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Relation Afrique-France : démocratisation et indépendance réelle *!*

6 août 2012

Relation Afrique-France : démocratisation et indépendance réelle

Esquisse de classement des régimes des ex-colonies françaises

Régis Marzin, 6 août 2012,

Mise à jour du 1er février 2015 : graphique « Démocratisation et nature des régimes des anciennes colonies françaises: évolution entre 1990 et 2015 » + données corrigées sur données de 1990 à 2004 (erreurs dans graphique de février 2014 sur Comores, Mali, Niger)

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Ajout du 3 février 2014 : graphique « Démocratisation et nature des régimes des anciennes colonies françaises: évolution entre 1990 et 2014 » (+ données)

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Classement au 27.12.14 après la présidentielle tunisienne: 

– 7 dictatures stables : CamerounCongo-Brazzaville, Djibouti, Gabon, Mauritanie, Tchad, Togo, dans l’ordre décroissant de dureté-violence en 2014-2015: TchadCongo-BrazzavilleCameroun, Djibouti (en phase d’assouplissement en 2014-2015), TogoMauritanieGabon,

– 4 pays en transition démocratique, complexes, intermédiaires, dans un état indéterminé : Burkina FasoCentrafriqueCôte d’Ivoire, Guinée Conakry

– 7 démocratie : Bénin, ComoresMadagascarMaliNiger, Sénégal , Tunisie,

– 2 pays où l’influence française sur le pouvoir est plus faible : Algérie (distance depuis la guerre d’Algérie), Maroc (monarchie).

Derniers et prochains probables changements de catégorie:

2015 Burkina Faso : en transition démocratique de novembre 2014 à élections d’octobre 2015 ?

2015 Côte d’Ivoire : selon la qualité de la présidentielle prévue en octobre, installation en dictature ou non.

2014-2015 Madagascar : évolution raisonnable suite aux législatives  et à présidentielle fin 2013 et malgré encore des doutes sur l’Etat de droit : TCCI > Démocratie

2014 Tunisie, novembre : fin de transition correcte avec présidentielle et législatives : TCCI > Démocratie

2014 Mali : suite aux législatives  en décembre 2013: TCCI > Démocratie

2013 Mauritanie : préparation législative et présidentielles: TCCI > Dictature Stable

2013 Centrafrique : guerre et départ Bozizé : Dictature Stable > TCCI

2012 Mali : guerre et coup d’Etat : Démocratie > TCII

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Relation Afrique-France : démocratisation et indépendance réelle

Esquisse de classement des régimes des ex-colonies françaises

Régis Marzin, 6 août 2012,

Article écrit pour le blog ‘regardExcentrique’, également disponible en format PDF

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anciennes-colonies-francaises-en-afriqueSuite à l’alternance politique en France, beaucoup de démocrates des pays africains ex-colonies françaises attendent l’expression d’une nouvelle politique africaine française qui soit tournée vers un soutien à la démocratisation du continent. Un an avant les élections françaises, le printemps d’Afrique du Nord avait réveillé les esprits : les compromissions des pays riches avec les dictatures sont de moins en moins présentables et acceptées. En 2011, après le début de la révolution tunisienne, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, cherchant aussi à échapper au naufrage prévisible du scandale des collaborations avec les dictatures, ont mené une politique d’actions fortes en Côte d’Ivoire et en Libye, pleine d’ambiguïtés, mais permettant alors de communiquer sur une inversion de la politique française en faveur de la démocratie. L’intervention française de 2011 en Côte d’Ivoire a brouillé les pistes dans l’analyse des méthodes de la Françafrique. De même, le terrorisme et la guerre au Sahel, parce que plusieurs dictateurs trouvent un rôle dans les négociations pour se valoriser, pourrait priver l’Afrique d’un rendez-vous historique, celui de la confrontation de la politique française avec son bilan de collaboration avec ces dictateurs, bilan qui aurait pu éclore en raison de l’alternance politique. Dans le monde politique français, le conflit provoque, au moins provisoirement, un contrecoup indirect, celui de réunir de nouveau des personnalités des grands partis de gouvernement sur des positions communes qui suffisent déjà à repousser le besoin de s’attaquer aux impunités accumulées dans les compromissions de la Françafrique. En outre, du fait des risques géopolitiques de ce conflit, l’armée française sur le point de sombrer dans la perte de toute crédibilité en raison de la coopération avec les régimes dictatoriaux, continue ainsi de retrouver, malgré son bilan calamiteux, une raison d’être en Afrique, et immédiatement une raison d’être défendue par les politiques.

L’activité diplomatique prioritaire pour le Mali semble indirectement procurer au nouveau gouvernement français un délai face à la nécessité de réforme sur le fond de sa politique. Des discours de politique générale pour définir les axes de la politique étrangères en Afrique viendront peut-être dans les mois qui viennent, mais, imperceptiblement, même s’ils s’en cachent, les nouveaux dirigeants français pataugent déjà dans le labyrinthe rhétorique qui s’est créé autour des thèmes de la « rupture avec la Françafrique » et de la « fin de la Françafrique », insituables dans le temps, indémontrables sans référence à une définition, et, récupérables en trompe-l’œil[1]. Les volontés, énoncées par Laurent Fabius, devant la Commission des Affaires Etrangères de l’Assemblée Nationale le 17 juillet 2012, d’être à l’écoute, d’être force de proposition pour une influence adoucie, de normaliser le fonctionnement diplomatique, de proposer dans cet esprit un dialogue constructif sans politique de la « chaise vide » pour les dictateurs, révèlent des signaux positifs mais insuffisants face aux enjeux continentaux. Dans la majorité des pays concernés, le verrouillage dictatorial est assez fort pour qu’une simple baisse du soutien français au régime ne permette que peu de changements et pas des basculements attendus impatiemment par les peuples ou des franchissements d’étapes dans les processus de démocratisation. Après la cacophonie de la réception d’Ali Bongo par Hollande à Paris début juillet, si Laurent Fabius continue à cause du conflit du Mali, à soutenir les dictateurs au Tchad ou au Burkina Faso, il risque de compromettre définitivement les chances de sortie du cercle vicieux françafricain.

Aujourd’hui, pour le président François Hollande et son gouvernement, la possibilité de refonte de la politique française se confronte à la diversité des régimes africains. Le verrouillage des ‘dictatures durables’ a été historiquement installé pendant la période de stabilité néocoloniale irriguée par la Françafrique. Celle-ci a continuellement muté et s’est affaiblie dans les années 2000 en même temps que les fonctions principales du système néocolonial. Si RPR puis UMP ont historiquement le plus contribué et profité, le Parti Socialiste, autour de Mitterrand, a joué un rôle dans les années 80 et 90 et aucun bilan critique n’a été dressé. En particulier, des socialistes sont concernés par les valises d’argent des dictateurs, d’Omar Bongo ou d’autres. L’armée française reste très présente auprès des dictateurs africains, comme conseillés militaires, formateurs, et ce scandale qui perdure symbolise bien la difficulté à laquelle se confronte le nouveau pouvoir français, de mettre en accords actes et réalité sur le terrain avec les discours officiels, qui, pourtant, préventivement, sont pour l’instant limités à peu d’ambitions.

Structurellement et historiquement, la responsabilité de l’état français est engagée dans la situation difficile que traversent, les unes après les autres, les anciennes colonies françaises pour se libérer des pouvoirs dictatoriaux. L’historique très marqué par la Françafrique, même si elle est moins opérante maintenant, semble encore empêcher une clarification et la définition d’une nouvelle politique. Par défaut, sans affirmation net d’un soutien à la démocratisation, les structures économiques, les impunités multiples, les jeux diplomatiques, les désorganisations interne à chaque état, et l’autonomie actuelle des régimes, jouent en faveur d’un maintien d’un système politique dans chaque pays et dans des ensembles de pays, qui tend à demeurer dans un son état quand la cause extérieure qui a produit son édification a cessé, par un retard de l’effet sur la cause, une sorte d’hystérésis.

Pendant une cinquantaine d’années, le système néocolonial français était basé sur un réseau de dictatures plus encore que sur des accords de défense permettant un accès privilégié aux matières premières, et qu’une maîtrise financière par le Franc CFA. Ce système semble en fin de vie, au niveau de ses objectifs et de ses fonctions. Les régimes issus de ce système ont acquis de l’autonomie ces dernières années. La fin de la guerre froide et la mondialisation ont ouvert l’espace à d’autres acteurs, dont les pays émergents. La diplomatie française jusqu’en 2010 a très peu aidé la démocratie à s’installer, malgré certains points positifs, comme sur la Guinée Conakry ou le Niger. Plus les régimes en place agissent de manières autonomes, moins la diplomatie française n’a de poids pour envisager de corriger  sa politique et de soutenir la démocratie. La présence de l’armée française a été longtemps le levier le plus puissant pour agir sur l’évolution des régimes, et, inversement, dans un contexte de normalisation politique vers un arrêt de l’ingérence, elle s’avère a priori assez inutile. Par ailleurs, les pays africains sont liés à l’extérieur par des accords tels que ceux de Cotonou, qui fixe des objectifs ‘démocratiques’ aux gouvernements pour accéder aux aides, en particulier européennes. Si les relations entre la République Française et ses anciennes colonies se sont construites sur un même modèle dans le néocolonialisme, les divergences dans ses relations se sont établies, qui impliquent une prise en compte de la diversité sans abandon d’une vision globale.

L’hypocrisie qui entoure les discours sur la politique africaine française s’est toujours accommodée du flou. En prétextant de contraintes diplomatiques, elle est en réalité en constante adaptation dans son déni, marquée par les compromissions dans la période néocoloniale de 1960 à nos jours. Les efforts pour réformer positivement cette politique sont de ce fait également ralentis. Repenser la politique française nécessite d’adapter cette politique à la diversité des situations pays par pays tout en reconnaissant des catégories de régimes politiques selon l’avancement du pays dans un processus de démocratisation très corrélé à la construction d’une indépendance réelle vis-à-vis de l’ancienne puissance coloniale. L’objectif de cet article est donc d’esquisser un classement des régimes des ex-colonies africaines françaises pour essayer de considérer les responsabilités françaises, sur un espace géographique adapté, dans une période de transformation entre un état passé correspondant au système néocolonial irrigué par la Françafrique, et un état théorique futur associant indépendance réelle et démocratie.

Cette esquisse qui essaye d’abord de comprendre une logique grâce à une description synthétique, d’un point de vue historique et géographique, peut contenir quelques erreurs dans le détail des informations, sans, qu’a priori, cela ne remette en cause l’analyse globale.

La majorité des anciennes colonies, à partir des indépendances officielles ont intégré une zone d’influence française imposant ses règles néocoloniales, et en particulier dans le choix des dirigeants. Parmi les 20 pays, 2 pays s’étaient démarqués et sont sortis de cette zone d’influence néocoloniale historique :l’Algérie en raison de la guerre d’indépendance et de réserves d’hydrocarbures, et dans une moindre mesure, le Maroc, en raison de son histoire nationale et de sa monarchie. Parmi les 18 autres pays de la zone d’influence néocoloniale française africaine, 3 et sans doute 4 pays subissent depuis quelques années une attraction vers une autre sphère régionale concurrente en raison de leurs positions géographiques isolées, et de leurs réalités culturelles et linguistiques : la Tunisie, les Comores et Djibouti, et sans doute Madagascar, mais une analyse historique pousse à considérer tout de même dans cet article ces pays dans le même ensemble géographique que les 14 ou 15 autres pays.

Parmi les 18 pays de la zone d’influence néocoloniale historique, 5 pays connaissent des régimes suffisamment démocratiques pour être actuellement considérés comme des démocraties :

–        Le Sénégal, depuis 1959 et par maturation progressive, malgré les difficultés liées à la corruption, avec les présidents Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade, et depuis 2012, Macky Sall,

–        Le Bénin, depuis l’élection présidentielle d’avril 2006 qui a amené Boni Yayi au pouvoir,

–        Les Comores, depuis mai 2006 et l’élection d’un président non militaire, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, auquel a succèdé en mai 2011, Ikililou Dhoinine,

–        Le Niger, depuis janvier 2011, présidentielle et législatives qui ont mis au pouvoir Issoufou et le Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme,

–        La Tunisie, malgré les nombreuses difficultés, depuis la transition démocratique de 2011, qui a placé au pouvoir fin 2011, Moncef Marzouki comme président etHamadi Jebali comme premier ministre.

Parmi les 18 pays de la zone d’influence néocoloniale, 8 pays, dont les régimes politiques historiquement soutenus par l’état français, sont stables depuis quelques années, correspondent à des critères de définition d’une dictature. Ces 8 dictatures stables historiquement soutenues pat l’état français, forment un noyau dur du système néocolonial français, même actuellement en crise et affaibli :

–        Le Togo où Faure Gnassingbé a pris le pouvoir en 2005, mais où son père l’avait depuis 1967,

–        Le Gabon où Ali Bongo aggrave la dictature depuis 2009, et où son père avait le pouvoir depuis 1967,

–        Le Congo-Brazzaville où Sassou N’Guesso est au pouvoir depuis depuis 1997, ayant été également au pouvoir entre 1979 et 1992,

–        Le Cameroun où Paul Biya a le pouvoir depuis 1982,

–        Le Burkina Faso où Blaise Compaoré tient le pouvoir depuis l’assassinat de Thomas Sankara en 1987,

–        Le Tchad où Idriss Déby est au pouvoir depuis 1990,

–        Djibouti où Omar Guelleh garde le pouvoir depuis 1999,

–        La Centrafrique où François Bozizé est au pouvoir depuis 2003.

Parmi les 18 pays de la zone d’influence néocoloniale, les 5 autres derniers pays dont les régimes politiques historiquement soutenus par l’état français, connaissent des crises, de l’instabilité politiques, viennent de changer de régime, sont en début de processus de transition démocratique incertains, et même si, pour la Côte-d’Ivoire en particulier, les critères renvoient à la définition d’une dictature, la situation momentanément instable ou trop récemment installée ne permet pas de les classer dans les dictatures ‘stabilisées’. Ces 5 pays sont :

–        La Mauritanie, où un coup d’état militaire en 2008 suivi d’une élection fraudée en août 2009 a conduit le général Ould Abdel Aziz au pouvoir et où les législatives prévues en 2012 et l’élection présidentielle de 2015 confirmeront ou non la stabilisation dans un régime dictatorial,

–        Madagascar, où le coup d’état militaire de 2009 a porté Andy Rajoelina au pouvoir et où les conditions d’organisation des élections présidentielle et législatives maintenant prévues en mai-juin 2013 devraient montrer l’évolution du régime politique,

–        La Guinée Conakry, où Alpha Condé est arrivé au pouvoir en novembre 2010 dans une élection fraudée mais dont le résultat a été accepté par l’opposition, et où les conditions d’organisation des législatives de fin 2012 devraient indiquer si la transition démocratique aboutit où si un climat dictatorial s’instaure,

–        La Côte-d’Ivoire, où début 2011, le processus électoral défectueux et la guerre ont conduit au pouvoir Alassane Ouattara,

–        Le Mali, où la guerre au Nord a mis fin à un régime démocratique stable depuis 1991 malgré la corruption et les trafics, où un gouvernement de transition est actuellement en place avec pour président Dioucounda Traoré.

Ce qu’il advient de l’influence historique française, pays par pays, peut mieux se comprendre de manière systémique au travers de ce bilan, à une époque ou cette influence persiste dans une dialectique entre diminution de l’ingérence et influence de dépendance, partielle mais réelle, dans les domaines économique, diplomatique, ou militaire. Le multipartisme introduit dans les années 1990, suite, entre autres, au discours de la Baule de François Mitterrand, est à considérer comme absence de démocratie dans une majorité de cas, puisque ce multipartisme a aboutit pendant plus de 20 ans à de nombreuses « mascarades électorales » qui ont permis à des régimes non démocratiques de donner le change. Ces élections fraudées en amont ou le jour du scrutin ne font plus illusion depuis peu de temps. Il est aussi possible d’aborder le bilan très négatif de la politique française en Afrique depuis 50 ans, comme sur les dernières années, pour réfléchir à ce que pourrait être la mise en œuvre d’un soutien réel et normal à la démocratie et au développement.

En ce qui concerne les 8 dictatures stables historiquement soutenues pat l’état français, un bloc géographique compact existe en Afrique Centrale. Les 5 régimes dictatoriaux, que sont le Tchad, La Centrafrique, le Cameroun, le Gabon et le Congo-Brazzaville, se soutiennent mutuellement pour ne pas progresser, et jouent ensemble du poids historique de l’influence française et de ses contrecoups. Ces 5 pays, qui ont en commun le Franc CFA et la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), ont ensemble des projets économiques et politiques, et sont solidaires au sein de la Commission de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), qui compte comme 6e état une 6e dictature très stable, la Guinée Equatoriale. Ce groupe de 6 pays est lui-même inclut dans la Communauté Economique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) avec 4 autres pays l’Angola, le Burundi, la RDC et Sao Tomé-et-Principe. La responsabilité de l’état français est globale sur ce verrouillage historique dans ces 5 pays, malgré les divergences de situation et l’autonomisation accentuée dans les années 2000, et, la coopération de l’état français présente reflète au travers de nuances les mêmes conséquences historiques de l’existence d’un système néocolonial sur plusieurs décennies :

–        Au Tchad, coexistent la plus violente des dictatures de la zone francophone et l’armée française, qui, installée avec l’opération Epervier depuis 1986, a sauvé Idriss Déby en 2008.

–        Au Cameroun, Paul Biya a connu un soutien français sur l’ensemble de ses 30 ans de règnes, et les entreprises françaises en ont profité pour s’installer. Le régime a vécu grâce à la terreur installée dans les années de guerre entre 1955 et 1970, guerre réalisée contre des indépendantistes véritables avec l’aide de l’armée française.

–        Au Congo-Brazzaville, entre 1997 et 1999, Sassou N’Guesso a mené une guerre de reconquête du pouvoir avec le soutien d’Elf, et la population reste toujours terrorisée par cette guerre. Avant Hollande les présidents français ont tous soutenu Sassou N’Guesso.

–        Au Gabon, une base militaire française a jusqu’à présent protégé la dictature d’Omar Bongo et les intérêts pétroliers, et le président Sarkozy a soutenu le coup d’état électoral d’Ali Bongo en 2009, par une validation officieuse, et par un soutien discret des 800 hommes présents alors que l’armée gabonaise tuait des manifestants à Port-Gentil.

–        En Centrafrique, la dictature de François Bozizé n’est installée que depuis 2003, la présence de 200 soldats français, si elle trouve une justification positive grâce à la mission de consolidation de la paix de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC), a conduit également à un soutien de l’armée centrafricaine dans une période d’exactions.

Ces 5 pays de dictatures fortes sont des pays dans lesquels l’opposition a très peu de possibilités pour se développer, du fait de la pauvreté au Tchad et en Centrafrique surtout, du fait de la répression, de l’absence d’état de droit, du fait de la création d’oppositions factices, du fait que les processus électoraux bâclés qui ont servi de faire-valoir au régime, n’ont pas encore été suffisamment dénoncés par les pays partenaires influents. Au Gabon seulement, une opposition et une société civile a réussi à se structurer et se fait entendre, en prenant de gros risques.

En Afrique de l’Ouest se trouvent deux autres pays parmi les 8 pays de dictatures stables historiquement soutenues pat l’état français, le Burkina Faso et le Togo. Si avec le Niger, le Sénégal et le Bénin, et le Ghana et le Nigéria, en Afrique anglophone, une dynamique régionale de démocratisation existe déjà en Afrique de l’Ouest, l’évolution de la situation dans d’autres pays, le Mali, la Côte-d’Ivoire, la Mauritanie et la Guinée Conakry permettra de savoir si une tendance générale se confirme. La diminution du soutien international aux dictatures, si elle continue comme elle a commencé avec les événements en Afrique du Nord en 2011, peut grandement aider l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest à avancer. Dans ce contexte, les 2 dictatures que sont le Togo et le Burkina Faso limitent la progression :

–        Le Togo est le seul pays dans lequel la dictature pourrait être renversée par des élections, puisqu’il s’agit d’une dictature où depuis 20 ans, l’opposition est électoralement supérieure au régime lui-même et s’est confronté à des élections aux résultats inversés. Un échec du processus électoral sur les législatives de 2012 signifierait au contraire que les élections ne permettent pas de faire disparaître une dictature. Tout soutien politique ou diplomatique au régime de Faure Gnassingbé aurait des conséquences dramatiques, une absence de soutien aux démocrates aurait presque les mêmes conséquences. L’armée française met en œuvre au Togo une coopération militaire sans enjeu alors que l’armée est la base du régime et contient des spécialistes de torture, et des participants aux massacres de 2005 et que le régime togolais est miné par les trafics et la grande corruption. La présidentielle de 2010 a été marqué par le soutien mystérieux de Louis Michel au niveau européen, plutôt que par une influence française.

–        Au Burkina Faso, l’opposition reste affaiblie par un pouvoir qui a eu les moyens de diviser pour régner. La guerre au Mali, et la menace terroriste au Sahel conduisent à une remilitarisation de la région à laquelle participe l’armée française et les Etats-Unis, et dans une moindre mesure, l’Union Européenne. Au-delà de la priorité militaire, l’aide à la démocratisation et au développement mériterait d’être considérée comme indispensable pour stabiliser la région, et le Burkina Faso est institutionnellement très fragile.

Le dernier des 8 pays de dictatures stables historiquement soutenues par l’état français est Djibouti. Cet autre pays, dans lequel l’opposition et la société civile n’ont que peu de chance de pouvoir s’organiser, a vu l’influence française diminuer du fait de l’arrivée d’une base militaire américaine, seconde source de revenue, et par les suites de l’assassinat du juge Borrel qui a mis un froid malgré les efforts français au temps de Chirac pour désamorcer la tension. Le pays s’inscrit maintenant plus dans un espace géopolitique où l’influence française n’est pas prédominante. Les démocrates djiboutiens confrontés à un régime très répressif attendent cependant un soutien quelque soit le niveau de l’influence française.

5 pays, en termes de démocratisation, sont ici classés dans un « Etat actuel intermédiaire ou indéterminé », en raison d’une crise politico-militaire, d’une instabilité politique, d’un changement de régime trop récent, ou d’un processus de transition démocratique incertain. Les processus électoraux y sont déjà considérés par les pays influents, la France et les USA en tête, l’Union Africaine, l’Union Européenne, l’ONU, comme primordial, bien plus, pour la résolution d’une crise, l’empêchement de l’apparition d’une crise ou d’une guerre, que par volonté de vouloir soutenir la démocratisation à l’échelle continentale. Cependant, depuis 2011, les discours sur la démocratie et la gouvernance, sur le lien entre développement et démocratie, commencent à sortir des effets de censure liés à la présence sur le continent d’un trop grand nombre de dictatures et liés aux compromissions extérieures, en particulier au niveau européen. Si l’on priorise l’émergence d’une démocratie africaine, les pays actuellement en crise et dans des processus de sortie de crise sont potentiellement moteurs, chaque pays amenant une chance de voir se renforcer le camp des pays à régime démocratique :

–        En Côte-d’Ivoire, pays dans lequel l’armée française est accusée de massacres en 2004, la politique française de Sarkozy et Juppé a fortement participé au renversement du président Gbagbo décrédibilisé au profit d’Alassane Ouattara. Un rééquilibrage de la politique française pourrait favoriser un processus de réconciliation nationale avec des priorités renforcées fixées sur la construction de l’état de droit et de la justice.

–        Au Mali, le conflit au Nord a également mis en évidence la corruption qui avait miné la démocratie malienne. Le règlement du conflit au Nord implique un renforcement de l’état de droit sur l’ensemble de pays. Des dictateurs essayent de se revaloriser en participant aux négociations, il serait risqué que la résolution du conflit du Mali très lié au recouvrement d’un régime démocratique passe par l’intervention de pays dictatoriaux tels que le Tchad.

–        Les processus électoraux sont la partie essentielle des sorties de crise en Guinée Conakry, à Madagascar et en Mauritanie. En Guinée Conakry, la phase de transition démocratique tarde à se terminer alors que le président élu litigieusement connait de grosses difficultés dans l’organisation des législatives, plusieurs fois repoussées et toujours prévues en 2012. Seul un parlement correctement élu pourrait permettre une transparence et des débats pour améliorer la gestion du pays et en particulier limiter au plus vite le développement de la grosse corruption. A Madagascar également, l’organisation des élections présidentielle et législatives, prévue actuellement en mai-juin 2013, est essentielle pour contenir la confrontation entre les différents partis. En Mauritanie, le Général Aziz s’est imposé par coup d’état en 2008 et une élection fraudée en 2009, sans qu’il y ait internationalement de dénonciation forte. L’organisation correcte des prochaines élections législatives, qui étaient prévues en 2012, en Mauritanie est une condition indispensable pour éviter la confirmation de l’évolution vers un régime dictatorial. Les gouvernements de ces 3 pays repoussent régulièrement des élections législatives et dans chaque pays des conditions préalables sont indispensables.

Dans les 5 pays, actuellement considérables comme des démocraties : Comores, Tunisie, Bénin, Niger et Sénégal, les régimes restent confrontés à des difficultés qui peuvent fragiliser la démocratie: sous-développement, faible niveau d’éducation, dettes, et surtout la grande corruption et les trafics, comme cela est apparu au Mali. Le combat politique au Sénégal contre la corruption du gouvernement au temps de Wade, autour de la dernière présidentielle, a également bien montré cet enjeu.

Le classement des régimes des différents pays ayant été des colonies, dans lesquels l’influence française reste forte, par la présence dans chaque pays et de manière systémique, permet d’essayer de lier les questions de la fin de la Françafrique et de la fin des dictatures. L’impunité, les relations aux enjeux occultes, ont associé les acteurs étatiques français aux tergiversations des dictateurs africains « amis de la France ». Une espèce de cercle vicieux existe entre des régimes qui n’ont pu se maintenir que par l’appui de l’ancienne puissance colonisatrice et le pouvoir en France qui hésite à dénoncer ce qui a été construit au nom de l’état par des gouvernements et présidents précédents, malgré les scandales révélés et sous-jacents. Une politique axée sur la démocratisation est indispensable pour en finir avec les restes de la Françafrique, qui même affaiblie pourrait encore entretenir ce cercle vicieux. La reconnaissance de l’état réel des régimes est un corollaire indispensable pour aborder de manière rationnelle les progrès à soutenir et cela passe par un classement des pays en fonction des états des régimes, en dehors des habitudes du langage diplomatique. Cette expression plus rationnel de l’état des lieux après 50 ans de néocolonialisme passe aussi par un travail autour de la définition de ce que signifie la réalité d’une ‘dictature’ et des critères d’observation, même s’ils ne sont pas parfais, permettent d’aider à construire un classement.


[1] Pour aller plus loin, lire sur ce blog l’article ‘Evolution de la Françafrique’ :

https://regardexcentrique.wordpress.com/2012/08/05/evolution-de-la-francafrique/

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Relation Afrique-France : démocratisation et indépendance réelle

Esquisse de classement selon l’historique néocolonial des régimes des ex-colonies françaises

 

A. Critique de la méthode et des critères employés.
B. Essai de classification des régimes des ex-colonies françaises : synthèse.
C. Essai de classification des régimes des ex-colonies françaises : détails par pays.

1. Influence française forte de 1960 à aujourd’hui
1.1 Dictatures stables historiquement très soutenues par l’état français (8/20)
1.1.1 Tchad, Idriss Déby, 1990.
1.1.2 Congo-B, Sassou N’Guesso, 79-92+1997.
1.1.3 Centrafrique, François Bozizé, 2003.
1.1.4 Cameroun, Paul Biya, 1982.
1.1.5 Togo, Faure Gnassingbé, 2005(1967)
1.1.6 Djibouti, Omar Guelleh, 1999.
1.1.7 Gabon, Ali Bongo, 2009(1967)
1.1.8 Burkina Faso, Blaise Compaoré, 1987.

1.2 Etat actuel intermédiaire ou indéterminé.
1.2.1 Côte-d’Ivoire, Alassane Ouattara, 2011.
1.2.2 Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz, 2008.
1.2.3 Guinée Conakry, Alpha Condé, 2010.
1.2.4 Madagascar, Andry Rajoelina, 2009.
1.2.5 Mali, Dioncounda Traoré, 2012 (intérim)

1.3 Démocratie.
1.3.1 Bénin, Yayi Boni, 2006.
1.3.2 Tunisie, Moncef Marzouki (président) et Hamadi Jebali (premier ministre), 2011.
1.3.3 Union des Comores, Ikililou Dhoinine, 2010.
1.3.4 Sénégal, Macky Sall, 2012.
1.3.5 Niger, Mahamadou Issoufou, 2011.

2. Influence française faible.
2.1 Algérie, Abdelaziz Bouteflika, 1999.
2.2 Maroc, Mohammed VI, 1999.

Annexes :
Rappel des dates des 20 indépendances officielles.
Sources générales.
Indice de Développement Humain et espérance de vie (2011)
Freedom in the World 2012 : Table of Independent Countries.

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A.    Critique de la méthode et des critères employés

 

10 critères ont été retenus pour faire un bilan de chaque régime politique, qui est ensuite classé en fonction de la relation historiquement établies entre le pays et l’état français :
–        Prise du pouvoir, putsch (A),
–        Durée du pouvoir (B),
–        Fraudes et trucage des élections (A),
–        Implication dans guerre (B),
–        Crimes contre l’humanité (A),
–        Répression et assassinats d’opposants (A),
–        Liberté de la presse (A),
–        Justice, état de droit (A),
–        Corruption, Biens Mal Acquis (B),
–        Sous-développement (B).

Les critères primaires (A) correspondent aux critères qui définissent une dictature, et les critères secondaires (B) correspondent aux critères aggravant l’état de dictature s’il existe.

Remarque R*E du 29.9.2013: La revue de presse sur le Tchad de 1990 à 2013 a permis de tester positivement l’analyse en fonction de ces critères en augmentant notablement le nombre de sources. Les 2 premiers critères, ‘Type de prise du pouvoir’, et ‘Durée du pouvoir’ ont été enlevés car ils ne correspondaient pas à une revue de presse. La revue de presse sur le Tchad montre également que la complexité est évidemment plus grande que ce qui apparaît au travers des résumés effectués dans cette étude, par exemple sur la multiplication des relations entre pays, indépendantes de l’influence française. L’étude sur le Tchad montre aussi les intersections entre les réalités correspondant aux critères, par exemple comme les crimes contre l’humanité et les guerres très liés, ou la répression des opposants et la liberté de la presse également très liées. Cette étude confirme aussi les effets de saturations, expliqués ci-dessous.

Le classement commence par une distinction sur le niveau d’influence française, pour éviter de fausser le classement des régimes par des pays sans influence française dominante sur l’état du régime (Algérie et Maroc) :
–        Influence française forte de 1960 à aujourd’hui (18/20)
–        Influence française faible (2/20)

Le classement se poursuit sur 18 pays en fonction de la stabilité dans l’état dictatorial ou démocratique, en évitant un classement trop rigide en y mêlant des pays dans des situations complexes pour lesquels une simplification serait inadaptée:
–        Dictatures stables historiquement très soutenues pat l’état français (8/20)
–        Etat actuel intermédiaire ou indéterminé (5/20)
–        Démocratie (5/20)

La partie d‘étude détaillée de cet article ne peut être lu qu’en fonction de ses limites :

–        Une double posture autour d’objectifs axés soit « France » soit « Afrique » est sous-entendue, elle a des avantages et des inconvénients. Le va-et-vient entre références à des objectifs axés « France » et « Afrique », où prédomine tout de même l’axe « Afrique », introduit une fluidité et a aussi ses limites en termes de pertinence politique, car, dans chaque pays, le processus de sortie de dictature ou de transition démocratique est en général essentiellement interne.

–        Cet article contient nécessairement des erreurs et des oublis par manque d’informations ou mauvaise analyse du rédacteur, surtout sur les pays sur lesquels il lui manque des compétences, l’Algérie et le Maroc en particulier.

–        La situation est mouvante et évoluera assez vite dans plusieurs pays : le Togo avec l’enjeu des législatives et la résistance des durs du régime, le Gabon où la tension augmente, la Guinée Conakry où les scandales de corruption affaiblissent le pouvoir à l’approche des législatives, peut-être en 2013 à Madagascar.

–        La sélection des 20 anciennes colonies françaises comme espace de travail introduit une limite du fait ne sont pas considérés d’autres pays où l’influence française a été grande comme la RDC, le Rwanda, la Libye, l’Angola. Certains des 20 pays ont évolué depuis longtemps en fonction d’autres zones d’influence, et en particulier le Maroc et l’Algérie, ou la Tunisie, géopolitiquement relié à une zone Moyen Orient – Méditerranée, Djibouti, les Comores, et sans doute Madagascar.

–        Cet article ne tient pas compte de la partie non francophone de l’Afrique, de l’Afrique anglophone en particulier, de la situation dans des dictatures extrêmement dures telles que l’Ethiopie, ou pays démocratiquement avancé comme le Ghana ou l’Afrique du Sud.

–        Un mélange apparaît parfois entre responsabilité du régime actuel et celle du régime précédent, par exemple pour la corruption systémique qui ne dépend pas de la tête du régime, et surtout pour le sous-développement qui est toujours très structurel.

–        Pour les critères ‘Justice, état de droit’, ‘Corruption, Biens Mal Acquis’, ‘Sous-développement’ le régime n’est pas toujours complètement responsable d’une situation, par exemple, pour le récent gouvernement tunisien qui est confronté à des violences dites ‘salafistes’.

–        L’échelle de 0 à 2 étoiles, « /*/** », est très imprécise: d’un pays à l’autre, il y a une variation de l’échelle fonction de la documentation, et surtout une saturation : la gravité n’apparaît pas au-delà du seuil supérieur (**), par exemple pour la participation de Sassou N’Guesso à la guerre de 1997-1999 au Congo Brazzaville.

–        Quand un régime est ancien, l’état du régime n’est pas homogène sur la longue période et la perception actuelle est plus fondé sur un passé que sur une situation présente qui dépend de ce passé, par exemple pour le Burkina Faso, où le régime s’adoucit dans les années 2000.

–        La grille d’analyse n’est pas applicable à certains pays : pays en crise comme le Mali, ou pays dans lequel le changement de direction est trop récent comme au Sénégal.

–        Le point de vue est pragmatique, et, il y a absence de définition précise de certains concepts au niveau théorique, par exemple sur ce qu’est vraiment la « démocratie ».

*

B.    Essai de classification des régimes des ex-colonies françaises : synthèse

Ce tableau contient une synthèse des éléments contenus dans l’étude détaillée ci-dessous

Tableau de synthèse disponible sur le blog ‘regardExcentrique’ :

https://regardexcentrique.files.wordpress.com/2012/08/120806regimeexcoloniesdictaturesetfrancafriquetableausynthese.pdf

Influence française forte de 1960 à aujourd’hui  Influence française faible
Dictatures stables historiquement très soutenues pat l’état français (8/20) Etat actuel intermédiaire ou indéterminé (5/20) Démocratie (5/20) (2/20)
Tchad Congo-B Centrafrique Cameroun Togo Gabon Djibouti Burkina Faso Côte-d’Ivoire Mauritanie Guinée C Madagascar Mali Bénin Tunisie Comores Sénégal Niger Algérie Maroc
Déby N’Guesso Bozizé Biya Gnassingbé Bongo Guelleh Compaoré Ouattara Aziz Condé Rajoelina Traoré Boni Marzouki/Jebali Dhoinine Sall Issoufou Bouteflika Mohammed VI
1990 79-92+1997 2003 1982 2005(1967) 2009(1967) 1999 1987 2011 2008 2010 2009 2012 2006 2011 2010 2012 2011 1999 1999(3)
A Prise du pouvoir, putsch ** ** ** * ** ** * ** * ** ** * *
B Durée du pouvoir ** ** * ** **(1) **(1) ** ** ** **(3)
A Fraudes et trucage élections ** ** ** ** ** ** ** ** * ** ** * ** *
B Implication dans guerre ** ** ** **(2) ** .(4)
A Crimes contre l’humanité ** ** ** ** ** .(2) ** *
A Répression et assassinats opposants ** ** ** ** * ** ** * ** * * *
A Liberté de la presse ** ** ** ** ** ** ** *(6) * * * * * ** * ** **
A Justice, état de droit ** ** ** ** ** **(5) ** * ** ** ** * * * * ** *
B Corruption, Biens Mal Acquis ** ** ** ** ** ** ** ** * * ** * ** ** ** ** **(7) * ** **
B Sous-développement ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** * ** ** ** * *
Total / 20 20 20 19 17 17 16 15 15 14 10 9 8 5 7 6 5 4 3 13 11
Sous-total primaire / 12 12 12 12 11 11 10 9 7 9 7 5 5 1 3 3 1 0 0 8 6
Sous-total secondaire / 8 8 8 7 6 6 6 6 8 5 3 4 3 4 4 3 4 4 3 5 5
A: Critères primaires : définissant une dictature 1:succession père 2: Libéria, SierraLeone, Côte-d’Ivoire 4: hors Nord Mali 3:monarchie1956
B: Critères secondaires : aggravant une dictature 5: aggravation forte depuis 2009 7: système de corruption hérité du président précédent

C.    Essai de classification des régimes des ex-colonies françaises : détails par pays

1.    Influence française forte de 1960 à aujourd’hui

1.1 Dictatures stables historiquement très soutenues par l’état français (8/20)

1.1.1 Tchad, Idriss Déby, 1990

Entre pauvreté et répression, la dictature tchadienne est, dans l’ensemble des 20 ex-colonies, celle qui laisse le moins d’espoirs au petit nombre de démocrates qui arrivent à résister. Le Tchad est classé dans les 16 « pires des pires » régimes mondiaux au classement « Freedom House » 2012 (cf annexe).

Beaucoup plus d’informations ont été rassemblées sur le Tchad dans la revue de presse de septembre 2013: Revue de presse : classement par critères caractérisant la dictature, revue de presse classée selon les critères définis dans cet article, à l’exclusion des 2 premiers, et en ajoutant une liste de sources sur la relation France-Tchad.

A Prise du pouvoir, putsch ** Le 1er décembre 1990, Idriss Déby s’empare de Ndjamena avec le mouvement rebelle du Mouvement patriotique du Salut (MPS), et chasse Habré. Il est désigné président par le MPS, transformé en parti.
B Durée du pouvoir ** 22 ans
A Fraudes et trucage élections ** Idriss Déby est élu président en 1996 puis 2001. En 2004, il lève la limitation à 2 mandats. Il est réélu le 3 mai 2006 avec 64,67 %, puis le 25 avril 2011, au 1er tour par 88,7 %, contre 2 faux opposants après élimination d’autres candidats, et une corruption maximale.
B Implication dans guerre ** 1990: Prise du pouvoir militaire contre Habré. En décembre 1999, 13 mouvements politico-militaires et partis politiques s’unissent dans le but de renverser le régime, la guerre fait des milliers de morts. En avril 2006 les rebelles du Front Uni pour le Changement manquent de peu de renverser le régime soutenu par les Français. En février 2008, les rebelles tchadiens du Commandement militaire unifié (CMU) lancent une offensive, il échappe de justesse au renversement, toujours soutenu par les soldats Français. Déby est impliqué dans la guerre au Soudan.
A Crimes contre l’humanité ** Fin 1993, Amnesty International dressait déjà le bilan amer des trois premières années du régime Déby :  » La terreur règne toujours. On continue de repêcher des cadavres dans les eaux du Chari, le fleuve qui arrose N’Djaména. Plus de 800 personnes ont été exécutées de façon extra-judiciaire. […] Quels que soient ses mots d’ordre, le gouvernement d’Idriss Déby utilise aujourd’hui les méthodes de répression dont il disait vouloir débarrasser son pays à l’époque où il luttait contre le régime de Hissein Habré. Les assassins, les tortionnaires, les ravisseurs qui sévissent au Tchad appartiennent aux forces de sécurité d’Idriss Déby « .
A Répression et assassinats opposants ** Pr. Ibni OumarMahamat Saleh, Secrétaire Général du PLD et Porte-parole de la coalition des Partis politiques de l’opposition Tchadienne, a été enlevé en février 2008 et certainement assassiné. La justice n’avance pas sur cette affaire. La répression des opposants politiques est forte jusqu’en 2012 avec comme dernières affaires, en mars-avril 2012, le harcèlement contre les députés Gali Ngoté Gata, et Saleh Kedzabo.
A Liberté de la presse ** La première censure est dans la misère et la corruption. Des peines de prisons pour les journalistes font le reste.
A Justice, état de droit ** Entre autres, parmi les exemples d’instrumentalisation de la justice contre les opposants, on peut citer le harcèlement contre Gali Ngoté Gata et Saleh Kedzabo et le blocage de l’enquête sur la mort Ibni OumarMahamat Saleh.
B Corruption, Biens Mal Acquis ** L’argent du pétrole ne profite pas à la population.
B Sous-développement ** Indice de développement humain 2011 : 183èmesur 187Espérance de vie en 2011: 49,6 ans
Total / 20 20
Sous-total primaire / 12 12
Sous-total secondaire / 8 8

Sources:

http://fr.rsf.org/tchad.html

http://www.amnesty.org/fr/region/chad

http://www.fidh.org/-Tchad,80-

http://fr.wikipedia.org/wiki/Idriss_D%C3%A9by

http://survie.org/francafrique/tchad/?lang=fr

Classement Freedom House 2012 (Tchad classé dans les 16 « pires des pires » régimes mondiaux) : http://www.freedomhouse.org/sites/default/files/Worst%20of%20the%20Worst%202012%20final%20report.pdf

Survie, 7 novembre 1996, ‘N’Djaména : Déby, entre Mobutu et tchador’ : http://survie.org/publications/les-dossiers-noirs/dossier-noir-no3-france-tchad/article/n-djamena-deby-entre-mobutu-et

Survie, 28 juin 2009, ‘Lettre publique aux autorités françaises sur la situation au Tchad’ : http://survie.org/francafrique/tchad/article/lettre-publique-aux-autorites

Survie, 19 avril 2011, ‘Présidentielle au Tchad : la France et l’Union Européenne soutiennent la dictature Déby sous couvert de démocratie’ : http://survie.org/francafrique/tchad/article/presidentielle-au-tchad-la-france

Survie, 3 février 2012, Ibni Oumar Mahamat Saleh : une disparition couverte depuis 4 ans ? : http://survie.org/francafrique/tchad/article/ibni-oumar-mahamat-saleh-une

Mars 2012, question de M. Gaëtan Gorce, sénateur, au Ministère des affaires étrangères français :  » Suites de l’enquête concernant la disparition de l’opposant tchadien Ibni Oumar Mahamat Saleh « : http://www.senat.fr/questions/base/2012/qSEQ120322799.html

*
1.1.2 Congo-B, Sassou N’Guesso, 79-92+1997

Fort de l’argent du pétrole, Sassou N’Guesso a souvent réussi à se faire valoir, alors que le pouvoir laisse peu de chance à une organisation d’émerger et que le pays reste traumatisé par la guerre de conquête de pouvoir de 1997-1999.

A Prise du pouvoir, putsch ** Le 25 octobre 1997, Sassou-Nguesso se proclame président de la République. La guerre de prise de pouvoir se prolonge de 1997 à 1999.
B Durée du pouvoir ** 13 (1979-1992) + 15 (97-2012) = 28 ans
A Fraudes et trucage élections ** Sassou-Nguesso est élu en mars 2002 puis réélu au 1er tour avec 78 % en juillet 2009 dans des mascarades sans opposition véritable.
B Implication dans guerre ** Guerre contre Lissouba en 1997 et guerre de conquête de pouvoir 1997-1999
A Crimes contre l’humanité ** En mai 1999, l’affaire des disparus du Beach de Brazzaville : des centaines de réfugiés revenant de RDC sont enlevés puis assassinés.
A Répression et assassinats opposants ** Quasi impossibilité de s’engager en politique depuis la guerre. La population a peur. Les rares opposants de la société civile tiennent avec des appuis internationaux.
A Liberté de la presse ** Assassinat en février 2009 du journaliste franco-congolais Bruno Ossébi travaillant sur les Biens Mal Acquis, suite à un incendie tuant sa famille.
A Justice, état de droit ** Justice aux ordres avec par exemple de mascarade judiciaire, le procès de l’affaire du Beach.
B Corruption, Biens Mal Acquis ** Le détournement de l’argent du pétrole se fait avec utilisation des Paradis Fiscaux et Judiciaires. Il existe de nombreux Biens Mal Acquis en France.
B Sous-développement ** Indice de développement humain 2011 : 137èmesur 187Espérance de vie en 2011: 57,4 ans
Total / 20 20
Sous-total primaire / 12 12
Sous-total secondaire / 8 8

Sources:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Denis_Sassou-Nguesso

http://blog.ocdh.org/

http://fr.rsf.org/congo.html

http://survie.org/francafrique/congo-brazzaville/?lang=fr

24 juillet 2012, Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales et Politiques en Afrique : « Congo-Brazzaville : c’est maintenant qu’il faut dire stop aux scrutins mascarades des dictatures « amies de la France » »: https://regardexcentrique.wordpress.com/2012/07/25/congo-brazzaville-et-politique-francaise-communique-sur-les-legislatives/

12 juillet 2012, Survie : « Elections législatives au Congo–B : l’occasion pour le nouveau gouvernement français de se démarquer du soutien à la dictature » + rapport « Etat des lieux de la relation France /Congo-B » :http://survie.org/francafrique/congo-brazzaville/article/elections-legislatives-au-congo-b

Survie, Juillet 2009, ‘Des personnalités françaises valident la réélection frauduleuse d’un pilier de la Françafrique’ : http://survie.org/francafrique/congo-brazzaville/article/des-personnalites-francaises

‘Afrique, pillage à huis clos – Comment une poignée d’initiés siphonne le pétrole africain’, Xavier Harel, 2006 : http://www.decitre.fr/livres/afrique-pillage-a-huis-clos-9782213627588.html

‘Le scandale des biens mal acquis, Enquête sur les milliards volés de la Françafrique’ Xavier Harel, Thomas Hofnung, 2011 : http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Le_scandale_des_biens_mal_acquis-9782707164872.html

Juin 2009, rapport CCFD, ‘ Biens Mal Acquis, à qui profite le crime ?’ : http://ccfd-terresolidaire.org/BMA/?PHPSESSID=821e1c6a186a24b1361b2ed766e23856, Congo-B pages 93-98 : http://ccfd-terresolidaire.org/BMA/img/PDF/complet_BMA.pdf

*

1.1.3 Centrafrique, François Bozizé, 2003

Dans un pays très pauvre, marqué par des guerres civiles, le régime centrafricain, assez récent et peu médiatisé internationalement, est pourtant l’une des pires dictatures de la zone francophone, et les espoirs d’évolution positive sont actuellement très faibles.

A Prise du pouvoir, putsch ** Coup d’État du 15 mars 2003 contre Patassé.
B Durée du pouvoir * 9 ans
A Fraudes et trucage élections ** François Bozizé est élu en février 2005 puis réélu au premier tour de l’élection présidentielle de 2011 avec 64,37% face à Patassé (21,41 %) avec de nombreuses fraudes. Les recours devant la cour constitutionnelle ne donnent rien.
B Implication dans guerre ** La guerre civiledébute avec la rébellion de l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR), de Michel Detodia, après le coup d’État de 2003. Un accord de paix fut signé en avril 2007.
A Crimes contre l’humanité ** Les massacres, exécutions et déplacements forcés pendant la guerre civile, sont décrits dans plusieurs rapports de Human Rights Watch en 2007-2008.
A Répression et assassinats opposants ** 27 décembre 2008, Maître Nganatouwa Goungaye Wanfiyo, président de la Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme, qui soutenait les victimes ou familles de victimes d’exécutions sommaires, de viols, de pillage, dans la procédure engagée par la CPI, décédait dans un accident de voiture aux circonstances troubles. Janvier 2010 : disparition Charles Massi ancien ministre et chef rebelle centrafricain, torturé et assassiné selon sa famille.
A Liberté de la presse ** Limitation de la liberté de la presse après le coup d’état de 2003. Nombreux emprisonnements et harcèlements, dont en 2012, ceux de Ferdinand Samba, en 2011, de Faustin Bambou et Emmanuel Cyrus, et en 2010 : Alexis Remangaï, etc…
A Justice, état de droit ** Pratique récurrente de la torture et de mauvais traitements dans les prisons et les commissariats et impunité.
B Corruption, Biens Mal Acquis ** 154e, sur 182 pays, dans le dernier indice de perception de la corruption (2011) de l’organisation Transparency international. Exemple : Mars 2012,  Michel Koyt, chargé du Secrétariat général du gouvernement et Abdallah Kadre, conseiller du Premier ministre chargé de la Bonne gouvernance, sont accusés de détournement, complicité de détournement, faux et usage de faux et arrêtés.
B Sous-développement ** Indice de développement humain 2011 : 179 èmesur 187Espérance de vie en 2011: 48,4 ans
Total / 20 19
Sous-total primaire / 12 12
Sous-total secondaire / 8 7

Sources:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_civile_de_Centrafrique

http://fr.rsf.org/republique-centrafricaine.html

http://www.fidh.org/-Republique-centrafricaine,60-

24 décembre 2009, FIDH: « Un an après, toute la lumière doit encore être faite sur les circonstances de sa mort » (Maître Nganatouwa Goungaye Wanfiyo, président de la Ligue centrafricaine des droits de l’Homme): http://www.fidh.org/Un-an-apres-toute-la-lumiere-doit

FIACAT – ACAT, septembre 2009: http://www.fiacat.org/intervention-orale-fiacat-acat-centrafrique-hrc-12

CPI – Jean-Pierre Bemba : http://www.hirondellenews.org/fr/cpi/185-jean-pierre-bemba-rca

Survie et Waging Peace, VMunié, LRoland-Gosselin, Novembre 2007 : « La république centrafricaine: un désastre humanitaire et des droits de l’homme » : http://survie.org/IMG/pdf/rapport_rca_site.pdf

Raphaël Granvaud, Survie, Que fait l’armée française en Afrique, 2009, p295-305

Survie, février 2011, ‘Les Centrafricains sont-ils condamnés aux élections truquées et aux dictateurs « amis de la France » ?’ : http://survie.org/francafrique/republique-centrafricaine/article/les-centrafricains-sont-ils

Human Rights Watch, Septembre 2007 : “State of Anarchy – Rebellion and Abuses against Civilians” : http://hrw.org/reports/2007/car0907/car0907web.pdf

Human Rights Watch, 2008 : http://www.hrw.org/fr/world-report-2009/r-publique-centrafricaine-rca

Human Rights Watch, 19.12.2008 : “RCA: Le Président Bozizé devrait renforcer son engagement en faveur des droits humains” : http://www.hrw.org/fr/news/2008/12/19/rca-le-pr-sident-boziz-devrait-renforcer-son-engagement-en-faveur-des-droits-humains

Bakchich, octobre 2010 : ‘Charles Massi, l’encombrant rebelle disparu’ :  http://www.bakchich.info/international/2010/10/05/charles-massi-lencombrant-rebelle-disparu-58739

PNUD, RCA en chiffres : http://www.cf.undp.org/rca-chif.htm

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1.1.4 Cameroun, Paul Biya, 1982

Aujourd’hui encore la guerre de 1955-1970 pèse un poids très lourd sur la population camerounaise, parce l’état français n’a jamais reconnu officiellement sa responsabilité dans les crimes de l’armée française, et que cela a eu un rôle important dans l’installation d’une terreur et des méthodes du régime politique de Paul Biya qui arrivera par la suite, pour y rester à vie.

A Prise du pouvoir, putsch * Ahidjo président-dictateur de 1960 à 1982 abdique pour Paul Biya successeur constitutionnel, le 4 novembre 1982.
B Durée du pouvoir ** 30 ans
A Fraudes et trucage élections ** Election présidentielle d’octobre 1992, Paul Biya y a été faussement déclaré vainqueur avec 40% contre 36% pour John Fru Ndi du Social Democratic Front. En 1997, après des élections législatives catastrophiques, l’élection présidentielle a été boycottée par les principaux partis d’opposition, et Paul Biya affiche un score de 92,54%. En 2004, Paul Biya remporte l’élection avec 70 % des voix grâce à des fraudes. Paul Biya réélu en 2011 pour un 6e mandat avec 78% des voix à l’issue d’une nouvelle mascarade électorale : liste électorale bâclée, Commission électorale non indépendante, création d’oppositions de complaisance, corruption des journalistes …
B Implication dans guerre  –
A Crimes contre l’humanité ** 1992: massacres lors des législatives (400 morts selon Le Monde)2001-2002 : assassinats et disparitions de plusieurs centaines de personnes victimes du Commandement Opérationnel2008 : 100 à 150 morts selon la société civile suite à émeute contre suppression de la limitation de mandat et contre la vie chère.
A Répression et assassinats opposants ** Le chanteur Lapiro de Mbanga a purgé 3 ans de prison pour sa prétendue participation aux émeutes de 2008. Accidents mystérieux non élucidés d’opposants selon l’opposition. Mort en prison : journaliste, « Bibi » Ngota Ngota. Par l’opération Epervier, mise en place sous le prétexte de lutter contre la corruption, Paul Biya manœuvre pour éliminer de potentiels concurrents, à l’intérieur de son parti, tout en tentant de donner des gages en Occident.
A Liberté de la presse ** Le Cameroun est connu pour la censure de la presse et les emprisonnements de journalistes. Le parcours de Pius Njawé, arrêté 126 fois et emprisonné à maintes reprises, dont le journal, le Messager, était couramment censuré, en témoigne. Récemment, en février 2011, Reporters Sans Frontières dénonce fermement la détention de Raphaël Nkamtcheun, directeur de publication du journal La Boussole, et, en juin 2010, dénonce la mort du journaliste, « Bibi » Ngota Ngota, décédé le 22 avril 2010 dans une prison de Yaoundé. D’autres journalistes ont été emprisonnés, par exemple, Simon Hervé Nko’o ou Jean Bosco Talla.
A Justice, état de droit ** International Crisis Group décrit ainsi le fonctionnement des institutions : « S’appuyant sur le RDPC, véritable « parti-Etat », le régime contrôle l’appareil administratif, le processus électoral ainsi que la justice… Cette domination permet au RDPC de changer ou de faire adopter des lois à sa guise … » (page1 du rapport du 24 juin 2010). «délit d’homosexualité».
B Corruption, Biens Mal Acquis ** D’après Transparency International, le Cameroun est l’un pays les plus corrompus au monde, dernier en 1998 et 1999. « Seulement 46 % du total des revenus – du pétrole – revenant à l’Etat ont été reversés au budget entre 1977 et 2006 », «le montant des recettes pétrolières portées disparues (…) on l’estime à 2,6 milliards de dollars pour la période 2000-2006 » selon Bernard Gauthier et Albert Zeufack auteur de ‘Gouvernance et revenus pétroliers au Cameroun’. Détournement dans l’exploitation forestière et autres domaines. Selon Fanny Pigeaud : «l’économiste camerounais Babissakana a pour sa part estimé en 2008 qu’environ 40% des dépenses de l’État ne servaient pas à la nation mais étaient détournées chaque année par des fonctionnaires indélicats.» Jean Bosco Talla,  en décembre 2009, auteur d’une enquête, en collaboration avec le CCFD, sur les Biens Mal Acquis de Paul Biya a été emprisonné.  En 2009, Biya a laissé une facture de 900 000 euros pour ses vacances à la Baule.
B Sous-développement ** Indice de développement humain 2011 : 150èmesur 187Espérance de vie en 2011: 51,6 ans
Total / 20 17
Sous-total primaire / 12 11
Sous-total secondaire / 8 6

Sources:

http://fr.rsf.org/cameroun.html

http://www.fidh.org/-Cameroun,59-

Survie, 24 octobre 2010, ‘Lettre ouverte aux parlementaires français sur la politique française en Afrique et l’élection au Cameroun’ : http://survie.org/francafrique/cameroun/article/lettre-ouverte-aux-parlementaires

Collectif de solidarité avec les Luttes Sociales et Politiques : Dossier ‘Elections du 9 octobre au Cameroun : Urgence contre la dictature !’ : https://regardexcentrique.wordpress.com/2012/04/30/cameroun-mascarade-presidentielle-du-9-octobre-2011/

Crisis Group, Rapport Afrique N°161 24 juin 2010 « Cameroun : les dangers d’un régime en pleine fracture », http://www.crisisgroup.org/fr/regions/afrique/afrique-de-louest/cameroun/161-cameroon-the-dangers-of-a-fracturing-regime.aspx

Commandement Opérationnel : « Une affaire de nègres » », documentaire d’Osvalde Lewat (2009) : http://www.africultures.com/php/index.php?nav=film&no=5161

Commandement Opérationnel : 14 juin 2004, communiqué Amnesty International, ACAT, FIDH, OMCT : http://www.fidh.org/Justice-pour-les-victimes-du-Commandement

« Au Cameroun de Paul Biya » de Fanny Pigeaud (Ed. Khartala, Août 2011) : http://www.rfi.fr/culture/20110920-livre-portrait-vitriol-cameroun-paul-biya

« Contre Biya, Procès d’un tyran » (Tribunal Article 53) de Patrice Nganang (Ed. Assemblage, 7.2011) : http://www.edition-assemblage.de/wordpress/wp-content/uploads/2011/06/Contre-Biya-Resume.pdf

Tribunal Article 53 :Tribunal Citoyen Permanent pour Juger Paul Biya : http://tribunalarticle53.com

« Rapport de l’Observatoire national des droits de l’homme » (ONDH), Juin 2011, «Cameroun, rapport sur la situation des droits de l’Homme, Le recul continue…» : http://ccfd-terresolidaire.org/e_upload/pdf/rapportdroitshomme2008-10cameroun.pdf

Juin 2009, rapport CCFD, ‘ Biens Mal Acquis, à qui profite le crime ?’ : http://ccfd-terresolidaire.org/BMA/?PHPSESSID=821e1c6a186a24b1361b2ed766e23856,

Cameroun pages 102-106 : http://ccfd-terresolidaire.org/BMA/img/PDF/complet_BMA.pdf

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1.1.5 Togo, Faure Gnassingbé, 2005(1967)

La dictature togolaise est maintenant à bout de souffle et affaiblie par les suites des crimes de 2005. Le régime qui s’est toujours appuyé sur l’armée, où résistent les pires criminels, est incapable de faire le minimum de réforme et pourrait sans doute être la prochaine dictature à disparaître, faute d’intelligence adaptative. Il s’agit sans doute du seul pays où les processus électoraux permettent par eux-mêmes d’envisager la fin d’un régime dictatorial.

A Prise du pouvoir, putsch ** 2005: coup d’état militaire, constitutionnel et électoral
B Durée du pouvoir ** Le fils succède au père Eyadéma au pouvoir de 1967 à 2005.
A Fraudes et trucage élections ** Présidentielle 2005: fraudes massives; Présidentielle 2010: fraudes et trucage des résultats finaux, inversés.
B Implication dans guerre
A Crimes contre l’humanité ** 2005 : Entre 400 et 500 morts et des milliers de blessés selon l’ONU (page 42 du rapport) autour de l’élection présidentielle. Une partie des personnes soupçonnés sont restés des hommes forts du régime, en particulier, le Major Kouloum et le colonel Yark Damehane. Le 31 juillet 2012, le Colonel Yark Damehane, auparavant Directeur de la Gendarmerie nationale, est devenu ministre de la Sécurité et de la Protection civile.
A Répression et assassinats opposants * 2011 : révocation des 9 députés de l’ANC. Torture par Agence Nationale de Renseignement, par exemple en 2010-2011, de 2 proches de Kofy Yamgnane.
A Liberté de la presse ** Nombreux procès contre journaux, en particulier Tribune d’Afrique, surtout en 2011-2012. Interdiction politique de radios et journaux, le dernier en date « La nouvelle » en juillet 2012. Harcèlement. Arrestation. Forte résistance des journalistes togolais, très professionnels, et organisé en associations dont SOS Journalistes en Danger.
A Justice, état de droit ** Justice soumise au pouvoir. Empêchement de la justice pour les crimes de 2005 par pression sur la Commission Vérité Justice et Réconciliation. Protection de personnalités accusées de tortures, colonel Massina, ou des massacres de 2005, Major Kouloum et Yark Damehane. Affaire Kpatcha Gnassingbé, accusé de coup d’état et emprisonné depuis avril 2009, tortures des codétenus. Février 2012 : Affaire du rapport de la CNDH corrigé. Trafics de drogues impliquant des personnalités du régime.
B Corruption, Biens Mal Acquis ** Les Biens Mal Acquis sont locaux. La corruption par Faure Gnassingbé lui-même est forte même si moindre que celle d’Eyadéma : opposants politiques, journalistes étrangers, personnalités étrangères stratégiques, par centaines de milliers d’Euros. Détournement d’argent public, impôts et argent du phosphate. Surfacturation et opacité totale dans l’attribution des marchés publics.
B Sous-développement ** Indice de développement humain 2011 : 162èmesur 187Espérance de vie en 2011: 57,1 ans
Total / 20 17
Sous-total primaire / 12 11
Sous-total secondaire / 8 6

Sources:

http://fr.rsf.org/togo.html

http://survie.org/francafrique/togo/?lang=fr

Août 2005, ONU : Rapport « La mission d’établissement des faits chargée de faire la lumière sur les violences et les allégations de violations des droits de l’homme survenues au Togo avant, pendant et après l’élection présidentielle du 24 avril 2005 » : http://www.aidh.org/Actualite/Act_2005/Images/Togomission_Fr.pdf

26 avril 2007, Acat-France, Amnesty International, CCFD-Terre Solidaire, Franciscans International, OMCT, Secours catholique, Survie : « Togo : Deux ans après, les victimes attendent toujours justice » : http://survie.org/francafrique/togo/article/togo-deux-ans-apres-les-victimes

20 janvier 2010 : « Le CACIT demande à la Commission Barrigah d’auditionner le Major Kouloum et Yark Damehane » : http://www.cacit.org/Nouvel-article,68.html

Mars 2010 : Survie : L’Union Européenne prise à témoin des fraudes électorales et des exactions de la dictature togolaise : http://survie.org/francafrique/togo/article/l-union-europeenne-prise-a-temoin

Juillet 2011 : « Liste noire des journalistes : SOS JD sort ses griffes » : http://africinfos.centerblog.net/172-liste-noire-des-journalistes-sos-jd-sort-ses-griffes

Octobre 2011 : Examen Périodique Universel : http://www.delegfrance-onu-geneve.org/spip.php?article1125

Octobre 2011 : Préoccupations de la FIACAT et de l’ACAT-Togo concernant la torture et les mauvais traitements au Togo : http://www.fiacat.org/IMG/pdf/FIACAT_-_UPR_submission_Togo_-_October_2011.pdf

Octobre 2011 : FIDH : Note sur la situation des droits de l’Homme au Togo : « Les engagements des autorités doivent se transformer en actes concrets » : http://www.fidh.org/Note-sur-la-situation-des-droits, http://www.fidh.org/IMG//pdf/togonote2011.pdf

Novembre 2011 : « Une marrée humaine investit l’esplanade du Palais des Congrès de Lomé pour exiger la réintégration des députés » : http://liberte-togo.com/l/index.php?option=com_content&view=article&id=321:bras-de-fer-entre-le-pouvoir-togolais-et-les-deputes-anc-revoques&catid=1:politique&Itemid=2

Février 2012, « Deux rapports de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) qui jettent le discrédit sur le Togo » : http://www.togoactualite.com/deux-rapports-de-la-commission-nationale-des-droits-de-lhomme-cndh-qui-jettent-le-discredit-sur-le-togo/

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1.1.6 Djibouti, Omar Guelleh, 1999

L’assassinat du juge Borrel, avec ses conséquences juridiques, et alors que le procès principal en France n’a pas encore eu lieu, a refroidi les relations entre les états français et djiboutiens, et le président de ce petit pays, Omar Guelleh semble intouchable, fort de l’implantation des bases américaines et françaises.

A Prise du pouvoir, putsch * Après le retrait d’Hassan Gouled, Ismaïl Omar Guelleh est investi par le RPP, puis élu président de la République le 9 avril 1999, avec officiellement plus de 74 % des suffrages.
B Durée du pouvoir ** 13 ans
A Fraudes et trucage élections ** Ismaïl Omar Guelleh, seul candidat, est réélu avec officiellement  94 % des suffrages le 8 avril 2005, l’opposition ayant appelé au boycott. En avril 2010, le Parlement vote une réforme constitutionnelle permettant un 3e mandat. Il est réélu le 8 avril 2011, avec 80,6 % dans une nouvelle mascarade, l’opposition subissant une répression violente.
B Implication dans guerre
A Crimes contre l’humanité
A Répression et assassinats opposants ** Implication dans l’assassinat du juge français Borrel en 1994. Emprisonnement de militants des droits humains, dont Jean-Paul Noël Abdi en 2011.
A Liberté de la presse ** Répression maximale, monopole d’état : le gouvernement qui dirige le seul journal, la seule station de radio et la seule chaîne de télévision du pays. Emprisonnements et tortures, dernier en date en 2012: Farah Abadid Hildid, collaborateur deLa Voix de Djibouti. Censure d’internet.
A Justice, état de droit ** Jean-Paul Noël Abdi, président de la Ligue djiboutienne de défense des droits humains (LDDH) déc. 2011 : « La situation des droits humains est terrible à Djibouti : il y a eu depuis un an une multiplication des arrestations et détentions arbitraires, la pratique de la torture est toujours aussi rependue, la liberté d’expression des djiboutiens est constamment niée, les défenseurs des droits de l’Homme sont en prison ou sous le coup de procédures judiciaires, la liberté syndicale est foulée aux pieds depuis 10 ans ». Création et soutien de syndicats inféodés au pouvoir. Tortures.
B Corruption, Biens Mal Acquis ** Corruption au niveau de la fonction publique (petite corruption) et des marchés d’Etats (grande corruption). Le classement de Transparency International basé sur l’indice de perception de la corruption (ICP) situe Djibouti au 91ème rang en 2010 sur 178.
B Sous-développement ** Indice de développement humain 2011 : 165èmesur 187Espérance de vie en 2011: 57,9 ans
Total / 20 15
Sous-total primaire / 12 9
Sous-total secondaire / 8 6

Sources:

http://fr.rsf.org/djibouti.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ismail_Omar_Guelleh

http://www.fidh.org/-Djibouti,63-

9 février 2011 : ‘Arrestation arbitraire et détention de M. Jean-Paul Noël Abdi’ : http://www.fidh.org/Arrestation-arbitraire-et

12 février 2011, ‘Djibouti : répression tous azimuts avant la présidentielle’ par par ACP, ARDHD, FIDH, LDDH, LDH : http://survie.org/francafrique/djibouti/article/djibouti-repression-tous-azimuts

21 déc. 2011: Nicolas Sarkozy doit demander à Ismaël Omar Guelleh l’arrêt des violations des droits de l’Homme : http://fr.rsf.org/djibouti-le-president-sarkozy-doit-demander-21-12-2011,41585.html

Ligue Djiboutienne Des Droits Humains : http://www.lddh-djibouti.org/

Association pour le Respect des Droits de l’Homme à Djibouti : http://www.ardhd.org/

4 avril 2011, Human Rights Watch : « Djibouti : Le gouvernement devrait autoriser les manifestations pacifiques » :http://www.hrw.org/fr/news/2011/04/04/djibouti-le-gouvernement-devrait-autoriser-les-manifestations-pacifiques

http://djibouti.biens.mal.acquis.over-blog.com/article-les-biens-de-iog-a-djibouti-64074668.html

Décembre 2011 : Ismaïl Omar Guelleh : « En 2016, je m’en irai. Cette fois, je peux vous le jurer » : http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2655p030-035-00.xml0/

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1.1.7 Gabon, Ali Bongo, 2009(1967)

Le régime gabonais est sans doute le seul dans lequel une dictature installée depuis longtemps, en considérant que le fils prend la suite du père, s’est récemment aggravée : Ali Bongo suite à son coup d’état électoral en 2009 est contesté et pour faire face à son manque de légitimité augmente la répression, ce qui ravive les tensions. Une opposition civile et politique arrive à s’activer et à se faire entendre nationalement et internationalement.

A Prise du pouvoir, putsch * 2009: coup d’état électoral, a priori inversion des résultats entre 3 premiers candidats, et répression de la contestation, avec soutien du président français.
B Durée du pouvoir ** Succession ‘quasi-monarchique’ après Omar Bongo de 1967 à 2009
A Fraudes et trucage élections ** Ali Bongo a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle du 30 août 2009 avec 41,73% des voix devant ses 2 principaux concurrents André Mba Obame (25, 88%) et Pierre Mamboundou (25, 22%). Ces résultats annoncés par la Commission Electorale Nationale autonome et Permanente aux ordres, contredirent toutes les estimations qui donnaient, procès-verbaux des décomptes de voix à l’appui, Ali Bongo derrière ses deux principaux concurrents. Des faux PV et des PV falsifiés ont été introduits. Les recours ont été rejetés. Les opposants qui contestaient ont été violemment réprimés. Dans le documentaire ‘Françafrique’ de Patrick Benquet, Michel de Bonnecorse, ancien Monsieur Afrique de Chirac déclare  « Nous on a plein d’infos comme quoi Obame a eu 42% et Ali Bongo 37% et que c’était quasiment inversés.. », son propos était appuyé par l’ancien chef des services secrets français au Gabon : « on a les vrais chiffres, on n’est pas les seuls…même l’agence France Presse locale les a… ». Ali Bongo a organisé une mascarade pour les législatives de décembre 2011, boycottée par l’opposition réelle. Ali Bongo se sert de l’argent public pour acheter de pseudos opposants.
B Implication dans guerre
A Crimes contre l’humanité
A Répression et assassinats opposants ** Interdiction de l’Union Nationale, suite à la contestation de l’élection d’Ali Bongo, poursuites judiciaires arbitraires contre de nombreux cadres et sympathisants de ce parti, dont Mike Jocktane, qui a témoigné sur les valises d’argents vers des personnalités et partis parisiens au temps d’Ali Bongo.
A Liberté de la presse ** Nombreuses interdictions des organes de presse qui critiquent le régime comme Echos du Nord, EZOMBOLO, TV+. Certains journalistes sont victimes de poursuites judiciaires intentées sur des éléments montés de toute pièce, c’est le cas de M. Désiré Ename qui a dû s’exiler et se refugier au Cameroun. Octobre 2010, emprisonnement 4 jours de Jean-Yves Ntoutoume, du journal Le Temps. Le vendredi 3 août 2012, le Conseil National de la Communication (CNC) a décidé de suspendre La Une et Ezombolo pour une durée de six mois suite à des articles sur Jean Ping et l’UA.
A Justice, état de droit ** L’essentiel de l’appareil d’Etat est constitué de fonctionnaires membres du PDG. Les manifestations sont interdites. Renforcement de la police et de l’armée Selon ‘Ca suffit comme çà !’ : Torture, des arrestations arbitraires et les traitements dégradants dans les lieux de détention et les centres pénitenciers de tout le pays ; Répression policière brutale, violente et permanente contre les mouvements des étudiants, condamnation du leader étudiant Nicolas Ondo à 2 mois de prison ferme le 6 août 2012 ; restriction de l’action des organisations de la société civile et des syndicats libres qui voient constamment leurs activités entravées par le gouvernement.
B Corruption, Biens Mal Acquis ** Détournement de l’argent du pétrole. Utilisation des Paradis Fiscaux et Judiciaires. Nombreux Biens Mal Acquis en France de la famille Bongo: Le Monde, 1er février 2008 : « hôtel particulier a été acquis le 15 juin 2007 pour la somme de 18,875 millions d’euros par une société civile immobilière (SCI). Celle-ci associe deux enfants du président gabonais, Omar Denis, 13 ans, et Yacine Queenie, 16 ans, son épouse Edith, qui se trouve être la fille du président congolais Denis Sassou Nguesso, et un neveu de ce dernier, Edgar Nguesso, 40 ans. (…) Ali Bongo, qui est son fils et aussi son ministre de la défense depuis 1999, est également propriétaire avenue Foch…». Au total, l’enquête menée par l’Office Central de Répression de la Grande Délinquance Financière (OCRGDF) a recensé 39 propriétés immobilières de luxe et 70 comptes bancaires détenus par le clan Bongo grâce à la « confusion » entre budget personnel et budget de l’Etat gabonais. Ali Bongo a fait acquérir en avril 2010 à l’Etat gabonais un hôtel particulier rue de l’Université à Paris, pour 150 millions d’Euros. Selon le Canard Enchaîné, il « a acheté en 2010 pour 88.000 euros de costumes à Pape N’Diaye, couturier renommé,… ». AFP 10 juin 2011 : « en février 2010, un rapport du Congrès américain, portant sur le blanchiment d’argent, avait mis en lumière des opérations financières douteuses qui auraient été menées aux Etats-Unis en 2006 par Omar Bongo et des membres de sa famille, dont son fils Ali. »
B Sous-développement ** Indice de développement humain 2011 : 106èmesur 187Espérance de vie en 2011: 62,7 ansL’économie est caractérisée par la prépondérance des activités extractives, notamment pétrolières, et une marginalisation des activités de production dont l’agriculture, ce qui est caractéristique d’une économie de rente mal gérée. Paulette Oyane-Ondo à la 50ème session de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples à Banjul en octobre 2011: « Le Gabon n’est pas capable de nourrir ses enfants. Tout ce que les gabonais consomment est importé. L’infrastructure routière est inexistante. Le système éducatif est si lacunaire que la plupart des localités du pays n’ont pas d’école. Le système de santé est tellement défaillant qu’il n’est pas rare, sur un rayon de 100 km de ne trouver aucune structure sanitaire. L’eau et l’électricité sont des produits de luxe, etc. » Le taux de pauvreté est généralement évalué à plus de 30% alors que le PNUD estime que ce taux est plutôt autour de 60%, et que 25% de la population vit sous le seuil de pauvreté absolue. 10% de la population de Libreville, la capitale, vit sous le seuil alimentaire minimum. 2012 : destruction de logements à Libreville avec l’opération « libérez les trottoirs ». 2012 : accaparement de terres par la société OLAM.
Total / 20 16
Sous-total primaire / 12 10
Sous-total secondaire / 8 6

Sources:

http://ww.fidh.org/-Gabon,950-

http://fr.rsf.org/gabon.html

http://survie.org/francafrique/gabon/?lang=fr

4 septembre 2009, Survie, ‘Gabon : Coup de force françafricain’ : http://survie.org/francafrique/gabon/article/gabon-coup-de-force-francafricain

6 juillet 2012, La Cour Pénale Internationale répond à la plainte d’un citoyen gabonais (Dossier de la Mission d’Information de l’Opposition à Port-Gentil du 22 septembre 2009 + lettre de Saisine de la CPI + Réponse : http://gabonenervant.blogspot.fr/2012/07/international-tribunal-court-answers.html

9 déc. 2011, Survie: Législatives du 17 décembre 2011 au Gabon : encore des élections pour renforcer une dictature : http://survie.org/IMG/pdf/DossierInfoLegislativesGabon_9_12_2011.pdf

12 déc. 2011, Survie, Lettre ouverte concernant la position de l’Etat français vis-à-vis du gouvernement gabonais : http://survie.org/francafrique/gabon/article/lettre-ouverte-concernant-la-4111

13 juin 2012, Grégory Mintsa, Gabon : la répression contre les manifestants continue + 28 mai 2012, Lettre Ouverte des Indignés du Gabon aux illustres invités au New York Forum Africa : http://survie.org/francafrique/gabon/article/la-repression-contre-les

5 juillet 2012, « Mémorandum “Rencontre de Paris: Comment sortir le Gabon de la crise ? »: http://www.mikejocktane.info/pdf/Rencontre_de_Paris_DOC_FINAL.pdf

9 janvier 2012, rapport du Réseau des Organisations Libres de la societe civile pour la Bonne Gouvernance au Gabon (ROLBG) : « Etat de la Gouvernance Démocratique au Gabon : 2009-2011 : Années Noires de la Démocratie au Gabon » : http://www.gabonlibre.com/Etat-de-la-Gouvernance-Democratique-au-Gabon-2009-2011-Annees-Noires-de-la-Democratie-au-Gabon_a14391.html

16 juillet 2012, Interview de Dieudonné Minlama Mintogo, président de l’Observatoire National de la Démocratie (OND), porte parole du mouvement citoyen ‘’ça suffit comme ça’, Echos du Nord, http://www.scribd.com/doc/100613790/Echos-du-Nord-N%C2%B0136

‘Le scandale des biens mal acquis, Enquête sur les milliards volés de la Françafrique’ Xavier Harel, Thomas Hofnung, 2011 : http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Le_scandale_des_biens_mal_acquis-9782707164872.html

Juin 2009, rapport CCFD, ‘Biens Mal Acquis, à qui profite le crime ?’ : http://ccfd-terresolidaire.org/BMA/?PHPSESSID=821e1c6a186a24b1361b2ed766e23856, Gabon pages 81-89 : http://ccfd-terresolidaire.org/BMA/img/PDF/complet_BMA.pdf

21.2.2011, ‘Biens mal acquis : un immeuble de l’Etat gabonais à Paris occupé par des opposants’ :  http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/02/21/biens-mal-acquis-un-immeuble-de-l-etat-gabonais-a-paris-occupe-par-des-opposants_1483357_823448.html

17 juillet 2012, « Gabon : Plus de 90 dossiers de corruption et d’enrichissement illicite ficelés par la CNLCEI » : http://www.gabonlibre.com/Gabon-Plus-de-90-dossiers-de-corruption-et-d-enrichissement-illicite-ficeles-par-la-CNLCEI_a17271.html

27 juillet 2012, Jean Ndouanis de l’UPG dite ‘Loyalistes’ : « Corruption et prévarication : un mode de gestion de l’Etat Bongo-PDG » : http://uniondupeuplegabonais.blogspot.fr/2012/07/corruption-et-prevarication-un-mode-de.html

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1.1.8 Burkina Faso, Blaise Compaoré, 1987

L’historique du régime Burkinabé ne reflète pas son état actuel. Après une période violente jusqu’à l’assassinat de Norbert Zongo et la mobilisation qui en a résulté pendant plusieurs années, le régime s’est assoupli, et la dictature est depuis quelques années assez peu répressive. Blaise Compaoré s’active à l’international pour redorer son image et a réussi à diviser ses opposants.

A Prise du pouvoir, putsch ** 1987 suite à l’assassinat du président Thomas Sankara
B Durée du pouvoir ** 25 ans
A Fraudes et trucage élections ** Election 1991 : boycott de l’opposition. Compaoré réélu en 1998 et 2005. A la dernière élection, la présidentielle 2010 du 21 novembre 2010 : Blaise Compaoré est élu avec 80,98%, la fraude est essentiellement en amont au niveau inscription sur les liste et les cartes électorales, corruption des opposants, les burkinabés étant démotivés au vue de la faiblesse et des divisions de l’opposition. L’opposition a concentré ses efforts le refus de la révision de l’article 37 pour empêcher un nouveau mandat en 2015.
B Implication dans guerre ** Implication hors Burkina Faso de Blaise Compaoré en Sierra Leone, Libéria, Côte d’Ivoire ou en Angola. Blaise Compaoré a participé à la déstabilisation de la région ‘Sierra Leone et Libéria’ qui a abouti aux guerres libérienne et sierra-leonnaise, en particulier en soutenant Charles Taylor, en participant au trafic d’armes et de diamants.
A Crimes contre l’humanité
A Répression et assassinats opposants * L’assassinat de Norbert Zongo (et de Blaise Ilboudo, Ablassé Nikiéma et Ernest Zongo), en 1998 a provoqué une crise très grave qui a fragilisé le régime et imposé une diminution de la répression grâce au Collectif des organisations démocratiques de masse et des partis politiques (CODMPP). 2011 : répression des manifestations étudiantes suite à la mort de Justin Zongo sous les coups de policiers pendant la révolte de février-mars 2011.
A Liberté de la presse * Amélioration suite à l’affaire Norbert Zongo
A Justice, état de droit * L’impunité dans les affaires Sankara, Zongo subsiste. La mobilisation du Collectif des organisations démocratiques de masse et des partis politiques (CODMPP) a réussi à arrêter des assassinats politiques, tortures, arrestations et emprisonnement arbitraires, exécutions extra-judiciaires ou morts suspectes liées aux forces de l’ordre, ou les procès iniques comme moyen de répression légal des syndicalistes, étudiants et défenseurs des droits humains, … qui existaient dans la période 1987-1998 (et un peu jusqu’à 2004). Discriminations des femmes dans certaines régions liées aux traditions.
B Corruption, Biens Mal Acquis ** Biens Mal Acquis de Blaise Compaoré sont locaux (au Burkina). Dans le rapport 2010 de l’ONG Transparency international, le Burkina Faso a obtenu une note de 3,1 au 98ème rang mondial. Corruption fortes dans les douanes, les activités politiques et les marchés publics.
B Sous-développement ** Indice de développement humain 2011 : 181èmesur 187Espérance de vie en 2011: 55,4 ans
Total / 20 15
Sous-total primaire / 12 7
Sous-total secondaire / 8 8

Sources:

http://survie.org/mot/blaise-compaore

http://survie.org/francafrique/burkina-faso/?lang=fr

Révolte de février-mars 2011: http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volte_burkinab%C3%A8

http://www.fidh.org/-Burkina-Faso,57-

Déclaration du Mouvement burkinabé des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP), 14 janvier 2004 : http://www.fidh.org/Declaration-du-Mouvement-burkinabe

http://fr.rsf.org/burkina-faso.html

http://thomassankara.net/, « Victime d’un coup d’état, son « lieutenant », Blaise Compaoré, s’est installé au pouvoir » : http://www.thomassankara.net/spip.php?article4

Élection présidentielle au Burkina Faso : « mascarade » ou scrutin exemplaire ?: http://observers.france24.com/fr/content/20101124-election-presidentielle-burkina-faso-mascarade-scrutin-exemplaire

Le président Compaoré réélu dès le premier tour au Burkina Faso, L’express, 25/11/2010 http://www.lexpress.fr/actualites/2/le-president-compaore-reelu-des-le-premier-tour-au-burkina-faso_940139.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Norbert_Zongo

Assassinat de Norbert Zongo : dix ans après, ni vérité, ni justice, par Alpha Barry, 12/12/2008 : http://www.rfi.fr/actufr/articles/108/article_75999.asp

La défense de Charles Taylor dénonce un procès « motivé politiquement », Mariette Le Roux (AFP) 9 mars 2011: http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5go6S_HBw0P_EiLVGG5m1MRh7RqRQ?docId=CNG.a6a2608166323c5712fb100ff2e9bd1e.d1

Burkina Faso : Blaise Compaoré reçu à Paris, Halte à l’impunité !, 17 novembre 2008 : http://survie.org/francafrique/burkina-faso/article/burkina-faso-blaise-compaore-recu

Burkina Faso : misère et corruption, un cocktail explosif, La colère grandit au pays des hommes intègres, lundi 18 avril 2011, par René Dassié : http://www.afrik.com/article22645.html

PNUD, 2003, Perception de la corruption au Burkina Faso : http://www.pnud.bf/DOCS/01%20-%20RNDHD-PDF/04%20-%20CHAPITRE%202.pdf

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1.2 Etat actuel intermédiaire ou indéterminé

1.2.1 Côte-d’Ivoire, Alassane Ouattara, 2011

Suite à la guerre en 2011, la Côte-d’Ivoire est officiellement doté d’un régime qui respecte des règles démocratiques, mais la répression de l’opposition, la présence de criminels contre l’humanité de part et d’autres, donc dans les forces au pouvoir, rendent difficile une évolution positive du régime qui a dès le départ beaucoup d’attributs d’une dictature.

A Prise du pouvoir, putsch * Alassane Ouattara a pris le pouvoir suite au litige sur les résultats des élections de décembre 2011. Les élections ont été organisées alors que 2 forces militaires étaient l’une face à l’autre. La logique militaire était prépondérante, avec un soutien français côté Ouattara.
B Durée du pouvoir
A Fraudes et trucage élections * Elu avec 54,1 % des voix selon la Commission électorale indépendante, alors que le Conseil constitutionnel, composé de partisans de Laurent Gbagbo proclame Gbagbo élu avec 51,45 % des suffrages en invalidant les résultats dans sept départements du Nord (13 % des votants). Fraudes fortes au Nord à l’avantage de Ouattara. Confrontation sur les résultats proche des 50/50 entre Gbagbo et Ouattara. Les élections législatives de décembre 2011, sont boycottées par le parti de Laurent Gbagbo, le FPI, et le RDR de Ouattara obtient la majorité absolue.
B Implication dans guerre ** La guerre du printemps 2011 suite aux élections auraient fait 3000 morts sans doute plus. Ouattara est allié avec les commandants de zones et avec chef de la rébellion Guillaume Soro, impliqués dans la guerre civile de 2002-2004.
A Crimes contre l’humanité ** De nombreux massacres ont lieux pendant la guerre de 2011 impliquant les forces côté Gbagbo comme Ouattara. La CPI enquête. La FIDH liste : « exécution sommaire, meurtre, viol et autre crimes sexuels, actes de tortures, destructions d’habitation, pillages, etc.. perpétrées par toutes les parties au conflit dans les principales zones d’affrontement au cours de la crise » Massacres les plus importants à Duékoué. FIDH : « En tant qu’acteur politique de premier plan et responsable des Forces nouvelles (FN) depuis 2002, M. Guillaume Soro, est susceptible, comme tout dirigeant, de voir sa responsabilité individuelle engagée en tant que responsable hiérarchique dans un certain nombre d’événements de la compétence de la CPI. »
A Répression et assassinats opposants ** FIDH : « persistance de l’insécurité, des actes ciblés, contre des sympathisants pro-Gbagbo ou des populations considérées comme favorables à l’ancien président, sont dénombrés de la part d’éléments des FRCI et des Dozos ou qui se revendiquent comme tels ».
A Liberté de la presse * Arrestation de journalistes : Charles Sangadu journal Le Patriote (février 12), Ousmane Sy Savané, directeur général du groupe Cyclone (mars 2012), 3 journalistes de Notre Voie en novembre 2011. Emprisonnement plusieurs mois de le journaliste de la RTI Hermann Aboa et Franck Anderson Kouassi, ancien président du Conseil national de la communication audiovisuelle. Des journaux proches du régime Gbagbo ont subi des attaques et pillages pendant la crise post-électorale. Les journaux proches de l’ancien pouvoir tels que Notre Voie, Le Temps, Le Nouveau Courrier d’Abidjan, Le Quotidien d’Abidjan et Prestige Mag, ont pur reparaître après 2 mois d’arrêts environ (avril-mai 2011)
A Justice, état de droit ** Etat des lieux liés au contexte de guerre du printemps 2011. Les commandants de zones gardent beaucoup de pouvoir au Nord
B Corruption, Biens Mal Acquis  * Manque de données suite au changement de pouvoir.
B Sous-développement ** Indice de développement humain 2011 : 170èmesur 187Espérance de vie en 2011: 55,4 ans
Total / 20 13
Sous-total primaire / 12 9
Sous-total secondaire / 8 4

Sources:

http://fr.rsf.org/cote-d-ivoire.html

http://www.fidh.org/-Cote-d-Ivoire,62-

http://fr.wikipedia.org/wiki/Alassane_Ouattara

25 juillet 2012, Survie: « La rupture avec le régime ivoirien est impérative » : http://survie.org/francafrique/cote-d-ivoire/article/la-rupture-avec-le-regime-ivoirien

7 décembre 2011, Survie, « Côte d’Ivoire : la politique à courte vue de la France » : http://survie.org/francafrique/cote-d-ivoire/article/cote-d-ivoire-la-politique-a

10 mai 2011, Survie, « Côte d’Ivoire : clarifications attendues de la part de la France et de l’ONU » : http://survie.org/francafrique/cote-d-ivoire/article/cote-d-ivoire-clarifications

6 avril 2011, Survie, « Côte d’Ivoire : la guerre et l’ingérence militaire soulignent et aggravent l’échec de l’ONU et de la France » : http://survie.org/francafrique/cote-d-ivoire/article/cote-d-ivoire-la-guerre-et-l

Avril 2011, RFI, « Côte d’Ivoire : Amnesty international et le CICR dénoncent des massacres de très grande envergure dans l’Ouest ivoirien » : http://www.rfi.fr/afrique/20110401-cote-ivoire-amnesty-international-craint-represailles-grande-envergure-contre-parti

6 juillet 2012, FIDH, « Côte d’Ivoire : Le mandat de l’Expert de l’ONU renouvelé, les défis pour la justice restent à relever » : http://www.fidh.org/Cote-d-Ivoire-Le-mandat-de-l

2 mai 2012, FIDH, « La FIDH, le MIDH et la LIDHO soutiennent le processus de justice et les victimes de la crise post-électorale » : http://www.fidh.org/La-FIDH-le-MIDH-et-la-LIDHO

27 janvier 2012, FIDH, « Côte d’Ivoire : les libertés de rassemblement et d’expression politique doivent être respectées » : http://www.fidh.org/Cote-d-Ivoire-la-liberte-de

15 décembre 2011, FIDH, « Côte d’Ivoire / CPI : La visite de Guillaume Soro à l’AEP ne doit pas interférer dans l’action impartiale de la Cour et de son Procureur » : http://www.fidh.org/Cote-d-Ivoire-CPI-La-visite-de

5 octobre 2011, FIDH, « La CPI ouvre une enquête sur les crimes internationaux commis en Côte d’Ivoire »: http://www.fidh.org/La-CPI-ouvre-une-enquete-sur-les

10 déc. 2011 : « Journée mondiale de la corruption : La Côte d’Ivoire, 154ème sur 183 pays » : http://news.abidjan.net/h/419293.html

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1.2.2 Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz, 2008

En Mauritanie, les conditions de la prise de pouvoir Mohamed Ould Abdel Aziz préfigure l’instauration d’un régime dictatorial, mais les élections futures, législatives en 2012, présidentielle en 2015, permettront peut-être d’inverser la tendance.

A Prise du pouvoir, putsch ** Coup d’état militaire 2008 et élection présidentielle frauduleuse en 2009 avec soutien de Sarkozy. Le 6 août 2008, des militaires avec à leur tête le général Mohamed ould Abdel Aziz ont renversé le président élu Sidi ould Cheikh Abdallahi provoquant des protestations et manifestations violemment réprimées.
B Durée du pouvoir
A Fraudes et trucage élections ** Election présidentielle du 18 juillet 2009 : présence massive des forces de l’ordre dans et autour des bureaux de vote, propagande de supporters d’Abdel Aziz aux abords de centres de vote, distribution de spécimens ou de bulletins pré votés, insuffisante présence d’observateurs nationaux, électeurs inscrits après le report du scrutin du 6 juin au 18 juillet qui n’ont pu voter faute de carte d’électeurs. Le président de la Commission Électorale Nationale Indépendante, M. Dey, a démissionné à cause de « doutes dans [son] esprit sur la fiabilité de ces élections quant au fond. »
B Implication dans guerre
A Crimes contre l’humanité
A Répression et assassinats opposants
A Liberté de la presse * Hanevi Ould Dehah, le directeur du site Taqadoumy libéré le 26 février 2010 après plus de huit mois de détention injustifiée. Forte répression en 2008-2009 contre journal Point chaud, journal El Aqhsa, Site Al Taqadoum, … En 2012 : intimidation du site Essevir.
A Justice, état de droit ** « Pratiques discriminatoires observées à l’encontre des noirs notamment dans le cadre du processus en cours de recensement de la population,  négation par les autorités du phénomène persistant de l’esclavage » (FIDH, AMDH, AEDH, SOS- Esclaves, nov. 2011), sept. 2011, répression manifestations « Touche pas à ma nationalité ». Mai 2012, février2010-janvier 2011 : arrestations et harcèlement judiciaire visant M. Biram Ould Dah et autres membres de l’IRA (Résurgence du Mouvement Abolitionniste en Mauritanie). Février 2012 : forte répression des étudiants. Septembre 2011 : détention arbitraire de Mohamed Lemine Ould Dade, ancien Commissaire aux droits de l’Homme, à l’action humanitaire et des relations avec la société civile. 2008-2009 : nombreuses arrestations arbitraires, intimidations, menaces et stigmatisation des défenseurs des droits humains (Note FIDH+AMDH juin 2009)
B Corruption, Biens Mal Acquis * Le Nord de la Mauritanie est une zone de trafic en raison du conflit du Sahara Occidental. Corruption dans la fonction publique.
B Sous-développement ** Indice de développement humain 2011 : 159èmesur 187Espérance de vie en 2011: 58,6 ans
Total / 20 11
Sous-total primaire / 12 8
Sous-total secondaire / 8 3

Sources:

http://fr.rsf.org/mauritanie.html

Portail Mauritanien du Développement : http://www.pmd.mr/pages/fr/topic?idTopic=59CE2773-550A-8054-014F-409F46973C1C

4 août 2009, Survie : « Mauritanie : Comment passer de putchiste à président en un an » : http://survie.org/francafrique/mauritanie/article/mauritanie-comment-passer-de

17 juillet 2009, Survie : « Les autorités françaises votent pour la junte putschiste » : http://survie.org/francafrique/mauritanie/article/les-autorites-francaises-votent

2 août 2012 Regroupement de la Presse Mauritanienne (RPM): Communiqué de presse : http://www.lecalame.info/contenu_news.php?id=3382

29 mai 2012, FIDH : « Mauritanie : Détention arbitraire de M. Biram Ould Dah Ould Abeid et de 11 autres défenseurs des droits de l’homme »: http://www.fidh.org/Mauritanie-Detention-arbitraire-de

27 février 2012, FIDH, « Mauritanie : libération de six étudiants qui risquent toujours la peine de mort et les travaux forcés » : http://www.fidh.org/Mauritanie-liberation-de-six

4 novembre 2011, FIDH : « La détention arbitraire de Mohamed Lemine Ould Dadde est symptomatique de l’instrumentalisation de la justice » : http://www.fidh.org/La-detention-arbitraire-de-Mohamed

28 septembre 2011, FIDH : « Répression violente du mouvement « Touche pas à ma nationalité » » :http://www.fidh.org/Repression-violente-du-mouvement

5 juin 2009, FIDH+AMDH : « Note sur la situation des droits de l’Homme en Mauritanie »: http://www.fidh.org/Note-sur-la-situation-des-droits,6645

AMI + PMD : « Mécanismes et logiques de la corruption en Mauritanie » : http://www.pmd.mr/pages/fr/article?idTopic=59CE2773-550A-8054-014F-409F46973C1C&idRubric=16DD186C-550A-8054-00B8-882D072C4906&idArticle=1722EEC1-550A-8054-0079-29305DB42BC9

Juillet 2009, IFRI, Alain Antil : « Contrôler les trafics ou perdre le Nord, note sur les trafics en Mauritanie »: http://www.ifri.org/files/Afrique/Les_trafics_en_Mauritanie_final.pdf

Février 2008, Banque Mondiale, « Mauritanie : étude sur la lutte contre la corruption »: http://www.maurifemme.mr/documents/CORRUPTIONPETROLERIM.pdf

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1.2.3 Guinée Conakry, Alpha Condé, 2010

Une certaine dérive dictatoriale du régime Condé se comprend dans la concomitance de 4 dégradations progressives: au niveau des droits humains, des processus électoraux pour les législatives, de l’ethnisme, et de la grande corruption, quatre domaines qui se mélangent pour créer un glissement vers une possible nouvelle dictature, si rien n’est fait pour arrêter ce glissement. Des contrepoids positifs réussissent à agir parce que le pays est toujours dans un processus de ‘transition démocratique’. La suite de cette ‘transition démocratique’ sera déterminée par la qualité de l’organisation des législatives, déjà plusieurs fois repoussées.

A Prise du pouvoir, putsch
B Durée du pouvoir
A Fraudes et trucage élections ** Le 7 novembre 2010, Alpha Condé (RPG et Alliance Arc-En-Ciel) est élu pour 5 ans avec 52,5 % face à Cellou Dalein Diallo (UFDG et Alliance des bâtisseurs) qui accepte les résultats de la cour suprême face au risque de violences qui auraient pu aller vers des violences (politique et ethnique). Difficulté à organiser des législatives plusieurs fois reportées : il est reproché le contrôle de la CENI, la mauvaise organisation générale, et une révision du fichier électoral douteuse
B Implication dans guerre
A Crimes contre l’humanité
A Répression et assassinats opposants * Les manifestations de l’opposition sont souvent non-autorisées : il y a de la répression et des arrestations arbitraires, de la torture, quelques morts. Le maximum de manifestation a eu lieu en septembre 2011. Répression post électoral en novembre 2010.
A Liberté de la presse * Le principe de la liberté de la presse est désormais inscrit dans la Constitution guinéenne et la loi organique du CNT du 6 mai 2010 consacre la dépénalisation des délits de presse. Le texte prévoit des amendes, mais plus de peines de prison, il apporte des précisions fondamentales au délit de diffamation, et assure la liberté de création des journaux. Mais, selon RSF, en juillet 2011, « les trois lois sur la presse promulguées pendant la transition ne sont toujours pas appliquées. L’organisation dénonce le manque de volonté des nouvelles autorités pour défendre la liberté de la presse et s’inquiète des nombreuses mesures liberticides prises par le Conseil national de la communication (CNC, organe de régulation des médias). Dernier exemple en date, le CNC a interdit, le 26 juillet, « à tous les organes d’information publics et privés » d’évoquer l’attentat contre le président Alpha Condé. »
A Justice, état de droit * Suite aux massacres de 2007 et 2010, et du 28 septembre 2009, la justice guinéenne avance lentement. « Concernant le processus de réconciliation, une commission provisoire de réflexion, créée par le Président Alpha Condé en août 2011, a été chargée de proposer un processus pour aboutir à l’établissement d’une Commission nationale vérité, justice et réconciliation. » (FIDH, mai 2012). Dispositions législatives discriminatoires à l’égard des femmes, mariages précoces et forcés,  les mutilations génitales féminines, accès limité des femmes à éducation,  santé, marché du travail, postes de décision et justice. (FIDH, mars 2012). 5 à 10 manifestants contre le géant minier brésilienVale ont été tués par les force de l’ordre à N’Zérékoré début août 2012.
B Corruption, Biens Mal Acquis ** Guinée, classée, 164e sur 182 pays par Transparency international. Exemple Juin 2012: « Des fonctionnaires sont soupçonnés de détournement ou de tentative de détournement d’une importante somme d’argent du Trésor public, en imitant la signature du ministre de l’Economie et des Finances, Kerfalla Yansané » (RFI). 500 milliards de francs guinéens par an détourné par des fonctionnaires selon Aboubacar Sidiki Koulibaly, responsable au niveau de l’état.
B Sous-développement ** Indice de développement humain 2011 : 178èmesur 187Espérance de vie en 2011: 54,1ansSelon l’Institut National de la Statistique et la Banque Mondiale, le 30 juillet 2012, la pauvreté est à un niveau très élevé, passant de 53% à 55% entre 2007 et 2012, avec plus six millions de Guinéens en dessous du seuil de la pauvreté.
Total / 20 9
Sous-total primaire / 12 5
Sous-total secondaire / 8 4

Sources:

http://www.fidh.org/-Guinee-Conakry,66-

http://fr.wikipedia.org/wiki/Guin%C3%A9e

15 nov. 2010, Le Monde +AFP +Reuters: « Guinée : Condé déclaré vainqueur de l’élection présidentielle » : www.lemonde.fr/afrique/article/2010/11/15/guinee-alpha-conde-revendique-sa-victoire_1440105_3212.html

21 juillet 2012, rapport de l’Organisation Internationale de la Francophonie sur la « révision de la liste électorale en Guinée » : http://www.guinee58.com/images/stories/Guinee58/Pieces_Jointes/rapport_oif.pdf

Juillet 2011, rapport RSF “ »Une page se tourne, espoirs pour la liberté de la presse au Niger et en Guinée » : http://fr.rsf.org/guinee-rapport-d-enquete-une-page-se-28-07-2011,40705.html

http://fr.rsf.org/IMG/pdf/rsf_niger_guinee_fr.pdf

31 mai 2012, FIDH+OGDH : « Guinée : La justice guinéenne fait suite aux plaintes de la FIDH et l’OGDH » : http://www.fidh.org/Guinee-La-justice-guineenne-fait

8 mars 2012, FIDH, « Nos organisations attendent des engagements forts des autorités guinéennes sur la protection des droits des femmes » : http://www.fidh.org/Nos-organisations-attendent-des

22 déc. 2011, FIDH : « Guinée : Justice et réconciliation, priorités pour une démocratie naissante » : http://www.fidh.org/Guinee-Justice-et-reconciliation

22 nov. 2010, FIDH : « Guinée-Conakry : « Les autorités guinéennes, les forces de sécurité et les partis politiques doivent s’abstenir de toute violence et incitation à la haine ethnique » » : http://www.fidh.org/Guinee-Conakry-Les-autorites

4 août 2012 : « les violences à N’Zérékoré font une dizaine de morts dont le chef de district de Zogota »: http://www.guinee58.com/index.php?option=com_content&view=article&id=4873:alerte-info-les-violences-a-nzerekore-font-une-dizaine-de-morts-dont-le-chef-de-district-de-zogota&catid=34:politique&Itemid=54

3 juin 2012, RFI : « Guinée: Alpha Condé menace les fonctionnaires auteurs de détournement de deniers publics » : http://www.rfi.fr/afrique/20120603-guinee-alpha-conde-mafia-fonctionnaires-kerfalla-yansan%C3%A9-malversations

Ministère du Contrôle Economique et Financier (MCEF) : http://www.controleguinee.org/

http://www.controleguinee.org/assets/i/rapports/doc1303213247.doc

12 déc. 2011 : « Lutte contre la corruption : Aboubacar Sidiki Koulibaly étale son plan de guerre » : http://guineeactu.info/actualite-informations/actualite-informations-generale/848.html

30 juillet 2012, « Développement: L’incidence de la pauvreté en Guinée 55,2% en 2012 » : http://www.lejourguinee.com/index.php?option=com_content&view=article&id=7724:developpement-lincidence-de-la-pauvrete-en-guinee-552-en-2012&catid=14&Itemid=29

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1.2.4 Madagascar, Andry Rajoelina, 2009

Madagascar est un pays surveillé par la communauté internationale depuis le coup d’état de 2009, avec en particulier une implication de l’Afrique du Sud. La mise en œuvre de la transition démocratique bloque jusqu’à juillet 2012 sur la condamnation de l’ancien président Marc Ravalomanana pour des massacres. Les élections maintenant prévues en mai-juin 2013 sont sensées sortir le pays de l’impasse actuelle.

A Prise du pouvoir, putsch ** Coup d’état le 17 mars 2009 militaire contre Marc Ravalomanana. Ravalomanana est ensuite condamné à perpétuité pour le massacre du 7 février 2009 pendant son exil en Afrique du Sud. Une « feuille de route » de la « communauté internationale » a consacré Andry Rajoelina chef de l’État et président de la transition
B Durée du pouvoir
A Fraudes et trucage élections Les élections repoussées depuis oct-nov 2011 pourraient avoir lieu en mai-juin 2013.
B Implication dans guerre
A Crimes contre l’humanité
A Répression et assassinats opposants * Amnesty, février 2010 : « Depuis le 17 mars, les forces de sécurité de la Haute Autorité de la Transition sont fréquemment intervenues pour disperser des manifestations de l’opposition, et il y a eu des morts et des blessés. »
A Liberté de la presse * Instance de régulation des media sous le contrôle du ministère de la Communication. Attaque contre radio Free FM en avril-mai 2012. Fin décembre 2011 : menace contre la presse. Octobre 2010 : fermeture d’environ 80 stations audiovisuelles, en majorité des radios, ordonnée par la Haute Autorité de transition. Emprisonnement entre 27 mai  et 8 septembre 2010 de six journalistes et 4 autres salariés de Radio Fahazavana, incarcérés depuis le 2010. Fortes tensions au 1er semestre 2009 : « Les autorités ont pris des mesures, comme la fermeture de stations de radio et de télévision privées, pour réduire au silence les journalistes jugés trop critiques. » (Amnesty, février 2010 )
A Justice, état de droit * Amnesty, février 2010 : « Les autorités n’ont pas mené d’enquête [sur ces événements sur les violences des répressions de manifestations de l’opposition]. Des parlementaires, des sénateurs, des avocats et des dirigeants de l’opposition ont fait l’objet d’arrestations et de détentions arbitraires et illégales, en particulier après l’entrée en fonction de la HAT en mars 2009. Certaines des personnes appréhendées auraient été maltraitées lors de leur arrestation. »
B Corruption, Biens Mal Acquis * Fonction publique, litiges fonciers…
B Sous-développement ** Indice de développement humain 2011 : 151èmesur 187Espérance de vie en 2011: 66,7 ansAccaparement des terres important. « Le PIB par habitant a chuté d’environ 10% depuis début 2009 », « Compte tenu d’une croissance médiocre, Madagascar n’a fait aucun progrès en termes de pauvreté au cours des 20 dernières années. La pauvreté est même passée de 70% en 1993 à 77% en 2010, le nombre total des individus pauvres ayant augmenté de 9,9 millions à 15,6 millions et celui des individus extrêmement pauvres de 8,4 millions à 11,5 millions », selon la Banque Mondiale en juillet 2012.
Total / 20 8
Sous-total primaire / 12 5
Sous-total secondaire / 8 3

Sources:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Madagascar

6 février 2012, Survie, Marc Reymond, « Madagascar : y a t-il un pilote dans l’avion ? » : http://survie.org/francafrique/madagascar/article/madagascar-y-a-t-il-un-pilote-dans

http://fr.rsf.org/madagascar.html

2 juillet 2009, RSF, « La presse malgache de plus en plus menacée par un climat politique tendu » : http://fr.rsf.org/madagascar-la-presse-malgache-de-plus-en-plus-02-07-2009,33683.html

http://www.fidh.org/Madagascar,642

11 février 2009 : « La FIDH appelle à la mise en place d’une commission internationale d’enquête indépendante sur la répression sanglante des manifestations » : http://www.fidh.org/La-FIDH-appelle-a-la-mise-en-place

4 février 2010, Amnesty International – EFAI, « Madagascar. Il faut mener des enquêtes sur les homicides et déférer à la justice les personnes soupçonnées d’en être les auteurs » : http://www.amnestyinternational.be/doc/s-informer/actualites-2/article/madagascar-il-faut-mener-des; http://www.amnesty.org/en/library/asset/AFR35/001/2010/en/6e05b73b-1337-4a57-b80b-4c6d3e7fef61/afr350012010en.pdf

Centre d’Assistance Juridique et d’Action Citoyenne (CAJAC) : bilan 2011 – perspectives 2012: http://www.transparency-madagascar.org/publication/BILAN%202011%20PERS%202012.pdf

Rapport « Apres trois ans de crise » : Madagascar, le taux de pauvreté le plus élevé au monde (article sur rapport de la Banque Mondiale non trouvé sur le net) : http://www.newsmada.com/rapport-apres-trois-ans-de-crise-madagascar-le-taux-de-pauvrete-le-plus-eleve-au-monde/

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1.2.5 Mali, Dioncounda Traoré, 2012 (intérim)

La grille d’analyse de cet article ne correspond pas au Mali, qui traverse en 2012 une période de transition lié à la guerre au Nord. Le pouvoir actuel au Mali, n’est ni élu, ni fort, ni imposé par la force, ni stable.

A Prise du pouvoir, putsch Le Président malien par intérim Dioucounda Traoré a prêté serment le 12 avril pour une période initiale de 40 jours, jusqu’au 22 mai, qui a été prolongée. Après le coup d’état de mars 2012, le capitaine Amadou Sanogo, chef de la junte militaire, a remis le pouvoir en avril à un gouvernement civil de transition. Entre une tentative d’assassinat le 21 mai et fin juillet 2112, blessé, Dioucounda Traoré était en France.
B Durée du pouvoir
A Fraudes et trucage élections
B Implication dans guerre La mise en place d’une « Autorité de transition » est liée à la guerre au Nord
A Crimes contre l’humanité
A Répression et assassinats opposants
A Liberté de la presse Non lié à l’exécutif : en Juillet 2012 : agressions contre des journalistes critiquant les militaires à l’origine du coup d’état de mars, dont Saouti Haïdara, rédacteur en chef du quotidien privé L’Indépendant
A Justice, état de droit * Avant le coup d’état de mars 2012, le Mali était une des démocraties correctes formellement, mais minée par la corruption, les trafics, et le sous-développement.
B Corruption, Biens Mal Acquis ** La corruption a miné la démocratie malienne pendant la présidence de Amadou Toumani Touré avant le coup d’état de mars 2012, en particulier au niveau des dirigeants de l’armée.
B Sous-développement ** Indice de développement humain 2011 : 175èmesur 187Espérance de vie en 2011: 51,4 ansEn 2012 : risque de crise alimentaire grave, menace de criquets…
Total / 20 5
Sous-total primaire / 12 1
Sous-total secondaire / 8 4

Sources:

http://survie.org/francafrique/mali/?lang=fr

http://www.fidh.org/-Mali,69-

http://www.maliweb.net/ Républicain, 22 septembre, Indépendance, Canard Déchainé, Ciwara Hebdo,…

http://www.journaldumali.com/ Journal du Mali

http://www.essor.ml/politique/ L’essor

http://www.malijet.com/actualite-politique-au-mali/index.1.html Malijet

1.3 Démocratie

1.3.1 Bénin, Yayi Boni, 2006

Malgré les difficultés, la démocratie existe au Bénin, depuis 2006 surtout. Le pays reste très pauvre.

A Prise du pouvoir, putsch Elu une 1ère fois en 2006: le 5 mars, en tête du premier tour avec 35,60 % des voix et le 19 mars, au second tour avec 74,51 % face à Adrien Houngbédji.
B Durée du pouvoir 6 ans
A Fraudes et trucage élections * A la présidentielle du 13 Mars 2011 Bénin, le résultat officiel donne Yayi Boni vainqueur avec 53,14% au 1er tour. Des fraudes ont dénoncées, sachant qu’il aurait, de toutes les manières, gagné au 2e tour face à une opposition divisée, et qu’il aurait, avec un second tour, dépassé un délai légal qui aurait modifié à son désavantage certaines conditions d’organisation.
B Implication dans guerre
A Crimes contre l’humanité
A Répression et assassinats opposants * Ordre des avocats, 22 juin 2012 : « Sévices et tortures exercées par les policiers et/ou militaires sur membres syndicats et associations lors de divers mouvements de protestation »
A Liberté de la presse * Le gouvernement béninois finance la presse privé qui dépend de ces subventions. Ordre des avocats, 22 juin 2012 : « Les partis dits d’opposition n’ont pas libre accès aux médias de service public ».
A Justice, état de droit * Ordre des avocats, 22 juin 2012 : « Syndicats et associations subissent mesures arbitraires du Gouvernement … ces atteintes deviennent de plus en plus fréquentes et banales. .. les droits humains, notamment les droits civils, politiques sociaux et économiques, se révèlent la cible des actes attentatoires du Gouvernement de notre pays ou de certains fonctionnaires de l’Etat qui se sont mis au service de causes particulières contraires à leurs devoirs citoyens. »
B Corruption, Biens Mal Acquis ** Yayi Boni a commencé par hériter d’un système politique et social à forte corruption et il manque de données sur la suite. Conclusion du rapport CERTI 2007 ‘Corruption et gouvernance au Benin‘ : « Tous les services essentiels de l’administration ainsi que les services de base sont affectés par la corruption. Du coup, elle complique le bon fonctionnement des organes de l’Etat au point où certaines structures politico administratives qui auraient pu jouer un rôle de régulation dans l’amélioration de la gouvernance sont indexées comme les plus corrompues.Il s’agit par exemple, des partis politiques (dans un système démocratique) et du système judiciaire à qui les populations ne font plus confiance. Même le système éducatif et surtout le secteur de la santé sont touchés par le phénomène de la corruption. Dans le secteur de la santé, le coût non officiel moyen de chaque soin représente 17 à 32% du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti. L’évolution du phénomène ne peut pas permettre d’améliorer l’accès déjà très restreint de la population aux services sociaux essentiels dans le but de la réduction de son état de pauvreté. Dans le secteur privé, les entrepreneurs se plaignent également de la corruption parce qu’ils en subissent les conséquences notamment dans les demandes d’obtention de licences et permis et de contrat avec les institutions de l’état et à travers la pression fiscale. ».
B Sous-développement ** Indice de développement humain 2011 : 167èmesur 187Espérance de vie en 2011: 56,1 ans
Total / 20 7
Sous-total primaire / 12 3
Sous-total secondaire / 8 4

NB: Le 29 janvier 2012, Boni Yayi a été élu par ses pairs président de l’Union africaine.

Sources:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Boni_Yayi

15 mars 2011, PCB : « BENIN: «Premières leçons des élections présidentielles 2011 et tâches des travailleurs et des peuples » : http://illassa-benoit.over-blog.com/article-benin-premieres-lecons-des-elections-presidentielles-2011-69411402.html

22 juin 2012 : « Bénin: l’ordre des avocats tire la sonnette d’alarme sur la dictature en gestation dans le pays de boni yayi » : http://illassa-benoit.over-blog.com/article-benin-l-ordre-des-avocats-tire-la-sonnette-d-alarme-sur-la-dictature-en-gestation-dans-le-pays-de-b-107387656.html

Juin 2007 : « La corruption et la gouvernance au Bénin, rapport des résultats de l’enquête diagnostique »: http://www.bj.undp.org/docs/new%20pdf/Corruption%20et%20gouvernance%20au%20Benin.pdf

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1.3.2 Tunisie, Moncef Marzouki (président) et Hamadi Jebali (premier ministre), 2011

La ‘révolution’ de 2011 a marqué le continent, a directement impacté l’Afrique du Nord, il s’agissait en réalité du démarrage d’une transformation politique difficile qui a l’apparence d’une révolution. Malgré les difficultés, les acquis sont très nombreux.

A Prise du pouvoir, putsch Suite à la « révolution » qui chasse Ben Ali en janvier 2011, Lors de l’élection de l’Assemblée constituante du 23 octobre 2011, les premières élections libres organisées depuis l’indépendance, placent en tête le parti islamiste Ennahda et en seconde place le Congrès pour la République de Moncef Marzouki. Après un accord tripartite entre  le CPR, et Ettakatol, Moncef Marzouki est élu le 12 décembre 2011 par les constituants avec 153 voix, trois contre, deux abstentions et 44 votes blancs, succédant ainsi à Fouad Mebazaa, qui assurait l’intérim, alors qu’Hamadi Jebali, secrétaire général d’Ennahda devient chef du gouvernement (premier ministre). Le 24 juin 2012, l’extradition de Baghdadi Mahmoudi vers la Libye s’est faite sur ordre du Premier ministre sans l’autorisation de Marzouki, qui était farouchement opposé, montre les divergences entre deux têtes de l’exécutif.
B Durée du pouvoir
A Fraudes et trucage élections La transition démocratique suite au départ du dictateur Ben Ali en janvier 2011 aboutit à des élections correctement organisées d’une assemblée constituante en octobre 2011.
B Implication dans guerre
A Crimes contre l’humanité
A Répression et assassinats opposants
A Liberté de la presse ** FIDH : « Le 3 mai 2012, le tribunal de première instance de Tunis a reconnu Nabil Karoui, directeur de la chaîne Nessma TV ainsi que son responsable du visionnage et Nadia Jemmel, responsable du doublage du film Persepolis dont la diffusion a été à l’origine d’une plainte, coupables de « diffusion d’un film étranger susceptible de troubler l’ordre public et de porter atteintes aux bonnes mœurs ». .. Plusieurs journalistes ont été victimes de menaces voire d’agressions (Avril 2012). » RSF juin 2012 : retard dans application nouvelle loi sur la presse, situation de flou juridique, particulièrement dangereuse pour la liberté de la presse. Les juges continuent à utiliser le code pénal pour museler les médias, notamment l’article 121 paragraphe 3 qui sanctionne les “atteintes aux bonnes mœurs”. En l’absence de législation régissant Internet, le recours au code pénal est systématique pour juger les écrits publiés en ligne. Pression sur les journalistes pour les empêcher de traiter les affaires judiciaires
A Justice, état de droit * Le gouvernement a des difficultés à contenir des atteintes à la liberté d’expression et de conscience, et des actes de violence, en particulier de la part de personnes identifiées comme ‘salafistes’. Violence policière à l’encontre de manifestants pacifiques (avril 2012). Début août 2012, la réforme du système judiciaire ne garantit pas suffisamment l’indépendance de la justice d’après Human Right Watch.
B Corruption, Biens Mal Acquis ** Le nouveau pouvoir politique hérite des suites du système Ben Ali marqué par un accaparement de l’économie par le clan au pouvoir avec une corruption très forte. 2 juillet 2012, Reuters : « Le ministre chargé de la lutte contre la corruption en Tunisie a remis sa démission en accusant le gouvernement de ne pas agir suffisamment pour réformer le secteur public et éradiquer la corruption. Le départ de Mohammed Abbou, annoncé au cours du week-end, est un signe supplémentaire des dissensions au sein de la coalition dirigée par les islamistes d’Ennahda… Mohammed Abbou, secrétaire général du CPR de Marzouki, a justifié sa décision par le refus du Premier ministre de lui confier les prérogatives nécessaires pour enquêter sur des affaires de corruption et pour refondre le secteur public. Il souhaitait notamment créer un appareil de contrôle de l’action de l’administration.»
B Sous-développement * Indice de développement humain 2011 : 94èmesur 187Espérance de vie en 2011: 74,5ansLes régimes de Bourguiba puis de Ben Ali ont entraîné la Tunisie dans la spirale de la dette. Des entreprises publiques ont été privatisées et vendues.
Total / 20 6
Sous-total primaire / 12 3
Sous-total secondaire / 8 3

Sources:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Moncef_Marzouki

19 avril 2012, FIDH, LTDH, CNLT, ATFD : « Multiplication des atteintes au droit au rassemblement pacifique » : http://www.fidh.org/Multiplication-des-atteintes-au

25 avril 2012, FIDH Souheyr Belhassen : «L’Etat est responsable de la sécurité et de la protection du citoyen »: http://www.lapresse.tn/24042012/48783/souheyr-belhassen-presidente-de-la-fidh-letat-est-responsable-de-la-securite-et-de-la-protection-du-citoyen.html

3 mai 2012 : FIDH : « Tunisie : la condamnation de Nessma TV entache la journée mondiale de la liberté de la presse » : http://www.fidh.org/Tunisie-la-condamnation-de-Nessma

6 août 2012, Human Right Watch : « Tunisie : le projet de loi sur la justice doit être revu. Il faut améliorer les mesures favorisant l’indépendance des tribunaux » : http://www.hrw.org/fr/news/2012/08/06/tunisie-le-projet-de-loi-sur-la-justice-doit-tre-revu

16 juin 2012, FIDH : « Violences et intolérance en Tunisie » : http://www.fidh.org/Violences-et-intolerance-en

6 juin 2012, RSF : « Portes closes à l’entrée d’un procès historique : des journalistes et net-citoyens sonnent l’alerte » : http://fr.rsf.org/tunisie-portes-closes-a-l-entree-d-un-06-06-2012,42736.html

27 juin 2012, RSF : « Entre violences et pressions morales, l’espoir de voir appliquer les nouvelles lois s’amenuise » : http://fr.rsf.org/tunisie-entre-violences-et-pressions-27-06-2012,42884.html

Juillet 2011, rappprt RSF “ »Une page se tourne, espoirs pour la liberté de la presse au Niger et en Guinée » : http://fr.rsf.org/IMG/pdf/rsf_niger_guinee_fr.pdf

2 juillet 2012, Tunisie: La démission du ministre anti-corruption complique la donne: http://www.20minutes.fr/ledirect/964429/tunisie-demission-ministre-anti-corruption-complique-donne

18 nov. 2011, « La corruption en Tunisie passée au crible par la CNICM »: http://www.econostrum.info/La-corruption-en-Tunisie-passee-au-crible-par-la-CNICM_a7690.html

Commission nationale d’investigation sur la corruption et la malversation : http://www.cnicmtunisie.tn/

5 octobre 2011, Survie : « Collectif pour l’audit des créances européennes de la Tunisie » : http://survie.org/francafrique/tunisie/article/survie-adhere-au-collectif-pour-l

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1.3.3 Union des Comores, Ikililou Dhoinine, 2010

C’est à cause de l’île de Mayotte/Maoré que l’état français et Bob Dénard ont, par le passé, déstabilisé l’archipel qui n’a pu aller vers la démocratie qu’une fois les problèmes politico-militaires réglés interne aux 3 îles. Le pays reste très pauvre.

A Prise du pouvoir, putsch Chaque île bénéficie d’une très large autonomie et possède son président et son conseil. La Présidence de l’union est assurée par chacune des 3 îles des Comores à tour de rôle. Candidat du Parti National de la Justice, Ikililou Dhoinine remporte le 2e tour le 26 déc. 2010. Les résultats le créditent de 61 % et son adversaire, Saïd Mohamed Fazul de 33%.
B Durée du pouvoir
A Fraudes et trucage élections En dépit d’irrégularités constatées, la mission internationale de la Ligue Arabe, l’UA, et l’OIF (à la fiabilité non prouvée en général) a estimé dans un communiqué que « les élections du 26 décembre 2010 ont été globalement libres et régulières ».
B Implication dans guerre
A Crimes contre l’humanité
A Répression et assassinats opposants
A Liberté de la presse * Avril 2012 : Le directeur d’Al Watwan suspendu, le journal saisi. Le ministre de l’Intérieur et de l’Information Abdallah: « Tout journaliste d’un média d’Etat qui veut avoir la liberté d’écrire ou de parler a l’obligation de s’aligner sur le gouvernement, ou avoir l’honnêteté intellectuelle d’aller exercer ailleurs, dans un organe privé. Le gouvernement n’a pas de leçon à recevoir d’Al Watwan ».
A Justice, état de droit Manque de données, difficulté avec justice par rapport à la corruption.
B Corruption, Biens Mal Acquis ** Fonction publique : pot de vin, détournements de budgets
B Sous-développement ** Indice de développement humain 2011 : 163èmesur 187Espérance de vie en 2011: 61,1 ans
Total / 20 5
Sous-total primaire / 12 1
Sous-total secondaire / 8 4

Sources:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ikililou_Dhoinine

http://fr.rsf.org/comores.html

11 avril 2012, « Le directeur d’Al Watwan suspendu, le journal saisi : une mesure « consternante » »: http://fr.rsf.org/comores-le-directeur-d-al-watwan-suspendu-11-04-2012,42287.html

http://www.alwatwan.net/index.php?home=actu.php&actu_id=3951

Mission d’Observation des élections de 2010, commune entre Ligue arabe, UA, et OIF: http://democratie.francophonie.org/IMG/pdf/CP_Comores_07-11-2010.pdf

24 mai 2012 « Comores: Le bossé, pour une loi d’amnistie pour les voleurs! » : http://comoresactualites.centerblog.net/1071-comores-le-bosse-pour-une-loi-amnistie-pour-les-voleurs

7 déc. 2011, « Des mesures anti-corruption aux Comores, jusqu’à quel niveau ? »: http://shamwendo-domoni.over-blog.com/article-des-mesures-anti-corruption-aux-comores-jusqu-a-quel-niveau-84200769.html

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1.3.4 Sénégal, Macky Sall, 2012

Avec le Mali, le Sénégal est un pays qui a déjà une assez longue expérience démocratique. Les difficultés avant  l’élection présidentielle de 2012 révélaient sans doute beaucoup plus le poids de la corruption qu’une vraie lutte de pouvoir.

A Prise du pouvoir, putsch 26 février et 25 mars 2012 : présidentielle Sénégal : Macky Sall 65,80 % contre 34,2% pour Abdoulaye Wade, après fortes tensions dues aux velléités de Wade de passer en force. Le résultat a été conforté par les législatives du 1er juillet 2012 où la coalition Benno Bokk Yakaar autour de Macky Sall  a remporté 119 sièges sur 150.
B Durée du pouvoir
A Fraudes et trucage élections
B Implication dans guerre
A Crimes contre l’humanité
A Répression et assassinats opposants
A Liberté de la presse
A Justice, état de droit
B Corruption, Biens Mal Acquis ** La corruption très forte sous Wade a été un des enjeux principaux qui a motivé l’opposition à se regrouper et à avoir une stratégie commune pour chasser Wade du pouvoir, sur un schéma proche de celui de la lutte pour le départ d’Abdou Diouf en 2000. Macky Sall hérite en 2012 de cette corruption systémique et c’est un enjeu de sa présidence. Sous la présidence de Wade, selon le rapport du Forum Civil 2001 : « cette période est marquée par une absence de régulation du système des marchés publics parce que l’organe de contrôle a posteriori, en l’occurrence l’ARMP, n’avait pas de conseil de Régulation’. Il s’y ajoute l’opacité grandissante qui entoure les concessions d’exploration et d’exploitation des ressources minérales ainsi que celle qui entoure l’octroi des terres. Le domaine des infrastructures constitue également un milieu où la corruption se développe fortement. Dans le domaine des hydrocarbures, le document souligne qu’’il a été relevé des pratiques irrégulières dans l’octroi des marchés’. » En 2012, l’expression Biens Mal Acquis est employé pour des biens ‘locaux’ au Sénégal.
B Sous-développement ** Indice de développement humain 2011 : 155èmesur 187Espérance de vie en 2011: 59,3 ans
Total / 20 4
Sous-total primaire / 12 0
Sous-total secondaire / 8 4

Sources:

http://fr.rsf.org/senegal.html

18 février 2012, FIDH : « La campagne électorale tourne à la répression, à l’image du bilan « droits de l’Homme » du président Wade » : http://www.fidh.org/La-campagne-electorale-tourne-a-la

Décembre 2011, « Sénégal Une démocratie ‘ancienne’ en mal de réforme. Evaluation critique du régime constitutionnel sénégalais », étude d’AfriMAP et de l’Open Society Initiative for West Africa : http://www.iag-agi.org/bdf/docs/rapport_afrimap_et_osiwa_dec_2012.pdf

Commission nationale de lutte contre la non-transprence, la corruption et la concussion : http://cnlcc.net/

30 mars 2012, « Lutte contre la corruption au Sénégal Ces textes qui attendent d’être adoptés » : http://www.rewmi.com/LUTTE-CONTRE-LA-CORRUPTION-AU-SENEGAL-Ces-textes-qui-attendent-d-etre-adoptes_a59484.html

2 déc. 2011, « Corruption. Le Sénégal s’enfonce dans le classement 2011 » : http://www.00221.info/tak2/corruption-le-s%C3%A9n%C3%A9gal-senfonce-dans-le-classement-2011

5 juin 2012, « Les « voleurs de la République » dans l’œil du cyclone, Au Sénégal, plusieurs barons du défunt régime libéral sont suspectés d’enrichissement illicite » : http://www.afrik.com/article25838.html

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1.3.5 Niger, Mahamadou Issoufou, 2011

La jeune démocratie nigérienne a rapidement donné des garanties de fiabilités, malgré les difficultés. Le processus de transition s’est déroulé correctement en raison du rôle positif de l’armée nigérienne, ce qui est rare.

A Prise du pouvoir, putsch 31 janvier 2011 : présidentielle et législatives Niger (1er tour 31.1, 2e tour 12.3, investiture 6 avril) : présidentielle : Mahamadou Issoufou Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS) 57,95 % ; Législatives : provisoires Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya), 39/113, parti de Tandja Mamadou, Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD Nassara), de Seïni Oumarou, 26/113… Le régime précédent Tandja a tourné à la dictature a été renversé par un coup d’état militaire le 17 février 2010, coup d’état voulu pour remettre le pouvoir au civil. Le processus de transition démocratique a bien fonctionné, une 7e république a été mise en place, et les élections ont été organisées a priori correctement et sans fraudes.
B Durée du pouvoir
A Fraudes et trucage élections
B Implication dans guerre
A Crimes contre l’humanité
A Répression et assassinats opposants
A Liberté de la presse
A Justice, état de droit
B Corruption, Biens Mal Acquis * Rapport Transparency international 2011 : Le Niger est classé 134ème sur 183, avec une note de 2,5 sur 10 : détournement par les douaniers, les agents de l’impôt, la police, les fonctionnaires de l’Etat …etc. En 2011, Mahamadou Issoufou a créé la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA) qui connait des difficultés en 2012.
B Sous-développement ** Indice de développement humain 2011 : 186èmesur 187Espérance de vie en 2011: 54,7 ansL’uranium a été pillé par l’état français et Aréva pendant les décennies précédentes, avec des dégâts environnementaux et un scandale sanitaire, et le nouveau gouvernement tout en travaillant dans plus de transparence avec un pourcentage accru pour le Niger n’a pas résolu la question. Mahamadou Issoufou est un ancien cadre d’AREVA.
Total / 20 3
Sous-total primaire / 12 0
Sous-total secondaire / 8 3

Sources:

30 juin 2011, RSF : « A Niamey, Reporters sans frontières se félicite de l’amélioration considérable de la liberté de la presse depuis la fin du régime Tandja » : http://fr.rsf.org/niger-a-niamey-reporters-sans-frontieres-30-06-2011,40559.html

7 avril 2011, FIDH : « Niger : Le respect des droits fondamentaux, feuille de route des nouvelles autorités » : http://www.fidh.org/Niger-Le-respect-des-droits

7 déc. 2011, « Indice de perception de la corruption : Le Niger en mauvaise posture » : http://www.actuniger.com/societe/310-societe/3326-indice-de-perception-de-la-corruption–le-niger-en-mauvaise-posture.html

3 mai 2012, « Niger : une démocratie otage de la corruption »: http://www.actuniger.com/societe/310-societe/4118-niger-une-democratie-otage-de-la-corruption.html

5 janvier 2012, RFI : « A la Une : les affaires de corruption au Niger et au Burkina »: http://www.rfi.fr/emission/20120105-une-affaires-corruption-niger-burkina

Février 2012, Réseau Sortir du nucléaire, Survie : « Aréva en Afrique »: http://survie.org/publications/4-pages/article/4-pages-areva-en-afrique

27 mai 2008, Collectif Areva ne fera pas la loi au Niger : « Areva profite de l’état d’urgence au Nord du Niger pour valider son énorme projet minier d’Imouraren »: http://survie.org/francafrique/niger/article/areva-profite-de-l-etat-d-urgence

2.    Influence française faible

2.1 Algérie, Abdelaziz Bouteflika, 1999

La guerre d’indépendance avait rapidement éloigné l’Algérie d’une dépendance au pouvoir français. Le régime est proche d’un régime dictatorial, très marqué par la guerre civile des années 90.

A Prise du pouvoir, putsch ** Ancien ministre et candidat indépendant, Abdelaziz Bouteflika remporte l’élection présidentielle de 1999 avec 73,8 % des suffrages. Tous ses adversaires se sont retirés pour dénoncer les conditions d’organisation du vote. L’armée algérienne conserve un pouvoir important.
B Durée du pouvoir ** Abdelaziz Bouteflika est réélu au premier tour en 2004 avec 84,99 % et de 2009 avec 90,24 %. En 2009, il est candidat du Front de Libération Nationale, dont il est président d’honneur depuis 2005. Le Parlement algérien vote en novembre 2008, la modification de la Constitution retirant la limite de deux mandats consécutifs du président.
A Fraudes et trucage élections ** Récemment : concernant les législatives de 2012 : La Commission nationale indépendante de surveillance  des élections législatives (CNISEL) a relevé dans son rapport final « plusieurs  violations et dépassements ayant entaché le processus électoral ». Pour le président de la commission M. Seddiki Pour la CNISEL « les élections législatives sont dénuées de légitimité ».
B Implication dans guerre
A Crimes contre l’humanité * Répression des manifestations et émeutes en Kabylie par l’armée algérienne entre avril 2001 et avril 2002 : nombreux morts et blessés.
A Répression et assassinats opposants  ? A documenter.
A Liberté de la presse ** RSF Juillet 2012: « Au cours des “années noires” (décennie 1991-2002), près de 100 journalistes ont perdu la vie. Aujourd’hui et ce depuis des années, plus aucun journaliste n’est tué en Algérie du fait de ses activités professionnelles. Les problèmes aujourd’hui ont changé de nature. Etre un journaliste indépendant aujourd’hui n’est pas chose aisée en Algérie, pays rongé par la corruption et le népotisme, où les militaires et le Département du renseignement et de la sécurité (DRS) se taillent une place de choix. .. D’après le rapport du Rapporteur des Nations unies sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression, publié le 12 juin 2012, moins de six journaux sont réellement indépendants en Algérie. .. Dès l’adoption de la loi le 14 décembre 2011, les partis d’opposition, des journalistes et les associations de droits de l’homme ont vivement critiqué les dispositions du nouveau texte… en janvier 2012, un nouveau code de la presse est entré en vigueur, a abrogé les peines de prison pour les délits de presse. Cette avancée législative aurait pu mettre fin à la menace que constituaient jusqu’à lors les articles 144 bis, 146, 77 à 99 du code pénal. Mais le montant des amendes est disproportionné et les articles 296 et 298 du code pénal maintiennent les peines de prison pour la diffamation envers les particuliers… Reporters sans frontières a établi une liste non exhaustive des affaires concernant des journalistes et correspondants locaux, qui illustrent la sévérité des condamnations à l’égard des journalistes … »
A Justice, état de droit ** Suite des massacres de la guerre civile des années 90: des victimes et familles de disparues contestent la Charte nationale pour la paix et la réconciliation de 2005, et la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH). Depuis 2005, une amnistie protège les forces de sécurité et la pénalisation des infractions contre l’amnistie est sévère. Problème d’absence de justice concernant la presse, la corruption, les forces de sécurités.
B Corruption, Biens Mal Acquis ** Selon le classement 2011 de Transparency, l’Algérie arrive à la 112e position sur 182 pays. Pour l’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC), « ces très mauvais résultats de l’Algérie pour la 9ème année consécutive, ne sont pas une surprise, ces dernières années ayant été marqué non seulement par une explosion des affaires de grande corruption, mais aussi par une totale absence de volonté politique du pouvoir à lutter contre la corruption… Le pouvoir algérien manipule à souhait le Code des marchés publics, instrumentalise la justice, … réprimant, harcelant, emprisonnant, en toute illégalité, tout citoyen qui ose rendre publique des détournements et autre gabegie ».
B Sous-développement * Indice de développement humain 2011 : 93 èmesur 187Espérance de vie en 2011: 73,1 ansL’Algérie, exportateur de gaz et pétrole, profite depuis 1999 des prix élevés des hydrocarbures qui permettent des investissements dans les infrastructures.
Total / 20 13
Sous-total primaire / 12 8
Sous-total secondaire / 8 5

Sources:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Abdelaziz_Bouteflika

http://fr.rsf.org/algerie.html

4 juillet 2012, RSF : « Cinquante ans après l’indépendance, la situation de la liberté de l’information reste préoccupante » : http://fr.rsf.org/algerie-cinquante-ans-apres-l-independance-10-07-2012,42998.html

2 juin 2012, « La CNISEL juge les législatives «non crédibles et non transparentes» : Pour sauver l’honneur » : http://www.dna-algerie.com/interieure/la-cnisel-juge-les-legislatives-non-credibles-et-non-transparentes-pour-sauver-l-honneur

Déc. 2011, « Corruption, 2011 : L’Algérie recule de 7 places, passant de la 105e à la 112e place » : http://lequotidienalgerie.org/2011/12/01/corruption-2011-l%E2%80%99algerie-recule-de-7-places-passant-de-la-105eme-a-la-112-eme-place/

Déc. 2011, « Indice de corruption 2011 : L’Algérie l’un des pays les plus corrompus dans le monde arabe »: http://www.dna-algerie.com/interieure/indice-de-corruption-2011-l-algerie-l-un-des-pays-les-plus-corrompus-dans-le-monde-arabe

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2.2 Maroc, Mohammed VI, 1999

La monarchie marocaine caractérise le régime Marocain  qui avance doucement vers plus de démocratie. Suite aux manifestations du ‘Mouvement du 20 février’, une modification de la constitution a été votée, qui est un pas de plus.

A Prise du pouvoir, putsch * Le Roi Hassan II décède en juillet 1999. Son fils, Mohammed VI, lui succède.
B Durée du pouvoir ** Pouvoir monarchique
A Fraudes et trucage élections * Douze années après le début de son règne, le Maroc est touché en 2011 par le printemps arabe et connaît une série de manifestations populaires, Le roi fait alors approuver une nouvelle constitution par référendum qui réduit ses pouvoirs au profit du chef du gouvernement et du Parlement Les élections législatives qui s’ensuivent sont remportées par une coalition ‘conservatrice’ (sur 395 sièges): Parti de la justice et du développement (PJD) : 107 sièges. Parti de l’Istiqlal : 60 sièges…. Il n’y a pas de fraudes des élections elle-même mais un empêchement enamont du développement de la démocratie.
B Implication dans guerre
A Crimes contre l’humanité
A Répression et assassinats opposants * Répression des manifestations le 13 mars 2011 à Casablanca et en mai 2011 des Mouvement du 20 février. Emprisonnement 4 mois en 2012 du rappeur Mouad Belghouat / L7a9d / « El Haqed, du mouvement du « 20 février » connu par ses chansons revendicatives et critiques envers le pouvoir. En 2012, des manifestations sont réprimées : 16-17 juin à Chlihat 32 citoyens jugés, 22 juillet à Casablanca à Sidi Elbernoussi (et El Jadida) dizaines d’arrestations et de blessés.
A Liberté de la presse ** RSF mars 2010: « … après de réelles avancées au début de son règne, les reculs et crispations se sont multipliés, notamment depuis juillet 2009, dans le domaine de la liberté de la presse. Ainsi, depuis 1999, les journaux marocains ont été condamnés à plus de deux millions d’euros d’amende et les journalistes à des peines additionnées d’un total de près de vingt-huit ans de prison. Alors que les « lignes rouges » semblaient avoir reculé au cours des dernières années grâce à la ténacité de la presse indépendante et à une volonté d’assouplissement de Mohammed VI, nous assistons depuis quelques mois à leur réaffirmation par le Palais, notamment sur la question de l’image du roi et de personnalités de la famille royale. Multiplication des poursuites judiciaires, amendes exorbitantes, et condamnations de journalistes à des peines de prison ferme, la justice marocaine déploie tout un arsenal visant à intimider et à asphyxier financièrement la presse indépendante. ..»
A Justice, état de droit * Femmes du Maroc : « Si, il y a quelques années, la promulgation du Code de la Famille a suscité une vague d’enthousiasme, aujourd’hui, la loi peine toujours à être appliquée et le bilan est, somme toute, assez mitigé ». En 2006, le Maroc a accordé une autonomie interne au Sahara Occidental et empêche l’indépendance du territoire.  Le territoire est revendiqué à la fois par le Maroc et par la République arabe sahraouie démocratique (RASD), proclamée par le Front Polisario en 1976. Depuis le cessez-le-feu de 1991, le Maroc contrôle et administre environ 80 % du territoire, tandis que le Front Polisario en contrôle 20 % laissés par le Maroc derrière une longue ceinture de sécurité.
B Corruption, Biens Mal Acquis ** Le Maroc connaît un problème d’indépendance de la justice et un mélange de petite et de grande corruption. Ahmed Benchemsi, chercheur et journaliste, 25 juin 2012 : « En l’absence de contre-pouvoirs fonctionnels, la grande corruption s’épanouit librement au Maroc, face à l’apathie grandissante d’une opinion publique désabusée par tant de duplicité. Naguère rugissante, la presse indépendante n’est plus que l’ombre de ce qu’elle était, vaincue par une décennie de harcèlement judiciaire et économique. » Le roi Mohammed VI et sa famille sont actionnaires majoritaires dans le groupe ONA (Omnium nord-africain avec son bras financier la Société nationale d’investissement (SNI)), holding qui investit dans les mines, l’agroalimentaire, la grande distribution, les services financiers… faisant de la famille royale une de plus grosses fortunes mondiales, le roi étant le premier opérateur économique privé du Royaume.
B Sous-développement * Indice de développement humain 2011 : 130èmesur 187Espérance de vie en 2011: 72,2 ans
Total / 20 11
Sous-total primaire / 12 6
Sous-total secondaire / 8 5

Sources:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mohammed_VI

http://fr.wikipedia.org/wiki/Constitution_du_Maroc

http://fr.wikipedia.org/wiki/Sahara_occidental

29 mai 2011, « Au Maroc, le pouvoir a signifié la fin de la récré » : http://www.rue89.com/2011/05/29/repression-au-maroc-le-pouvoir-signifie-la-fin-de-la-recre-206438

24 janvier 2012 : « Maroc : la justice est sourde et l’injustice aveugle » (rappeur Mouad Belghouat / L7a9d / « El Haqed ») : http://arabsthink.com/2012/01/24/maroc-la-justice-est-sourde-et-linjustice-aveugle/

5 mars 2010, RSF; « Sommet de Grenade : engagements non tenus en matière de liberté de la presse » : http://fr.rsf.org/maroc-sommet-de-grenade-engagements-non-05-03-2010,36613.html

Août 2011 : « Les droits bafoués des femmes marocaines » : http://www.femmesdumaroc.com/article/actualite/les-droits-bafoues-des-femmes-marocaines-295.html

http://www.stopcorruption.ma/

25 juin 2012, Ahmed Benchemsi, chercheur à l’université Stanford (Etats-Unis), ex-directeur magazine marocain « TelQuel » : « La grande corruption règne en maître au Maroc » : http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/06/25/la-grande-corruption-regne-en-maitre-au-maroc_1724410_3232.html

‘Le Roi prédateur, Main basse sur le Maroc’, de Catherine Graciet et Eric Laurent, Seuil, Mars 2012 : http://www.seuil.com/extraits/9782021064636.pdf

Au Maroc, une corruption très royale,  par Ignace Dalle, jeudi 12 avril 2012: http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2012-04-12-Maroc

Avril 2010 : « Maroc / Economie : Fusion SNI / ONA, ce que nous réserve l’avenir… » : http://www.yabiladi.com/articles/details/2381/maroc-economie-fusion-nous-reserve.html

«Paris Marrakech, luxe, pouvoir et réseaux», de Ali Amar et Jean-Pierre Tuquoi, Calmann-Lévy, janvier 2012: http://www.rfi.fr/emission/20120211-1-jean-pierre-tuquoi-paris-marrakech-luxe-pouvoir-reseaux

http://www.franceinfo.fr/economie/les-choix-de-france-info-matin/de-paris-a-marrakech-les-nouveaux-reseaux-franco-marocains-509495-2012-01-26

*

Annexes :

Rappel des dates des 20 indépendances officielles

http://fr.wikipedia.org/wiki/Chronologie_de_la_d%C3%A9colonisation

1956 : Maroc, Tunisie

1958 : Guinée Conakry

1960 : Bénin, actuel Burkina Faso, Cameroun, République centrafricaine, Congo-Brazzaville, Côte d’Ivoire, Gabon, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad, Togo

1962 : indépendance Algérie

1975 : Comores sauf Maoré/Mayottes

1977 : Djibouti

*

Sources générales

PNUD : Indice de Développement Humain (IDH) :

http://hdr.undp.org/fr/rapports/mondial/rdh2011/

http://hdr.undp.org/en/media/HDR_2011_Statistical_Tables.xls

http://www.statistiques-mondiales.com/afrique.htm

Association Survie : http://survie.org/francafrique/?lang=fr

Reporter Sans Frontière : http://fr.rsf.org/afrique,1.html

FIDH : http://www.fidh.org/-Afrique-

*

Indice de Développement Humain et espérance de vie (2011)

PNUD : Indice de Développement Humain (IDH) :

http://hdr.undp.org/fr/rapports/mondial/rdh2011/

http://hdr.undp.org/en/media/HDR_2011_Statistical_Tables.xls

http://www.statistiques-mondiales.com/afrique.htm

Remarque : Il arrive que des représentant-e-s du PNUD soient corrompu-e-s.

Indice de développement humain 2011 : rang sur 187

Algérie                       93

Tunisie                       94

Gabon                         106

Maroc                         130

Congo Brazzaville     137

Cameroun                   150

Madagascar                151

Sénégal                       155

Mauritanie                 159

Togo                           162

Comores                     163

Djibouti                      165

Bénin                          167

Côte d’Ivoire              170

Mali                            175

Guinée Conakry         178

Centrafrique               179

Burkina-Faso             181

Tchad                         183

Niger                          186

Espérance de vie en 2011(ans) :

Tunisie                       74,5

Algérie                       73,1

Maroc                         72,2

Madagascar              66,7

Gabon                         62,7

Comores                     61,1

Sénégal                       59,3

Mauritanie                 58,6

Congo Brazzaville     57,4

Djibouti                      57,9

Togo                           57,1

Bénin                          56,1

Côte d’Ivoire              55,4

Burkina-Faso             55,4

Niger                          54,7

Guinée Conakry         54,1

Cameroun                   51,6

Mali                            51,4

Tchad                         49,6

Centrafrique               48,4

*

Freedom in the World 2012 : Table of Independent Countries

www.freedomhouse.org/sites/default/files/Worst%20of%20the%20Worst%202012%20final%20report.pdf

Le Tchad est classé dans les 16 « pires des pires » régimes mondiaux au classement « Freedom House » 2012 avec

‘Belarus, Burma, China, Cuba, Equatorial Guinea, Eritrea, Laos, Libya, North Korea, Saudi Arabia, Somalia, Sudan, Syria, Turkmenistan, Uzbekistan’

PR and CL stand for political rights and civil liberties, respectively; 1 represents the most free and 7 the least free rating. ▲ ▼ up or down indicates an improvement or decline in ratings or status since the last survey. * indicates a country’s status as an electoral democracy.The ratings reflect global events from January 1, 2011, through December 31, 2011.

Country Freedom Status Political Rights Civil Liberties
Chad Not Free 7 6
Cameroon Not Free 6 6
Algeria Not Free 6 5
Congo Brazzaville Not Free 6 5
Djibouti Not Free 6 5
Gabon Not Free 6 5
Mauritania Not Free 6 5
Côte d’Ivoire Not Free 6 ▲ 6
Madagascar Partly Free 6 4
Central African Republic Partly Free 5 5
Guinea Partly Free 5 5
Morocco Partly Free 5 4
Togo Partly Free 5 4
Burkina Faso Partly Free 5 3
Comoros* Partly Free 3 4
Niger Partly Free 3▲ 4
Tunisia Partly Free▲ 3 4
Senegal* Partly Free 3 3
Mali* Free 2 3
Benin* Free 2 2
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