés comme Abdourahman Barkat God et Abdourahman Souleimane Béchir, tous deux dirigeants du parti MoDel ou encore Khalid Mahmoud et Hussein Omar Abar, deux lycéens blessés par balle. Ce bilan demeure provisoire dans la mesure où les personnes tuées ou blessés ne sont pas amenées dans les hôpitaux où les forces de l’ordre arrêtent les personnes s’y faisant soigner. .. La FIDH et la LDDH appellent la communauté internationale, notamment l’ONU, l’Union africaine, l’Union européenne, la France et les États-Unis à fermement condamner les violations des droits de l’Homme commises par les autorités djiboutiennes et appeler à une solution politique à la crise.
– 28 février 2013, Jugés à huis clos, mrd-djibouti.com
Les trois Cheiks membres de l’USN, placés sous mandat de dépôt hier 27 février 2013 à la prison centrale de Gabode, après près de 48 heures de garde à vue par la police, Abdourahman Souleiman Bechir, Abdourahman Barkat God et Guireh Meidal Guelleh, ainsi que leurs co-accusés Youssouf Guedi et Awad Moussa, sont traduits en justice depuis 9 heures (heure de Djibouti) à huis clos. Ils sont jugés par la chambre des flagrants délits du tribunal de première instance de Djibouti. En effet, le public et les membres de l’USN se sont vu refuser l’accès au tribunal. Cela en dit long sur l’impartialité de la justice du régime.
– 27 février 2013, Communiqué de presse de l’USN : meetings simultanés dans la capitale et dans les chefs-lieux de la région, djiboutinews.eu, ard-djibouti.org
L’Union pour le salut national (USN) maintient le meeting empêché d’information et de remerciement de ses partisans et électeurs qui devait se tenir 25 février 2013… Ce meeting maintenu aura lieu le vendredi 1er mars à 15heures, à la fois dans la capitale, Djibouti-ville et dans les chefs-lieux des régions de l’intérieur… le ministre de l’intérieur a été informé aujourd’hui…
– 27 février 2013, Djibouti : le Parti socialiste inquiet des violences marquant la fin du processus électoral, parti-socialiste.fr
Le 22 février 2013, des élections législatives ont eu lieu à Djibouti. Les résultats provisoires indiqueraient une victoire de l’union pour la majorité présidentielle et une forte progression de l’opposition. Le Parti socialiste se félicite que ce scrutin ait permis une participation de l’opposition, mais, il reste préoccupé par l’absence de résultats détaillés. Leur publication serait un acte de transparence essentiel. Le Parti socialiste tient à rappeler son refus de toute violence et son attachement à la liberté d’expression et au droit de manifester, qui doivent être garantis y compris à l’issue des scrutins. Il témoigne particulièrement de son inquiétude face aux informations faisant état d’arrestations de personnalités politiques et s’interroge sur les motifs de ces arrestations et mises en résidence surveillée. Le processus électoral doit pouvoir aller à son terme en respectant les droits de l’ensemble des partis politiques djiboutiens.
– 27 février 2013, Au nom de la liberté, une mobilisation exceptionnelle a lieu à Djibouti !, ard-djibouti.org
Le lundi 25 février, jour de meeting d’information à Djibouti à l’appel de l’Union pour le salut national (USN), les Djiboutiens ont répondu présents. .. Le meeting programmé le lundi 25 février à 14 heures a été déclaré ‘interdit’ par le ministre de l’intérieur à la RTD, mais cela n’a pas empêché des dizaines de milliers de citoyens libérés de la peur de converger de l’ensemble des quartiers et des cités de la capitale dès 16 heures. Des barrages de police dressés autour des cités populaires de Balbala, Arhiba, Quartier 6, 7 et 7 bis, Ambouli, PK 12 n’ont pas réussi à arrêter le flot de plus de 5000 jeunes et moins jeunes affluer en masse vers les abords de l’avenue Nasser pour en découdre définitivement avec la dictature et le déni de droit. Une situation chaotique a fait fuir les forces de police devant les manifestants. Les clashes entre manifestants et forces de police ont retenti sur la ville toute la journée du lundi. Au moins une dizaine de véhicules de police et des pneus incendiés par centaines jonchaient les rues, dégageant une fumée épaisse dans la capitale. A la charge de la police par les matraques et les grenades faisaient face les jets de pierre et les cocktails molotov des plus jeunes manifestants. Les services de sécurités ont réussi pour leur part à capturer certains dirigeants de l’opposition tels que Sougueh Ahmed, président du Model, emprisonné, Guireh Meidal, Abdourahman God, battu par la police, blessé par un éclat de grenade lacrymogène et emprisonné au commissariat du Port, Abdourahman Bachir, battu et blessé grièvement à la tête, emprisonné à la brigade nord de la gendarmerie, Ali Arass, responsable de l’annexe de l’ARD à Balbala. Le mardi 26 a connu le même soulèvement avec l’entrée en scène des lycéens et étudiants qui ont fait le siège du palais de justice de Djibouti au cri de Libérez les prisonniers ! Vive l’USN ! Des policiers réservistes ont été appelés pour combler le débordement total des forces de l’ordre face à une révolte qui n’avait pas montré cette ampleur depuis le grand jour du 18 février 2011. Une véritable scène de début d’insurrection prend progressivement le pas sur le rassemblement pacifique auquel avait initialement appelé l’USN pour un meeting d’information relatif aux élections législatives du vendredi 22 février. Le bilan humain est pour l’instant de 300 personnes arrêtées, 3 à 5 blessées par balles dont on ignore l’état exact, ainsi que de nombreux disparus.
– 27 février 2013, Communiqué de presse de l’Observatoire djiboutien pour la promotion de la démocratie et des droits de l’Homme (ODDH): Placement de Barkat, Bachir et Guirreh en mandat de dépôt à la prison Centrale de Gabode, lavoixdedjibouti.mirror.tengu.ch
Abdourahman Barkat God et Guirreh Meidal, tous deux membres fondateurs du MoDeL ainsi que Abdourahman Souleiman Bachir ont été placés en mandat de dépôt à la prison centrale vers 14h30 ce mercredi 27 février 2013. De même Youssouf Guedi, professeur au collège et Awad Moussa, employé à l’ANPI (Agence Nationale pour la Promotion des investissements) sans étiquète politique, ont été eux aussi mis en mandat de dépôt à Gabode. Harcèlements et arrestations des membres de l’opposition Une chasse aux sorcières contre certains responsables et militants de l’USN (coalition de l’opposition). Cette chasse à l’homme touche principalement les jeunes issus de la société civile regroupés sous la formation MoDeL (Mouvement pour le Développement et la Liberté) affiliée à l’USN. Les arrestations ciblées d’enseignants, de cadre de l’administration, de travailleurs indépendants, … ne touchent que les membres du MoDeL. Une stratégie aussi vieille que le monde. Les arrestations en masse ou ciblées ainsi que les incarcérations sont devenues monnaie courante. Chaque heure apporte son lot d’emprisonnements et de placement en détention. C’est ainsi que ce matin vers 5h30 la police fait une descente au quartier Barwaqo (quartier de Balbala) arrêtant ouvriers, enseignants, étudiants, simples ouvriers, … sans distinction. Un jeune touché par balle toujours hospitalisé Nous avons appris ce matin qu’un jeune touchee par balle est actuellement hospitalisé en réanimation à l’hôpital de Balbala. Nous ne disposons pas d’information sur son état de santé. A l’heure où nous mettons sous presse ce communiqué nous sommes toujours dans l’incapacité de vous donner un chiffre exacte des arrestations effectuées par la police depuis le dimanche 24 février. En termes d’estimation on doit frôler dans les milliers. L’ODDH appelle le pouvoir à cesser cette répression tout azimut et à ouvrir très rapidement un dialogue avec l’opposition. L’ODDH exhorte la communauté internationale à sortir de son silence en prenant ses responsabilités.
– 27 février 2013, Djibouti : le gouvernement appelle au calme et met en garde l’opposition, africatime.com
… le ministre djiboutien de l’ Intérieur Hassan Darar Houfaneh a lancé mardi un appel au calme à la population qui a été retransmis par la télévision nationale. « J’exhorte les Djiboutiens à se désolidariser des appels à la violence et aux messages de haine qui affluent sans discontinuer du camp de l’opposition depuis l’annonce des résultats des élections législatives de vendredi dernier », a-t-il dit. « Si l’opposition conteste les résultats des élections législatives, elle a pleinement le droit de s’adresser aux autorités compétentes et de défendre devant elles la légitimé de ses revendications », a-t-il ajouté. Cependant, M. Hassans Farah Darar a souligné que « l’Etat ne tolérera point les atteintes à répétition contre l’ordre public orchestrées derrière de prétendues manifestations qui ne sont en réalité qu’une vaste campagne de manipulation des jeunes et qui cachent mal une volonté délibérée d’attenter à la stabilité du pays ». .. « J’invite encore l’opposition à respecter la volonté du peuple et à recourir aux voies légales de contestation. .. « , a-t-il conclu. La coalition de l’opposition, l’Union pour le Salut National ( USN), qui regroupe trois formations politiques, a rejeté catégoriquement les résultats provisoires des élections législatives de vendredi dernier qui ont été annoncés par le ministère de l’Intérieur et donnant une majorité écrasante de 80% sur les 65 sièges du parlement à l’alliance au pouvoir, l’Union pour la majorité présidentielle (UMP). « Nous rejetons vigoureusement ce hold-up électoral caractérisé », avait déclaré le président de l’opposition, Ahmed Youssouf Houmed, quelques heures seulement après la publication des ces résultats provisoires. En effet, l’opposition djiboutiennne qui a mis fin à une décennie de boycotte dénonce des fraudes massives et des bourrages des urnes lors du déroulement de ce scrutin. Dimanche dernier, la déclaration commune des observateurs internationaux qui ont « salué le caractère démocratique et la transparence des élections » n’ont pas changé la position des leaders de l’opposition, rejoints dans la contestation des résultats par les centristes du Centre des Démocrates Unifiés (CDU) . .. Petit Etat de la Corne d’Afrique indépendant depuis 1977, qui compte moins d’un million d’habitants, Djibouti bénéficie d’une position stratégique qui lui vaut d’accueillir les plus importantes bases militaires françaises et américaine en Afrique.
– 27 février 2013, intervention de Daher Ahmed Farah à propos des manifestations a Djibouti suite au hold up électoral, youtube.com
– 27 février 2013, Le vrai visage de Djibouti, audio Africa N°1 – mer. 27 février, djibnet.com
… Le même scénario semble se reproduire aujourd’hui, alors même que l’opposition a décidé de participer, pour la première fois depuis dix ans, aux élections législatives organisées le vendredi 22 février. Arrestations et détentions arbitraires, multiplication des actes d’intimidations, menaces de mort… Le vrai visage de Djibouti, le pays de la violence ordinaire. .. Invités : Jean-Loup Schaal, Président de l’Association Respect Droits de l’Homme à Djibouti (ARDHD), Maître Zaccaria Habdillahi, Président de la Ligue djiboutienne des droits de l’Homme (LDDH), Daher Ahmed Farah, Porte-parole de l’USN (Union du salut national, coalition des principaux partis d’opposition), de retour d’exil, Débatteur polémiste : Doucis Aïssi, Journaliste et Docteur en Sciences de la communication et de l’information
– 27 février 2013, hold up électoral à Djibouti, Ouest-France, version papier mais pas web (ouest-france.fr)
– 26 février 2013, Législatives à Djibouti : l’opposition dénonce l’irrégularité du scrutin dans la rue, france24.com
… ’USN dénonce des « fraudes massives », sans avoir réussi jusque-là à les prouver. Ses partisans sortent donc manifester tous les jours depuis le scrutin. Ils dénoncent une répression sévère de la part des forces de police, notamment dans le quartier populaire de Balbala, au sud-ouest du centre ville de la capitale.
– 26 février 2013, Djibouti: l’opposition dénonce des fraudes, humanite.fr
– 26 février 2013, Manifestation des étudiants de l’université de Djibouti devant le tribunal de Djibouti (vidé3 3 min, http://djiboutinews.eu/manifestation-des-etudiants-de-luniversite-de-djibouti-devant-le-tribunal-de-djibouti/# )
– 26 février 2013, Heurts entre policiers et manifestants à Djibouti, 20minutes.fr
… Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser des centaines de manifestants qui réclamaient devant le ministère de la Justice la libération de cheikh Bachir Abdourahim, un dirigeant d’opposition qui aurait été arrêté lundi. «Non seulement le pouvoir nous vole notre victoire mais il jette aussi en prison les gens pour qui nous avons voté», a déclaré à Reuters l’un des manifestants, Ali Saleh, un étudiant. Les manifestants se sont engagés à poursuivre leur mouvement jusqu’à la chute du gouvernement du président Ismaël Omar Guelleh. Selon le ministre de l’Intérieur, Hassan Darar Houffaneh, l’Union pour la majorité présidentielle (UMP) a remporté 49 des 65 sièges du Parlement. L’Union du salut national (USN), coalition de l’opposition, conteste ces résultats en dénonçant des bourrages d’urnes et des votes multiples. ..
– 26 février 2013, Manipulation au travers de l’agence chinoise Xinhua pour jouer sur la peur de l’Islam en occident : « Législatives : Les résultats divisent profondément la rue djiboutienne », djibnet.com
… « Il faut comprendre une chose. Ces élections ont eu lieu avec en toile de fond deux contextes très particuliers : le printemps arabe et la crise économique mondiale. Le premier a soufflé un vent violent de changements dans une bonne partie des plus grands pays arabes, comme la Tunisie, l’Egypte où encore la Libye, et ces grandes nations arabes peinent encore à repartir sur des bons rails. Le second, qui est la crise économique mondiale, est interprété comme le résultat d’une mal-gouvernance, et vient ainsi renforcer le vent du changement soufflé par le premier, c’est-à- dire le printemps arabe », explique Ali Issa, analyste politique djiboutien. « C’est ce contexte dopé ensuite par l’introduction d’une dose de proportionnelle de 20% et le regroupement de l’opposition dans une seule plateforme qui a fait que les élections législatives du 22 soient un tournant décisif dans le processus de développement de la jeune démocratie djiboutienne, avec un égard seulement de 1, 72% entre l’alliance au pouvoir et la coalition de l’opposition dans Djibouti-ville qui est la plus grande circonscription électorale. Une première au pays », a-t-il dit ajouté. .. « Pour la première fois dans l’histoire de notre pays, les plus grands cheikhs de Djibouti ont rejoint l’opposition et ont appelé les Djiboutiens à les suivre en dénonçant les dérives du régime en place. Durant toute la campagne, les grandes figures religieuses du pays étaient en première ligne. Si l’opposition a mobilisé à chacun de ses meetings un raz-de-marée sans précédent, c’est bien évidemment due à l’appel des cheikhs et cela démontre aussi la place qu’ils ont dans le cœur des Djiboutiens », précise pour sa part un cadre djiboutien qui a voulu garder l’anonymat. .. (Note R*E : a priori reprise d’une manipulation d’IOG pour jouer sur la peur de l’Islam)
– 26 février 2013, Djibouti : Plusieurs blessés lors d’une manifestation interdite de l’opposition (autre très mauvais CP de Xinhua), djibnet.com
… Selon l’opposition, une vingtaine de manifestants ont été blessés. ..
– 25 février 2013, 18h32 à Paris: message reçu du MRD à vérifier: « Voici la situation, plusieurs dizaines de blessés dont certains gravement. Des centaines des personnes (femmes, enfants, adultes) en prison dont certains sont battus gravement. Un leader est un état très grave ce soir. Il a récu une balle tirée à bout portant. D’autres leaders sont portés disparus dont un qui était gravement blessés, certains sont assignés chez (le président et le porte parole). La population de Balbala a pris certains portes de polices et ont brulés les sieges d’UMP (parti du dictateur). La situation est hors de contrôle et la dictature essaie de reprendre les choses par la force, mais le peuple résiste. »
– 25 février 2013, Djibouti : Arrestations massives d’opposants au lendemain des élections, fidh.org
La FIDH et son organisation membre, la Ligue djiboutienne des droits Humains (LDDH), s’inquiètent des arrestations massives de membres de l’opposition, à Djibouti deux jours après des élections législatives marquées par de très nombreuses irrégularités entachant leur crédibilité. Alors que doit se tenir dans l’après-midi un meeting d’information de l’opposition, la FIDH et la LDDH interpellent les autorités djiboutiennes pour qu’il ne soit pas fait un usage disproportionné de la force publique, qu’elles stoppent immédiatement la vague d’arrestation en cours et libèrent les personnes arrêtées. .. Depuis hier les autorités djiboutiennes mènent une vague d’arrestation sans précédent à Djibouti, la quasi-totalité des leaders de l’opposition ayant été arrêtés ou placés en résidence surveillées. Ainsi, M. Ahmed Youssouf, président de l’Alliance républicaine pour le développement (ARD) et M. Ahmed Dini, président du Parti populaire djiboutien (PPD), ont été arrêtés ce matin vers 10h30. M. Ahmed Youssouf Houmed, président de l’Union pour le salut national (USN) et Ismaël Guedi Hared, tête de liste de l’USN pour la circonscription de Djibouti-ville, ont été arrêté et conduits au Commissariat de police de la capitale sous la responsabilité du colonel Omar Hassan, chef de la sécurité publique. Ils viennent d’être libérés. Pour sa part, M. Sougueh Ahmed Robleh, le président du Mouvement pour le développement et la liberté (MoDel), formation membre de l’USN, est détenu au commissariat de police de la cité Hodane dans la quartier périphérique de Balbala avec trente partisans de l’USN. M. Daher Ahmed Farah dit « DAF », président du Mouvement pour le Renouveau démocratique et le Développement (MRD) et porte-parole des partis d’opposition a, quant à lui, été placé ce matin sous résidence surveillée. La veille, M. Abdourahman Mohamed Guelle, le Maire de Djibouti et deux de ses adjoints, MM. Ali Mohamed Dato et Aden Dalieh Dirieh ont eux aussi été arrêtés, conduits au commissariat central de police de la capitale puis libérés après avoir été interrogés par le chef de la police, le colonel Abdillah Abdi Farah, sur le meeting d’information de l’USN prévu pour le lendemain. En outre, 120 partisans de l’opposition ont été arrêtés dans la nuit du 24 au 25 février et sont détenus au centre de retenue administrative de Nagad. 7 militants de l’opposition arrêtés la même nuit au quartier 7 bis et au Vieux Balbala (Balbala Caadi) demeurent toujours non-localisables. En effet, plusieurs témoins ont affirmé que dans la nuit du 24 au 25 février, l’armée, notamment la Garde républicaine, la police et la gendarmerie, s’étaient largement déployés dans la capitale et avaient bloqué tous les accès de plusieurs quartiers populaires de la capitale dont le quartier de Balbala et que la police et la gendarmerie avaient procédé à de nombreuses arrestations. En dépit de cette vague d’arrestations, des milliers de militants de l’opposition doivent se retrouver cet après-midi à 15 heures aux alentours de l’Avenue Nasser, prêts à prendre part à un meeting d’information qui a été interdit par le Ministre de l’intérieur. « Ces arrestations jettent le discrédit sur la légalité du scrutin législatif et sur la volonté des autorités de permettre un réel pluralisme politique. Il est impératif que les arrestations, les actes de représailles et d’intimidations cessent, et que soit garantie la liberté de manifestation à Djibouti » a déclaré Paul Nsapu, Secrétaire-général de la FIDH.
– 25 février 2013, petits arrangements entre régimes non-démocratiques, observation factice de de l’UA, de la Ligue Arabe, de l’OCI et de l’IGAD: « Djibouti/législatives : les observateurs internationaux appellent les acteurs politiques « à respecter la volonté du peuple » » (Xinhua, agence chinoise), djibnet.com
« Estimant que les élections législatives de vendredi dernier a offert au peuple djiboutien l’opportunité d’exprimer librement son opinion », les missions d’observateurs internationaux ont exhorté les acteurs politiques djiboutiens à respecter la volonté du peuple et à utiliser les voies légales de recours pour toute réclamation ou contestation éventuelle », ont indiqué les chefs des missions d’observateurs de l’Union Africaine (UA), de la Ligue Arabe, de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) et de l’ Autorité Intergouvernementale pour le Développement (IGAD) au cours d’une conférence de presse à Djibouti. Dans cette déclaration commune, les chefs des quatre missions d’ observateurs internationaux ont apporté leur caution aux résultats provisoires annoncés par le ministère djiboutien de l’Intérieur. Ils ont salué « le civisme et la maturité politique des Djiboutiens » et ont surtout mis en exergue le caractère démocratique du scrutin. Il s’agit là d’une étape cruciale avant la proclamation des résultats définitifs par le Conseil Constitutionnel dans les jours à venir. Les responsables des qautre missions ont appelé les leaders des partis politiques djiboutiens à « continuer le dialogue en vue de consolider la démocratie et promouvoir l’Etat de droit, la paix et la stabilité ». ..
– 25 février 17h28, arrestations et résidence surveillée pour les leaders de l’opposition (message de DAF), mrd-djibouti.com
– 24 février 2013, Communiqué de presse de l’Observatoire djiboutien pour la promotion de la démocratie et des droits de l’Homme (ODDH) : Déni de la volonté populaire, djiboutinews.eu
… Il est à prendre en compte également la maturité des Djiboutiennes et Djiboutiens qui ont démontré une fois encore une retenue manifeste face aux provocations et répressions (arrestations arbitraires des leaders de l’opposition, lieu de meeting interdit, intimidations, …) durant la campagne. Comme d’habitude les élections se sont déroulées dans la paix sauf qu’il y a lieu de constater que les résultats provisoires annoncés par le Ministre de l’Intérieur (membre du parti au pouvoir) ne reflètent guère la volonté populaire. A Obock, refus aux délégués de l’opposition d’accéder aux bureaux de vote, expulsions et menaces avec armes dans certaines localités de Dikhil, de Tadjourah, d’Arta et d’Ali-Sabieh selon l’USN. Et surtout, à Djibouti-ville où malgré l’usage de tous les artifices de la corruption, de l’intimidation, des ordres de missions pour la Garde République, des ordonnances, … le peuple a voté pour la coalition de l’opposition. La déclaration du Ministre de l’Intérieur vers 4h30 du matin le samedi 23 février ressemblait à la fois à une gifle et une insulte au peuple djiboutien et s’apparentait à une boutade « Si le peuple a voté contre le pouvoir on dissout le peuple ». Que Monsieur le Ministre sache que rien ne pourra supplanter la volonté populaire et qu’à la fin la démocratie triomphera. Comme d’habitude on s’acheminerait vers une contestation de l’opposition dont l’issue reste incertaine au regard de l’entêtement du pouvoir en place et d’une certaine complaisance de la communauté internationale. Aujourd’hui, après 36 ans de règne sans partage de la vie politique par le même pouvoir, il est indéniable que la vérité de ce scrutin soit respectée si on a une certaine considération de ce peuple qu’on veut représenter et défendre leurs intérêts sur le plan national et international. L’ODDH demande à la CENI et au Conseil Constitutionnel de prendre en compte les revendications légitimes de l’opposition que ce soit au niveau de l’examen des pièces présentées et au niveau du respect de ce droit fondamental de recourir aux instances juridictionnelles. L’ODDH appelle la communauté internationale à prendre la mesure de la gravité de la situation et à agir en conséquence en prenant ses responsabilités.
– 24 février 2013, Le maire de la capitale interdit d’accès à ses bureaux puis arrêté (et libéré) en même temps que quatre militants de l’USN, ard-djibouti.org
– 23 février 2013, Législatives à Djibouti: l’opposition dénonce des fraudes massives (+ interview DAF), rfi.fr
… Daher Ahmed Farah dénonce des fraudes massives, « dans la capitale, mais surtout en province ». Selon lui, vingt-quatre bureaux de vote ont été interdits aux délégués de l’opposition dans les circonscriptions du nord du pays. A Tadjourah, une circonscription du nord, « une dizaine de bureaux étaient totalement contrôlés par le régime, avec ce que cela comporte comme bourrage d’urnes », accuse-t-il. ..
– 23 février 2013, Coallition USN: Face au hold-up électoral et au statu quo, la mobilisation nationale, ard-djibouti.org
… à Obock, les délégués de l’USN ont été empêchés d’accéder aux bureaux de vote de la circonscription. A Tadjourah, pas moins de 20 bureaux de vote sur 47 ont été fermés à nos délégués, et à Dikhil 27 bureaux de vote sur 48 ont connu la même situation de bourrage. A Ali-Sabieh comme à Arta, la victoire de l’USN a été détournée par expulsion de certains de nos délégués suivie d’un bourrage d’urnes vote par des militaires.
Dans la capitale, Djibouti-ville, en dépit de la fraude par vote multiple (ordonnances, ordres de mission), la liste de l’USN a largement gagné la majorité des sièges, comme en témoignent les résultats issus des urnes et signés par les présidents des bureaux de vote. L’USN a remporté 80% des sièges de la capitale. Pourtant, le régime n’a pas hésité à déclarer sa liste de Djibouti-ville victorieuse. Ces agissements, qu’annonçait mercredi soir 20 février 2013 l’interview en langue somalie du Chef de l’État sur les antennes et les ondes de la RTD, rappellent le profond mépris du pouvoir en place et de son chef à l’égard du peuple djiboutien. Nous rejetons vigoureusement ce hold-up électoral caractérisé ainsi que les résultats proclamés par le Ministre de l’Intérieur ce matin vers 4 heures. Nous appelons le peuple djiboutien à une mobilisation nationale pacifique pour mettre fin au statut quo qui perdure depuis 36 ans. Dans le cadre de cette mobilisation, l’USN tiendra un meeting d’information le lundi 25 févier 2013 à 15 heures, Avenue Nasser.
– 23 février 2013, Reuters, L’opposition conteste la victoire du parti au pouvoir à Djibouti, djibnet.com
– 23 février 2013, AFP : Djibouti: législatives remportées par le pouvoir, fraudes selon l’opposition, djibnet.com, liberation.fr, lepoint.fr
– 22 février 2013, EELV : Soutenir la démocratie à Djibouti, communiqué eelv.fr issu du texte du groupe Afrique ‘Djibouti : agir pour la transparence des élections et de la coopération’ publié le 15 février transnationale.eelv.fr
EELV : – assure le peuple djiboutien de son total soutien pour exiger et obtenir un scrutin libre et transparent ; – demande aux parlementaires français et européens d’exiger la transparence sur la politique de coopération militaire que l’Union européenne et certains Etats européens mènent avec Djibouti – à ce titre, une commission d’enquête parlementaire en France sur les circonstances précises de l’assassinat du juge Bernard Borrel en 1995 pourrait être envisagée ; – demande au gouvernement français de se coordonner avec les gouvernements allemand et italien, voire étasunien et japonais, pour établir des exigences démocratiques en matière de coopération militaire avec Djibouti ; – demande au gouvernement français et à l’Union européenne de sortir du silence et de s’engager pour soutenir la population djiboutienne dans son combat pour la démocratie.
– 22 février 2013: Jeune Afrique soutient IOG en reprenant sa propagande, jeuneafrique.com
– 22 février 2012, RFI : Elections législatives à Djibouti: un scrutin incertain (+interview DAF), rfi.fr/afrique
… L’opposition et la majorité présidentielle présentent ainsi des candidats dans toutes les circonscritions dont la plus importante est celle de la capitale, Djibouti, qui comptabilise à elle seule 35 sièges de députés. Le nouveau mode de scrutin permettra de donner un caractère plus démocratique à la représentation nationale. Reste toutefois à savoir si l’élection législative se déroulera dans des conditions d’équité et de transparence. L’opposition – qui ne dispose que d’un représentant au sein de la commission électorale et n’a pu obtenir de copie du fichier électoral – émet des doutes. Joint par RFI, Daher Ahmed Farah, porte-parole de l’USN, explique pourquoi, après dix ans de boycott électoral, les leaders de l’opposition ont décidé, cette fois-ci, d’aller à la bataille. AUDIO
– 21 février 2013, Bataille de com’ entre l’opposition et le parti au pouvoir à la veille des législatives, observers.france24.com
« … La RTD [télévision officielle de Djibouti] a supprimé à la dernière minute les débats entre les têtes de listes des régions pour ne garder qu’un débat dans quatre langues entre les candidats de la capitale. Ils nous ont dit que c’était par manque d’argent. L’USN a donc considéré que, sans ces débats régionaux, il n’y avait aucune raison de participer. On doute fortement que la RTD soit neutre et on ne voulait pas participer à une mascarade. La RTD ne parle quasiment pas de l’opposition. Pour contourner cette censure, nous nous organisons pour filmer nous-mêmes des conférences et des meetings et les publier sur notre page Facebook. Quand je vois que l’UMP reprend nos vidéos [du jeune du Quartier-3] et les détourne, ça me fait rire parce qu’ils les sortent de leur contexte. J’ai été choqué par le panneau « Je ne joue pas avec le feu, j’aime Djibouti, je vote UMP » et par le durcissement de ton à l’égard de l’USN. Le problème, avec eux, c’est qu’ils essaient de faire croire que les responsables de l’opposition sont des fauteurs de troubles, alors que la priorité pour le parti, c’est la stabilité du pays et des élections transparentes. C’est ce qu’on essaye de faire par Internet avec des messages de paix et en appelant au calme à chaque fois qu’on le peut. Nous sommes mesurés sur l’impact des réseaux sociaux : la majorité de la population n’a pas accès à Internet, notre visibilité nationale sur le Web est donc dérisoire. Mais nous espérons que cela aidera la communauté internationale à suivre en temps réel ce qu’il se passe dans notre pays. »
– 21 février 2013, Le dernier baroude d’honneur d’un dictateur en fin de règne, ard-djibouti.org
… que penser de l’intervention de Monsieur Ismail Omar Guelleh a deux jours des élections historiques? … Il persiste et signe dans son mépris de la constitution djiboutienne dont il a l’habitude de violer. Il exprime sans équivoques son dédain pour la démocratie et l’expression populaire. Il balaie d’un geste de la main l’appui massif au rejet de son régime qui, a presque 40 ans de règne , n’a rien d’autres que délabrement et pauvreté a offrir au peuple djiboutien. Il prend les djiboutiens pour des simples d’esprit et sermonne avec paternalisme pour mettre en garde des conséquences de sa défaite assurée. En plus, Il s’arroge, en propriétaire de la république, le droit d’avoir la continuité de sa dictature et met en garde le peuple, sous des menaces a peine voilées, qu’après lui il y aura , non pas droit et démocratie mais déluges. ..
– 20 février 2013, Paris, conférence-débat des démocrates djiboutiens, regismarzin.blogspot.fr
– 20 février 2013, FIDH + LTDH : Djibouti : Stopper la répression et garantir des élections crédibles, fidh.org
La FIDH et son organisation membre, la Ligue djiboutienne des droits Humains (LDDH), s’inquiètent du climat politique et sécuritaire délétère qui prévaut à Djibouti à l’approche des élections législatives prévues le 22 février 2013. Nos organisations dénoncent en particulier la multiplication, à l’approche du scrutin, d’arrestations, actes de harcèlements, et autres formes d’intimidation à l’encontre des membres de l’opposition politique et de leurs sympathisants, autant d’actes qui sont de nature à compromettre la tenue d’élections libres, transparentes et apaisées. La FIDH et la LDDH appellent les autorités djiboutiennes à tout mettre en œuvre pour veiller au respect le plus strict des droits et libertés garantis par les lois nationales et instruments internationaux relatifs aux élections. .. La communauté internationale ne doit plus rester silencieuse face à ce déni de démocratie » a déclaré la LDDH. La FIDH et la LDDH appellent les autorités djiboutiennes à prendre toutes les mesures nécessaire pour s’assurer du respect des dispositions de la Constitution djiboutienne, de la loi électorale de 1992, de la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples ou encore du Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui garantissent l’organisation de scrutins libres, justes et transparents. Nos organisations appellent par ailleurs la communauté internationale, et en particulier l’Union africaine (UA), la Ligue des États arabes (LEA), l’Organisation de la conférence islamique (OCI), et l’Autorité intergouvenementale pour le développement (IGAD) dont des observateurs électoraux sont dépêchés dans le pays ; la Commission africaine des droits de l’Homme et des Peuples, qui entame aujourd’hui sa 13ème session extraordinaire ; les Nations Unies et l’Union européenne à : – dénoncer les pratiques contraires aux droits humains du pouvoir djiboutien particulièrement dans le contexte pré-électoral actuel ; – se prononcer sur les conditions d’exercice du vote et la validité du scrutin ; – rappeler les autorités djiboutiennes à se conformer à leurs engagements régionaux et internationaux.
– 18 février 2013, Collectif de solidarité avec les luttes sociales et politiques en Afrique : Élections législatives du 22 février 2013 à Djibouti : dictature, fraudes et répression à l’ombre des bases militaires, quel changement dans la politique française et européenne ?, electionsafrique.org
A l’approche des élections du 22 février 2013, le régime djiboutien a instauré un climat de terreur sur la population. .. Les seules élections pluripartites, depuis l’indépendance, qui se sont déroulées en 2003, avaient déjà été massivement fraudées au détriment de l’opposition unie (UAD), qui avait obtenu officiellement 40% des voix, et, en réalité, plus de 50% : le régime s’était attribué la totalité des sièges des députés à l’assemblée nationale s’appuyant sur le scrutin de liste majoritaire à un tour[3]. Aucune revendication n’étant acceptée, les élections suivantes ont été boycottées, et, une grande partie des leaders ont été contraints à l’exil. C’est une nouvelle mascarade que le régime prépare. Le régime n’a pas rempli une seule des conditions pour la tenue des élections libres, transparentes et démocratiques. La très récente commission électorale, dont le président est un fonctionnaire de l’Etat, est entièrement sous la tutelle du ministère de l’Intérieur. Le processus de distribution des cartes électorales est totalement chaotique. Le pouvoir refuse d’inscrire des milliers de Djiboutiens sur les listes alors qu’il distribue des milliers de cartes électorales à des étrangers. L’opposition n’a pas accès aux médias nationaux qui ont pris fait et cause pour le parti du gouvernement, l’Union pour la Majorité Présidentielle (UMP). Le service secret djiboutien (SDS) s’installe pour faire peur devant les domiciles et les bureaux des leaders de l’opposition. Les fonctionnaires qui ont rejoint l’opposition sont licenciés sans ménagement et ceux qui rejoignent l’UMP bénéficient des jours de congés payés à la charge de l’Etat. Le président de l’USN (président du l’ARD), Ahmed Youssouf, et le porte-parole de l’USN (président du MRD), Daher Ahmed Farah, ont été interdits de candidature sous prétexte de double nationalité, alors que des candidats du parti au pouvoir dans le même cas ont été acceptés. La police et le gendarme harcèlent les militants et les leaders de l’opposition dans les meetings ou chez eux. Depuis le ‘printemps arabe’ et les manifestations massives contre le 3e mandat en février 2011, toute manifestation est interdite, mais l’opposition entend défendre le choix des Djiboutiens, le droit des Djiboutiens à choisir ses dirigeants. Le peuple espère une alternance démocratique, comme le montre la mobilisation dans les meetings de l’USN[4], que les forces de l’ordre n’arrivent plus à empêcher. Beaucoup n’ont plus rien à perdre. Tout indique qu’en cas de fraudes manifestes le 22 février, actuellement prévisibles, la situation pourrait se dégrader rapidement. Le dictateur Ismaïl Omar Guelleh a pris exemple sur Ben Ali pour contrôler son pays, instaurant une répression sans aucune soupape… L’UE s’y implique dans le cadre de la Politique de Sécurité et de Défense Commune (PSDC) avec la création du Centre de formation régional de Djibouti pour les affaires maritimes[6]. Par rapport à cet investissement, l’envoi de deux experts techniques par l’UE ne peut qu’être négligeable et instrumentalisé[7]. .. Dans ce pays où règnent misère et grande corruption, où une quasi-famine est annoncée, où une épidémie de paludisme se propage dans une zone sous ‘blocus sanitaire’[8], les loyers de ces bases, 30 millions de dollars par an pour la France, les USA et le Japon, sont détournés par le clan au pouvoir. L’argent des contribuables enrichit un régime dictatorial, qui se maintient par des élections fraudées et la répression. La sécurité des pays européens va-t-elle continuer longtemps de se faire aux dépens de la liberté des Djiboutiens ? Le Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales et Politiques en Afrique demande au gouvernement français et à l’Union européenne de sortir du silence et de s’engager pour soutenir la population djiboutienne dans son combat pour la démocratie.
– 18 février 2013, Collectif de solidarité avec les luttes sociales et politiques en Afrique : Elections législatives à Djibouti, au Togo, au Cameroun, et en Guinée Conakry – Lettre ouverte à l’attention de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale (extrait de la lettre sur Djibouti) , electionsafrique.org
Lettre ouverte à l’attention de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, Mme Elisabeth Guigou, présidente, PS, Les vice-présidents, Mme Odile Saugues, PS, M. Michel Vauzelle, PS, M. Paul Giacobbi, Radical, M, Axel Poniatowski, UMP, Les secrétaires, Mme Pascale Boistard, PS, M. Jean-Louis Destans, PS, M. Michel Terrot, UMP, M. Pouria Amirshahi, PS, … Copies : M. Laurent Fabius, Ministre des Affaires étrangères du gouvernement français, … Au pire, si le scrutin est truqué comme les précédents, suite à l’ajout récent de 20% de proportionnelle, même avec plus de 50% des votes réels, l’opposition pourrait n’obtenir que 10% des sièges. Un scénario d’un refus du verdict des urnes n’est pas accepté par l’opposition qui entend défendre le choix des Djiboutiens. La tension risque de croître face à la fin des espoirs. Aucune observation convenable n’est prévue pour éviter des fraudes massives, et toutes les revendications des démocrates pour organiser des élections transparentes, incontestables, ont été rejetées. .. Sur la scène internationale, Djibouti est considéré comme une place de plus de plus en plus stratégique en raison du combat contre la piraterie en Somalie, et parce que des bases militaires allemande et japonaise ont rejoint la française et la principale base militaire américaine en Afrique. Dans ce pays où règnent misère et grande corruption, où une quasi-famine est annoncée, les loyers de ces bases, 30 millions de dollars par an pour la France ou les Etats-Unis, sont détournés par le clan au pouvoir. Est-il normal que l’argent des contribuables enrichisse un régime dictatorial, qui se maintient au pouvoir par des élections fraudées et la répression ?.. Le Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales et Politique en Afrique invite le Parlement français à s’impliquer dans la réforme de la politique française dans le sens d’une affirmation sans ambigüité d’un soutien au processus global de démocratisation du continent africain. La série de législatives à Djibouti, au Togo, au Cameroun et en Guinée Conakry, offre une occasion de redonner une visibilité à l’action du parlement et de faire preuve d’un dynamisme démocratique qui puisse enfin avoir des retombées positives en Afrique.
– 17 février 2013, La Nation, journal proche du pouvoir : ‘Législatives 2013 La CNDH reçoit des experts européens’, lanation.dj
– 15 février 2013, EELes Verts: Djibouti : agir pour la transparence des élections et de la coopération, transnationale.eelv.fr
Des élections législatives auront lieu le 22 février prochain à Djibouti, qui s’en soucie ? … le groupe Afrique EELV : – assure le peuple djiboutien de son total soutien pour exiger et obtenir un scrutin libre et transparent ; – estime que le gouvernement français devrait revoir sa coopération militaire avec le gouvernement djiboutien dans le sens d’une « prime à la démocratie » : plus les droits de l’homme et la transparence des élections sont respectées, plus le loyer de la base militaire française à Djibouti pourrait par exemple être élevé ; – estime que le gouvernement français devrait se coordonner avec les gouvernements allemand et italien, voire étasunien et japonais, pour parler d’une même voix et établir les mêmes exigences démocratiques en matière de coopération militaire avec Djibouti ; – suggère aux parlementaires français et européens, issu/es d’EELV comme d’autres partis, d’exiger de leurs gouvernements la transparence sur la politique de coopération militaire et autres que les Etats européens et l’Union européenne mènent avec Djibouti – à ce titre, une commission d’enquête parlementaire en France sur les circonstances précises de l’assassinat du juge Bernard Borrel en 1995 pourrait être envisagée ; – attire l’attention des médias sur l’isolement du peuple djiboutien, victime de la situation géostratégique et militaire du pays.
– 15 février 2013, Djibouti / Mali – Le président IOG au secours de Paris, africaintelligence.fr
Le président Ismaïl Omar Guelleh (IOG) doit s’envoler dans la soirée du 15 février pour le Tchad où aura lieu, le lendemain, une session extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD)… lors du dernier sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba, fin janvier. Le Niger et le Gabon, avec lequel Djibouti cherche à tisser des liens (LOI nº1349), avaient alors partagé la même irritation devant les positions de principe anti-intervention française d’autres chefs d’Etat africains. C’est à partir de là qu’IOG a décidé de se rendre à la réunion du CEN-SAD pour plaider la cause française. ..
– 15 février 2013, Élections législatives à Djibouti : le ton monte entre la majorité présidentielle et l’opposition, http://observers.france24.com
– 13 février 2013, Union européenne: Visite de M. Cornaro à Djibouti, http://eeas.europa.eu/delegations/djibouti/press_corner/all_news/news/2013/20130213_visite_de_marcus_cornaro_fr.htm
Le Premier ministre, M. Dileita Mohamed Dileita, a reçu aujourd’hui la visite d’une délégation de l’Union Européenne conduite par le directeur général adjoint de la commission en charge du développement et de la coopération, M. Marcus Cornaro, en présence du Chef de la Délégation de l’Union européenne en République de Djibouti, M. Joseph Silva. Au menu des discussions entre le Premier ministre et ses interlocuteurs européens, les voies et moyens de parvenir à un renforcement des relations de coopération entre les deux parties. Après son départ de la Primature, la délégation de l’Union Européenne a été reçue également par le ministre des Finances et de l’Economie, M. Ilyass Moussa Dawaleh. L’entrevue s’est déroulée en présence du ministre délégué au Budget, M. Amareh Ali Saïd.
– 11 février 2013, Paludisme : Communiqué Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) : ‘Djibouti : Levé de l’embargo sur une partie du pays’, afriquesenlutte.org
– 8 février 2013, Djibouti de nouveau dans la tourmente ! La fuite en avant jusqu’à quand ?, afriquesenlutte.org
… La présence française est de loin la plus ancienn : elle a certes réduit son effectif, mais dispose encore de 2 100 soldats. Un nouveau traité a été signé entre la France et Djibouti le 21 décembre 2011 qui remplace l’accord de défense conclu lors de l’indépendance de Djibouti en 1977. Malgré la proclamation selon laquelle il s’agit d’une nouvelle génération d’accords fondés sur la transparence et la réciprocité il n’en reste pas moins ambiguë dans la mesure où ce traité comporte une clause de sécurité qui confirme l’engagement de la France à contribuer à la défense de l’intégrité territoriale de Djibouti. Les Etats-Unis y ont installé depuis 2002 une base forte de 2 000 hommes. La CIA l’utiliserait pour lancer des drones contre des responsables islamistes dans la région, notamment en Somalie et au Yémen. Même le Japon, pour sa première « sortie » à l’étranger depuis 1945 a ouvert dans ce petit Etat une base militaire. La raison est toute simple : les neuf-dixièmes des exportations japonaises passent au large de ces côtes et plusieurs navires nippons ont subi des attaques de pirates. La dernière demande d’installation proviendrait des Russes. En contrepartie, Djibouti, ou tout au moins ses dirigeants bénéficient d’une rente dite « stratégique » de 100 millions d’euros …
– 23 janvier 2013, Djibouti : Le port de l’angoisse, fidh.org
… Il n’est plus possible d’accepter qu’un tel régime continue de tuer, de torturer, d’arrêter, de bâillonner la presse, d’empêcher la liberté syndicale et de réprimer les manifestations pacifiques sans réagir et en poursuivant la coopération au nom de la défense de nos intérêts stratégiques et commerciaux. Face à une situation sociale désastreuse et l’intensification du harcèlement, les partis politiques d’opposition ont décidé pour la première fois depuis dix ans de participer aux élections législatives de février 2013 plutôt que de les boycotter. Mr Daher Ahmed Farah, président du principal parti d’opposition, le Mouvement pour le Renouveau démocratique et le Développement (MRD), a d’ailleurs décidé de clore sa décennie d’exil en Belgique pour rentrer au pays et mobiliser les électeurs. Pari courageux quand on sait qu’aucune des dix revendications adressées par l’opposition au président Guelleh n’a été acceptée et qu’aucune avancée n’a été enregistrée en matière de respect des droits civils et politiques depuis plus d’une décennie au moins. Par principe et sous peine de voir progressivement la situation dégénérer dans une région déjà particulièrement instable, la communauté internationale ne peut pas laisser se dérouler une énième élection tronquée à Djibouti et laisser se poursuivre les exécutions extra-judiciaires, le recours systématique à la torture dans les prisons, les arrestations et les détentions arbitraires, l’absence de liberté de la presse et une justice entièrement dépendante du pouvoir exécutif. Aidons les Djiboutiens à prendre la parole et veillons à faire arrêter les violations des droits de l’Homme. En plus des deux experts techniques dépêchés sur place par l’UE, soutenons l’envoi sur place d’une mission civile et indépendante d’observation électorale. Rappelons enfin aux autorités djiboutiennes que le renforcement de notre présence exige un renforcement de nos exigences à l’égard de Djibouti sur le plan du respect des droits de l’Homme. ..
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Autres liens:
– La torture à Djibouti : rapport annuel de l’ACAT : unmondetortionnaire.com ou en PDF : unmondetortionnaire.com
– Djibouti ‘Renforcement des capacités maritimes régionales’ (Création du centre de formation régional de Djibouti de la Mission EUCAP Nestor de Renforcement des capacités maritimes régionales), eeas.europa.eu
– Disponible sur le site de l’ambassade des USA à Djibouti : Country Reports on Human Rights Practices for 2011: Djibouti, state.gov
– Liberté de la presse à Djibouti: http://fr.rsf.org/report-djibouti,14.html
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